Amour ou amitié... le débat épineux (Stolas)

▿ Date de naissance : 10/09/1983

Amour ou amitié ?
Ft. Alastor & Rosie

Vétue d’une magnifique longue robe à fleur et d’une capeline, je me promenais ombrelle à la main dans les allées du jardin botanique. Certes cela faisait un peu vieux jeu comme aurait pu le dire les membres de la jeune génération mais ils ne suivaient pas... comment dire une mode très distinguée et digne de ce nom. J’avais en horreur ces vêtements qui laissaient à tous l’occasion d’observer les parties les plus suggestives du corps de la femme dénudées. Quelle horreur ! Ne croyez pas que je n’appréciais pas être observée et admirée. Quelle femme ne peut ne pas apprécier de crocher les regards. Mais je voulais êtes considérée comme la femme de la haute société que j’avais toujours été de mon vivant, et durant ma mort naturellement.

Ce jour-là, j’avais rendez-vous avec l’un de mes vieux amis, son altesse le prince Stolas. Cependant, grande admiratrice des fleurs que j’étais, je n’avais pas résisté au délice de me rendre dans le parc une heure avant notre rencontre. Pour le simple plaisir d’admirer les jeunes fleurs, tout justes sorties de terre après un hiver rigoureux, et les arbres en fleur. Ils étaient de toute beauté et il me replongeait dans mon enfance paisible dans la campagne parisienne. Petite, mon plus grand plaisir était de courir dans l’immense parc de notre manoir, chahuter parmi les feuilles des arbres tombées durant l’automne ou nourrir les cerfs pensionnaires de notre parc. C’était le temps de l’innocence et des jeux, un temps que j’avais dû quitter bien trop tôt pour une petite fille.

Comme tous les gens de ma condition, j’avais été promise en mariage à un très jeune âge. 14 ans pour être précise et c’était à un homme qui avait trois fois mon âge. Simple mariage d’intérêt comme me l’avait expliqué mes parents. Ils avaient besoin de régler de vieilles dettes dans l’espoir de protéger leur domaine. Des mots si durs à entendre dans la bouche de parents lorsque l’on commence à peine son existence de femme. Je l’avais pourtant fait, aussi bête et naïve que je pouvais l’être à l’époque. J’espérais que, le temps faisant son œuvre, l’amour pourrait fleurir et solidifier notre couple. Quelle sottise. En réalité, le temps n’avait fait que ressortir les travers les plus écœurants de mon époux. Son alcoolisme et sa violence. Il fut un temps où il me frappait régulièrement, jusqu’au jour où j’en eu assez. Jusqu’au jour où je décidais de rendre les coups. Il fut mon premier meurtre… et également mon premier repas cannibale.

Vous comprenez maintenant ce qui m’attirait chez Stolas dès le début. J’avais rencontré le coupre royale Goetia au cours d’un repas où les overlords avaient été conviés. Cela m’était venu comme un éclair au moment où j’avais vu avec quel mépris et médisance son épouse le traitait. Cette peste de Stella ressemblait tellement à mon premier mari que je la détestais d’emblée. Je prenais le parti de son mari et le goetia était un homme de si grande qualité que je ne pouvais que l’apprécier. Son intelligence, sa douceur et son ouverture d’esprit avait fait de lui l’un de mes plus proches amis. Après tout, ne dit-on pas que le malheur aime la compagnie ?

Cette amitié avait perduré dans ce monde et j’en étais très heureuse. J’appréciais le temps que je passais avec lui. Il savait que je me tenais à sa disposition s’il avait besoin de moi. Aider et conseiller mes amis était une chose que je faisais volontiers et ils en avaient parfaitement conscience. C’est pourquoi je n’hésitais pas une seconde lorsqu’il réclama ma présence à ses côtés cette fois-ci. Appréciant mêler l’utile à l’agréable, je lui avais proposé cette si agréable promenade. La botanique étant après tout une passion que nous partagions tous deux.

Revenant à notre point de rendez-vous après avoir longé les allées de bosquets, je le trouvais en pleine contemplation d’une plante carnivore. Amusée, je me rapprochais de lui dans son dos.

« Drosera Regia qu’on appelle également le Rossolis Royal. Jolie plante, non ? Elle attire ses proies grâce à ses poils qui semblent avoir sur eux une rosée appétissante. La proie est en fait engluée par cette colle. Plus elle bougera et plus elle se piègera. La plante n’aura alors qu’à s’enrouler sur elle-même pour la ramener au cœur où elle sera digérée. »

J’avais sans doute pris un peu trop de plaisir à expliquer la manière qu’avaient ses pauvres bêtes de mourir. Mais après tout on ne devient pas cannibale sans éprouver un certain plaisir à parler de la mort et de régime alimentaire particulier.

« Mais cela, je suis presque certaine que vous le saviez déjà. »

Je reculais alors de quelques pas, lui adressant une révérence. J’avais beau être une overlady, jamais je ne m’étais permise de manquer de respect envers les membres de la noblesse. J’avais conservé cette habitude en m’installant sur cette île. Le prince Stolas étant une personne que je respectais énormément, cela me paraissait tout à fait naturel.

« C’est un immense plaisir pour moi de vous revoir, votre altesse. Comme à chaque fois. Je suis heureuse que vous m’ayez proposé cette rencontre. Cela fait si longtemps et je suis certaine que vous avez des tas de choses à me raconter depuis la dernière fois. »

:copyright:️ Belzébuth

▿ Date de naissance : 18/04/1971

@Rosie M. Laveau

Il y a beaucoup de choses à dire en effet, mais je suis sûre que cela est réciproque. Vous ne manquez jamais d’histoires intéressantes vous-même.

Tout d’abord, comment allez-vous ? Revenir à l’état d’humain doit être plus facile pour vous j’imagine ?

He makes me laugh

▿ Date de naissance : 10/09/1983

Amour ou amitié ?
Ft. Stolas & Rosie

[b]Rencontrer le prince Stolas était un moment très plaisant, comme toutes les rencontres que nous avions connues. J’étais persuadée que cela nous ferait le plus grand bien, à l’un comme à l’autre. Non pas que j’avais à me plaindre de ma situation. Elle était parfaite… même plus que parfaite. Si mon faubourg cannibale ainsi que tous ces habitants me manquaient, j’avais trouvé une place qui me convenait dans ce nouveau monde. Je me sentais prête à relever ces nouveaux défis et redorer mon nom qui n’attendait que cela. Je n’avais pas l’air d’être une personne ambitieuse au premier regard, pourtant je peux vous assurer que je l’étais. Parmi toutes les étiquettes auxquelles je tenais, celle d’amie fidèle et dévouée trônait en tête de liste de mes priorités. Je n’avais donc pas hésité à accepter cette rencontre quand elle s’était présentée. Après tout, Nellie et John avaient toutes les cartes en main pour assurer un service fidèle à la réputation de mon établissement. Lorsque le prince Stolas m’adressa des félicitations quand à mes connaissances en botanique, j’hochais humblement le tête tout en faisant une léger signe de la main.

« Allons mon cher Stolas, ne me complimentez pas autant. Vous allez finir par me faire rougir et c’est très mauvais pour mon teint. »

Je ris alors de bon cœur avant de reprendre la parole.

« Mais c’est normal, vous savez. Un de mes pouvoirs de base consiste en la manipulation, la création et la destruction de végétaux. Quelle étrange overlady je ferais si je ne me renseignais pas autant que possible sur mon domaine d’expertise. »

C’était en réalité très étrange de parler de ce titre. Après tout, sur cette île, il n’avait plus beaucoup d’importance. Mais c’était une question de fierté, voyez-vous. Je refusais d’admettre qu’il ne me serait pas un jour rendu. Je m’étais battue tellement fort pour obtenir mon pouvoir. Je refusais l’idée-même que je ne reverrais plus jamais les Enfers où mon royaume. Je laissais cependant cette idée si négative de côté pour me concentrer sur le positif. Je ne pus m’empêcher de rire à sa question.

« Une véritable cure de jouvence… j’en oublierais presque que je suis âgée de plus d’un siècle. »

Je finis par me tourner vers lui, plus sérieuse mais sans me séparer de mon éternel sourire.

« Je me porte à merveilles, je vous remercie de me poser cette question. Les affaires se portent plutôt bien et j’ai la chance de pouvoir compter sur des amis formidables. »

Je me concentrais alors sur lui, après tout, c’était lui qui semblait avoir le plus besoin de soutien en cet instant.

« J’imagine que cette situation est beaucoup plus problématique pour vous, mon pauvre ami. Ce n’est pas une peau dont vous avez l’habitude. »

Mais il y avait plus important encore. La dernière fois que nous nous étions vus, je savais que le hibou souffrait cruellement de la disparition des personnes qu’il aimait le plus. Et j’espérais du fond du cœur qu’il ait pu les retrouver.

« Avez-vous enfin pu avoir des nouvelles de votre fille ? Ou de votre cher ami Blitz ? »

:copyright:️ Belzébuth

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