O1. Le quotient intellectuel de Spencer est évalué à 187, ce qui fait de lui ce qu'on peut appeler un "génie". Il est entré à l'université à l'âge de 12 ans et a décroché plusieurs doctorats (en mathématiques, chimie, ingéniérie) et plusieurs masters (psychologie, sociologie et philosophie).
Si ses résultats scolaires ont toujours été excellents, cela n'était pas le cas de son intégration dans les milieux éducatifs. Il a même subi du harcèlement en secondaire. Mais le manque de relations sociales ne le dérange pas, tant qu'il a des livres, il y a toujours de quoi faire.

O2. Spencer a grandi avec ses parents, William et Diana, durant les premières années de sa vie, mais quand il a eu 12 ans, son père est parti, à cause de la maladie de Diana. Seul avec sa mère, Spencer a fait face comme il pouvait, mais voir les effets de la schizophrénie paranoïaque sur sa mère lui a fait peur : et si lui aussi était destiné à subir cela ?
Quand il a eu 18 ans, Spencer a fait interner sa mère... un choix pour lequel il a toujours ressenti beaucoup de culpabilité.

O3. Grand lecteur, Reid a toujours lu tout ce qui lui tombait sous la main, de la poésie, des essais philosophiques, des traités politiques, des textes de lois, des classiques de la littérature... et il a développé une rapidité de lecture très impressionnante (plusieurs milliers de mots par minute). De plus, grâce à sa mémoire éidétique, Spencer retient à peu près tout ce qu'il voit ou lit, il est capable de donner les références de pratiquement toute citation tirée d'un livre (mais n'essayez pas avec des citations de séries ou de pop culture, il n'y connait rien).

O4. Reid est entré au FBI assez jeune, détenteur de plusieurs diplômes. Dans l'équipe de Hotchner et Gideon, il se fait appeler "Docteur Reid", une astuce proposée par Gideon pour que personne ne fasse allusion au jeune âge et au manque d'expérience de Spencer. A ses débuts, Reid s'est avéré très doué pour tout ce qui était intellectuel, mais absolument pas pour tout ce qui relevait du terrain... d'ailleurs, il est resté bien longtemps sans porter d'arme, puisqu'il n'était pas doué au tir. Là aussi, c'est Gideon, son mentor, qui lui permettra de dépasser ses limites, sous la supervision stricte mais toujours nécessaire de Hotch. Si à ses débuts Spencer ne peut porter d’arme, ayant royalement loupé les exercices pour mériter d’en porter une, après quelque temps, il pourra surmonter cette difficulté et prendre un peu plus confiance en lui, grâce à Hotchner et Gideon.

O5. Durant une affaire, Spencer a été retenu en otage, torturé et drogué par Tobias Hankle, un serial un homme tourmenté lui-même, en proie à des dédoublements de personnalité et un passé de souffrances. Pendant sa captivité, Spencer est torturé et soumis à des châtiments physiques et psychologiques qui mettent à rude épreuve non seulement son corps, mais aussi son esprit.
Hankel le force à prendre du Dilaudid, un puissant analgésique, le plaçant ainsi dans une situation de dépendance involontaire qui va profondément ébranler son sens du contrôle. Cette expérience introduit Reid à une bataille intérieure avec l’addiction, une lutte qu’il ne pensait jamais devoir affronter.
La dépendance forcée au Dilaudid devient l’une des premières grandes épreuves de Reid. Son esprit, habitué à maîtriser des concepts complexes et à tout comprendre grâce à la logique, se heurte ici à une souffrance physique et mentale inédite, pour laquelle il n’a aucun outil intellectuel. En sortant de cette captivité, il doit alors non seulement soigner les blessures physiques, mais aussi trouver un moyen de gérer cette addiction, qui lui rappelle constamment sa fragilité humaine. Le traumatisme de cette période devient, pour lui, une faille qu'il tentera de cacher à ses coéquipiers, par peur d'être perçu comme faible.

O6. Hotch et Gideon ont cependant bien remarqué qu’il y a un souci avec Reid et il lui a fallu un certain temps pour pouvoir se sevrer de cette dépendance, grâce notamment à un groupe de soutien. Depuis, Spencer a tendance à refuser de prendre des analgésiques dérivés de la morphine, d’opioïdes ou de narcotiques. Il préfère opter pour de simples antalgiques et ne pas risquer sa sobriété. Bien qu'il participe à des réunions de soutien pour les agents en situation de dépendance, il reste en proie à la honte et la culpabilité. Pour quelqu'un comme Reid, qui accorde une grande importance à la maîtrise de soi et à la rationalité, accepter que son corps puisse être à ce point vulnérable et à la merci d'une substance est particulièrement difficile. Il prend alors conscience de la très ténue frontière entre maîtrise de soi et désespoir, développant une compassion plus profonde pour les personnes dépendantes ou en souffrance mentale.

O7. Cet épisode traumatique avec Hankel le rapproche également de ses propres peurs concernant sa santé mentale. La dépendance au Dilaudid lui a offert un avant-goût de ce qu’il ressent comme une perte de contrôle mentale. Sa peur d’hériter de la schizophrénie de sa mère devient d’autant plus palpable, renforçant sa méfiance envers les traitements médicaux et toute forme de sédatif ou d'analgésique. Il redoute plus que jamais les effets secondaires qui pourraient altérer son esprit, et cette crainte influence sa manière de vivre et d’interagir avec ses collègues, ainsi que ses choix dans les affaires.

O8. L’expérience avec Hankel a aussi marqué Reid par le poids de la culpabilité. Il se sentira responsable de n’avoir pas su mieux se défendre ou anticiper les intentions de Hankel, ce qui ébranle encore plus sa confiance en lui. Cette épreuve marque une fracture dans son évolution personnelle : il réalise que son intelligence et ses capacités d’analyse ne peuvent pas toujours le protéger. Ce constat, s’il le fragilise dans un premier temps, le pousse ensuite à développer des compétences émotionnelles, une empathie nouvelle envers les autres victimes de traumas.

O9. Le départ de Gideon sera encore une étape décisive pour Reid. Il est celui qui trouve l’endroit où Gideon s’est caché, puis il trouve la lettre, qui lui est adressée… comme si Gideon avait tout prévu, comme s’il n’avait rien laissé au hasard… Le questionnement qui va naître de là va éveiller un autre regard de Spencer, sur l’idée que l’humanité a toujours une limite à tout et que le seuil de tolérance peut parfois arriver sans prévenir… Avec le temps, Reid gagne en maturité émotionnelle grâce à cette expérience. Il commence à comprendre que la force réside parfois dans la résilience et dans la capacité à demander de l'aide plutôt que dans la seule maîtrise de soi. Il apprend à s’appuyer sur ses collègues pour le soutenir dans ses moments de doute, même si cela va à l'encontre de sa nature introvertie et méfiante. Cette évolution fait de lui un profil plus empathique dans ses enquêtes, le rendant particulièrement sensible aux situations de captifs, de victimes sous emprise ou d’individus traumatisés.

1O. Cette épreuve renforce également sa relation avec ses collègues. Pour la première fois, il se confie un peu plus à Morgan et Hotch, qui lui offrent une oreille attentive sans jugement. Le soutien de son équipe devient essentiel pour qu’il puisse trouver la force de lutter contre ses démons intérieurs, et il réalise que même s'il a une intelligence supérieure, il a besoin des autres pour affronter certaines épreuves. Cette solidarité l’aide à mieux accepter ses propres faiblesses, une étape clé dans sa guérison.

11. L’expérience traumatisante de sa captivité lui donne également une perspective renouvelée sur sa propre mortalité et sur la brutalité du monde. Reid, qui auparavant abordait ses affaires avec une distance académique et une fascination intellectuelle, ressent désormais les émotions des victimes avec plus d’intensité. Il n'est plus seulement le génie analytique de l'équipe ; il devient aussi celui qui comprend la douleur des autres, ayant lui-même traversé une forme de torture et de perte d'identité.

12. Paradoxalement, cette expérience le pousse à se dépasser, à renforcer son endurance psychologique et à repousser les limites de ses capacités mentales. Il se rend compte que pour affronter ses peurs, il doit non seulement travailler sur ses compétences professionnelles, mais aussi sur sa capacité à faire face à ses propres traumatismes. Cette période de sa vie le rend plus résilient, même si elle laisse en lui une vulnérabilité cachée.

13. L’une des épreuves les plus douloureuses de sa vie survient lorsque Maeve, une femme dont il tombe amoureux sans l’avoir jamais rencontrée en personne, est enlevée par une ancienne collègue obsédée par elle. Reid assiste impuissant face à son assassinat, et cette tragédie le brise. La perte de Maeve est un tournant décisif pour lui, car elle lui enlève l’espoir d’un amour qui le rendait plus humain, plus heureux. Profondément affecté, il se renferme davantage, et cette blessure émotionnelle reste une ombre dans sa vie. Cet événement renforce chez lui l’idée que chaque personne dont il s’approche finit par souffrir, ce qui le rend réticent à s’ouvrir et à établir de nouvelles connexions.

14. Reid est accusé de meurtre et emprisonné au Mexique après avoir été piégé dans un complot complexe. Cette période en prison est l’une des plus sombres de sa vie. Habitué à utiliser son esprit comme sa principale défense, Reid doit ici affronter la brutalité physique et mentale d’un univers carcéral impitoyable. Il endure des agressions et est forcé de naviguer dans les dynamiques de pouvoir entre détenus. Ses souvenirs de captivité avec Hankel ressurgissent, ravivant ses peurs et ses souffrances passées. Ce séjour en prison intensifie sa peur de perdre le contrôle et le pousse à adopter une attitude plus combative pour survivre, révélant une force d’adaptation inattendue.

15. Spencer se retrouve face à face avec Cat Adams, une tueuse manipulatrice qui a un intérêt obsessionnel pour lui. Cette confrontation met à l'épreuve ses talents de profileur et son sang-froid, car Cat cherche à le déstabiliser en évoquant sa mère et ses faiblesses. Le duel psychologique entre eux révèle la capacité de Reid à rester calme et calculateur, même face à un danger personnel. Cet échange complexe montre à quel point il a évolué dans sa capacité à affronter ses démons intérieurs et à utiliser sa douleur comme une source de force.

16. Lors d’une prise d’otages, JJ révèle qu'elle a toujours eu des sentiments pour Reid. Cette confession surprend Reid et met à nu des émotions longtemps enfouies. Bien qu'il ait eu des sentiments pour JJ dans le passé, il choisit de ne pas approfondir cette révélation pour préserver leur amitié et leur respect mutuel. Ce moment montre que Reid a gagné en maturité émotionnelle, étant capable de se sacrifier pour le bien des autres et de contrôler ses propres désirs pour le bien-être de son entourage. Il a d’ailleurs parfaitement accepté la relation de JJ avec Lamontagne et il a aussi tout à fait accepté son rôle de parrain d’Henry.

17. Suite à une explosion, Reid souffre d’une hémorragie intracrânienne qui le plonge dans une série d'hallucinations où il revoit des personnes importantes de son passé, notamment Maeve. Ces visions lui rappellent les pertes et les souffrances qu’il a traversées, mais elles lui permettent aussi de faire la paix avec ces épreuves. C'est une sorte de rédemption intérieure pour Reid, qui accepte enfin que ses douleurs et ses expériences font partie de lui sans le définir entièrement. Ce dernier voyage introspectif lui donne l’opportunité de se réconcilier avec lui-même et de tourner la page sur les traumatismes du passé.

18. Après cette hémorragie, c’est Garcia et JJ qui le retrouvent et l’envoient à l’hôpital, à temps pour qu’il soit pris en charge et stabilisé par l’équipe médicale. Ce séjour à l’hôpital lui permettra de se rétablir complètement et de reprendre le cours de sa vie, c’est en tout cas ce que les médecins lui affirment.

19. Une nuit, voilà qu’une nouvelle hallucination prend Spencer de court. Il ne sait pas s’il dort, rêve, comate ou hallucine, mais ce soir, la lune est rouge, comme le sang qui s’est répandu dans son crâne après l’explosion… une lune fascinante, absorbante… Reid s’est levé de son lit d’hôpital pour regarder l’astre nocture et des vers des poèmes que lui lisait sa mère lui reviennent aussitôt en mémoire. Ce qui suit échappe à la raison, aucune intelligence humaine ne peut l’expliquer, mais c’est en regardant la lune rouge que tout a basculé. C’est du moins la seule constante quand Reid a remarqué qu’il n’était plus à l’hôpital mais sur une île qu’il ne connaissait pas, dans une ville qu’il ne connaissait pas et où il n’avait pas le moindre repère…

20. Comme beaucoup d’autres ce jour-là, Spencer Reid a dû commencer une nouvelle vie, où il a pu essayer de mettre en pratique tout ce qu’il avait appris au cours de sa vie. Après quelques tests, il est admis à l’université Marshall pour travailler comme chercheur, ses nombreux diplômes lui étant très utiles pour toutes sortes de travaux menés là. Il lui arrive aussi, parfois, de travailler avec l’université Miskatonic, bien que dans ce cas, ses doctorats ne lui servent pas vraiment à grand-chose, puisque la logique est très différente dans ce cadre de recherches… Il lui est aussi arrivé plusieurs fois de travailler avec les forces de l’ordre, comme consultant. Ce n’est pas la même chose que de travailler comme profiler pour le FBI, mais cela fait l’affaire pour le moment.

21. Bien qu’il ait une situation stable et correcte en ville, Spencer ne peut pas nier que sa vie d’avant lui manque. Ses équipiers lui manquent… il n’était même pas tout à fait conscient de l’importance qu’avaient ces personnes dans sa vie… Ses équipiers... Prentiss, JJ, Hotch, Garcia, Morgan, Rossi... c’étaient ses amis. Depuis toujours. Et il lui arrive de regretter de ne pas leur avoir suffisamment montré qu’il les aimait. Ni à quel point ils comptaient pour lui, finalement.