Passer d'un être sans coeur, d'une simple enveloppe corporelle à une femme presque mûre, obligée de travailler, de se loger... C'est pas évident. C'est même impossible sans embûches, sans emmerdes carrément. Et ouais, je déteste cette vie, j'ai déjà voulu la quitter mais une force étrange me pousse à me battre... Je sais même pas pourquoi. Peut-être que j'ai peur, simplement ? Un sentiment qui m'avait toujours été étranger avant mon arrivée ici, comme tout autre sentiment. Alors ouais, j'ai dû me trouver un job, un peu pourri en tous cas surtout mon patron. J'aime bien ce que je fais même si ce n'est pas passionnant mais surtout, je suis douée, sûrement une meilleure de la ville même si j'en montre tout le contraire. Les relations avec les clients, c'est ça mon problème. J'aime pas les gens et ils ne m'aiment pas. Alors on m'a coltiné l'éclairage public, un travail dont personne ne veut. Au moins je croise personne mais c'est dangereux, je suis tout le temps seule, la nuit, à réparer les lampadaires. La dernière fois, des gars me sont tombés dessus... J'aurais sûrement passé un sale quart d'heure si le bel inconnu m'avait pas sauvée. Et si maintenant j'ai ces émotions qui ne font qu'un tour en moi, depuis que je travaille je suis frustrée, en colère... Emprunt à une injustice quant au travail que je fournis. Lorsque j'étais dans l'Organisation, Xemnas nous utilisait tous aussi mais ça ne me touchait pas... Ici, c'est différent.
Mais dans mon monde, tout ça est très différent. Pas de travailleur, pleins de mondes différents avec des vies simples. Je fais quoi moi dans tout ça ? Comment je peux m'en sortir ? Un de mes collègues, aussi agacé par le traitement du patron, m'a conseillé de trouver un syndicat, de me plaindre auprès des services politiques de la ville. Il me connait pas assez bien, quand je dois me plaindre, c'est plutôt violent... Mais j'ai essayé, j'ai toqué aux bureaux, j'ai crié devant le service et ça m'a valu d'être jetée du bâtiment par la sécurité, telle une malpropre. Comment on fait valoir ses droits quand on ne sait pas communiquer, quand on est égoïste et un peu tarée comme moi ? Je suis restée un moment au sol devant ce bâtiment où semblent trôner les plus grands de la ville. Mon oeil, plus grand au pouvoir mais pas dans l'âme. Je bouillonne sans même remarquer que je suis toujours là, comme un déchet. C'est là qu'un employé sort, discrètement et m'aide à me relever. En fin, il essaye parce que je le repousse directement, prête à l'insulter de tous les noms. Mais il me calme bien vite en me donnant une petite carte, un genre de carte de visite. « C'est pas ça qui va m'aider, débile ! » Que je lui lance pleine de hargne. Il ne semble pas m'en tenir rigueur, ce qui m'étonne. Il vient me chuchoter que si, ça va m'aider, que je n'ai qu'à me rendre là bas et il part directement après, toujours discrètement comme si ce papier lui vaudrait des ennuis.
Je prends le papier et je le lis alors, un prénom et un nom ainsi qu'une adresse. Thomas Shelby. Ce nom me dit quelque chose, je me demande si je ne l'ai pas vu sur l'un des bureaux. Il y aurait donc un politicien capable de s'occuper de moi sans me jeter à la poubelle ? Je fronce les sourcils, que peu convaincue de ça mais convaincue d'essayer. Je tourne alors les talons et me rend au transport en commun le plus proche afin de trouver cette résidence. J'ai laissé mon vélo chez moi, c'est bien ma veine. Après plusieurs minutes de trajet qui m'ont semblées interminables, j'arrive enfin dans un quartier moderne et calme à Baker Street Avenue. Un quartier que je connais vaguement de nuit mais que je n'ai jamais visité, celui-ci étant hors de prix et bien trop guindé pour moi. Mon téléphone dans une main et la petite carte dans l'autre, je suis le chemin indiqué par le guidage électronique. Je finis devant une grande maison, le triple de mon petit studio minable. Une belle maison blanche, un jardin devant. Une maison de rêve. Ce qui me tend encore plus que je ne le suis déjà. Je fulmine toujours de m'être fait rejetée de la sorte alors je m'avance d'un pas décidé. Un pas tellement décidé que je n'ai même pas remarqué les quelques marches pour atteindre la porte d'entrée ce qui me vaut de me casser la figure, la tête la première. « VILLE DE MERDE. VIE DE MERDE. » Que je crie alors d'une manière hystérique tout en me mettant à frapper le sol alors que mes genoux peinent à me remettre debout.« J'en ai marreeeeeee. MARRE. » Que j'ajoute d'une voix moins vorte mais toute aussi frustrée, sans même m'en rendre compte d'ailleurs, quelques larmes de colère remplissent mes yeux. Ce qui ne m'est jamais arrivée auparavant...
La politique reste un nid à emmerdes lorsqu'on ne sait pas s'y prendre. Thomas ne ressemble en rien à ses pairs dans la vision des choses comme en témoigner sa "proximité" avec les citoyens de cette ville contrairement aux retraits que présente les autres politiciens. Œuvrer pour le bien du pays est un devoir tout aussi important que celui d'un soldat sur un champ de bataille et ce malgré la différence notable entre les deux extrémités. Un seul bureau le sépare des citoyens et cela suffit à ce qu'il prenne son rôle au sérieux, voir même un peu trop parfois. Jacasser pour ne rien dire ne fait aucunement partie de ses habitudes, le silence est d'or et sait apporter des réponses aux moments les plus opportuns. Est-ce pour ça qu'il est aussi apprécié ? Respecté ? Possiblement et encore, il n'en a que faire du ressentiment qu'on peut avoir à son égard, il ne fait que son devoir. En tout cas, il a besoin de retrouver sa famille et si ses recherches ne le mènent nulle part pour le moment, il continue de persister dans son coin. La tranquillité ? Réduite à néant lorsqu'il entendit une voix hurler devant chez lui.
Qui est cette femme qui hurle tout en maudissant cette vie et cette ville ? A tord ou à raison, c'est devant le palier de sa maison qu'elle se trouve et ce détail suffit à pousser Thomas à se rendre à l'entrée. Il ouvrit la porte et découvrit l'inconnue à genoux au sol, tapant du poing tout en exprimant une certaine colère. Silencieux, les yeux plissés, il observa l'énergumène dans l'optique de mettre un nom sur son visage. Est-ce un échec ? A moitié quand on sait qu'il l'avait déjà vu à quelque part. En tout cas, son visage ne lui était pas inconnu.
« Je n'aurai pas dit mieux à ce sujet. »
Répondit il à la jeune femme alors qu'il s'alluma une clope comme si de rien était. Positionné au sein de l'encadrement de la porte d'entrée, il se mit à fumer tout en fixant l'horizon. Son air impassible ainsi que sa voix dénué de la moindre émotion faisait de lui un homme énigmatique qui semble attirer la curiosité de bien des personnes. Des réponses ? Il n'en donne pas et se contente seulement d'être lui-même.
« Entre. »
Oui, Thomas s'écarta légèrement pour laisser la place à l'inconnue d'entrer chez lui sans se soucier une seule seconde de son identité. Elle pourrait être une tueuse ou une voleuse et pourtant, le politicien semblait tirer une autre conclusion qui semblait bien plus logique et on sait tous que la logique de ce dernier est une de ses plus grandes qualités.
PRETTYGIRL
Larxene Kyuurai
▿ Ton univers : Kingdom Hearts
▿ Date de naissance : 14/07/1998
▿ Age : 26
▿ Métier : Electricienne peu compétente !
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : ▿ Maîtrise de la foudre
▿ 8 Blitz, petits poignards aiguisés et tranchants
Si je suis plongée dans une telle colère c'est sûrement qu'elle est mêlée à une forme de désespoir dont je n'arrive pas à me défaire. Je déteste ce monde auquel je n'appartiens pas et auquel je n'appartiendrais sûrement jamais. Je déteste tous ses habitants, ces imbéciles qui semblent se satisfaire de ce qu'ils ont. Ouais, qu'est ce que ça m'énerve ! Et l'idée qu'un politicien puisse m'aider ne me rassure en rien parce que je n'y crois pas une seconde. Je n'ai confiance en personne et cet homme, même si on le dépeint comme un bienfaiteur, un homme du peuple, je doute fortement qu'il puisse être en accord avec moi... Après tout je ne suis pas le peuple. Je sais même pas ce que je fais là, ce que j'attends vraiment mais peut-être qu'au fond, vraiment très au fond de moi je voudrais juste ne pas être rejetée pour une fois. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir parce que je crie ma haine, sans aucune retenue ce qui, forcement, fait sortir l'homme de sa tanière. Je relève les yeux alors que je suis encore à genoux sur le sol, je le regarde un moment, les yeux légèrement embués. Je le reconnais, vaguement... Je l'avais effectivement déjà croisé mais son visage ne m'est pas si familier que ça. Il ne semble pas avoir de réaction face à la situation et je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. On me colle un mec sans cœur ? Finalement c'est peut-être ça dont j'ai besoin, j'aimerais bien être comme lui tiens...
Mais il finit quand même par parler, acquiesçant avec mes cris. Il est donc d'accord avec moi que tout ça c'est de la merde ? Au moins on est sur la même longueur d'onde à ce sujet. Je serre les poings sans pour autant le quitter des yeux ni même me relever pour le moment, sentant encore mon corps trembler sous la pression. Et lui qu'est-ce qu'il fait ? Il sort une cigarette, comme si de rien était. Je fronce nettement les sourcils, je ne cache pas mon agacement face à son comportement que je trouve bien désinvolte. Mais je pense que ça me plaît aussi, un peu. Je secoue alors la tête avant de me relever lentement alors qu'il tire sur sa cigarette, j'ai bien envie de lui arracher tiens mais je me contente de passer mon bras sur mes yeux pour enlever ces larmes ridicules. Mon visage a changé, intriguée par cet homme et c'est même un sourire malicieux qui s'installe sur mon visage. « Tu fumes parce que tu veux voir le monde bruler ? » Que je lui demande à la fois ironique mais avec une pointe de sincérité aussi. C'est à ce moment là qu'il m'invite à entrer. Je suis d'abord un peu surprise, après tout, il ne me connait pas, c'est dangereux de laisser entrer une parfaite inconnue... Encore plus quand cette inconnue c'est moi.
Je reste un moment sans rien dire ni bouger avant de finalement m'avancer, mon sourire ne me quitte plus. Arrivée à la porte et donc à côté de lui, je tourne la tête afin de le regarder avec attention, le scrutant de haut en bas. Il a une allure qui ne s'oublie pas, un air impassible mais je sens une aura spéciale, mystérieuse. J'ai tendance à m'accrocher à ce genre de personne, tout comme Marluxia... Un homme mystérieux capable de m'aider. Je ne peux plus reculer maintenant, il faut bien que je lui donne une chance. Et même plus, que je me donne une chance à moi. Et sans hésiter, je passe le pas de la porte, sentant mon corps déjà plus détendue. En vrai c'est peut-être lui le psychopathe dans l'histoire ? Et cette idée me plaît en vrai. Les mains dans les poches, je pénètre dans la maison qui semble aussi luxueuse à l'intérieur qu'à l'extérieur. L'envie de m'imposer se fait bien présente mais j'essaye de rester "normale" pour l'instant même si mon changement d'humeur soudain peut déjà mettre la puce à l'oreille de cet homme quant à mon équilibre ou plutôt déséquilibre mental. Je tourne les talons pour faire face à Thomas. « Apparemment tu pourrais m'aider... Je sais pas trop comment mais je savais pas où aller. » Ma voix est sincère, j'ai erré un peu comme une vagabonde jusqu'à sa porte et je ne cache pas mes doutes quant au fait qu'il puisse vraiment m'aider. Je croise les bras sur mon torse, droite comme un i alors que j'ai très envie de me balader dans sa belle maison, chipoter à tout... Mais pour une fois je laisse ces pulsions de côtés, préférant voir s'il pouvait vraiment me sortir de cette merde. Même si clairement, je me dis que parfois il n'y a qu'une seule façon de m'en sortir...
Thomas Shelby est un homme énigmatique dont l'aura n'hésite pas à prendre assez d'espace pour vous embrigader au sein d'un dôme invisible où mille et une questions se posent à son sujet. Agit-il ainsi par simple intérêt personnel ou possède t'il encore un minimum de conscience humaine le poussant à aider son prochain par bonté ? Voilà une question qui demeure ancrée sur toutes les lèvres lorsqu'on croise son regard ou même à travers des discours qui laissent penser qu'il est un homme au grand cœur. Cette simple perspective donnerait une raison à ses frères de se moquer ouvertement de sa personne. Thomas Shelby possédant un cœur ? Ce serait comme dire qu'un curé n'a jamais cédé à la tentation de nos jours. Le monde dans lequel il a vécu n'a eu de cesse de le mettre à l'épreuve et de lui prouver qu'avoir un cœur ne suffit pas pour survivre et ça lui a plutôt bien réussi jusqu'à maintenant. Tout ce qu'il cherche c'est de retrouver sa famille et pour ça, il n'hésitera pas une seule seconde à franchir certaines limites si la situation l'exige ou à défier les probabilités de bien des façons.
« Le monde n'a pas besoin de moi pour brûler. »
Répondit-il assez vivement à la jeune femme et sa remarque sur sa cigarette qu'il venait d'allumer. Le monde est proie à bien des catastrophes pour brûler à petit feux, il se contente pour sa part d'observer et d'agir en conséquence. Mais la remarque est assez explicite pour éveiller sa curiosité. Un esprit vif et une analyse s'avérant assez poussée nécessitant une certaine perspective que peu peuvent comprendre. En tout cas, il lui laissait une chance de se relever et d'entrer à l'intérieur pour éviter d'alerter tout le quartier avec ses plaintes. Elle ne semble pas être une gamine, autant agir comme une adulte. D'un simple suivi du regard, Thomas laissa le soin à l'inconnue de se relever et entrer à l'intérieur de la maison tout en continuant de fumer. Qu'elle soit rassurée, il est loin d'être un débile au point de laisser entrer n'importe qui chez lui. Les raisons le poussant à tirer une telle conclusion ? Une inconnue, devant chez lui, jugeant cette vie de "merde" et prétextant qu'il serait dans la capacité de l'aider. Faut-il d'autres pièces pour ce puzzle ? L'assemblage ne laisse aucun doute au fait que cette jeune femme sait parfaitement ce qu'elle fait ici et pourquoi.
« Et tu as jugé bon d'écouter les recommandations ? »
Sa voix impassible ne laissait que très peu de place à la moindre surprise. Il s'avança à son tour pour ouvrir la marche jusqu'à son bureau qui arborait un style rappelant son époque, son pays. Thomas a beau être un politicien dans cette ville, dans cette "vie", il n'oublie pas d'où il vient ni même ses origines. Accueillant d'un léger signe de la main la jeune femme à entrer dans la pièce de la maison qui n'est autre que son bureau personnel, Thomas fit rapidement le tour pour se rendre de l'autre côté, aux côtés de son sièges.
« Bien. A qui ai-je l'honneur ? »
Qu'elle décline son identité, rien de plus simple même si ce visage ne lui est pas totalement inconnu. Il voit beaucoup de monde depuis qu'il est ici et peut-être qu'elle n'a attirer plus que ça son attention auparavant, mais ça semble changer depuis quelques secondes. D'une démarche à la fois lente et assurée, Thomas se dirigea vers le petit meuble à gauche de son bureau pour servir deux verres de whisky irlandais. Il vient déposer délicatement un des verres sur le bureau, devant la jeune femme en guise de geste de bienvenu. Oui, peut-être qu'il est froid, distant, mystérieux ou encore peu dangereux pour ceux qui connaissent bien la personne en question, mais il garde tout de même certaines manières rappelant son éducation auprès de Tante Polly.
Et comme à son habitude, il laissa le champ libre à son interlocutrice pour expliquer la raison de sa présence, préférant simplement déposer sa cigarette au niveau du cendrier, boire une gorgée du scotch et surtout observer cette dernière tout en étant debout derrière son fauteuil.
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Larxene Kyuurai
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▿ Date de naissance : 14/07/1998
▿ Age : 26
▿ Métier : Electricienne peu compétente !
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Certains diraient qu'entrer comme ça dans la demeure d'un parfait inconnu, politicien ou non, est complètement inconscient mais je dois bien avouer que j'en ai rien à faire. D'habitude, c'est moi la personne dangereuse de toute façon. Mais j'ai sûrement perdu de cette splendeur depuis que l'humanité m'a frappé et que j'ai débarqué dans cet endroit. Je ne suis plus la Simili d'autrefois, celle complètement folle et prête à tout pour s'amuser. Ici, je suis une jeune femme d'apparence normale. D'ailleurs j'ai toujours trouvé que j'étais trop grande, que je paraissais trop mature alors qu'au fond de moi je me comporte encore comme une gamine. Enfin... C'est pour ça que je suis là, pour qu'il m'aide face à tant d'injustices. Et peut-être que s'il ne peut rien faire, je passerais à la vitesse supérieure. Quand il me répondit que le monde n'avait pas besoin de lui, tu laisses échapper un petit rire, plutôt en accord avec ça. Et qu'est ce que j'aime voir le monde brûler... Le chaos... C'était une idée qui m'a toujours plu depuis ma création et j'aimais me décrire comme un agent du chaos. Malheureusement ici je n'étais rien de ça.
Je ne réponds pourtant rien, mon rire symbolisant assez bien mes pensées. Si je lui fais face, je ne peux m'empêcher de laisser mon regard vagabonder sur les différents éléments présents dans la maison, intriguée autant par tout ce que je vois mais aussi par l'odeur... Quelque chose me dit qu'il n'est pas à sa dernière cigarette de la journée. Je hausse un sourcil en entendant sa réponse. Si j'ai trouvé ça bon de venir ? Pas forcément. Je ne peux m'empêcher d'avoir une moue sur mon visage avant de décroiser les bras pour les hausser de manière désinvolte.« Je sais pas ce qu'il y a de bon ou de mauvais ici. Autant tenter ma chance, non ? » Piquée au vif par le comportement de cet homme, je n'ai pas envie de sortir d'ici même si une petite voix me crie qu'il n'est pas fréquentable. Mais cette petite voix, c'est celle de la Larxene humaine et peureuse, moi, je m'en fous. J'aime le danger, j'aime sentir que je suis vivante par cette exaltation. Alors non, je ne vais pas t'écouter, je vais faire tout le contraire et entrer dans le bureau de cet homme mystérieux.
Je le suis donc, cette fois, je laisse mes mains se balader au fil de ma marche, désireuse de toucher tout ce qui se trouve sur mon chemin. Le style de la maison et de chaque pièce est très spécifique, je me doute que ça doit dater d'une époque un peu plus lointaine mais je n'ai pas les connaissances pour en connaître l'origine. Mon monde à moi est bien différent. Son bureau est assez sombre, épuré et tout aussi mystérieux que son propriétaire. Beaucoup de livres, des fauteuils au lieu de chaises... Je commence à me demander si on m'a pas guidée chez le psy là. J'en aurais sûrement aussi besoin mais c'est pas ce que je suis venue chercher. « Et bah... La déco elle est... euh. Spéciale. »Que je lâche sans retenue, un léger sourire en coin du visage alors que je le regarde se mettre derrière cet immense fauteuil. J'hésite à m'approcher, je ne suis pas très à l'aise mais encore une fois, il est hors de question de reculer. Il me demande d'ailleurs mon identité. Je fronce les sourcils un court instant avant de m'adoucir de nouveau et de m'approcher du siège à gauche dans lequel je saute presque pour m'y installer confortablement. Je relève les yeux vers lui, à la fois intimidée mais amusée. « Je m'appelle Larxene. Ca va pas vous aider. Mais on m'a jeté dehors parce que j'ai des recommandations dans mon travail. » Que je commence, en râlant largement alors que je viens, d'un geste, enlever mes chaussures pour m'installer en indien dans le siège, qui semble être plus confortable que mon propre lit. Quelle injustice... Que des injustices. Qu'est ce que ça m'énèèèrve !! Mon regard pétille de cette colère alors que je ne le lâche pas des yeux. « Des politiciens, comme vous. Des cons, ouais. Dès qu'on a un peu de pouvoir, on se croit au dessus du monde. » Et je ne jugerais pas car si j'en avais, j'en profiterais bien aussi... Mais non, j'ai toujours été un suiveuse, une marionnette... Et ces abrutis de politiciens m'avaient que trop rappelé Xemnas et sa manie de tout contrôler. Et je voulais pas que ça recommence. Et ce mécontentement se démontrait déjà facilement par la manière dont je m'étais installée. Enfin quoi que... J'ai eu la décense d'enlever mes chaussures; non ?
Définir ce qui est bon ou mauvais relève de l'impossible tant la nuance est bien trop mince pour en tirer une explication rationnelle. Nous agissons parfois d'une manière totalement mauvaise pour le bien d'autrui ou de soi-même et vice-versa. Personne n'est dans la capacité de se cataloguer d'un côté ou de l'autre et c'est cette même nuance qui rythme la vie de Thomas Shelby. L'ouïe attentive qu'il tendait aux propos de la jeune femme ne pouvait que permettre à l'homme d'acquiescer silencieusement la déduction qu'elle tirait concernant le sujet en question. Ce raisonnement est à la fois dangereux et juste, il apprécie de voir qu'elle ne semble pas dépourvu de raisonnement malgré le comportement plutôt enfantin qu'elle a adoptée quelques minutes plus tôt sur le palier de sa porte. Elle aura l'occasion de s'expliquer plus tard, Thomas ne comptait pas la faire attendre dans le hall et ouvrait la marche jusqu'à son bureau où il l'invitait à prendre place. Un verre de scotch, cigarette à la main, c'est à cet instant que la discussion était à deux doigts de ressembler à quelque chose. Oui, il était loin de se douter que sa journée se déroulerait ainsi.
Un petit jugement sur la décoration du bureau qu'il ne prit pas la peine de relever, jugeant à son tour que ce n'était pas la priorité du moment même s'il est fier de cette dernière. Cela lui rappelle d'où il vient et c'est tout ce qui importe. Cependant, lorsqu'elle évoqua son nom, Thomas fronça légèrement les sourcils, analysant les traits du visage de cette dernière tout en continuant à jurer qu'elle ne lui ait pas totalement inconnue. Elle ne lui ait définitivement pas totalement inconnue. Mais d'où peut-il tirer une telle conclusion ? Larxène est son nom et visiblement, elle voue une certaine haine envers les politiciens. Un léger rictus, très léger, s'immisça brièvement au milieu de cette ambiance calme, silencieuse et presque pesante pour ceux qui n'ont pas les habitudes que Thomas peut avoir.
Savez-vous quel est ce don qui caractérise Thomas ? C'est sa faculté à pouvoir déstabiliser ou même instauré une certaine tension à travers son regard et c'est exactement ce qu'il fait à cet instant précis. Une fois assis à son tour sur le fauteuil, bien ancré contre le dossier, Thomas continuait de fixer la dénommée Larxène tout en écrasant sa clope dans le cendrier auparavant vide et boire une gorgée de whisky. Quelques secondes s'écoulèrent. Encore. Et encore.
« Dites-moi.... Larxène c'est bien ça ? Pensez-vous que je suis dans la même catégorie que mes collègues politiciens ? »
Simple curiosité pour savoir où se situe t'il dans cette situation quelque peu désastreuse à la vue de cette rancœur que ça soit dans le ton de sa voix ou encore son regard lorsqu'elle a évoquée les politiciens.
« Votre visage ne m'est pas inconnue et vu vos propos, j'en conclu que vous travaillez pour le compte de la ville n'est-ce pas ? Les travaux publics à priori. »
Personne ne peut se "vanter" d'être en contact avec des politiciens et si c'est bien le cas pour elle, elle ne peut que travailler pour le compte de la ville.
« On dit toujours qu'il y a une solution à chaque problème et si on vous a envoyé ici c'est pour une raison bien précise. Exposez-moi votre problème et je jugerai s'il est envisageable que je vous aide à le régler. »
Ce n'est pas son genre d'exposer ouvertement le fait qu'il est prêt à aider n'importe qui car ce n'est pas une réalité, il est sélectif et si le "projet" n'est pas qualitatif alors autant oublier cette entrevue. Mais on a prit soin de l'envoyer ici et il aimerait savoir qui a prit cette initiative. Thomas a de bonnes relations et la capacité à changer certaines choses mais il n'y a pas grand monde qui peut se vanter de bénéficier de son soutien. Larxène ? Sa petite voix intérieure lui accorde le bénéfice du doute en prétextant qu'elle a un petit quelque chose qui arrive à faire la différence aussi minime soit-elle.
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Larxene Kyuurai
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▿ Date de naissance : 14/07/1998
▿ Age : 26
▿ Métier : Electricienne peu compétente !
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▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : ▿ Maîtrise de la foudre
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Je suis tellement dans une optique négative, que je manque totalement de politesse mais c'est dans mon caractère. Une gamine qui ne sait pas où elle va, qui ne sait même pas qui elle est d'ailleurs. Comprendre mon coeur n'est pas chose aisée et je préfèrerais nettement en être dépourvue mais ce monde ne semble pas en accord avec ce dont j'ai envie. Je ne suis pas encore certaine que ce Shelby va vraiment pouvoir m'aider, je n'arrive pas vraiment à le cerner à comprendre qui il est, ce qu'il fait ici... Tout ce que je sais c'est qu'il ne vient pas du même monde que moi, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Je suis intriguée par lui mais aussi un peu intimidée, étant profondément lâche, je n'ai aucune envie de subir des sévices de sa part et ce même si je suis quelque peu provocatrice envers lui avec ma manière de m'asseoir ou de juger sa décoration. Je remarque un peu plus mon impolitesse en voyant qu'il m'a servi un verre quelque instants plus tôt. Je hausse un sourcil avant de finalement me remettre un peu mieux dans le fauteuil pour approcher le verre de moi, sentant son contenu avec un légère grimace avant de relever les yeux vers lui.
Il me demande alors si je pense qu'il est le même que les autres. Je hausse les épaules avec une certaine nonchalance. Un sourire crispé sur mon visage, je ne le lâche pas des yeux toujours en essayant un peu de déceler quelque chose en lui mais rien n'en ressort vraiment.« Je pense que si c'était le cas, tu m'aurais laissée dehors... » Je marque une courte pause pendant laquelle mon regard se perd dans le contenu du verre, de l'alcool, sûrement. J'en suis pas vraiment friande mais c'est un truc d'adulte il paraît alors je décide d'en prendre une toute petite gorgée. Ca me brûle directement la forge mais j'essaye de ne rien montrer, de faire comme si de rien était même si les quelques mots que je prononce ensuite sont haletés à cause de cette sensation de brûlure.« Je t'ai vexé que tu me vouvoie soudainement ? Tu peux rester sur le tutoiement, je suis qu'une personne lambda dans ce monde. » Je serre les dents un instant, laissant l'alcool parvenir plus loin dans mon organisme avant de me replonger dans le siège, le verre en main.
Il enchaîne en me disant qu'il m'a déjà vue et il sait dans quel domaine de travaille, en tous cas dans les grandes lignes. Je ne peux m'empêcher d'avoir une petite moue et d'acquiescer d'un geste de la tête comme une enfant. Je le laisse ajouter qu'il y a toujours des solutions et que je dois lui exposer mon problème plus en détail. Je n'y crois pas trop au fait qu'il y ait toujours des solutions... Mais j'ai envie de croire en lui malgré tout. Je tourne le verre dans ma main en soupirant, la main crispée. « Ouais je travaille pour cette maudite ville... On m'a collée à l'éclairage publique. »Que je commence alors, le regard perdu un moment dans le vide en songeant à la nuit où des hommes avaient failli me faire bien du mal... « Je suis douée dans ce que je fais mais les clients c'est pas mon truc. Donc on me colle la nuit, seule... » Un frisson discret me parcourt. Pourquoi? Qu'est-ce qui peut bien m'arriver à la fin ? Je sais qu'au fond de moi j'ai eu peur ce soir là, j'étais si en colère... « Et la nuit, y'a parfois des gens dangereux. Qui ont voulu me faire du mal. Je veux juste de la sécurité. » Que j'avoue finalement la gorge serrée par la colère. Je n'aime pas montrer de la faiblesse, ce n'est clairement pas mon genre mais depuis que je suis ici, les choses sont tellement différentes que je n'ai parfois pas le choix d'avouer ce genre de choses. Je finis par relever les yeux pour regarder Thomas et d'ajouter. «Je suis pas une demoiselle en détresse. Je sais me défendre, si ça tenait qu'à moi, ils seraient morts à l'heure qu'il est. » Ma voix se veut tranchante et sincère, faire mal aux autres est un plaisir coupable que j'ai toujours eu en moi. Mais ici, ce sont les autres qui me font du mal... Et c'est sûrement ça qui m'énerve le plus.