Sweet Rivalry

feat. Peter

Rentrée scolaire. Poudlard. Septembre 1976.

Les cours ont repris, et avec eux leur cortèges d'habitudes forgées par des années d'une routine à peine assumée. Une routine qui ne dérange pas le moins du monde Regulus Black, qui à vrai dire est plutôt satisfait de pouvoir la retrouver, y compris en ce qui concerne les cours de manière générale, que d'autres fuyaient comme la peste où toléraient en traînant les pieds. Regulus appartient en effet à cette rare catégorie d'individus qui s'enthousiasmaient bel et bien à l'idée d'emmagasiner de nouvelles connaissances. Quoiqu'il s'agisse d'un enthousiasme silencieux, bien sûr, car il n'est jamais question pour lui d'afficher ostensiblement ses émotions.

Regulus sait pertinemment, par ailleurs, qu'il a tout intérêt à se montrer attentif et assidu au possible s'il veut non seulement réussir ses BUSE mais aussi accéder aux projets qu'il estime lui tendre les bras sitôt qu'il aura achevé ses études, une fois ses diplômes en poche. Il est hors de question pour lui de laisser quoi que ce soit au hasard, raison pour laquelle il compte bien briller par ses résultats dans absolument toutes les matières, même celles qui le passionnent moins que les autres. Depuis le départ de Sirius, son frère irrécupérable, du domicile familial, il sent peser sur ses épaules une pression d'autant plus grande. Il doit réussir où son aîné à échouer. Il doit faire la fierté de ses parents. Il ne doit pas flancher. Il ne doit pas faillir.

En l'occurrence, c'était en cours de sortilège qu'il vient de se rendre, et ce n'est pas en soi la pire matière à étudier. Si Regulus n'a pas vraiment d'estime pour le professeur Flitwick, qu'il estime un peu trop prompt à laisser un heureux bordel s'installer dans son cours en certaines occasion, il lui reconnaît une certaine qualité d'enseignement. Quand à la matière qu'il instruit, il est bien sûr évident qu'elle est pour le moins nécessaire et indispensable et qu'il a tout intérêt à n'en manquer aucun détail s'il veut espérer devenir le sorcier d'exception qu'il caresse le projet d'être un jour.

C'est donc assez curieux de savoir quel sortilège leur serait enseigné en ce début d'année que le jeune homme a mis un premier pied en salle de classe. Le verdict tombe assez rapidement, aussitôt les élèves (serpentard et poufsouffle mélangés pour l'occasion, ô joie incommensurable) installés. Le sortilège en question serait donc le sort de mutisme. Pour l'occasion le professeur leur a trouvé pour cobayes un certain nombre d'oiseaux colorés au piaillement insupportable. Pas assez pour tout le monde. Ils sont réunis par groupes de deux ou trois pour se livrer à l'exercice... Et forcément, Regulus ne choisit pas son binôme, et se retrouve à devoir partager sa table avec Peter Parker, un Poufsouffle qu'il juge insupportable (parce que c'est plus simple de le cataloguer ainsi que de s'interroger sur les sentiments autrement plus complexes qu'il éprouve pour lui).

"Fais gaffe, Parker", cingle-t-il une fois son camarade installé. "Une erreur d'attention est si vite arrivée, je m'en voudrais de fermer ton fichu clapet une bonne fois pour toutes."

Non, en vrai, il se convainc du fait que cela lui ferait d'agréables vacances.

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feat. Peter

Regulus grince des dents quand la réponse de Peter est finalement de lui assurer qu’il est capable de réussir le sort en question, ce qui aux yeux du vert et argent est évidemment plus insultant que s’il avait décidé de lui attribuer tous les noms d’oiseau qui puissent être. Regulus est un perfectionniste, il a à cœur de tout réussir, il a à cœur d’être le meilleur dans tout ce qu’il fait. Bien sûr, qu’il est capable de réussir ce sortilège, la question ne se pose même pas, mais que Peter puisse le remettre en question l’agace plus profondément encore qu’il ne saurait l’exprimer. Il ne répond rien, malgré tout, et par pure fierté, quand Peter lui demande de commencer, il a envie de jouer les fortes têtes et de ne rien faire de ce qui est demandé. Mais ce serait très mal connaître le trop appliqué et trop rigoureux Regulus, qui est incapable de ne pas faire les choses très scrupuleusement quand elles lui sont demandées.

Car ce dernier ne peut faire autrement, ce dernier doit faire ses preuves, constamment. Il est important pour lui d’arriver à tout, de tout réussir. Ce n’est pas juste quelque chose de l’ordre du caprice, pas à ses yeux en tout cas. C’est un devoir. Un devoir absolu envers sa famille, envers ses amis, envers tous ceux qu’il aime et qui comptent sur lui. Alors, dans un soupir résigné, il se contente de lancer le sort au piaf qui, d’un coup d’un seul, se retrouve incapable d’ouvrir le bec. Regulus se redresse sur son siège, fièrement. Le plus honteux aurait été de manquer son sort sous les yeux du jaune et noir. Le Serpentard l’aurait clairement vécu et enduré comme une véritable humiliation.

« Qu’est-ce que ça peut te faire ? » s’agace Regulus quand Peter tente de lui faire la conversation.

Non, il n’a pas passé de bonnes vacances, il a passé les pires vacances de son existence. Il a vu son frère quitter en trombe le domicile familial, sans se retourner et en n’adressant que les propos les plus insultants à sa famille. Sirius s’est barré avec orgueil et indifférence, comme si c’était la chose la plus normale et la plus logique à faire, sans aucune considération pour ses proches. Sans considération pour lui. Il avait foulé au pied leur lien fraternel, et pour couronner le tout, il avait été très officiellement en même temps que symboliquement renié par le reste de sa famille. Partant de là, Regulus ne peut pas dire avoir passé le meilleur des étés, mais c’est clairement pas à Peter que Regulus se confierait. Il ne se confiera à personne, en réalité. Il ne lui retourne pas la question, il fuit son regard, franchement agacé.

« Concentre-toi au lieu de bavarder », l’intime-t-il alors pour couper définitivement court à une conversation qu’il ne veut pas avoir avec lui, sous aucune forme de prétexte, vraiment pas. Non, il veut juste que ce cours passe, fin de l’histoire.

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feat. Peter

Regulus se retient d’asséner à son interlocuteur un « Alors tais-toi » qui viendrait conclure toute forme de discussion entre eux. Il se dit que s’il doit continuer de parler, même pour lui suggérer de se taire, le jeune homme serait bien capable d’y voir une sorte d’invitation à poursuivre la discussion, ce que le vert et argent ne veut pas. Au fond, Regulus n’a pourtant rien contre Peter Parker en soi… ce serait difficile d’avoir quoi que ce soit contre lui alors que leurs conversations ont été si peu nombreuses (vu les efforts que Regulus consent à fournir dans le domaine, on ne va pas se demander pourquoi ils ne se parlent pas plus souvent). Il a fait le choix de l’ignorer et de le mépriser pour le principe… pourtant, sa présence ne lui déplaît pas… Ou plutôt, disons qu’elle ne lui déplaît pas autant qu’elle le devrait, et qu’il est même capable d’y trouver quelque chose de sincèrement plaisant. Seulement si les choses se passent selon ses termes, cependant.

Le Serpentard pousse un profond soupir quand son interlocuteur affirme que le silence est loin d’être toujours la solution. Il a raison, bien sûr, mais ce n’est pas du tout comme ça que Regulus Black a été éduqué – bien au contraire, même. Pour lui, le silence est toujours la solution, c’est pour cette raison qu’il a en horreur les individus trop bruyants, de ceux qui s’agitent dans tous les sens, constamment, et qui ne semblent vraiment pas supportables. Regulus préfère la mesure, la pondération. On ne doit pas afficher ses émotions quand on est un Black, on ne doit pas faire l’étalage de ses sentiments quand on est un Black.

« Je sais faire deux choses en même temps », réplique le vert et argent, qui ne sait pas goûter à la plaisanterie de son interlocuteur. Bien sûr, il sait que ce dernier était ironique, mais répondre au premier degré à des réflexions ironiques, c’est une des spécialités de Regulus Black, que voulez-vous. Il ne peut tout simplement pas s’en empêcher. « Je préfère accorder mon temps de parole à quelqu’un qui aurait un semblant de répartie et de réflexion pertinente. » Il marque une pause. « Si c’est pour t’entendre me parler de Sirius ou me sortir un pamphlet sur l’importance de la famille, alors c’est vraiment pas nécessaire », ajoute-t-il alors simplement sans regarder Peter sdans les yeux une seule fois.

A la place, il tourne le regard vers l’oiseau que le jaune et noir est parvenu à faire taire en deux temps trois mouvements, avec une facilité proche de déconcertante. Ce n’est pas une surprise en soi, cela dit. Peter est loin d’être un cancre, au contraire, il est probablement l’élève le plus intelligent de cette promotion, probablement plus que lui – même si ça l’emmerde de devoir le reconnaître, ça c’est évident. Cela n’aide pas forcément l’humeur de Regulus même si, pour quelqu’un qui n’a pas envie de parler, il s’avère qu’il en dit déjà beaucoup, et ce sans même s’en rendre compte.

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feat. Peter

Regulus doit bien le reconnaître, il ne s'attendait pas à la réponse de Peter : elle le prend de court, si bien qu'il ne sait tout bonnement pas quoi dire à cela. C'était si facile de s'imaginer que, comme beaucoup d'autres avant lui, il lui servirait les mêmes éternels discours concernant Sirius qu'il n'avait tout bonnement pas envisagé qu'il puisse lui poser la question. Cette question que personne, absolument personne, y compris dans son entourage proche, ne lui a posé. Ses parents, évidemment, ne l'auraient certainement pas fait, par pudeur et parce que l'interroger sur la question laisserait supposer qu'il aurait en effet une raison de se sentir mal... Quant à ses amis, il se défend avant même qu'on ait le temps de dire quoi que ce soit, affirmant sans le penser que la décision de son frère lui a rendu un fier service. Peter Parker est le premier à lui demander comment il va... et la réponse à cette question est de celles qu'il ne s'autorise pas à formuler.

Comment est-ce qu'il va ? Mal, bien sûr. Excessivement mal. Comment pourrait-il aller bien quand tout s'effondre autour de lui ? Comment pourrait-il aller bien alors que les liens avec son frère sont définitivement brisés et irréparables ? Non, ce n'est tout simplement pas possible. Alors oui, il ne va pas bien. Il ne va même pas bien du tout. Mais il ne se voit pas l'apprendre au jaune et noir. Après tout, est-ce que ce ne serait pas... déplacé ? Ils ne se connaissent pas si bien que ça, et surtout, se confier sur ses émotions, c'est une chose qu'on ne fait pas quand on est un Black, et contrairement à son aîné, Regulus en est encore un, alors...

"Ce n'est pas important", c'est ce qu'il se contente de répondre.

Mais cette réponse, déjà, en dit long. Il aurait pu dire qu'il allait bien et mentir ostensiblement. Après tout, il ne doit absolument rien à son interlocuteur. Mais ce n'est pas ce qu'il a fait. Il a seulement admis que ses sentiments n'étaient pas importants et qu'il n'était pas question pour lui de les prendre en considération, c'est ce qu'il a fait.

"Je te répondrai pas maintenant, et je te répondrai pas plus tard non plus", il ajoute d'un ton aussi froid qu'acerbe pour faire passer à son interlocuteur l'envie de se montrer trop aimable envers lui. "Et le rapport c'est que... ?" fait Regulus, décontenancé, quand Peter lui parle des endroits où il aime s'isoler pour lire. "C'est pas comme si t'étais du genre à aimer rester tranquille dans tous les cas, fais pas semblant", ajoute Regulus, peut-être un peu trop virulent à ce sujet, car dans le fond, qu'en sait-il ? Pas grand-chose, probablement.

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feat. Peter

Regulus fait doucement non de la tête en dépit des protestations de son interlocuteur. Non, son état n’est pas important. Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il ressent, ce qu’il ressent réellement, c’est le visage qu’il présente à la face du monde. Il n’y a définitivement que cela qui importe. Le reste est accessoire… Le reste appartient à son univers mental, ce sont des choses qu’il doit apprendre à gérer par lui-même et qu’il ne peut certainement pas se permettre de montrer. Afficher ses émotions et ses faiblesses, c’est montrer sa vulnérabilité, c’est offrir sur un plateau d’argent des armes que d’autres pourront utiliser contre nous. C’est une chose que Regulus ne peut certainement pas permettre, sous aucune forme de prétexte, et ce peu importe si la personne qui nous fait face semble bienveillante envers nous, comme ce semble être le cas de Peter. La bienveillance est encore une autre forme de faiblesse, tout aussi inacceptable.

Il fait mine de ne pas le croire, il prétend surtout qu’il a tort quand une part de lui sait que c’est faux, et que ces préceptes inculqués au sein de la famille Black de génération en génération, leur fait plus de tort que l’inverse. Oui, tôt ou tard, ça vous rattrape… comme ça a rattrapé Sirius… jusqu’au point de rupture. Mais ce point de rupture, Regulus ne peut pas se permettre de l’atteindre à son tour… ses parents seraient dévastés. Pour eux, il se doit de se contenir d’autant plus, d’être le fils modèle, de l’être pour deux, et d’être, avant tout et surtout, leur digne héritier. Il élude donc le sujet et préfère donc rebondir sur la plaisanterie de son interlocuteur, qui réussit bel et bien à lui décocher un sourire au coin des lèvres… ce qui de sa part est définitivement quelque chose d’immense.

« J’en prends bonne note. N’hésite surtout pas à rester assis là le plus longtemps possible, d’accord ? » il fait alors, en donnant presque le sentiment d’être sérieux, quand bien même ce n’est pas le cas du tout…

C’est étrange comme l’humour de Peter n’est pas si éloigné de celui de Sirius et de ses abrutis de meilleurs amis, mais quand ce genre de remarques viennent du premier, il réussit à les trouver amusantes, quand elles l’agacent immédiatement et lui font lever les yeux au ciel quand il s’agit des maraudeurs.

« Tu sais que c’est pas mal, aussi, de garder les choses pour soi, parfois », ajoute-t-il, se surprenant à rebondir sur les propos précédents du jaune et noir quand il devrait pourtant les taire. « C’est toujours mieux que partager tout et n’importe quoi à absolument tout le monde. Tu sais, un jour, c’est sur toi que ça finira par retomber », affirme-t-il, retournant le problème à son destinataire pour ne pas avoir à s’y pencher davantage.

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feat. Peter

« Certainement pas », réplique Regulus peut-être un peu trop abruptement quand son interlocuteur lui demande s’il parle en connaissance de cause. « Je ne passe pas ma vie à parler à tort et à travers, contrairement à toi. »

C’est ce qu’il dit, mais en même temps, quand on connaît Regulus, on ne peut que constater que pour quelqu’un d’aussi peu bavard que lui, cette conversation relève de l’exploit. En cet instant avec Peter, il parle peut-être plus qu’il n’aura pour habitude de le faire en une semaine avec n’importe quel autre de ses interlocuteurs. Oui, en présence de Peter, sa langue se délie étrangement, et il se surprend même à avoir avec lui des conversations plus profondes qu’il ne le voudrait. C’est assez difficile d’en expliquer la raison, à vrai dire, Regulus serait probablement incapable de s’en justifier lui-même, peut-être est-ce parce que le début de parole de Peter Parker ne vous laisse pas réellement d’autre choix… peut-être aussi y a-t-il une raison autrement plus profonde à cela. Une raison à laquelle Regulus n’a pas forcément envie de réfléchir trop longtemps, au risque d’être confronté à tout ce qu’il ne veut surtout pas accepter de voir en face.

Peter lui affirme qu’il le comprend, et que s’il se montre à ce point insistant – oui, le terme est approprié –, c’est pour une bonne raison, c’est parce que lui aussi a perdu quelqu’un qui lui était cher, alors qu’il s’apprêtait à vivre sa rentrée à Poudlard. Regulus a vaguement entendu ces bruits de couloir, oui, concernant la mort de l’oncle de Peter, mais il avait décidé de ne pas s’y intéresser plus que cela… Et à l’évidence, sur ce sujet en particulier, le jaune et noir avait eu pour habitude de se taire… Comme quoi, il pouvait bel et bien faire preuve d’une pudeur inattendue, lui aussi, quand il le décidait.

« C’est pas comparable », réplique tout de même Regulus. Peut-être qu’il devrait avant tout lui dire qu’il était désolé, pour son oncle, ou quelque chose du genre ? Mais Peter avait sans doute déjà trop entendu ces mots-là, il n’avait probablement pas envie de les entendre davantage. Et puis… Regulus peut-il prétendre être désolé pour la mort d’un homme qu’il ne connaissait pas il y a des années de ça ? Non… Pour la tristesse ressentie par Peter, peut-être davantage, mais il refuse d’afficher une empathie – qu’il découvre pourtant bien réelle – à l’adresse de son interlocuteur, c’est même hors de question. Alors à la place, il préfère ne pas parler du sujet tout en parlant dans le même temps beaucoup trop : une sorte d’étrange contraste, et difficile à expliquer. « Mon frère est pas mort, lui, il a juste décidé de partir, ça n’a aucun rapport. »

Même si cela devait signifier que Sirius était mort à ses yeux. Ou devrait l’être en tout cas au regard des décisions catégoriques prises par sa famille. Sirius ne lui a pas été arraché par les circonstances. Sirius a décidé sciemment de l’abandonner, et cette pensée lui laisse un goût amer en travers de la gorge.

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feat. Peter

Regulus ne réalise même pas combien ses propos à l’adresse de son interlocuteur peuvent être violent. En protégeant ses propres émotions, il a totalement négligé celles de son camarade… mais en même temps, pourquoi devrait-il s’en soucier, pas vrai ? Sauf qu’il réalise qu’il s’en soucie. Il s’en soucie suffisamment, du moins, pour que ses mots le blessent plus profondément en retour qu’il ne l’aurait voulu. Regulus voudrait s’excuser tout d’abord, mais au moment d’entendre Peter affirmer qu’il n’avait pas la moindre affection pour son frère, il ravale ses excuses et serre les poings. Regulus avait eu le sentiment que Peter savait voir plus clair en lui que ne savaient le faire la plupart des gens. Que ne seraient jamais capable de le faire la plupart des gens… Mais au fond, ils ne se connaissent pas, et Peter se cantonne, comme tousl es autres, à ce qu’il conçoit comme le plus évident. Regulus ne peut pas l’en blâmer : il fait tout pour être considéré de la sorte quoi qu’il en soit.

« C’est ça, ouais… », grommèle Regulus, l’air sombre.

Il ne supporte absolument pas le discours de son interlocuteur, parce qu’il est évidemment totalement faux. Regulus aime son frère, et c’est bien parce qu’il l’aime que toute cette situation lui est si difficile. Mais quand bien même Regulus aime Sirius, cela ne change rien, et il ne cessera jamais de répéter qu’il n’a plus de frère, et d’autres aberrations du genre qui doivent forcément laisser entendre, oui, qu’il se moque du fait d’avoir perdu son frère. Il ne peut pas chercher à faire croire une chose et vouloir que cela ne fonctionne pas, ou du moins ne fonctionne pas pour une personne en particulier, du moins.

« Tu sais quoi ? T’as qu’à finir tout seul », décide-t-il en se redressant abruptement et en rangeant rapidement ses affaires dans un ordre bien peu précautionneux – trop peu précautionneux de sa part. Il a juste envie d’être laissé seul avec lui-même, trop blessé pour savoir dissimuler le fait qu’il l’est, au point même de décider de partir en plein cours, chose qu’en temps normal il ne fait jamais.

Non, Regulus Black est du genre premier de la classe, il veut se faire bien voir de ses professeurs : s’en aller en plein cours serait naturellement une démarche des plus contreproductives, mais Regulus se sent blessé, physiquement et moralement, si bien qu’il se sent dans l’incapacité la plus totale de faire face au jugement et aux commentaires forcément impactants – car très proches de la réalité – de son interlocuteur.

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feat. Peter

Regulus se reproche d’avoir perdu son sang froid approximativement cinq secondes après avoir mis un pas hors de la salle de classe. L’espace de quelques secondes, il envisage d’y retourner, mais ce serait attirer encore davantage l’attention sur lui, alors il n’en fait rien. Il ne voulait certainement pas faire jaser ses camarades de classe, mais il n’est pas certain que son départ passe inaperçu, surtout que ça ne lui ressemble pas. Tant pis, il prétextera qu’il avait dû d’urgence se rendre à l’infirmerie… sans demander l’autorisation, certes – ce qui là encore ne lui ressemble pas du tout, mais tant pis, il n'a pas de meilleure explication en réserve dans tous les cas, alors il faudra bien faire avec ce qu’il a. Cela risque de lui valoir d’autres sortes de rumeurs, mais peu importe, il préfère encore, et largement, cela au fait d’être confronté à son départ précipité et qu’il se murmure que cela pourrait être en lien avec son frère. C’est hors de question.

Le reste de l’heure de cours, Regulus la passe donc dans son dortoir, qu’il a rejoint discrètement afin de, une fois de plus, ne pas attirer l’attention plus que nécessaire sur lui, et surtout ne pas croiser le concierge ou encore un professeur qui s’interrogerait sur les raisons de sa désertion de cours… Il ne manquerait plus qu’il écope d’une retenue en plus du reste. Ce n’est que plus tard, quand tous les étudiants ont quitté la classe, que Regulus se hasarde à se rendre jusqu’à la cour, décidé à retrouver certains de ses camarades armé d’une excuse béton afin de justifier son absence, mais alors qu’il les cherche du regard, ses yeux tombent sur Peter, un carnet à la main… Son carnet à la main. Dans la précipitation, le vert et argent n’avait pas remarqué qu’il l’avait oublié dans la salle du cours d’enchantement… Génial…

Agacé, Regulus se dirige d’un pas rapide jusqu’au concerné qui, pas gêné, se permet de lire le contenu du carnet en question. Certes, il n’y a rien de vraiment compromettant dedans… normalement. Juste quelques notes qu’il jette sur le papier pour ne pas les oublier plus tard, ou sur ses réflexions du moment, ce n’est pas pour autant qu’il veut que ledit carnet tombe entre toutes les mains non plus, et encore moins entre celles de Peter Parker.

« On te dérange pas trop ? » il lui demande de mauvaise humeur en tendant la main en direction dudit carnet. « T’avais l’intention de me le rendre ou tu comptais en faire ton nouveau livre de chevet ? » l’interroge-t-il, résolument amer, c’est rien de le dire, par rapport à toute cette déplaisante situation.

Peter n’en est pas vraiment responsable, bien sûr, mais Regulus est à cran, et un rien est susceptible de le faire sortir de ses gonds, et c’est définitivement le pauvre Poufsouffle, qui n’avait rien demandé à personne (enfin… pas vraiment, il avait posé quand même beaucoup de questions, il faut le dire), qui récolte les pots cassés.

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feat. Peter

Regulus adresse son regard le plus noir à Peter quand ce dernier commente le contenu de son carnet sans s’excuser un seul instant d’avoir fouiné à l’intérieur. Est-ce qu’il a vraiment eu le temps d’en lire quoi que ce soit ou est-ce que Peter se fout de lui ? Une très belle plume, qu’il dit… Regulus serait probablement capable de le prendre pour un compliment s’il n’était pas à ce point… embarrassé… Il y a quelques notes très personnelles, dans ce carnet, qu’il ne veut certainement pas laisser à la portée de n’importe qui, et certainement pas à celle de Peter Parker. Bon, ce n’est sans doute pas la pire personne qui pouvait tomber dessus. Mieux vaut lui que l’un des maraudeurs, par exemple. Et puis… Peter n’est pas du genre à pourrir les gens pour les pourrir. Même si la curiosité l’avait poussé à tout lire, il n’en aurait probablement rien dit à personne dans tous les cas.

« Je me fiche de tes bouquins pour moldus dégénérés », réplique froidement le vert et argent quand son interlocuteur noie le poisson en lui parlant de ses propres lectures de chevets.

Regulus, en bon sorcier de sang pur qui se respecte, n’a certainement jamais lu aucun ouvrage écrit par un moldu de toute sa vie, qu’il s’agisse de romans ou de bandes dessinées. C’est indigne, vulgaire, et surtout, c’est contraire à son éducation et à tous ses principes. Il n’admettra pas, par conséquent, que le jaune et noir est parvenu à attiser sa curiosité en quelques mots seulement et que dans le fond, il aimerait bien en apprendre plus, il ne lui dira pas que cette histoire de soldat dont l’esprit a été manipulé pour rejoindre un groupe criminel (ça devrait lui parler, ça) a l’air super intéressante.

« Et c’est supposé être quoi, Spider-Man ? Un type mi homme – mi araignée ? Tu m’étonnes que ce soit incroyable… incroyablement stupide, oui », commente Regulus de très mauvaise foi, tout en se trahissant en partie, néanmoins, car s’il réagit de la sorte, il est évident que le sujet l’intéresse plus qu’il ne veut l’admettre en réalité. « Je me passerai de tes conseils de lecture », ajoute-t-il d’un ton plus froid tout en récupérant les deux comics ainsi que son carnet entre ses bras. « Je voulais juste récupérer mon carnet, c’est tout… », grommèle-t-il sans pouvoir s’empêcher malgré tout de jeter un coup d’œil aux couvertures desdits comics. Et oui, il est intrigué, et oui, il a quand même envie de les feuilleter, juste comme ça, pour voir un peu de quoi ça parle, mais il ne le fait pas et, à la place, range son carnet dans son sac et tend en retour les deux comics à son interlocuteur. « Récupère-moi ça. T’as aucune raison de me faire confiance de toute façon », complète-t-il en arborant les airs froids et arrogants qui lui collent si bien à la peau.

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feat. Peter

Regulus ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel quand Peter lui fait remarquer, très littéralement, pour le coup, qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Ceci dit, il y a des situations où il estime que la couverture suffit largement à se faire une idée de son contenu… Par exemple, il pense que fréquenter Peter quelques minutes suffit à le comprendre et à savoir quel genre de personne il est… et étonnamment, il n’y pense pas comme une mauvaise chose… En fait, il admire la transparence et l’honnêteté de Peter. C’est comme s’il n’avait absolument rien à cacher… Il n'avait pas besoin de prétendre ou de s’évertuer à rentrer dans un moule bien spécifique afin d’être apprécié de ses pairs. Il est lui-même, et ça suffit…

Regulus ne pense pas qu’il pourrait prétendre la même chose. Il est typiquement ce genre de personnes qu’il faut apprendre à connaître pour comprendre qui il est réellement, pour se faire une idée de ses peurs et de ses incertitudes, qu’il rend le moins palpables possibles sous ses airs les plus arrogants. Regulus ne veut pas qu’on puisse lire en lui comme dans un livre ouvert, mais quand quelqu’un, à l’instar de Peter, semble caresser l’envie d’apprendre à connaître le vrai lui… eh bien, ça ne le laisse pas indifférent, en vérité. Sûrement parce que Peter lui-même ne le laisse pas indifférent le moins du monde… Raison pour laquelle il consent à ses fantaisies, ou même à prendre le risque de se laisser voir en sa compagnie, au point de l’écouter discuter de comics avec cet air passionné que Regulus lui envie. Lui n’a jamais eu le sentiment d’être vraiment passionné par quoi que ce soit au bout du compte.

Il le laisse donc lui parler de ce moldu mordu par une araignée radioactive… ça n’a aucun sens, mais bizarrement, ça l’amuse quand même un petit peu… et ça le rend curieux. Bien sûr, s’il doit lire ces fichus bouquins, il le fera à l’abri des regards, mais après tout… C’est que des dessins et une histoire fantasque et divertissante… ce n’est pas non plus la fin du monde, pas vrai ? Enfin… ça, ça reste à voir. Peut-être qu’il devrait juste laisser tomber et se tenir à l’écart, mais allez savoir pourquoi, il est toujours plus conciliant, plus patient… toute proportion gardée… quand il est question de Peter Parker.

« Donc le truc, c’est juste de rajoute « spider » avant n’importe quoi, c’est ça ? » Etrangement, il prononce ces mots avec un fin sourire, avant de pousser un sourire bien trop exagéré pour être pris vraiment au sérieux. « Ca va, je vais les lire, tes spider-bouquins. Je te ferai mon spider-retour ensuite. Mais je m’attends pas à grand-chose », il se sent tout de même obligé d’ajouter.

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feat. Peter

« Ouais, t’emballe pas trop non plus », réplique Regulus, qui ne peut s’empêcher de modérer l’enthousiasme de Peter quand ce dernier lui apprend qu’il a encore plein de comics du même acabit dans sa valise et qu’il sera ravi de lui en prêter.

Sur le principe, il ne devrait pas dire non trop vite. Poussé par la curiosité, qu’elle soit intellectuelle ou non, il était rare que Regulus commence quelque chose sans le finir complètement. Mais bien sûr, ce cas est différent. Regulus ne pourrait lire ces bandes dessinées que dans le plus grand secret. Si quiconque devait le découvrir en possession de livres moldus, c’était sa réputation qui ne s’en remettrait pas, il serait même capable de recevoir une beuglante de la part de sa mère histoire de l’humilier encore un peu plus. Quoi qu’il en soit, non, il préfère ne pas s’avancer… C’est déjà étrange et absurde pour lui que de faire des concessions à Peter comme c’est le cas en cet instant. Lui-même ne sait pas vraiment donner d’explication à ses actes, si ce n’est peut-être qu’il ne sait que trouver la compagnie de Peter rafraîchissante, presque malgré lui. Et il n’arrive pas à passer outre ce sentiment. Quand il se trouve en sa compagnie, il aurait tendance à trouver cela… grisant ? Oui, c’est le mot… Grisant.

« Ça t’intéresse vraiment ? » l’interroge Regulus, sceptique, quand Peter lui demande ce qu’il lit de son côté.

Cette conversation deviendrait presque trop… amicale à son goût… et c’est d’autant plus perturbant pour lui qu’il la trouve agréable, cette discussion. Ça ne peut tout naturellement qu’être dangereux.

« Dernièrement, je me suis intéressé aux travaux d’Adalbert Waffling sur la magie pri… »

Regulus s’interrompt dans son discours au moment d’apercevoir, à quelques mètres de là, un groupe d’élèves tous vêtus de vert et d’argent. Presque aussitôt, le jeune homme se fige et retient son souffle. Il ne veut surtout pas se retrouver confronté au regard de ses camarades de classe et à leur jugement. Il n’entend rien de leur conversation, mais sa paranoïa assez naturelle l’invite immédiatement à s’imaginer le pire. Son teint, déjà bien pâle (c’est un euphémisme, on dirait déjà un cadavre en temps normal), prend une teinte encore plus blanche tandis qu’il détourne les yeux de Peter pour les tourner complètement, en même temps que son attention, vers ces élèves qu’il imagine naturellement mal intentionnés.

« Bon, faut que j’y aille, j’étais juste venu récupérer mon carnet à la base... »

Et il est resté… pourquoi, exactement ? La raison est évidente. Il est resté parce qu’il aime être avec Peter, c’est un fait.

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feat. Peter

C’est sans doute mieux comme ça, c’est ce que Regulus se répète. Il préfère ne pas s’interroger sur la nature plus profonde de ce qu’il ressent quand il se trouve en compagnie de Peter, non seulement cela le déstabilise, mais aussi et surtout, il sait que la chose ne saurait être admise par qui que ce soit de son entourage. En somme, il ne peut tout simplement pas se le permettre. Alors soit… Il se persuade que ce n’est pas si grave. Chacun va continuer de faire sa vie, et ce sera très bien comme ça, sans l’ombre du moindre doute.

Les jours passent et rien ne se passent. C’est étrange comme une conversation peut à ce point vous marquer. Regulus ne l’aurait pas cru… et pourtant, il n’est pas rare qu’il songe, avec un mélange de tristesse et d’amertume, à leur conversation, ou s’interroge sur ce que leur amitié aurait pu être s’ils l’avaient laissé fleurir. En attendant, puisqu’il n’en est rien, il se contente de continuer le cours de sa vie. Dans le plus grand secret, il a lu les comics que Peter lui a prêtés et… il a adoré.

La décence voudrait qu’il lui rende ses livres, ce qui lui donnerait aussi un prétexte en or afin de parler un peu avec Peter, mais il préfère tuer dans l’œuf les rumeurs qui vont bon train le concernant depuis qu’on l’a aperçu en présence du jaune et noir. Il n’a pas la moindre envie de se ridiculiser de la sorte – très peu pour lui.

Seulement, Poudlard a beau être grand, ce n’est pas pour autant qu’on peut y fuir les autres et ses émotions bien longtemps. Ce n’était pas vraiment surprenant, au bout du compte, que leur chemin se recroise. De même que les circonstances de ces retrouvailles n’avaient pas grand-chose de plus réjouissantes. Certains de ses camarades avaient décidé de s’en prendre à Peter. La chose est totalement gratuite, elle repose sur le seul fait qu’ils s’ennuient probablement et veulent humilier gratuitement un de leurs camarades. Il les voit se passer un livre qui est à l’évidence celui de Peter de l’un à l’autre comme si c’était la chose la plus drôle du monde. Sans réfléchir, Regulus se précipite vers eux, et sans trop de difficulté, parvient à intercepter le livre (merci les réflexes acquis grâce au Quidditch), qu’il ne retourne à personne.

« Alors Reg, on vole au secours de son petit ami ? »
Regulus se fige. Son regard passe de Peter à ses camarades. Il ne se voit pas faire autre chose que de privilégier la présence de ses camarades et sa réputation.
« Vous êtes ridicules », il réplique froidement avant de se saisir de sa baguette pour jeter un sort au livre qui s’enflamme instantanément, réduit à un petit tas de cendre. Est-ce qu’il est fier de son geste ? Non. Mais il lui vaut les applaudissements de ses camarades. « C’est bon, y a plus rien à voir. »

Sweet Rivalry

feat. Peter

Regulus n’est clairement pas fier de ce qu’il vient de faire. Dans la situation présente, c’est tout ce qu’il a trouvé afin de mettre fin à l’acharnement que subissait Peter et rester en odeur de sainteté auprès de ses camarades. Bien sûr, peut-être devrait-il tout simplement cesser de rechercher à ce point leur reconnaissance et leur approbation, mais Regulus ne se sent pas capable d’exister et de se construire indépendamment de la validation de ses pairs. C’est tout ce qu’il a dans la vie. Il ne veut pas finir comme Sirius – même si ce dernier semble particulièrement heureux de son sort (ce qui agace profondément le jeune homme) au passage –, il ne veut pas perdre l’estime de ses parents, il ne veut pas être la risée de ses parents… il refuse de tout perdre. Il ne serait pas capable de le supporter.

Regulus suit Peter du regard quand Peter finit par s’en aller loin de la cour. Le vert et argent a le cœur serré. Il sait qu’il a dépassé les bornes, mais au fond… ce n’est peut-être pas si mal, pas vrai ? Peter arrêtera de voir en lui plus que ce qu’il n’est. Il n’est pas une bonne personne détruite par son éducation… Il n’est pas quelqu’un de bien, fin de l’histoire. Et à présent, Peter le sait. Oui, c’est très bien comme ça. Ce n’est pas, après tout, comme si leur amitié (appelons ça comme ça) pouvait avoir le moindre sens. Ils appartiennent à deux castes, à deux mondes différents… et il était plus que temps qu’ils rejoignent leurs mondes respectifs sans plus faire d’histoires. Alors pourquoi il se sent si mal ? Pourquoi il a tant besoin de se faire pardonner ?

Il peut bien prétendre prendre la situation avec détachement, affirmer que c’est tant mieux, quand il aperçoit sa silhouette au bord du lac un peu plus tard, il ne peut pourtant pas s’empêcher d’aller à sa rencontre… sans savoir ce qu’il va lui dire. Ce qu’il veut ? Il n’en sait rien… si, il voudrait lui présenter ses excuses, mais sa fierté l’en empêche. Alors il reste quelques secondes sans rien dire, à une distance raisonnable de Peter qui tente de faire des ricochets sur la surface lisse du lac noir.

« Je te rembourserai ton livre », fait-il posément après un temps de silence. « Ou je t’en achèterai un neuf, comme tu préfères… » Il pousse un soupir, glisse ses mains dans ses poches et ne dit rien de plus.

Il est nul pour les excuses, et sachant que celles-ci ne sont pas vouées à aboutir à quoi que ce soit, il s’y montre encore plus réticent.