[TERMINE]Comme un air de déjà vu ─ ft. Regulus Black
Invité
Sam 31 Juil 2021 - 0:09
Comme un air de déjà vu
you carry both lightning and thunder in that space between your bones and soul. become the storm you are hiding from, a hurricane does not run from the rain
Il avait fallu à Joséphine un certain temps pour s'habituer à cette nouvelle vie. Elle savait qu'il y avait quelque chose qui clochait, après tout elle était tranquillement chez elle, et le lendemain elle se retrouvait dans cette ville qu'elle ne connaissait absolument pas et avec la technologie qui la dépassait. Mais maintenant elle était à son aise, il y avait même des choses qu'elle préférait dans cette époque. A savoir la place de la femme, désormais ne pas se marier ne lui semblait pas impossible, elle n'allait pas se prendre une remarque si elle refusait de rentrer dans ce moule idiot. Car s'il y a bien une chose qui n'avait pas changé, c'était le caractère de la jolie blonde. De plus, elle avait gardé son talent. La jeune femme s'était remise directement à écrire, elle se souvenait parfaitement de chacune de ses phrases de son livre "Little Women" alors elle entreprit de l'écrire à nouveau pour le faire éditer ici. Et ce fut une réussite, puis elle ne s'arrêta pas là. Bien au contraire, Jo devait au moins écrire un roman par mois. Elle pouvait enfin faire ce qu'elle rêvait de faire, sans qu'on ne l'empêche avec des raisons imbéciles. Ici son genre ne l'empêchait de réaliser son rêve. Et elle eut même droit à mieux, une séance de dédicace. Sa toute première, dans une petite librairie du nom de la Rose Éternelle.
Jo pris un certain temps avant de s'endormir la veille, trop excité à l'idée de rencontrer des fans. Il devait bien y en avoir puisqu'elle avait vendu un sacrée paquet de livre. Et puis elle était également stressée. Qu'est ce qu'elle devait faire, qu'est ce qu'elle allait écrire comme dédicace ? Au final elle ne dormit que quelques heures, mais à son réveil elle était plus réveillée que jamais. La jeune femme attrapa les vêtements qu'elle avait préparé la veille, un pantalon de tailleur blanc cassé, une chemise bordeaux et la veste courte de tailleur cintrée allant avec le bas. Elle laissa sa longue chevelure tombée sur ses épaules. Et c'est après une sacrée dose de caféine, pour bien tenir, que la jeune autrice sortit de sa maison, embrassant son chat encore endormit sur le canapé. Lorsqu'elle se trouva devant la librairie elle ne pu en croire ses yeux. Une affiche l'annonçant était là. C'était réel. La jeune femme se mis à rayonner, elle passa alors le bas de la porte et chercha du regard un employé. Elle aperçu une chevelure brune à travers les étagères et se dirigea vers sa position. Mais une fois derrière la silhouette masculine, Jo fut pris d'une vague de nostalgie, ce dos lui semblait tellement familier. Le jeune homme se retourna, ayant probablement fini par capter la présence de Jo. La jeune demoiselle repris ses esprits lorsqu'elle compris qu'il venait de lui adresser la parole, mais bien évidemment elle n'avait rien entendu. « Excusez moi, vous pouvez répéter ?»
Pando
Dernière édition par Jo March le Lun 28 Fév 2022 - 0:02, édité 1 fois
Invité
Sam 31 Juil 2021 - 8:54
Comme un air de déjà vu
Regulus apprécie très sincèrement la confiance que Belle lui accorde, mais il considère parfois qu'elle devrait lui en adresser un peu moins, car lui-même a tout à fait conscience de ses limites, et si, depuis plus de deux ans qu'il est là, il s'était un peu amélioré sur certains points, sur d'autres, dernièrement, il a comme l'impression d'avoir régressé. Sa paranoïa, pour commencer. Pas quelque chose de nouveau pour lui. Paranoïaque, il l'est depuis son arrivée ici, inquiet d'une menace invisible qui à tout instant pourrait fondre sur lui, terrifié à l'idée de représailles d'un seigneur des ténèbres qui pourtant ici ne semble avoir ni pouvoir, ni même existence.
Cette peur s'était un peu calmée au fil du temps, du temps et des rencontres qu'il a faites ici, même s'il les a limitées à un strict minimum. Mais depuis qu'il a retrouvé ses pouvoirs, même s'ils sont encore bien faibles par rapport à ce qu'ils étaient à l'époque, c'est une autre affaire. Chaque fois qu'il en fait usage (il devrait peut-être s'en abstenir, mais il n'arrive pas à s'en empêcher), il a l'impression d'envoyer un grand signal lumineux là pour permettre à ses ennemis des derniers instants de le retrouver et de le détecter. Il est heureux, quelque part, de retrouver ce qui fait sa vraie nature, celle autour de laquelle il avait si longtemps construit son identité tout entière, et qui lui avait terriblement manqué, c'est rien de le dire. Bref, paranoïaque, il l'est, et clairement pas d'humeur à gérer cette séance de dédicaces, mais Belle n'arrivera que plus tard, et c'est donc à lui qu'il revient d'accueillir Jo March, l'auteure hyperactive qui vient signer son dernier livre et tous les autres.
En préparation de cette séance, Regulus les a tous lus, ses livres. Non, il serait plus juste de dire qu'il les a dévorés. Cela l'a surpris lui-même. Il ne s'attendait absolument pas à être à ce point... happé par les histoires qu'elle avait à raconter... Il est assez curieux de la rencontrer, d'autant plus que, de ce qu'il en sait, pour une telle productivité, elle est en vérité assez jeune, à peine plus âgée que lui qui, pour sa part, n'a définitivement pas le sentiment d'avoir accompli grand-chose. Enfin... toute proportion gardée. Dans son autre vie, peut-être...
Il s'applique à organiser les rayons en attendant l'arriver de Miss March. Il risque d'y avoir du monde, dans la librairie. Apparemment, les ouvrages de la demoiselle se vendent particulièrement bien, et il n'a aucun mal à le comprendre et à le concevoir, pour le coup. Quand il entend la cloche caractéristique de l'entrée sonner, il décide d'achever ce qu'il est en train de faire avant de saluer l'auteure en question, mais elle le devance. Il se tourne vers elle. "Vous êtes Jo March, j'imagine ?"
Elle semble avoir la tête ailleurs. La manière dont elle le dévisage le met un peu mal à l'aise, pour tout dire. Quand elle prend la parole, c'est pour lui confirmer qu'elle n'a pas entendu ou compris ce qu'il vient de dire. "Je disais que vous deviez être Jo March, je me trompe pas ?" dit-il en essayant de se montrer aussi aimable que possible, ce qui n'est pas dans sa nature et lui demande bien des efforts. "Je m'appelle Regulus", ajoute-t-il en tendant la main, s'il devait lui prendre l'envie de la serrer. "Je travaille ici, je dois vous montrer votre stand, si ça vous va."
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Contrairement à certaines personnes dans ce monde, Jo n'avait pas perdu une partie d'elle-même, enfin pas à proprement parlé. Elle n'avait pas de pouvoirs, la seule chose qu'elle possédait c'était son talent pour l'écriture, et elle n'en avait pas été dépossédé durant son transport d'époque. Heureusement pour sa santé mentale. Elle avait certes perdu ses proches, sa famille, ceux qu'elle aimaient le plus au monde, même si elle ne l'avouerait jamais, mais elle faisait avec. Elle essayait en tout cas. Et c'est probablement dans cette optique que la jolie blonde passait son temps à écrire. Elle s'occupait le plus possible pour ne pas penser à sa solitude. Car si elle semblait apprécier cela à l'époque, c'est probablement parce qu'elle savait qu'il lui suffisait d'envoyer une lettre ou bien même de venir à l'improviste et quiconque de sa famille l'accueillerait, et elle serait bien reçu. Mais ici, peu importe le nombre de courrier qu'elle enverrait, sans adresse et sans destinataire, elle n'aurait pas ce qu'elle souhaitait. Alors elle se tuait à la tâche, enfin façon de parler car c'était loin d'être de la torture pour la jeune femme. Bien au contraire, elle semblait être au paradis, pouvoir écrire tout ce qu'elle souhaitait sans s'inquiéter d'avoir du mal à être publié.
Et elle avait parvenu à ce qu'elle souhaitait, un métier bien rémunéré d'autrice. Avec comme bonus l'occasion de rencontrer ceux qui lui permettait de vivre en achetant ses ouvrages, qui permettait à ses histoires de continuer à vivre. Il fallait un gros choc pour stopper son état presque extatique, à savoir de rencontrer quelqu'un qui lui rappelait dangereusement et nostalgiquement son meilleur ami, celui avec qui elle aurait pu tout partager. Alors bien évidemment qu'elle ne l'avait pas entendu, elle semblait perdu dans sa contemplation. Il avait cet air si familier mais en même temps il dégageait une toute autre aura. Il avait cet air de ressemblance avec Laurie mais ce qu'elle ressentait de son être était si différent. Quant Teddy avait cet air jovial et adorable, l'homme face à elle, semblait plus... sérieux, plus classe et chic. Elle se repris cependant et écouta attentivement tandis qu'il acceptait de se répéter. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jolie blonde tandis qu'il se présentait. Elle attrapa sa main avec vigueur, la secouant quelque peu. « C'est ça, vous pouvez m'appeler juste Jo ! Enchanté Regulus. Je peux me permettre de vous appeler Reg ?» Elle relâcha sa main avant que son regard ne reparte dans l'observation de la librairie, elle la trouvait tout simplement belle. « C'est magnifique ici... Et oui bien-sûr que ça me va !»
La jeune femme suivit son interlocuteur, et alors qu'ils s'approchaient du stand installé pour l'occasion, Jo reprit la parole, interrogeant alors le beau brun. « Est ce que vous avez lu l'un de mes livres ? Vous a-t-il plût ? Vous auriez des remarques à faire ? Je cherche à savoir si des choses doivent être modifier pour les prochains.»
Pando
Invité
Jeu 26 Aoû 2021 - 17:23
Comme un air de déjà vu
« Personne ne m’appelle Reg, mais si ça vous chante », répond le jeune sorcier de ce ton peu amène qui le caractérise.
En même temps, c’est lui qui a commencé en la nommant Jo, ceci dit, sa familiarité, sa confiance en elle, sa poigne – au sens propre comme au figuré l’impressionneraient presque. Sa personnalité se dégageait déjà de la lecture qu’il avait faite de ses livres, et ce bref échange vient le confirmer. Elle a l’air d’avoir un sacré tempérament, cette jeune femme. Et de ne pas s’en laisser conter. Un comble pour une conteuse, certainement. Alors, quelque part, et sans qu’il ne comprenne très exactement à quoi cela est dû, si c’est son naturel ou ce qu’il sait de son œuvre, si bien qu’il lui accorde déjà des concessions qu’il n’adresse qu’à très peu de personnes.
Quand il affirme que personne ne l’appelle Reg, c’est faux. C’était le surnom que lui donnait Sirius. Mais quelle importance ? Sirius n’est pas là, et il ne lui a pas donné l’occasion de l’entendre prononcer ce surnom depuis très longtemps, et sans doute que ça n’arrivera plus jamais. Quelque part, ça lui manquerait presque, mais ça, bien sûr, il ne le dira absolument jamais… comme il garde de toute manière pour lui la grande majorité de ses pensées et de ses émotions. Une grande habitude de sa part, et qu’il n’est pas prêt de contrarier. « J’y suis pas pour grand-chose », observe Regulus dans un haussement d’épaules quand Jo complimente la librairie. Lui-même peut reconnaître que c’est un très bel endroit, mais en effet, même s’il a pu contribuer à certaines modifications dans son agencement depuis son arrivée, c’est Belle qu’il faut complimenter pour la beauté de l’endroit. Et en effet, c’est le genre de librairie qui donne envie de lire, ce qui devrait être la base pour n’importe quelle librairie, pas vrai ? « Mais merci, c’est vrai que c’est un bel endroit. »
Ces mots prononcés, Regulus lui propose de s’installer au stand qui doit être le sien, où sont déjà disposés ses différents ouvrages de façon à les mettre en valeur le plus possible. « Je les ai tous lus – acquit de conscience professionnelle », précise-t-il comme pour se justifier de ses lectures, alors qu’en vérité il s’est plongé dans ses ouvrages par pur plaisir et rien d’autre. « Ils sont bons », ajoute-t-il tout de même, vraiment bons. « Je donne pas de compliments à la légère alors vous pouvez me croire sur parole », ajoute-t-il en s’autorisant même une fine esquisse de sourire. « Vous avez le don de rendre vos personnages vivants… Certains ont continué de m’accompagner même après ma lecture. »
Il a le sentiment d’en dire trop et d’être presque mis à nu. C’est pas son genre de partager ses émotions ou ses impressions, même sur un sujet en soi aussi banal que ses dernières lectures. Ça ne lui ressemble pas, c’est tout. En même temps, pour une fois, il fait sûrement bien son métier – pour une fois en brossant l’autrice dans le sens du poil.
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Tout comme elle avait décidé d’appeler Laurie d’un petit surnom idiot, à savoir Teddy, elle décida d’être impossible une fois de plus, et peu importe l’avis du bouclé devant elle, elle l’aurait de toute manière appelé Reg. Et elle était tellement dans sa confiance habituelle qu’elle remarqua à peine le ton employé par son interlocuteur. Ni le fait qu’on l’ait appelé Jo. Après tout elle se présentait comme tel. Joséphine ce n’était pas elle, quand on l’appelait ainsi elle avait l’impression qu’on l’imaginait avec une robe à froufrou, mariée avec trois enfants et entrain de faire la cuisine. Et ça l’horripilait au plus haut point. C’est pour ça qu’elle se présentait comme Jo. Plus court, plus simple, plus… elle.
Ça lui manquait parfois de ne pas entendre son surnom prononcé par la douce voix de Beth, ou bien d’entendre son ainée lui crier dessus son prénom complet parce qu’elle venait de faire une bêtise. L’ancienneté des choses qu’elle voyait auparavant lui manquait également. En réalité ce n’était pas l’époque qui lui manquait mais des choses plus abstraites, le sentiment chaleureux qui s’échappait des réunions du club des quatre filles March, la splendeur des étagères du bureau du grand-père de Teddy. Jo n’avait jamais vu autant de livre jusqu’à ce jour en réalité. Et puis maintenant, grâce à ce changement de vie, elle avait pu agrandir ses horizons quant à cela. Aujourd’hui était l’un de ses jours. Bien-sûr que l’arrangement de la boutique attirait l’œil de la jeune écrivaine. En même temps, il n’en fallait pas beaucoup pour plaire à Jo, il suffisait qu’il y ait des livres pour qu’elle saute de joie. Façon de parler bien évidemment, elle n’était pas ce genre de femmes. « Votre présence en fait un endroit agréable. Vous êtes discret mais présent. Et puis l’ambiance va extrêmement bien avec l’aura qui vous entoure. En tout cas veuillez transmettre mon admiration envers la propriétaire de l’endroit. »
La jeune femme fut surprise de l’entendre dire qu’il avait lu tout ses ouvrages. Même ses sœurs n’auraient jamais fait ça. Beth peut-être mais c’est parce qu’elle était la plus bienveillante d’entre elles. Puis un sourire se dessina sur les lèvres de la jolie blonde. Obtenir un compliment sur ses œuvres était toujours un apport de bonheur dans sa journée. Surtout que ça semblait tellement… vrai dans la bouche de Regulus. Et puis il l’affirma encore plus, ce qui amplifia le sourire de la jeune femme. Et celui-ci fut encore plus agrandit par les dernières paroles du brun. Elle ne pu s’empêcher d’attraper le jeune homme pour le prendre dans ses bras. Elle le relâcha après quelques secondes. « Regulus vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me fait plaisir d’entendre des choses comme ça. » Elle semblait désormais rayonner grâce aux compliments provenant du jeune sorcier. Elle plongea son regard dans celui du brun. « Est-ce que ça vous dirait de boire un verre avec moi après la dédicace ?» Elle était toujours plus proche des hommes que des femmes, mais la facilité avec laquelle elle discutait avec Regulus lui donnait envie d’en savoir plus sur lui. Il était une aura tellement… mystérieuse, elle voulait en savoir plus. Et puis il pourrait en plus continuer à lui expliquer ce qu’il voyait à travers ses romans.
Pando
Invité
Sam 2 Oct 2021 - 9:30
Comme un air de déjà vu
C’est bien la première fois que Regulus entend qui que ce soit affirmer que sa présence peut faire de cet endroit un endroit agréable. Que sa présence puisse faire de n’importe quel endroit un endroit agréable, d’ailleurs. Et c’est une observation qui le perturbe un peu. Elle ne l’a très probablement faite que par politesse, ou pour briser la glace (parce que de la glace, il y en a toujours quand il est question de Regulus Black), il n’en sait rien dans le fond, mais il constate en revanche que ces paroles lui sont agréables. Regulus fait bien souvent des pieds et des mains pour se rendre désagréable à son entourage, il faut bien le dire, pas tant parce que celui-ci lui déplaît que pour marquer naturellement une sorte de distance entre lui et les autres qui le prévient de toute déconvenue, de toute déception. Alors un compliment, comme venu de nulle part… C’est étrange, mais pas déplaisant. Jo March sera en tout cas bien la première – et certainement la dernière – à le traiter de la sorte.
Généralement, les clients assidus de la librairie seraient plutôt de nature à qualifier l’endroit de charmant avant d’ajouter qu’il est tout de même dommage que l’un des libraires les plus présents soit à ce point antipathique. Quant à l’aura qui l’entoure, il a là encore bien du mal à savoir de quoi elle parle plus précisément. Lui n’a pas l’impression d’être entouré d’une aura bien particulière, et d’ailleurs, même en ayant évolué dans un monde gouverné par la magie, il n’est pas vraiment certain de croire dans ces histoires d’aura. Pourtant, il prend les propos de son interlocutrice pour ce qu’ils sont : des compliments, des vrais, et il arrive à les apprécier. Dans la mesure où il ne se montre jamais très expansif, ça ne se voit pas forcément, cela dit, mais c’est bel et bien le cas. « Je lui transmettrai », répond Regulus très sincèrement. « Elle appréciera. »
Il en est convaincu. Belle accorde beaucoup de temps et d’attention à cette librairie, c’est son petit trésor, et lui, il est plus… la pièce rapportée, dans l’affaire, mais qui comprend sincèrement le rêve et les ambitions de la propriétaire des lieux, même si son caractère ô combien revêche peut laisser supposer absolument tout le contraire.
Quant au fait de complimenter ses œuvres, la démarche aurait pu être toute commerciale, mais ce n’est pas le cas. Non, il les a effectivement lus, tous, et il s’est surpris à attendre avec impatience de découvrir ce que le prodige Jo March écrirait ensuite. Il n’en reste pas moins comme un idiot, les bras ballants, pris au dépourvu, quand l’écrivaine vient le prendre dans ses bras quelques longues secondes qui le mettent dans tous ses états… Lui qui n’est pas tactile pour un sou, et se garderait encore davantage de l’être avec des inconnus, il est totalement désarmé par le naturel de la jeune femme, qui pourrait presque lui être agaçant s’il n’y trouvait pas quelque chose… d’assez séduisant, à vrai dire, et qui le trouble d’autant plus. Il la voit rayonner, pour une fois que ses compliments sont entendus comme tels par ceux à qui il les adresse.
« Euh… je… euh… » Regulus, remets-toi, bougre d’idiot… Il se sent comme un con quand elle lui propose de boire un verre après la dédicace. Pourquoi est-ce qu’elle voudrait boire un verre avec lui ? Pourquoi cette perspective serait-elle vraiment appréciée par qui que ce soit ? Et qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir se dire ? « Si vous voulez, bien sûr », finit-il par déclarer alors, sans trop savoir où se mettre. « D’ailleurs, à ce sujet, si vous avez besoin de quoi que ce soit, pendant la dédicace. On a laissé une bouteille d’eau et de quoi grignoter sur votre stand mais… enfin, on a une machine à café, aussi. Le café est pas exceptionnel, mais il est bon, quand même – enfin, c’est comme vous voulez. » Voilà pourquoi il ne faut pas que Regulus parle trop, à l’évidence. « Bref, je vous laisse vous installer, et si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis pas loin. »
Regulus n’est même pas sûr de s’être exprimé dans une langue intelligible, là, tout de suite. Pour dissimuler son embarras, il préfère s’éclipser et retourner à son ouvrage. Quand les premiers clients arrivent, il les guide directement vers l’autrice et lui laisse le loisir de mener la dédicace comme bon lui semble. C’est après les deux heures de temps imparti que Regulus tente d’afficher un semblant d’autorité afin de faire comprendre aux personnes présentes que Jo March va bientôt vaquer à ses propres affaires. Alors qu’il salue les derniers clients venus voir leur autrice préférée en chair et en os, il n’ose pas vraiment reporter son attention sur Jo. Possible qu’elle lui ait proposé de prendre un verre juste par… sympathie, voire par pitié, il ne veut pas forcément le lui rappeler, au risque de se manger un vent. Ou de passer pour un idiot.
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Jamais personne n’avait dit de Jo qu’elle était agréable, enfin peut-être Teddy mais lui c’était différent, une cause perdue si vous demandez à la jeune Jo de seize ans. Mais elle n’avait jamais voulu l’être. Elle demandait seulement deux choses, être autrice et être inoubliable. Avec de l’acharnement elle était parvenue à obtenir son premier souhait, le second était en cours d’achèvement. Et c’est tout ce qu’elle voulait. Du moins elle le pensait. Il y a, ce qu’elle considérait comme longtemps, avait pensé qu’elle avait besoin d’amour. Parce qu’elle se sentait seule, parce qu’elle avait craint d’avoir commis une erreur en ayant rejette Laurie, parce que tout le monde autour d’elle semblait avoir besoin d’amour, pourquoi pas elle ? Et puis sa mère lui avait fait comprendre qu’elle n’avait pas besoin d’être comme tout le monde, qu’elle avait déjà une famille qui l’aimait et que si elle ne souhaitait pas de romance, c’était possible. Et c’est ce qu’elle souhaitait comprendre, mais peut-être que les choses étaient voués à changer de ce tout nouveau monde.
Un petit sourire malicieux se déposa sur le visage de la jolie blonde en voyant la réaction qu’elle obtenait de son interlocuteur. Parfois elle oubliait que les gens n’étaient pas aussi… entreprenants qu’elle. Cependant elle fut ravie d’entendre la réponse positive de Regulus. Et son sourire se fit bien plus radieux. Joséphine l’écouta alors déblatérer des propos. Elle ne savait dire si c’était elle qui le mettait dans cet état ou bien la situation, ou bien même le tout réunis. Elle espérait cependant ne pas l’avoir mis mal à l’aise, c’était l’opposé total de ce qu’elle souhaitait.
Avant qu’il n’ait pu s’échapper de sa portée, Joséphine attrapa son avant-bras. « Malgré cette présentation peu louable, je veux bien une tasse de café si possible. » Demanda-t-elle en souriant doucement. Puis elle le relâcha, le libérant de son emprise. Puis elle s’installa. Elle inspira un grand coup, observant avec parcimonie la table. Plusieurs de ses ouvrages se trouvaient dessus, elle attrapa la bouteille d’eau et en bu quelques gorgées. Puis elle reporta son attention sur la librairie. Les clients commençaient à arriver. Elle était tellement exaltée. L’énergie de cette séance de dédicace lui donnait la pêche. Elle signait des petits mots à chacun des clients, certains demandaient parfois une photo avec elle, et bien-sûr qu’elle acceptait. Elle avait encore un peu de mal avec le concept de selfie, étant donné qu’elle n’en avait jamais fait d’elle-même. Mais si ça pouvait faire plaisir à ses fans, elle le faisait sans hésitation. Après tout c’était grâce à eux qu’elle vivait son rêve. Le temps passa, le temps entre les clients se faisait doucement mais sûrement plus long. Mais elle vit au bout d’un moment que Regulus semblait faire partir les gens. Alors Jo décida de l’aider, mettant doucement les clients à la porte, non sans leur apporter ce qu’ils étaient venus chercher.
Une fois qu’ils furent tous partis, la jeune femme rangea quelque peu la table. Elle se releva, déposant la lanière de son sac sur son épaule, elle se dirigea vers le comptoir de la librairie, prête à récupérer son rendez-vous sur le chemin. Elle s’accouda alors au comptoir, plongeant son regard dans celui de Regulus. « On y va ? Je crois me souvenir que vous avez accepté ma proposition de boire avec moi. » Elle n’attendit pas énormément plus, s’écartant du comptoir, elle fit le tour et attrapa la main du jeune homme, l’entrainant avec elle. Elle attendit cependant qu’il ferme la librairie, histoire de ne pas la laisser sans surveillance, du moins pas ouverte. Joséphine repris alors contrôle de leur route et se dirigea vers l’un des bars les plus proches qu’elle connaisse. Une fois à l’intérieur elle s’installa à une banquette et porta toute son attention sur le jeune homme face à elle. « J’espère ne pas être trop… embêtante, emmerdante à vous inviter comme ça, de nulle part… »
Pando
Invité
Mar 19 Oct 2021 - 17:21
Comme un air de déjà vu
« Hum, du café, d’accord. »
Il est infiniment compliqué pour Regulus de se montrer professionnel quand il a en face d’elle cette jeune femme dont la parfaite assurance contraste très franchement avec ses propres insécurités, qu’il a généralement tendance à dissimuler derrière des airs revêches et désagréables – qui n’ont pas l’air d’importuner son interlocutrice le moins du monde, au demeurant. Quand il revient vers elle avec une tasse de café chaud (qu’il a bien failli, au passage, renverser en chemin), il ne prononce pas un seul mot, ou du moins rien de franchement intelligible. Lui, de son côté, préfère largement se concentrer sur son travail, qui n’est pas si accaparant que cela, ceci dit, alors que toute la clientèle présente n’a de toute façon d’yeux que pour Jo March. Et est-ce qu’il peut nier que c’est son cas aussi ? Pas vraiment. Tout en prétendant se focaliser sur un quelconque livre à ranger, il ne peut s’empêcher de lui jeter des regards à la dérobée, c’est juste… plus fort que lui. Il y a quelque chose chez cette fille qui l’intéresse, qui l’intrigue… et le fait se sentir ce qu’il y a de plus inintéressant en comparaison, par la même occasion.
Le temps file, et après un moment, il est temps pour les derniers clients présents de s’en aller. Regulus n’a jamais vraiment de difficultés à mettre les retardataires à la porte. Ce n’est clairement pas quelque chose qui lui attire la plus grande des sympathies, c’est certain, mais en attendant, on peut toujours compter sur lui pour tenir les mauvais rôles. Lui, ça lui va bien. Si un habitué fait un tour par la Rose éternelle, il se dirigera plutôt vers Belle, et lui sera tranquille dans le même temps. L’un dans l’autre, c’est plutôt un bon deal pour lui.
Petit à petit, la librairie se vide, et après un moment, il ne reste plus qu’eux deux. Regulus se concentre sur les dernières choses à faire avant de tirer les rideaux et de fermer les yeux, et fait mine de ne pas sentir la présence de Jo, non loin, mais c’est peine perdue. D’autant que Jo March, de son côté, sait clairement ne pas se faire oublier, c’est le moins que l’on puisse dire. Quand elle le rejoint au comptoir, elle le regarde droit dans les yeux, ce qui le déroute encore plus, et lui rappelle cette invitation, à laquelle elle n’a visiblement pas l’intention de se dérober. Toujours décontenancé face à tant de confiance et d’aplomb, il la laisse prendre sa main sans envisager de la dégager. Elle lui laisse le temps de fermer la boutique, ce qu’il fait en se demandant toujours ce qui se passe exactement, incapable de vraiment comprendre comment il a fait pour se retrouver dans cette situation.
Avant qu’il ait eu le temps de s’en rendre compte, voilà qu’ils sont installés sur des banquettes face à face, dans un bar auquel il n’avait jamais prêté attention jusqu’alors. Regulus compte le fait que Jo March soit une jeune femme bavarde, car lui-même n’est pas vraiment convaincu de ce qu’il pourrait dire ou faire. C’est à peine s’il a le sentiment de savoir contrôler son propre corps à l’heure actuelle, alors qu’il cherche quoi faire de faire de ses bras, avant de les croiser sur la table. « Non, pas du tout… Plutôt… surprenante, je dirais ? » dit-il en prenant le temps d’articuler des paroles intelligibles dans l’espoir de ne pas passer pour un idiot fini. « Je vais être honnête, je sais pas du tout pourquoi vous avez voulu prendre ce verre avec moi. Je suis pas… le genre de personne avec qui on apprécie de passer du temps en temps normal. »
Il le dit pas pour attirer sa sympathie ou pour se plaindre mais c’est juste… un fait.
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Des insécurités elle en avait, du moins elle en avait eu. Le simple fait d’être femme en avait été. Parce que si ce n’était pas sans cela, elle n’aurait pas eu à se démener pour parvenir à son rêve. Mais maintenant que ça ne l’empêchait plus rien, il fallait l’avouer, Jo n’avait pas réellement d’insécurités ou de chose qu’elle souhaitait cacher de honte. Parce qu’elle croyait dur comme fer qu’il ne fallait rien regretter dans la vie. On a qu’une vie, enfin… apparemment non mais voilà, là n’est pas le sujet. Il faut croquer la vie à pleines dents. Et c’est ce qu’elle se permettait désormais de faire sans la moindre hésitation. Elle profitait des personnes qui lui permettaient de vivre juste en aimant ce qu’elle écrivait. Elle remercia le jeune homme lorsqu’une tasse de café fut déposée devant elle. Elle avait eu l’envie de regarder dans la direction du jeune libraire, malheureusement, la foule de clients empêchait cela. Raison de plus pour laquelle Jo attendait gentiment la fin de la séance de dédicaces pour pouvoir emmener le beau brun aller boire un verre.
Joséphine avait toujours su se faire remarquer, principalement par son manque de manières pour l’époque, pour son manque de féminité et de classe. Mais aussi par sa grande bouche. Elle disait toujours ce qu’elle voulait. Elle obtenait ce qu’elle voulait. Par exemple comme la fois à ce bal où Jo s’était rendu avec Meg, là où elle avait rencontré Teddy. Elle avait fini par bafouer si vite les ordres de son ainée de ne pas faire tel et tel chose. Elle avait même dansé, même si ce n’était pas dans la salle de bal. Elle savait vivre à cent pour cent. Et pour cela, aujourd’hui elle devait sortir avec le jeune Black.
Oui elle est extrêmement direct, mais elle ne connait que cette façon de faire les choses. Et si la jeune femme indépendante et si confiante qu’elle est, semble rester impassible, son esprit ne peut s’empêcher d’être soulager et même ravi qu’il ne dégage pas sa main de la sienne. Puis ils se retrouvèrent face à face et sans le réaliser, Jo était entrain de se liquéfier sur place. Est-ce qu’elle venait réellement d’inviter un homme à boire un verre avec elle ? Est-ce qu’elle avait réussit à obtenir une sorte de rendez-vous galant ? Elle ? Joséphine March ?
Un petit rire s’échappa de ses lèvres, libérant une partie de la pression qu’elle emmagasinait sans le savoir. « Parce que vous pensez que les gens aiment passer du temps avec moi ? J’ai passé la quasi-totalité de ma vie à être la fille étrange et garçonne. Autre que ma famille, je n’avais qu’un seul ami. Que j’ai réussit à faire fuir en plus de tout. D’ailleurs vous lui ressemblez, alors s’il vous plait, si jamais vous avez envie de me fuir, juste… prévenez moi avant. » Elle avait perdu Teddy sans le vouloir, à partir du moment où elle n’avait pas été capable de lui rendre ses sentiments, elle avait perdu ce lien si précieux. Parler de Teddy à voix haute était étrange. Encore plus lorsque l’on sait que l’homme à qui elle en parlait ressemblait tellement au jeune Lawrence. Elle secoua la tête, avant d’attraper vivement la manche du pauvre serveur passant à côté de leur banquette. Elle commanda deux verres de vin rouge avant de libérer le pauvre garçon. Puis elle reporta son attention sur son compagnon de soirée. « Je pense que vous êtes comme moi, quelqu’un que les gens ont jugés trop vite et que personne n’a essayé de comprendre. Mais je veux changer ça. Pourquoi est ce que vous avez décidé de devenir libraire dans cette vie ? Alors que vous auriez pu choisir n’importe quoi d’autre. Non pas que libraire est un mauvais job, non au contraire je trouve ça génial, vous êtes génial… Les livres aussi. Je vais me taire et vous laissez répondre maintenant avant de continuer à creuser ma propre tombe. » Voilà pourquoi elle avait besoin de ses sœurs, surtout de Beth, parce qu’elles arrivaient à la stopper lorsqu’elle allait trop loin. Comme là.
Pando
Invité
Lun 15 Nov 2021 - 17:38
Comme un air de déjà vu
Le rire de Jo est charmant, et Regulus ne peut s’empêcher de le trouver immédiatement adorable, mais il le laisse un peu circonspect, du moins un instant. C’est toujours comme ça, avec le jeune sorcier : quand on rit en face de lui, il redoute que l’on rie de lui, et même quand cette hypothèse ne repose absolument rien, il ne peut s’empêcher de garder cette pensée à l’esprit. Est-ce qu’il a dit ou fait quelque chose de travers ? L’air de rien, c’est la dernière chose qu’il veuille, vraiment. Non, il a envie qu’elle le trouve intéressant, pas risible… Il a envie… de lui plaire ? C’est bien ça, il ne faut pas se mentir. Oui, il a envie de plaire à Jo, c’est un fait. Si elle le laissait vraiment indifférent il aurait simplement refusé son invitation avec cette froideur qui lui est coutumière, et les choses se seraient arrêtées là. Mais les choses ne s’arrêtent pas là.
Elle semble estimer que les gens n’aiment pas passer du temps avec elle, et il en est honnêtement surpris. C’est sûr, elle est franche et directe, mais ça fait clairement partie de son charme. Par ailleurs, elle n’est pas timide ou réservée, elle a l’air de savoir ce qu’elle veut : est-ce que la confiance en soi n’attire pas les gens autour de soi ? Mais apparemment c’est le cas. Pas d’amis en dehors de sa famille, un ami qu’elle a fini par faire fuir. Apparemment, elle trouve qu’ils se ressemblent… en quoi ? Il n’ose pas poser la question, mais il lui répond quand même. « Je n’ai aucune intention de vous fuir. »
Et il le pense, c’est sans doute même la phrase la plus directe et la plus naturelle qu’il pouvait lui adresser. Bien sûr que non, il ne la fuirait pas. C’est bien la dernière chose qu’il veuille, là, tout de suite. Non, il aurait plutôt envie de la retenir, parce qu’il se dit que c’est forcément elle qui va vouloir le fuir, quand elle se rendra peut-être compte que sa ressemblance avec son meilleur ami s’arrête à son physique et rien d’autre. Ce n’est pas pour rien si aucune fille ne s’est jamais intéressée à lui. Beau à regarder peut-être, mais un véritable glaçon. Autrefois, les filles cherchaient peut-être à l’approcher, mais il ne voyait rien, car il ne gardait à l’esprit que sa mission sacrée, celle de rejoindre le seigneur des ténèbres, et rien d’autre ne comptait. Maintenant, c’est encore différent. Il dresse un mur entre lui et les autres et essaie de se convaincre qu’il souffrira moins comme ça.
« J’ai toujours une pelle sur moi, c’est à peu près à ça que je passe ma vie, creuser ma propre tombe alors… » Il baisse les yeux. « Désolé, c’était une blague, pas très drôle. » Il marque une pause, il se sent stupide, mais stupide. « C’est bateau si je dis que je suis devenu libraire parce que j’aime les livres ? » Léger temps de silence. « En fait, je ne pensais pas travailler un jour, dans ma vie d’avant, c’était pas supposé se passer comme ça. J’avais… d’autres projets, des projets dont je suis pas spécialement fier », précise-t-il en espérant que Jo se contentera de ça. « Ici, il fallait bien que je gagne ma vie, alors j’ai un peu frappé à la porte de tous les endroits qui m’inspiraient un peu et… voilà. » Le serveur leur apporte leur commande, Regulus baisse les yeux sur son verre de vin rouge, un bon prétexte à ne pas soutenir le regard de l’intimidante Jo, sans doute bien trop belle et intéressante pour lui. « Je ne crois pas qu’on m’ait jugé trop vite, c’était plutôt l’inverse. J’avais une certaine vision de la vie, de ce qui m’entourait, je voulais que ma famille soit fière de moi, je voulais pas… dévier… » Comme l’a fait Sirius, ensemble. « Puis tout s’est effondré d’un coup. » Il se racle la gorge : depuis quand est-ce qu’il parle autant exactement ? « Bref… et toi alors ? Tu étais autrice déjà avant ? – désolée, je viens de te tutoyer… »
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C’était le comble pour Jo, de trouver aussi charmant et attirant un jeune homme pourtant autant de ressemblance avec l’homme qu’elle avait refusé d’aimer de la même manière qu’il l’aimait. Si Jo croyait en une entité quelconque supérieure, elle lui rirait bien au nez, en lui disant que c’était une bonne blague. Mais en attendant, elle ne pouvait s’empêcher de se ridiculiser, de son point de vue, auprès du jeune Black. Mais il semblait trouver les bons mots pour la calmer, pour la charmer. « Tant mieux. C’est réciproque. » C’est avec un tendre sourire qu’elle lui répondit. Tout simplement sous le charme. Et elle ne s’en rendait même pas compte. Si elle en prenait conscience, elle dirait qu’elle entendait d’ici les commentaires railleurs de Meg et Amy.
Elle secoua doucement la tête de gauche à droite à sa remarque sur sa blague, lui répondant avec un son sérieux habituel. A savoir, aucun, parce que Jo était rarement sérieuse, sauf lorsqu’elle écrivait. « Si j’ai trouvé ça amusant, heureusement pour moi ça veut dire que vous n’avez rien pour m’aider à m’enfoncer. Et c’est une bonne chose. » Elle l’écouta alors lui répondre. Elle secoua à nouveau la tête de façon négative. « Pas du tout. C’est une passion qui mérite d’être bien plus reconnue. Vous faites de votre passion votre métier, comme moi. Voilà un point commun. » Puis elle pouffa de rire en faisant le rapprochement avec Teddy. « Vous êtes en train de me dire que vous étiez un riche héritier avant ? Bien-sûr que vous avez un autre point en commun avec lui. Mais c’est une bonne chose. Vous avez réussi à tout de même trouver quelque chose qui vous plaise. »
Elle avait envie d’en savoir plus. Quelle vision de la vie ? Qu’est-ce qu’il entendait par dévier ? Et qu’est ce qui avait bien pu s’effondré ? C’était des questions tout à fait valides. Qu’elle n’allait absolument pas se priver de poser. « Elle n’aurait pas été fière si vous aviez fait ce que vous aimiez ? Vous n’avez pas la même définition de famille que moi. Et surtout vous avez un sens pour le dramatique, qu’est ce qui s’est effondré ? » Elle ne voulait pas le pousser à bout, mais il ne lui donnait que quelques morceaux d’histoire. Et pour Jo, c’était comme secouer un morceau de viande crue sous le museau d’un chien affamé. Elle avait besoin de savoir. Pour une fois ce n’était même pas pour un quelconque roman. Non, elle avait juste envie d’en savoir plus sur Regulus. Elle voulait en apprendre plus sur la personne qu’il était, qu’il est et souhaite devenir.
Un petit rire s’échappa de ses lèvres à sa question et au changement total d’ambiance. Maintenant ça devenait plus intime. Du moins c’est ce que sa mère s’était tué à lui apprendre, on vouvoie pour respecter et c’est dans la sphère plus intime qu’on se mets à tutoyer, ou bien lorsqu’on devient proche de quelqu’un. Et ce soudain changement plaisait à la jolie blonde. « Pas de soucis, on doit avoir le même âge pratiquement. Si ça ne te dérange pas je vais aussi te tutoyer. » Elle lui adressa un petit clin d’œil avant de répondre à la question à son encontre.
« Pour être honnête même si je n’ai publié qu’un seul ouvrage oui je me considérais comme une autrice à l’époque. Le parcours à été… difficile, surtout pour une femme. Mais j’ai réussi à obtenir ce dont je rêvais. D’ailleurs c’était la seule chose que je voulais avant, j’étais obsédée par ça, à tel point qu’en arrivant ici j’ai été capable de réécrire dans son intégralité mon roman. En même temps ce fut le plus facile à écrire, enfin facile dans le sens où ça parle de ma vie, de celle de mes sœurs, de ma famille, de notre vie ensemble puis séparés. » Elle resplendissait, ses pensées occupées par le visage de ses proches. Repensant à toutes les aventures qu’elle avait conter dans "Little Women". Jo passa une main dans ses cheveux avant de reprendre. « Tu as des sœurs ? Des frères ? »
Pando
Invité
Lun 22 Nov 2021 - 17:51
Comme un air de déjà vu
Les livres, est-ce vraiment la passion de Regulus : une source forte d’intérêt, c’est certain, une passion, il n’en sait trop rien. En fait, le jeune homme n’est pas certain d’avoir un jour été réellement passionné par quoi que ce soit. Oui, il avait eu des centres d’intérêt et des convictions fortes, et dans tout ce dans quoi il avait choisi de s’investir, que ce soit les cours et le Quidditch du temps de Poudlard ou… eh bien… la cause des mangemorts ensuite, il l’avait fait sans aucune forme de compromission, avec le plus de sérieux au monde, avec détermination et volonté. Pareil pour son travail de libraire, mais ce n’est pas pour autant qu’il se dirait passionné… Juste… fortement intéressé ? Il n’est pas convaincu que son intérêt soit en mesure d’aller plus loin que cela.
Quand il lui confie qu’il n’avait jamais pensé travailler jusqu’ici, elle en déduit ce qui doit l’être : qu’il est un riche héritier, ce qui est le cas, ce qui fait qu’elle le compare ensuite à nouveau à ce jeune homme qu’elle considérait comme son ami en question. Il se demande un instant si ce rendez-vous n’est pas que relatif à cela, au bout du compte. Elle retrouve un peu de ce Teddy en lui, et elle essaye de se rattraper auprès de lui pour tout ce qu’elle n’a peut-être pas eu l’occasion de faire ou de dire avec lui, ce qui signifie donc que son seul intérêt à ses yeux serait la similitude de son apparence avec celle de ce type. Ou bien il va chercher trop loin. Il est difficile pour lui d’admettre qu’il puisse être apprécié et susciter de l’intérêt sous le seul prétexte d’être lui. En fait, ça lui paraît même inconcevable. « Oh non, croyez-moi, ils n’auraient pas été fiers de moi. Ceux de ma famille qui ne filent pas droit disparaissent de notre arbre généalogique, et c’est comme s’ils n’avaient jamais existé », dit-il très sincèrement alors qu’elle s’étonne des paroles qu’il prononce au sujet de sa famille.
Une fois de plus, il est surpris de la facilité avec laquelle il se retrouve capable de parler de ses émotions et de son histoire, même s’il ne le fait que de façon fragmentaire, avec cette jeune femme qu’il connaît à peine, quand on sait combien il se montre généralement secret à son propre sujet. Certes, il n’est pas en train de s’étaler non plus, mais ce qu’il lui dit là, il le dit rarement au détour d’une première conversation. « Ce qui s’est effondré… » Il baisse le regard. C’est trop personnel, et surtout, elle va le trouver plus dramatique encore, et peut-être un peu ridicule, aussi. « J’ai trahi tous mes principes, j’ai trahi celui que j’avais promis de servir toute ma vie, et j’en suis mort. » Il parvient à afficher une fine esquisse de sourire. « Vous avez raison, c’est dramatique au point d’en être absurde. »
Au stade de la conversation, leur échange est si personnel que continuer de se vouvoyer n’a que peu de sens, dans le fond. Il parvient à afficher une fine esquisse de sourire quand elle-même rit légèrement à sa proposition de tutoiement… Il est immédiatement séduit par ce rire, Puis gêné d’être si aisément séduit.
Et plutôt que de continuer de s’appesantir sur sa propre situation, il préfère l’écouter parler d’elle-même, et il boit ses paroles. Tout ce qui la concerne l’intéresse, et plus elle parle, plus il la trouve fascinante (et en même temps hors de sa portée) – elle, la jeune autrice déterminée qui s’est imposée en dépit du jugement d’autrui, brillante, obstinée, dont la famille a été la plus belle source d’inspiration. Et en parlant de famille. « J’avais… J’ai un frère mais… » D’accord, il va vraiment aborder ce sujet-là ? Apparemment. « On va dire qu’on n’est pas en très bons termes. » Il marque une pause. « Il est ici mais… on ne se parle pas. On se parlait plus depuis des lustres déjà avant, faut dire. Je sais pas trop pourquoi je m’étais dit que si jamais je le retrouvais ici, ce serait différent… », observe-t-il avec au creux de la voix ce rien d’amertume qu’il ne contrôle pas vraiment.
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D’aussi loin qu’elle puisse se souvenir, Jo n’avait une qu’une passion, qu’une seule chose qui l’animait du plus profond de son être. L’écriture. Oui elle avait également aimé faire des spectacles et des pièces de théâtre avec ses sœurs, mais c’était relié à son amour pour l’écriture. Et puis ça ne l’avait jamais fait vibrer autant que de coucher des mots sur le papier. En même temps dans son monde à elle, il n’y avait pas de choses aussi intenses et intéressantes comme le Quidditch. Croyez-le ou non, Joséphine March aurait sans aucune hésitation été dans l’équipe de quidditch de sa maison si elle avait été une sorcière étudiant à Poudlard. Malheureusement, sa vie était des plus banales qu’il soit.
Teddy était bien différent de Regulus. Maintenant qu’elle apprenait petit à petit à connaître le libraire, elle voyait bien tout ce qui les différenciait. Et les petites choses qui plaisaient tant à Jo, elle ne les retrouvait que chez un. Et c’est celui qu’elle avait devant elle. Elle ne voulait que Regulus en cet instant présent. Bien-sûr revoir Teddy serait une joie, mais il n’était qu’un ami, il n’était qu’un souvenir de son ancienne vie. Ici, tout avait changé. Et c’est ce que recherchais la jeune March, la nouveauté, l’attirance simple entre deux êtres. Chose qu’elle n’avait pas eu avec Laurie, du moins pas romantiquement.
Décidément la famille Black l’intriguait. Une part d’elle souhaitait rencontrer le reste de la famille de Regulus, car il devait y avoir un paquet de choses à découvrir sur eux, mais l’autre part d’elle semblait effrayé qu’on puisse décider de faire disparaître quelqu’un pour la simple raison de s’être écartée de ce qu’ils choisissent comme le droit chemin. Elle n’aurait clairement pas été dans les bonnes faveurs de la famille Black si elle avait vécu dans le même monde qu’eux. « Ils disparaissent ? Vous voulez dire que vous faisiez comme s’ils n’avaient jamais existé ? Ce n’est pas un peu barbare ? Je sais que j’ai déjà voulu que ma petite sœur disparaisse pour avoir brûler mon travail mais je n’ai jamais souhaité qu’elle meurt ou quoi que ce soit. » Et c’est vrai, elle en avait terriblement voulu à sa cadette d’avoir décidé de se venger d’elle en brûlant son travail. Mais à la seconde où la vie de la petite Amy avait été mise en danger, Jo avait tout oublié et avait cherché à sauver sa sœur. Jamais de la vie elle ne souhaiterait la mort d’une personne de sa famille, en réalité de personne au monde.
Jo retenait tout ce que Regulus lui disait. Mais contrairement à d’habitude, elle n’essayait pas de tourner les choses à sa manière, elle ne cherchait pas une quelconque histoire dans laquelle rajouter ces détails. Non, tout ce qu’elle obtenait de la vie de Regulus, c’était pour sa propre curiosité, pour son envie d’en savoir plus sur le brun.
Elle fronça les sourcils en voyant toute l’atmosphère changer. Elle avait très sincèrement envie de se lever et de le prendre dans ses bras. Mais heureusement elle gardait un peu de raison et se contenta de l’écouter attentivement. Avec un faible sourire la jeune femme lui répondit alors. « Dramatique dans la façon dont vous racontez la chose. Mais je trouve plutôt cela… étouffant. Personne n’a à se limiter en jurant de servir quiconque jusqu’à la fin de sa vie. Votre vie vous appartient, elle n’est rien qu’à vous. » Elle croyait à cela dur comme fer. C’est ainsi qu’elle avait toujours vécu, en faisant les choses pour elle. En suivant ses propres convictions, en suivant ses rêves. Rêves dont elle pourrait parler encore et encore. Elle vivait de sa passion et ça se voyait qu’elle voulait que ça ne puisse que continuer.
Reportant son attention sur le jeune homme, Joséphine compris directement que le sujet fratrie n’aurait pas dû être lancé. Cependant, Regulus se sentit apparemment assez en confiance pour lui confier la chose. La première chose qui s’échappa des lèvres de la blonde fut bien rapide. « Avais ? Il fait partie des personnes n’ayant pas filer droit pour votre famille ? » Elle retenait bien les choses. Puis elle inspira avant de reprendre. « Rien n’est perdu. Ça peut tout à fait être différent. Rien n’est ancré dans le marbre. Il faut un petit coup de pouce, quelqu’un pour jouer le médiateur afin d’éviter que ça ne dérape. Je serais ravie de t’aider Regulus à avoir la relation que tu souhaites avoir avec ton frère. Je sais ce que ça fait d’avoir un fossé entre quelqu’un de sa fratrie et soi-même. » Sa main se créa un chemin jusqu’à la main du brun qu’elle attrapa doucement. « Je suis là, si tu as besoin de parler ou quoi que ce soit d’autre. » On ne pouvait qu’entrevoir la douceur et l’honnêteté de ses paroles.
Pando
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Sam 18 Déc 2021 - 9:54
Comme un air de déjà-vu
feat. Alana
« Votre petite sœur a brûlé votre travail ? Si tu veux mon avis, c’est ça qui est barbare », observe Regulus avec un de ses rares et fin sourire, étonné lui-même de la simplicité avec laquelle il parvient à s’adresser à son interlocutrice sans se murer dans un silence embarrassant sous le prétexte de ne rien avoir d’intéressant à dire ou de vouloir se faire oublier. Pourtant, les sujets qu’ils abordent sont complexes et par bien des aspects douloureux. Ils devraient, tout naturellement, inviter Regulus à se refermer comme une huître, ce n’est pourtant pas le cas. « Mais oui, c’est l’idée. Dès que quelqu’un ne convient pas, on raye son nom de l’arbre généalogique et on arrête d’en parler, c’est comme si cette personne n’avait jamais existé. »
Sauf que dans les faits, cette personne existe évidemment toujours, et quand elle a terriblement compté pour vous, il est bien sûr tout à fait impossible de faire abstraction ou de prétendre que ça n’a pas été le cas. Dans le cas de Sirius, le simple fait de passer devant la tapisserie du 12 square Grimmaurd et de voir cette brûlure à l’endroit où le nom de son frère devrait se trouver avait été une source de douleur constante. Mais bien sûr, il ne disait rien, alors. La politique du silence faisait loi au sein de la famille Black. Sous aucun prétexte il ne fallait envisager de la rompre, surtout pas, sous aucun prétexte. Ce serait une erreur véritable.
« J’aurais dû vous avoir à proximité à l’époque pour me souffler ce genre de choses », observe Regulus quand Jo lui fait remarquer que personne ne devrait jurer de servir qui que ce soit jusqu’à la fin de sa vie. Avant d’ajouter que sa vie n’appartient qu’à lui-même.
Rétrospectivement, bien sûr qu’il pense comme elle, mais à l’époque, il était jeune, idiot, et surtout déterminé à rendre sa famille fière par tous les moyens possibles. Personne n’avait été sa voix de la raison. Sirius aurait peut-être pu l’être, mais son départ avait plus radicalisé Regulus qu’autre chose, en fin de compte. Mais il avait été seul avec ses décisions, et même après avoir fait le choix de le trahir, il continue de se dire que sa vie dépend toujours de celui qui l’a marqué comme du bétail, marque qu’il conserve encore sur son avant-bras, même si elle est à ce jour bien pâlotte (ce qui quelque part est assez rassurant tout de même, il faut le dire). De ses décisions, il a payé le prix fort, mais même de retour à la vie, il n’a toujours pas le sentiment que sa vie lui appartienne. Parce qu’il reste intimement convaincu de la menace que représente le seigneur des ténèbres, et du fait que cette menace pèse sur lui comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.
« Oui, mon frère avait une vision différente des choses alors… » Il pousse un soupir. « Il est parti, ma mère était furieuse, complètement cinglée en fait. Puis… puis je devais prétendre que je n’avais plus de frère, sauf qu’on était dans le même lycée, je le voyais tous les jours ou presque. Lui, ça l’arrangeait, il s’est très bien adapté, je pense pas que je lui ai spécialement manqué… »
Contrairement à lui… Plus il parle, plus Regulus se rend compte à quel point il dévoile à Jo des choses infiniment personnelles, dont il ne parle jamais à personne en temps normal. Il ne saurait même pas dire d’où lui vient cette impulsion, elle paraît juste… naturelle.
« C’est gentil, mais y a rien à faire pour mon frère et moi », décrète-t-il un peu trop catégoriquement. C’est trop tard. Il marque une pause. Il n’est pas habitué à parler autant de lui. « Donc, hum… toi tu as des sœurs, si je comprends bien. » Jo a glissé du vouvoiement au tutoiement tout naturellement. Alors Regulus décide de faire de même. « Elles sont ici ? »
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Lun 10 Jan 2022 - 23:13
Comme un air de déjà vu
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Un petit rire s’échappa des lèvres de la jeune femme. « C’est clairement ce que j’ai cru sur le moment, je lui en ai voulu. Amy était une vraie peste à l’époque. » Et qu’est ce qu’elle en avait voulu à sa benjamine d’avoir fait ça. Elle était tellement capricieuse et ça avait enragé Jo. Mais à la fin du compte, elle restait sa petite sœur et lorsqu’elle se retrouva clairement en danger de mort elle lui avait pardonné. Et même si la dernière réunion de famille avait été… étrange, avec l’absence de Beth et l’apparition de Laurie dans leur famille, elle n’aurait clairement pas échangé pour ce que ça semblait être dans la famille Black. « Vos réunions de famille doivent être sympa dis donc ! »
Jo avait-elle fait un peu en sorte d’oublier sa famille pour ne pas qu’elle lui manque terriblement ? Oui. Est-ce que ça avait totalement raté ? Effectivement. Mais elle avait fait avec jusqu’ici. La douleur silencieuse mais présente. Un sourire se dessina sur le visage de la blonde tandis que Regulus disait quelque chose de si banal mais qui pourtant lui faisait plaisir et qu’elle prenait plus sérieusement qu’il ne le fallait. « Ahah ça aurait été un plaisir. »
Elle aussi avait été jeune et idiote, mais pas au point de s’enrôler dans un gang similaire aux nazis. Elle avait juste décider de refuser l’amour et les conventions de l’époque. Préférant vivre comme elle le souhaitait, et cela même si ça rendait sa vie quinze fois plus compliqué à vivre. Même si elle allait devoir se battre à chaque minute pour obtenir un tier de ce qu’elle méritait. Sauf que contrairement à Regulus, elle ne se battait pas pour sa vie. Mais elle se battrait pour la sienne à lui si jamais elle venait à apprendre pour sa marque et si jamais un jour le Seigneur des Ténèbres arrivait en ville. Elle ne serait très clairement pas très utile, mais bon entre un pistolet et une baguette magique, la balle va quand même plus vite qu’un sort. Heureusement pour sa vie, elle n’avait aucune idée que Voldemort existait et surtout il n’était pas là actuellement.
Elle fini par comprendre que si elle souhaite aider Regulus à renouer avec son frère, il allait clairement falloir qu’elle s’accroche. « Différente, vous voulez dire qu’il n’était pas d’accord avec le principe d’effacer les gens de votre famille ? Ou un truc du genre ? » Elle poussait peut-être un peu trop ses questions, mais elle voulait savoir. Elle lui adressa un léger sourire. « Je pense que votre frère vous manquait et que vous lui manquiez. Mais est ce que vous avez essayé de lui parler ? Parce que si vous avez juste aveuglément suivis la demande de votre mère en faisant comme s’il n’existait pas, forcément ce n’est pas la meilleure manière de garder contact. » Oui elle lançait clairement une pique à Regulus mais elle n’était pas là pour l’emmerder, juste pour comprendre et essayer de lui faire comprendre le possible point de vue de son frère. Elle sentait que Regulus souhaitait cette réconciliation, même si elle serait ardue à obtenir. « Je suis persuadée qu’il y a toujours une chose à faire. Et je trouverais, même si je dois creuser profond. » C’est avec un sourire radieux qu’elle annonça cela, un visage signifiant qu’elle acceptait le défi.
Visage rapidement remplacé par de l’adoration la plus totale. Chose courante lorsqu’elle mentionnait sa famille. « Oui j’ai trois sœurs. Meg, Beth et Amy. » Et l’amour laissa place à la tristesse. Son regard en disant long sur les sentiments qu’elle entretenait à l’encontre de sa famille, et surtout de sa douce Beth. « Malheureusement elles ne sont pas là. Pour Beth ça risque d’être encore plus compliqué, car elle n’a malheureusement pas survécu à la scarlatine… »
Pando
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Mar 11 Jan 2022 - 17:02
Comme un air de déjà-vu
feat. Alana
« Vous n’imaginez même pas », ne peut s’empêcher de répondre Regulus, une de ses rares et fines esquisses de sourire aux lèvres (Jo a définitivement le don de réussir à le faire sourire bien plus facilement que n’importe qui), quand elle fait remarquer que les réunions de famille ne devaient pas être très heureuses.
Enfin, il y avait longtemps que Sirius ne s’était pas pointé à ces réunions, mais même avant ça, l’ambiance était austère, rigide… pas vraiment la grande rigolade. Et après le départ de Sirius, ça a été pire. Il fallait faire semblant de ne pas constater qu’il y avait un vide à la place qu’il aurait dû occuper, comme il fallait faire mine que ce vide n’était pas à l’image de celui qu’il sentait se créer dans son cœur, et n’a fait que grandir avec le temps. Il ne fait pas beaucoup plus de commentaires au sujet de sa famille, néanmoins. Pas la peine d’enfoncer le couteau dans une plaie déjà béante : ça ne sert vraiment à rien. Raison pour laquelle il reste évasif quand Jo lui pose plus de questions au sujet de son frère et l’interroge au sujet de sa vision « différente ».
« Un truc du genre, ouais », confirme-t-il, à présent plus sombre. C’était un tout, et un tout dont il n’a plus vraiment envie de parler, d’autant plus qu’il n’est vraiment pas fier de ce qu’il a fait de son côté, de ce qu’ont été ses propres principes pendant longtemps. Il préfère l’occulter s’il le peut, et ne surtout plus y penser.
Il garde la mine la plus fermée possible quand Jo formule des paroles particulièrement vraies. Oui, c’est vrai que Sirius lui manque, et quelque par, il espère qu’il manque à Sirius en retour, mais en attendant, eh bien… ces émotions-là ne suffisent pas. Parce qu’à côté de cela, il y a cette fierté, cet orgueil qui sont le naturel des frères Black et leur empêche de progresser.
« Ne vous ennuyez pas avec ces histoires, je préfère pas », dit-il alors que Jo affirme qu’il doit y avoir quelque chose à faire, et qu’elle trouvera quoi, même s’il faut creuser profondément. Il trouve sa persévérance plutôt… attirante, ce n’est pas pour autant qu’il veut qu’elle l’emploie à des réconciliations qui lui semblent impossibles. A choisir, il préfère ne pas avoir affaire à aucune sorte d’intermédiaire que ce soit, ça lui semble préférable.
Plutôt que de parler de sa relation terrible avec son frère, il préfère largement que Jo lui parle de ses sœurs. E quand il voit son visage s’illuminer à leur évocation, il n’est que plus attendri. Jo adore ses sœurs, c’est évident. Même si elles ne l’ont pas accompagnée dans ce nouveau monde, ce don il souffre, elle le comprend bien.
« Oh… Je suis sincèrement désolé, Jo. Je ne peux même pas imaginer à quel point ça a dû être horrible pour toi. » Il passe une main dans ses cheveux, légèrement embarrassé. « Je n’aurais pas dû aborder ce sujet… »
Et il a un peu le sentiment d’avoir tout gâché, là, tout de suite.
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Invité
Lun 21 Fév 2022 - 17:50
Comme un air de déjà vu
you carry both lightning and thunder in that space between your bones and soul. become the storm you are hiding from, a hurricane does not run from the rain
Jo avait beau être curieuse de nature et extrêmement têtue, elle savait tout de même lorsqu’il fallait lâcher l’affaire. La jeune femme avait bien fini par ressentir que parler de sa famille n’était clairement pas le sujet préféré du jeune Black. Alors qu’à contrario, Jo pouvait parler des March pendant des heures, raconter toutes les aventures que les quatre filles avaient vécu durant leur enfance. Des heures passées à courir dans les couloirs de la maison à poursuivre ses sœurs. Raison pour laquelle elle refusait de ne pas lâcher réellement la chose entre Regulus et son frère. « Je ne peux pas promettre que je n’essayerais pas si je vois un jour votre frère. »
Jo avait toujours été plus proche de Beth que de ses autres sœurs, probablement car c'est celle-ci qui avait la capacité de la calmer lorsqu'elle partait dans des idées complètement dingues. Beth était la seule à pouvoir gérer Jo, elles étaient si différentes et pourtant si proche. La perdre avait été douloureux, extrêmement douloureux. Mais elle avait fait son deuil. Elle avait honoré sa mémoire, elle avait fait en sorte que Beth soit fière d'elle de là où elle était. « Quoi non, ne t’excuses pas. Mes sœurs sont la prunelle de mes yeux, particulièrement ma Beth. Et je préfère perpétuer sa mémoire en parlant d’elle plutôt que de broyer du noir à sa simple mention. Elle était la meilleure de nous quatre. » Et elle ne pouvait pas dire plus vrai que cela. Beth était la seule qui avait continué d'aller régulièrement aider une famille atteinte de la scarlatine. Et c'est ce qui avait couté sa vie.
« J’aurais aimé qu’elle ait la chance de vivre plus longtemps. » Malgré le sourire qui avait réussir à se faire une place sur son visage, Jo ne put empêcher quelques larmes coulés le long de ses joues. Jo aurait voulu que Beth puisse grandir, qu’elle puisse devenir adulte, trouver sa voie même s’il était fort probable que ça soit dans la musique. Qu’elle tombe même amoureuse, même si Jo aurait détesté cela tout autant qu’elle l’avait détesté lorsque c’était arrivé à Meg. Elle se repris cependant, séchant ses larmes d'un revers de sa main. Et c'est en relevant la tête, que son regard se déposa sur l'horloge du bar. Merde. Ils avaient papotés longtemps. Jo n'avait même pas vu le temps passer. Elle se sentait mal de devoir couper à court à leur discussion qu'elle appréciait tellement. Mais elle avait des choses à faire. « Je vais devoir y aller, j'ai une boule de poils qui attends sa nourriture et des histoires à continuer pour être dans les délais. Mais c'était un plaisir de faire ta connaissance Regulus.»
La jeune femme fouilla dans son sac quelques secondes pour en sortir un petit papier, un stylo et son porte feuille. Elle griffonna des chiffres sur le papier avant de le glisser dans la main du brun. Elle déposa également un billet sur la table pour payer leurs boissons. « N'hésite pas à m'appeler.» Elle se leva alors, se décalant de la table et contourna celle-ci pour déposer un baiser sur la joue du jeune homme. Elle lui fit un petit signe de la main avant de partir, retrouver l'obscurité de la ville, le ciel s'étant obscurcit depuis que le duo était rentré dans le bar.
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[TERMINE]Comme un air de déjà vu ─ ft. Regulus Black
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