Ce n’est pas affaire facile que de cerner le cas Regulus Black. Et c’est d’autant moins évident avec tous ces éléments extérieurs qui vous entoure. Des choses qui sont bien hors de votre contrôle. C’est difficile. Tu ne veux rien imposer et dans un même temps tu veux tout. Tu le veux à toi tout entier. Et t’as le sentiment que c’est de l’égoïsme que de vouloir une telle chose. Tu ne veux pas y penser mais oui, tout aurait été plus simple si tu n’étais pas la personne que tu es. Une sorcière de bonne famille, comme Regulus a du en fréquenter durant toute son enfance. C’est dans cet univers là qu’il a baigné. Alors que toi, tu vivais entre deux mondes, dans des conditions modestes, parfois difficiles.
Ton cœur se soulève d’émotions. Il t’a choisi. T’aimerais égoïstement lui faire répéter tant ses simples mots te procurent autant de bonheur. « Je n’étais pas sûr je… Je suis heureux de l’entendre dire. Je dois moi aussi arrêter de faire semblant. » Arrêter d’étouffer tes envies, tes pensées, tes sentiments sous n’importe quel prétexte. Il ne te détestera pas d’un coup d’un seul. C’est ce que t’aimerais garder en tête. Tu n’as pas besoin d’être lisse tout le temps. Même ci tu l’es très très souvent. « ça ne va pas être facile » que tu dis en gardant ta main sur la sienne. « Mais ça ira parce qu’on est ensemble. » Et tu n’as jamais été aussi sur que toi qu’en cet instant même. Mais vos mains s’éloignent subitement à l’arrivée des pizzas. Ça fait si longtemps que vous en parliez. Ça te fait tout drôle de te dire que tu partages ce moment avec Regulus. « J’espère que tu as faim » que tu dis en constatant de la générosité de vos plats. Un pur moment de plaisir pour toi qui n’en avait plus mangé depuis l’été. C’est qu’on pourrait presque parler d’un manque, d’une terrible addiction.
Sujet: Re: Sweet Rivalry [Peter] Sam 13 Jan - 12:57
Sweet Rivalry
feat. Peter
Regulus est torturé, partagé entre son éducation, ce qu’il avait cru être sa morale, sa raison, son cœur, cette cascade d’émotions qui se déverse sur lui en puissante cascade et qui ne lui laisse jamais le moindre répit… Dans ces circonstances, il est difficile pour lui de faire face à ses choix et de les assumer pleinement… et c’est pourtant ce qu’il fait bel et bien en cet instant… Enfin… il n’a encore rien dit à sa famille, aussi la situation est-elle plus facile pour l’instant, mais s’il décide de ne pas se voiler la face, d’observer les choses ainsi qu’il les ressent profondément, alors tout est immédiatement très clair. Il a fait son choix parce qu’il n’y a pas vraiment de choix. Il aime Peter, il ne se sent pas capable de vivre sans lui… c’est ainsi… Il n’y a rien à en dire de plus, c’est un fait, avéré et évident, une réalité qu’il a envie d’assumer, car la dissimuler encore davantage aurait pour unique effet de le rendre malheureux comme les pierres, et ça, il ne le supporte pas.
La réponse de Peter le fait sourire. Regulus peut lire le soulagement et la joie pure dans son attitude et dans son regard, et il y est au-delà de sensible. Il aime être capable de lire si facilement en lui, il trouve dans cette observation une source de contentement pure, une confiance et une tendresse dont il a diablement besoin pour ne surtout pas se perdre en chemin. Oui, ils doivent cesser de faire semblant. Être qui ils sont, tout simplement, et être qui ils veulent être, ensemble. Ce ne sera pas toujours facile, évidemment, mais ce sera toujours, en revanche, gratifiant, parce que si Peter devait disparaître de sa vie, Regulus perdrait une part de lui-même.
« Et on restera toujours ensemble, quoi qu’il advienne », confirme Regulus en entrelaçant leurs doigts et en serrant sa main très fort, le plus fort possible. Il en a besoin. Autant de ce contact que de cette promesse qu’il lui fait de façon très solennelle, et qu’il n’a pas la moindre intention de rompre, sous aucun prétexte. Quoi qu’il puisse advenir, il restera toujours présent pour lui, et la tempête qui s’annonce, et qui promet d’être particulièrement brutale, ils parviendront à la braver tous les deux, en restant aussi soudés qu’ils le sont en cet instant.
« Figure-toi que je meurs de faim. J’avais ce nœud à l’estomac depuis tellement longtemps. Maintenant qu’il est parti, je pourrais manger un éléphant », il dit avant de s’attaquer au contenu de son assiette, particulièrement copieux.