Regulus est en sécurité désormais, on s’occupe de lui. Tu devrais appeler Sirius pour lui faire part de la situation. Tu tournes en rond dans la salle d’attente, tu ne tiens plus en place. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Oh tu le sais Peter, tu le sais très bien. Ça tourne en boucle dans ta tête. La colère, l’inquiétude, les regrets, mais surtout cette colère que tu peines à contenir. Ton sang bouillonne comme il ne l’a jamais fait. Appeler Sirius, rester à proximité pour être au courant des avancés de son état. Rester sur place, attendre. Tu ne peux simplement pas. Tu quittes l’hôpital d’un pas pressé, déterminé. Encore sous le choc des derniers évènements. Tu revois encore tout ce sang, celui encore présent et séché sur tes mains. Tu balaies ce qui te reste de sillons de larmes sous tes yeux d’un geste de la main. Tu ne tardes pas à activer l’Iron Spider qui te recouvre désormais pour partir… en chasse. Il a déserté les bancs de la fac, ce n’est pas là où tu vas le trouver. Et c’est temps mieux. Tu ne veux faire de mal à personne d’autre. Tu ne veux que lui.
Tu t’élance grâce à ta toile d’une telle vitesse que tu en viens à passer au travers de la vitre d’un étage quelconque de la tour Oscorp. Ta colère est dirigée. Mais elle est aussi partagée. La culpabilité te ronge. Tu t’en veux de n’avoir pas pu arriver à temps pour empêcher cela. Mais pire encore, tu te maudis d’avoir laissé en liberté un monstre pareil. La sécurité ne tarde pas à se présenter devant toi. Ils sont armés mais ça n’a aucune importance à tes yeux. Tu rentres dans le tas. Les nerfs à vifs, tu perds le contrôle de tes coups, de ta force. Ce n’est pas le style safe de la gentille araignée du quartier made in Disney. Tu veux vraiment faire mal, te défouler. « C’est Harry que je veux, pas vous ! » craches-tu en envoyant un nouvel homme dans un mur. « S’en prendre à des mutants… Alors qu'elle te faisait confiance ! » Tu continuais de rendre les coups, esquiver les attaques de tes ennemis alors que celui que tu cherchais se trouver toujours aux abonnés absents. Ne fais-tu pas assez de bruit ? « J’ai été stupide de croire que tu pouvais avoir un bon fond. Pourtant on m’avait prévenu tu sais. Les Osborn… Vous êtes tous les mêmes. » tu relèves le visage que tu démasques en direction d’une caméra. « Ramène-toi espèce de lâche ! » t’attrape la caméra en question d’une toile pour venir la lancer avec force sur un nouvel agent. Tu peines à respirer, à contrôler ta rage. C’est comme-ci… tu te sentais capable de le tuer si il osait se présenter devant toi.
Dernière édition par Peter Parker le Jeu 23 Nov - 22:42, édité 1 fois
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Ven 3 Nov - 19:35
L'éternel affrontement
Harry + Peter
Quand il entend des éclats de voix, quelques étages plus bas, et ce fracas de verre brisé, Harry ne s’en émeut pas. Il ne s’en inquiète pas. Un fin sourire vient même étirer un instant son visage. Il l’attendait. Il l’attend depuis un moment déjà. Il savait qu’il viendrait à lui tôt ou tard, et à cette pensée, il n’a su que se réjouir. C’était inévitable. Et il fallait bien, tôt ou tard, que chacun, depuis son côté de la barrière, se confronte naturellement à l’autre. Ils ont atteint ce point de non-retour, et si autrefois, l’idée d’être précisément cet ennemi pour Peter le tétanisait, il a à présent pleinement embrassé cette fatalité. A quoi bon se faire passer pour autre chose que le méchant de l’histoire, puisque dans tous les cas, c’est à cela qu’il était destiné ? C’est plus simple d’embrasser ce destin que de lutter contre. Et Harry ne veut pas en avoir honte. Pas plus qu’il ne désire s’en cacher davantage.
Depuis son ordinateur portable dernier cri, Harry contemple en effet le spectacle du combat que Peter mène contre ses hommes, mais il ne se présente pas tout de suite. Il contemple sa rage avec amusement. Au fond, sont-ils si différents ? Harry aurait pu être un autre. Il aurait fallu pour cela que Peter ne l’abandonne pas. Vision simpliste des choses ? Oui, bien sûr, mais après tout, il n’est pas le premier des deux à s’être montré manichéen.
« Oui, tu as été terriblement stupide, je le confirme », affirme finalement Harry quand il daigne enfin se présenter dans le couloir où Peter, furieux, l’attend. Harry n’a pas changé d’apparence, pas encore. Il sait que si Peter doit décider de l’attaquer, il n’aura ses chances que sous la forme du Hobgoblin… mais ce n’est pourtant pas la créature qu’il veut opposer à celui qui est devenu son ennemi, mais bel et bien qu’il a aimé… ou prétendu aimer, peu importe.
« Qu’est-ce qui te met vraiment en rogne, Peter ? Le sort de cette pauvre fille ou celui de ton petit ami ? » Un sourire carnassier s’affiche sur ses lèvres. « Manon est en vie et elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même pour commencer. » Il le fixe avec un dédain tout calculé. Face à Peter, il ne faiblira pas, en dépit de tout ce qu’il a bien pu ressentir pour lui… Ou peut-être, justement, au nom de tout ce qu’il a pu ressentir pour lui. « On apprend tous cette leçon tôt ou tard. » Son regard le transperce. « On ne peut faire confiance à personne. »
Harry n’a pas eu les bonnes cartes dès le départ. Séparé de sa mère de manière atroce. Un père autoritaire et violent. Une adolescence bercée par les tortures psychologique et émotionnelles…
Mais t’en avais plus rien à faire de tous ça. Tu n’avais plus d’empathie à revendre. Certainement plus à lui. Tu ne ressentais que de l’aversion alors qu’il se présenta à toi. Tranquille. Trop tranquille alors que toi tu étais sur le point d’exploser dans la seconde. « T’es au courant. » Son sang ne fit qu’un tour quand il fait mention des deux personnes qui l’ont poussé à venir ici. Tu n’avais pas d’affect particulier pour Manon qui à son caractère. Mais ça ne change rien au faire que son histoire t’affecte particulièrement. Parce que de manière indirecte, tu te sens responsable. Et tu te sentiras responsable de toute ses victimes pour l’avoir laissé filer sans un mot. Par amour. Par bêtise penses-tu désormais. « Tu te fiches de moi ? C’est ça ton excuse pour dormir la nuit, tu n’es responsable de rien ?! » Tu ne le reconnaissais pas. Il était si tranquille. Sans remord. C’était donc ça, son vrai visage ? « Elle est en vie mais pas grâce à toi. Traumatisée et ça oui, grâce à toi. Et Regulus… » re retiens tu de terminer avec rage. Non, non, c’est inutile de parler avec ce genre de personne. Encore une fois, tu t’es complétement trompé à son sujet. Comme pour Quentin. Tu n’apprends donc rien. Tu viens à tirer une toile sur une chaise pour venir là lui lancer dessus. Faisans exprès de la rater de peu. « Allez, montre-moi ton vrai visage ! » Tu lui lances entre chose de la même manière, encore et encore. Tes bras tremblant de rage. Ce qui te fait face te dégoûte. Tu ne reconnais en rien ce garçon que tu as aimé tous ses mots. Et même si vos moments passés ensemble te reviennent en mémoire, ils sont tous entaché par la malveillance de l’homme qui se trouve devant toi. « Je t’attends ! Montre-moi qui tu es réellement, un monstre ! » Tu réduis la distance au fur et a mesure que tu lui lances tout ce qui te trouve sous la main. « Tu fais le malin dans ta grande tour. Mais plus personne n’est là pour te protéger. Et tu veux aussi que je te sorte une phrase bateau ? » tu te retrouves à sa hauteur. « On ne récolte que ce que l’on sème. » craches-tu avec toute l’aversion que tu pouvais ressentir. Comme-ci rien n’avait compté. Tu ne désirais plus en entendre parler. C’était une erreur.
Une fin sourire en coin en guise de réponse. Oui, Harry est au courant. Bien sûr qu’il est au courant. Naturellement, qu’il se tenait informé, à distance, du sort de Manon Lacroix, qu’il ne pouvait certainement pas garder en liberté sans s’assurer qu’elle ne lui cause pas d’ennuis. Bien sûr qu’il se tenait au courant des diverses admissions à l’hôpital, surtout quand ces dernières étaient le fruit d’une confrontation brutale… bien sûr qu’il avait jubilé au moment d’apprendre l’hospitalisation de Regulus Black. Son seul regret est qu’il ne soit pas mort. Ce type serait donc increvable ? Avec la masse d’ennemis qu’il a, c’est franchement à se poser la question. Ce n’est que partie remise… Le résultat est là, quoi qu’il en soit, et si Harry ne s’était pas attendu à ce que les événements prennent sa tournure, cela n’ôte rien au fait qu’il en est pleinement satisfait.
« Si je dors parfaitement bien la nuit, c’est parce que j’ai arrêté de me soucier sans arrêt de personnes qui n’en valent pas la peine. Toi tu te drapes de vertu, Peter, mais tu n’es pas différemment de moi en réalité », il ajoute, d’un ton calme, les bras croisés sur sa poitrine, indifférent aux provocations de son interlocuteur. Bon, quand il lui balance cette chaise dessus et qu’il l’évite de justesse, il n’en mène pas spécialement large, mais il parvient assez vite à se ressaisir. « Allons Peter, tu n’as pas compris… » Il sourit, mauvais. « C’est ça, mon vrai visage. Je n’ai pas eu besoin de me transformer pour m’attaquer à Manon, je n’aurais pas besoin de me transformer pour ordonner à mes hommes d’achever ton petit copain dans son sommeil. » Il hausse les épaules. « Peut-être que c’est déjà le cas, va savoir. »
Oui, il est un monstre, et il l’accepte. Alors qu’il s’évertue à éviter tous les projectiles – avec plus ou moins de succès – que Peter lance dans sa direction. Sous ce visage, il est plus vulnérable, certes, mais si cette confrontation doit avoir lieu, c’est à visages découverts. Et son vrai visage, c’est ça… Harry ne se transformera qu’en dernière instance, quand Peter ne lui donnera définitivement plus d’autre choix.
« Tu as raison », il réplique en le regardant droit dans les yeux. « On récolte ce que l’on sème. » Il se montre aussi froid que les circonstances le permettent. Il dissimule le filet d’émotions qui pourrait trahir cette douleur qu’il étouffe. « Tu récoltes ce que tu as semé. Tout ce qui t’arrive est de ta faute, Peter, pas de la mienne. »
Harry n’avait jamais voulu qu’ils soient des ennemis. C’est Peter qui en avait décidé ainsi.
« C’est faux, on n’a rien en commun toi et moi. Même-ci j’ai cru un moment du contraire. » que tu réponds d’une voix blanche. Où était passé le garçon dont tu es tombé amoureux ? Celui qui voulait fuir l’influence de son père. Celui qui voulait être une bonne personne. Tu dérailles quand il vient a menacer de mort ton petit ami. Tu te jettes sur lui alors que le doute raisonne en toi. Qu’est-ce que tu faisais ici ? T’as place est auprès de lui. S’il devait lui arriver quelque chose en ton absence, tu ne te le pardonnerais jamais.
Mais la condescendance d’Harry sur la situation te pousse dans tes retranchements. Noyé dans la colère tu le saisis à la gorge et le fait reculer jusqu’à buter contre le mur derrière lui. « Et qu’est-ce qui va se passer si je te tue avant hein ? » Ton regard s’assombrit comme il ne l’a jamais été. Tu n’as jamais senti une telle rage. Tu pensais avoir réussi a tourner la page, mais c’était faux. Tout finit par remonter à la surface. Tous ses mois a te torturer l’esprit pour l’aider. T’as délaissé tes amis, le costume. T’as fait ton possible pour lui venir en aide. Et pourtant, malgré tout ça, il demeure cette part de toi qui continue de te sentir responsable. Il sait très bien ou appuyer. Ce qui l’enrage de plus belle. « Je ne suis pas responsable de toi, Harry ! Prends un peu tes responsabilités. Tu n’as jamais voulu changer. Tu n’as jamais voulu de mon aide. Ils avaient tous raison à ton sujet mais je n’ai pas voulu les écouter. » Par amour, par obsession. Les deux mais quelle importance ? Tes doigts se resserrent sur sa gorge sans que tu n’y puisses rien. Il te dégoûte. Mais ce qui te dégoûte plus encore est de te rabaisser à son niveau. Tu l’agrippes fermement à la gorge avant de le jeter plus loin. « Pourquoi tu t’en prends à ces mutants et pas ton père ? C’est lui qui est responsable de tout. C’est lui qui t’a maltraité. Et pourtant tu… » cette relation a toujours été incompréhensible pour toi. Et tu ne comprends encore moins commun Harry à peu retourner auprès d’un sale type pareil. En avait-il seulement conscience ? Tu comptais bien t’occuper de lui juste après. Mais pour l’heure, tu retournais vers Harry, la mâchoire toujours aussi serrée. « J’ai vraiment tout fait pour t’aider. » Il lui aura tout de même appris de bonnes leçons. Comme quoi il y a vraiment des causes perdues. Qu’on ne peut pas sauver tout le monde. Tu te refusais de l’accepter. Mais au vu de l’homme qui se trouve devant toi, il n’y a plus de doute a avoir. Le masque vint de nouveau recouvrir ton visage. Bien décidé à en découvre.
Harry se contente d’afficher une moue sceptique quand Peter suggère que tous les deux n’auraient rien en commun. Sur ce point, il n’en est pas si certain. Peter dissimule la moindre de ses actions sous le couvert de la bonne action, tout ce qui peut suffire à apaiser une conscience qui ne devrait peut-être pas être si bonne. Peter a commis des erreurs, qu’il le croie ou non, c’est du moins ce que l’amertume de Harry l’encourage à penser. La différence, la vraie, entre eux à présent, c’est que Harry assume pleinement des erreurs qu’il décide de ne plus considérer comme telles… Peter, de cela, sera probablement toujours incapable.
« Tu prouveras que j’avais raison », répond Harry avec une lueur de défi dans le regard quand Peter lui demande ce qui se passera s’il devait le tuer en premier.
Peter ne le tuera pas. Il n’y parviendra pas… c’est du moins ce dont Harry cherche à se convaincre, mais il n’avait jamais vu Peter ainsi : la lueur de colère, de rage pure, qui brille dans son regard presque dément… Il n’est plus tout à fait lui-même.
« Je ne t’ai jamais demandé d’être responsable de moi, c’est toi qui as décidé que je serais ton fardeau, c’est toi qui m’a considéré comme une machine défectueuse que tu devrais réparer avant de te trouver un nouveau modèle – ressemblant je le reconnais, mais nettement moins opérationnel… surtout en ce moment », ricane Harry, qui ne cherche qu’à provoquer davantage Peter, même s’il pense bel et bien chacun des mots qu’il prononce.
Ce n’est pas qu’il ne voulait pas de son aide à l’époque, c’est que ce n’était pas de cette manière qu’il avait voulu qu’on aide. Harry persistait à penser qu’il aurait pu être sauvé à l’époque, mais il avait finalement pris la décision la plus sereine. Il était venu à son propre secours, en cessant de lutter contre sa nature profonde. Oui, tous les Harry Osborn étaient les mêmes, des monstres… Et au final… quelle importance si c’est le cas.
Harry veut répliquer autre chose, mais Peter, avec une rare violence, le saisit à la gorge avant de le rejeter plus loin. Harry grimace de douleur
« Putain Peter, tu n’as littéralement rien fait pour moi. Accepte que tu n’es pas un héros, accepte-le une bonne fois pour toutes », il dit en se frottant la gorge, d’une voix étranglée. « Vas-y, tue-moi », il le provoque en le regardant droit dans les yeux. « Ça vous fera quelque chose de plus en commun, mon père et toi. »
Ton esprit déraille toujours plus au fur et à mesure que la conversation avance. Il veut te retourner le cerveau. Il te pousse dans tes retranchements, il te cherche. Et toi tu fonces dedans la tête baissée. Tu refuses de l’écouter. Il ne pourra jamais te convaincre que tu n’es pas le héros de l’histoire. « C’est toi qui vas être nettement moins opérationnel. » que tu lui craches une dernière fois avant de le lancer au loin.
Tu refuses de l’écouter mais en vérité ses mots continueront de raisonner en toi. Est-ce que c’était ainsi que tu le voyais, comme ton fardeau ? Comme un objet qu’il faut absolument réparer ? Tu secoues doucement la tête. Tu ne vas pas reculer, pas cette fois. « J’ai tout fait pour toi ! J’étais prêt à tout. Je croyais en nous ! Qu’on était différent, qu’on était capable de changer l’ordre établi. » C’est douloureux de remuer tout ça. La colère semble pouvoir engorger chaque souvenir et pourtant… Non, ce n’est pas le moment de flancher. Tous les bons héros finissent par avoir le sang de leurs ennemis sur les mains. On te pardonnera. Au nom de toutes les personnes que tu as sauvé dans le passé et celles que tu sauveras dans le futur. Au nom de toutes les victimes de cet infâme personnage.
Quand tu te retrouves de nouveau près de lui tu es certain qu’ils te pardonneront. « Karen, efface les prises de vues de ses quatre derniers mois. N’enregistre rien. »
L’araignée sympa du quartier avait définitivement disparu. Tu te retrouves face à lui, tu le pousses. Tu pourrais être plus brutal, tu le sens que ça monte. « Tu te fous de moi ? Tu veux me rendre la tâche facile maintenant ? » Après tous les tourments qu’il t’a donnés. Tu t’es éloigné de tes amis, tu t’es éloigné de tout, de toi-même. Tu lui assènes un premier coup au visage. Tu veux voir le monstre. Parce qu’au fond, tu le sais toi-même que tu n’arriveras à rien sous cette apparence. Tu ne te rends même pas compte a quel point, et bien malgré la colère- tu retiens tes coups. Tu serais faire bien plus mal que ça. « Je ne perdrais pas Regulus ! J’ai perdu ma tante à cause de ton père. » Un autre coup. « Parce que comme un con je voulais sauver tout le monde. » Tu ne te rends plus compte de rien, tu enchaînes le coup avec rage. « Mais tout le monde ne mérite pas d’être sauvé ! Je te déteste Harry, je te déteste dans tous les univers ! »
Est-ce que s’était ça la fin de l’histoire ? Après avoir été battu à mort par son père. Est-ce à ton tour de prendre la place de bourreau ?
Un rire amer s’échappe des lèvres de Harry. Un rire qui n’a rien d’heureux. Qui transpire un cynisme puissant. Car il ne croit en aucune des paroles que Peter prononce. Il n’a pour sa part pas du tout la même vision de leur histoire. Il n’a pas le sentiment que Peter ait réellement tout fait pour lui. Oh, des choses, il en a faites, et il a brassé beaucoup de vent dans le processus, mais rétrospectivement, Harry songe que tout ce qu’il aura prétendument fait le concernant était davantage le fruit d’une démarche égoïste que d’une intention réelle de l’aider… de le sauver, comme il le prétendrait. Harry s’était abandonné au fatalisme de la situation. Il trouve confortable d’admettre que l’ordre établi ne peut être changé, qu’il était destiné à devenir le méchant de l’histoire, celui que Peter détesterait de toute son âme… mais les fondamentaux de cette histoire sont bien plus complexes que cela. Et les torts, s’ils sont en grande partie du côté de Harry (faut pas déconner non plus) restent partiellement partagés. Enfin… Si Peter veut persister dans son rôle de héros, Harry, de son côté, n’a plus guère de scrupule à tenir ce rôle taillé sur mesure. Celui du vilain.
Dans un premier temps, Harry est convaincu qu’en dépit de sa rage et de sa colère, Peter ne sera pas capable d’attaquer, qu’il ne sera pas capable de lui faire du mal… Mais un premier coup de poing en plein visage trahit tous ses pronostics. Ses doigts recueillent un filet de sang, venu couler de son nez, mais il n’a guère vraiment le temps de réaliser avant que les coups ne pleuvent à nouveau, à une vitesse hallucinante. Je te déteste, Harry. Je te déteste dans tous les univers. Et Harry déteste que ces mots parviennent encore à lui faire du mal, même aujourd’hui. Hébété, de douleur et de surprise, il semble un instant n’être autre qu’une poupée de chiffons, soumise aux coups qui déforment peu à peu les traits de son visage, coloré d’ecchymoses et de cicatrices… Mais alors… Alors, l’image de son père se substitue à celle de Peter. Penché au dessus de lui, ses poings ravageurs lui prenant son ultime souffle. Trop faible. Trop faible. Harry ferme les yeux.
Non.
Harry rouvre les yeux… Et c’est une lueur assassine qui éclaire ses prunelles au moment de se laisser gagner par cette nouvelle conviction. Il ne mérite pas de mourir. Encore moins sous les coups de Peter Parker. La bête se réveille, elle enveloppe son être entier. Cette fois, la transformation est volontaire. Harry s’efface au profit du Hobgoblin et, aidé de cette force regagnée, Harry parvient à écarter, au moins temporairement, son assaillant. Un nouveau combat peut commencer.
C’était fini. Il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Vous aviez tous les deux étés trop loin. Tu ne pourras jamais lui pardonner ses actions, ses paroles. Tu ne te sens plus capable d’éprouver de la compassion à son égard. Tu ne ressens rien d’autres que cette rage que tu exprimes à coup de poings. Le bien, le mal, tout devenait flou. La limite était incertaine. Tes convictions ébranlées. T’en viens à te dire qu’il serait mieux qu’il disparaisse. Lui ainsi que toute cette tour. C’est drôle. Tu penses à tout et en même temps à rien. Ça tourne trop vite. Tu ne contrôles plus rien mais tu sens que ça te libère. Tu te pensais incapable de l’attaquer. A cause de votre passif, de tes sentiments et surtout de ce visage qui ne t’a jamais rendu indifférent.
Tu te trompais. Ce n’était que des prétextes pour te rassurer. Des barrières que tu décides de franchir sans difficulté quand il s’agit de protéger ceux que tu aimes. Harry n’était pas seulement une menace pour les mutants. Ça allait bien au-delà de ça. Il fallait que ça s’arrête. Que tu mettes toi-même un terme à tout ça. Chose que tu aurais du faire depuis bien longtemps.
T’ignores tout de ce qu’il se serait passé si il aurait rendu son dernier souffle sous tes poings. Ce n’est pas ce qui arrive. « Enfin tu te pointes. » Ton sourire est satisfait. Le costume recouvre ton visage alors que tu viens à sortir de ton dos tes quatre bras métalliques. Sa grandeur et son aspect est loin de t’impressionner. C’est ce que tu voulais depuis le début. T’es confiant. Peut-être même un peu trop alors qu’un nouveau combat s’annonce.
Un combat au final connu de tous. Une répétition sans cesse. Un Osborn face au Parker. Le héros contre le vilain. L’histoire est courue d’avance. Et même ci tout semble déjà écris. Tout deux vont mettre toute leurs forces pour arriver à l’heure fin. Peter se serre de ses bras mécaniques pour prendre de l’impulsion pour arriver au visage de l’Hobbgoblin. Peter s’accroche à lui de tout ses membres pour le rouer de coup malgré la dureté de son épiderme. Tu comprends que tu n’y arriveras pas de cette façon. Mais aussi qu’il va t’être d’une grande aide pour détruire cette tour. C’est la dernière chose que vous allez faire ensemble.
« Je préfère ne plus dormir pour avoir le sang d’un monstre comme toi sur les mains plutôt que celui d’innocents comme Manon, comme Regulus. » Tu passes une main sous ton nez qui commencé à saigner à la suite de votre combat. « Merci pour cette belle leçon. » que tu dis avant de repasser à l’attaque. Malgré la différence de taille ça ne t’effraie pas. Tu te bas comme un acharné. Ta faiblesse peut facilement se trouver être un atout. T'es plus petit, plus rapide, et t’as une très bonne culture cinématographique. Tu sais que tu peux en venir à bout. « C’est comment sous cette forme Harry ? Tu dois te sentir invincible pour une fois. » craches tu tout en reprenant ton souffle. Même les plus grands finissent par tomber. King Kong en témoigne.
Un autre Harry, celui qui se sentait encore coupable d’être lui-même, celui qui bataillait encore contre ses propres démons, contre sa propre nature, se serait probablement laissé mourir… Non, pas probablement. Il se serait laissé mourir, c’est même certain. Il aurait accueilli les coups de Peter comme une salvation nécessaire et bienvenue. Il aurait étreint l’obscurité une seconde fois, en espérant que cette fois, on le laisserait mourir pour de bon… Mais justement, cet Harry est mort, bel et bien mort. Et il ne reviendra plus jamais. Pas de retour en arrière possible, pour eux… et c’est probablement tant mieux. En voudrait-ils seulement dans le cas contraire ? Non. Ils repoussent tous deux, en cet instant, les limites de ce qu’ils éprouvent et de ce qu’ils sont… et quelle que puisse être l’issue de ce combat, ils n’en ressortiront pas indemnes.
Harry cède sa place au Hobgoblin, celui qui ne redoute pas les coups, celui qui est capable de les rendre, cette autre lui qui l’avait autrefois horrifié mais qu’il adopte à présent comme la meilleure version de lui-même. Enfin il se pointe, oui, il était temps. Plus que temps, même. Le combat sera enfin équitable. Au sourire satisfait de Peter répond celui de son nemesis… Et voilà que le choc des titans peut enfin commencer. La créature sait qu’en dépit de sa puissance, de sa taille et de sa force considérable, il ne doit pas sous-estimer Peter et son potentiel. Il ne le fait pas… Il est prêt à vivre ce combat, et à s’y engager corps et âme… Ce combat avait dû se produire à de nombreuses reprises, dans de nombreuses autres dimensions, Harry n’y songe pas comme à une sinistre fatalité… Les choses sont ce qu’elles sont, elles poursuivent un ordre naturel. Et c’est agréable, pas vrai ? Quand tout est exactement à sa très juste place ?
Aidé de ses bras mécaniques, Peter parvient à atteindre son visage et ses coups le touchent malgré la structure épaisse de son épiderme. Le Hobgoblin ne l’écoute plus. Il se fiche royalement de ses jérémiades au sujet de son inutile petit ami, ou même de Manon, concernant laquelle il avait pourtant nourri de véritables remords, pour commencer. Non, il ne se sent pas invincible, pour une fois. Mais il ne se sent pas invisible non plus. Il se sent fort, puissant. Il se sent capable de faire le poids. La rage qui court dans ses veines et guide ses gestes, il ne l’avait jamais ressentie dans de telles proportions… Pour cela, peut-être devrait-il remercier Peter, tout compte fait… Mais il attendra de lui avoir réglé son compte, pour cela.
« Tu parles vraiment trop », se contente de rétorquer la bête d’une voix gutturale avant de puiser en lui toute la force possible pour venir écraser rudement Peter contre le mur le plus proche, qui tremble sous cet assaut. Peter se relèvera, bien sûr, il en faut davantage pour l’atteindre… mais Harry n’en éprouve pas moins une satisfaction exceptionnelle.
Si il te restait une seule part raisonnable en toi tu aurais limité les dégâts et appelé Tony en renfort. Tu sais que ton mentor aurait trouvé un moyen de le stopper en moins de temps qu'il ne le faut. Mais c'était ton combat. C'était bien au délà de l'éternel confrontation entre un Parker et un Osborn. C'est bien trop personnel, sensible, intime. Tu ne voulais en aucun cas qu'on te prenne la place. Toute les conditions été réuni pour franchir cette ligne rouge que tu ne t'es jamais autorisé. Question de principe.
Mais t'en avait plus rien à faire des principes et des bons sentiments. Tout ça t'a conduit ici et c'est loin d'être glorieux. La créature s'élève devant toi. Imposant de toute sa monstruosité. Ça ne t'effraie pas, même au contraire, t'es satisfait de le voir sous cette forme. Elle était là sa véritable apparence, c'est ainsi que tu le vois et pas autrement. Il n'avait plus rien d'humain et pourtant, tu te refuses de dire qu'il s'agit d'une créature. Il s'agit d'Harry. Il n'y a pas d'alter, ou tout autre subterfuge qu'on peut donner aux méchants : c'est bien Harry.
« Pourtant j'ai le souvenir que tu- » l'aimer bien ma grande bouche. Tu n'as d'ailleurs pas eu le temps de finir ta phrase que cette main gigantesque te plaque de toute ses forces contre le mur. Te coupant la respiration sur le coup, tu t'effondres au sol. « My back.. » que tu gémis de douleur en te redressant sur tes avant bras. T'as travaillé trop dur toute ses années pour être mis au tapis dès le premier coup. En te relevant tu aperçois un objet particulier du coin de l'œil. Tu t'empresses de l'entoiler pour le ramener à toi pour l'entoiler dans ton dos. T'as toujours eu une grande imagination lors de tes combats. Résultat de nombreuses heures de visionnages de films ou autre lecture de comics. Même ci t'as l'impression de frapper un mur, tu t'empresses de reprendre l'assaut. Tu ne lui laisses pas de répits entre les coups au visage que tu lui donnes, les différents meubles que tu lui envoie. Tes bras mécaniques t'aident a avoir l'impulsion nécessaire pour attaquer avec toujours plus d'ampleur. Tu n'attends que l'instant où il entrouvre la bouche pour venir t'y glisser à l'entrée. « Allez, on ouvre grand pour le médicament. » que tu t'amuses à dire alors que tu peines a maintenir sa mâchoire à l'aide de la force de tes bras. Tu t'empresse ensuite de venir lui caler l'extincteur que tu avais attrapé plus tôt dans le gosier.
Il se satisfait de la douleur de Peter, il s’en repait, même. Ceux qui lui aurait autrefois serré le cœur, ce qu’il aurait autrefois considéré comme insoutenable, est à présent une source de plaisir sadique. Oui, il a atteint ce seuil, ce point de non-retour, celui qui efface toute compassion, toute forme d’humanité, au profit seulement d’un désir exacerbé de violence. Les deux anciens amants n’oublient pas ce qu’ils ont été, mais se servent de leur intimité passée pour y puiser leur rage, leur violence, leur haine. Ils ne se font pas de quartier. Ni l’un ni l’autre n’envisage de ménager ses coups. Et c’est tant mieux. Ils mettront la tour d’Oscorp sens dessus dessous, ils n’en sortiront pas indemnes et… est-ce si mal ? Non, ce n’est jamais que la conclusion logique à un concours de circonstances logique. Ce qui arrive devait arriver. Un point c’est tout.
Bien sûr, Peter ne tarde pas à reprendre le dessus sur la situation. Il parvient à entoiler un objet lourd qui vient se fracasser à demi contre le mur derrière Harry, et en partie sur la peau – fort heureusement dure – du Hobgoblin. Ce n’est pas pour autant que Harry n’en ressent aucune douleur, mais chaque coup porté le convainc davantage de passer à une offensive plus violente. Malheureusement, Peter a tout de même bien plus de ressources que le Hobgoblin, et le combat devient très vite inégal. Les meubles volent dans sa direction, les coups pleuvent contre son visage, et il devient de plus en plus difficile Pour Harry de se défendre, plus encore d’attaquer. Il ressent la même impuissance qu’au moment de sentir s’abattre sur lui la fureur de son géniteur… Son père… Ne serait-ce que pour lui, pour lui prouver qu’il n’est plus cette chose faible, cette victime qui perd toujours à la fin, il veut trouver la force de se battre jusqu’au bout et, qui fait, même de reprendre le dessus, mais Peter a un coup d’avance sur lui.
L’extincteur qu’il lui fourre dans la gorge manque l’étouffer. Harry l’intercepte de justesse pour en activer le mécanisme et aveugler, au moins temporairement Peter, afin de pouvoir échapper à ses attaques constantes, qui l’ont sérieusement affaibli. Le coup qu’il lui envoie, direct entre les jambes, n’est pas l’attaque la plus subtile qu’il aurait pu envisager… Mais sous l’aspect d’une créature orange géante, quoique vacillante et affaiblie, il ne faut pas particulièrement s’attendre à beaucoup plus de subtilité. L’essentiel est de lui faire mal, le plus mal possible, et c’est ce à quoi il songe en glissant ses doigts de part et d’autre de sa gorge dans l’intention de l’étrangler.
Tu te bas depuis que tu as quatorze ans dans ce costume rouge et bleu. T’as de la bouteille, t’as appris des meilleurs. Notamment Natasha dans le pratique de combat rapproché. Et ça se ressent dans tes assauts. Tu n’attaques pas au hasard. Tu as déjà aidé a mettre Ant-Man à terre alors qu’il était bien plus immense lors de la Civil War. L’apparence d’Harry ne t’effraie en rien. T’es déterminé à aller jusqu’au bout. T’es focus sur cette idée, tu ne veux rien voir autour. Il n’était pas question de prendre pitié. Tu ne voulais plus lui chercher des excuses. Tu ne lui pardonnerais jamais. En témoigne la violence de tes coups.
Ce pouvoir, c’est ta responsabilité. T’as bien conscience d’a quel point il peut être dévastateur. C’est pour cette raison que tu as toujours vécu dans la retenue. Tu pouvais bien te retrouver encerclé par la maggia. Les types armés jusqu’au dent que tu n’utiliserais pas 100% de ta force. Aujourd’hui et pour la première fois tu mettais en berne tout tes beaux principes. Il n’y avait que la violence qui pulsé dans tes veines. Mais Harry te prend de cours, et après t’avoir aveuglé, il te frappe en traître. Même le pire de ses ennemis avant lui ne s’était pas rabaissé à un coup aussi bas. Mais le résultat est là, tu finis à sa merci. L’armure qui compose ton costume craque sous les doigts de l’Hobbgoblin. Tu gesticules vainement en sentant cette prise se refermer sur ta gorge. T’essaie de diriger ton poignet vers son visage pour lui recouvrir la vue de ta toile. C’est un échec alors que ta vue se trouble de plus en plus. T’essaie de te défaire de cette immense main. Tu penses à Regulus qui se retrouve seul dans le pire des états. C’est trop, tu ne veux plus le laisser seul pour longtemps. Vous aviez assez joué.
Usant de tes dernières forces tu viens a poser tes mains sur cette surface presque rocailleuse qui constitue la peau d’Harry. Des petites étincelles commencent par sortir de tes poignets. Tony t’as mis tout un tas de gadget et d’autres options que tu n’utilises jamais. Comme les toiles taser que tu trouves trop violent.
Mais rien ne semble assez violent aujourd’hui. Tu réunie toute l’énergie du costume dans ce dernier jet de toile électrique qui pourrait tuer n’importe quel animal. Mais certainement pas une bête aussi énorme. Tu profites de la surprise pour te défaire de la prise et de prendre de la distance. Tu prends une grande inspiration alors que ta gorge se fait douloureuse.
T’as besoin de répit, de prendre de la distance. C’est pour cette raison que tu prends la fuite. Mais pas si loin, tu ne fais que sauter par la fenêtre pour venir y rejoindre ce toit qui ne tient a plus grand chose. Ainsi tu gagnes quelques secondes de répit le temps qu’il se pointe.
Tu reprends ton souffle. C’est fini. Tu te prépares d’or et déjà à ton ultime assaut. Deux toiles étendues à chaque extrémité pour te catapulter dès lors tu verras son affreux visage. Ils te pardonneront d'avoir franchi la ligne.
Ne jamais crier victoire trop vite. C’est une leçon qu’il serait bon de retenir pour Harry. S’était-il imaginé avoir la moindre chance face à Peter, plus fort, plus entraîné, habitué à des combats que le Hobgoblin n’avait jamais vraiment menés, se contentant de tout détruire sur son passage sans la moindre stratégie. Il se repose sur sa force, sur sa puissance, parce que c’est sa meilleure arme, et alors qu’il voit le costume de Spider-Man se craqueler, alors qu’il voit ce dernier s’agiter sans parvenir à contre-attaquer… il a la faiblesse de penser qu’il a peut-être gagné, et tout comme Peter semble déterminé à en finir pour de bon avec lui, il en est de même pour le gobelin, qui arrachera son dernier souffle à Peter s’il le faut, puisqu’il le faut…
Ne jamais crier victoire trop vite. Réunissant toutes les forces qu’il lui reste encore, son ennemi parvient à reprendre le dessus. Le jet de toile électrique qu’il envoie dans sa direction le fait lâcher prise. Parce que Harry, sous cette forme, est plus résistant, il encasse plus facilement cette décharge électrique… Ce n’est pas pour autant qu’elle est indolore. Au contraire, même. Sous le choc, Harry s’effondre au sol, tremblant… Sa chute au sol fait trembler tout l’étage de la tour. Il s’éloigne, et l’espace d’un instant, Harry se demande si Peter ne se contentera pas de partir pour de bon… Mais il n’en est rien.
« Reviens… espèce de lâche… »
Harry se redresse, difficilement, et progresse lourdement, le souffle court, à travers le couloir. Il sent que ses forces diminuent, et qu’il changera probablement bientôt de forme, mais il tient bon… S’il devrait lui-même en profiter pour battre en retraite, il n’en fait rien. Il court à sa poursuite, dissimulant sa faiblesse physique derrière une rage assumée. Ce ne sera pas suffisant.
Quand Harry finit par rejoindre Peter, il y a de la faiblesse dans ses gestes mais de la haine dans son regard. Il est prêt à fendre sur lui, il ne lâchera rien… Mais le piège se referme déjà sur lui… Et contre la haine, furieuse et légitime, de Peter, il n’y a rien qu’il puisse faire. La ligne et déjà franchie. Et puisqu’aucun des deux ne retournera en arrière, autant prendre tous les risques. Sans retour en arrière possible.
Si les circonstances qui t’avaient emmené jusqu’ici n’étaient pas celles quelles sont aujourd’hui. Oui, tu aurais usé de ce cours moment de répit pour prendre la fuite. Parce que c’était mieux pour lui, pour toi. Mais les circonstances sont ce quelles sont, et tu ne te voyais pas reculer. C’était impossible, impensable. Tu ne ressentais pas la douleur de ton corps endolorie. Tu n’étais focus que sur l’idée d’en finir. De faire cette chose que tu aurais dû faire depuis bien longtemps. Tu peux avoir plein de regret en songeant à votre relation. Mais là, tout de suite, alors que tu bondis sur lui de toute tes forces tu ne ressens pas une once d’hésitation. Ce que tu veux : c’est qu’il chute de sa belle tour d’ivoire. Tu le frappes, encore et encore sans relâche jusqu’au moment fatidique. Ce moment clé où tu devrais t’arrêter.
Tu bondis une dernière fois sur lui, la rage au ventre. Son immense corps bascule. Mais le tient aussi, il t’emporte. « Lâche-moi ! » que tu grognes en essayant de te défaire de son emprise.
C’est fou. C’est fou comme le temps se fait long alors que vos corps chutent du toit de la tour d’Oscorp. L’un des buildings les plus haut de l’île. Pour une chute fatale. Vos corps percutent de plein fouet le sol qui se fend sous l’impact. Vous venez tous deux de traverser le sol pour vous retrouver dans un des nombreux laboratoires souterrains. Tout et sans dessus dessous. Les fondations de la tour ne tiennent plus qu’à un fil. Et toi… t’es juste inerte, les yeux rivés sur ce filet de lumière qui conduit à l’extérieur. Ton corps est douloureux. Tu ne serais même pas situé la douleur tant elle accapare ton esprit. Et puis tu fermes les yeux.
L’impact des deux garçons avaient mis à mal le laboratoire. La prison de verre où était gardé la chose se retrouva brisé. Une substance noire, gélatineuse comme du goudron. Elle semble vivante car elle se déplace. Elle se dépêche, comme ci sa vie en dépendait. Elle s’accroche à toi et se propage tout aussi rapidement. Le rouge et le dorée du costume disparait pour laisser place au noir. Tout aussi sombre et goudronneux. Ton cœur cogne, te faisant reprendre tes esprits. La douleur, la fatigue, les fractures… tout avait disparu. Il n’y avait que cette vision brumeuse, cerné de noir. Tu viens à te redresser. Tu n'en avais pas fini.
Le combat final aura raison de vous. Tes réflexes sont 20x plus rapide. C’est comme ci tu connaissais d’avance les actions de ton ennemi avant même qu’elle ne lui vienne en tête. Et ta force elle… Elle est bien au-delà du surhumain. C’est plus grand, bien plus grand. Après l’avoir mis à mal par tes coups, tu viens à ton tour l’attraper par la gorge. Ton corps change, il grandit et en impose autant que lui. Ta bouche est immense, accompagné d’un nombre infini de dents. Ta langue est aussi effrayante que le reste de ton corps. Il n’y avait plus rien de la sympathique araignée. Il n’y avait que « la bête ». Un monstre aux grands yeux blancs qui semblent d’ores et déjà le dévorer du regard. Tu viens alors enfoncer tes dents dans l’épaule de ton ennemi. Ça te croque sous la dent. La peau est épaisse, comme rocailleuse. Tu finis par repousser le corps inerte qui n’était devenu qu’une poupée de chiffon. « Dégoutant. »grogna la créature avant de bondir hors des sous-sols de Oscorp. Laissant pour mort -c’est ce qu’il croit- le propriétaire de lieux.
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