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Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]

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Regulus Black

Regulus Black

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MessageSujet: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyDim 28 Aoû 2022 - 13:05



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



feat. Orion



Tout est bien qui finit bien. Plus ou moins. Tout est… convenable… qui finit… d’une manière qui aurait pu être plus catastrophique. Quand il est question de voir le verre à moitié vide plutôt que plein, l’on peut toujours compter sur le proverbial pessimisme de Regulus Black, qui a pourtant fait en la matière des progrès phénoménaux depuis qu’une certaine araignée un peu trop agitée a pris une place toujours plus grande dans son existence. S’il fallait peser le pour et le contre, sur une balance très littérale, alors Regulus se tiendrait très probablement à ce point d’équilibre infiniment fragile, un rien, un poids supplémentaire, aussi léger qu’une plume, serait susceptible de faire basculer sa vie entière d’un côté ou de l’autre. Regulus a le sentiment d’être un funambule, il progresse à l’aveugle sur un fil ténu, et qui menace de céder à tout moment, au-dessus de sa tête, un ciel éblouissant, criblé d’étoiles, et sous ses pieds, les violentes abymes. Et Regulus est épuisé, franchement épuisé, par cet incessant numéro d’équilibriste.

Oui, en fin de compte, il ne s’en tire pas si mal… c’est presque miraculeux qu’il soit encore en vie après son altercation avec celui qui n’avait finalement pas réussi à récupérer son horcruxe, et tout bien considéré, s’il a survécu au seigneur des ténèbres, tout le reste devrait n’avoir qu’une importance minime. Sauf que ce n’est pas le cas. Oui, il a survécu, mais il sait qu’il frappera de nouveau, tôt ou tard, et que la chance ne lui sourira pas autant. Et puis il y a tout le reste, ces riens en comparaison et qui pourtant ont de l’importance. Comme sa réconciliation, enfin, avec Sirius s’est vue soudainement compliquée par ses retrouvailles espérées et redoutées en même temps avec sa mère, et qui lui laissent encore à présent un goût doux-amer. Comme sa relation avec Jo lui a offert de s’ouvrir à autrui plus qu’il ne l’avait jamais fait, le tout pour que celle-ci s’achève brusquement, du fait de sa propre incompétence (c’est ce qu’il pense en tout cas, il n’a jamais osé avoir une vraie discussion avec elle après leur rupture, lâche qu’il est). Comme sa colocation avec Peter lui apporte un équilibre plus que souhaité, mais entaché par les états d’âme de plus en plus insoutenables de son ami, et contre lesquels il ne peut rien… Comme cette ville se joue de ses souvenirs et aurait bien pu le tuer pour de bon dans cette satanée caverne.

Sur le fil. C’est comme ça qu’il se voit. Et son travail en pâtit forcément. Pas qu’il se soit un jour considéré comme autre chose que comme un libraire médiocre, cela dit. Du moins pour ce qui est de son contact absolument lamentable avec ses clients. Le goût des livres est un atout précieux, et qu’il cultive avec toujours un fond de culpabilité au moment d’apprécier un peu trop cette littérature moldue qu’il aurait dû exécrer, mais il ne fait pas tout. Au fond, Regulus pense avant tout devoir à la patience de Belle et de ses collègues le fait de n’avoir toujours pas été viré de son poste, même après avoir fui quantité de clients sous le seul prétexte de ne pas être d’humeur à leur adresser la parole. Certains savent trouver dans leur travail un refuge quelconque, ce n’est pas le cas de Regulus qui ne cogite que trop quand il se retrouve sur son lieu de travail, surtout à ces heures de peu d’affluence où quelques tâches un peu trop mécaniques le plongent un peu trop profondément dans des pensées qu’il voudrait chasser.

Quand vient l’heure de sa pause, il décide, contrairement à ses habitudes, de ne pas se réfugier dans l’arrière-boutique et se contenter du café bas de gamme dans la librairie. Un vrai café ne lui fera pas de mal. Il choisit de marcher jusqu’au Central Perk, qui n’est pas la porte à côté non plus, mais il a une bonne heure devant lui, et marcher à travers les rues de la ville ne lui fera pas forcément de mal non plus… Ou pas. Quand on veut s’éviter de réfléchir, les longues balades en solitaire sont rarement recommandées, mais trop tard.

Une fois dans le café, il balaie rapidement la pièce des yeux, son regard tombe alors sur celui d’un homme qu’il reconnaît – à tort – pour être le docteur Lecter. Soit son psychiatre. Encore une concession particulièrement honteuse, du moins pour lui. Le seul à savoir qu’il consulte un psychiatre, dans son entourage est Peter, qui le connaît d’ailleurs personnellement. Pour le reste, il n’en parle pas. Regulus Black, de manière générale, ne parle pas assez. Et pourtant, il n’imagine pas, en cet instant, à quel point il s’apprête à parler trop.

A tort, Regulus prend la confusion d’un père qui vient de reconnaître son fils, qui lui n’est pas en mesure, en revanche, de le reconnaître, pour une invitation. Le jeune homme se rapproche de sa table, non sans une certaine hésitation au moment de poser sa main sur la chaise face à celle de l’homme qu’il confond définitivement avec un autre (pourtant, vu le nombre de sosies qu’il se trimballe, dont un qui vit littéralement sous son toit dernièrement, il devrait quand même se méfier).

« Est-ce que ça ne vous dérange pas que je m’installe avec vous ? » demande-t-il, hésitant. « Je sais qu’on n’est pas sur vos horaires de travail, et je ne veux pas vous ennuyer mais… » Mais sa fierté l’empêche de formuler directement ce qui paraît évident si l’on prête attention à son attitude, et à son regard fuyant : il a besoin de parler. « Je vous paye l’équivalent d’une de nos séances, si vous voulez… »


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Orion Black

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyDim 11 Sep 2022 - 1:24




Nous sommes la somme des erreurs de nos pères

@Regulus Black

Il ignore ce qui le conduit dans ce café, sans doute une force extérieure particulièrement cruelle, puisqu’il y fait une courte escale, avant un rendez-vous d’affaires important. Orion Black n’est pas familier de ce genre d’établissements. Des établissements dépravés, à son humble avis, peuplés de créatures infâmes et indignes, ces « Moldus », ou bien encore ces « Sang-de-bourbes » comme il aime appeler les quelques rares chanceux qui ne sont pas complètement bons à jeter. Orion s’installe à une table dans le fond de la salle, après avoir passé commande à l’un de ces Moldus situé derrière le comptoir. En s’installant, avec le regard toujours fixé sur sa montre, dans l’attente de l’heure fatidique de son rendez-vous, Orion s’amuse à balayer le lieu de son regard froid, et inquisiteur. Il observe ces Moldus vivre dans une certaine quiétude. Orion bouillonne intérieurement, en repensant à la perte de sa magie, ou de son statut. Sans magie, il n’est finalement pas si différent de ces Moldus. Seul son sang de sorcier lui rappelle constamment sa supériorité. Il les observe, jusqu’à reconnaître un visage parmi ceux des derniers clients arrivés dans le café, et pas n’importe lequel. Son cœur se broie littéralement dans sa poitrine et sa respiration se coupe momentanément. Tant de signes d’une surprise si grande, qu’elle en est grotesque, au vu des liens qui les unissent. C’est son fils, après tout. Pourquoi exprimer autant d’émoi ? Peut-être car leur dernière conversation a été particulièrement froide, sans être houleuse, mais simplement… indifférente. Et le jour d’après, Regulus est mort. Orion, privé de la chance de se repentir, s’est senti détruit. Il y a tant de choses qu’il doit lui dire. Qu’il l’aime, pour commencer. Bien que pour un aristocrate froid et condescendant, l’amour est un sentiment bien compliqué à verbaliser ou extérioriser sans craindre d’être ridicule. Orion cesse alors de se torturer l’esprit, pour se concentrer sur le visage pâle, aux traits élégants, de son cher et tendre fils cadet. Orion s’imprègne de ses rides d’expression, des mouvements de lèvres, lorsqu’il s’adresse à d’autres personnes, de sa démarche… Il retient chaque détail de lui, pour ne jamais les oublier. Quoiqu’il arrive.

Regulus. Le voir après toutes ces années empli son cœur d’une étrange sensation chaude. N’appelle-t-on pas cela l’amour paternel ? A supposer qu’il en soit doté. Constater qu’il est encore en vie est un véritable soulagement. Regulus est mort, dans son monde, d’une manière si cruelle et bestiale. Par sa faute. Par celle de Walburga. Par celle du Seigneur. Il considère, tout comme sa chère et diabolique épouse, que Lord Voldemort est la cause de ses tourments. En y regardant de plus près, c’est de la leur, si Regulus s’est senti contraint de s’engager dans une voie si noire et sanglante. C’est la faute de leurs maudits idéaux. Lorsque le Seigneur des Ténèbres s’est élevé sans difficulté dans le monde magique, Walburga et Orion Black ont accueilli sa venue comme le messie – alors qu’ils ne se sont jamais eux-mêmes engagés dans les rangs du mage noir. Non, ils se sont contentés d’apprécier de loin les œuvres cruelles et racistes du puissant héritier de Salazar Serpentard. Ils ont préféré offrir leur fils cadet « en sacrifice ». Regulus Black s’est engagé auprès du Seigneur des Ténèbres dans le seul but de faire plaisir à ses parents, pour satisfaire leur soif de sang et de suprématie sur la race Moldue. Il a sans doute pensé… les combler par cet engagement Ô combien symbolique. Un engagement dangereux, qui lui coûtera la vie, et fauchera définitivement l’équilibre branlant de la famille Black. Un équilibre perturbé depuis bien longtemps, en réalité. Depuis le départ de la maison du fils aîné, Sirius.

Les souvenirs d’Orion sont parfaitement limpides, contrairement à ceux d’autres arrivants de l’île depuis trois ans. Il se souvient malheureusement des circonstances tragiques ayant précipité la déchéance de son foyer. La fuite de Sirius, l’aide financière apportée par ce traître d’Alphard (pendez-le), l’engagement de Regulus et la mort de ce dernier. Puis, la sienne, quelques mois après. D’une terrible maladie. Fulgurante et dévastatrice. Certains ont dit qu’il est mort de chagrin. Regulus est mort sur l’autel de leur idéologie cruelle. Regulus, son fils cadet, son fils modèle. La prunelle de ses yeux. Regulus, sa fierté. L’enfant qu’il a longtemps considéré, après le départ de Sirius, comme un fils parfait, digne de sa personne et qui n’a jamais commis le moindre impair. (plus pour longtemps) Regulus est son enfant préféré – pour ne pas dire le seul enfant. Depuis le départ de Sirius, il a totalement occulté l’existence de ce dernier, pour se concentrer exclusivement sur le dernier : Regulus. Orion ne l’avouera jamais, mais une part de lui – bien enfouie – regrette amèrement d’avoir poussé son enfant le plus cher à s’engager auprès du Seigneur noir. Leurs idéaux peuvent être respectés et perpétrés de bien d’autres manières. Cette île est une chance de tout recommencer à zéro. Une chance de faire les choses pour réunir leur famille, comme au bon vieux temps. Les Black resplendiront. Tous et sans exception.

Pour des raisons encore obscures, Orion n’a pu avoir la capacité de retrouver les siens. Walburga est la première. L’île est capricieuse. Elle a refusé de leur permettre d’être réunis. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Il l’a retrouvée par hasard, au cours d’une réception mondaine dans un splendide et luxueux hôtel de la ville. Leurs retrouvailles sont toutefois trop fraîches pour qu’ils puissent aborder la question « délicate » de leur progéniture. Orion a questionné Walburga sur la santé de Regulus. Est-ce qu’il vit encore chez toi ? Est-ce qu’il… est le fils que l’on a toujours choyé ? Walburga est restée particulièrement évasive sur certaines de ses questions, semblant occulter les points compliqués concernant la vie et les fréquentations de Regulus, afin de conserver le vernis lisse d’une famille parfaite. Orion ne s’est pas inquiété outre mesure, après tout, la confiance entre eux est absolue. Walburga sait ce qu’elle fait. Orion la laisse mener la danse, il lui fait aveuglément confiance. Regulus vit sa vie. Regulus est un bon fils. Regulus l’a toujours été. Orion préfère s’en convaincre, et Walburga le sait. Elle sait également qu’il a fortement besoin de croire qu’il est exactement comme dans ses souvenirs obscurs. Ce sont sans doute les raisons qui ont poussé son épouse à omettre certains… détails sur le fils qu’Orion dépeint avec tant de ferveur et d’estime. Un portrait que l’intéressé n’a pas connaissance, pour n’avoir reçu durant son enfance que quelques paroles d’encouragement prononcées sur un ton glacial, depuis son boudoir. Il est encore bien trop tôt pour se disputer sur le cas de leur fils bien-aimé. Orion sort tout juste d’une très longue absence. Certaines questions finiront bien un jour ou l’autre par éclater.

Regulus… Orion l’observe fixement, si dangereusement, que ce dernier finit par sentir un regard le brûler. Orion ignore ce que Walburga lui a dit, après leurs retrouvailles. Est-ce qu’elle lui a déjà parlé de lui, d’eux ? Orion n’a plus le même visage qu’autrefois. Ce peut potentiellement être un choc terrible. Le sorcier anglais est fébrile, car certains regrets lui restent encore en travers de la gorge. Orion est mort dans la culpabilité. Il y a des choses qu’il n’a pu dire de vive voix à son fils. Des choses affectueuses. Des choses qu’il ne lui a jamais dit de son vivant. Des choses qu’il aimerait aujourd’hui… lui dire en face. Faire son devoir, être un bon père. Comment faire est une autre problématique. Lui-même n’a jamais reçu d’affection de son propre père, et encore moins de son grand-père. Alors qu’il se pose sérieusement la question de comment aborder la question de sa parentalité avec lui, voilà que Regulus vient à sa rencontre. Surprenant. Orion conserve malgré l’étonnement qui le frappe intérieurement un visage froid, presque figé dans le temps. Il ne comprend pas immédiatement que Regulus est en proie à un terrible malentendu. (tu m’étonnes, il va nous faire un PLS mon pauvre fils) Orion demeure prudent, la méfiance étant à son humble avis, mère de sûreté. Il garde les lèvres closes, tout en le dévisageant comme on dévisage un simple et jeune inconnu.

Regulus est le premier à briser le très court silence qui s’est installé, une fois face à la table en bois vernis du café. « Est-ce que ça ne vous dérange pas que je m’installe avec vous ? » La voix de son fils s’élève entre les murs de ce modeste café, comme la promesse folle d’un nouveau départ. Orion savoure cette intonation, cette impression de familiarité, cette… timidité. Si familière, celle de Regulus. Pendant une fraction de seconde, il se persuade que Regulus l’a reconnu. Un fils est forcé de reconnaître son propre père – n’est-ce pas ? Orion entrouvre doucement ses lèvres minces, légèrement humides par la gorgée de café qu’il a ingurgité quelques secondes avant que son fils ne s’approche de lui. Il s’apprête à lui répondre par l’affirmative, et même à dévoiler son identité, avant que… Regulus ne le coupe dans son élan, en le prenant clairement pour quelqu’un d’autre. « Je sais qu’on n’est pas sur vos horaires de travail, et je ne veux pas vous ennuyer mais… » A cela, Orion s’efforce de conserver une mine impassible. Un simple sourcil – le gauche – se relève, en signe de méfiance. Orion est dubitatif, mais silencieux. Une pensée insidieuse infiltre son esprit. Et s’il le laissait aller au bout de sa méprise ? Peut-être… Peut-être qu’un autre lui, quelqu’un qui lui ressemble sur cette île possède d’une manière ou d’une autre une connexion avec son fils. Une connexion apparemment de nature pécuniaire, impliquant des rendez-vous réguliers. Cela l’intrigue fortement et pousse sa curiosité malsaine à son paroxysme.

Regulus et cet homme entretiennent des liens qu’il ignore. Walburga ne lui a rien dit. Orion se surprend à grimacer à cette pensée. Il lui en parlera plus tard. Elle a omis des détails bien trop importants pour ne pas éveiller chez lui une certaine froideur. (ça va barder pour son matricule) Regulus entretient des liens qu’Orion désire connaître dans les moindres détails, puisqu’au final, un bon père de famille doit être au courant de ce genre de choses. (je ris, le mec mais rien à battre de l’éducation de ses gosses pendant 18 ans et il se réveille d’un coup, coucou j’existe) « Je vous paye l’équivalent d’une de nos séances, si vous voulez… » Regulus est perplexe, quelque chose l’obsède. Orion le voit bien. Ce qui le frappe, c’est son hésitation et son regard fuyant. Il ne pense pas se souvenir de l’avoir déjà vu dans cet état – ou peut-être bien que si, mais étant constamment ailleurs, il ne s’en est jamais rendu compte. Orion ne connaît pas vraiment ses enfants. D’un mouvement de la main, Orion fait signe à Regulus qu’il est libre de prendre une chaise en face de lui, en espérant partager un café en sa compagnie. Entre père et fils. Du moins, un fils qui ignore en réalité se trouver devant son propre père, et un père qui s’avère suffisamment sournois et malsain pour alimenter la confusion dans l’esprit de sa propre chair et sang.

« J’écoute attentivement. »
répond-il, en décidant de rompre le silence gênant. Pas de tutoiement ou de vouvoiement. Orion n’est pas certain du degré de proximité entre son fils et cette fameuse personne avec laquelle ce dernier le confond. Il attendra de voir la suite de leurs échanges pour déterminer ce qu’il est ou n’est pas autorisé à faire ou dire. En attendant, Orion lève la main pour appeler l’un de ces satanés Moldus déguisés en serveur pour commander deux nouveaux cafés. Lui et Regulus auront bien des choses à se dire. Une fois ceci fait, dans la plus stricte indifférence, Orion plante alors ses deux orbes sombres dans ceux du garçon, pour scruter attentivement chacune de ses réactions. Un nouveau blanc s’installe entre eux. Orion le dissipe quelques minutes plus tard, en réagissant au sujet de la nature pécuniaire du lien de Regulus avec cet autre homme. Un médecin ? Un dealer quelconque ? Un… professeur ? Orion est fou. Cela le titille si fortement, qu’il lui est très compliqué de réprimer son envie de dévoiler sur-le-champ son identité et d’exiger de la part de son fils de sérieuses explications sur la raison de ces rendez-vous. « Quant à… l’argent, ce sera inutile pour le moment. Considérons que ce rendez-vous est un rendez-vous d’ami. » précise-t-il, sans sourire et sans le moindre rictus. Son expression faciale reste neutre, impassible. Orion s’attend au pire. Lorsque le serveur repasse à leur table pour déposer deux tasses fumantes, Orion en récupère une entre ses doigts. Elle est brûlante. Comme sa curiosité.

(c) a m i t y


ALWAYS PURE.  
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Regulus Black

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyLun 19 Sep 2022 - 16:50



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



feat. Orion



L’impassibilité affichée de celui qu’il pense à tort être son psychiatre n’a rien pour surprendre Regulus. Après tout, le docteur Lecter n’est pas connu pour être un homme très expansif, et c’est d’ailleurs là l’une des choses qui l’ont convaincu de poursuivre ses consultations après un premier essai dont il n’était pas tout à fait certain d’avoir mesuré les effets mais qui lui avait sans doute fait du bien, même si Regulus ne s’était pas, en premier lieu, montré très bavard (il aurait fallu que cela continue). Ce n’était pas un exercice naturel pour lui que de se confier, pas plus sur sa vie que sur ses états d’âme. Regulus était le fruit de son éducation, un garçon réservé, qui affichait le moins possible ses émotions, et qui dès le plus jeune âge avait appris à refouler toute trace indicative de peine comme de joie, tout ce dont d’autres auraient pu décider de se servir contre lui. Ne restait plus qu’un certain orgueil, qu’il avait entretenue avec soin avant que la légendaire fierté des Black ne se heurte à la cruelle réalité de l’existence. C’est après trois séances qu’il s’était permis d’en dire plus, petit à petit, comme on plonge progressivement dans le grand bain, un orteil après l’autre, en prenant soin tout d’abord de rester aussi près du bord que possible. Avant de plonger totalement. Quand il y pense – et il évite généralement d’y penser –, Hannibal Lecter en sait probablement plus sur lui que n’importe qui d’autre. Plus que Sirius, plus que sa mère, plus que Jo quand ils se fréquentaient encore. Plus que Peter… et cela ne rend la situation dans laquelle il s’engouffre que plus dangereuse. Non, Regulus ne se doute absolument de rien, il ne retrouve pas le regard de son père dans les yeux de cet homme – il faut dire qu’il a plutôt tendance à fuir son regard dans tous les cas. Il ne retrouve pas son comportement, son phrasé, ses manies, ces riens qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille. Sans doute parce que, dans le fond, de son père, Regulus ne sait rien ou presque. Il n’a de lui qu’une image floue, celle d’un homme de passage, une image qu’il ne lui a jamais reprochée car c’était, après tout, l’image sur laquelle il devrait prendre exemple s’il voulait espérer s’accomplir en tant qu’homme. Non, ces détails subtiles qui distinguent le père du psychiatre lui échappent, et c’est donc au premier qu’il se confie, en essayant, du mieux qu’il le peut, de s’adresser au second.

« Merci. »

C’est un sourire nerveux qu’il adresse à son interlocuteur au moment d’entendre ce dernier affirmer que ce rendez-vous pourra être considérer comme un rendez-vous d’ami. Il trouve l’emploi de ce terme étrange, « ami »… Il préfère s’épargner tout rapport de familiarité avec cet homme, pour tout dire. Le fait qu’il n’y ait justement aucune forme d’affect pour interférer avec ses confessions l’aide généralement à se montrer plus transparent avec le docteur Lecter. Certes, il sait, à côté de cela, que Peter entretient une sorte de rapport privilégié avec son psychiatre (ce qu’il trouve vraiment bizarre, voire déstabilisant, mais il évite d’y penser – comme à tout un tas d’autre chose), mais de son côté, il préfère le voir comme cet inconnu familier qui sait trop de choses à ce sujet.

Regulus ne sait pas par où commencer. C’est un soulagement pour lui quand le serveur vient leur apporter leurs boissons. Il se réfugie quelques secondes derrière la vision du café noir, il se laisse distraire par la sensation brûlante de la tasse chaude entre ses doigts, et il boit une première gorgée beaucoup trop chaude avant d’accepter de commencer… Sans trop savoir ce qu’il serait de bon ton d’aborder en premier. Même après tant de séances, et en dépit de toutes les confidences que le docteur Lecter est parvenu à lui soutirer, le sorcier garde pour lui cette pudeur naturelle qui s’attache à lui comme une seconde peau. Il rompt le silence d’une voix un peu faiblarde, en s’efforçant bien de ne surtout pas croiser le regard de son praticien.

« J’y suis retourné. Dans la caverne. » Les mains qui tiennent sa tasse se mettent à trembler légèrement, et Regulus est contraint de la reposer sur la table au risque que sa nervosité se révèle plus flagrante encore. « Enfin… Je crois que j’y suis retourné ? Je sais que, logiquement, ce n’est pas possible, mais ça semblait si réel. C’était exactement comme quand… » Sa gorge se noue. Il a évoqué avec le docteur Lecter les circonstances de sa mort. Il est d’ailleurs l’une des rares personnes sur cette île à en connaître le récit, qu’il prend soin d’occulter la plupart du temps. « Sauf que je n’étais pas seul, il y avait Peter, avec moi. » Peter, un autre sujet épineux. Sujet honteux… Plus les jours avancent, plus la nature de ses sentiments envers son colocataire s’impose clairement à son esprit, plus il est enclin à le rejeter. Il n’est pas sûr, en réalité, qu’il se sentira capable d’en parler. C’est trop… personnel. Trop compliqué. « Il a bu le poison à ma place. » Il marque une pause. « Je sais, je sais, ça ressemble juste à un cauchemar très élaboré mais c’était pas un cauchemar. Je l’ai senti. » Ce qui n’est certainement pas une manière valable de présenter les choses. « On en a pas reparlé avec Peter, et j’en ai parlé à personne, même pas à Sirius… » Il marque une pause. « C’était… horrible, dans un premier temps, de retourner là-bas, mais ensuite… » Il pousse un soupir. Naturellement, Regulus est quelqu’un de clair, de concis. Pas du genre bavard, il aimer aller droit au but. Mais en cet instant, il a bien des difficultés à articuler le fond de sa pensée d’une manière qui sache véritablement faire sens. « … J’étais heureux d’être de retour chez moi. J’ étais heureux d’être en vie. » Il était heureux d’être avec lui. « Ici, c’est pas pareil, ici c’est comme… C’est comme si j’essayais de faire cohabiter plusieurs versions de moi… en moi… et j’y arrive plus. Et il y a tout le reste. »

Tout le reste. Voldemort. Sa mère. Jo. Tout ce sur quoi il est particulièrement difficile pour lui de mettre des mots.



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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyVen 30 Sep 2022 - 4:22




Nous sommes la somme des erreurs de nos pères

@Regulus Black


Regulus exprime une pudeur qui lui est propre, qu’il a finalement toujours eu de son vivant. Un pudeur agréable, mais difficilement acceptable aux yeux durs et froids d’Orion Black. Elle est agréable, parce qu’elle induit une obéissance quasi aveugle à sa famille et aux idéaux que cette dernière véhicule. Regulus est cet enfant modèle, si parfait, principalement parce qu’il fait exactement tout ce qu’on attend de lui. Regulus est un enfant timide, un peu gauche. Un enfant qui dira toujours « amen » à ce que Walburga ou Orion diront ou feront. Il ne se détachera pas aussi facilement, contrairement à Sirius, son frère aîné, des liens du sang. Cette pudeur l’a toutefois bien souvent mis en horreur, parce qu’elle n’est pas l’apanage des hommes puissants, des décideurs. Orion a souvent craint ne jamais parvenir à faire de Regulus son digne héritier. Or, pour exister dans le monde magique, il faut se fabriquer une place par la force et la froideur. C’est en cela, que cette pudeur ou cette timidité lui sont difficilement acceptables. Regulus fait preuve de beaucoup trop de sensibilité. Orion ignore bien de qui cet enfant tient, ni Walburga ni lui n’ont exprimé autant de douceur ou de tendresse au cours de son éducation. Regulus est sensible, au point d’être faible. La faiblesse est intolérable lorsqu’on porte le nom illustre des Black. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de le rendre plus fort, plus autoritaire, plus sûr de lui. Car cette pudeur dissimule un manque d’assurance criant qu’il ne comprend toujours pas, même maintenant, alors attablé à cette table devant un fils qu’il n’a pas côtoyé depuis tellement d’années, et qui semble… à cet instant, lui être plus qu’étranger.

Regulus est un étranger, désormais, parce qu’il est coupable d’avoir des secrets. Orion ne l’accepte pas. Regulus ne peut avoir de secrets. Il ne doit pas avoir de secrets pour son propre père ou même pour sa mère – Walburga ne lui a jamais parlé de ces fameuses « séances » qu’il suppose être de nature médicales. Pourquoi Regulus en a-t-il donc si besoin ? Est-ce pour supporter le traumatisme de sa mort ? Orion peut le comprendre, mais pas l’accepter. Un Black surmonte toutes les épreuves, sans pleurnicher sur son propre sort. Un Black affronte les difficultés et les enfouis profondément en lui pour ne jamais dévoiler la moindre faiblesse à ses adversaires. Un Black n’a nullement besoin de se rendre chez un quelconque thérapeute ou chez un ami pour apaiser son âme tourmentée et se donner une bonne conscience. Un Black est fort, dur, froid, intransigeant envers les autres, et encore plus envers lui-même. Regulus est… familier et différent à la fois. Son hypersensibilité, sa pudeur, sa timidité et sa réserve sont exactement les mêmes qu’autrefois – Orion est d’ailleurs à deux doigts de lui faire les mêmes sermons que dans sa jeunesse. « Tiens-toi droit, le menton fièrement levé. Garde pour toi ce qui t’obsède, mon fils. Sois dur et froid comme le plus beau marbre, car tu es fait pour être un Black. »

Aucun Black ne faiblit. Regulus, si. Regulus a toujours été cet enfant chétif, d’une remarquable docilité, mais bien trop en retrait, pas assez sur le devant de la scène à son goût. Orion s’est dit à l’époque que l’âge agira sur lui en temps et en heure, que la dureté ou le charisme s’acquiert de toute façon en vieillissant, et que ce n’est qu’une fois adulte, qu’il abandonnera la pudeur de son adolescence pour enfin devenir l’homme impitoyable et fort qu’Orion espère voir. Regulus ne l’est toujours pas. Il se réfugie derrière son café, il a même le regard fuyant. Regulus est toujours cet adolescent discret, qui intériorise et qui rechigne à s’imposer aux autres. Cette sensibilité est touchante, mais pas pour Orion. Il pense aussi durement pour le bien de son fils. Elle peut être un frein et un moyen de pression. Orion s’est toujours mal exprimé par le passé, mais ce qu’il a toujours voulu lui dire… c’est que l’amour qu’il éprouve pour lui est si immense, qu’il ne désire que son bien-être. Lui éviter des ennuis, de mourir bêtement… Ce qu’il n’a pu empêcher, malheureusement. Mort si jeune, au début de l’âge adulte. Une mort tragique et inconsolable. Orion est mort la même année. Quelle ironie.

Lorsqu’enfin, le jeune homme exprime ce qui le tourmente, c’est avec un visage impassible et faussement bienveillant, qu’Orion Black accueille ses premières confessions. Il rompt le silence pesant qui s’est installé entre eux en lui parlant d’un événement passé, qu’il semble avoir répété sur cette île. D’un rêve, ou de ce qui semble être, selon lui, une réalité. Sa mort, provoquée par une quête de justice contre le Seigneur des Ténèbres. Orion ne l’ignore pas. Ce qu’il ignore, toutefois, ce sont les circonstances exactes, les détails sordides de sa mort. Kreattur leur a raconté des choses, mais les détails sont encore bien flous, depuis sa mort... Regulus tremble. Cela n’échappe pas à l’œil froid et calculateur d’Orion, lequel étudie chaque détail, chaque ride d’expression, chaque mouvement. Lui, demeure stoïque, comme une statue de cire, mais il voit les mains de son enfant trembler sur la hanse de sa tasse de café noir encore fumante. C’est étrange, et c’est en cela qu’Orion constate s’être adouci depuis ses jeunes années, mais la vision de son fils aussi… désespéré et abattu lui fait froid dans le dos. Cela le pétrifie, cela ne le fait pas trembler non, Orion est doué pour masquer ses émois – mais cela le touche si profondément qu’il éprouve de vives douleurs piquantes au niveau de son palpitant, ce dernier se serrant à chacune des phrases prononcées par Regulus. Regulus… avec sa voix est faible, son regard toujours aussi fuyant, presque craintif. Orion est touché en plein coeur. Le sorcier est encore nauséeux en découvrant son fils après tout ce temps, sous l'apparence d'un jeune homme brisé. Il l'est encore plus à l'idée d’entendre le récit de sa souffrance de vive voix, de ce qu’il a dû endurer dans ses dernières heures, avant que son dernier souffle de vie ne lui soit enlevé dans la froideur d’une caverne, seul contre tous… par leur faute. A lui et Walburga.

C’est dur, très dur d’accepter d’être responsable d’une mort atroce, de souffrances innommables, et tout cela, au nom de valeurs idéologiques et d’une guerre qu’ils ont tous fini par perdre quelques temps plus tard. C’est là, maintenant, qu’il prend conscience à quel point l’amour de son fils est ce qu’il considère comme un bien sacré. A quel point il l’aime, et qu’il a failli dans sa tâche de le protéger. Orion a cru devoir le protéger des autres, de ces vermines au sang souillé et impur, alors qu’il n’a pu le protéger contre lui-même. « La caverne… Oui, bien entendu. Nous avons déjà abordé cette épreuve pour vous. Cela a dû être… terrible de retourner sur le lieu de votre mort. Parlez-moi de cette caverne, racontez-moi exactement ce qu’il s’est passé lorsque vous y êtes retourné cette fois. Qu’est-ce qui était si différent par rapport à la première fois ? Seulement le fait que ce soit votre ami qui prenne ce poison à votre place ? Est-ce qu’il est mort à votre place, là-bas, avant la fin de ce qui semble être une hallucination de votre part à tous les deux ? » souffle-t-il enfin, pour apaiser le jeune homme. L’intonation de sa voix reste froide et fidèle à elle-même, mais il y a tout de même quelque chose de différent dans sa manière d’approcher son fils pour obtenir des informations. Orion s’efforce de le mettre en confiance, par sa douceur. Le sorcier s’exprime avec une douceur qui ne lui ressemble pas, mais qu’il suppose être une coutume avec le véritable interlocuteur du jeune homme en temps normal. Ce poison… auquel il fait référence. Ce poison a mis un terme à la vie prometteuse de Regulus. Un poison qu’il a dû ingurgiter au point de frôler la folie – seul, sans eux. Sans Orion pour le protéger. Cela le met intérieurement dans une colère froide, sourde et profonde. Ce qu’il peut haïr l’homme qu’il a été par le passé, ce père froid et condescendant, aveuglé par ce qu’il a cru être bon pour Regulus. Rejoindre le Seigneur des Ténèbres… sur le papier, quelle douce promesse. Avec le recul, il s’en veut terriblement. Regulus a vécu les pires souffrances dans le seul objectif de les impressionner.

« Vous n’êtes pas le premier à évoquer ces étranges phénomènes dans cette ville. » fait-il remarquer, plus pour lui-même qu’à l’intention de son fils. Orion a entendu des choses depuis des semaines, des personnes ont eu le sentiment de retourner dans leur passé, ne serait-ce qu’une journée, pour revivre les pires moments de leur vie. Des hallucinations collectives, comme il aime les appeler. Des rêves étranges, des cauchemars horribles. « Il s’est donc sacrifié pour vous… Quel ami fidèle. » remarque-t-il, pensif, en mentionnant l’acte de dévotion extrême de l’ami de son fils. Orion cherche sa tasse d’une main, afin de la porter à ses lèvres pour savourer la chaleur de son café bien serré. Peter. Qui est donc ce Peter ? (c’est le début des ennuis là, fuis, va te cacher) Orion suppose à juste titre qu’il s’agit d’un ami de son fils, apparemment très proche, puisqu’il l’a rejoint dans cette hallucination collective. « Peter est quelqu’un d’important pour vous, j’imagine que cela a dû vous faire prendre conscience de l’importance de certains liens. » Des liens qu’il espère recréer, par la suite, avec lui et son frère. Cette remarque n’est pas aussi innocente qu’elle semble l’être. « Encore plus en réalisant, comme vous le dites si bien, l’importance du fait d’être en vie, et entouré des personnes qui nous tiennent le plus à cœur. Comme… Sirius, par exemple. » Orion marque une pause, juste le temps de boire la moitié de sa tasse, avant de la reposer doucement sur la soucoupe en porcelaine immaculée. Prononcer le prénom de son autre fils, celui qu’il a définitivement perdu lui fait le drôle d’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Orion encaisse la douleur, majestueusement. « Vous repensez souvent aux personnes que vous avez perdu en route ? » Et par là, le sous-entendu est clair. Orion pense à sa propre personne en disant cela. « Éventuellement, de celles que vous avez retrouvé. Comme Sirius. » répète-t-il, avec une certaine insistance. Sirius, Sirius… Orion désire pousser Regulus à confier son ressenti sur son frère aîné, sur les circonstances de leurs retrouvailles. « Est-ce que cela fait partie de ce que vous désignez comme… tout le reste ? » Il l’ignore, mais il désire en apprendre plus sur lui. Orion éprouve une sensation étrange en se comportant comme quelqu’un d’autre en face de son propre fils – il réalise qu’il n’a jamais pris le temps de connaître Regulus en presque dix-sept ans de vie. Ce n’est que sous l’apparence d’un autre, que son fils exprime ce qu’il n’a jamais su en sa compagnie. Là, maintenant, Regulus est certes fuyant et hésitant, mais il confie ses états d’âme, ses souffrances, ses amis, ce qu’il n’a finalement jamais fait de leur vivant à tous les deux. Orion savoure cette impression étrange d’enfin nouer un lien entre un père et un fils, une complicité fictive, mais qu’il désire tant dans le plus grand secret.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyMer 5 Oct 2022 - 18:46



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



feat. Orion



Le psychiatre – ou du moins celui que Regulus pense être son psychiatre – ne passe pas par quatre chemins au moment de prendre la parole, ce qui est une chose que le sorcier, l’air de rien, et contradictoirement, apprécie. La froideur affichée de cet homme, ce qui peut passer en premier lieu pour une absence totale d’empathie, pourrait probablement en déconcerter certains et déplaire à d’autres, mais ce n’est pas le cas de Regulus, qui n’aurait pas supporté que l’on pleure sur son sort. Il recherche peut-être, indirectement du moins, la compassion d’autrui, mais il ne saurait pas la gérer si elle lui était adressée. C’est pour cette raison qu’il ne parle jamais des maux qui le tourmentent à personne, c’est pour cette même raison qu’au moment de les confesser, il préfère le faire auprès d’un presque-inconnu, qui est de toute façon payé pour ça, et dont il n’aura pas à affronter le regard au quotidien. Certes, avec Peter, il a clairement bouleversé ses préceptes et ses habitudes, mais Peter est l’exception qui confirme la règle, au final… et par tant d’aspects qu’il lui faudrait probablement de très longues minutes pour parvenir à tous les énumérer.

Alors oui, il aime que l’on mette des mots sur les choses, si durs et directs soient-il. Cette caverne n’est pas un lieu anodin, c’est l’endroit où il est mort. Et le dire, sans détour, est la meilleure chose à faire. Quand le docteur Lecter parle de Peter, avec qui il a pourtant un lien privilégié, il emploie les termes « votre ami », cela le trouble tout d’abord, mais il n’en prend pas ombrage… il préfère, en fait. Il suppose que c’est de cette manière que le psychiatre opère une dissociation entre ses pensées personnelles et son travail. Dans tous les cas, il prend le soin de réfléchir à chacune des questions de son interlocuteur afin d’y répondre le plus précisément possible.

« Il n’est pas mort, non, il a survécu, mais vous savez, il n’est pas… il est plus résistant que la plupart des moldus, alors il… était capable de tenir le coup plus facilement que moi. Mais c’était… c’était horrible malgré tout. C’était comme me voir de l’extérieur, je vivais mes souffrances passées à travers lui, vous voyez. » Il lève les yeux et les baisse aussitôt. « C’est égoïste, je sais, de penser à ma propre douleur quand c’est quelqu’un d’autre qui souffre. Mais j’ai eu peur, vraiment peur pour lui… J’ai vraiment pensé qu’il mourrait pour rien… comme moi. » Il marque une pause. « Je me le serais jamais pardonné… », souffle-t-il, songeant confusément, dans le même temps, à tous ces sentiments indistincts – ou plutôt qu’il s’efforce de ne pas distinguer – que lui inspire son colocataire depuis quelque temps déjà… et plus encore depuis l’épisode de la caverne, très clairement. « Peter m’en a parlé, mais il est convaincu avoir rêvé, sauf que j’ai ramené quelque chose de concret de là-bas… Ce n'était pas une illusion ou une hallucination collective. C’était… tangible. »

Il s’en défend peut-être un peu trop, mais tant pis, il tient à ce que cette information bien précise soit très claire aux yeux de son interlocuteur. Ce qui le rassure un peu, c’est d’entendre son interlocuteur observer ne pas être le premier à avoir évoqué de tels phénomènes. Est-ce pour autant qu’il le croit ? Peut-être bien que non.

Quand le docteur Lecter (faux, c’est toujours pas lui) évoque plus concrètement Peter, Regulus se dit que finalement, ce qu’il présumait de détachement professionnel de sa part vole en éclat. Il a l’impression que son interlocuteur veut insinuer quelque chose… ou bien c’est lui qui devient paranoïaque ? Il repense à ce moment un peu trop intime, dans la salle commune des Serpentard. Certes, il ne s’était rien passé, concrètement, mais ses pensées avaient définitivement vagabondé trop loin pour pouvoir être encore qualifié d’innocentes à ce stade.

« Vous connaissez Peter », se défend Regulus – non, il ne connaît pas Peter. « Il serait capable de se sacrifier pour n’importe qui », reprend-t-il alors, un filet d’admiration dans la voix.

Parce que lui n’est pas comme ça… ou pas totalement. On pourrait dire pourtant que c’est ainsi qu’il est mort, en se sacrifiant pour une noble cause, mais Regulus ne le voit pas comme ça. Il le peut d’autant moins que ses sacrifices n’ont absolument servi à rien. A quoi bon, dans ce cas ? Peter, lui, est capable de faire passer sa vie après celle de n’importe qui. Peter est un vrai héros. Pas lui.

Et voilà qu’ils basculent vers un sujet autrement plus délicat. Est-ce que son psychiatre a pu deviner, pour Peter et lui ? Mais en même temps, il n’y a rien à deviner. Il ne s’est rien passé… rien du tout…. Ou bien Peter lui a dit quelque chose ? Non, c’est encore pire. Il élude le sujet tant qu’il le peut, en se concentrant sur le sujet de son frère… Et oui, toute cette situation a pu le faire relativiser beaucoup de choses, notamment sa relation avec Sirius, mais les deux frères s’étaient réconciliés bien avant cela.

« Oui. Sirius. Ma famille… Ma mère… je vous ai dit que je l’avais revue ? Je ne crois pas… » Il s’y perd. Mais leur dernière séance commence à remonter. Ses retrouvailles avec sa mère, en revanche, sont récentes. « C’était si bon de la revoir… et si douloureux en même temps. » Le voilà qui triture ses manches, à présent, dans l’espoir de reprendre contenance. « J’ai fait tout ce que je m’étais promis de ne jamais faire. Je l’ai déçue… » Il pousse un profond soupir. Y penser réussit à morceler un cœur déjà brisé. « Et bien sûr il y a… » Par réflexe, ses doigts désertent ses manches pour se porter sur son cou, où lui brûle la chaîne du médaillon qu’il a dissimulé sous son pull. « Lui. La prochaine fois qu’il décidera d’attaquer, je ne suis pas sûr de savoir lui survivre. »

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptySam 26 Nov 2022 - 20:58




Nous sommes la somme des erreurs de nos pères

@Regulus Black

Avant qu’un certain mot ne s’échappe des lèvres de Regulus, le patriarche Black est particulièrement de bonne humeur aujourd’hui, rien ne semble le déranger. Orion se sent en situation de supériorité, non pas dans le but d’écraser son propre fils, non, mais d’avoir l’occasion d’entrer dans sa tête, sans que ce dernier ne s’en rende compte. Orion apprend des choses pour la première fois sur les psychoses de son fils. Celui qu’il a le plus choyé, tout en le négligeant. Orion croit connaître son fils sur le bout des doigts, mais il découvre depuis peu que c’est loin, de très loin même, d’être le cas. Regulus, si discret et silencieux révèle une psychologie en eaux troubles. Il croit halluciner. Finalement, c’est une bonne chose que son apparence physique soit différente dans ce nouveau monde. Sans cela, Orion Black doute fortement que son fils se sente capable de faire preuve d’autant d’intimité et de transparence. Leurs discussions dans la maison Black ont toujours été… froides et expéditives. Étonnant, en sachant que Regulus est son fils préféré, son fils chouchou, son fils modèle, tout simplement, une extension de sa propre personne. Mais alors, s’il a toujours tenu à Regulus, pourquoi se comporter de la sorte, avec une telle condescendance, voire indifférence ? Sans doute dans le but de le protéger et de lui apprendre ce qu’il pense être le bon chemin. Lui apprendre la vie. Les faibles d’esprit ne parviennent à rien en ce bas monde, ils se font dévorer par les autres, et cela, Orion ne le tolère pas. Son fils, un digne héritier de son sang et de sa prestance, qui ressemble à s’y méprendre à son propre père ne peut échouer ou se faire dévorer par les autres. C’est lui, qui doit dévorer tout le monde, qui doit écraser, qui doit posséder sans demander la permission et encore moins de s’excuser. Oui, cette couverture est parfaite. A quelques détails près.

Moldu. A-t-il bien entendu ce mot infâme, de misérable petite vermine sans intérêt ? Moldu ? Orion réalise qu’il s’est montré bien naïf en croyant que le fameux ami de son fils, ce Peter… puisse être un sorcier. Oh, il n’a pas imaginé que ledit Peter soit nécessairement d’une pureté irréprochable – après tout, ce n’est qu’un ami, et pour cela, Orion est capable de se montrer plus tolérant qu’en temps normal. (enfin non c’est pas juste un ami) Enfin… Un Moldu. C’est encore pire que tout. Pire que la fugue de Sirius, son autre fils. (oh là là, il est bien vénère là) Son fils, son fils adoré, la perle de sa vie, sa chair et son sang s’est acoquiné d’un vulgaire Moldu et s’en est fait un ami. Un très proche ami, apparemment, puisque d’après le récit de Regulus, ce fameux Peter est capable de se sacrifier pour ses beaux yeux. Un meilleur ami, à n’en pas douter. (et lui il voit toujours rien, ça crève les yeux qu’ils sont amoureux bon sang !) La vérité est autre, bien plus terrible, pour un vieux sorcier conservateur et traditionnel, pétri de préjugés et d’autres pensées absurdes et extrémistes. Ce Moldu est donc capable de sacrifier sa propre vie pour son fils, Regulus. N’importe quel père en aurait été enchanté. N’importe quel père se serait dit, quel excellent ami digne de confiance pour mon fils. N’importe qui. Mais pas Orion Black. Cela lui déplaît même fortement. Ce Moldu ne doit plus tourner autour de son fils, il est indigne d’intérêt. Qu’il se fasse d’autres amis de meilleure ascendance, un sang-mêlé, s’il le faut – tout, n’importe qui, sauf un Moldu ou un Sang-de-Bourbe. Pour Orion, même un Sang-de-Bourbe est bien plus fréquentable qu’un vulgaire Moldu. C’est le monde à l’envers. Orion déchante, a même l’impression de faire un saut du haut d’une montagne sans parachute, sans filet de sécurité, avant de heurter le plus douloureusement possible le sol.

Malgré l’effroi que cette première confession lui inspire, Orion Black contient toutes ses émotions violentes. Il se contente de serrer les poings sous la table, à quelques centimètres d’une élégante nappe de couleur claire. Orion est doué pour dissimuler ses sentiments et ses émotions – plus que n’importe qui d’autre, d’ailleurs. Il intériorise, au point d’en avoir des nœuds à l’estomac. Il conserve chaque information avec le plus grand soin, en voulant s’en servir par la suite, au moment le plus opportun, afin de poignarder tous ses ennemis de la pire manière qui soit. Orion est un sorcier doué d’un extrême vice. Un vice dissimulé sous une couche de froideur, de fausse indifférence, de rigidité morale, de riches habits, de bonnes manières. Ce qui le trouble le plus à cet instant, c’est le fait que… « Je me le serais jamais pardonné… » Orion prend conscience assez péniblement, au vu des contractions de plus en plus rapprochées de ses entrailles ou du rythme effréné des battements de son palpitant dans sa poitrine, que son fils s’est profondément attaché du jeune Moldu dénommé Peter.

« Peter, oui… Vous m’en avez parlé. Je vois très bien. » Menteur. Orion ignore qui est ce Peter, mais il est prêt à parier qu’ils se rencontreront dans un futur plus proche que ce dernier ne le désire. Orion doit intervenir. D’une manière ou d’une autre. Ce Peter est certes mué de bonnes intentions, capable de sacrifices et de bons sentiments mièvres et ennuyants, mais cela reste un Moldu. « J’en déduis que ce Peter tient… probablement… énormément à vous. Plus que vous ne le pensez, sans doute… Sacrifier sa propre vie, surtout pour quelqu’un comme lui… » Pour un Moldu, en somme. Orion marque un léger blanc, en s’efforçant de ne pas laisser ses lèvres se courber en une grimace effroyable. Il s’exprime d’une voix traînante, entrecoupée de léger silences, de moments de réflexion, et même d’hésitation, toujours avec un timbre monotone. Le sorcier anglais se retient d’être insultant, cela s’avère même un exercice extrêmement ardu. « J’entends, vous êtes un sorcier, contrairement à lui. » précise-t-il, avant que les yeux de Regulus ne s’entachent d’un certain scepticisme. Cette précision revêt de l’ordre du détail insignifiant pour Regulus, – au plus grand désarroi de son père – mais une importance capitale pour Orion Black. « On ne sacrifie pas sa propre vie pour n’importe qui. Retenez bien ce que je vous dis. » renchérit-il avec insistance, l’œil brillant. Humide d’une émotion surprenante pour un homme aussi dur. L’émotion qui se creuse en lui est une profonde tristesse, couplée à de l’amertume. Orion en a presque envie d’interrompre ce jeu de dupes.

Orion soupire doucement, une fois être parvenu à retrouver le contrôle de ses émotions. Toujours froid, le plus professionnel possible – puisque les rapports entre son fils et ce fameux inconnu qui lui ressemble semblent être de nature professionnelle. « Vous avez ramené quelque chose de là-bas ? » Cela l’intrigue. « Puis-je savoir ce dont il est question, Regulus ? » Oui, autant changer de sujet, autant retourner à l’essentiel. Peter reprend ensuite, et déroule tout un historique familial qui le fait négligemment tiquer. Regulus évoque Sirius, sa mère. Il parle de tout le monde, sauf du plus important selon lui : son père. Orion en est vexé, mais n’en montre aucune trace. Il saura le lui faire remarquer en temps voulu, une fois les masques tombés à leurs pieds. Cela lui fait drôle d’entendre Regulus évoquer sa famille de cette manière, avec tant de nostalgie et d’émotion dans l’intonation de sa voix. « Votre mère… me semble être une femme forte, mais très exigeante envers vous. » souffle-t-il, particulièrement touché par la simple évocation de l’amour de sa vie. Walburga. Elle lui a tant manqué, ces trois dernières années. Quel bonheur, quel plaisir de pouvoir entendre de nouveau sa voix rauque et chaude. « Pensez-vous réellement l’avoir déçue ? L’amour qu’il y a entre vous… ne disparaîtra pas aussi facilement, croyez-moi. » Walburga aime profondément Regulus. Orion est le mieux placé pour le savoir. « Vos inquiétudes sont probablement infondées… » murmure-t-il en prenant une nouvelle gorgée de sa boisson désormais tiède, humidifiant ses lèvres dans ce breuvage caféiné infecte. Orion a l’impression de marcher sur des braises ardentes – il ignore si Regulus s’est déjà exprimé sur ce sujet avec « l’autre lui ». Il tourne ses phrases de manière à obtenir des réponses, sans compromettre sa couverture.

« Lui… » répète-t-il en déviant ses yeux vers ce qu’il semble être une chaîne en argent. Les sourcils d’Orion s’arquent de stupeur. Il croit durant une fraction de seconde que Regulus évoque sa propre personne, avant de comprendre qu’il s’agit… du Seigneur. Le Seigneur des Ténèbres. Un long blanc s’installe entre eux, une atmosphère bien particulière, faite de non-dits et de nervosité. Orion frémit. Jamais plus, on ne lui enlèvera son fils. Il perçoit l’inquiétude de son fils de manière si forte, que cela le laisse dans un état proche d’apocalyptique. « Vous n’êtes pas seul, Regulus. Vous lui survivrez, parce que vous n’êtes pas seul. Vous n’êtes plus seul, désormais. » Il se penche dans sa direction, pour déposer sa main sur le centre de la table, non loin des doigts pâles de son fils. Un geste… qui se veut rassurant. « Regulus, dites-moi. Nous avons parlé de tout le monde, de votre famille, de votre mère, mais… Qu’en est-il de votre père ? » Ces mots lui brûlent les lèvres à l’instant même où ils s’échappent de sa bouche presque close, dont les lèvres se mouvent lentement, presque de manière inexistante. Orion est frappé par les ténèbres qui sommeillent encore en son fils.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyLun 5 Déc 2022 - 17:45



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



feat. Orion



Regulus fronce légèrement les sourcils à la réponse de celui qu’il croit toujours être son psychiatre… tout en étant à présent convaincu que quelque chose ne colle pas. Regulus n’a pas eu besoin de parler de Peter au docteur Lecter pour que ce dernier sache pertinemment qui il est. Peter et le psychiatre se connaissaient avant même que Peter et Regulus ne fassent connaissance. Peter est en quelque sorte le protégé de Lecter et de son compagnon, pour peu que ça ait vraiment du sens… Regulus n’a jamais compris grand-chose à cette relation de pseudos-pères de substitution mais il avait décidé de ne pas s’en préoccuper… Hannibal Lecter sait pertinemment qui est Peter Parker… alors pourquoi une telle réflexion ? Sans le vouloir, Regulus a tendu un piège invisible à son père… Est-ce que pour autant il est capable de se rendre compte d’à qui il a affaire ? Bien sûr que non. Pas un seul instant il ne lui effleure la possibilité qu’Orion Black puisse se trouver juste sous ses yeux, sous une apparence qu’il ne lui a jamais connu. En revanche, il voit bien que quelque chose cloche. Est-ce que son psychiatre veut le mettre à l’épreuve ? Si tel est le cas, il devrait savoir qu’un tel comportement aura plus le don de le braquer plus qu’autre chose.

« Comme je l’ai dit », réplique évasivement Regulus. « Peter ferait ça pour n’importe qui. Il ne tient pas tant que ça à moi… », affirme-t-il, le regard résolument fuyant.

Est-ce que Regulus le croit vraiment ? Oui et non, il pense que Peter est attaché à lui, pour une raison qui ne cesse de lui échapper, ce qui ne signifie pas qu’il s’estime plus important que le reste de ses très nombreux amis – il est convaincu de ne pas l’être. Il n’est pas encore capable d’accepter l’ambiguïté de sa relation avec Peter… Il se dissimule derrière une multitude d’excuses et de prétextes réconfortants qui l’abstiennent d’accepter l’impensable. Et ce qu’il n’est pas prêt à admettre pour lui-même, il ne sera pas capable non plus de le confesser à son interlocuteur. On ne sacrifie pas sa vie pour n’importe qui… Regulus n’en est pas si certain, en ce qui le concerne. Il a bien sacrifié la sienne en choisissant de servir le seigneur des Ténèbres… Certes, Lord Voldemort n’était pas n’importe qui, mais l’exemple ne lui semble pas probant pour autant. Regulus estime être la preuve manifeste de ce que certains tendraient à vouloir ignorer. Il y a des gens qui se sacrifient pour rien. Partout. Tout le temps. Ça a été le cas de Regulus.

« Je ne suis pas certain de pouvoir en parler… », répond nerveusement Regulus quand son interlocuteur lui demande de plus amples informations sur ce qu’il a ramené de cet étrange épisode traumatique qui les a plongés, lui et Peter, dans son passé. « S’il devait être au courant… » Les mains de Regulus se mettent à trembler, trop fort pour qu’il sache faire mine de rien. « Pas que vous lui en parleriez, je sais très bien que vous ne feriez jamais une chose pareille mais… » Il n’y a pas besoin d’être un fervent vassal du seigneur des ténèbres pour tomber sous son emprise, surtout quand on n’est jamais rien d’autre qu’un moldu – ce que Regulus pense à tort être son interlocuteur. « Il vaut mieux que vous en sachiez le moins possible. »

Il espère que le sujet de sa mère fera oublier à son interlocuteur celui qu’il vient juste d’aborder. Il se sent si anxieux à présent qu’il se demande vraiment s’il n’a pas eu la pire idée du monde en se décidant pour cette sorte de psychanalyse express (si, c’est la pire idée du monde, et n’importe qui aurait pu le lui dire). Sa mère, donc… Oui, elle est forte et exigeante, c’est un fait avéré… ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Regulus ne le lui a jamais reproché en tout cas. Il sait qu’elle a toujours fait de son mieux avec les armes à sa disposition. Et qu’il fallait qu’elle soit forte pour tout endurer comme elle l’a fait.

« Je n’en suis pas si sûr », affirme-t-il, défaitiste, quand son interlocuteur suggère qu’il n’a peut-être pas déçu sa mère autant qu’il le pense. « Je ne suis pas le fils qu’elle voudrait que je sois… Et je doute fort de le devenir un jour. » Surtout, il n’en a plus envie… Même si une part de lui reste convaincu que ce serait l’unique moyen de devenir la version la plus accomplie de lui-même.

Au moment d’évoquer le seigneur des ténèbres une nouvelle fois, ce n’est plus seulement de l’angoisse qu’il ressent… Regulus se sent physiquement malade, et l’homme face à lui a beau lui répéter qu’il n’est plus seul à présent, et le jeune sorcier a beau savoir que c’est vrai, il doute fort que son entourage, si proche et dévoué soit-il, puisse quoi que ce soit contre ce qu’il estime inévitable. Regulus Black mourra probablement de la main de Lord Voldemort. Pas de suspense, pour lui. Quelque part, ce n’est probablement pas si mal. Oui, son défaitisme est probablement usant pour son interlocuteur, mais il lui est difficile de garder la tête haute, à présent. Plus difficile encore d’espérer la conserver.

Regulus se sent comme pris de court au moment d’entendre son père être évoqué. Etrangement, alors qu’il avait parlé du reste de sa famille, il ne s’attendait pas à ce que ce sujet en particulier soit évoqué.

« Il n’est pas ici », répond Regulus bien trop catégoriquement, sans rien réaliser de l’ironie de ses propos. « Il est mort pas longtemps après moi. Je sais que ça signifie pas forcément grand-chose ici mais… » Il prend une longue inspiration, à la recherche désespérée de toute sa contenance si aisément perdue. « … il me manque. Et en même temps, s’il était là, je pense qu’il serait plus déçu encore que ma mère de ce que je suis devenu. » Il esquisse un sourire. « Il détesterait cet endroit. »

Il le détesterait peut-être, lui aussi.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyVen 10 Mar 2023 - 23:32




Nous sommes la somme des erreurs de nos pères

@Regulus Black

Orion l’écoute, sans un mot. Il prend le parti de ne pas entrer dans une colère noire. L’envie brûle en lui comme un feu ardent, pourtant, mais son éducation stricte lui a inculqué certaines bases solides, comme le fait de ne pas s’abandonner aux émotions les plus animales. Un Black ne cède pas à la panique ou à des sentiments plus… faibles, comme le chagrin et le désespoir. Non, un vrai Black se montre fort et garde pour lui ce qu’il pense, même si cela doit le dévorer de l’intérieur jusqu’à la fin de sa vie. C’est le cas d’Orion. Le sorcier est plein de remords, et non des regrets. Il est plein de remords depuis presque toujours. Depuis qu’il est en âge de vivre à la manière des Black. Son père serait très certainement fier de lui, s’il le voyait à ce jour. Comme son grand-père. Mais… Est-ce qu’Orion est actuellement fier de son cadet, Regulus ? Oui. Dans leur monde, en tout cas, il l’a été. Avant sa mort. Orion est mort de chagrin avec ses remords. Une mort faible, que jamais il ne confessera à qui que ce soit. Un Black ne doit pas s’étendre de la sorte, même les aveux ont le pouvoir de guérir. Dans leur monde et avant sa mort, Orion s’est senti très fier de Regulus. Il l’a toujours été. Orion a toujours préféré sa relation avec Regulus, que celle avec Sirius, ce dernier n’ayant eu de cesse d’enchaîner déception sur déception. Aujourd’hui, il ignore s’il doit encore être fier de Regulus. Regulus lui apprend des choses… qui lui déplaisent fortement, mais ce n’est pas encore le pire. Non, le pire… Le pire reste encore à venir, sans doute. Orion s’enfonce davantage dans son siège, craignant d’entendre quelque chose qu’il ne peut se permettre de « pardonner » ou bien encore « d’occulter ». Pour le moment, tout est pardonnable, tout peut être mis sous silence. Orion peut taire cette amitié incongrue avec cette vermine de Moldu. (merci le futur beau-papa, mon pauvre peter) Orion se sent capable de fermer les yeux sur les cauchemars, sur les regrets de Regulus par rapport à son engagement pour l’ancien mage noir. Orion peut tout à fait ignorer ce qu’il vient d’entendre… Il estime que l’amour qu’il porte pour Regulus est clairement à l’épreuve de ces premières confessions. Il est bien trop fier de lui. Même encore à ce jour.

Lorsqu’enfin, la question de son propre lien avec Regulus est abordée, c’est avec beaucoup de vices, qu’Orion Black écoute les premiers mots de son cadet à son sujet. Orion n’a pour l’instant rien dit. Lèvres closes et pincées en une moue sévère, doigts nerveusement refermés sur les bords de sa tasse en porcelaine encore pleine d’un café tiédi. Orion se prépare à tout entendre. Ce qui parvient à ses oreilles le froisse, dans un premier temps. « Il n’est pas ici. » affirme Regulus, apparemment ignorant de son retour d’entre les morts. Walburga ne s’est donc pas étendue sur la question avec lui ? Il tique là-dessus et se promet d’en toucher deux mots avec sa tendre épouse. (prépare le fouet) « Il me manque. » Son cœur se serre, sa gorge devient miraculeusement bien sèche, et ses doigts se mettent très discrètement à trembler, tout contre sa cuisse. Orion cligne des yeux, et fait mine de ne pas avoir été impacté par cette confession, ce qui est loin d’être le cas. Orion est fortement impacté par les mots de Regulus. Il lui manque, c’est ce que Regulus a dit. Il lui manque. Orion en a le cœur… brûlant. Pour l’une des rares fois de sa vie. Regulus porte en lui beaucoup de ressentiment, de déceptions, certes, mais aussi de l’amour et de la nostalgie. Comme il a envie de lui dire qu’il est bel et bien de retour en chair et en os. Comme il a envie de redonner un sourire sur ce visage terni par le chagrin et les regrets. Orion se retient, mais à plusieurs reprises, il se sent vraiment à deux doigts d’abandonner cette habile supercherie. « Il détesterait cet endroit. » Regulus semble si bien le connaître, même encore maintenant. Un étrange sourire se niche au coin des lèvres du patriarche Black. « En effet… » murmure-t-il avec sagesse. « Je suppose, vu ce que vous me dites sur lui, qu’il détesterait fortement cette île et désirerait rentrer dans son manoir. » Orion marque une pause, en laissant sa phrase en suspension dans le temps, bouche encore ouverte… « Avec vous tous. » conclut Black, gravement. « Il aimerait repartir avec vous, Regulus. Vous, votre mère, et peut-être même votre frère, malgré les tensions inhérentes à leurs relations… Votre père est un homme dur et froid. Je le conçois, mais son éducation et l’image que son propre père lui a inculqué de ce que doit être un homme de votre milieu… de votre rang si prestigieux… est la seule coupable à sa froideur émotionnelle. » Orion prend une première respiration. « Sachez qu’il le regrette autant que vous. » C’est avec la sincérité d’un père qui s’adresse à son fils, pour la première fois avec autant de fragilité et de douceur, qu’Orion tente une approche implicite sur leur relation. « Avec beaucoup d’amertume. » Ils en ont tous les deux.

« Pensez-vous que votre père jugerait votre relation avec ce Peter ? Avec davantage de froideur que votre mère, me dites-vous ? » Cela l’intrigue fortement. Il est loin d’imaginer le lien romantique qui unie Peter Parker et Regulus Black, mais une simple amitié est déjà la goutte de trop, même si elle peut être gentiment… écartée. « Peut-être qu’il désapprouverait mais qu’il continuerait, toutefois, à porter sur vous beaucoup d’affection et d’estime. Compte tenu des circonstances… » Celles de l’île, bien sûr. Regulus doit être perdu. Perdu sans lui. Orion bombe le torse. Il doit être celui qui remettra son fils sur le droit chemin, quoi qu’il en coûte. Orion a alors comme une révélation. Si Regulus agit ainsi, c’est tout bonnement parce qu’il a perdu son père bien aimé. Maintenant que la figure paternelle est de retour, celle-ci entend bien récupérer sa place et ses droits. C’est si naturel, aux yeux d’Orion.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyLun 13 Mar 2023 - 18:42



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



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Bien que loin de se douter d’à qui il a affaire, quand bien même les indices s’accumulent et devraient lui permettre de s’en faire une idée relativement claire, Regulus reste intrigué par le comportement de son psychiatre, qui ne lui avait jamais semblé jusqu’alors à ce point… familier ? Non, ce n’est sans doute pas le terme adéquat. Il est néanmoins évident que lui parler dans un cadre différent de celui de son cabinet change quelque chose dans la nature de leur interaction… Il s’exprime différemment, en des termes qui troublent Regulus dans des proportions difficiles à décrire tant il a peine à comprendre l’origine de ce même trouble. Quand le docteur Lecter semble exprimer ce qui serait l’opinion de son père, Regulus n’y trouve rien d’exagéré ou d’incohérent… A-t-il à ce point parlé de lui à son psychiatre, même sans s’en rendre compte ? C’est bien possible… Les séances passant, le jeune sorcier avait appris à s’exprimer avec plus de transparence et moins de filtres. De sa part, c’était un immense effort. Il avait toujours été habituée à la réserve rigoureuse qui sied à la famille Black, s’épancher sur ses émotions ne faisait certainement pas partie de ses attributions, et pourtant, à force de confidences et de remises en question, peut-être en a-t-il dit bien plus sur sa famille en général et sur son père en particulier que ce qu’il s’était imaginé.

Oui, en effet, son père, s’il devait se trouver ici, dans ce monde où son statut se verrait largement compromis, détesterait tout de cette ile et de ses codes… Plus encore s’il devait avoir mis, tout comme lui, un temps insupportable à regagner ses compétences magiques. Quant au fait de vouloir avoir toute sa famille autour de lui, Regulus ignore s’il le chercherait tant que cela. Il avait toujours été très difficile pour lui de déterminer précisément ce que son géniteur pouvait bien penser à son sujet. Puisque l’amour avait toujours eu tendance à s’exprimer, au sein de leur foyer, avec une pudeur étouffante, il s’était persuadé que son père l’aimait à sa manière… Mais ce n’était peut-être là que la fantaisie d’un enfant en quête d’affection, une affection qu’il cherchait à obtenir au-delà du raisonnable. Quoi qu’il en soit, oui, il aurait probablement envie de retrouver les siens, ne serait-ce que parce qu’ils faisaient partie intégrante de sa persona. Il était un homme inflexible, sévère, distant. Un chef de famille, néanmoins, l’exemple typique du pater familias. Oui, il voudrait probablement le retrouver… quant à Sirius… Regulus est bien moins convaincu par cette autre affirmation.

Il est d’accord sur bien des points, oui, concernant la dureté et la froideur d’Orion Black, et ce n’est pas quelque chose qu’il entend nécessairement comme un reproche… D’autant plus qu’il a hérité de ces traits, du moins en partie. Il a beaucoup changé depuis son arrivée dans cette ville. Beaucoup affirmeront sans doute qu’il a changé pour le meilleur, mais Regulus contemple la chose avec beaucoup plus de réserve. Il a changé parce qu’il a éprouvé la nécessité de s’adapter, de s’adapter pour survivre, et le fait est qu’il y a pris goût. Mais cette froideur proche du mépris qu’il a parfois reprochée à son père (toujours silencieusement en sa présence, seul Sirius avait le courage de lui tenir tête à l’époque), il en fait montre tout autant auprès de tous ceux qu’il refuse de connaître, dressant des murs entre lui et les autres, toujours par facilité. Le point sur lequel Regulus est incapable de rejoindre son psychiatre, c’est cette amertume que son père ressentirait selon lui.

« Je ne suis pas certain qu’il ait véritablement tant de regrets que cela. Qu’il en ait eus, je veux dire. Mon père est un homme qui n’a jamais douté de quoi que ce soit. C’est une chose que j’ai toujours admirée chez lui. » Parce qu’à l’évidence, il n’en a pas hérité. En ce qui le concerne, il ne s’écoule pas un seul jour sans qu’il ne se laisse rattraper par ses crises de conscience existentielles. « Je n’étais pas toujours en accord avec ses choix ou ses convictions, mais elles étaient fermes, il n’en démordait pas. Je ne l’imagine pas avoir le moindre regret. Même après le départ de Sirius… Je me demande s’il n’était pas juste soulagé. »

Regulus ignore à quel point il se trompe à ce sujet. Il ne réalise pas le moins du monde combien il fait fausse route. De même qu’il n’a pas conscience d’à quel point il devrait réfléchir avant de parler, ici et maintenant, et il n’en a pas fini.

« Bien sûr que mon père jugerait ma relation avec lui. »
Le cœur de Regulus bat un peu trop vite. Cette situation le met dans une position particulièrement inconfortable, et il ne trouve aucune façon de s’en dépêtrer. « Il est tout ce que ma famille déteste. » Il complète cette affirmation d’un léger rire nerveux. « Je ne sais pas si les circonstances suffisent à tout justifier… » Même si, c’est certain, jamais Regulus se serait rapproché de Peter s’il était resté dans son monde (en admettant que Peter en faisait également partie). Regulus triture les manches de son pull avec de plus en plus de nervosité. « Je me demande si je n’ai pas perdu son estime à l’instant où je me suis détourné de la voie qu’il avait tracée pour moi. » En se détournant des mangemorts et en trahissant leur cause. « Je n'aurais pas supporté de le voir me regarder comme il a regardé Sirius le jour de son départ. »

Il n’aurait pas supporté de lire la déception, inévitable, dans son regard.


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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyVen 7 Juil 2023 - 2:59




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@Regulus Black


Entendre son fils, la chair de son sang, évoquer ses qualités comme des forces insoupçonnées que ce dernier a toujours admiré, et espéré posséder à son tour, lui fait un effet étrange. Orion Black est de plus en plus dépassé par tout ce qu’il entend. Il a toujours su que Regulus était… vulnérable, fortement influençable. Il l’a toujours eu et a toujours veillé à le transformer. Comme lui. Il voulait en faire un double, mais les choses ne se sont pas passées comme prévu, faute d’un caractère loin d’être aussi impitoyable que le sien. Orion ne répond pas et prend le temps d’écouter jusqu’au bout les explications de son fils. Un fils prodige. Un fils qui a fait sa fierté, contrairement à Sirius, mais qui fait aujourd’hui son désespoir. Il le déçoit, de minute en minute. C’est douloureux, c’est insupportable. Il a le sentiment d’être pris dans un étau brûlant, et d’étouffer. Orion ferme les yeux momentanément pour se remettre les idées en place. Il doit continuer à faire illusion, jusqu’à ce qu’il détermine quoi faire exactement de son fils. De leur fils, avec Walburga. Est-ce qu’il peut vraiment le rejeter comme il a rejeté Sirius ? Non… Pour une raison qui lui est étrangère, il ne s’en sent pas capable. Regulus est différent de Sirius. Ce n’est pas parce qu’il l’a déçu une fois… Qu’il doit le rejeter définitivement.

« Je pense, au contraire, cher Regulus… qu’il regrette beaucoup de choses. »
soupire Orion, en venant nouer ses doigts entre les trous de ses phalanges. « Il est complexe et intelligent, comme vous le faites remarquer. » Se jeter un peu de fleurs n’est pas dérangeant en soi. Orion possède une personnalité narcissique. « Pourquoi ne jamais lui avoir parlé de ces divergences idéologiques, ne pensez-vous pas qu’il aurait été capable de les entendre et de discuter sereinement avec vous ? Vous êtes intelligent, aussi intelligent que lui. Je suis persuadé qu’il n’en a jamais douté. Les doutes qui vous rongent depuis l’enfance, – je pense sincèrement qu’il en a toujours eu conscience et qu’il a essayé de les absorber pour vous. Il aurait pu comprendre, parce qu’il le savait déjà. Il connaissait vos moindres failles sur le bout des doigts. Il vous aurait conduit vers le chemin de la grandeur. » Orion marque une pause, en jouant distraitement à caresser le bord de sa tasse de café qui se refroidit de minute en minute. « Il le savait, Regulus. Il se sentait chanceux de recevoir toute votre admiration… Il aurait probablement tout sacrifié pour faire de vous quelqu’un de fort. » C’est même certain. Orion apporte beaucoup de convictions à ses propos. « Même si vous divergiez de ses opinions, il ne vous aurait pas exclu de sa vie, ou même regardé comme il exclut et regardé votre frère aîné. Sirius est un cas à part. Ce qui les sépare va bien au-delà de simples divergences idéologiques. La cause est caractérielle. Sirius n’y peut rien. Votre père non plus. Personne n’y peut quoi que ce soit. » Orion n'a jamais pu comprendre la psychologie rebelle et chaotique de son fils aîné. « Même si Sirus aurait été en parfait accord avec les pensées de votre père, je doute sincèrement que cela aurait grandement changé quoi que ce soit ou amélioré leurs rapports. » Il s’arrête et laisse peser un silence désagréable, lèvres entrouvertes, phrase en suspend. « Contrairement à vous. »  affirme Orion, sans mensonge ou manipulation. Il croit en ses propos. Il parle en son nom propre, déguisé par le masque du thérapeute de son fils. « Vous êtes sa préférence. » chuchote-t-il, fébrile en se préparant à confesser quelque chose qu’il n’a encore jamais confié à l’intéressé, pas même à sa sulfureuse épouse. « Il vous a aimé, dès l’instant où ses yeux se sont posés sur vous, Regulus, à la maternité de St. Mangouste. » Ca y est. Ils y sont. C’est une confession trop précise et personnelle pour n’être que le fruit d’une coïncidence hasardeuse.

Maintenant que les masques sont tombés, Orion adopte un timbre de voix plus grave, en articulant soigneusement ses prochains mots pour leur apporter une certaine emphase. « Quoique vous fassiez, quoique vous disiez, vous ne perdrez jamais cette estime. Il saura tout pardonner, tout comprendre. Il fera un effort immense dépassant sa propre éducation… rigide et violente… Dans le seul but de ne jamais perdre l’estime que vous avez toujours eu de lui. Il partage vos craintes depuis votre naissance, d’une certaine manière. Lui aussi, craint un jour de vous décevoir. Vous parliez de trahison et de désertion, un peu plus tôt… Il y a une chose qu’il n’a jamais eu l’occasion de vous dire… parce que vous êtes mort, mais… Il aurait espéré que vous vous détourniez de cette voie bien plus tôt, car le prix à payer, – celui de votre innocence et de votre vie – a été pour lui insoutenable. C’est ce qui a finalement entraîné sa mort, une mort faible et honteuse. Une mort causée par le seul poids du chagrin et de la culpabilité. Jamais il ne le dira, mais c’est ce qui l’a foudroyé. Un cœur brisé, Regulus. Votre père a eu le cœur brisé par votre disparition, car il en est le seul responsable. Ce prix à payer a créé un vide immense dans son cœur... Un cœur qu’il ne soupçonnait pas avoir jusqu’à cet événement tragique. » Orion soupire, anormalement tendu, à mesure que les derniers éléments de cette mascarade tombent un à un. Orion se manifeste, progressivement. Il dévoile sa vraie identité à son fils, lassé de ce jeu de dupes. Il en a suffisamment appris pour se confronter bel et bien à lui. « Pas un jour ne s’est écoulé, là-bas, sans qu’il ne repense à ses erreurs… Par son entêtement, vous vous êtes imaginé qu’il vous fallait aller au bout de votre mission, au péril de votre vie. Mais votre vie, Regulus, mon cher Regulus… Mon prodige… Cette vie est la chose la plus précieuse dans la sienne. Pour rien au monde, y compris pour sa réputation, il n’aurait permis que ce drame n’arrive. S’il avait su, il vous en aurait détourné. S’il avait su, il vous aurait protégé. Jamais, votre père n’aurait voulu que vous périssiez pour la cause d’un Seigneur aveugle et sourd, qui n’est aujourd’hui que cendres et désillusions. » Sa gorge se met à piquer.

« C’est moi, Regulus. » clame-t-il enfin. « Je suis revenu. Je suis heureux de te retrouver en vie, dans cet… au-delà Moldu. » Orion décroise les doigts et pose ses mains à plat sur la surface de la table, les yeux résolument ancrés dans l’immensité de ceux de son enfant prodige. « J’ai attendu ce moment. »  Avec fébrilité. Il se met à sourire doucement, c’est assez furtif mais sincère. Sous la glace, l’iceberg que représente le patriarche Orion Black, se révèle une première fissure. Son cœur n’est finalement pas si noir. Il ne bat que pour très peu de personnes. Walburga et Regulus sont ses deux plus grandes faiblesses. Pour elles, il est capable d’accepter des choses qui dépassent largement le cadre de son éducation, de ses valeurs, ou même de sa morale. Y compris la trahison.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptySam 22 Juil 2023 - 14:46



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



feat. Orion



Regulus fronce légèrement les sourcils quand celui qu’il pense être son psychiatre l’oblige à contempler sa situation familiale sous un jour qu’il n’avait jamais envisagé jusqu’alors. Peut-être est-ce parce que le contexte dans lequel ils se parlent est très différent de leurs séances habituelles, mais le jeune sorcier trouve quelque chose de particulièrement différent dans cet échange, sans savoir mettre le doigt dessus. Il n’est pas habitué à ce qu’un tiers, qui ne connaît pourtant de son histoire que ce qu’il a bien voulu raconter, se permette ses propres interprétations du comportement d’un autre, en l’occurrence de son père. Est-ce que, vraiment, Orion Black regrette beaucoup de choses ? Quand bien même Regulus tient en grande estime l’opinion du docteur Lecter, il peine à croire que ce puisse être effectivement vrai.

« Ce n’étaient pas vraiment des… divergences idéologiques… »
, répond Regulus, mal à l’aise. « Mais par exemple… quand Sirius est parti… je n’étais pas d’accord avec le fait que tout le monde prétende qu’il n’avait jamais existé. Mais je n’avais pas le droit d’éprouver ça, il n’avait pas le droit de me manquer… » C’est ce dont il s’est persuadé en tout cas. « Je ne suis pas aussi intelligent que mon père. Je ne connais aucun homme qui le soit », complète-t-il, trahissant malgré lui l’admiration aveugle qu’il peut ressentir pour son géniteur, celle qui l’a si souvent poussé à se plier à sa volonté, plutôt que d’oser parfois frapper du point sur la table, comme le faisait son frère aîné.

Regulus n’est pas à l’aise à l’idée que son père ait pu vraiment être conscient de ses doutes et de ses failles, lui qui a tant voulu les cacher… mais il admet qu’il n’a certainement pas été doué au point de faire véritablement illusion. Aurait-il pu estimer à ce point son père et en même temps le sous-estimer sur des points si évidents ? Etrangement, c’est la première fois qu’il envisage les choses sous cet angle. Le jeune homme se fend d’un sourire attristé quand le « docteur Lecter » ajoute que son père aurait probablement tout sacrifié afin de le voir devenir quelqu’un de fort… Comme il aurait été déçu de prendre la mesure de son échec ! Regulus ne pense pas avoir été un jour fort… Il n’a que prétendu l’être, même au cours de ses plus grands moments d’héroïsme. Est-ce que, vraiment, les choses auraient été différentes de ce qui est arrivé à Sirius… Il n’en est pas certain. Oui, le caractère de Sirius n’a pas aidé, mais est-ce que les deux sont comparables…

Regulus interrompt le cours de sa réflexion quand celui qui, déjà, s’exprimait en des termes déroutant, l’achève sur une réflexion qui ne laisse plus réellement de place au doute. Le teint de Regulus, déjà pâle comme il n’est pas permis, blanchit encore davantage, alors que ses yeux deviennent rond comme des billes et qu’il comprend finalement… Son père… C’est son père qui se trouve en face de lui… Comment est-ce possible ? Pourquoi ne se ressemble-t-il plus ? Il n’en a pas la moindre idée… Ce qu’il sait en revanche, c’est que ce qu’il exprime en cet instant est bien trop précis pour être réduit seulement à la connaissance accrue d’un psychiatre envers son patient. Regulus, alors que son interlocuteur s’exprime de manière plus directe, refait le fil de leur conversation et sent son cœur se décrocher… il songe à tout ce qu’il aurait dû s’abstenir de dire, et l’angoisse lui tord les entrailles… Pourtant, les paroles que son père prononce lui retirent également un immense poids du cœur… Jamais il ne s’était montré aussi tendre, aussi bavard, aussi sincère, aussi affectueux, aussi protecteur envers lui.

« Papa… »
Les larmes lui montent aux yeux, et quand son interlocuteur se met à sourire, il n’a plus le moindre doute : oui, il s’agit bel et bien de son père. « C’est bien toi… » Il prend le risque de plus de familiarité en agrippant ses mains. « Comment c’est possible ? » Les questions s’enchaînent dans son esprit. Il est à la fois heureux et perturbé de cette situation. « Tu m’as manqué… Tu m’as tellement manqué. »


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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyVen 1 Déc 2023 - 3:02




Nous sommes la somme des erreurs de nos pères

@Regulus Black

Cela lui fait une sensation étrange que de le voir dans cet état de vulnérabilité. Orion n’y est pas habitué. Cela fait tant de temps qu’il n’a pu serrer Regulus dans ses bras, lui parler, ou avoir la chance de l’entendre pleurer son désespoir. Les larmes qui montent aux yeux de sa chair et son sang le font frémir. Ce n’est pas la première fois qu’il voit son enfant pleurer. Lorsqu’il était petit, par exemple. Mais les années se sont écoulées et plus Regulus grandissait, plus on lui imposait une certaine décence émotionnelle. Orion et Walburga ne laissaient pas de place aux émotions faibles et lâches comme des larmes. Eux-mêmes ne pleuraient jamais. C’est comme si leurs glandes lacrymales avaient été gelées dès la petite enfance. C’est le fruit d’une éducation stricte, cruelle et froide. L’éducation des Black. « Oui. » répond-il, succinct, lorsque dans un sursaut de stupeur et de réalisation, son fils prend conscience des véritables enjeux de cette conversation. Il l’appelle « Papa ». Et l’entendre prononcer ce surnom lui fait l’effet d’un coup de poignard en plein cuir, suivi d’une chaude sensation réconfortante. Le « Papa » de son fils l’enveloppe, baume toutes ses peines presque instantanément. Son coeur s’emballe, la chaleur irradie dans son ventre. Orion est chaud d’amour, d’une paternité retrouvée. C’est fou le pouvoir qu’un simple mot peut avoir. Ce « Papa » fait du bien à Orion. Il se sent plus puissant et rassure sur sa décision de lui dévoiler son identité. Regulus comprend qu’il a son père sous les yeux. Non son psychiatre, son véritable père, en chair et en os. Un père qui a certes une apparence différente, mais qui reste un père aimant et digne malgré tout.

On lui a arraché son seul enfant, son enfant unique, après le départ de Sirius. Son enfant le plus digne. Regulus est sans défauts. Du moins, c’est ce qu’Orion croyait avant cette conversation. Mais qu’importe. Regulus s’est perdu. Il doit simplement retrouver son chemin. Regulus a manqué d’une figure paternelle durant toutes ces années. Maintenant qu’Orion est de retour, Regulus redeviendra cet enfant modèle et parfait. Un enfant qui abandonnera toute connexion avec ces vermines de Moldus, et qui consentira aux bonnes vieilles pratiques ancestrales de la noble famille des Black. Que Regulus l’accepte ou non, des choix doivent être pris. Et des personnes doivent être écartées du tableau. Il ne peut tolérer que son fils s’acoquine d’un Moldu d’ami. Walburga non plus ne l’accepterait pas. Si cela est beaucoup trop dur pour Regulus, son père se fera un plaisir d’aider ce dernier à prendre la bonne décision pour son bien-être et celui de leur famille. Orion a bon cœur, dans le fond. Il épargnera la douleur d’une séparation volontaire à son fils adore, — il se chargera lui-même d’éliminer cet encombrant Moldu, si cela doit s’avérer nécessaire. Walburga consentira à cette résolution. Il lui en parlera en rentrant dès ce soir. Les divertissements et autres frivolité de leur fils unique doivent cesser, sur-le-champ. Orion réalise être resté beaucoup trop longtemps dans l’ombre. S’il avait été présent, rien de tout cela ne serait arrivé. Regulus serait resté sa perfection. Leur perfection. Mais contrairement à Sirius, il ne compte pas abandonner en si bon chemin. Sirius était le fruit pourri du noble arbre, l’élément perturbateur qui devait simplement être brûlé vif pour que les branches ancestrales des Black puissent continuer à exister. Regulus n’est pas comme Sirius. Regulus est parfait. Il l’a toujours été, déjà bébé. Il a toujours obéi docilement. Il a toujours accepté les valeurs traditionnelles de leur noble famille. Regulus fera les bons choix, lorsqu’Orion le lui demandera de les faire.

L’émoi de Regulus est contagieux. Il lui prend les mains, tout en le dévisageant avec ses grands yeux sombres et brillants de larmes chaudes. Orion en a le cœur fendu en deux. Il ne peut demeurer insensible. Il ne doit rester un vulgaire statue de glace. Pas dans ces circonstances. Il le jauge alors longuement, et accuse le coup d’émotions qu’il s’est évertué à refouler durant toute sa vie. Les doigts longs et épais d’Orion se referment sur ceux de son bien-aimé fils. Son fils prodige. Il ne le déçoit pas complètement. La chose est plus compliquée. Non. Il le rend triste, en colère mais pas contre Regulus, en colère contre lui-même. Il le rend triste, parce qu’il le met face à ses absences et aux conséquences de ses actes. Regulus est un enfant perdu. Orion le remettra sur le droit chemin. « J’ai pensé à toi chaque jour depuis ton départ. » Dans leur monde. Orion lui confesse s’être sincèrement inquiété; au point d’en mourir de chagrin. « Je regrette ce qui est arrivé, Regulus. Je le regrette profondément. J’ai commis des erreurs. Je t’ai abandonné et laissé entre les mains du Seigneur… Cet homme t’a détruit. J’en suis responsable. Si je ne t’avais pas poussé à embrasser cette voie… Je n’ai pas arrêté d’y penser depuis ta disparition. Il existait beaucoup d’autres manières d’honorer avec noblesse et dignité les convictions de notre famille. » Il lui dit dans un souffle rauque, tout en serrant avec une possessivité nouvelle les mains de son fils. Elles sont si pâles, mais elles ne sont pas froides. Elles sont chaudes et pleines de vie. Il lui dit qu’il lui a manqué. Orion se met à sourire malgré lui. Il baisse la tête quelques secondes. Regulus n’a pas idée. Vraiment pas idée… De ce qu’Orion a ressenti et ressent à l’heure actuelle. Orion est toujours si réservé, digne. Il n’exprime que partiellement le véritable tumulte de ses sentiments. « Je ne me suis jamais senti aussi proche de toi qu’aujourd’hui. » confesse-t-il avec une certaine pudeur émotionnelle et affective. Une pudeur qui vient à disparaître dans le blanc de ses yeux, d’où une lueur d’amour véritable se met à briller dans l’intensité sombre de ses orbes ambrés. « Et tu te trompes sur une chose, Regulus. Tu as le droit d’éprouver ce manque. Ton frère t’a manqué. Tu avais le droit d’éprouver ce manque. » Non. Il ne l’avait pas. Il ne l’a toujours pas. Personne dans cette famille ne doit éprouver ce manque. Sirius est mort et enterré pour chacun d’entre eux. Walburga se montre catégorique sur ce point. Orion partage amplement son avis, si ce n’est pire. Ce n’est pas parce qu’il ne dit rien qu’il n’en pense pas moins. Il n’est pas plus doux ou tolérant qu’elle. Il a bien souvent des opinions beaucoup plus tranchées que celles de Walburga,  qu’il n’exprime pas, mais laisse au contraire cette dernière « partir au front », en se contentant simplement d’en discuter de vive voix avec elle. Ils décident toujours tout d’un commun accord, parce qu’ils sont toujours sur la même longueur d’onde.

Orion ment ouvertement à Regulus. C’est une stratégie nouvelle, perfide et insidieuse. Il pense que jouer la carte du père revenu d’outre-tombe, compréhensif, cherchant à racheter des erreurs lui permettra d’exercer sur son fils une emprise forte et indéniable. Il doit le convaincre pour ensuite pouvoir l’aiguiller sur la route à suivre. Il doit briser ses attaches. Toutes celles qu’il estime indigne de son fils. Pour que cela fonctionne, il doit exister comme une force supérieure dans le cœur de Regulus. Un mentor retrouvé. Un mentor que jamais Regulus ne voudra décevoir ou contredire… et cela passe par affirmer une certaine sensibilité, afin de déconstruire ce que redoute Regulus. Se l’attacher profondément en lui prouvant qu’il importe plus que tout au monde. Pour que Regulus puisse changer son fusil d’épaule, il doit avant tout se sentir en confiance aux côtés de ses parents. De son père, surtout. « Tu m’as manqué, Regulus. Tu m’as également manqué. Plus que tu ne l’imagines. » Sur ce point, Orion ne ment pas. Il ne cherche pas à manipuler son fils ou ses émotions. Pour Orion, c’est un aveu difficile à sortir. Un aveu qui lui arrache les lèvres. Il n’exprime jamais ses sentiments. Mais la situation est exceptionnelle pour eux deux. « Je suis mort quelques mois après toi, chez nous. » reprend Orion, succinct dans ses explications. Il n’aime pas parler de ses faiblesses ou de ses échecs. « Mes dernières pensées étaient pour toi. » souffle le patriarche Black. « Comme mes regrets. » Parce qu’il en avait. Il n’aurait jamais dû laisser Regulus s’embarquer pour le compte de ce Voldemort de malheur. Si seulement… cela avait pu être Sirius à la place de Regulus. Pas une seconde, Orion ne lâche Regulus des yeux, ou même des mains. Comme s’il avait peur qu’une fois encore, son fils ne lui échappe. Il le garde tout près de lui. Il veut lui prouver la force de son amour sincère. L’amour d’un père, certes froid en apparence, mais brûlant dans son intensité tout au fond de son cœur. Orion aime en secret. Les sentiments qu’il éprouve sont puissants, toujours intériorisés. Pourtant, là, à cet instant, on peut lire de la tendresse dans les yeux habituellement glacés d’Orion Black. Une fragilité qu’il n’offre qu’à Regulus seul.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyLun 4 Déc 2023 - 17:28



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Regulus n’en revient pas. Il a encore du mal à y croire. Son père est là, il est en vie. D’instinct, le jeune sorcier voudrait se ressaisir, il voudrait reprendre une contenance digne de ce nom, digne des Black, mais il a toutes les peines à y parvenir. Les émotions qui l’assaillent sont trop nombreuses, irrépressibles, il ne parvient tout bonnement pas à faire abstraction. Le simple fait de serrer les mains de son père par-dessus la table le submerge d’un nouveau torrent d’émotions… De tels témoignages d’affection ont toujours été rarissimes, entre eux… Cela ne les rend que plus précieux. De même qu’il écoute comme parole religieuse chacun de ses regrets… Ce n’est pas souvent qu’il entendra Orion Black s’excuser, et il le sait parfaitement. Alors il savoure ces mots en leur adressant toute la valeur qu’ils ont réellement à ses yeux. Regulus n’a jamais estimé ses parents responsables du sort qui a été le sien, il n’a jamais non plus tenu le seigneur des ténèbres responsable de sa mort non plus, d’ailleurs (mais de bien d’autres choses, en revanche), il estime être le seul à blâmer pour cela. Au nom d’un acte héroïque qui en définitive n’aura absolument rien changé du tout. Il est impossible de réécrire l’histoire, Regulus ne saura jamais ce qui se serait passé s’il ne s’était pas senti encouragé à rejoindre les mangemorts dans l’espoir de rendre ses parents fiers, et d’effacer les erreurs commises par Sirius. Regulus n’ira pas prétendre qu’il n’a pas quelques reproches à faire à son paternel, mais il les balaie très facilement en cet instant… parce que, tout comme lui, il a l’impression de se sentir plus proche de lui en cet instant qu’ils ne l’ont jamais été… Peut-être parce que les barrières qu’ils avaient sciemment dressées entre eux se retrouvent abattues, ne leur laissant plus que le loisir de contempler la vérité brute et sans ambages de leurs émotions respectives. Il reste encore perturbé par ce fichu quiproquo, et par toutes les confidences qu’il aura osé faire à son père en le prenant pour un autre, mais il ne regrette finalement pas de l’avoir confondu avec un autre. Sans cela, jamais il n’aurait été capable de lui parler avec le cœur comme il venait de le faire, jamais il n’aurait mis si sincèrement des mots sur des émotions qu’il gardait jusqu’ici sous clé par peur d’en dire trop… Jamais, ô grand jamais il ne se serait permis d’en dire autant en d’autres circonstances…. Et pourtant, quel bien fou ça lui a fait !

Jamais, par exemple, il ne se serait cru capable d’aborder le sujet de Sirius avec son père. Dès l’instant où le nom de son frère avait été supprimé de la tapisserie familiale, Regulus avait mis un point d’honneur à ne surtout pas en reparler, quoi qu’il en coûte. Pour ne pas faire souffrir sa mère, pour ne pas faire honte à son père. L’ombre de Sirius planait pourtant sur chacune de ses décisions. Chaque jour, il passait devant sa chambre, que plus personne ne touchait et dont on faisait seulement comme si elle n’existait pas, chaque jour, il songeait au fait qu’il faudrait qu’il face mieux que son frère. Entendre à présent qu’il avait le droit déprouver ce manque… C’est… bouleversant. Non, Regulus n’envisage pas un seul instant que tout ceci ne soit que stratégique de la part de son père. Il a la faiblesse de penser qu’Orion Black se montre, à ce moment bien précis, complètement et résolument sincère envers lui. Il ne s’imagine pas la part de manipulation que renferment ses propos. Il crois dans ses regrets, dans le fait que le temps et ce qu’il a perdu l’encouragent à davantage de… compassion, disons, même si Regulus devine que ces épanchements ne seront réservés qu’à leurs retrouvailles. Ensuite, son père redeviendra fidèle à lui-même… enfin… fidèle à lui-même avec une apparence très différente.

« Tu m’as manqué aussi. »


C’est sincère. Il lui a manqué, tout comme sa mère lui avait manqué… Sa famille avait toujours une place d’honneur dans son esprit, n’en déplaise à son aîné, qui semblait incapable de comprendre l’attachement profond que Regulus gardait à l’égard de ses géniteurs… et conserverait quoi qu’il advienne.

« Je sais… maman me l’a dit… »
, il dit avec un fin sourire triste quand il lui parle de sa mort, qui est advenue quelques mois après sa disparition. Pauvre Walburga… laissée seule… totalement seule. « Tu l’as revue ? »

Cette question reste en suspens le temps pour le patriarche Black de lui parler de ses dernières pensées, de ses derniers regrets… Etrangement, il en avait été de même à la mort de Regulus… Sa dernière pensée avait été pour ses parents… Il avait songé qu’ils ne comprendraient pas… et même, qu’ils seraient déçu, et avait espéré, en son for intérieur, que Kreattur trouverait les mots qu’il faut.

« Je suis là, maintenant… »
Il déglutit avec difficulté. « Je ferai les choses mieux… »

Mais qu’est-ce que ça veut dire, « faire les choses mieux » ?

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyMar 9 Avr 2024 - 7:30




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@Regulus Black

Lorsque Regulus lui annonce qu’il lui a manqué, c’est comme si le sol manquait de se dérober sous ses pieds. Orion n’a jamais été un grand sentimental, mais entendre son propre fils, — la chair de son sang — exprimer de tels sentiments à de quoi retourner n’importe quel homme de glace. Malgré tout l’émoi que les confidences de Regulus appellent en lui, Orion sait conserver une façade d’indifférence toute calculée. Le silence, la confiance et la retenue dont les clés d’une cohésion de famille. Il a admis avoir regretté l’absence de son fils, comme avoir clairement verbalisé un manque… mais il n’en dira pas plus. Il ne le peut pas, même s’il le voulait. Le veut-il vraiment ? Orion aurait peur de paraître faible devant sa chair et son sang. Il veut à tout prix représenter un roc indestructible aux yeux de son bien-aimé fils. Orion Black se sait « coincé » aux yeux du commun des mortels. Il doit l’être cependant, car les effusions affectives sont un poison pour l’esprit. On l’a élevé à penser de la sorte. Une éducation à la dure, qu’il ne refoule pas. Il a aimé avoir été éduqué par les valeurs des Black. Tout comme on lui a appris, il a perpétué ce noble héritage. Il a consciencieusement éduqué sa progéniture pour que celle-ci soit convaincue du bien-fondé de sa doctrine. La doctrine Black.

Regulus lui parle de sa mort. « Tu l’as finalement su. » constate Orion plus froidement qu’il ne le voudrait. Il aurait préféré que Regulus ne l’apprenne jamais, c’est un signe de faiblesse. « Et qu’as-tu ressenti ? » Comme il désespère en secret de l’apprendre. De connaître les émois du jeune homme pour un vieux père absent. Orion laisse un temps de pause s’installer ensuite entre eux, afin de se remettre de ses propres émotions. Elles tourbillonnent en lui, comme un ouragan. Comment doit-il se comporter face à lui, après que tous les masques soient tombés ? Orion est partagé entre honte, nostalgie, joie et frustration. Il se sent dévoré par la honte que son fils puisse avoir eu vent de ses fragilités, de ses deuils, comme de ses remords. Son fils sait qu’il a préféré se laisser mourir, lui qui était autrefois si fort. Lui qui donnait l’air d’être invulnérable. Il se prenait pour un géant, mais il n’était rien d’autre qu’un géant de papier. Il espérait tant incarner ce rôle protecteur pour son dernier fils. Le seul fils qui compte et qui comptera toujours. Pour Regulus, il se sacrifiera. Il mourra. Il donnera sa propre vie pour assurer celle de son tendre et cher Regulus. Jamais il ne l’avouera, bien sûr, par fierté aristocratique. N’est-ce pas cela, la réelle lâcheté chez lui, en fin de compte ?

Il fait volontairement durer le suspense, au moment où Regulus l’interroge sur le fait d’avoir revu Walburga Black depuis son retour d’entre les morts. « Je l’ai revue, en effet. » Très cryptique, Orion attend un peu avant de préciser son aveu. « Nous nous sommes retrouvés il y a quelques semaines. Nous avons tenu à garder ces retrouvailles au secret pour le moment, le temps de déterminer… ce que nous devions faire à ton sujet. » Il plisse les yeux, tandis que les dernières vapeurs d’un café brûlant viennent de s’évaporer pour de bon devant son visage. « Au sujet de notre famille. » Une famille brisée qu’ils espèrent reconstruire, pierre par pierre. À trois. « Tu feras les choses mieux, tu dis ? » Orion fronce un sourcil, intrigué par cette résolution. Une très bonne résolution, à son humble avis. Mais qu’à Regulus fait de si mal ? « Qu’entends-tu par faire les choses mieux, mon fils ? » En sous-texte, Orion lui pose une toute autre question. Une de celle qui dit « Qu’as-tu donc fait de mal, mon fils, pour considérer avoir besoin de te racheter auprès de moi ? ». Son cœur ne cesse de tambouriner chaotiquement, Orion devant déployer un effort colossal pour garder la face devant son fils chéri.

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MessageSujet: Re: Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion]   Nous sommes la somme des erreurs de nos pères [Orion] EmptyDim 14 Avr 2024 - 10:55



Nous sommes la somme des erreurs de nos pères



feat. Orion




Regulus ne s’attend pas à des effusions d’émotions exubérantes, cela les embarrasserait probablement, autant l’un que l’autre, il sait faire avec la façade impassible que lui offre cet homme dans les traits duquel il doit apprendre à reconnaître son père… Lui-même sait que c’est probablement faiblesse que d’avoir admis combien son père lui avait manqué, mais les circonstances l’y avaient invité. Son père avait fait un premier pas, et par conséquent, Regulus s’était permis de faire le suivant. Et maintenant ? Maintenant, il ne sait pas vraiment ce qui se passera. Avoir retrouvé ses deux parents, dans des circonstances à ce point compliquées, le comble à la fois de bonheur et d’inquiétude. Il lui avait fallu de très nombreuses années après son arrivée ici pour se trouver indépendamment des entraves auxquelles l’avait attaché son éducation, et voilà que tout à coup, Regulus se sent comme l’adolescent qu’il était il n’y a pas si longtemps encore, désespéré de faire la fierté d’un père qui aura déjà été si déçu par leur premier fils.

Quand son père l’interroge sur ce qu’il a ressenti au moment d’apprendre sa mort, Regulus hésite, doit-il encore se montrer sentimental, ou bien au contraire, se blinder comme son géniteur espère peut-être qu’il le fasse. Ce qu’il a ressenti, en apprenant de la bouche de sa mère, si fragile, si seule, la mort de sa peur, c’est un sentiment de tristesse profond, et l’impression d’avoir perdu quelqu’un qu’il n’a jamais eu entièrement l’opportunité de connaître. Ils ont forgé des barrières si solide autour de leurs cœurs que s’exprimer sans détour est presque de l’ordre de l’impossible.

« J’ai regretté d’être parti trop tôt, de ne pas avoir pu être présent pour maman, de lui avoir imposé une telle solitude »,
dit-il alors. « J’ai pensé à tout ce que je n’ai pas eu l’opportunité d’apprendre de toi encore. » C’est la réponse la plus sincère qu’il puisse lui donner, et déjà, c’est sans doute trop.

Mais c’est honnête, oui. Orion Black a été un père digne et sévère, mais il a aussi été un père absent. Et il est difficile pour Regulus de penser à lui sans songer à ces vides qui n’ont jamais été totalement comblés… Mais encore une fois, les choses pourraient être différentes, à présent. Au moins, sa mère n’est plus seule, et c’est une inquiétude réelle de moins pour Regulus. Au fond, il en veut à ses deux parents d’avoir gardé le secret de leurs retrouvailles. Il grince des dents au moment d’attendre que ce serait dans le but de déterminer quoi faire de lui… Ou de leur famille. Si seulement lui-même le savait.

« Je… hum… »


Le teint de Regulus vire au cramoisi alors qu’Orion le reprend sur sa promesse, celle de faire les choses mieux, laissant donc entendre qu’il aurait besoin de se racheter auprès de lui. Par quoi commencer ? Sa réconciliation avec Sirius ? Son travail dans une librairie moldue ? Sa relation avec un moldu ? Autant dire que Regulus ne se sent pas prêt à en dire quoi que ce soit.

« Je sais que je t’ai souvent déçu… J’ai donné ma vie à une cause que j’ai fini par trahir… »
Sa gorge se noue.

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