(abandonné) My God this reminds me, of when we were young ft Regulus B.

Narcissa aura imaginé bien des scénarios sur ce qu'il adviendrait d'elle, elle espérait revoir des choses appartenant a son passé, cette vie qu'elle avait du douloureusement laisser derrière elle.  Mais une fois mise face a eux, pour de bon, la tâche est tout de suite moins aisée.

'' J'ai cherché tout les membres de notre famille''  Est ce que Regulus lui, les considère t'il en tant que tel ? Rien n'est certain, et avec du recul Narcissa ne pourrait pas le blâmer pour ça.
Mais le sang Black coule dans leurs veines, et se voit a travers leurs visages, quoi qu'ils disent.

Narcissa se sent sotte a le fixer comme un fantôme, elle qui tenait a ne pas le mettre plus mal a l'aise qu'il ne pouvait déjà l'être.
'' Je ne pensais pas te retrouver la, je dois l'avouer. '' Comment aurait elle pu ? Elle ne l'a jamais vu sans vie, heureusement, mais il était bien prononcé mort. Et jusqu'à preuve du contraire, la nécromancie n'a jamais été possible dans leur monde. Enfin pas assez pour ramener quelqu'un dans un état semblant si humain... L'histoire de la pierre de résurrection est venue confirmer ça.

Un souvenir indistinct surgit, celui d'une grande pièce que comporte le domaine des Black. Du froid autour d'elle, une ambiance peu chaleureuse qui n'est pas pour mettre a l'aise la petite fille qu'elle est. Mais Regulus est là lui aussi, son cousin, et les choses vont mieux.

En un clignement d'oeils tout a disparu, laissant place a nouveau a la petite boutique dans laquelle règne le silence. Tout ce qui lui parvient, c'est le bruit de sa respiration un brin trop agitée.

'' Pardon. '' S'excuse t'elle d'une petite voix.  Pardon, pour n'avoir pas su l'aider, quand il s'est isolé soudainement de toute sa famille.  Ça aurait du l'alerter sur le fait que quelque chose se tramait chez lui.

'' J'ai pas été là pour toi Reg, j'avais la tête ailleurs. '' La guerre l'avait poussée a s'inquiéter bien trop envers son entourage mais plus encore pour le destin de son mari Lucius et leur enfant a naître.

En tout cas elle est agréablement surprise de le trouver a travailler ici, un endroit qui semble être son élément, loin des champs de bataille sur lesquels se jouer bon nombre des batailles des Black.

Une journée de plus à la Rose éternelle, une journée de plus où il se retrouve à la caisse (soit le poste qu’il aime le moins), une journée de plus où il va briller par son caractère désagréable, et ses airs taciturnes. Quand on le voit de loin, il est difficile de croire que Regulus Black aime son métier, c’est pourtant le cas : il lui permet de trouver une certaine forme d’équilibre, bienvenu dans ces circonstances, mais ça ne rend pas son rapport à ses clients plus évidents, loin de là. D’ailleurs, il évite le plus souvent de croiser leur regard, le nez penché sur l’écran de son ordinateur, sur la couverture d’un livre ou sur ses registres, n’importe quoi qui lui donnerait l’occasion d’éviter au maximum de se confronter au regard trop insistant de ses clients. Ce n’est qu’au moment d’entendre une voix claire et vaguement familière qu’il daigne relever la tête.

Son regard croise alors le sien, et il est dès lors convaincu de la reconnaître… est-ce qu’il peut s’agir d’elle ? Bien sûr que ça le peut. Il a déjà retrouvé Andromeda – et Bellatrix, et autant dire que ça s’était particulièrement mal passé –, normal qu’il retrouve aussi cette cousine-là, surtout que Severus lui avait appris qu’elle se trouvait en ville.

« Narcissa ? »

Il l’observe avec un mélange de joie et d’appréhension. Il est difficile de savoir comment appréhender ses retrouvailles avec elle. Par le passé, ils s’étaient plutôt bien entendus. Par le passé. Mais de nombreuses choses s’étaient produites entre-temps, qui l’inquiètent tout naturellement, et il ne sait pas trop si sa cousine le considérera comme un ami ou un ennemi… il ne sait vraiment pas ce qu’il en serait. En tout cas, c’est bien lui qu’elle est venue trouver. Il ne sait pas comment réagir. Il a envie de sourire, il a presque envie de la prendre dans ses bras, mais il reste interdit.

« Oui c’est bien moi… »

Et maintenant ? Il a presque envie de s’arrêter là et d’attendre de savoir ce qu’il pourra bien vouloir dire. Oui, mais en même temps… En même temps, il veut en avoir le cœur net. Peut-être, après tout, a-t-elle juste voulu le voir parce qu’elle avait eu envie de le retrouver, ou parce qu’il lui avait manqué ? Dans la famille qui est la leur, il est toujours très difficile de savoir de quelle manière se positionner, mais ils ne peuvent que s’extirper de leurs anciennes mécaniques dans ce nouveau monde alors, qui sait, peut-être qu’il découvrira Narcissa sous un autre jour.

« Tu me cherchais… ? »

C’est tout ce qu’il trouve à demander. Aucun autre mot ne lui vient sur le moment.

Narcissa aura attendu de longues années de pouvoir poser ses yeux a nouveau sur ceux qui font parti de sa famille, et elle aura imaginé quelques fois leurs retrouvailles. Mais une fois mise face a eux, pour de bon, la tâche est tout de suite moins aisée.

'' J'ai cherché tout les membres de notre famille. ''  Est ce que Regulus lui, les considère t'il en tant que tel ? Rien n'est certain, et avec du recul Narcissa ne pourrait pas le blâmer pour ça.
Mais le sang Black coule dans leurs veines, et se voit a travers leurs visages, quoi qu'ils disent.

Narcissa se sent sotte a le fixer comme un fantôme, elle qui tenait a ne pas le mettre plus mal a l'aise qu'il ne pouvait déjà l'être.
'' Je ne pensais pas te retrouver la, je dois l'avouer. '' Comment aurait elle pu ? Elle ne l'a jamais vu sans vie, heureusement, mais il était bien prononcé mort. Et jusqu'à preuve du contraire, la nécromancie n'a jamais été possible dans leur monde. Enfin pas assez pour ramener quelqu'un dans un état semblant si humain... L'histoire de la pierre de résurrection est venue confirmer ça.

Un souvenir indistinct surgit, celui d'une grande pièce que comporte le domaine des Black. Du froid autour d'elle, une ambiance peu chaleureuse qui n'est pas pour mettre a l'aise la petite fille qu'elle est. Mais Regulus est là lui aussi, son cousin, et les choses vont mieux.

En un clignement d'oeils tout a disparu, laissant place a nouveau a la petite boutique dans laquelle règne le silence. Tout ce qui lui parvient, c'est le bruit de sa respiration un brin trop agitée.

'' Pardon. '' S'excuse t'elle d'une petite voix.  Pardon, pour n'avoir pas su l'aider, quand il s'est isolé soudainement de toute sa famille.  Ça aurait du l'alerter sur le fait que quelque chose se tramait chez lui.

'' J'ai pas été là pour toi Reg, j'avais la tête ailleurs. '' La guerre l'avait poussée a s'inquiéter bien trop envers son entourage mais plus encore pour le destin de son mari Lucius et leur enfant a naître.

En tout cas elle est agréablement surprise de le trouver a travailler ici, un endroit qui semble être son élément, loin des champs de bataille sur lesquels se jouer bon nombre des batailles des Black.

Une première différence entre Narcissa et Regulus se fait immédiatement jour au moment pour sa cousine d’affirmer avoir cherché tous les membres de leur famille. Regulus a plutôt fait tout l’inverse. Il a redouté de rencontrer le moindre d’entre eux. Il a craint leur réaction, il a appréhendé de faire face à leur regard. Il a éprouvé une émotion contrastée à ce sujet. Regulus avait espéré revoir son frère, il avait voulu revoir ses parents, mais il l’a redouté en même temps… Et ses doutes avaient eu une véritable raison d’être… Ces retrouvailles n’ont fait qu’augmenter ses craintes et ses appréhensions. C’est vraiment compliqué pour lui… et étrange, aussi. Tout comme cela doit être étrange pour Narcissa également. Cette situation est complexe et inédite, autant pour l’un que pour l’autre.

Regulus affiche un fin sourire qui n’a rien d’heureux quand Narcissa admet qu’elle ne s’attendait pas à le retrouver. C’est tout à fait normal. Regulus ignore combien de temps sa cousine a vécu après sa mort, mais il devine que cela a duré suffisamment longtemps pour qu’elle ait fait son deuil et ne s’attende pas un seul instant à recroisé sa route. Tout le monde avait fait son deuil, en réalité, et si Narcissa n’avait pas été encore familière du fait, elle ne pouvait évidemment pas savoir que la vie et la mort sont devenues de notions floues sur cette île de malheur, et qui ne veulent définitivement pas dire grand-chose, loin de là.

« Tu n’as aucune raison de t’excuser », répond doucement Regulus, plus touché qu’il ne s’y attendait par ce simple « pardon » prononcé par Narcissa. Oui, vraiment, il ne s’attendait pas à une telle attention de sa part, mais il se rend compte qu’il en avait besoin, pas parce que Narcissa était celle, dans sa famille, qui avait le plus de raisons de s’excuser, bien au contraire, mais parce qu’il sent qu’elle le fait, finalement, au nom de tous les membres de sa famille. Par ailleurs, en ces temps troublés dans lesquels ont eu lieu leur dernière conversation, ils avaient tous eu peine, en réalité, à être présents les uns pour les autres. Chacun, sans distinction, s’était naturellement isolé, au point même qu’ils n’avaient su écouter la détresse des autres, qui n’était pourtant pas forcément si différente de la leur, à bien y regarder. « Tu ne pouvais pas savoir. Et tu avais… d’autres priorités. »

Des priorités des plus naturelles, au passage, Regulus ne pouvait certainement pas la blâmer pour cela. Lui-même n’avait pas fondé de famille, il n’en avait pas eu l’occasion, mais il comprend parfaitement, en revanche, que l’on fasse passer cette dernière avant tout le reste.

« Comment va ton mari ? Et ton fils ? Tu les as retrouvés, ici ? » lui demande-t-il d’un ton sincèrement concerné, et qu’il n’a aucun besoin de feindre, car en effet, son inquiétude est tout ce qu’il y a de plus réelle.

La famille Black c'est un bien étrange clan. Les membres de celui ci s'efforcent de donner une image soudée et presque irréprochable a leurs membres, mais la vérité derrière les coulisses est en vérité bien plus sombre. Les disputes sont monnaies courantes, que ce soit pour des affaires d'argent, ou de moeurs différentes surtout. Ne pas marcher dans le droit chemin dicté par ses parents c'est l'assurance de passer pour de la mauvaise graine et de s'attirer la désapprobation générale.
Regulus avait été épargné, tout comme Narcissa, a contrario de leurs aînés, mais il s'était rebellé au dernier moment et sa réputation avait été ternie. Certains racontaient qu'il était mort héroïquement pour une cause plus grande que lui, mais sa famille voyait ça comme une erreur fatale de jugement pour un garçon promis a un très prometteur avenir.

En voyant ce qu'il survient, Narcissa fut d'autant plus convaincue qu'elle n'aurait jamais le courage, ou l'imprudence, sûrement un mélange des deux, de faire la même chose que le plus jeune frère Black.  Même si certains moments de son existence lui faisait remettre en question la définition du bonheur qu'on lui avait mis dans le crâne brièvement, elle repoussait l'idée de mécontentement pour laisser place à un sourire de façade ressemblant bonne trop a celui de sa mère.

Regulus lui affirme ensuite qu'elle n'a aucune raison de s'excuser comme elle le fait, et Narcissa voit où il veut en venir. Elle considérera toujours qu'elle a du sang sur les mains en vu des crimes de guerre commis par son époux au nom de leur famille, mais en l'occurrence elle n'est pas vraiment la responsable de celui versé par Regulus.  Son seul tort aura été de ne pas lui accorder un moment pour se confier à elle, peut être qu'elle aurait pu la essayer de le dissuader de son entreprise dangereuse et le convaincre plutôt de fuir loin la où nul ne pourrait le retrouver.  Ce qu'Andromeda avait fait, construisant une famille sans denier accorder de l'attention aux critiques d'autrui.

<< Tu ne pouvais pas savoir et tu avais... d'autres priorités.>> C'était vrai aussi, Regulus avait choisi de prendre part à la lutte face a Voldemort au premier front, pendant que Narcissa essayait d'assurer les arrières des siens. Lucius était un homme qu'elle jugeait trop sanguin, trop embrigadé dans les histoires de Voldemort pour réaliser pleinement le risque qu'il faisait courir a leur unique fils si frêle et innocent.

'' Tu as raison, on menait des existences différentes. '' En parti, même si Narcissa petite caressait l'espoir de ne jamais se distancer de ses soeurs ni de ses cousins. Cygnus lui disait que l'unité de la famille et leur respect des traditions ferait leur force face aux jalousies et difficultées extérieures. ...

'' Pas encore malheureusement, mais si nous sommes la il n'y a pas de raisons qu'ils n'y soient pas non plus. '' C'est peut être se bercer d'illusions mais elle a envie d'y croire, qu'elle a payé pour ses péchés passés et que rien ne l'a sépare plus des êtres qu'elle affectionne plus que tout.
'' Et toi, tu n'es pas seul au moins ? '' Elle se doute que lui et ses parents ce ne sera jamais une histoire d'amour, mais elle espère au moins qu'il a pu s'appuyer sur des amis ou des amours peut être pour s'habituer à cette nouvelle vie dépaysante.

Des existences différentes, c’est rien de le dire, en effet. Entre la vie qui fut la sienne autrefois et celle qu’elle est aujourd’hui, il y a un monde, pour ne pas dire plusieurs, et cela n’est pas seulement dû à cet étrange voyage spatio-temporel post mortem dont il a dû, tout comme Narcissa (quoique dans son cas, il ignore si elle aura attendu le moment de sa mort ou non), subir les conséquences. Regulus reste lui-même par bien des aspects… On ne balaie pas en un revers de la main des années d’une éducation stricte et de messages conservatistes martelés à toute heure du jour et de la nuit, mais il n’en est pas moins claire qu’il n’a plus grand-chose à voir avec ce garçon de sang pur fier et orgueilleux dont la plus grande ambition avait été de servir le seigneur des ténèbres. Aujourd’hui, il peut parfois se montrer fier et orgueilleux, mais il est surtout un traître à toutes ses convictions initiales – et par conséquent un traître également à une famille qu’il n’a jamais cessé d’aimer très profondément, malgré toutes les contradictions qui sont les siennes.

Narcissa lui apprend ne pas avoir encore retrouvé son mari et son fils. Regulus le regrette pour elle. Ce n’est pas comme si lui-même les connaissait (même s’il avait pu vaguement croiser Lucius quelques fois), mais il sait ce que l’on ressent quand on est privé si longtemps de tous ceux qui nous sont proches. Deux années d’errance passées loin de tous ceux à qui ils tenaient – sans avoir toujours su le leur montrer – avaient engendré pas mal de remises en question chez Regulus, sans oublier une certaine détresse.

« Sans doute », fait simplement Regulus, qui devrait probablement afficher plus d’enthousiasme et se montrer plus encourageant quant au fait qu’elle retrouvera ses proches.

C’est une vraie possibilité, en effet, mais de son côté, il s’épargnera bien de communiquer l’ombre du moindre espoir à qui que ce soit, pour être honnête. Quant à la question que lui pose Narcissa ensuite, elle le prend légèrement de court, il est vrai, si bien qu’il lui faut un certain temps pour rassembler ses esprits et décider de la réponse adéquate à lui adresser.

« Moi ? » Oui, lui, ce n’est pas comme s’ils étaient dix à discuter, en l’occurrence. « Non, je ne suis pas seul… » En fait, il n’avait probablement jamais été autant – et surtout mieux – entouré de toute sa vie. C’est même assez déstabilisant, d’ailleurs. Bien sûr, il y a Peter, et la relation exceptionnelle qu’il a su forger avec lui, mais ce n’est certainement pas le genre de choses qu’il apprendra à Narcissa. « Et toute ma famille est là, plus ou moins, alors… Enfin… C’est compliqué. »

Il ne veut pas s’épancher sur ses retrouvailles avec Sirius. Il ne sait pas comment sa cousine prendrait les choses, pour être honnête.

« Avec la famille Black, c’est toujours compliqué, pas vrai ? »