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(terminé) You can't erase what's in your blood [Maman]

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Jeu 28 Avr - 19:07



You can't erase what's in your blood



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Il n’avait pas voulu y croire, tout d’abord, mais comment pourrait-il nier une telle évidence ? Walburga Black n’était pas un nom qui courait les rues, et encore moins un nom qui devait courir les rues de cette ville. Par conséquent, s’il devait y en avoir une sur cette île – et il semble bien que ce soit le cas –, il ne peut s’agir que de sa mère. Regulus aurait peine à décrire les émotions qui l’ont traversé au moment de découvrir ce nom, noir sur blanc, en signature d’une lettre incendiaire adressée à Jo, et dont cette dernière lui avait fait une lecture dramatique, sans doute pour l’amuser plus qu’autre chose, sans deviner qu’il s’agissait de la plume acerbe de la mère de son petit ami… Des Black, ce n’est pas ce qui manque, après tout. Des Walburga Black, c’est autre chose, en revanche… A cette pensée, Regulus s’est senti pris d’un incomparable sentiment de vertige.

Ce serait mentir que de prétendre qu’il n’avait jamais espéré retrouver sa mère dans ce monde, de même qu’il avait espéré après la présence de son frère sans l’avouer à quiconque quand il ne l’avait pas encore retrouvé (le tout pour que, une fois réunis, les deux frères préfèrent se tirer dans les pattes plutôt que d’enterrer la hache de guerre – avant récemment, du moins). Mais il étouffait à chaque fois très rapidement cette pensée… Parce que retrouver sa mère serait certainement la pire chose qui puisse lui arriver, après ce qu’il a fait.

Il s’est souvent posé la question, que sait-elle exactement de sa désertion des mangemorts ? Sirius avait l’air de penser qu’il avait été assassiné par des mangemorts après avoir voulu quitter le rang du seigneur des ténèbres, alors c’est sans doute ce que tout le monde, et ce n’est sans doute pas plus mal, dans le fond… car la vraie version serait peut-être encore plus insoutenable pour sa mère. Quoi qu’il en soit… Le conflit qui se crée dans son esprit au sujet de sa mère est de ceux que rien ne parvient à calmer, pas même les paroles rassurantes de Jo. Il sait qu’il ne devrait pas aller la voir, il sait qu’il ne devrait pas lui parler, mais… Il y a un mais. Regulus a passé sa vie entière ou presque à vouloir la rendre fière, à effacer les erreurs de son frère, à être le fils modèle qui ferait honneur à la très noble et très ancienne maison des Black, et en fin de compte… Il avait trahi autant ses principes que cette mère qui avait placé tant d’espoir en lui. Regulus n’est pas comme son grand frère, il ne serait pas capable d’assumer avec orgueil et fierté le seul acte de rébellion de toute son existence, celui-là même qui lui avait coûté la vie.

Non… il ne devrait pas aller la voir, et pourtant, voilà qu’il se retrouve à l’adresse indiquée sur l’enveloppe de la fameuse lettre. Une boule gigantesque au creux de la poitrine, il songe un temps qu’il ne sera pas capable de sonner, et que c’est tant mieux. C’est, de toute évidence, une erreur magistrale. Le mieux qu’il puisse faire, c’est de rebrousser chemin et de faire comme si cette idée absurde ne lui avait jamais effleuré l’esprit, pas une seule seconde. Mais à peine a-t-il le temps de se résoudre à tourner les talons que la porte s’ouvre finalement.


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Jeu 28 Avr - 22:54

You can't erase what's in your bloodWalburga Black sortait peu de son appartement. Les seules sorties qu'elle s'accordait presque religieusement étaient destinées à faire quelques courses et, bien qu'elle n'ose guère se l'avouer à elle-même, à rejoindre le cinéma de la ville. Elle s'était d'ailleurs préparée à sortir pour aller voir l'une des dernières sorties et ouvrait tout juste la porte de son appartement lorsqu'elle aperçut un jeune homme, de dos. Immédiatement sur ses gardes, car devenue paranoïaque après des années à vivre dans la solitude la plus absolue, elle fronça les sourcils et s'apprêtait à le rabrouer sèchement pour sa présence sur son pallier lorsqu'elle eut l'ingénieuse idée de s'intéresser à son profil. Et elle le reconnut aussitôt.

- Regulus, souffla-t-elle, estomaquée.

A peine avait-elle eu le temps de s'assurer qu'elle ne faisait pas erreur sur la personne qu'elle lui prit le bras pour le faire rentrer dans son appartement, refermant la porte derrière eux. Elle appuya le dos contre la porte, mains posées à plat sur le bois pendant qu'elle le détaillait du regard avec une obsession proche de la démence. Elle voulait être certaine qu'il ne s'agissait pas d'une illusion de son esprit, que ce n'était pas son instabilité mentale qui faisait renaître ses vieux démons.

Elle avait tant de fois cru entendre ou apercevoir son fils après la mort de Regulus... Restée seule dans la demeure ancestrale des Black, le moindre rayon de lumière, le moindre murmure du vent avait été prétexte à lui faire croire en la présence de son garçon. Elle avait laissé sa chambre intacte, s'était souvent endormie dans son lit après avoir passé la soirée à étouffer ses sanglots et ses cris de souffrance dans son oreiller. Et à présent, il était bien là, face à elle... Aussi réel qu'elle l'était.

D'un geste impulsif, elle se décolla de la porte et s'avança vers lui pour le prendre dans ses bras et le serrer contre elle. Ce n'était pas un geste habituel de la part de la matriarche des Black. C'était même un geste d'une grande rareté, qu'elle n'avait accordé à ses enfants que lorsqu'ils étaient nourrissons. Ou, dans de rares cas, pour consoler Regulus au fil des ans. Mais il avait pris de l'âge et avait cessé de réclamer les bras de sa mère peu avant l'adolescence. Walburga en avait été dévastée, mais bien entendu, ne l'avait jamais exprimé ni même montré.

Mais ce jour-ci, elle était incapable de refouler la joie et le soulagement maternels qu'elle éprouvait. Son fils était vivant, bien vivant. Elle sentait battre son rythme cardiaque contre le sien. Cette sensation la ramena bien des années en arrière, alors qu'il n'était qu'un bébé et que dans un élan de faiblesse, elle avait réclamé sa présence et avait exigé qu'il soit déposé sur sa poitrine quelques jours après sa naissance, là où les coutumes et la décence auraient souhaité qu'elle le confie uniquement aux soins d'un elfe de maison.

Emue et soulagée au point d'en avoir les larmes aux yeux, elle inspira profondément, le nez enfoui dans sa chevelure, avant de murmurer :

- Tu es vivant. Mon fils...
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Dim 1 Mai - 11:50



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La voix de sa mère lui coupe le souffle, il se rend compte qu’il avait fini par réellement se convaincre qu’il ne l’entendrait plus jamais, et dans le même temps, il réalise aussi qu’il avait beaucoup trop eu envie de l’entendre à nouveau. Il n’a rien le temps de faire, à peine le temps de réagir – ou éventuellement de prétendre être un de ses sosies afin de se dérober à cette situation, mais il ne l’aurait de toute façon pas fait – que sa mère l’entraîne par le bras à l’intérieur de son appartement.

Il n’est pas totalement serein tandis qu’il la regarde le dévisager comme une bête curieuse, pourtant, il n’arrive pas à faire le moindre mouvement pour se dérober à son attention. Et lui aussi, d’ailleurs, la dévisage, parce que même si c’est bien sa mère qu’il a sous les yeux, elle lui semble… différente ? Oui, c’est ça, différente… Il n’est pas totalement sûr de la reconnaître, il n’est pas totalement certain de savoir qui elle est ni ce qu’elle pense de lui. A tout moment, il s’attend à se prendre une gifle des plus monumentales, mais au final, ce n’est pas ce qui se passe, et la réaction de Walburga est presque plus désarmante que si elle lui avait envoyé sa main en plein visage. Elle finit par le serrer contre elle, chose qu’elle n’avait presque jamais faite de sa vie…

Regulus, désarçonné, ne parvient pas à lui rendre cette étreinte, même si une part de lui en a pourtant envie. Il reste là, les bras ballants, à ne pas vraiment savoir comment réagir au bout du compte, à se sentir complètement démuni face à cette démonstration de tendresse à laquelle elle ne l’a pas habituée, et surtout… elle ne le déteste pas ? Comment est-il possible qu’elle ne le déteste pas ? Elle n’est donc pas au courant ? Elle ne sait pas qu’il a trahi tous les principes qu’il avait promis à ses parents de défendre ? Que dans un ultime sursaut de stupide égoïsme, il a renoncé à les rendre fiers ?

Jamais Regulus n’avait vu sa mère comme ça, et pourtant, il l’avait vue dans bien des états. Il courait après ces quelques signes discrets mais réels qui lui prouveraient qu’elle l’aimait et qu’elle était fier de lui, il l’avait vue se mettre dans des colères noires contre son fils aîné, il l’avait vue maudire, parfois, le monde entier tout en se surprenant à espérer qu’il ne ferait jamais partie de ceux qu’ils maudiraient.

« Tu… »

Regulus hésite, il n’a pas envie de mettre les pieds dans le plat, mais dans le même temps, il ne peut pas s’en empêcher. C’est plus simple de prononcer ces mots-là que d’admettre qu’elle lui avait manqué, peu importe ce qui s’était passé et peu importe combien leurs chemins respectifs ne pourraient dorénavant que diverger. Il sait que sa présence ici et ce qui est en train de se passer ne fera qu’empirer cet état de fait, mais…

« … Tu ne me détestes pas ? »



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Mar 3 Mai - 19:17

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C'était un sursaut de faiblesse très peu fidèle à la personnalité de Walburga. Et pourtant, cette dernière savoura cette étreinte comme s'il s'était agi de la dernière. Comme si elle venait miraculeusement de remonter le temps et offrait à son fils ce dernier aveu d'amour maternel, celui-là même qu'elle n'avait pas eu l'occasion de lui donner avant qu'il ne connaisse un destin des plus tragiques.

La stupeur de Regulus n'étonna pas la sorcière. En revanche, ses propos eurent le don de l'étonner. Fronçant les sourcils, Walburga mit fin à son étreinte et prit son fils par les épaules pour mieux le dévisager. Ses ongles, perçants comme des serres de corbeau, se plantèrent dans sa chair à travers ses vêtements.

Elle aurait dû le fustiger pour avoir fait preuve d'une faiblesse de caractère telle qu'il avait déserté les rangs du plus grand mage noir de son temps. S'ils s'étaient trouvé dans leur monde et leur époque initiaux, sans doute l'aurait-elle fait, en plus de gratifier sa joue d'une gifle brutale. Il lui avait causé trop d'inquiétude pour qu'elle laisse passer un tel comportement, et pourtant... Pourtant, après ses années de solitude et de tourmente, à s'imaginer le voir à chaque détour de couloir, elle ne trouvait plus la volonté de le châtier pour la douleur causée.

Alors, plutôt que de le gifler, elle porta sa main à sa joue et caressa celle-ci, quoiqu'avec peu de naturel.

- Lorsque ta mort m'a été annoncée, Fils... J'ai cru dépérir de chagrin. J'étais furieuse contre ceux qui t'avaient fait cela, sans même me permettre de récupérer ton corps. Et puis... j'ai perdu ton père la même année.

Sa voix était aussi sèche et cassante qu'à son habitude. Mais sur ces derniers mots, Walburga baissa les yeux, et l'ombre d'un deuil qui n'était pas encore fait passa sur son visage marqué par l'amertume.

- Kreattur et moi n'avons plus quitté notre demeure suite à cela.

Le souvenir de ses années d'isolement était encore vif, et sournois. Walburga s'en agaça et se redressa cette fois-ci véritablement, lâchant le corps de Regulus. Elle s'éloigna de quelques pas pour pénétrer dans son salon et inviter silencieusement son fils à en faire de même. Son regard aussi froid qu'un sérac se porta sur lui après quelques secondes d'un silence où elle chercha ses mots.

- Chercher à quitter les rangs des partisans du Seigneur des Ténèbres était une erreur, Regulus. Ne pas en informer tes parents, surtout. Nous aurions pu t'aider. Mais c'est par leur faute que tu es mort, et c'est impardonnable. Ils savaient qui tu étais, savaient ce que ton sang et ton rang valaient, et ils ont quand même choisi de porter leur brutalité sur toi. Ils paieront cher cet affront, Regulus, c'est une promesse.
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Sam 7 Mai - 9:24



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L’étreinte passée – que Regulus se surprend à avoir voulu voir durer plus longtemps que cela –, sa mère s’écarte légèrement pour le dévisager. Regulus a le sentiment que son regard lui transperce l’âme de part en part, comme si de cette manière, elle pouvait sonder la moindre de ses pensées et les mettre à nu. Il ignore complètement la légère douleur qui le traverse au moment de sentir ses ongles s’enfoncer dans la chair de ses épaules à travers le tissu de ses vêtements. Il continue, au fond, de se demander à quelle sauce il va être mangé. Avec sa mère, et si elle n’a pas tant changé, il sait qu’il peut s’attendre à tout, que cet élan inattendu de tendresse maternelle pourrait bien se métamorphoser sans prévenir en élan de colère et de rage pur dont il fera certainement les frais en silence et sans broncher, parce qu’il ne sait tout simplement pas faire autrement. Pas de coup de sang pourtant, ni de gifle en plein visage – il avait pourtant réprimer un moment de recul au moment de voir sa main se rapprocher de sa joue, mais Walburga se contente d’y déposer une douce caresse.

Il a le cœur serré au moment d’entendre Walburga lui confesser qu’en apprenant sa mort, elle avait cru mourir de chagrin. Chaque fois qu’il avait songé à ses parents dans cette période, il ne les avait jamais imaginé endeuillés, il les avait supposés déçus, blessés, en colère contre lui, d’avoir trahi les idéaux familiaux, de ne pas avoir été à la hauteur… Pourtant, aucun de ces reproches ne vient s’échapper des lèvres de sa mère. Regulus baisse les yeux quand il entend que son père était mort la même année. Il ignorait cette information, elle lui serre le cœur et l’estomac plus qu’il ne l’avait soupçonné.

Regulus n’avait rien imaginé de ce qu’avait été la vie de sa mère après ça. Il se figure à présent Walburga et Kreattur, errant au 12 square Grimmaurd sans plus aller nulle part, et Kreattur, muselé par le poids du secret que Regulus lui avait demandé de tenir… en cet instant, il éprouve autant pour sa mère que pour leur elfe de maison une sentiment de vive sympathie qui le fait frissonner. Parce qu’en dépit de tout ce que sa mère éveille en lui d’émotions conflictuelles, il n’a jamais cessé de l’aimer. En mourant, il l’a condamnée à la solitude et à la réclusion.

Regulus, en silence, suit Walburga dans le salon. Une petite voix, celle de la raison certainement, lui suggère fortement de faire demi-tour immédiatement, mais il n’en fait rien, particulièrement docile au moment de marcher sur ses pas – au sens propre seulement – comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps.

Elle sait au moins cela, elle était bien au courant de sa désertion… Qu’elle lui reproche de ne pas avoir informé ses parents, qu’elle prétende qu’ils l’auraient aidé, il trouve cela ironique. Parce qu’il est convaincu que s’il leur avait parlé à l’époque, ni son père ni sa mère ne l’auraient soutenu, et il se serait mangé une volée de bois vert pour avoir seulement oser émettre l’hypothèse d’avoir voulu quitter les rangs du seigneur des ténèbres. Ses parents avaient été si fier de son implication. Comment auraient-ils pu comprendre sa peur, son dégoût, sa déception.

Pour autant, les mots qu’elle ajoute ensuite ont quelque chose de réconfortant. Encore aujourd’hui, Regulus reste en partie biaisé par son éducation. Il a fait du chemin, c’est clair, et son rapport aux moldus notamment n’est définitivement plus le même, mais il garde les séquelles d’années passées à lui affirmer que son sang était le plus pur, le plus noble, qu’il était naturellement supérieur. Ce qu’il retient, néanmoins, c’est ceci : sa mère n’est pas du côté du seigneur des ténèbres. Sa mère le soutient. Certes, elle le soutiendrait sans doute moins si elle savait tout, mais…

« Si cela peut te rassurer, je m’y emploie »
, affirme-t-il avec au fond cette impulsion lointaine, toujours présente, ce besoin de la rendre fière quoi qu’il advienne. « À ce qu’ils paient. » Il laisse passer un temps de silence. « Tu vis seule ici ? Cet endroit… » Il hésite. « … Tu vas bien ? »


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Ven 20 Mai - 20:32

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Hélas, cela ne rassurait pas Walburga le moins du monde. La sorcière fixa son fils de son regard sombre et belliqueux, tentant de lutter contre son impulsivité colérique. Regulus était suffisamment âgé pour tenter de prendre son indépendance et de la fuir si elle venait à commettre le moindre faux pas. Alors, au lieu de lui asséner une gifle pour son imprudence, elle posa une main sur son bras et le considéra avec sérieux.

- Te placerais-tu sciemment en danger, Fils ? N’as-tu pas suffisamment souffert ? N’avons-nous pas suffisamment souffert et déshonoré le noble nom des Black ? Non. Laisse-moi faire.

Elle adoucit la menace contenue dans son ton venimeux en passant sa main dans la chevelure bouclée de son fils, comme s’il venait soudainement de perdre une décennie. Elle continuait cependant de le fixer avec une attention obsessionnelle et malsaine. La peur, redoutable et dévorante, de le perdre une seconde fois hantait le fond de ses prunelles.

Aux questions du jeune homme, elle cilla. La sorcière s’extirpa de la transe d’anxiété dans laquelle elle s’était plongée et prit place dans son fauteuil, se détachant véritablement et prudemment du corps de son héritier.

- Je vis seule, oui.

Elle avait répondu avec amertume. La solitude était un sujet délicat pour cette femme qui n’avait jamais été si puissante que lorsqu’elle était entourée par sa famille, proche comme lointaine. Elle lui épargna néanmoins ses histoires de coucheries, le détail de son séjour à l’aile psychiatrique de l’hôpital, le désarroi et la panique qui s’étaient emparés de son cœur de glace durant toutes ces années, aussi bien dans ce monde que dans le précédent. Elle voulut le préserver du récit de sa vieillesse passée dans la démence, et fit donc le constat pénible qu’elle avait de ce fait très peu à lui raconter.

Ignorant délibérément sa question au sujet de son bien-être – cela faisait bien longtemps qu’elle ne connaissait plus le sens de ces termes, « aller bien » -, elle reporta toute la force oppressante de son attention sur Regulus.

- Peu importe l’existence d’une vieille dame. Où vis-tu ? Que fais-tu ? Je veux tout savoir de tes conditions de vie ici, mon fils.

Son regard daigna finalement mettre un terme à son observation minutieuse. Walburga s’aperçut que la table basse était bien trop vide et s’empressa donc de rejoindre la cuisine. Son emportement était furieux. Ses gestes, eux, étaient nerveux. Elle s’extirpa de la cuisine quelques instants plus tard, portant un plateau de ses mains tremblantes. Car même si la brune tentait de déployer toute sa force de caractère à aller de l’avant, elle portait encore les séquelles de ses nombreuses années de déclin cruel et de chagrin. Elle posa le plateau sur la table basse et servit deux tasses de thé noir, dont une qu’elle tendit au jeune homme.
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Dim 22 Mai - 23:41



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N’a-t-il pas suffisamment souffert ? La question se pose en effet, et la réponse, Regulus la connaît… Il estime que oui, il a bien assez souffert comme cela, et ne demanderait qu’à ne pas souffrir davantage… Et dans le même temps, il estime ne s’être jamais réellement racheté pour la souffrance qu’il a lui-même fait subir à d’autres quand il était mangemort. Oui, sa fin avait été horrible, et ses démons l’avaient poursuivi ici, mais son sacrifice n’avait au final servi à rien, du moins était-il convaincu de cela, puisqu’en fin de compte, il n’avait que déplacé quelques points sans impacter franchement la partie, et il n’oublie pas cela… Il a trop souffert, mais il n’a pas fait sa part, et c’est pour cette raison qu’il a décidé de rejoindre l’ordre du Phénix en dépit de ses nombreuses réticences, pour cette raison et pour se protéger, bien sûr, car il sait quelle menace représente le seigneur des ténèbres et quel mal il serait susceptible de lui faire.

« Tu n’as pas à faire quoi que ce soit », répond Regulus en se sentant légèrement frissonner au moment de sentir son visage glisser dans ses cheveux en un geste empreint de tendresse maternelle, certes, mais qui le met mal à l’aise malgré tout… Sa mère a toujours été instable, il pouvait prétendre nier en avoir conscience, mais il l’avait toujours su… et cette instabilité se révèle en cet instant plus que jamais, et elle lui fait honnêtement très peur.

Il pourrait peut-être préciser ses intentions, ou alerter sa mère concernant les dangers qu’il encourait, mais aucune de ces paroles ne s’échappe de ses lèvres. Il a du mal à dire quoi que ce soit, en vérité, tant cette situation le place au comble de l’angoisse. Il se sent au bord de l’asphyxie, comme si on l’avait privé de son souffle, et il a bien du mal, dans ces circonstances, à conserver une attitude normale et composée.

Sa mère lui apprend qu’elle vit seule. Regulus ne saurait dire si cette nouvelle l’angoisse ou le ravit. D’une certaine manière, il se sent soulagé, mais en même temps inquiet de la réponse à cette question posée sans l’être. Peu importe l’existence d’une vieille dame, ajoute-t-elle. Mais Walburga Black n’est pas une vieille dame, quant au reste… Il réfléchit à ce qu’il pourrait lui dire de sa nouvelle vie, et il trouve dans chacune de ses réponses un prétexte à faire sortir sa mère de ses gonds. Lui dire qu’il vivait dans un appart étudiant certes modifié magiquement mais pas exceptionnel pour autant ? et surtout en colocation avec un Moldu ? Certes, Peter a ses super-pouvoirs, mais pas sûr que ça lui fasse emporter des points auprès de Walburga ? Lui dire qu’il occupe un modeste travail de libraire qui ne paie pas grand-chose ? Lui parler de sa relation avec Jo, une moldue ? Est-il besoin de préciser que ce dernier point est d’office exclu de la conversation… Il ne veut certainement pas découvrir ce que serait la relation de sa mère en découvrant sa réponse. Alors il répond. Un peu. Mais surtout il élude. Beaucoup.

« Je vis sur Hogwarts Place. Je manque de rien, t’en fais pas », fait-il alors comme pour anticiper ses questionnements. « Et je travaille dans une librairie. »

On ne fait pas plus concis, mais il ne se voit pas parler de quoi que ce soit d’autre en l’occurrence. Une pensée fugace pour son frère l’en convainc encore davantage. Et si sa mère devait apprendre que Sirius était ici ?

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Mar 7 Juin - 21:15

You can't erase what's in your bloodLa sorcière porta sa tasse de thé à ses lèvres. La gorgée qu'elle prit était brûlante mais lui fit fermer les yeux avec ce qui, chez elle, se rapprochait le plus d'un état de sérénité. Le thé sorcier lui manquait. Mais elle devait reconnaître aux Moldus que leur thé noir était délicieux. Le calme qui s'empara d'elle était précieux, car rare. La présence de Regulus avait l'effet d'un baume sur son âme tourmentée. Et ce, même si elle n'était pas dupe et percevait la tension qui habitait le corps de son fils. Cette pensée la fit longuement expirer.

Elle rouvrit les yeux et s'intéressa aux réponses du sorcier. Elle garda un silence maîtrisé, tenant sa tasse de thé sur ses genoux, mais son regard s'assombrit à mesure qu'il s'exprimait. Elle était rassurée qu'il ne manque de rien. Mais ce qu'il occultait ne lui disait rien qui vaille. Car c'était une évidence, pour elle. Regulus avait été, durant de nombreuses années, ce qu'elle avait de plus cher. Un fils honorable, un fils en qui elle pouvait placer tous espoirs. Un bon fils, qui avait fait la fierté de ses deux parents. Et pourtant... Pourtant, la distance qu'il plaçait entre eux, en refusant de se confier à elle, en osant à peine croiser son regard, la mettait hors d'elle. Walburga tenta de se contenir, mais la mention de son travail en librairie ébranla sa volonté.

Elle reposa brusquement sa tasse, manqua d'en renverser la moitié du contenu sur la table. Elle releva les yeux vers son fils, tout en fronçant les sourcils d'un air annonciateur d'une humeur tempétueuse.

- Je t'ai trouvé devant ma porte et pourtant tu ne sembles pas vouloir être ici, ni parler à ta mère. Si ma présence t'incommode, Fils, tu peux partir.

Sa voix tremblait d'une colère froide et difficilement contenue. Elle continua de le fixer de son regard noir, cherchant dans ses yeux ce qu'il se refusait à lui révéler. Elle aurait compris, et même attendu, un tel comportement de la part de Sirius. Mais venant de Regulus, cette distance était une blessure qu'elle se refusait à encaisser en silence.

Elle attendit donc quelques secondes avant de reprendre, plus calme :

- Je ne suis pas surprise que tu aies choisi une librairie comme lieu de travail. Je me désole cependant que ce soit pour toi une nécessité. Ce manque de détails m'informe que l'endroit où tu résides n'est pas des plus glorieux lui non plus.
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Jeu 9 Juin - 17:34



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Regulus sent un froid puissant glacer son cœur et interrompre ses battements l’espace d’un instant quand sa mère, qu’il ne saurait si aisément tromper, constate tout naturellement ce qu’il aurait voulu être en mesure de lui dissimuler. Car elle a raison, bien sûr. C’est lui qui est venu, lui qui s’est présenté à sa porte, mais à présent qu’il est ici… En effet, il ne veut pas vraiment être ici. Ou du moins est-ce plus compliqué que cela. Oui, il veut l’être, et une part de lui se sent sincèrement réconfortée d’avoir retrouvé Walburga, mais une autre voudrait fuir cette situation et cette conversation à tout prix. Ce n’est pas sa présence qui l’incommode… Enfin si… mais pas vraiment… Et quand elle en formule le reproche, il a le sentiment de redevenir cet adolescent qui était terrifié à l’idée de la décevoir ou de la mettre en colère, qui se sentait prêt à tout pour la voir sourire et lui dire combien elle était fière de lui, de son comportement, de ses résultats, de son parcours… lui à qui incombait le devoir de réparer les trop nombreuses erreurs commises par son traître de frère… Oui, il revient en arrière, d’un coup d’un seul… et en même temps, il n’est plus cet adolescent, il a changé… Pas au point de partir comme une part de lui le voudrait pourtant, mais au point du moins de demeurer aussi digne que possible dans des circonstances qui l’auraient autrefois fait trembler.

Il ne répond pas, pourtant. Le nez baissé sur sa tasse de thé, il espère y trouver une certaine forme de contenance, ou bien parvenir à s’y noyer, il ne sait pas trop… sans doute un subtile mélange des deux, en fin de compte. Il ne partira pas. Il ne sait pas ce qu’il va advenir en restant, mais il sait malgré tout qu’il ne peut pas partir, c’est ainsi. Il se sent comme coincé. Ignorer la présence de sa mère lui épargnait – et encore, à peine – ces dilemmes moraux desquels il ne peut réchapper à présent. Il ne dit rien, il cherche son orgueil, celui qu’il a hérité de la femme en face de lui, au fond de sa tasse, et il attend qu’elle reprenne finalement la parole.

Il se sent au fond un peu soulagé qu’elle ne lui reproche pas d’avoir pris un travail dans une librairie. Elle ne semble vouloir dénigrer ce choix-là, mais c’était le moindre des détails, en réalité. Malgré tout, cela lui confère soudainement comme une forme d’assurance nouvelle. Oh, il ne compte pas tout dire, il ne peut définitivement pas se le permettre, mais il décide de s’immiscer dans la brèche malgré tout… gardant à l’esprit ce vieux réflexe, celui de plaire à sa mère malgré tout.

« Je regrette. J’aurais voulu brosser un portrait plus glorieux de ma situation. Tu endures sans doute déjà tellement dans cette ville, je voulais te préserver l’humiliation de… ma piètre carrière. » Il daigne relever le regard. « Mon appartement n’est pas glorieux, mais la magie arrange tout, et ce n’est que temporaire », reprend-il, sentant ses vieux travers lui revenir par vague au moment de se défendre soudain de l’éventuelle colère de sa mère. « Je n’ai pas voulu te manquer de respect, encore moins te laisser imaginer ne pas vouloir te revoir. Je n’étais pas certain en revanche que ma présence ici soit bonne pour toi. Je n’ai plus ma place auprès de celui que j’ai servi, je redoutais de ne plus l’avoir non plus auprès de toi. »


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Mer 22 Juin - 20:54

You can't erase what's in your bloodL'attitude d'enfant pris en faute de son fils n'était pas inhabituelle. Cette expression, sur le visage de Regulus, ravivait des souvenirs que Walburga pensait avoir imaginés. Elle le revoyait, plus jeune, affichant cette même expression lorsqu'Orion ou elle-même le grondait pour une rare mauvaise note ou un tout aussi rare écart de conduite. Ce n'aurait sans doute pas dû être un souvenir heureux, pour elle, mais c'était un souvenir qui avait le mérite de faire naître l'ombre d'un rictus attendri sur les lèvres fines de la sorcière. Lorsqu'il était enfant, Regulus savait montrer sa dévotion. Hélas, l'adolescence et le passage à l'âge adulte altéraient ces instincts d'obéissance, dans des proportions parfois dramatiques comme dans le cas de Sirius.

Walburga commença à froncer les sourcils au moment d'apprendre que l'appartement dans lequel il vivait n'était pas à la hauteur de ce qu'une personne de son rang et de sa naissance aurait dû recevoir. Mais elle se détendit de nouveau en apprenant qu'il avait su régler ce problème.

- Tu as retrouvé ta magie, souligna-t-elle avec fierté.

Elle se souvenait du temps qu'il avait fallu avant de récupérer, elle aussi, l'usage de sa baguette. Elle avait dû rassembler toute sa volonté pour ne pas succomber à la tentation de tester l'efficacité de chaque sortilège sur les premiers passants venus, y compris les malédictions et autres formes de magie noire.

Les explications de Regulus achevèrent d'égayer - dans la limite du raisonnable, Walburga étant une femme qui ressentait ou exprimait rarement et brièvement les émotions positives - l'humeur de la sorcière, qui s'enfonça dans son siège tout en détaillant le jeune homme de son regard glacial qui cillait trop peu, tel le regard d'une vipère.

- Qu'importe. Tu auras toujours ta place au sein de cette famille. Auprès de moi. Tes fautes sont graves mais ne sont pas irréparables, Fils.

Son expression devint soudainement plus sérieuse, presque sévère, tandis que son observation prenait plus d'intensité. Lorsqu'elle reprit la parole, sa voix était tendue :

- A défaut de servir ton Maître, j'aimerais savoir une chose, Regulus. Tu m'étais loyal autrefois. L'es-tu toujours, ou ton frère a-t-il finalement réussi à t'entraîner dans sa spirale infernale de défiance et de sottise ?
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Dim 26 Juin - 17:19



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Regulus hoche la tête quand Walburga constate qu’il a retrouvé sa magie, et il se surprend, dans le même temps, à ressentir cette vague d’orgueil que lui a toujours inspiré le fait de rendre ses parents fiers. Il a beau savoir qu’il ne devrait sans doute plus, à ce stade, attendre après cela, il ne peut pas s’en empêcher. C’est comme un mécanisme ancré en lui. L’idée de rendre ses parents fiers le rend heureux, l’idée de les décevoir lui fait mal… Il a beau rationnaliser cette situation, son point de vue a beau avoir largement évolué à ce sujet, cela ne l’empêche pas de l’éprouver d’une manière complètement différente. Il se contente de peu, tout compte fait. Oui, il a retrouvé sa magie, mais par moments, elle lui semble tout de même relativement faible en comparaison de ce qu’elle avait été autrefois, et il regrette très sincèrement de ne savoir faire mieux.

Entendre Walburga Black affirma qu’il aura toujours sa place au sein de cette famille et auprès d’elle, c’est la laisser proférer un doux mensonge qui n’a rien de réel ou de concret. C’est toucher du doigt cette utopie à laquelle il aspirait encore il y a quelques années, mais devenue incompatible avec la vie qu’il a choisie à présent. Non, il n’a plus sa place auprès de cette famille, encore moins auprès de sa mère : il a commis beaucoup trop d’erreurs, et ces erreurs sont irréparables, c’est rien de le dire. Il a beau en avoir conscience, ça ne l’empêche pas particulièrement de ne pas vouloir contredire sa mère. Il n’est pas sûr d’être en mesure de supporter ses foudres à l’heure actuelle : c’est clairement trop pour lui. Ses fautes ne sont pas seulement graves, non, elles sont bel et bien irréparables, et si sa mère ne s’en est pas rendu compte encore, cela arrivera tôt ou tard, il ne pourrait en être autrement.

Il ne réplique rien et se demande s’il parviendra à dire quoi que ce soit qui semble un tant soit peu convaincant, tandis que son interlocutrice lui pose alors une question qu’il n’avait pas envie d’entendre. Lui est-il toujours loyal ? Non, il ne l’est plus. Serait-il capable de le lui avouer, droit dans les yeux ? Sirius n’attendrait que ça… Mais Regulus n’arrive pas à affronter le regard de sa mère et à lui dire, droit dans les yeux, que son frère et lui se sont réconciliés et qu’il a doucement cessé de croire aux idéaux familiaux, même si certaines habitudes ont définitivement la vie dure, ce n’est rien que de l’affirmer.

« Je n’ai aucun contact avec Sirius », prétend-il évasivement, ce qui, il n’y a pas si longtemps encore, n’était pas loin d’être faux, en réalité. « Ma loyauté va envers la famille que j’estime digne d’être considérée comme telle », ajoute-t-il dans un demi-mensonge… car à présent, Sirius est sa famille. Et Walburga ne doit plus l’être.


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Jeu 14 Juil - 22:54

You can't erase what's in your bloodSon fils ne manquait pas d'intelligence et de ruse. C'étaient des qualités qu'il avait toujours eues, mais qu'il n'avait pas toujours su utiliser aussi sciemment qu'elle ne l'aurait espéré. Et en cet instant, il était plus qu'évident que Regulus fuyait cette conversation. Qu'il la fuyait, elle. Walburga éprouva un pincement à la poitrine qui lui fit clore les yeux le temps de prendre une longue inspiration. Son fils cadet, la chair de sa chair, celui qui avait toujours su comment la rendre fière, l'avait trahie, lui aussi. C'était un constat trop douloureux pour qu'elle s'y attarde aussitôt, aussi elle préféra rebondir sur le sujet de Sirius.

- Il est donc bien présent sur l'île, supposa-t-elle froidement.

En plus de la fuir, Regulus lui mentait. Elle aurait pu en tirer une certaine forme de fierté. Il fallait de la bravoure pour mentir à sa mère, plus encore à une sorcière. Mais de toutes les réactions conflictuelles qui s'imposèrent à Walburga, ce fut la colère qui l'emporta.

Pourtant, elle resta imperturbable. Trop, sans doute, pour que ce soit rassurant.
Avec délicatesse, elle releva le menton de Regulus du bout de l'index et du majeur, puis dirigea son visage vers le sien, le forçant à affronter son regard perçant.

- Je n'attendais pas une réponse évasive de ta part. Des années séparent notre dernière rencontre, Regulus, mais ce n'est pas là une raison pour oublier qui t'a mis au monde. Je te connais, chair de ma chair. Rassure-toi, je devine ce que tu n'oses me dire.

Déjà, sa voix était plus dure au moment de prononcer ces mots qui, à présent qu'elle les formulait, lui faisaient l'effet d'une multitude de coups de poignards portés à ce qu'il lui restait de cœur.

L'orgueilleuse sorcière baissa le bras et se rassit, le dos droit, le mention fièrement relevé.

- Soit, mon tendre fils, puisque tu ne m'es plus loyal, puisque tu ne me juges plus digne de ton affection et de ton respect, peut-être sauras-tu m'expliquer ce qui te rend digne de juger aussi sévèrement ta propre mère.

Sa voix était basse, presque un murmure. Mais son regard, ordinairement pâle, s'était assombri. Un observateur attentif aurait remarqué le tremblement de ses mains lorsqu'elle prit sa tasse de thé et la porta à ses lèvres. Elle but une gorgée, savourant la chaleur du liquide, et usa de cet instant pour continuer de feindre un calme qu'elle ne ressentait pas.

- Qu'as-tu donc accompli de si prestigieux et de si noble pour ainsi nous tourner le dos, à moi et à ton nom ?
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Sam 23 Juil - 19:22



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Regulus se flagelle intérieurement au moment de comprendre avoir si facilement trahi la présence de son frère sur l’île, et sans même s’en être rendu compte. Bon, sa mère aurait sans doute bien rapidement compris la vérité, quant à Sirius, il se chargera de l’avertir de la situation à la première occasion, mais il aurait tout de même préféré, tant qu’à faire, que sa mère ne se doute de rien. Quand Walburga l’oblige à relever le menton, avec une douceur que le sorcier ne sait que trouver menaçant, le jeune homme sent un large frisson lui traverser l’échine. Même si le temps a passé, sa mère n’a pas vraiment changé. Regulus sait que si sa colère ne s’exprime pas à corps et à cri, alors elle est encore plus redoutable, et en cet instant, il s’attend définitivement au pire.

Sa réponse évasive ne pouvait que lui déplaire, évidemment. Il sent son cœur se serrer quand sa mère suggère qu’il aurait pu oublier celle qui l’a mis au monde. Elle a tort de penser que c’est le cas. Son opinion concernant sa famille est plus complexe qu’il n’y paraît. Il sait, bien sûr, qu’il devrait radicalement choisir un camp, et quand il y songe, il sait que seul le camp de Sirius est acceptable, s’il veut être en mesure de vivre avec lui-même. Mais il ne veut pas devoir supporter l’ire de sa génitrice. Peu importe ce qu’elle pourra jamais dire ou faire, Regulus l’aimera toujours, et il aura toujours peur de la perdre et de la décevoir. Malheureusement, c’est dorénavant inévitable. Et Regulus ne saurait en effet tromper sa mère. Elle a toujours su ce qu’il pensait. Le problème, c’est que cette fois, il ne veut surtout pas lui révéler la complexité de ce qu’il ressent. Il est convaincu qu’elle ne comprendra pas.

« Je n’ai pas… » Regulus se fige. « Je n’ai rien accompli de noble et de prestigieux, et je n’ai jamais voulu me détourner des miens mais… » Mais il y a un mais, et il ne sait pas de quelle façon l’exprimer. « Les choses ont changé, elles ne peuvent plus être comme elles étaient », tente-t-il de résumer, le plus maladroitement du monde.

Regulus, qui a toujours du mal à mettre des mots sur ses émotions, lui à qui l’on a plutôt appris qu’il était préférable de les enfouir aussi profondément que possible, et de ne surtout jamais rien dévoiler, se retrouve coincé. Il ne sait pas quoi dire, si ce n’est qu’il voudrait pouvoir aimer sa famille sans embrasser leurs valeurs, comme si l’un et l’autre pouvaient être incompatibles.

« J’ai commis des horreurs au nom des valeurs que notre famille prétendait défendre. Personne n’est responsable sinon moi. Mais je me dois de me racheter, maintenant. Le payer de ma vie n’a pas suffi. »

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Ven 5 Aoû - 18:58

You can't erase what's in your bloodLe discours de Regulus n'était évidemment pas au goût de Walburga, pas plus que ses résolutions. Ces dernières étaient même inconcevables pour la femme qu'elle était, tant et si bien qu'en cet instant, elle eut la cruelle impression de faire face à un étranger. Elle ne reconnaissait plus son fils, celui qu'elle avait mis au monde et élevé. Celui qui, jadis, avait été loyal.

Le regard de la sorcière s'assombrit. Elle dut se faire violence pour ne pas lever la main sur lui dans un excès de rage.

- Les choses ont changé, répéta-t-elle lentement, détachant chaque syllabe.

Sa tasse de thé ne reposait plus sur ses genoux, ni dans ses mains. Elle venait de la poser sur la table basse. Avec une lenteur calculée, et un calme trompeur, Walburga se releva et lissa les plis de sa robe. Lorsqu'elle reprit la parole, après avoir écouté l'entièreté du discours de son fils, sa voix était glaciale :

- L'horreur véritable, Regulus, est celle que tu énonces. Te serais-tu entiché de tous ces moldus qui nous entourent ?

Elle prononçait ce terme, "moldu", comme si le simple fait de l'articuler la rendait nauséeuse. La question, quant à elle, était rhétorique. Dans son esprit dérangé, la faute revenait déjà entièrement à Sirius et à ces moldus détestables qui corrompaient les sorciers même les plus purs. Regulus était perdu. Elle l'aiderait à retrouver le droit chemin, mais il lui fallait, pour cela, du temps. Et une approche différente qu'il lui était impossible d'avoir à cet instant où une fureur tenace la saisissait à la gorge.

Son regard assassin croisa celui de Regulus. Une fois de plus, elle dut retenir à son égard un élan de violence qui aurait desservi son propos. Elle songea, brièvement, à Orion. Autrefois, il intervenait peu dans l'éducation de leurs fils. Mais il savait l'apaiser de par sa simple présence. Aussi et surtout, il savait lui aussi élever la voix lorsqu'il l'estimait nécessaire.

- La seule faute dont tu devrais te soucier de te racheter, c'est celle d'avoir trahi ton nom, ton sang et ta famille. Va-t'en, puisque tu préfères leur compagnie. Je ne peux tolérer un traître de plus.
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Sam 6 Aoû - 17:25



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Dans la noirceur du regard de sa mère, Regulus trouve l’écho de ses nombreux scrupules et incertitudes, il se sent cerné. Tout ce qu’il a toujours redouté voir se produire est en train d’arriver. Il a pour ainsi dire vendu son âme au diable – au sens figuré fort heureusement – dans l’espoir que sa famille serait toujours fière de lui, pour ne pas voir sa mère le considérer ainsi, comme elle l’avait fait, bien des années auparavant, avec Sirius. Il avait bataillé pour obtenir l’estime des siens et faire leur fierté. Oui, tout est différent à présent, mais ce besoin presque viscéral de répondre à ses attentes n’a pas changé. Sauf que oui, en revanche, lui, a changé, et il ne peut prétendre le contraire.

De même que la situation est nécessairement différente de toutes celles qu’ils avaient jusqu’alors connues ? Prétendre le contraire serait faire preuve de mauvaise foi, n’est-ce pas… Oui, mais la mauvaise foi n’a jamais étouffé la famille Black, aux dernières nouvelles. Regulus a certes changé, mais ce n’est définitivement pas le cas de sa mère. Incapable qu’il est à présent de satisfaire à ses attentes, et incapable dans le même temps de lui tenir tête, Regulus se retrouve comme pris entre deux feux, une situation intenable pour lui… Il aurait envie de disparaître, là, tout de suite. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il est bien sûr à cent pour cent responsable de toute cette situation – il ne peut définitivement s’en prendre qu’à lui-même.

« Ce n’est pas ce que j’ai dit », tente de se défendre Regulus quand sa mère suggère qu’il se serait entiché de ces moldus qui les entourent.

Ce n’est pas ce qu’il a dit. Mais c’est ce qu’il pense. Comment peut-il prétendre le contraire quand tous ceux qui importent pour lui dans ce monde – exception faite de son frère, évidemment (et de sa mère à présent) – n’ont pas une goutte de sang magique dans les veines ? Il ne sait même pas s’il aurait survécu à ce nouveau monde s’il n’avait eu Jo ou encore Peter ? Mais un tel argumentaire ne vaudrait définitivement rien pour sa mère, même en lui apprenant que l’un de ces Moldus qu’elle méprisait tant avait sauvé la vie de son fils.

« Tu n’entends de mes paroles que ce qui t’arrange, si ma famille m’indifférait tant, pourquoi aurais-je pris la peine de me présenter ici ? »

Et pourquoi prendre la peine d’insister maintenant ? Alors qu’il est évident que le meilleur choix qu’il puisse faire est de partir ? Il n’est plus le garçon susceptible de faire honneur à la noble et ancienne maison des Black. Il est bel et bien un traître à son sang, et partiellement fier de sa traîtrise…. Sans savoir pour autant se libérer de cette attachement profond à une famille à laquelle il avait cru pouvoir autrefois sacrifier jusqu’à sa propre vie.


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Ven 12 Aoû - 22:32

You can't erase what's in your bloodLes doigts de sa main droite furent saisis d'un spasme, d'une contraction qui laissait deviner que si elle avait été en possession de sa baguette, celle-ci se serait retrouvée entre ses doigts. Et le maléfice qui lui brûlait les lèvres, lui, aurait été dirigé vers Regulus.

Fort heureusement pour le jeune sorcier, sa baguette ne lui était d'aucune utilité - pour le moment. Walburga était ainsi forcée de modérer sa réaction. Et pourtant... Pourtant, elle venait d'obtenir la réponse qu'elle redoutait tant. Comme toujours, les silences de son fils étaient plus éloquents que ses propos qui eux, étaient trompeurs. Il n'avait pas dit qu'il s'était entiché des moldus. Mais il ne l'avait pas réfuté. Le Regulus qu'elle avait connu aurait été virulent, ses lèvres auraient pris les mêmes courbures que celles de son père lorsqu'il était écœuré. Il aurait, tout simplement, vivement rejeté une idée si absurde.

En vérité, cet instant d'impuissance, où elle était démunie de magie, lui permit de s'accorder un bref instant d'introspection. Elle le fixait froidement, luttant contre ses pensées les plus sombres, se revoyant après la mort de Regulus, à errer dans les couloirs du 12, Square Grimmaurd. Enfermée dans la maison de ses ancêtres avec pour seule compagnie son elfe de maison, loyal mais à la conversation limitée, privée de la présence rassurante d'Orion et de la fidélité de son fils cadet, elle avait progressivement perdu ce qu'il lui restait de modération et de santé mentale. Elle avait alors, lors des nuits sans sommeil, ces nuits froides où même l'écho de ses propres hurlements ne lui tenait guère compagnie, songé à se donner la mort. A plusieurs reprises.

Dans cette nouvelle existence, c'était l'espoir de retrouver les membres de sa famille qui lui avait permis de s'accommoder. De supporter la présence de ces êtres méprisables dans le seul but de survivre et de profiter de leur faiblesse pour gagner en puissance et en influence. Pour avoir une vie confortable... Dans le seul but de mieux accueillir sa famille lorsqu'elle les retrouverait.

Or, elle avait en ce jour retrouvé Regulus. Et ces retrouvailles lui imposaient peu à peu une vive désillusion. Elle avait pleuré durant des années un garçon qui n'existait plus. Qu'elle ne reconnaissait plus. Walburga était, en cet instant, confrontée au constat brutal et déchirant que son fils était devenu un étranger.

Pourquoi avait-il pris la peine de se présenter chez elle ? Elle l'ignorait. Mais là encore, Regulus n'était pas tout à fait honnête.

- Tu me tournais le dos lorsque je t'ai surpris sur mon pallier, rétorqua-t-elle.

Walburga quitta son fauteuil et se dirigea vers une commode posée contre le mur, lui tournant, à son tour, le dos. Ses doigts pâles tenaient fermement le rebord du meuble. Elle était incapable de soutenir ce regard qui avait l'effet paradoxal de l'attendrir et de la rendre furieuse.

- J'ignore la nature de tes espérances. Mais une mère connaît son fils, quoiqu'il en pense et quoiqu'il préfère en penser. Tu étais un sorcier brillant, Regulus, au sang le plus pur qui soit. Les choix que tu as faits et que tu es amené à faire t'éloignent de la grandeur qui t'attendait. Ils t'éloignent de moi.

Au-dessus de la commode, se trouvait un miroir. Walburga releva les yeux pour affronter son reflet. Mais très vite, son regard se porta sur la silhouette de son fils qu'elle voyait à travers le miroir.

- Reste et honore les traditions et les valeurs de notre famille. Si tu en es incapable, pars. Je ne t'accorderai pas, sous ce toit, la liberté de trahir ton sang en toute quiétude. Estime-toi heureux que ton pauvre père ne soit pas présent pour corriger ton comportement.
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Mer 24 Aoû - 20:26



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Oui, c’est vrai, au moment pour Walburga d’ouvrir la porte, Regulus avait été tenté de fuir. C’est un fait, il ne peut pas le nier, mais ce n’est pas un contre-argument valable pour autant, du moins pas aux yeux du jeune sorcier qui, quoi qu’il en soit, a rassemblé plus d’efforts et de courage qu’il n’en faut pour se présenter à cette porte, même si un élan de lâcheté avait manqué lui faire renoncer à sa démarche. C’est précisément de crainte de se retrouver dans la situation où il se tient à présent que Regulus avant tant redouté de retrouvé sa mère, et dans le même temps, quand bien même cette scène n’a rien d’agréable pour lui, il n’a pas vraiment de regrets. Il fallait qu’il la revoie, s’il ne l’avait pas fait, il se serait posé une multitude d’insoutenables questions qui en cet instant ont trouvé leur réponse… pas la réponse qu’il espérait, mais une réponse tout de même.

Qu’est-ce que Regulus avait espéré exactement ? Une étreinte, peut-être, ou des retrouvailles larmoyantes. Peut-être qu’il avait aussi espéré que trois années passées dans un monde si différent auraient eu raison de ses vieilles rancœurs, que la mort, la sienne propre mais aussi la sienne aurait fait évoluer sa vision des choses, comme celle de Regulus avait immanquablement fini par évoluer – mais le voilà confronté à présent à un mur qui lui paraît infranchissable. Il ne peut pas atteindre sa mère, et sa mère ne peut plus l’atteindre. Ce constat était peut-être nécessaire, et malgré tout, il lui arrache le cœur.

Les paroles de sa mère affectent Regulus directement. Elle fait l’état de la déception qu’elle ressent à son adresse. Il se fiche de la grandeur à laquelle il ne serait plus capable d’accéder, il se fiche moins, en revanche, de ce qu’elle ajoute ensuite. « Les choix que tu as faits et que tu es amené à faire t'éloignent de la grandeur qui t'attendait. Ils t'éloignent de moi. » Et en effet, il ne s’est jamais senti plus éloigné de sa mère. Le fossé qui semble s’être soudainement creusé entre eux lui paraît d’une telle ampleur qu’il semble dorénavant infranchissable. Et pourtant, Regulus ne peut s’empêcher de caresser le rêve inaccessible de dresser un pont entre ces deux rives si éloignées qui les séparent alors.

« Je… » Regulus se sent piégé. Il ne peut pas rester. Il n’est plus en mesure d’honorer les traditions et valeurs familiales, il est trop tard pour ça. Mais il est incapable de s’en aller pourtant. « Je ne veux pas partir », reprend-il alors faute de savoir l’exprimer autrement, réprimant au passage une grimace à la mention de son père. L’idée de ce que serait sa réaction lui glace littéralement le sang. « Je n’ai pas envie de vous laisser. »

Encore moins seule, livrée à elle-même, à sa rage sourde, à sa déception, à ses désillusion, à son coeur morcelé. Il n’a pas envie de la laisser. Et il ne peut pas rester.

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Mar 27 Sep - 20:35

You can't erase what's in your bloodLa sorcière aimerait retenir son fils, à tout prix. Quitte à le faire contre son gré. Quitte à le séquestrer si elle doit en venir à de telles extrêmes. Mais elle ne le fera pas. Car Regulus est doté d'un tempérament tel que cela ne ferait certainement que les séparer un peu plus, si c'est bien possible. Or, Walburga ne compte pas réitérer les erreurs du passé. Elle a perdu son premier fils. Elle ne compte pas perdre, pas une fois de plus, celui qu'il lui reste. C'est pour cette raison qu'elle consent à contenir sa colère, qui ne s'exprime donc pas par des hurlements mais avec une froideur qu'elle ne réservait ordinairement qu'aux membres éloignés de la famille distants. Mais c'est ce qu'est devenu Regulus, et Walburga doit se faire une raison. Elle n'y parvient pourtant pas totalement.

Elle savoure donc, avec mesquinerie, le fait que Regulus refuse, dans un premier temps, de partir. Il ne s'agit cependant que d'une satisfaction passagère. Elle est très rapidement rattrapée par la situation dans son ensemble, par toutes ces épreuves subies et traversées qui les ont indéniablement séparés au point où elle peine à reconnaître son propre fils.

C'est donc sans agressivité qu'elle se tourne vers lui pour ancrer son regard dans le sien. Tout en esquissant un sourire triste, elle pose une main sur sa joue et caresse cette dernière du bout du pouce, non sans douceur. Regulus affirme qu'il ne veut pas la laisser. Et pourtant...

- Tu l'as déjà fait, mon fils.

Sur ces mots, elle baisse la main et s'écarte pour désigner la pièce où ils se trouvent d'un geste circulaire.

- Ta place est ici, Regulus. Mais si tu ne veux pas de cette place, je ne te retiendrai pas. Ce n'est pas contre toi que je veux mener mes batailles.

Cette fois-ci, le ton de sa voix est ferme. Walburga est une sorcière éduquée dans la discipline la plus stricte et la violence banalisée. Mais les morts successives de son fils et de son époux ont trop déchiré son cœur pour qu'elle se permette de continuer d'agir comme si elle n'en avait pas. Résolue à ne pas se disputer avec Regulus, pas pour le moment, c'est donc avec un soupir qu'elle conclut :

- Je suppose que tu peux rester pour le dîner, si tu y tiens. Sinon, pars.
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Sam 1 Oct - 11:53



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Le regard que lui adresse sa mère est encore plus troublant et douloureux que si elle n’affichait que de la colère et de l’agressivité à son égard. A la place, c’est de la tendresse et une infinie tristesse qu’il découvre dans ce regard si souvent sombre, et ça lui fait d’autant plus mal. Regulus sent son cœur se serrer au point de se briser en même temps qu’il fait l’amer constat de tout ce qu’il aurait voulu être capable d’éviter. Sa mère en souffrance par sa faute, lui, la cause de toutes ses déceptions, lui qui l’abandonne quand elle aurait probablement le plus besoin de lui. Regulus a beau considérer faire les bons choix, il a beau estimer avoir évolué pour le meilleur sur cette île, toutes ces nouvelles convictions ont la fragilité d’un château de cartes quand il doit les opposer au comportement d’une mère qui lui fait plus de mal en lui laissant le choix qu’en le retenant réellement. Il frissonne en même temps qu’il savoure la caresse de ses doigts sur sa joue. Ce geste de tendresse maternelle, qui avait été si rare chez elle autrefois, le cloue sur place. Et cela renforce en lui cette douloureuse conviction : non, il ne veut pas la laisser.

Mais elle a raison, bien sûr, il est déjà parti. Il a pris ses décisions, il a fait ses choix, il s’est éloigné jusqu’à ce qui est probablement le point de non-retour. Il n’a pas envie de l’accepter, mais ce n’en est pas moins la plus stricte et la plus certaine des vérités. Oui, elle lui fait du mal, mais elle n’en reste pas moins certaine, absolue, tangible… Ses paroles sont douloureuses, elles lui font l’effet d’un électrochoc. Regulus n’a jamais eu le courage ou la volonté de son frère, loin de là, même. Quand elle affirme que sa place est ici, une part de lui le pense toujours quand une autre a conscience du fait que c’est absolument impossible, inenvisageable.

L’idée qu’elle ne le retienne pas lui fait presque autant de mal que celle de rester. Il se sent partagé, il se sent pris entre deux feux. En lui donnant l’opportunité de partir, elle lui fait quelque part un don précieux, et qu’il ne néglige pas, mais il est incapable de simplement la laisser là et de partir… ce serait le mieux à faire. Que feront-ils s’il reste là, après tout ? Il a perdu son droit à rester sous ce toit, et il le sait pertinemment. Il n’est pas en droit d’agir ainsi qu’il le fait, il n’est pas le moins du monde en droit de rester. Ce serait trop compliqué, trop douloureux, pour eux deux… Pourtant il reste là, droit comme un piquet… il ne bouge pas, il n’y parvient pas.

« Je reste », décide-t-il alors, comme une manière de faire durer un moment plutôt difficile. Il ne veut pas dire adieu à sa mère, il ne veut pas s’éloigner d’elle, il ne s’en sent tout bonnement pas capable. Il ne veut pas l’accepter, sous aucun prétexte. « Est-ce que… il hésite… Je peux aider à quelque chose ? » demande-t-il, réendossant le rôle du fils modèle le temps d’une soirée.
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Lun 24 Oct - 10:56

You can't erase what's in your bloodAussi froide que puisse être et demeurer Walburga, elle fait pourtant partie de ces mères qui aimeraient que leur fils continue de les choisir en priorité, quel que soit le contexte et quel que soit le moment. La sorcière, en continuant de fixer Regulus de son regard éreinté par le temps et les épreuves, songe à ce temps où il lui était dévoué. Véritablement dévoué, dans sa forme la plus pure. Un temps où elle était son seul repère, un temps où elle se permettait, sans aucune hésitation, de se montrer affectueuse, avec lui comme avec son frère.

Chaque seconde de silence, chaque instant qu'il met à prendre une décision la blesse. Profondément. Elle n'en montre cependant rien et attend, avec cette dignité douloureuse qu'ont les femmes ayant reçu une éducation similaire à la sienne. Une éducation qu'elle avait ensuite fait subir à ses fils, faite de discipline et de retenue.

Finalement, et malgré ses avertissements, Regulus fait le choix de rester. Walburga est ravie, bien sûr. Elle ne l'exprime que par un mince, très mince sourire. Mais la tristesse qui l'habitait plus tôt persiste dans son regard clair. Elle sait qu'il ne reste pas par plaisir. D'ailleurs, cette décision semble au contraire lui causer de la souffrance. Une part d'elle s'en offusque. Mais elle devine la nature de ses tourments intérieurs, et aussi dans le déni soit-elle, elle s'est toujours targuée de connaître et de comprendre son fils, sans qu'ils n'aient besoin de l'exprimer par les mots. Mais Walburga lui a laissé le choix, et à présent qu'il a décidé de rester, elle ne compte pas le rejeter, alors même que ce serait sans doute l'attitude à adopter si elle désirait le libérer.

- Mets la table, intime-t-elle calmement.

Elle se prépare à rejoindre la cuisine pour cuisiner - une nécessité odieuse, mais à défaut d'avoir un elfe de maison pour s'en charger... -, mais s'interrompt sur le pas de la porte, jetant un coup d'œil à la cheminée éteinte qui se trouve dans la pièce principale.

- Tu peux aussi t'occuper du feu.

Ses demandes ne sont pas si anodines qu'elles n'y paraissent. Elle cherche à savoir si Regulus usera de magie. Elle cherche à savoir à quel point il a pris des habitudes indignes de son rang et de son sang.
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Sam 29 Oct - 14:18



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Le sourire qui étire les lèvres de Walburga est si mince, une simple esquisse, que Regulus songe qu’il aurait tout aussi bien pu l’avoir imaginé, mais à l’idée d’être parvenu à apaiser ne serait-ce qu’un peu le cœur de sa mère, lui-même se sent un peu mieux. Ce n’est pas grand-chose, évidemment, c’est trois fois rien, même, mais il se contente de ce peu qui lui laisse soupçonner qu’en dépit des circonstances et de tous ces éléments voués à les éloigner l’un de l’autre, ils s’aiment tout de même, et rien ne peut totalement effacer cette affection.

Regulus hoche la tête quand sa mère lui demande avec le plus grand calme de mettre la table. Il s’exécute laborieusement, faute de savoir où sont rangés assiettes et couverts et ne voulant pas embarrasser sa mère de questions qui seraient susceptibles de réveiller son agacement. Tandis qu’elle la voit s’affairer aux fourneaux, il réalise que c’est probablement la première fois de toute sa vie qu’il voit sa mère cuisiner : et pour cause, des tâches telles que celles-ci avaient autrefois été l’apanage de leur elfe de maison. C’est déchirant de la voir ainsi… elle détonne dans ces fonctions… Sirius dirait que ça ne doit pas lui faire du mal de s’autonomiser un peu, et de vivre à la dure, mais pour Regulus, sa mère avait toujours été une reine. Une reine parfois cruelle, peu affectueuse et souvent inflexible, mais une reine malgré tout.

« Je m’en occupe », confirme Regulus presque aussitôt, soucieux de retrouver son rôle de fils modèle, ô combien entaché par les circonstances. Il ignore s’il est véritablement convaincant, en réalité, pas après la conversation qu’ils viennent d’avoir, mais il s’efforce de leur accorder un semblant de normalité au-delà de tout le reste, et il prend cette résolution très à cœur.

Regulus a immédiatement le réflexe de se servir de sa baguette afin d’alimenter le feu dans l’antre de la cheminée. Le temps qu’il a passé sans ses pouvoirs n’aura pas occulté des réflexes rapidement retrouvés à partir du moment où il a retrouvé sa baguette. S’ennuyer à tout faire à la manière des moldus avait duré bien assez longtemps comme cela.

« Cela n’a pas dû être simple… d’entretenir cet endroit, seule… », s’aventure à avancer Regulus, au risque d’une réprimande, une fois la table mise et le feu brûlant dans la cheminée. « Je regrette que tu doives te retrouver dans une telle situation. »

Une situation qu’elle doit probablement trouver dégradante, et Regulus peut le comprendre. Sa mère était née pour de plus grandes choses… Ces choses qu’on lui refusait à présent.

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Mer 30 Nov - 23:09

You can't erase what's in your bloodQuelle humiliation, pour Walburga, que de savoir que son propre fils est témoin de sa déchéance. Et pourtant... elle est incapable de l'en empêcher. Une part d'elle ne veut rien taire de ce qu'elle a vécu et continue de vivre, pas auprès de lui. Regulus est la chair de sa chair, le sang de son sang... Il n'aurait jamais dû avoir à être témoin de cette vision, de sa pauvre mère contrainte de cuisiner telle une vulgaire moldue, s'efforçant pourtant de rester digne dans son malheur et son humiliation. Tous les autres sorciers qu'elle avait croisés dans cette ville avaient dû passer par de telles extrémités, eux aussi. Mais ce n'avait pas été un soulagement pour Walburga que de l'apprendre. Bien au contraire. Elle avait pris conscience, bien cruellement, de la facétie de ce sort qui les contraignait à vivre ainsi, sans magie... sans repères.

Pendant qu'elle s'efforce d'achever rapidement la préparation du repas, afin de leur épargner la peine de cette situation plus longuement que nécessaire, elle entend Regulus user de sa propre magie pour allumer le feu de cheminée. Ce constat l'oblige à fermer les yeux. Ses mains tremblantes se posent sur le plan de travail tandis que son corps entier se tend. Elle est envieuse. Elle est furieuse. Mais elle est soulagée, également. Toutes ces émotions contradictoires bataillent dans son esprit, jusqu'à ce qu'elle parvienne à retrouver suffisamment de maîtrise pour les occulter. Les vieilles habitudes ne se perdaient pas si facilement. Il était hors de question que son fils sache quel trouble il causait en ne faisait rien d'autre qu'être lui-même.

Au moment où il reprend la parole, elle le dépasse pour prendre les assiettes qu'il vient de mettre sur la table et les remplit. Elle a préparé un rôti accompagné de légumes, l'un des seuls plats qu'elle parvienne à cuisiner sans causer de désastres. Pendant qu'elle les sert, elle l'écoute, et doit à nouveau rassembler toute sa dignité aristocratique pour ne pas réagir trop vivement.

- Et moi donc, mon fils, répond-elle d'abord.

Sa voix, naturellement froide, semble trancher l'air. Lui indiquant d'un geste de prendre place à table, elle dépose les assiettes à leur place respective. Elle attend qu'ils soient tous deux attablés avant de poursuivre, consentant à récompenser les efforts de Regulus pour être... compatissant.

- Rien ne fut simple dans mon existence, nuance-t-elle d'abord avec calme. Cette situation... est par mille fois enviable à celle que j'ai connue après la mort de ton père. Après ta disparition. Mais pour te répondre, Regulus, tu as, comme si souvent, raison. Cette situation est un calvaire. Elle est anormale.

Et cela n'aura que la conforter dans ses idées les plus extrêmes au sujet de ces moldus dont elle était contrainte d'adopter temporairement le mode de vie.

- Mange, intime-t-elle avec fermeté mais sans animosité.

C'est une situation étrange que celle de se retrouver seule avec lui. Une situation presque inédite. Encore une fois, le paradoxe de ses émotions l'incite à garder le silence durant quelques instants, jusqu'à ce qu'elle trouve suffisamment de bravoure pour entamer la discussion avec ce fils qu'elle chérit si mal et si intensément, pourtant :

- Si tu t'interroges, Regulus, pose tes questions.
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Lun 5 Déc - 18:05



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Une légère esquisse se dépose sur le visage de Regulus pour en disparaître presque automatiquement au moment de prendre connaissance du plat que sa mère a cuisiné pour eux. Il ne lui arrivait quasiment jamais de cuisiner à l’époque… Pourquoi l’aurait-elle fait alors que l’elfe de maison pouvait toujours s’en charger à sa place ? Mais ce plat, pourtant, la lui inspire étrangement, et le rend nostalgique, tout autant que le fait de se tenir à la même table qu’elle… Son regard glisse de temps à autre sur les chaises vacantes à côté de lui. Regulus pense à son frère… à son père, aussi… Il ne sait pas à quand remonte le dernier repas qu’ils ont pris ensemble, tous les quatre – à un temps bien trop lointain, probablement. Et ce n’était probablement pas un grand moment, chacun le nez plongé dans son assiette, et le cliquetis des couverts pour seule conversation… Pourtant, quelques secondes, il songe qu’il donnerait vraiment, vraiment beaucoup juste pour revivre un instant comme celui-ci.

La réponse de Walburga n’a rien d’une surprise quand cette dernière remarque qu’elle aussi regrette de se retrouver dans une telle situation, d’une voix froide et tranchante, qui la caractérise si bien. Il songe définitivement qu’il n’aurait pas dû aborder le sujet, et se concentrer, probablement, sur le bruit des couverts. Sa réponse lui couperait presque l’appétit alors qu’il n’a même pas commencé à manger. Sa mère vit un calvaire. Et à sa manière, il contribuera à le rendre pire encore… Cette pensée lui fait mal, pour eux deux… Il ne sait pas quoi répondre à ça : la convaincre que ce n’est pas si terrible ? Mais cette situation EST réellement terrible.

Ce n’est pas une manière de dire, c’est un fait. Et plus pour elle que n’importe qui. Son retour pourrait lui apporter un peu de baume au cœur, mais d’avance, Regulus sait que ce ne sera pas le cas. Ça ne sera jamais le cas. C’est compliqué, bien plus compliqué que cela, et il n’y a rien que Regulus puisse véritablement y faire, si ce n’est faire face aux circonstances en s’efforçant d’être là, en s’efforçant de n’être que partiellement le fils modèle qu’il avait tant voulu être, qu’une part de lui ne cesse de vouloir être.

Regulus n’a plus vraiment faim, non, mais cela ne l’empêche pas de planter sa fourchette dans son assiette, appréciant son contenu avant d’adresser un compliment à sa mère, sans être tout à fait certain qu’un compliment sur la qualité de sa cuisine sera nécessairement bien accueilli. Il est même plus que probable que ce soit tout l’inverse. Trop tard. Il manque, quelques secondes, en silence. Il a peur de dire quoi que ce soit au risque de détruire l’équilibre déjà si fragile d’une relation qui ne tient définitivement qu’à un fil. Mais sa mère l’interroge, et Regulus hésite à véritablement laisser parler sa curiosité, mais il ne sait s’en empêcher.

« J’aimerais savoir comment tu vis, ici ? Comment tu subviens à tes besoins, si tu as de la compagnie… »


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Mar 3 Jan - 21:16

You can't erase what's in your bloodLa tension était palpable, le silence était tout sauf confortable, mais… cela ne différait pas réellement des repas de famille au sein de la famille Black. Nombreux de ces repas s'étaient passés dans le silence, ou ponctués des quelques commentaires d'Orion et Walburga après avoir jeté un coup d'œil indifférent à la presse, ou des quelques questions d'usage concernant l'éducation de leurs fils. Cette fois-ci, ce n'était pas Walburga qui interrogeait, mais Regulus. La situation s'inversait, le fils questionnant les agissements et le mode de vie de sa mère. Une forme d'aberration qui aurait été insoutenable s'il ne s'agissait pas précisément de lui. Regulus… son digne héritier, le digne représentant d'une famille qui pouvait retrouver sa gloire passée.

La sorcière s'attendait à cette question, et pourtant, elle l'en trouva tout aussi déplaisante que si elle en avait été surprise. Les yeux baissés sur son assiette, elle marqua une pause, terminant péniblement sa bouchée avant de poser ses couverts pour joindre les mains devant elle, les posant sur la table.

- Je vais voir des films. Au… (Sa bouche se tordit de dégoût) cinéma. Puis je les commente. J'en fais la critique, et j'envoie tout ceci aux journaux qui le réclament.

Elle était mortifiée de honte. Jusque-là, elle avait survécu grâce au déni, grâce au luxe de n'avoir pas besoin de poser des mots sur ce qu'elle faisait pour subvenir à ses besoins. Mais à son fils, elle révélait la vérité de sa situation en quelques mots, suffisants pour exposer à quel point elle avait dû s'adapter au mode de vie moldu et apprendre non seulement à connaître, mais à apprécier leur technologie et leurs productions.

Faisant durer un silence dont elle profita pour se morfondre, elle esquissa finalement un mouvement d'agacement, se maudissant pour cette situation. Toute cette situation. La mort de Regulus, celle d'Orion, la solitude, l'errance… et enfin, l'acceptation douloureuse, alors même qu'elle avait tant lutté contre le reste du monde, du temps où elle possédait encore son rang, son titre, ses pouvoirs.

- Je m'enferme dans le bureau qui se trouve derrière toi et j'écris, toute la journée. Voilà ce que je fais, conclut-elle sèchement.
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Ven 6 Jan - 19:56



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Regulus marche sur des œufs. La moindre question est susceptible de se retourner contre lui… au fond, ce n’est pas si différent d’autrefois, en réalité, où la moindre réflexion, la moindre situation déplaisante, était susceptible de la faire sortir de ses gonds où déjà il faisait en sorte de mesurer le moindre de ses propos, le moindre de ses actes, afin de s’assurer de ne pas heurter sa génitrice et surtout de ne pas la décevoir – car évidemment, la décevoir est ce qu’il redoute le plus, bien au-delà de tout le reste. Cette fois, cependant, la situation reste différente… Parce que si, autrefois, Regulus était dans les meilleures dispositions pour lui plaire et la rendre fière – ou s’efforcer de le faire en tout cas. Maintenant, quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, il redoute un sévère retour de bâtons. Il n’est plus celui qu’il était, il ne le sera plus jamais, et Walburga Black, bien évidemment, s’en est pertinemment rendu compte… Il peut essayer de détourner le sujet faute de lui mentir, il ne peut pas faire comme si de rien n’était. Il ne peut que redouter de la décevoir… puisqu’il la déçoit déjà. Sa mère accepte de répondre à ses questions, mais il n’est pas vraiment heureux pour autant, parce qu’il ressent, dans chacun des propos qu’elle choisit, qu’elle est loin, vraiment très loin de se sentir heureuse ou d’être à l’aise avec ses décisions et ses choix.

Regulus s’efforce d’afficher le moins de surprise possible au moment d’apprendre que sa mère va régulièrement voir des films au cinéma : en somme, un art typiquement moldu fait par des moldus, réservé à des moldus, et diffusé dans un endroit truffé de moldus… Un tel choix de carrière a de quoi singulièrement intriguer Regulus. Il aurait envie de penser que c’est une bonne chose, car ce pourrait être la preuve que sa mère s’est ouverte à cette autre culture et serait donc plus tolérante. Mais la honte et le dégoût qu’elle affiche au moment d’évoquer ses choix de carrière le dissuadent de penser que la chose soit réellement si simple. Regulus ne lui dira pas que lui-même a pris goût à ses sorties cinéma avec son colocataire, pas plus qu’il ne lui demandera quels films elle a aimés dernièrement. A la place, il choisit une option qui lui semble… moins dangereuse, sur un terrain qu’il estime moins glissant.

« J’aimerais beaucoup lire tes critiques, je suis sûr qu’elles sont détaillées et passionnantes. »

Voilà tout ce qu’il dit, et ce n’est pas un mensonge. En matière de critique, sa mère n’a jamais manqué… ni d’originalité, ni d’éloquence, et ça, Regulus Black est particulièrement bien placé pour le savoir. Il voudrait lui dire combien il est chagriné par sa solitude, combien il voudrait l’aider, d’une manière ou d’une autre, à se sentir plus heureuse, plus épanouie… Mais il sait que la moindre de ses paroles se heurtera probablement à une interprétation malheureuse, alors il s’abstient.

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