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(terminé) Effort de sociabilité [Juliette]

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Anonymous

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Mar 25 Mai 2021 - 19:19



Effort de sociabilité




Regulus n’a jamais été un être franchement sociable. Il a su admettre que certaines circonstances exceptionnelles exigeaient un effort de communication, mais il ne s’est jamais forcé. Sûr de ses convictions et de ce qu’il devait accomplir, il s’est très longtemps cantonné aux seules exigences de sa caste et de sa famille et ne se complaisait que dans son cercle ô combien restreint et étriqué de sangs purs, qui jamais ne venaient compromettre sa vision très arrêtée de l’existence et de ses pairs. Il n’avait jamais eu, avant la toute fin, à remettre en question ses préceptes et ses convictions. Au moment de le faire, il en est mort, et ce n’est certainement pas cette fatalité qui l’a rendu plus ouvert ou plus accessible. Pourtant, il sait que c’est un effort auquel il lui faut consentir, une nécessité à laquelle il lui faut convenir. S’adapter. A tout prix. Il n’a pas réellement le choix.

Dans ce nouveau monde, le nombre d’amis qu’il est parvenu à se faire se compte sur les doigts d’une seule main, et il a toujours fallu que ces personnes s’arment d’une patience admirable, confrontés qu’ils ont été à son sale caractère et à son tempérament revêche et contrariant. Au regard de l’histoire de Belle, Regulus a rapidement compris qu’elle était rôdée à l’exercice, et qu’elle avait de la patience à revendre. Dans le cas d’Arthur, ce qui a encouragé ce dernier à lui tendre la main en dépit de son sale caractère reste un mystère pour Regulus.

Ils se sont rencontrés alors que Regulus s’était complètement paumé en plein cœur de la forêt, convaincu de devoir errer des heures sans retrouver sa route. Arthur avait débarqué, sur son beau cheval blanc (littéralement et l’avait guidé jusqu’à la sortie). Ils avaient parlé, ils s’étaient entendus, et ce début d’amitié entre eux étaient de ceux que Regulus s’était surpris à vouloir entretenir, lui qui généralement, se tenait à distance de tout et de tout le monde.

C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’il a fait le choix d’aller frapper à sa porte ce jour-là. Il a retenu son adresse. Il doit avoir son numéro de téléphone qui traîne quelque part, aussi, mais cette invention moldue reste une aberration pour lui, de laquelle il a du mal à se servir (les hiboux lui manquent). Alors il s’est rendu chez lui, un peu sur un coup de tête, mais avec un prétexte. Ils avaient récemment entré à la librairie quelques ouvrages de référence sur le tir à l’arc, et Regulus avait immédiatement songé au fait que ça pourrait l’intéresser. Pas généreux d’ordinaire, il a pourtant les bouquins dans son sac, et le doigt sur la sonnette.

Mais quand la porte s’ouvre, ce n’est pas le brun mais une jolie blonde qui lui fait face. Mais oui, évidemment. Juliette. Comment  a-t-il pu oublier qu’elle serait peut-être là. Arthur n’avait eu de cesse de parler d’elle, pourtant.

"Salut"
, dit-il, un peu mal à l’aise de tomber sur une personne qu’il ne connaissait pas. "Tu dois être Juliette, c’est ça ? Arthur est là ? Je venais le voir…"


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Anonymous

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Mar 25 Mai 2021 - 21:08

Effort de sociabilité
@Regulus Black (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Depuis quelque temps, tu avais tendance à perdre la notion du temps. Tu ne savais plus vraiment quel moment de la journée il était quand tu terminais un service. Il faut dire qu'enchainé les gardes commencent à jouer sur ton moral plus que tu ne le voudrais. Tu es encore une débutante dans ce domaine, tu n'as pas des années de pratique comme certains de tes collègues, non. Tu n'as eu qu'une formation assez intensive et un saut direct dans le rythme effréné de l'hôpital. Mais tu aimes ton travail. Aider les gens, leur tendre la main, c'est ton truc comme dirait Arthur et il a raison, ça a toujours été plus fort que toi. Même à l'époque où tu étais une princesse, tu n'avais aucune obligation mais tu ne supportais pas de voir les gens souffrir et c'était à force de trainer dans les bois pour aider des animaux blessés que tu t'étais éprise pour le secours. A l'époque, tu étais bien loin de deviner que vous alliez finir dans ce monde étrange. Loin de deviner qu'une monarque comme toi pourrait travailler dans ce genre de lieu et pourtant.. En arrivant à la maison, tu avais constaté l'absence de ton mari. Tu supposes que c'est normal puisqu'il donne des cours à des heures aléatoire, selon les dispositions de ses clients. Tu ne penses pas à l'appeler. Ce réflexe de notre époque n'est pas encore ancré dans ton esprit et à vrai dire, tu ne sais même pas exactement où est ton téléphone. Simplement parce que tu ne l'aimes pas, tu n'aimes pas cet objet qui sert de façade aux gens pour ne pas se parler. Tu n'aimes pas le pouvoir qu'il a sur les gens sans même qu'il ne s'en rend compte. Toi, tu viens d'un endroit où il n'existe pas et où il ne te manque pas, même si tu ne nies pas son côté pratique par moment.

Tu n'étais pas au manoir depuis longtemps quand tu avais entendu le bruit d'un poing contre la porte. Cela t'avait d'abord surprise, vous n'aviez pas l'habitude de recevoir de la visite. La plupart de vos amis aimaient vous prévenir et surtout, il venait quand Arthur et toi étiez tout les deux à la maison. Mais il en fallait plus pour te perturber et c'était avec ton plus beau sourire que tu avais ouvert la porte sur un visage encore inconnue. « Bonjour. » Tu allais lui demander si il était perdu. Si tu pouvais l'aider mais il avait enchainé en te parlant d'Arthur et tu avais compris qu'il était l'un de ses amis. Un élève peut-être ? Ou le garçon de la forêt ? Ton mari t'avait confié avoir aidé un jeune homme avec son fidèle destrier. « Exactement, je suis Juliette. » Ta curiosité te pousses à lui demander qui il est, mais tu es une princesse, tu es bien trop poli pour ce genre d'affront. Quoique .. Disons que tu es timide plutôt, c'est plus crédible quand on te connait. « Il n'est pas là, mais je pense qu'il ne devrait pas tarder. Tu veux l'attendre à l'intérieur ? J'allais faire du café. »
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Anonymous

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Mer 26 Mai 2021 - 20:23



Effort de sociabilité




C'est donc en effet bel et bien la fameuse Juliette, aussi belle que ce qu'Arthur lui avait décrit, et Regulus admet être quand même un peu curieux. Il ne sait absolument rien de cette jeune femme, mais il sait une chose tout de même, et c'est qu'elle représente tout pour son nouvel ami, qui ne saurait jamais tarir d'éloges à son sujet. Alors, forcément, Regulus, ça l'interroge. Est-ce que cette jeune femme est vraiment aussi exceptionnelle qu'Arthur le prétend ou bien ce dernier est-il tout bonnement aveuglé par les sentiments qu'il ressent pour son épouse. L'amour, ça a le pouvoir de vous rendre compte.

A distance, c'est une chose que le jeune sorcier a pu constater en observant son entourage, même si lui-même n'a jamais rien vécu ni éprouvé de tel en ce qui le concerne. Il attend de voir. Ce qu'il peut dire, c'est qu'elle semble sympathique et joviale. Et ce n'est pas un mal. Parce que Regulus, de son côté, a tendance à se montrer aussi fermé qu'une porte de prison. Donc s'il peut être possible de lui trouver des personnalités capables de faire la conversation pour deux et de ne pas se formaliser de son sale caractère, c'est ce qu'on pourrait appeler une vraie victoire.

Quand elle lui apprend qu'Arthur n'est pas là, Regulus hésite quand même un peu. Est-ce qu'il veut vraiment passer plus de temps que nécessaire avec cette fille qu'il ne connaît pas du tout, lui qui doit déployer tous les efforts du monde pour chaque pas qu'il fait vers les autres ? Non, il n'en a clairement pas envie, mais en même temps, si Arthur doit vraiment arriver bientôt... ce serait con d'avoir fait le déplacement pour rien.

"D'accord, va pour un café", accepte-t-il, son attitude ne transpirant pas forcément l'enthousiasme le plus flagrant, il faut bien le reconnaître. "C'est sacrément grand, chez vous..."

En bon sang pur, Regulus a été habituée aux demeures luxueuses (même si le 12 square Grimmaurd ne transpirait pas autant l'ppulence que le manoir Malefoy, par exemple), mais il ne s'était pas forcément attendu à ce que l'adresse d'Arthur débouche dans ce genre d'endroits. Ce qui lui prouvait définitivement qu'il ne savait pas grand chose de lui. Ceci dit, il aurait quand même pu s'en douter. Le type se balade à cheval en forêt et donne des cours de tir à l'arc, c'est bien un truc d'original friqué, ça.

"Arthur m'avait pas dit qu'il vivait dans un manoir quand il m'a filé son adresse." Il marque une pause. "Au fait, moi c'est Regulus, je sais pas si ton mari t'a parlé de moi."

Peut-être que non, dans le fond, peut-être qu'Arthur est jovial avec tout le monde sans distinction et que Regulus a un peu trop vite sauté à la conclusion qu'ils étaient amis. Merlin, qu'est-ce qu'il fiche ici...


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Ven 28 Mai 2021 - 10:23

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



« Bienvenue. » Tu te décales pour le laisser entrer dans le manoir. Tu n'étais pas surprise qu'il puisse connaitre ton prénom, la plupart des gens que tu connaissais connaisse le prénom de ton prince sans forcément l'avoir déjà rencontré. Votre histoire, ce lien entre vous se construit depuis l'enfance et il est si fort, Arthur est ton pilier, il fait partie de toi et tu sais que c'est tout autant le cas pour lui. En sachant qui tu es, tu te sens comme en sécurité, si Arthur lui a parlé de toi, c'est qu'il l'apprécie même si son côté distant sème un léger doute dans ton esprit. Tu as souvent été trop douce, trop gentille avec des hommes qui vous voulaient du mal, des hommes qui voulaient votre royaume. Royaume que vous n'aviez plus, mais tu sais que le besoin de vengeance est parfois puissant, tu as perdu ton père à cause d'une vengeance. Et tu as bien failli perdre ton apparence de femme également. « Probablement un peu trop. » Tu voulais rendre l'atmosphère plus douce, plus accueillant, tu sais qu'une grande maison peu surprendre. Vous n'êtes pas un couple compliqué, bien au contraire vous êtes des débutants face à la technologie de ce monde, vous en avez très peu chez vous ce qui fait qu'on vous prend souvent pour des écolos ou des gens très simple, des termes que tu ne comprends pas toujours, il faut bien l'avouer. Mais vous avez eu l'habitude de vivre dans des endroits beaucoup plus grand qu'ici, avec plus de monde également. Ici, il n'y a qu’Arthur, toi et une femme de ménage qui passent plusieurs fois par semaine, ça fait beaucoup de place quand on y pense. « Le salon est par ici, installe-toi. On peut se tutoyer ? » Tu ne savais jamais trop, c'était assez complexe pour toi. Tu viens d'un monde où on vouvoie même ses parents et ici, cela semble presque dépassé. Peu de personnes se vouvoies alors tu es souvent confronté à la situation où tu ne sais pas ce que tu dois dire. « Le jeune homme de la forêt, c'est ça ? Il m'a parlé brièvement de votre rencontre. » Il faut dire que ses derniers temps, tu as enchainé les gardes à l'hôpital, tu ne comptais plus tes heures. Et malheureusement, tu passais trop peu de temps avec ton mari pour que vous puissiez vous raconter tous ce qui se passait dans vos vies. Même si tu étais curieuse d'en savoir plus. « Toi aussi, tu aimes la foret ? » Arthur était passionné par ce lieu et tu le comprenais, tu l'aimais aussi beaucoup. C'était l'un des rares endroits qui te rappelais d'où vous veniez et qui vous étiez.
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Anonymous

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Ven 28 Mai 2021 - 19:48



Effort de sociabilité




Regulus suit Juliette à travers la demeure de Swan et il ne sait s'empêcher de la jauger dans les moindres détails, quitte à se montrer un rien impoli. Il n'y peut rien, il se laisse rattraper par sa curiosité. Pourtant, il sait, pertinemment, les règles de politesse à respecter quand on visite quelqu'un pour la première fois.

Le protocole, il le connaît sur le bout des doigts, on lui a suffisamment asséné les codes propres aux sangs purs pour ça. Mais il décide de ne pas s'en soucier, de ne pas respecter ces vieux préceptes, parce que dans le fond, même s'il s'y raccroche parfois, il n'y croit plus vraiment. Plus concrètement, Regulus ne sait plus en quoi il croit de manière générale, et c'est relativement désarmant, à dire vrai. Elle lui propose de rejoindre le salon, et il s'exécute, s'installe sur un confortable fauteuil.

"Euh oui, pas de souci", répond-il quand Juliette demande s'ils peuvent se tutoyer.

Lui-même n'avait pas pris la peine de le lui demander quand il l'avait tutoyée plus tôt. Pour le coup, ce genre de comportement relève un rien de sa part d'un certain mépris de classe. Les non-sorciers ne méritent pas d'être traités avec déférence. Mais au fond, si on cause mépris de classe, au regard du miroir que le couple Swan occupe et de l'appartement au toit qui fuit que lui-même habite, il n'a clairement, techniquement, aucun prétexte à se montrer hautain.

Enfin, dans tous les cas, il préfère qu'ils se tutoient. D'autant plus qu'ils doivent avoir pratiquement le même âge, Regulus a beau être habitué au vouvoiement (il vouvoyait ses propres parents, à l'époque), il n'a pas forcément envie de l'employer avec quelqu'un de son âge. Inutile de créer une distance inutile, qui plus est. Il n'en donne pas forcément l'air, mais il n'a pas spécialement envie de faire une mauvaise impression à Juliette. Elle est l'épouse de son ami, les amis de ses amis... bref, on connaît la suite.

"Ouais, c'est ça, le jeune homme de la forêt", confirme-t-il, hochement de tête à l'appui. Bon, au moins, Juliette le situe, c'est déjà ça. Et c'est sûrement la manière la plus efficace de parler de lui. "Oui, j'aime bien me promener en forêt, j'y passe pas mal de temps. Et normalement je me paume pas, mais..." Il hausse les épaules. Pour le coup, quand Arthur l'avait récupéré à dos de cheval, il était définitivement paumé et n'avait pas la moindre idée de comment retrouver son chemin. "Tu fais quoi dans la vie, au fait ? Arthur m'en a pas parlé."

Il n'est pas forcément le plus doué pour faire la conversation, mais il fait de son mieux. Il essaie, du mieux qu'il le peut, de ne pas rendre sa présence complètement insupportable à son interlocutrice. De sa part, c'est déjà beaucoup.


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Ven 28 Mai 2021 - 23:17

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



La vérité, c'était que tu ne savais pas vraiment ce qu'il y avait chez ce jeune homme qui pouvait plaire à Arthur. Il te semblait si différent de ton prince, beaucoup plus mystérieux, avec un côté beaucoup plus sombre aussi. Et surtout beaucoup plus adapté à ce monde que vous. Tu sentais son regard sur toi, sur votre demeure et cela soulevait beaucoup de curiosité de ta part. Est-ce que c'était si étrange, une fille comme toi marié à un homme comme Arthur et vivant ici ? Pour toi, c'était une banalité, vos familles avaient prévu votre mariage alors que tu étais encore dans un couffin et il était prévu que vous viviez dans un château. Mais dans ce monde, tout était si différent, il suffisait de voir la réaction des gens quand tu annonçais que tu étais mariée. La plupart du temps, on te demandait directement si c'était parce que tu étais enceinte, ce qui t'amusait beaucoup même si tu ne comprenais pas le lien entre le mariage et la grossesse. Vous avez vingt-deux ans, pour vous, être marié est presque une évidence alors qu'ici beaucoup trouve cela jeune, voir très jeune. Est-ce qu'il était de ses personnes ? Ou est-ce qu'il s'en moquait ? Tu n'en savais rien. Tu avais rapidement compris que ce ne saurait pas l'invité de la maison le plus bavard. « Sa beauté peu perturbée et une fois qu'on perd le fil, tout se ressemble dans une foret » Tu le pensais sincèrement même si tu connaissais très peu celle d'ici. Tu n'y allais qu'avec Arthur qui l'a connaissais par coeur. Mais tu avais souvent eu l'occasion de te balader dans la foret qui entourait votre chateau alors tu es bien placé pour comprendre que malgré ses connaissances, ce n'est parfois qu'une succession d'arbres. « Je travaille à l'hôpital, je suis infirmière au service des urgences, la plupart du temps. » En réalité, tu n'as pas de services attitrés, tu vas là où on a besoin de toi et bien souvent, c'est au service des urgences. C'est assez logique quand on y pense puisque c'est le service dont il est le plus difficile de prévoir du personnel. Un service rythmé par l'imprévu. Mais tu devines qu'il se moque de ce genre de détails ennuyeux. « Et toi ? Tu travailles dans quoi ? » Tu étais curieuse d'en apprendre plus sur le nouvel ami de ton mari. Et tu as beau tenté de deviner, tu n'as aucune idée du métier qu'il peut faire. Quoique, peut-être un lien avec les livres ? C'est ton unique indice sur lui. « Tu préfères ton café comment ? » Court, long, noir, au lait, avant de vivre ici, tu ne connaissais qu'une sorte de café mais aujourd'hui, tu en découvrais un nouveau chaque jour.
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Sam 29 Mai 2021 - 9:28



Effort de sociabilité




Regulus ne cherche pas à argumenter quand son interlocutrice observe que la beauté de la forêt peut déstabiliser. En ce qui le concerne, il ne pense pas que cela puisse justifier le fait qu'il se soit perdu si facilement. Non, ce n'est pas ça du tout, il y avait autre chose. Ne serait-ce que parce qu'il n'est pas certain de savoir apprécier à sa juste valeur la "beauté" de la nature. La beauté tout court, d'ailleurs. Quand il erre en forêt, il ne prend pas spécialement garde à ce qui l'entoure. Il ne s'intéresse définitivement qu'à se qui se trame au creux de son cerveau. Marcher l'aide à dérouler le fil de ses pensées, encore et encore... c'est sûr, ça n'aide pas spécialement à savoir où se trouve ni vers où on se dirige...

Mais comme il prend rarement la responsabilité de ses actes (et la seule fois où il l'a assumée, il en est mort), il préfère affirmer que ce n'est pas tant lui qui s'est perdu que la forêt qui a cherché à le perdre. Les chemins changent, les repères se brouillent. Ce sont peut-être des excuses qu'il se donne, mais en ce qui le concerne, il ne pense pas que ce soit faux. Ce n'est pas juste la forêt, d'ailleurs, c'est la ville, l'île, tout... Tout change, constamment, invariablement, sans jamais laisser de répit à ceux qui foulent le sol de ce lieu maudit où ils ont tous été conduits, et où certains (le couple Swan) s'adaptent à l'évidence mieux que d'autres (lui). Non, pas la peine de revenir là-dessus. Il préfère, d'ailleurs, ne plus parler de lui.

"Ah oui, les urgences... ça doit pas être facile tous les jours. Vous devez en voir, des cas particuliers, ici, pas vrai ?"

Quelque part, il admire son travail, lui n'aurait pas le sang froid pour faire ce genre de job, et il suppose qu'il est encore plus compliqué d'être un infirmier moldu qu'un médicomage sorcier. Et puis, être infirmer, au-delà du courage et de l'énergie que ça demande, ça exige aussi un certain contact avec autrui. Et on l'aura remarqué, dans son rapport aux autres, Regulus est loin, très loin d'être doué. On pourrait même affirmer qu'il galère très sérieusement.

"Je travaille à la librairie la Rose éternelle, sur Hogwarts Place."
,
dit-il sans mettre beaucoup d'enthousiasme dans sa voix.

Et pourtant, même si cela le surprend lui-même, il aime son métier, et il sait qu'il a eu de la chance de rencontrer Belle, qui a su être suffisamment patiente envers lui pour qu'il daigne sortir de sa carapace avec elle, et pour lui donner sa chance. Vu son sale caractère, il aurait pu galérer vraiment longtemps avant que d'être employé où que ce soit.

"J'ai toujours eu le contact plus facile avec... les bouquins"
, ajoute-t-il dans ce qui se veut être une tentative d'humour. Foirée et foireuse. "Serré, pour le café. Merci."


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Mer 9 Juin 2021 - 22:38

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu avais trouvé que les forets avaient quelque chose de magique, quelque chose que tu ne saurais pas expliquer mais qui les rends si spéciales. Pour toi, ce ne sont pas que de grands arbres installés de manière aléatoire et servant d'abris à beaucoup d'animaux. Pour toi, c'est tellement plus de mystère. Tout peu arrivé dans une foret, le meilleur comme le pire, on ne peut rien prévoir à l'avance avec certitude. Et tu avais eu l'occasion d'y vivre de belles aventures comme les pires. Après tout, c'était en foret que l'attaque du carrosse qui avait couté la vie de ton père avait eu lieu. C'était aussi en foret que tu avais retrouvé Arthur en train de se noyer dans des sables mouvants. Ici, tu ne connaissais pas assez la foret pour y avoir des aventures mais ton mari aimait s'y rendre. Toi, tu avais beaucoup moins de temps pour cela, tu le regrettais. Tu aimais les urgences, l'ambiance était un peu particulière. Les situations n'étaient pas toujours facile mais tu avais l'avantage de vraiment te sentir utile. « Un nombre incalculable, les gens sont tellement surprenants. » Et surtout tellement différent de là où tu viens mais cela, tu ne peux pas lui dire. Tu imagines bien que si tu en parles, tu vas rapidement terminé dans un asile pour fous. C'est tellement décalé et pourtant, ça explique beaucoup de choses sur votre couple qu'on qualifie parfois "d'étrange". « Je ne connais pas cette librairie mais je trouve son nom vraiment charmant et j'aime l'idée qu'on trouve encore de véritables livres. » Tu avais bien remarqué le rôle de la technologie dans la vie de la plupart des gens et tu trouvais cela choquant. Tu savais que c'était une habitude, qu'ils avaient tous grandis avec ses outils entre les mains mais pour toi, c'était différent. C'était une nouveauté et tu étais encore plus surprise quand tu avais découvert qu'on pouvait lire sur une tablette. Pour toi, c'était impossible. Tu aimais l'odeur du papier, le charme d'une couverture. Sans cela, le livre perdait son âme mais c'est probablement encore une histoire de vie passée, de monde différent. « Tu vas peut-être me trouver vieux jeux mais j'ai beaucoup de mal avec l'idée de lire un livre à travers un écran. » Tu souriais ensuite à sa remarque, il était vrai qu'un livre était bavard, il racontait une histoire tout en ne demandant pas la moindre réponse, le moindre échange. « On a l'avantage de ne pas se cacher avec eux. » Tu étais sincère, il pouvait éveiller en nous des questions qu'on s'interdit, répondre à nos doutes aussi. Tu t'absentes ensuite quelques instants pour revenir avec vos cafés, c'était incroyable comme c'était facile et rapide avec ses nouvelles machines. Il suffit d'appuyer sur un bouton et l'or noir apparait. Tu reviens ensuite avec ton plateau que tu déposes sur la table basse, dans le salon. « J'ai oublié de te demander pour le sucre, n'hésite pas à te servir si tu en veux. »
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Jeu 10 Juin 2021 - 18:57



Effort de sociabilité




Regulus n'a aucun mal à croire son interlocutrice quand cette dernière lui assure que les gens sont surprenants, et qu'elle croise sans cesse des cas particulièrement alambiqués aux urgences. Difficile de remettre en question une telle affirmation, il se doute que ça doit être le cas. Parce que l'humain a un don terrible pour toujours se fourrer dans les situations les plus improbables, et il n'y avait pas forcément besoin d'être un sorcier pour ça. Quoique Regulus est quand même prêt à parier que son interlocutrice n'a jamais rencontré de cas de prune dirigeable coincée dans la narine d'un de ses patients, alors que ce serait presque une habitude trop ancrée chez lui, beaucoup trop ancrée, même.

Juliette lui dit ne pas connaître la librairie dans laquelle il travaille mais en apprécier le nom. Regulus se garde de lui apprendre qu'au début, en découvrant le nom de cet endroit, il l'avait trouvé absolument ridicule. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, ceci dit. Forcément, que ce n'est plus le cas. Maintenant, qu'il sait quel sens donner à ce nom, puisqu'il connaît l'histoire de Belle, si ce n'est dans les détails du moins dans les grandes lignes, il admet que c'est une belle manière d'honorer son histoire hors du commun.

Quant au fait de trouver encore de véritables livres... sur ce sujet, elle a trouvé à qui parler. Regulus aussi a tout ce qui a trait à l'informatique en horreur. Il doit bien s'y risquer un peu puisque leurs livres sont tous enregistrés sur un fichier informatique histoire de gérer la vente au mieux (et de ce point de vue, il doit tout de même reconnaître que c'est bien pratique), mais pour lui, tout ce qui est ordinateurs, tablettes ou téléphones portables, c'est beaucoup trop... moldu. D'accord, il est environné de moldus et lui-même n'a plus grand-chose de sorcier à l'heure qu'il est, mais quand bien même, il préfère la compagnie de ses bons vieux bouquins, de ceux qui prennent la poussière sur ses étagères et qui ont des pages.

"Je ne te trouve pas vieux-jeu"
, lui assure Regulus en osant une fine esquisse de sourire. "Personnellement, j'ai les écrans en horreur. C'est difficile de s'en passer, ici, malheureusement, mais je me l'épargnerais bien si je le pouvais", ajoute-t-il en toute franchise.

Mais c'est impossible, bien sûr. Ne serait-ce qu'à titre professionnel, il a bien besoin d'un téléphone. C'est plus que nécessaire. Mais il en voit qui passent leur temps avec le nez dessus, et il a du mal à comprendre ce qui est susceptible d'accaparer autant de leur attention quand lui-même a le sentiment qu'on aura fait le tour de la question en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

"Sans sucre, c'est très bien."
, dit-il en récupérant sa tasse de café. "Merci", ajoute-t-il, n'oubliant pas pour cette fois d'être poli. "Tu ne dois pas avoir le temps de lire beaucoup avec ton travail, de toute manière, j'imagine, pas vrai ?" Il boit une gorgée de café avant de reprendre : "Au fait, je voulais te demander... Vous venez d'où ? Arthur a pas été très bavard sur le sujet quand on en a parlé."

Ceci dit, Regulus non plus.


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Invité



Dim 13 Juin 2021 - 21:57

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu as toujours été une demoiselle assez sociable, tu aimais les gens, tu aimais écouter les histoires qu'il te racontait et tu trouvais Regulus vraiment intéressant. Certes, il n'était pas l'ami d'Arthur le plus bavard mais il restait d'une bonne compagnie. Surtout quand il t'avait parlé de son métier. Les livres, c'était le seul point commun que tu avais trouvé entre le monde d'où tu venais et celui-ci, c'était la seule chose qui en changeait pas. D'ailleurs certains contes de ton monde existait ici aussi et étrangement, tu trouvais cela rassurant. Quoiqu'il en soit, la romantique que tu étais, était charmé par le nom de la boutique où il travaillait, c'était si doux, si délicat mais épineux aussi et surprenant. Comme un livre, c'était ce que tu t'étais dit. Tu souriais à sa réponse, c'était bien la première fois que tu ne paraissais pas vieux jeu ou étrange. « Je suis d'accord avec toi, malheureusement, j'ai l'impression que notre époque en est indépendante. Pour la moindre chose, les gens court sur leurs téléphones sous le prétexte absurde que c'est plus pratique. » Tu n'aimais pas les écrans. Il faut dire que tu n'en utilises presque pas. Ton téléphone dort souvent sur le meuble de l'entrée et tu ne l'utilises qu'en cas de nécessité. Quant à la télévision, il n'y en a pas au manoir, vous n'en avez pas besoin même si tu dois bien avouer qu'elle te tient parfois compagnie durant tes soirées de garde. Pour l'un comme pour l'autre, tu pouvais comprendre la facilité que cela représente mais pas pour les livres. Retirer le touché et l'odeur c'est comme retirer une partie de l'histoire pour toi. Cela fait partie de l'âme du livre et une tablette n'aura jamais cette âme. Sur ce point, tu sais que tu ne changeras pas d'avis de si tot. « Oui, c'est vrai, j'ai beaucoup moins de temps qu'avant pour cela et je le regrette parfois, mais c'est toujours agréable de prendre le temps de se jeter dans un roman d'aventure. » Parce que c'était tes préférés, les histoires de chevalier qui te ramènes chez toi, les histoires d'amour et de princesses. Certes, c'est souvent un peu enfantin mais on peut y trouver de véritable merveille. Et puis, tu fais partie de ses gens qui prennent le temps de lire, malgré un emploi du temps bien chargé par la vie active. « On vient d'assez loin, parfois j'ai l'impression que c'est même d'un autre monde » Tu lui souriais, c'était mal rodé. Tu n'avais pas l'habitude de cette question et tu ne savais pas vraiment ce que Arthur avait pu répondre ou dire avant toi. Si vous étiez incohérent, cela mettrait trop de doute. « Et toi ? Tu es né ici ? Ou tu viens également d'ailleurs ? »
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Anonymous

Invité



Lun 14 Juin 2021 - 19:11



Effort de sociabilité




Oui, Regulus a le même sentiment, un sentiment qui n'a pas eu l'occasion de le frapper de là d'où il vient, sans doute parce que l'époque qu'il a quittée, même si relativement proche de celle dans laquelle il se trouve semble-t-il (puisqu'il faut accepter avoir voyagé à travers le temps et l'espace, soit), les écrans n'étaient pas à ce point omniprésents, loin de là. Regulus trouvait déjà franchement absurde et ridicule la dépendance des moldus à toutes ces machines peu fiables dont ils se servaient pour compenser leur absence de magie, mais il se demande si le phénomène n'a pas encore empiré. Plus le moldu moyen essaie de se hisser à la hauteur du sorcier lambda, plus il se débilise, voilà ce qu'il pense (oui, il y a quand même pas mal de biais concernant lesquels Regulus aurait bon ton de travailler, on est bien d'accord), donc oui, il est d'accord, l'addiction du moldu moyen à son téléphone est à ses yeux d'un ridicule consommé, et quelque part, il apprécie d'entendre que Juliette pense la même chose de son côté.

Pas qu'elle en ait quelque chose à faire, certainement, mais ça lui fait gagner quelques points à ses yeux, et vu son degré d'intolérance à l'égard de... à peu près tout le monde, à bien y regarder, elle peut s'en estimer fière, d'autant plus qu'elle a au final moins de temps qu'Arthur à remporter ces quelques points. Ceci dit, sans Arthur, pas de rencontre avec Juliette, donc l'un dans l'autre, on va dire que ça revient du pareil au même.

Il s'épargne tout commentaire de plus, cela dit, et se contente de hocher la tête à sa réflexion avant de siroter sa tasse de café tout en l'écoutant lui parler de son goût pour les livres (quelques points en plus). Son truc à elle, c'est donc les romans d'aventure (quelques points en moins, peut-être, pour le coup)... De son côté, Regulus n'a jamais été trop friand de romans. Il préfère les textes qui s'ancrent dans la réalité. Il privilégiera toujours les ouvrages documentaires aux grandes fables héroïques, même si elles doivent être écrites avec le plus grand soin et le plus grand talent. Enfin, ça, ce n'est jamais que son opinion, et je peux vous dire, d'un point de vue extérieur, que l'opinion de Regulus Black ne vaut tout de même pas grand-chose, et surtout qu'il est capable de débiter un sacré paquet de conneries à la seconde.

Regulus se demandait à quel point Juliette accepterait de se montrer honnête quant à l'endroit d'où elle venait. Il a très vite constaté que tout le monde s'appliquait à mentir, d'une manière ou d'une autre. Lui aussi, d'ailleurs, il est rarement franc sur ses origines et sa véritable identité, et pourtant... est-ce que ce serait pas plus mal que tout le monde crache le morceau une bonne fois pour toutes ? Après tout, ils le savent, pas vrai, qu'ils viennent tous d'ailleurs ? C'est tellement évident. Cet espèce de mensonge consenti par tout le monde, comme si dire la vérité allait leur faire courir le risque d'imploser ou va savoir quoi d'autre.

"Franchement ? Je pense que personne n'est né ici",
choisit de répondre honnêtement Regulus. Si Juliette avait décidé de lui monter un bateau sur ses origines, il aurait peut-être menti comme un arracheur de dents. Mais elle a été honnête. Alors, en conséquence, lui aussi se montre honnête. "Je viens de Londres, et je devrais clairement pas être ici. En fait." Il pousse un soupir. "En fait, je devrais être nulle part."




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Jeu 17 Juin 2021 - 23:11

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu avais toujours eu une passion pour les livres, il faut dire qu'au château, il n'y avait pas d'autres enfants que toi et donc très peu de divertissement en dehors des romans que ton père te faisait venir des villes voisines. C'était une manière de s'évader de la réalité, de passer un peu de temps à rêvasser et en arrivant dans ce monde, c'était un lien. Un lien qui unissait l'ancienne Juliette à la nouvelle, c'était pour cela que les romans d'aventures finissaient toujours pas gagner ton coeur. Même si tu avais la curiosité de regarder les autres rayons de ta librairie habituelle. Ici, on dit que la curiosité est un vilain défaut, toi, tu n'es pas vraiment d'accord avec ses mots, bien au contraire, on a besoin d'être curieux pour avancer. Tu ne t'éternises pas sur le sujet, tu ne vois pas trop ce que tu pourrais dire de plus et en même temps, à sa question sur votre passé, tu te dis que tu aurais dû continuer à parler des livres. Dire d'où vous venez, c'est délicat. Vous avez plutôt tendance à éviter cette question en général mais là, c'était vraiment compliqué et surtout cela aurait été suspect alors tu optes pour une version de la réalité acceptable dans ce monde. Puis tu écoutais sa réponse et tu ne pouvais te retenir de te demander si il pouvait avoir raison. Il était vrai que tu ne savais pas d'où venait la plupart de tes amis, aussi étrange que cela puisse être, tu ne posais jamais de questions sur le passé des gens. Simplement par peur qu'il te retourne leurs questions et que tu te retrouves obliger de leur mentir. Mentir est une chose que tu détestes mais tu n'as malheureusement pas le choix, dire la vérité sur ton identité t'enverrait directement dans un centre pour fous. Inutile de dire le contraire, tu es bien consciente qu'une princesse transformée en cygne ne fait pas très réaliste dans ce monde et pourtant. Tu te souvenais de chaque seconde que tu avais pu passer avec des plumes. Mais en dehors de cela, tu te demandais si c'était tout simplement possible ? Cette ville ne pouvait pas être une ancienne ville fantôme ? Il y avait forcément des habitants qui étaient ici avant, non ? Mais est-ce que Regulus était comme vous ? Est-ce qu'il s'était levé un matin comme les autres en se découvrant ici, à des centaines de kilomètres de sa ville ? A des centaines d'années également dans ton cas. « Nulle part ? Tu n'es pas un peu dur avec toi-même ? » Tu étais à des années lumières de deviner que tu étais face à un sorcier, alors tu pensais plus être en face de quelqu'un de dépressif que de quelqu'un de réaliste. « Je ne suis jamais allé à Londres pour ce que j'ai pu entendre dire, tu as l'avantage d'avoir plus de soleil ici. » Tu te demandais pourquoi il ne partait pas. Après tout, si rien ne le retenait pourquoi rester ?
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Ven 18 Juin 2021 - 18:58



Effort de sociabilité




Regulus fait "non" de la tête, un sourire franchement amer aux lèvres, quand Juliette suggère qu'il ne devrait être nulle part. Non, il n'exagère pas. Il n'a pas d'hésitation quant au fait qu'il devrait être mort, quant au fait qu'il est bel et bien mur. Il n'a pas seulement senti les bras des inferi le précipiter vers le fond et l'entraîner dans les abysses les plus profondes, il n'a pas seulement éprouvé l'échec et l'angoisse, il a senti l'eau fétide remplir ses poumons, il a senti les battements de son coeur ralentir et s'éteindre, il s'est vu mourir. Il n'a pas de doute, non, il est bel et bien mort.

Et il n'aurait certainement pas dû mourir. Sous forme de fantôme, à la limite, pourquoi pas, mais certainement pas sous celle qu'il a aujourd'hui, certainement pas à cet endroit. Non, même s'il en rêve encore souvent, il sait que sa place ne serait plus à Londres, à son époque, auprès de sa famille. Mais elle n'est pas non plus là, sur cette île, à laquelle il ne comprend rien.

Et même s'il n'était pas mort - ce qui une fois encore est une chose absolument impossible selon lui -, il n'aurait sa place nulle part malgré tout. Revenir auprès des siens ? Non, certainement pas, pas après son ultime trahison. Le seigneur des ténèbres l'aurait fait exécuter immédiatement, et l'on en reviendrait absolument au même point quoi qu'il en soit. Et où se rendre d'autre ? Il n'est à sa place nulle part, et auprès de personne.

Depuis plus de deux ans qu'il est ici, il ne parvient toujours pas à se faire une place. Il a beau essayer, il a beau le vouloir, sa volonté se heurte à des impossibilités qu'il n'arrive même pas à exprimer. Il a le sentiment d'être une anomalie, ni plus ni moins. Jamais, ô grand jamais, il n'aurait dû atterrir ici. Certains ont leurs espoirs et de bonnes raisons de croire et d'espérer, il veut bien croire que Juliette et Arthur, qui sont ensemble et très amoureux, peuvent être heureux ici. Mais à l'amour, celui qui n'est pas familial du moins, Regulus ne comprend pas grand-chose, si ce n'est rien du tout. Il le voit d'un oeil extérieur, se demande s'il ne l'envie pas un peu. Ce doit être plus simple de se sentir à sa place quand quelqu'un d'autre sait vous faire sentir à votre place où que vous soyez.

"Oui, c'est sûr, même si la pluie ne m'a jamais forcément dérangé."
Il pousse un léger soupir. "Si je dis que je n'ai rien à faire là, c'est parce que c'est vrai", ajoute-t-il sans savoir vraiment pourquoi il prend la peine de se confier à son interlocutrice, alors même qu'il n'a pas osé le faire avec Arthur.

Il ne saurait exactement dire pour quelle raison, mais le fait est qu'il a confiance en elle... Il ne sait pas l'expliquer, il se dit que ce doit être un sentiment qu'elle inspire naturellement. Parce qu'elle est foncièrement sympathique. Et des gens foncièrement sympathique, Regulus en a rarement - pour ne pas dire jamais - rencontrés au cours de sa vie.

"Je devrais être mort..."




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Sam 19 Juin 2021 - 16:19

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu étais loin de connaitre l'histoire de l'homme en face de toi, loin d'être capable de la deviner et en réalité, même si il te l'a racontait, tu ne sais pas si tu pourrais y croire. Pourtant une part de toi le comprend. Tu as souvent l'impression de ne pas être à ta place en ville, d'être en décalage avec le reste des habitants. Même si tu t'es habitué à toutes ses nouveautés, enfin à une bonne partie, tu as toujours l'impression qu'on te regarde comme une idiote. D'ailleurs, quand tu t'embrouilles sur des choses qui leur semblent naturelle, on dit souvent que cela est la faute de tes cheveux, avant de rire. Tu fais souvent de même mais la réalité, c'est que tu n'as jamais compris pourquoi. La vérité c'est que tu es bien moins à ta place ici que ton mari, malgré les apparences et au fond de toi, tu te dis que ton invité ressent peut-être la même chose que toi. Qu'il se sent en décalage avec ce monde. « C'est un sentiment normal, il m'arrive souvent de me demander ce que je fais ici. » C'était sincère et ta voix se voulait aussi rassurante que possible. Si les choses allaient plutôt bien pour toi, c'était uniquement grâce à Arthur. Il était si fort, si confiant en ce monde qu'il te poussait à y croire. Il t'avait poussé à te frayer un chemin en te montrant les possibilités qui s'offraient à vous. Des possibilités que tu n'avais pas dans votre royaume où tu ne servais pas à grand chose. Tu en avais conscience aujourd'hui. Oui, tu organisais des festins. Oui, tu faisais bonne figure mais c'était tout alors que dans cette ville, tu existais. Tu aidais à l'hôpital, tu t'occupais de ta maison, tu découvrais le monde autrement et souvent, ça te plaisait. Presque autant que cela te faisait peur. « Oh.. » Clairement, tu ne t'attendais pas à un tel aveu et tu te retrouvais dans une situation délicate. Tu avais envie de savoir pourquoi il pensait cela mais cela tournerait la discussion dans un registre plus triste, plus déprimant alors tu avais pris l'autre option. « Et si c'était une seconde chance ? L'occasion de faire mieux ? » Est-ce que tu le crois ? Tu ne sais pas, cela te semble fou mais tu sais aussi que tu es une princesse qui a été transformé en cygne, n'est-ce pas aussi fou ? La vie est surprenante et comme beaucoup de personnes, tu es bien plus douée pour donner des conseils que pour les suivre.
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Sam 19 Juin 2021 - 19:36



Effort de sociabilité




Au fond, ça lui fait du bien, à Regulus, d'entendre une phrase aussi simple que celle que Juliette prononce tout d'abord. C'est sans doute un rien égoïste que de se satisfaire de l'égarement d'une autre personne (en même temps, le jeune sorcier s'y connaît en matière d'égoïsme, il faut tout de même le dire), mais c'est bel et bien ce qu'il ressent, en effet, il a besoin d'entendre ces mots, parce que selon lui, ils devraient retranscrire leur pensée à tous, même si ce n'est manifestement pas le cas, pour une raison qui lui échappe.

Est-ce qu'il y en a un seul, parmi eux, pour vraiment savoir ce qu'il ou elle fait là ? Si ça doit être le cas, Regulus aimerait bien le ou la rencontrer. C'est normal qu'ils ne se sentent pas à leur place, aucun d'eux ne l'est, et c'est l'une des choses qui l'a le plus perturbées avec Arthur. Ce dernier a l'air de si bien vivre sa situation, comme si tout ceci n'était pas si grave, comme s'il suffisait de faire avec... Il s'était dit que l'épouse de son nouvel ami, en toute logique, devait penser pareil, il découvre qu'il en est rien. Et oui, il apprécie de découvrir qu'il n'en est rien. Regulus a besoin de se sentir compris, c'est ainsi. Même si ça ne doit passer que par une petite phrase du genre, qui lui fait du bien. Il est paumé, et il se dit qu'il se sentira moins paumé si tout le monde autour de lui l'est aussi...

Illusoire, sans doute, comme vision des choses, mais sur ces terres de malheur, le fait est qu'on s'accroche à ce qu'on peut. Ici, faire le choix de s'intégrer, c'est presque faire le choix de renoncer, d'accepter son sort... Mais dans le cas de Regulus, ne devrait-il pas l'accepter ? Sa vie, à l'heure actuelle, même si elle n'a absolument rien de parfaite,  a le mérite d'être une vie. Doit-on rappeler qu'il devrait être mort et même pas enterré, puisqu'il y a bien peu de chances pour que quiconque n'aille un jour pêcher son cadavre ?

"L'occasion de faire mieux ?"
répète Regulus alors qu'il tente de donner du sens à cette suggestion. "J'ai voulu faire mieux, j'ai voulu me racheter, j'ai voulu faire ce qui était juste, et résultat des courses..." Il pousse un soupir. "Je suis pas sûr que ça rapporte quoi que ce soit de bien faire ou de mieux faire..."

Mais là, c'est encore son pessimiste naturel qui parle. Au fond, est-ce qu'il n'a pas été récompensé, à sa manière, pour son ultime sacrifice ? Il aurait dû mourir, il est en vie, c'est peut-être la manière dont le destin le remercie de s'être, dans ses derniers instants, opposé au seigneur des ténèbres...Ou bien le destin s'en fout. Oui, il est plutôt porté à croire que le destin s'en fout, très franchement. Et il y aurait sûrement de quoi. Il y aurait carrément de quoi. Le destin à mieux à faire que de s'intéresser à Regulus Black, contrairement à ce qu'il avait cru à une époque, quand il réussissait à se convaincre qu'il était destiné aux plus hauts desseins.

"Ca ne te démange pas, à toi ? De t'en aller ?"




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Jeu 24 Juin 2021 - 10:02

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu ne saurais pas vraiment définir ce qui se passe en ville. Tout ce que tu sais, c'est que tu es persuadé que vous n'êtes pas les seules personnes à ne pas vous sentir à votre place. Même si vos raisons sont probablement toutes différentes, tu devines bien face à l'aisance des habitants qu'ils ne viennent pas tous d'un vieux château comme Arthur et toi. D'ailleurs, vous n'aviez pas besoin d'être dans un autre monde pour vous sentir mal à l'aise quelque part. Chaque personne est différente, chaque personne à son histoire, ses secrets et tu devines que tout se complique quand on est seul face à cela. Sans Arthur, les choses seraient différentes pour toi, ta joie de vivre serait probablement bien moins voyante et tu pourrais peut-être même devenir un peu cynique avec le temps. Regulus est seul. Il ne te l'a pas dit clairement mais c'est ce que tu ressens dans ses mots, tu ressens de la souffrance mais surtout de la solitude et cela te touche. Tu as envie de l'aider, te lui montrer qu'Arthur tout comme toi, vous pouvez être là si il a besoin d'aide. Ou juste de ne pas être seul par moment, mais tu ne le connais pas assez pour savoir comment t'y prendre alors tu te contentes d'une discussion sincère. Tu te contentes de parler et de l'écouter avec ton coeur. « Si tu le fais pour toi, alors ça vaut le coup, vraiment. » Tu lui souriais avant de reprendre. « On a tous le droit de faire des erreurs, plusieurs fois et de nombreuses erreurs, ce n'est pas ce qui compte. Ce qui est important, c'est d'avoir la volonté de ne plus en faire. D'apprendre de son passé. » On pourrait croire que c'est une phrase toute faite que tu avais lu dans un livre et peut-être que c'était le cas, tu ignores où tu as entendu ses mots mais ils raisonnent en toi. Ils sont comme une ligne à suivre, le chemin que tu te choisis. Pour toi, ils ont beaucoup de sens. Ton passé n'était pas aussi tendre qu'on peut l'imaginer pour celui d'une princesse mais tu avais su en faire une force. Tu avais su t'en relever. Et tu étais fière de cela aujourd'hui. « Non. J'aime Arthur plus que tout au monde et tant qu'il voudra rester ici, je n'aurais jamais envie de partir. » Ton regard était amoureux, comme souvent quand tu parles de ton prince. Parce que tu avais réalisé que tu te moquais bien d'où vous étiez, de l'époque où vous étiez ou encore ce que vous alliez y faire. Tant que tu étais avec lui, rien n'était impossible, rien n'était effrayant. Tu avais confiance en lui et ça te donnait le sentiment d'avoir confiance en tout. « Il est tout ce que j'ai. Tout ce qui compte pour moi. »
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Jeu 24 Juin 2021 - 19:02



Effort de sociabilité




Apprendre de son passé... La leçon est belle et nécessaire. Le problème, c'est que Regulus a beau tourner et retourner sa propre histoire dans tous les sens, il peine à déterminer de quelle manière l'appréhender. Y a-t-il seulement une manière de l'appréhender, d'ailleurs ? Il n'en est absolument pas convaincu. Il a le sentiment qu'aucune leçon probante ne peut être tirée de son histoire et de son expérience. Il a réalisé son erreur trop tard, et au moment de la réaliser, d'agir au nom de ce qui lui semblait finalement juste, il a tout perdu... il n'est plus rien pour personne... Cela aurait été plus simple à encaisser pour de bon s'il était bel et bien mort cette nuit-là, si les inferi et les eaux sombres avaient vraiment eu raison de lui.

Comment savoir si son oeuvre a eu seulement de l'impact. Sa petite parade n'aura peut-être servi à rien, si ce n'est à plonger le seigneur des ténèbres dans une colère encore plus sombre. Et en attendant, il a trahi sa famille et les rares amis qu'il possédait, les seules personnes qui avaient jamais compté à ses yeux. Et il n'en a rien retiré. Il est seul, il n'a pas ses pouvoir, l'angoisse pèse sur lui comme une chape de plomb. Est-ce que, si c'était à refaire, il agirait de nouveau de la même manière ? Oserait-il de nouveau aller à l'encontre des siens, de toutes les valeurs qui lui avaient jamais été inculquées au nom de la sacrosainte "justice" ? Il faudrait être idiot pour vouloir mourir de nouveau... Et en même temps, il ne supporterait pas sentir la marque des ténèbres brûler son avant-bras à nouveau. Et comment savoir à quel moment on fait les bons choix, ce qui est une erreur et ce qui ne l'est pas ? Il n'en sait rien.

Il ne reproche rien à Juliette, il sait qu'elle fait preuve de bonne volonté à son égard, et même, il apprécie sa patience, qui est assez remarquable, étant donné à qui elle a affaire, et ses conseils sont bons, mais elle ne connaît pas son histoire, et il ne pense pas être prêt à la partager. Il l'a fait, avec Belle, mais il n'est définitivement pas certain d'être capable de le faire avec qui que ce soit d'autre, en tout cas pas maintenant ni tout de suite. Il garde pourtant ses conseils dans un coin de sa tête. Il n'a pas la moindre idée, seulement, de comment il parviendra véritablement à les appliquer.

Alors, il fait doucement dériver le sujet sur elle, et où il pensait trouver sa réponse parfaitement gnangnan, il se surprend à la trouver touchante, en fin de compte. Peu importe où elle vit, sa place est où Arthur se trouve. C'est beau, c'est fort, c'est... A mille lieues de ce que Regulus peut envisager. Il n'a jamais été amoureux, il ne sait pas ce que c'est. Et ses parents ne lui ont certainement pas donné l'exemple : deux cousins éloignés que l'on avait mariés pour perpétuer la tradition du sang pur. Il n'a pas eu de ces exemples forts qui vous aident à vous construire.

"J'imagine que ça doit être réconfortant"
, dit-il dans un sourire. Lui-même ne trouverait personne parmi ceux dont il a été proche qui pourraient le faire se sentir chez lui... Même si, souvent, il songe que la personne qu'il voudrait vraiment revoir est son frère... Mais si ça avait dû être le cas, ce serait déjà arrivé, pas vrai ? "Je suis pas convaincu que je connaîtrai ça un jour." Il marque une pause, il se reproche intérieurement de s'afficher de la sorte. "Enfin, c'est sans importance, je suppose."

Rien n'a d'importance ici... Cette vie ne devrait pas être sa vie, alors au fond.


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Ven 9 Juil 2021 - 12:18

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Certaines personnes croit en un dieu, plus grand que nous, plus puissant que nous. Tu y croyais toi aussi et puis un beau matin, tu t'es réveillé dans cette ville. Dans ce monde si étrange et tu as appris que la religion avait autant de dieux que de croyance. C'était vraiment perturbant au début, il t'avait fallu du temps pour tout comprendre. A ton époque aussi, tout le monde n'a pas la même religion mais elle reste bien plus importante qu'ici. Et petit à petit, ta croyance en un Dieu unique est devenu une croyance envers le destin. La joie, le malheur, la peur ou l'amour, tout cela, vous ne le devez qu'au destin. Et aussi stupide que cela puisse paraitre cette croyance d'aide énormément dans ta vie, chaque jour. Elle t'aide à comprendre tes douleurs du passé pour mieux appréhender le futur. Partager ta vision du monde te semble être une évidence. Tu as l'impression de ressentir le mal-être du jeune homme et ta nature veut que tu l'aides. Ou du moins que tu essaies de l'aider. Tu es comme ça, Juliette, tu n'aimes pas sentir les gens affaiblis, surtout par des erreurs. Quoi de plus naturelle qu'une erreur ? Qui n'en a jamais fait ? On en fait tous, c'est ce qui fait de nous des Hommes. Mais ce qui fait de nous des personnes biens, ce n'est pas le nombre ou la nature d'erreur, c'est la manière dont on les répare. La manière dont on les analyse pour ne pas les reproduire, c'est ainsi que tu vois les choses et que tu les ressens. Mais tu sais que tu ne connais pas son histoire, comme il doit deviner que tu es à des années lumières de deviner la noirceur qui a pu le ronger. Le sujet dérive sur toi et tu le laisses faire, tu ne veux pas le mettre mal à l'aise ou l'obliger à te confier des choses dont il n'a pas envie de parler même si tu devines que ta réponse n'est pas simple à comprendre. Toi même, durant de nombreuses années, tu n'aurais pas imaginer dire une chose pareil en parlant d'un homme, encore moins d'Arthur mais l'amour était passé par là. Et aujourd'hui, les choses étaient bien différente et tu sais que sans ton beau prince, tu serais incomplète. « Oui, ça l'est. » C'était le discours de toute femme amoureuse, mais tu étais sincère et tu croyais en chacun de tes mots autant qu'en l'amour que tu portes au beau prince. « Il ne faut pas être pessimiste, on ne sait jamais ce que le destin nous réserve et puis, entre nous, cette ville est pleine de mystère et de surprise.» Et c'était peu de le dire, plus tu passais du temps dans cette ville et plus rien ne te semblais impossible. Alors trouver un peu de réconfort ne devait pas être trop compliqué même si tu as bien compris que ce n'était pas l'homme le plus bavard et le plus ouvert du coin que tu avais en face de toi. Tu avais tout de même réussi à avoir une vraie conversation alors qu'il y a encore quelques heures vous n'étiez que deux prénoms prononcés par Arthur. « Si ça doit arriver, ça arrivera, surement quand tu t'y attendra le moins. »
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Lun 12 Juil 2021 - 16:12



Effort de sociabilité




"Il ne faut pas être pessimiste", Regulus devrait se graver cette maxime à même la peau tant il semble incapable de la respecter au quotidien. Et ça ne date pas d'hier. Sa situation présente, les événements tragiques qui l'ont mené ici, n'ont évidemment aidé en rien, mais il n'a clairement pas fallu ça pour qu'il soit dans un premier temps tout sauf un parangon d'optimisme. Il n'a jamais été du genre joyeux, à croquer la vie à pleines dents ou à croire que tous les possibles du monde lui étaient accessibles. Non, pas du tout, loin de là. Certes, il avait l'ambition, suffisamment pour que cette ambition le conduise à attirer l'attention du seigneur des ténèbres, mais sa voie était toute tracée dès la naissance, et il n'avait jamais songé à en dévier. Encore maintenant, d'ailleurs, il a peine à comprendre par quel "miracle" il s'est retrouvé à se détourner si brusquement, lui qui n'a jamais suivi qu'un seul chemin. Non, il n'est pas optimiste, et rien ne l'encourage ici à le devenir davantage.

Oui, cette ville est pleine de mystères et de surprises, ça on peut le dire. Au travers des quelques rencontres que le sorcier a bien voulu faire, il s'en est clairement rendu compte, mais ce n'est certainement pas ce qui l'encouragerait à se montrer plus confiant dans l'avenir.

Certes, toutes les surprises auxquelles il a fait face n'ont pas toujours été déplaisantes, sa rencontre avec Arthur, et même avec Juliette maintenant, en est la preuve la plus certaine, mais pour ces quelques moments d'éclaircie, il comptabilise tellement d'orages que non, il n'arrive pas du tout à voir cet endroit comme un lieu d'opportunités. Dans tous les cas, à quoi ça rimerait, exactement ? Il ne devrait pas être là, ou où que ce soit, il maintient cette pensée. Où il pourrait discerner une seconde chance, il ne voit que la continuité de ce qu'il a été, de ce qu'il a cherché à fuir, de ce qu'il aurait voulu ne plus être... Et il en garde le sentiment toujours plus prégnant que rien de ce qui a été brisé ne pourra être réparé, dans ce monde ou dans un autre. Il est passé à côté de ses très rares chances, et il n'a plus rien. C'est à ça que ça se résume au bout du compte.

"Ouais, ouais, peut-être", répond Regulus d'un ton qui ne cherche franchement pas à être convaincant, ou convaincu, quand Juliette affirme que ça, un sentiment similaire à celui que Juliette éprouve pour son mari, finira par lui tomber dessus quand il ne s'y attendra pas.

C'est sans doute un lieu commun, d'un autre côté, ça ne vient sans doute pas de nulle part non plus... C'est difficile de s'en faire idée. Il n'a pas connu ça, et il ne l'a pas spécialement observé autour de lui non plus. Dans son cadre familial, même élargi, on ne se marie pas par amour mais par intérêt. La seule forme d'amour qu'il ait éprouvé, c'était envers ses parents et... oui, qu'il l'admette ou non, envers son frère, aussi. Pour ce à quoi ça lui a servi... Il a pu l'éprouver, sous une autre forme, mais dans tous les cas n'a jamais su l'exprimer.

"Comment vous vous être rencontrés, avec Arthur ?"

Il ne sait même pas pourquoi cette question franchit le seuil de ses lèvres. Il faut croire que ça l'intéresse. Pour de vrai.


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Mar 27 Juil 2021 - 23:11

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu as toujours été quelqu’un d'optimiste. Tu as toujours eu a coeur de voir le bon côté des gens, comme si il y en avait forcément un. Et puis, tu étais arrivée dans cette ville et les choses s'étaient compliqué pour toi. Tu crois toujours en l'être humain, tu crois toujours en sa bonté et c'est pour cela que le métier d'infirmière est parfait pour toi, mais tu as des angoisses aussi que tu n'avais jamais eu par avant. Alors, tu comprends Regulus. Ou du moins, tu penses le comprendre quand tu l'écoutes. Tu comprends que lui aussi ne vient pas de cette ville, que lui aussi s'y sent de trop parfois et tu sais que sans Arthur, tu aurais facilement pu devenir folle dans ce monde. Parce que ce monde est fou. Parce qu'on y croise des gens qui semblent ne plus réfléchir avec leur esprit, qui semble guider par la technologie et par le pouvoir. C'est effrayant. L'avenir est effrayant mais tu as vu aussi les bons côtés. Au royaume, personne ne t'aurait donné ta chance pour devenir infirmière, ni même pour faire n'importe quel autre métier. Les femmes n'en ont pas le droit, encore moins toi, avec ton rang de reine à en devenir. Tu n'as le droit qu'à être de bonne compagnie pour vos invités, qu'à surveiller vos domestiques et aujourd'hui, tu sais que tu ne pourrais pas revenir à ce mode de vie. Ici, tu as bien plus de liberté, enfin toi, qui n'est pas dépendante d'un écran. Pour les autres femmes, c'est différent, enfin tu l'imagines.

A sa réponse, tu lui souris et tu oses te permettre de poser ta main sur son genou un bref instant. C'était un signe de compassion, un signe d'espoir mais tu savais aussi que ce n'était pas très adapté entre deux inconnus, c'était pour cela que tu avais rapidement retiré ta main. Il te demande ensuite comment tu as rencontré Arthur et tu sais que tu pourrais parler de cette histoire durant des heures. Tu sais qu'il aurait la politesse de t'écouter comme beaucoup de personnes mais tu as compris dans ce monde que les longues histoires des gens ne font plaisir qu'à eux. Alors tu choisis de raconter la version courte à présent, elle suffit pour les regards méprisant quand tu annonces que vous vous êtes mariés jeunes. Et puis, supprimer les détails te permet de ne pas mentir sur votre histoire, juste d'omettre quelques détails qui sont malgré tout très important. Mais qui nourri l'idée de votre folie. « C'était lors de notre enfance, nos parents étaient amis alors j'étais obligé de passer mes étés en sa compagnie. C'était une véritable corvée. » Tu riais légèrement avant de reprendre. « Et puis, nous avons grandi et le destin s'en ai mêlé. Il m'a beaucoup aidé à la mort de mon père et après cela, ça a été comme une évidence. Alors on s'est mariés. » Adieu l'histoire du magicien et surtout celle du cygne. La femme oiseau, c'est trop pour n'importe qui. « Et non, l'idée de se marier n'est pas aussi folle qu'on le croit. » L'engagement était pourtant tout aussi important ici que dans votre monde mais tu ne regrettais jamais ton choix. Certes, tu n'avais connu qu'un homme mais il était parfait.
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Mer 28 Juil 2021 - 20:29



Effort de sociabilité




Regulus ne sait pas trop à quoi il s'engage au moment de demander à entendre l'histoire de la rencontre entre Juliette et Arthur. Il a toujours été très... focalisé sur lui-même, et s'ouvrir aux autres est encore compliqué pour lui, ne serait-ce que parce que sa défiance et sa paranoïa naturelles prennent bien vite le dessus sur absolument tout le reste, mais là, c'est très sincèrement, très spontanément, qu'il a voulu en apprendre plus sur cet épisode de la vie de son interlocutrice, et donc de la vie d'Arthur. Des amis, ici, il n'en a pour ainsi dire presque aucun, alors il se découvre un intérêt redoublé pour ceux qu'il parvient au final à se faire, ce qui a presque l'air de tenir du miracle à ses yeux, pour le coup.

Elle lui apprend donc qu'ils se connaissent depuis leur plus tendre enfance, Arthur et elle, parce que leurs parents étaient amis. La façon dont elle évoque cette période décoche un très fin sourire à Regulus. Quand des amoureux évoquent leur première rencontre, bien souvent, c'est en parlant de coup de foudre, ou quelque chose d'assimilé, mais elle, à l'évocation des premiers temps qu'elle a passé avec Arthur, elle parle d'une corvée, et il reconnaît qu'il trouve... rafraîchissant d'entendre des histoires qui ne ressemblent pas à toutes les autres, et qui en deviennent presque plus crédibles, au bout du compte.

Leurs sentiments ont évolué au fil du temps, et au bout du compte, ils ont fini par comprendre qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Comme quoi, il est souvent nécessaire de ne pas se fier à sa première impression. Sur ce point, Regulus est pour ainsi dire aguerri, il est plutôt bien placé pour le savoir bel et bien. C'est même une maxime qui peut le concerner de très, très près.

"J'ai jamais pensé que c'était quelque chose de fou"
, répond simplement Regulus quand Juliette défend sa décision, peut-être parce qu'on lui a déjà fait remarquer cela en d'autres occasions.

C'est vrai que lui aussi a pu remarquer que les moeurs à ce sujet ont l'air différentes ici. On ne se marie jamais par obligation et on divorce en un claquement de doigt sans que cela vous fasse une réputation qui vous poursuivra pour longtemps. Dans les cercles aristocrates où Regulus a évolué, les choses ne se passaient pas comme ça.

"Dans ma famille, on se marie - on se mariait - pas par amour. Ce qui comptait, c'était préserver la pureté de notre sang alors..."
Il hausse les épaules. "Mes parents sont des cousins au second degré, tu vois le genre", ajoute-t-il sans réaliser qu'il devient un peu plus personnel. Et qu'il vient de se traiter lui-même, indirectement, de consanguin. C'est nouveau, ça, tiens. "Alors non, se marier, j'ai toujours vu ça comme quelque chose de raisonnable, enfin, d'un point de vue pragmatique, tu vois, sans que les sentiments aient beaucoup d'importance."


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Dim 8 Aoû 2021 - 23:30

Effort de sociabilité
@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



« Je crois que tu es la première personne à me dire cela. En général, les gens pensent que nous l'avons fait par obligation. » C'était la vérité et tu étais touché de voir quelqu’un qui ne vous prenaient pas pour deux fous. L'amour était une chose très étrange ici. Quand tu écoutais des conversations, quand tu voyais des amoureux parlés, tous parlait de l'amour comme d'un but à atteindre, comme d'un rêve difficile. On te parles de romans d'amour, de prince charmant et de rêves. Pourtant quand tu parlais de ton amour pour Arthur, les questions fusaient dès que tu prononçais le mot mariage. On te demandait si c'était vos parents qui vous avaient mis la pression ? Ou si tu étais enceinte ? Et quand tu répondais que vous étiez juste amoureux, les gens demandaient pourquoi vous vous étiez précipité. Tu trouves cela ironique comme question. Arthur était l'homme de ta vie, c'était une évidence alors pourquoi attendre ? Tu n'avais pas envie d'attendre pour rien et d'où vous veniez, un mariage si jeune était courant. « Tu n'imagines pas à quel point.» C'était une évidence. Dans ton royaume aussi, beaucoup de mariages étaient célébrés par alliance et non par amour. Tu avais eu de la chance que ton père place ce critère en priorité, tout comme Alberta pour Arthur. Tu sais que votre union était le souhait de vos parents mais tu sais aussi que si finalement rien ne s'était fait entre vous, ils auraient respectés vos choix. Ils auraient été déçu mais respectueux de vos avis. Une chose rare à vos époques. « Mon père aurait pu penser ainsi, lui aussi. Il devait se marier une fille de bonne famille et puis, il a rencontré ma mère, elle aussi de bonne famille mais différente, beaucoup plus farouche et son coeur à choisi alors il a laissé une chance au moins de faire la même chose. » Enfin plus ou moins, Arthur à tout de même était mis sur ta route malgré toi durant de longues années. « L'amour tient parfois dans un détail, dans un moment précis, peut-être que pour le moment, tu n'y crois pas mais je suis certaine qu'il y a quelqu'un pour toi quelque part. La vie est pleine de surprise. » Et tu crois en l'avenir, plus que n'importe qui. Tu as toujours été très positive, ambitieuse.

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Mar 17 Aoû 2021 - 17:19



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C’est bien la première fois que Regulus peut discuter des mœurs qui avaient cours au sein de sa famille sans avoir le sentiment d’être en total décalage et sans être regardé comme une bête curieuse. La plupart du temps, il évite soigneusement le sujet, convaincu de savoir d’avance quelle sera la réaction des uns et des autres et fermement décidé à ne pas s’en embarrasser. Il sait pertinemment que, en tant qu’héritier d’une noble famille de sangs purs, il a déjà vécu en décalage de beaucoup de personnes de son âge, même à son époque, même d’où il vient, mais ici, dans ce contexte bien précis, c’est encore plus évident, en réalité. Car la grande majorité semble avoir une vision très différente autant du mariage que de la famille.

Regulus ne saurait trop dire si c’est mieux ou si c’est pire. Il a bien conscience, rétrospectivement, de tout ce qui n’allait pas au sein de la « très noble et très ancienne maison des Black ». Il sait que bon nombre de ses choix les plus malheureux ont été influencés par ces préceptes familiaux desquels il a réussi, fort heureusement, à se détacher, de même, il sait que si les choses avaient été différentes, si une telle pression n’avait pas pesé sur ses épaules, sa relation avec son frère ne se serait pas détériorée au point de devenir absolument irréparable. Oui, il a tout à fait conscience de tout cela.

Mais il y avait aussi quelque chose de presque réconfortant dans ce traditionalisme qui avait bercé son enfance et son adolescence. Il n’avait pas besoin de se poser la moindre question à l’époque. Tout avait l’air de couler de source, et l’air de rien, c’était un constat absolument réconfortant. Oui, ça avait ses défauts, et s’il devait revenir en arrière, même si ça lui demanderait de rassembler plus de courage qu’il ne s’en pensait capable (mais après tout, les circonstances de sa mort ont bien prouvé de quel courage il était en réalité capable), il ferait tout différemment. Mais il n’en est clairement pas là. Et ça lui fait juste du bien de se retrouver auprès de quelqu’un qui peut-être, ou au moins en partie, a eu un bagage social similaire au sien. Même si, à l’évidence, les parents de Juliette avaient été beaucoup plus laxiste que ne l’étaient Walburga et Orion Black (en même temps, il est difficile de faire plus acariâtre que la matriarche).

"Là-dessus, j’aurais du mal à te donner tort", répond Regulus en osant une esquisse de sourire, chez lui. Il n’oserait pas complètement l’admettre, mais il apprécie réellement la compagnie de Juliette.

Son optimisme pourrait l’agacer profondément, mais ce n’est pas le cas le moins du monde. Au contraire. Peut-être parce qu’elle se montre pragmatique même quand elle fait preuve d’optimisme, ce qui rend naturellement Regulus plus prompt à bien vouloir au moins entendre ce qu’elle peut avoir à dire sans l’envoyer directement sur les roses ou décréter office que ça ne l’intéresse pas et qu’il ne veut pas en entendre parler (ce qui est vite arrivé, avec lui). Mais oui, il ne peut pas réellement nier que la vie est pleine de surprises, vu les circonstances. Et la mort en réserve encore bien d’autres, selon toute vraisemblance.

"Après, je ne crois pas qu’on ait forcément besoin d’avoir quelqu’un, quelque part. Certaines personnes sont parfois mieux toutes seules."

Il pense en faire partie. Surtout, il ne se verrait pas imposer sa compagnie, ses bagages, son histoire à qui que ce soit, il sait pertinemment que ce serait bien trop lourd à porter, et il ne veut surtout pas imposer ça à qui que ce soit.



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Lun 13 Sep 2021 - 21:54

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@Regulus Black  (terminé) Effort de sociabilité [Juliette] 1235984971



Tu pourrais parler d'amour durant des heures Juliette. Tu es une romantique dans l'âme, amoureuse de la chevalerie, sensible à la galanterie d'un autre temps et aux petites attentions du quotidien. Pas naïve non plus, tu sais que tout est compliqué en amour et que c'est une bataille contre la vie. L'amour est comme une fleur pour toi, il demande du temps et de l'attention, parfois même quelques sacrifices et même si ton coeur n'a aimé qu'un homme, tu n'as pas le sentiment d'avoir raté quelque chose. Arthur te complète à la perfection malgré la jalousie que tu ressens par moment, malgré les disputes qui viennent naturellement pimenté vos vies. Oui, l'amour c'est difficile, l'amour c'est rare et une fois qu'on le trouve, rien n'est gagné. Il faut continuer à la cultiver. Mais tu comprends rapidement que l'homme en face de toi n'a pas la même vision que toi sur le sujet. Est-ce parce qu'il ne connait pas l'amour ? Ou bien au contraire, parce qu'il a connu un amour si fort que l'échec l'a brisé ? Impossible de le savoir, tu n'oseras pas lui poser la question même si ton instinct te guides plutôt vers ta première idée. Étrangement, tu as le sentiment de le comprendre quand il te parle de sa famille, de ce qu'il lui impose. Tu avais eu la chance d'avoir un père si prudent. De là où tu viens, ce n'est pas toujours une évidence et la plupart des mariages ressemblent plus à des pactes politiques qu'à un semblant d'amour alors une partie de toi le comprends. L'autre veut lui faire comprendre qu'ici, il était libre d'aimer. Oui, tu ne peux pas le nier, tu aimerais le convaincre que l'amour vaut la peine d'être cherché mais tu as face à toi, un garçon bien solitaire. « J'imagine, reste à savoir quel camp choisir. » Tu lui souriais, ce n'était pas vraiment une question, juste une porte que tu ouvrais pour tenter une énième fois de le convaincre qu'à deux, la vie peut-être encore mieux. Soudain ton téléphone vibre, provocant un sursaut, même si tu es en ville depuis deux ans, tu ne t'habitues pas à cet outil si complexe. Il faut dire qu'il passe la plupart de son temps au fond de ton sac à main, la batterie complètement déchargé. Jetant un coup d'oeil sur l'écran, tu vois le prénom d'Arthur apparaitre alors tu décides de lire le message. « Je suis désolé, mais Arthur ne va pas rentrer tout de suite, un nouvel élève vient d'arriver et il doit lui donner un cours. » Tu étais un peu gêné, même si tu appréciais ta conversation avec Regulus, tu savais que ce n'était pas toi qu'il venait voir au départ mais bien ton cher mari. « Evidemment, tu peux rester ici à l'attendre si tu le souhaites. » Tu n'avais rien de prévu et surtout l'habitude de tenir compagnie à des personnes qui attendaient Arthur. Ton jeune prince n'avait jamais été l'homme le plus ponctuel du monde.
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Mar 14 Sep 2021 - 19:46



Effort de sociabilité




Reste à savoir quel camp choisir. Parfois, Regulus se demande si son épitaphe ne ressemblera pas à ça : « Il n’a jamais su choisir le bon camp à temps et il en amour. » A l’amour comme à la guerre, il semblerait que le jeune sorcier ait cultivé un don sans pareil pour toujours, invariablement, prendre les pires décisions possibles. Quand ça finit par atteindre de telles proportions, on pourrait presque affirmer que ça tient du talent, là… Car même quand c’est ses convictions et la certitude de faire ce qui est le plus juste qui l’anime, ça ne l’empêche pas de faire des conneries. En l’occurrence, c’est pas tant par envie que par conviction qu’il veut se joindre au camp des solitaires…

Il se dit que ça vaut mieux pour lui et pour tout le monde, parce que partager son quotidien et sa vie serait forcément un fardeau, et pas uniquement parce qu’il faudrait se coltiner son caractère de cochon (même si forcément, ça n’aide pas non plus, on ne va pas se mentir). Il reste borné sur ce point (comme sur beaucoup d’autre), il ne s’imagine en aucun cas que qui que ce soit puisse un jour être capable de lui faire changer d’avis. Alors en attendant, les paroles de Juliette, si bienveillantes soit-elles, l’effleurent mais ne la touchent pas.

Il faudra sûrement qu’il soit confronté plus directement à cette situation, qu’il trouve cet amour qu’il ne s’imagine pas capable de vivre, pour que cette situation le heurte de plein fouet. En attendant, en discuter ne changera pas grand-chose pour lui. Regulus, par bien des aspects, est insupportable, son incapacité crasse à entendre raison de quoi que ce soit avant qu’il ne soit trop tard pour ça fait à l’évidence partie de ses traits de caractère les moins enviables.

Regulus s’apprête à ouvrir la bouche pour répondre quelque chose, même s’il ne sait pas exactement quoi, mais il est interrompu dans son élan par la vibration du portable de Juliette qui lui donne la tentation d’aller vérifier le sien (comme quoi, il y a des réflexes que l’on gagne sans même s’en rendre compte, et ça même par rapport à des technologies dont on cherche, par principe, à se servir le moins possible) – sauvé par le gong, comme on dit. Une fois les yeux levés de son écran, la blonde lui apprend qu’Arthur ne va pas rentrer tout de suite et qu’il a un cours à donner.

« Oh non, je t’ai déjà suffisamment dérangée comme ça »
,
répond le jeune sorcier en rongeant sa déception. Déception à l’idée d’être venu sans finalement pouvoir voir son ami, alors que faire l’effort de sonner à sa porte n’était déjà pas anodin pour lui, et déception de couper court à cette conversation, mais oui, il se dit que Juliette doit avoir mieux à faire que de parler avec lui (comme à peu près n’importe qui de normalement constitué. Alors, pour illustrer son propos, il se lève, prêt à partir. « Merci encore pour ton accueil, pour le café, tout ça. Ça m’a fait plaisir de faire ta connaissance. »



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