Depuis son arrivée ici, Remus n'avait pas eu le temps d'assister aux conférences de l'université de la ville et pourtant cela l'intéressait vraiment. "Pas le temps" c'était plutôt bizarre car il n'avait plus les mêmes responsabilités que dans son monde et par conséquence était plus présent, cependant il avait été occupé entre comprendre ce qu'il faisait ici, trouver un appartement et un travail, ses recherches n'avaient pas été de tout repos. Mais maintenant qu'il s'était posé, il prit donc ce temps pour aller à l'université, il savait qu'il y avait deux trois conférences par an.
Lupin se rendit à la fac sur son jour de congé, un jeudi parce que les conférences avaient lieu le vendredi soir après les cours de la journée. Il s'arrêta devant le panneau d'affichage et resta bouche bée lorsqu'il tomba sur cette affiche, il relis le nom plusieurs fois pour être bien sur mais c'était bien ça. Albus Dumbledore professeur d'histoire dans cette université présidait une conférence sur la première guerre mondiale. Remus était très content d'apprendre que l'un des siens était aussi ici dans ce monde distopique pour lui sans sorcellerie, il avait tellement de questions à lui poser, depuis combien de temps était-il là, si lui aussi n'avait plus de pouvoirs, que devenait sa vie et ainsi de suite. Il avait vraiment hâte de le revoir, à vrai dire c'était grâce à Albus que Remus eu la vie qu'il avait aujourd'hui, qu'il avait pu étudier à Poudlard, qu'il avait pu appartenir à l'Ordre du Phénix. En effet, peu avant son onzième anniversaire, Remus reçu la visite d'Albus Dumbledore, le directeur de Poudlard s'empressa de décrire à la famille Lupin les dispositions qu'il avait prises pour offrir à Remus un lieu sécurisé où il pourrait se cacher pendant ses transformations. En raison des préjugés qui existaient à l’égard des loups-garous, Dumbledore convint qu'il valait mieux que l'état de Remus reste secret, pour son propre bien. Une fois par mois, il ferait sortir Remus du château par un tunnel secret spécialement construit pour lui dans le parc de Poudlard et l’enfermerait dans une maison confortable du village de Pré-au-Lard, protégée par de nombreux sortilèges. Le jeune Remus pourrait ainsi se transformer tranquillement, sans inquiéter personne. Cette proposition fut la meilleure nouvelle jamais annoncée au jeune Remus. Depuis toujours il rêvait de côtoyer d'autres enfants et voulait se faire des amis puisque avant la venue d'Albus il n'avait personne et faisait école à la maison. Tout ça pour dire que Dumbledore était vraiment important pour Lupin, il lui avait changé la vie par deux fois.
Le lendemain soir, Remus revient donc à la fac pour assister à cette fameuse conférence, après s'être assis à l'une des dernières rangées de l'amphithéâtre, il attendit sagement que la conférence commence lorsqu'il fut surpris de voir Dumbledore, enfaite si il ne s'était pas annoncé comme tel il n'aurait jamais su que c'était lui. En effet, ce dernier était beaucoup plus jeune que lorsque Lupin l'a connu, pas la longue robe violette ni la fameuse longue barbe blanche du directeur à l'horizon. Le sorcier avait beaucoup de questions qui lui venait en tête, Dumbledore était donc lui aussi revenu de la mort dans un corps beaucoup plus jeune. Remus attendit donc la fin de la conférence pour aller lui parler.
L’histoire est un champ d’exploration qui avait toujours fasciné Albus, parce qu’il s’agit l’un d’un champ infini. Certes, ce n’était pas une matière qu’il avait envisagé d’enseigner lui-même du temps où il était professeur à Poudlard, mais ce n’est pas pour autant que sa curiosité ne l’avait pas conduit, plus d’une fois à explorer ce territoire infini. Il a entretenu des correspondances animées avec nombre d’historiens de son temps, et s’est toujours enrichi des expériences personnelles des uns et des autres. D’aucuns ajouteront qu’Albus Dumbledore n’a pas fait que s’intéresser à l’histoire, il y a contribué.
Mais outre le fait qu’Albus n’a pas encore vécu la moitié des exploits qu’on devrait lui prêter un jour, cet endroit où il se trouve à présent, qui l’a privé de sa magie et a rendu caduques la grande majorité de ses connaissances, le pousse à reconsidérer la notion même d’histoire. Ici, elle n’est la même pour personne, et celle de l’endroit où ils se trouvent est baigné d’un mystère tel que nul ne semble réellement en capacité de véritablement le percer. Et cela, bien évidemment, ça intéresse Albus et ça le fascine.
Au gré des conférences qu’il donne à l’université, quand il n’est pas accaparé par ses cours ou ses autres activités, il n’oublie pas d’aborder le sujet, et de solliciter les intéressés afin qu’ils partagent leurs expériences, leur vécu, leur notion de l’histoire… L’histoire est faite de témoignages et d’anecdote, c’est une chose que l’on a tendance à oublier, et cette situation a pour vocation de le rappeler. Oui, dans ce métier qu’il a pourtant presque choisi par défaut, Albus parvient à trouver son compte, vraiment, et il s’investit sincèrement dans ses nouvelles fonctions, même si cela ne lui fait pas pour autant oublier tout le reste.
Il compte bien, d’une façon ou d’une autre, récupérer ses pouvoirs, il ne devine que trop combien cela lui sera utile… à plus forte raison que s’il a trouvé chemin jusqu’à ce monde qu’il ne comprend guère (et les choses qui échappent à sa compréhension sont d’autant plus fascinantes qu’elles se révèlent tout à fait rares), il sait qu’il n’est pas le seul. Il sait que Gellert est ici également, tout comme il sait que ses pouvoirs sont tout aussi absent que les siens… mais pour combien de temps ? Pour l’heure, certes, ils peuvent se regarder en chiens de faïence, mais l’un et l’autre savent forcément que cela ne durera pas. Cela ne pourra pas durer.
Alors qu’il en a fini avec sa conférence, il autorise aux uns et aux autres de poser leurs questions comme bon leur semble. Il prend tout son temps, autorise toute question, précise toujours, non sans bonhommie, qu’aucune question n’est jamais stupide, loin s’en faut. Quand son auditoire finit par s’en aller, il ne reste après coup qu’une seule personne, un jeune homme qu’il ne reconnaît pas, mais qui lui le reconnaît. Ce n’est pas une chose qu’il comprend immédiatement, en revanche, il ressent très rapidement que le comportement de ce jeune homme n’est pas anodin. « Je peux faire quelque chose pour vous ? » demande-t-il en posant sur Remus un regard bienveillant.
Vivre dans ce monde avait des conséquences pour Lupin, il avait perdu sa famille et ses pouvoirs, ce n'est pas que la lycanthropie lui manquait mais le reste oui. La magie en soi était différent d'un monde à l'autre mais dans l'univers de Lupin, ça comptait pour lui ça l'avait aidé dans des moments difficiles de sa vie et aujourd'hui il n'avait plus ses aptitudes qui pour lui le rendait un peu moins ordinaire et un peu plus spécial. Certaines personnes réussissaient à récupérer leurs pouvoirs au fil du temps et du temps qu'ils passaient ici dans cette ville mystérieuse mais Remus ne savait pas comment ils avaient réussi En effet, selon les dires qu'il avait entendu les capacités et aptitudes de certains ne revenaient pas comme ça, ils devaient faire quelque chose en échange. Pour le moment l'ancien sorcier n'avait pas trouvé ce que c'était.
En devenant professeur d'histoire-géographie, Lupin pouvait transmettre son savoir, c'est ce qu'il aimait faire en tant que professeur donner son temps pour aider les autres. Alors assister à une conférence lui permettait de s'enrichir et d'avoir plus de ressources. Mais jamais il n'aurai pensé trouver Albus Dumbledore ici, cela lui redonnait de l'espoir tout de même car cela voulait peut-être dire que d'autres personnes de son entourage se trouvaient là, tout comme Sirius. Albus paraissait si jeune par rapport à ce que Remus connaissait de lui mais qu'importe il était content de le revoir. La conférence dura presque deux heures pendant lesquels les spectateurs pouvaient partager leurs expériences et leur vécu parce que oui il y avait pas mal d'historien dans la salle mais également des étudiants et des personnes qui venaient s'instruire. C'était une conférence différente des autres et que Lupin appréciait parce que les participants étaient solliciter au moins ça limitait le risque d'ennuie. Après que Albus eu terminer, il laissa la parole aux participants afin que ces derniers puissent poser des questions, il rappela par la même occasion qu'aucune question n'était stupide et qu'il ne fallait pas en avoir honte. Du Dumbledore tout craché, Remus le reconnaissait bien là. Lui était attentif à ce qu'il se passait mais ne posait pas de questions, quand ce fut terminer, il attendit que la salle se vide. Il ne restait plus que lui dans l'amphithéâtre alors il se leva et descendit les marches jusqu'à l'auditoire, il était toujours autant émerveillé de voir le grand Dumbledore devant lui. Ce dernier le regarda et n'avait pas l'air de le reconnaitre, une multitude de questions passa dans la tête de Lupin dont "Pourquoi ne me reconnait t-il pas ?" où "Est-ce que c'est bien lui ?". Cependant, Albus posa un regard bienveillant sur lui et là il comprit que c'était bien celui qu'il connaissait mais c'était comme si il y avait une rupture dans l'espace-temps.
"Albus, vous ne me reconnaissait pas ? C'est moi, Remus Lupin le sorcier lycanthrope que vous avez tant aidé."
Albus considère son jeune interlocuteur avec la plus grande attention. Il se targue (avec toute l'humilité qui est la sienne, cela va sans dire) de posséder une mémoire assez remarquable, et il n'est pas dans ses habitude d'oublier un événement, un nom ou un visage, pourtant il serait bien incapable de remettre ce jeune homme qui se trouve face à lui, et qui pourtant semble bien le connaître. C'est un regret pour lui. Si l'on doit décider de marquer un esprit, il semble important, équitable, que celui-ci vous marque en retour... et au vu de tout ce que lui apprend celui qui se présente sous le nom de Remus Lupin, il aurait dû le reconnaître à coup sûr, n'est-ce pas ? Il a rencontré quelques lycanthropes au cours de sa vie, n'a eu l'occasion d'en aider que fort peu, et celui qui lui fait face appartient semble-t-il à une vie qu'il commence à doucement être convaincu de ne pas avoir encore vécu. "Avec une telle introduction, notre première rencontre a pourtant dû être mémorable", observe Albus afin de faire comprendre à son interlocuteur que non, en dépit de ce qu'il lui apprend, il ignore à qui il a affaire.
Ce n'est pas pour autant qu'il rejette d'emblée l'idée qu'ils se connaissent, loin de là, même, et une part de lui l'espère, cela lui permettrait peut-être de démêler certains mystères desquels, à son corps défendant, il n'est toujours pas parvenu à venir à bout. Evidemment, c'est une situation qu'il lui faut résoudre. Peut-être que ce jeune homme peut l'y aider. "Et si nous passions dans mon bureau, qu'en dites-vous ?" suggère-t-il ensuite.
La question est toute rhétorique, évidemment. Albus n'attend pas de réponse de la part de son interlocuteur pour l'inviter à le suivre à travers les couloirs de l'université. Leur conversation promet d'être instructive, et donc d'être longue, ils seront mieux dans le confort douillet de son bureau que dans le cadre forcément austère d'une salle de classe. Sans oublier que certaines oreilles pourraient bien traîner par là, et il est certaines conversations qu'il est préférable de ne pas laisser être entendues par n'importe qui. "Je pense...", dit-il après qu'ils eurent passé la porte de son bureau, qu'il referme derrière lui avec précaution. "...que je ne vous connais pas parce que je n'ai pas encore eu le privilège de vous connaître. Mais qu'à cela ne tienne, n'est-ce pas ?" Il marque une pause. "Que préférez-vous ? Thé ? Café ?" Il attend la réponse de son interlocuteur pour s'affairer à préparer ce qu'il faut en reprenant la parole. "Il est malheureusement trop rare, mais toujours plaisant je dois dire, de rencontrer des personnes appartenant au même monde que soi. Mais je dois présumer que vous et moi ne venons pas de la même époque." Il tourne son regard, un rien inquisiteur, vers Remus. "Et si vous me parliez de vois, Remus ?"
Albus prenait la plus grande attention avec Lupin, il écoutait tout ce qu'il avait à dire et essayait de se souvenir de ce dernier, surtout qu'Albus était une personne avec une grande mémoire, la preuve par la pensine où il y déposait ses pensées et ses souvenirs. A preuve du contraire, Remus était face à un Albus du passé qui n'avait pas encore vécu toutes les choses qu'on lui prêtait dans son monde. Et pourtant il voyait bien qu'il cherchait dans sa tête sans résultat pour le moment. Albus fit remarquer à Lupin qu'avec une telle introduction à leur discussion, leur toute première rencontre a du être mémorable. En d'autres termes, elle l'a été puisque grâce à Dumbledore, Remus a pu avoir une meilleure enfance et être traité d'une meilleure façon. Ce n'était pas facile pour lui d'être un jeune sorcier lycanthrope qui devait faire école à la maison car il était détesté pour sa nature. Changer d'endroits où vivre par peur qu'on découvre son terrible secret, sa vie rimait à ça jusqu'à ce qu'Albus débarque chez lui et lui offre la scolarité qu'il lui était destiné. Le petit Remus pouvait enfin se faire des amis et pouvait se transformer dans une salle dédiée à ça lors des soirs de pleine lune. Mais malheureusement l'Albus n'était pas le sien ou du moins il n'avait pas encore vécu tout ceci ni sa propre vie.
"Oh oui je vous l'assure, elle l'a était pour moi. Vous avez changé ma vie. Grâce à vous j'ai pu étudier à Poudlard car vous avez assuré à mes parents que je pourrai avoir l'éducation approprié pour un jeune sorcier de ma nature."
Cependant, même si Dumbledore ne le reconnait pas, il ne rejette pas cette idée de son propre futur et cela amène du bon pour la suite des choses et de leur entrevue. D'ailleurs, celui-ci proposa à Remus de venir dans son bureau, ce qu'il accepta avec un grand sourire sans même avoir besoin de lui répondre quoi ce soit. Il le suivi dans les couloirs de la fac. Il est vrai qu'ils seraient mieux dans un endroit bien douillet que dans une grande salle d'amphithéâtre avec plein de passages. Ce n'est pas que Lupin n'aime pas raconter sa vie à n'importe qui mais bon il y a quand même des limites. Ils rentrèrent donc dans le bureau d'Albus, puis ce dernier refermât la porte derrière eux et lui informa que en réalité il n'avait pas encore eu le privilège de le rencontrer.
"Oui en d'autres termes, on peut dire ça. Mais oui on peut rattraper le temps perdu et apprendre à se connaitre aujourd'hui dans cette ville plus que mystérieuse....Je veux bien du thé s'il-vous-plait"
Albus soulève un point important qui est qu'il est rare actuellement de trouver des personnes du même monde que le leur, il a tout à fait raison. Lupin a mis du temps avant de retrouver certains de ses siens comme Sirius par exemple. Il lui demande également de lui parler de lui, Remus ne savait pas par où commencer.
"Et bien dans mon monde enfin nous venons du même mais pas de la même époque, j'ai eu une vie bien remplie en tant que sorcier partisan de votre armée mon cher ami contre l'un des sorciers les plus méprisables de tout les temps...j'ai eu la chance d'avoir une femme aimante et un enfant tout aussi parfait. J'ai donné ma vie lors de la Bataille de Poudlard..."
Les louanges que Remus lui adresse devraient être formulés à l’égard d’un autre. Un autre qui n’en est pas moins lui, certes, mais qui serait plus légitime, c’est certain, à prendre la pleine mesure de l’impact qu’il a su avoir sur ce garçon qui affirme ni plus i moins qu’il a changé sa vie, lui a permis d’accéder à une scolarité digne de ce nom en dépit de son statut de lycan. Albus veut bel et bien croire qu’il aura été capable d’une telle prouesse, d’une part parce qu’il s’estime à la hauteur de bien des défis, par ailleurs parce qu’il ne doute pas du fait qu’il aura été touché par l’histoire et par le sort de ce jeune homme chez qui il décèle quelque chose qui ressemblerait fort à une blessure, et qui s’explique aisément par cette nature que beaucoup auront certainement rejetée parce qu’ils n’auront pas été capable de la comprendre et se seront contentés de la considérer comme dangereuse. Ces dernières décennies, Albus se sera seulement employé à se racheter, à faire ce qui lui semble être le plus juste, il se sent rassuré de constater qu’en des occasions comme celle-ci, il sera parvenu à ses fins. La reconnaissance de Remus le touche profondément.
Il est plus que curieux d’en entendre plus sur ce jeune homme, sur ce qu’a été son parcours, sur la manière dont il est parvenu à s’en sortir. Il hoche la tête, un sourire serein aux lèvres, quand Remus lui confirme bien vouloir du thé. Il ne met pas longtemps à leur préparer le nécessaire, tandis que son jeune interlocuteur poursuit et accepte d’étancher, du moins en partie, sa curiosité. Il est certain, au regard de ce qu’il lui apprend, que chaque nouvelle information qu’il lui offrira de découvrir sur cette vie qu’il n’a pas encore menée entraînera son lot de questionnements supplémentaires. Albus est souvent habitué à être celui à qui l’on pose les questions, et il y a quelque chose de plaisant à ce statut, il n’est cependant pas réfractaire à voir la situation s’inverser, bien au contraire, même, il ressent que son interlocuteur pourrait l’aider à gagner une meilleure appréhension de la situation actuelle, et c’est une chose dont ils auront, à l’évidence besoin. « Mon armée, rien que ça », commente Albus d’un ton mesuré quand Remus commence à lui dévoiler divers aspects de sa vie et tandis que lui-même leur remplit deux tasses de thé.
Lui à la tête d’une armée, il ne trouve pas cela entièrement improbable au regard de l’organisation qu’il cherchait déjà à chapoter pour contrer Grindelwald. Est-ce lui, le sorcier le plus méprisable de tous les temps dont parle le jeune lycan ? Il garde cette question en suspens quand le jeune homme lui apprend qu’il a eu une femme, un fils. Il en parle au passé, et Albus comprend par conséquent qu’ils ne sont pas ici, avec lui. Et il a péri lors d’une ultime bataille. Une bataille en plein Poudlard ? Albus fronce légèrement les sourcils. Il est évident qu’il a besoin de plus de précisions. « Je ne veux pas réveiller de trop mauvais souvenirs, c’est même la dernière de mes intentions, mais… accepteriez-vous de m’en dire plus sur cette bataille ? Et ce sorcier que nous combattions ? »
Il est patient, mesuré dans ses propos. Il ne veut pas réveiller de trop profonds traumatismes.
Albus avait l'air d'être touché par la reconnaissance de Remus à son égard, elle était toute aussi sincère qu'elle puisse l'être. Remus ne serait peut-être pas ici, n'aurait surement pas eu la vie qu'il a eu sans l'aide d'Albus. Le fait d'être un lycanthrope n'avait pas été facile pour Remus et cela lui avait laissé une trace, une blessure qu'il ne pourra jamais effacé. Pour Albus cela devait être bizarre d'entendre tout les propos de Lupin parce qu'il n'avait pas encore vécu tout ces évènements du moins pas encore. Cela se produirait dans le futur mais au fond il devait savoir que cela était possible, parce qu'il en était capable après tout ce n'était pas n'importe qui, c'était Albus Dumbledore, l'un des plus grands sorciers au monde à deux époques différentes.
Albus leur servit une tasse de thé à tout les deux tout en écoutant Remus parler et approfondir son histoire afin d'assouvir sa curiosité. Comprendre la suite des choses était important d'une certaine manière car cela permettait d'approfondir les choses par rapport à la situation actuelle et de mieux comprendre comment ils allaient s'en sortir dans cette ville. Remus expliqua à Albus qu'il avait fait partie de son armée, l'Ordre du Phénix ce à quoi Albus paru étonné mais en même temps c'était fort possible puisque Remus avait entendu parler de Grindelwald, un grand sorcier, ancien ami d'Albus qui était passé du mauvais côté et qui avait donc été arrêter.
"Oui votre armée, l'Ordre du Phénix qui nous a permis de résister aussi longtemps que possible à Lord Voldemort...Godric's Hollow connaissez vous ?"
Lupin continua son histoire et lui dévoila l'existence de sa femme et de son fils, cependant comme il en parlait au passé, Dumbledore devait comprendre qu'ils n'étaient pas ici avec lui. Et Lupin ne savait qu'elle avait été leur sort après la bataille de Poudlard. Cette bataille dont il parlait brièvement à Albus et ce dernier qui fronça les sourcils en découvrant qu'une bataille avait éclatée en plein Poudlard, il lui demanda donc de lui en dire plus si cela n'était pas trop de remuer le couteau dans la plaie. Certes ce n'est pas de tout repos et ces souvenirs ne sont pas très gaie mais ça rappelle aussi à Remus qu'ils ont gagné le combat contre Voldemort et son armée et ce n'est pas une bataille parmi tant d'autre c'est LA bataille.
"C'était l'ultime bataille contre Voldemort, Harry Potter, un jeune sorcier aussi doué que les plus grands s'est battu contre lui après avoir détruit ses horcruxes avec ses amis. Connaissait vous l'existence des horcruxes ? Lui et ses compatriotes, les Mangemorts nous avait déjà enlevé tellement de choses, 17 ans plutôt Voldemort avait assassiné les parents de Harry...Cette bataille a eu lieu à Poudlard car c'était l'endroit où on se sentait le plus en sécurité"
Remus essayait d'être le plus clair possible mais il avait l'impression que ce qu'il disait était décousu tellement il avait des choses à dire à propos de la dernière chose qu'il a vécu avant sa mort.
"J'étais un peu affaibli après plusieurs mois d'inaction au combat et j'ai été tué de la main du Mangemort Antonin Dolohov."
Au fond, le récit de Remus soulage Albus. Certes, c’est loin, très loin d’être un récit heureux, mais il sait à présent qu’il aura su faire ce qui était juste et nécessaires. Ses jeunes années loin derrière lui n’ôtent rien à cette tentation toujours présente en lui, celle d’une obscurité que Gellert avait su cultiver avant que la mort d’Ariana le ramène à une bien plus cruelle réalité. Il a fait les bons choix, pris les bonnes décisions, elles n’auront peut-être pas permis de sauver tout le monde, mais du moins de sauver la plupart, et de finalement l’emporter sur un ennemi de plus en plus puissant. Il ne veut pas s’enorgueillir de ses exploits, en revanche, il se rassure de savoir qu’il n’a pas cédé à sirènes que certains ne soupçonneraient peut-être pas qu’il sache trouver véritablement séduisantes.
Il hoche la tête quand son interlocuteur lui parle de Godric’s Hollow. Puisque lui-même y a vécu, et y a vécu aussi le pire et le meilleur de son existence, il connaît très bien cette histoire. Il écoute donc attentivement Remus lui parler de sa vie, de sa femme, de son fils. La manière dont il en parle au passé est malheureusement éloquente et ne laisse pas de place à beaucoup d’autres interprétations que les plus sinistres, malheureusement. Albus sent bien que son interlocuteur doit rassembler un certain courage et une certaine volonté pour lui parler de tout cela, mais il le fait.
Il entend des noms qui devraient lui être pour la première fois, des noms qui auraient tout intérêt à lui être familiers, pourtant : Lord Voldemort, Harry Potter… Ce jeune sorcier qui s’est battu envers et contre tout contre un mage noir bien plus exercé et puissant que lui du haut de ses dix-sept ans. Il est terrible de se dire que cette sinistre bataille a eu lieu justement où tout le monde estimait que rien ne pourrait, ne devrait arriver. Albus, à travers ces quelques mots, pense déjà se faire une bonne idée de l’ennemi auquel ils ont eu affaire. A ce qu’a été sa mentalité et ses méthodes. Et s’in ne peut rien présumer de la suite, il espère de tout cœur que la menace aura su être enrayée pour de bon. « Je regrette sincèrement de l’apprendre. Mais je suis heureux de savoir que cette vie vous offre une seconde chance. »
Albus connaît le nom de Dolohov sans connaître ce Dolohov, et il ne devine ce que sont les mangemorts qu’en contexte, mais cela lui suffit plus que largement pour se faire, malgré tout, une bonne idée de ce qu’il peut bien en être.
« Vous ignorez alors, si nous avons finalement emporté ce combat ? »
Il fera partie de ceux dont le sacrifice aura peut-être été nécessaire pour parvenir à un résultat digne de ce nom. Peut-être aussi que tous leurs sacrifices auront été vains. Certains combats étaient voués à l’échec, et certains échecs étaient parfois nécessaires.
« Puis-je vous demander où j’étais alors ? Si du moins vous avez connaissance de cette information. »
C'était une période sombre pour Remus et pas que pour lui, ce qui s'est passé avant sa mort la bataille de Poudlard et tout ce qui s'ensuit. Ce n'était pas facile pour le jeune sorcier de se remémorer tout ça, la Bataille, sa mort et la perte de sa famille, qui lui manquait terriblement chaque jour car en réalité il ne savait pas ce qu'il leur était arrivé. Il rassemblait beaucoup de courage parce qu'il avait mal au coeur. Remus ne savait pas que sa femme était elle aussi plus de ce monde, que leurs corps avaient reposés proche l'un de l'autre dans la grande salle de Poudlard et que leur fils avait vécu.
"J'ai l'impression que c'était hier tellement que c'est encore frais dans ma tête..."
Remus raconta donc son histoire à Albus et lorsque celui ci lui parla de Godric's Hollow, son ami hocha la tête pour lui faire comprendre qu'il connaissait bien cette ville. En effet Albus y a vécu, une partie de sa vie parsemé de nombreuses aventures, les pires comme les meilleures. Lupin lui parla d'Harry et de son ultime bataille contre Lord Voldemort celui dont autrefois on ne devait prononcer le nom, bien sur le Albus en face de lui ne les connaissait pas du moins pour le moment. C'était quand même insensé que l'ultime bataille contre le plus grand sorcier de tout les temps s'est produit dans le lieu où le monde des sorciers se sentait le plus en sécurité, là où rien ne pouvait arriver. Albus s'excusa auprès de Remus pour le fait qu'il avait été tué durant cette bataille mais d'un autre côté il était content que la vie lui offre une seconde chance. Et c'était le principal non ?
"C'est vrai que même si je ne comprend pas ce qui se passe ici et pourquoi je suis de retour mais au moins j'ai une deuxième chance de retrouver ceux que j'aime"
Remus ne perdait pas espoir. Albus demanda à Remus si il savait finalement si ils avaient gagné la bataille, même si il n'avait pas pu voir de ses propres yeux le résultat final Lupin savait qu'il avait gagné cette bataille, qu'ils avaient gagné contre le Seigneur des Ténèbres et que le monde des sorciers allait enfin pouvoir vivre dans la paix.
"Je n'y est pas assisté mais je sais que nous avons gagné."
Albus lui demanda aussi où il était lui pendant cette guerre, Remus détourna le regard un instant parce qu'il ne voulait pas casser l'ambiance, même si leur discussion avait plusieurs traits de caractères.
"Mon ami, malheureusement vous n'étiez plus de ce monde..."
Albus n’a aucun mal à croire que le souvenir de ces événements hantent encore son interlocuteur au point qu’il ait le sentiment de les avoir vécus la veille. Trois ans, ce n’est pas si long pour faire face à un tel traumatisme, et par ailleurs, certains épisodes de nos existences sont faits pour nous poursuivre aussi longtemps que nous vivrons… et même par-delà la mort, semblerait-il. C’est une chose qu’Albus est tout à fait à même de comprendre, et pour cause, lui-même n’a pas eu l’expérience de son propre déclin, en revanche, il sait bel et bien que certains moments doivent vous marquer éternellement. Pour lui, ce moment aura été la mort d’Ariana, et il ignore encore, au moment où ils parlent, qu’il aura une occasion de rattraper les choses avec cette sœur qu’il a tant négligée quand il aurait dû prendre si précieusement soin d’elle.
Cependant, cette histoire, si éprouvante fût-elle, appartient-elle seulement encore à l’histoire ? On est en droit d’en douter. Cet endroit, quel qu’il soit, possède cette singularité de ne pas posséder d’histoire, pas d’histoire qui remonte à avant leur arrivée en tout cas. Un concept bien déroutant, mais qu’ils ne peuvent que très bien connaître tous les deux puisqu’ils ont l’un comme l’autre décidé de faire de cette matière leur enseignement de prédilection ici même.
Voir ces lieux comme une seconde chance, c’est admettre qu’ils y resteront et accepter de ne pas comprendre pourquoi. Ce n’est pas chose simple, certes, mais il estime que la mentalité adoptée par Remus reste la meilleure entre toutes. Il faut en effet savoir tirer le positif des circonstances les plus difficiles. Et Albus devine que même si l’âme de son interlocuteur a été, par plus d’un aspect, bien trop tourmentée, plus qu’aucune âme ne devrait jamais l’être, il reste quelqu’un de positif, de sûr de ses convictions, et convaincu du meilleur chemin à prendre.
Sait-il vraiment qu’ils ont gagné ? L’a-t-il entendu de la bouche de quelqu’un d’autre ou s’est-il contenté d’apprécier cette hypothèse sans y chercher de fondement. Parce qu’il a eu la conviction de leur victoire, par espoir ou parce qu’ils touchaient au but ? Au fond, ça n’a pas d’importance, en vérité, une victoire espérée est une victoire presque acquise. Et Albus aussi, sans avoir vécu ce combat, veut croire malgré tout qu’ils l’ont remporté.
Il voit bien qu’il a touché à un sujet délicat quand il demande à Remus de le renseigner quant à son investissement au cours de ce combat. Il le voit détourner le regard avant de daigner lui répondre. Albus comprend avant même que les mots ne soient prononcés. « Je vois… », répond-il simplement. Après tout, il a bien fallu qu’il meure, à un moment ou à un autre. « Dans quelles circonstances suis-je mort exactement ? »
Il cède en posant cette question à une curiosité sans doute un rien morbide, mais il veut savoir. Et il compte sur Remus pour ne rien lui cacher, comme il ne lui a rien caché jusqu’à présent.
L'âme de Remus avait été si tourmentée qu'il avait le droit tout de même à une once de repos, et celle ci arrivait probablement dans cette ville, cette lune rouge qui avait été une sorte de cadeau en fin de compte. Dire ça comme ça parait plutôt bizarre mais cela lui avait permis de renaitre en quelque sorte, de revenir d'entre les morts et d'avoir une seconde chance. De pouvoir retrouver les siens et même si cela prenait du temps parce que oui, Remus avait un bout de chemin à faire, long même afin de retrouver tout ses être chers mais cela en valait le coup. Certes le jeune sorcier était revenu dans son corps plus jeune, mais il avait toutes ses capacités et ses connaissances du Remus Lupin du passé. Cependant un homme comme lui qui essaye de garder le positif dans tout ce qui se passait autour de lui ne comprenait pas l'intérêt de tout cela, pourquoi envoyer aléatoirement (finalement du même univers) des personnes, les bloquer dans une ville afin qu'ils n'en sortent jamais et les privés de leurs dons pour certains. Cela est et restera une question existentielle pour Remus puisque à ce jour aucune réponse ne lui a été apporté.
Même si le Albus qui se trouve en face de lui n'est pas le même du moins plus jeune que celui qu'il connaissait, Lupin sait ouvertement que celui ci est à même de comprendre la situation et les tourments. Il est sans doute d'accord avec la mentalité et le comportement adopté par le jeune sorcier afin de tirer profit de ce monde, en effet Albus Dumbledore a toujours été une personne très positive et efficace dans ses décisions, il a toujours su trouver et même montrer à ceux qui en avaient le besoin, le bon chemin qui fallait prendre. Toujours humble et reconnaissant des autres, Remus a toujours apprécier ces qualités chez son ami. Quand alors les deux parlent de la plus grande bataille jamais donnée à Poudlard et même si cela peux raviver des choses douloureuses, que Remus explique à son ami sa conviction de l'avoir gagnée sans même y avoir assisté, Albus ne peux que croire son interlocuteur.
Ce dernier comprit qu'il avait mis le point sur un détail plutôt sensible au vue de la réaction de Remus, en effet la mort d'Albus avait été si soudaine et tragique, en parler ne pouvait qu'être douloureux. Cependant, lorsqu'Albus demanda les circonstances de sa mort, future pour lui, Remus ne pouvait pas lui cacher la vérité, après tout ce qu'il venait de lui dire sur son passé (futur pour Albus), il ne pouvait guère en rester là. Alors Lupin entreprit de lui expliquer avec plus ou moins des détails son moment final.
"Et bien, des mangemorts s'étaient introduits dans le château, vous reveniez d'une recherche qui vous avez pas mal épuisé quand l'un deux, un professeur de Poudlard, vous a assassiné dans la tour d'astronomie...avec l'un des sorts impardonnables."
Il n’est rien de plus singulier, voire de plus absurde, si ce n’est de risible que de s’entendre faire le récit de sa propre mort, une mort que, a priori, l’on ne vivra jamais puisque les circonstances, des circonstances tout à fait inexplicables, ont rebattu les cartes et rendu ce scénario moins que probable. Pour autant, que ce soit par curiosité morbide ou parce qu’il estime nécessaire de connaître l’intégralité de son histoire, celle pour laquelle d’autres le connaîtront, il veut en savoir le détail. Ce n’est pas forcément une expérience agréable, mais elle est nécessaire, et il n’aura jamais été plus simple à quiconque de se distancier de sa propre mort, ce qui ne peut à l’évidence être perçu que comme le plus pur des avantages.
Albus a le sentiment que son interlocuteur minimise un peu son récit, ou bien simplement qu’il n’est pas au courant de tout. Il décide quoi qu’il en soit, de ne pas clarifier la nature des recherches en question, ni ce qui l’avait ainsi affaibli. Grâce à Remus, il peut reconstituer une grande partie du puzzle, mais pour en savoir le détail, il sait pertinemment qu’il lui faudra étendre ses recherches et ses questionnements, d’autres réponses, sans doute doit-il les obtenir par lui-même… et pour le reste, il peut être honnêtement préférable qu’il en sache le moins possible. Son avenir ne se définira pas en fonction de ce que d’autres l’auront vu vivre. Il peut bénéficier de tels récits afin de s’assurer de ne pas répéter les erreurs du passé, mais en aucun cas il ne saurait s’en inspirer quoi qu’il en soit. Assassiné par un mangemort après une mission périlleuse qui l’avait affaibli. Ce n’est sans doute pas la manière la plus terrible de partir, et Albus décide de s’en satisfaire. Peut-être ici même n’aura-t-il pas le privilège d’une fin si héroïque, même s’il aurait certainement voulu mener le combat jusqu’au bout.
« Je vois », dit-il simplement, laconique, quand son interlocuteur arrive au terme de ses explications. « Je vous remercie », ajoute-t-il alors simplement, appréciant toute l’honnêteté dont son interlocuteur a su faire preuve afin de lui reporter les faits, des faits qu’il n’a pas dû forcément être simple pour lui d’assumer. « Enfin, inutile de s’appesantir sur des événements qui ici n’ont plus aucune forme d’existence, n’est-ce pas ? Et si vous me parliez de vous ? Vous vous êtes introduit à moi de manière très originale mais aussi bien spécifique. Vous souffrez de lycanthropie, et je le déplore sincèrement. Est-ce toujours le cas ici, ou cet endroit vous a-t-il au moins épargné de souffrir encore une telle condition ? »
Albus n’a guère besoin de connaître Remus ou d’avoir vécu leur passé commun pour se douter de combien il a dû être difficile pour l’enfant, l’adolescent, puis le jeune adulte qu’il a été de devoir vivre en redoutant chaque pleine lune. Si ceux qui doivent souffrir d’une telle condition devraient toujours être aidés et encadrés, l’idéal serait de pouvoir atténuer leurs souffrances autant que possible, ou réussir à faire disparaître cette même souffrance.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Remus expliqua ou plutôt fit le récit de sa mort à Dumbledore, il ne pouvait qu'être honnête envers lui après tout ce qu'il avait vécu, enfin dans cette autre vie pour le Dumbledore qui se trouvait en face du jeune sorcier. Il comprenait tout à fait que Albus aimerait savoir les circonstances de sa future mort, bien sur c'est plus une question de curiosité que de morbidité. Il a essayait de lui donner les informations qu'il voulait, cependant le jeune professeur n'est pas vraiment sur d'être la personne la plus qualifiée pour lui raconter un évènement de son passé à lui mais du futur de Dumbledore qui pour le moment ne connaitra jamais au vue de leur présence ici. Mais au lieu de poser plus de questions, Albus en resta là, remercia Lupin de lui avoir raconté son récit. Ce dernier fut surpris car étant donné qu'il n'a pas donné autant de détails que possible, il aurait pensé qu'Albus aurait été plus curieux à savoir les petits détails. Mais il préféra surement ne pas savoir la suite ou une partie de celle-ci afin que cela ne perturbe pas trop son avenir ici et les choses étaient surement mieux ainsi.
"Et bien, je vous en prie enfin je crois que c'est ce que l'on dit dans ces conditions là."
A vrai dire c'était un souvenir pas très joyeux ni pour l'un ni pour l'autre mais Albus savait comment y remédier, il changea de sujet et demanda à Remus de lui parler de lui. En effet il avait raison sur un point, la manière dont s'était présenté le jeune sorcier était plutôt originale même dans le monde des sorciers. Il s'était annoncé comme étant un sorcier lycanthrope pour au final comprendre que ce Albus n'était pas celui qu'il connaissait ou du moins il ne le connaissait pas encore. Il ne pouvait donc pas se souvenir que grâce à lui, Remus avait pu avoir une vie normale entre guillemets à Poudlard et avoir des amis. Albus lui demanda aussi cette nature l'avait suivi jusque ici ou alors si il l'avait épargné. Et au moins on pouvait considérer cela comme une sorte de cadeau en fin de compte.
"C'est vrai que la première chose que je vous ai dite sur moi était que j'étais un lycanthrope. Avant que je n'arrive ici, j'était un sorcier loup-garou mais avec une potion Tue-loup donné par le maitre des potions lorsque j'étais professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard, poste que vous m'aviez si gentiment proposé. Cette potion me permettait de conserver mon esprit humain lors de mes transformations. Je suis arrivé ici dépourvu de tout pouvoir alors j'ai eu en quelque sorte de la chance d'être épargné de cette condition."
Même si cette potion lui change radicalement la vie, Remus redoutait tout de même chaque pleine lune, il s'est peut-être habitué à se transformer mais en aucun il n'arrive à apprécier ça. Plus jeune il avait pu compter sur l'aide précieuse de ses amis.
Les remerciements et les formules d’usage étaient de rigueur, en effet. Pourtant, on ne peut pas dire, effectivement, que ce que Remus a appris à son interlocuteur a quoi que ce soit de réjouissant. Mais il apprécie son honnêteté, et ne compte pas se mettre martel en tête quoi qu’il en soit. Après tout, ce qui a été dans les souvenirs de Remus ne sera plus dans cette vie. Ils sont tous les deux vivants, et bien vivants, et cela change nécessairement la donne, pour l’un autant que pour l’autre. S’appesantir sur ce qui a été ne servirait à rien. En tirer des leçons, en revanche, peut se révéler autant éclairant que nécessaire, et Albus escompte bien garder chacune de ces informations précieuses en mémoire afin de pouvoir les exploiter comme il se doit en temps voulu.
Il y a quelque chose de très édifiant dans le fait que l’une des premières choses que Remus lui ait appris à son sujet – si ce n’est la première chose – est sa nature de lycanthrope. Aux yeux d’Albus, cela ne peut en rien être considéré comme quelque chose d’anodin. Bien au contraire, cela recèle forcément, naturellement, un sens beaucoup plus profond, auquel il semble très nécessaire de demeurer attentif autant que faire se peut. La manière dont on se présente à autrui en dit long sur ce que l’on pense de soi-même. Remus Lupin s’est apparemment habitué à se définir par sa propre malédiction : cela veut forcément dire quelque chose. Quelque chose qui n’est pas forcément problématique en soi, tout dépend. Une chose qu’Albus estime nécessaire de creuser néanmoins, car il estime que c’est de cette manière qu’il parviendra à atteindre une pleine compréhension, une totale appréhension de la situation dans son intégralité.
« Il n’existe rien de semblable à la potion tue-loup, d’où je viens. Je suis heureux de constaté que les recherches sorcières ont fait de tels progrès », remarque Albus avec un sourire serein quand son interlocuteur lui apprend de quelle manière il gérait sa lycanthropie, notamment du temps où il était professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard, Poudlard dont il est lui-même devenu le directeur (chose qu’il a encore un peu de mal à envisager pour l’heure). Ses pouvoirs ne sont pas revenus, sa lycanthropie non plus. « Je suis soulagé pour vous d’apprendre que les circonstances vous épargnent cette terrible condition. »
Il marque une pause, il sait faire preuve d’optimisme, car il estime que l’espoir est une nécessité dévolue à quiconque souhaiterait réellement atteindre au but qu’il recherche. Mais il faut aussi savoir se montrer réaliste, et en matière de réalisme, il préfère palier à ces éventualités qui ne peuvent être ignorées, et qui ne manquent pas d’être bien réelles pour autant, de celles qu’il est bien impossible d’occulter, quoi que l’on décide et quoi que l’on fasse.
« Si cela venait à changer, j’aimerais que vous veniez me voir. Je peux compter sur vous, n’est-ce pas ? »
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Albus Dumbledore
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La manière dont une personne se présente à une autre peux en dire long sur celle-ci, en effet Remus avait prit l'habitude de considérer sa lycanthropie comme telle, il vivait avec cette malédiction depuis si longtemps qu'il en avait oublier qu'à la base il était un homme comme les autres. Mine de rien cela l'avait affecté quelque peu, il avait eu une enfance assez complexe jusqu'à ce qu'il intègre Poudlard, grâce à l'homme qui se trouvait en face de lui, il s'était toujours mis un point d'honneur à ne jamais tomber amoureux afin de ne pas détruire la vie de sa promise ainsi que celle de sa progéniture. Alors le premier réflexe de Lupin lorsqu'il découvrit que la femme qu'il aimait l'aimait en retour était de la repousser afin de ne pas la faire souffrir, ce qu'il a finit pas faire en fin de compte. Heureusement qu'il a changé d'avis parce qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, pareil lorsqu'il a su que Tonks attendait un enfant il a fuit en pensant que c'était la meilleure chose à faire, bien sur lorsque Harry le sermonna, cela le ramena à la réalité. Au fond cette vérité c'était qu'il avait lui aussi le droit d'être heureux même en étant un loup-garou.
Albus était bien content d'apprendre les progrès de la sorcellerie car à son époque la potion Tue-loup n'existe pas, ce que Remus comprend très bien puisque cette potion est assez complexe et demande d'une part un grand savoir faire, il n'a jamais réussi à la faire lui même, et d'autre part de nombreux ingrédients dont certains sont assez couteux, le jeune sorcier n'a jamais eu les moyens de s'en en procurer.
"C'est vrai qu'il y a du progrès en ces quelques années passées et heureusement je ne sais comment j'aurai fait sans. Cette ville et ses secrets m'ont épargné une autre vie de souffrance..."
Ensuite Albus lui demanda quelque chose qui surpris un petit peu le jeune sorcier, son ami lui demanda de venir le voir au cas où la lycanthropie reviendrait, peut-être que ce dernier pourrait trouver une solution afin d'y remédier ou quelque chose comme ça. C'était très gentil de sa part de vouloir l'aider alors qu'ils ne se connaissent que depuis quelques heures enfin pour Albus c'était comme ça puisque Remus le connaissait mais dans le futur. Un petit sourire s'afficha sur le visage de Remus, il savait qu'il pouvait lui aussi compter sur lui.
On peut compatir autant qu’on le souhaite, prétendre à la plus totale empathie, cela ne nous aidera pas pour autant à véritablement comprendre de quoi il retourne quand on doit faire à des conditions de vie si drastiquement différentes, telles qu’ont été celles de l’existence de ce jeune lycan qui a définitivement bien du mérite de s’en être si bien sorti dans des circonstances telles que celle-ci. Albus ne peut se montrer que respectueux et admiratif du parcours de son interlocuteur, même si, en fin de compte, il n’en sait pas grand-chose et ne peut que présumer de certaines choses sans en savoir exactement le détail.
Cette ville possède bien des secrets inexplicables, il est assez difficile de savoir plus précisément ce qu’il en est et ce qu’ils font tous aussi. Même en prétendant disposer du savoir le plus total et le plus académique qui puisse être (et Albus se prétend largement de cette école), on ne peut prétendre au millième des connaissances qu’il faudrait pour véritablement appréhender et comprendre les rouages de cet endroit. Aussi, il était plaisant de constater qu’il y avait malgré tout des conséquences positives à retirer de toute cette situation. Et pour celles qui étaient les plus insondables et éventuellement les plus négatives, il fallait apprendre à les cerner d’une façon sensiblement différente, et Albus ne doute pas du fait que ce soit non seulement possible mais également nécessaire.
« Merci », répond Albus avec un hochement de tête quand Remus lui promet qu’il viendra le trouver si la situation venait à évoluer d’une manière qui les dépasserait ou qu’ils ne réussiraient pas à appréhender pour une raison ou pour une autre.
Albus ne pourra pas prétendre, à ce moment-là, être capable de quoi que ce soit pour son interlocuteur, mais il pourra du moins prétendre faire tout son possible pour permettre une telle évolution, aussi sereine que possible. Il laisse passer un temps de silence, le temps de siroter tranquillement son thé.
« Ainsi, ici, vous vous êtes tourné vers l’enseignement de l’histoire, vous aussi », observe-t-il, sans chercher à changer de sujet plus subtilement que cela. Il n’estime pas cela nécessaire au vu des circonstances. « Je serais curieux de savoir de quelle manière vous avez décidé d’appréhender cette matière pour votre part compte tenu de toutes les histoires différentes et spécifiques que compilent les différentes personnes qui vivent ici. »
C’est de la pure curiosité qui anime sa question, ni plus ni moins, et c’est aussi une manière détournée de faire plus ample connaissance avec son interlocuteur, qui a à l’évidence pris de l’avance sur lui à ce sujet.
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Albus Dumbledore
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Remus avait en quelque sorte une chance inouie de se trouver ici pour plusieurs raisons. La première d'entre elles était qu'il avait une seconde chance de retrouver les gens qu'il aimait comme sa famille et ses amis, la seconde est qu'il était dépourvu de lycanthropie, cette maladie qui l'affectait depuis sa plus tendre enfance, ne plus avoir ce "problème" était comme une sorte de délivrance même si il s'y était habitué cela ne lui manquait pas pour autant. La troisième étant que son courage, sa détermination à continuer de vivre ainsi est qu'il a autant de mérite que n'importe qui de se retrouver ici avec une nouvelle vie.
Albus remercia Remus lorsque celui ci lui promis de venir le voir si il avait un quelconque problème. C'était une preuve encore qu'Albus avec une gentillesse impossible à mesurer. Même si ils ne trouvent pas la solution, ils peuvent y réfléchir ensemble. Un petit silence s'installe pendant qu'Albus déguste son thé, ce qui fit rappeler à Remus que le sien était en train de refroidir. Il prit donc la tasse dans ses mains et en prit quelques gorgées, il était divinement bon. Dumbledore fit observer que Lupin avait choisi l'enseignement en Histoire comme lui, une matière importante pour Remus, il aimait apprendre de nouvelles choses, et l'Histoire en règle générale est une belle notion et un grand savoir faire. Albus avait donc lui aussi choisi cette matière, cela les attirait tout les deux en réalité.
"Oui lorsque j'ai décidé de devenir professeur dans le lycée des moldus, il me fallait trouver une matière que j'appréciait et j'ai toujours été attiré par l'Histoire et son monde de connaissances et de cultures bien différentes. Et vous quelle a été le déclic ?"
Albus informa Remus de sa curiosité par rapport à son choix, comment a-t-il appréhender cette matière compte tenu de toutes les histoires différentes qu'ils puissent exister. C'était une question qui avait tout son sens et dont le jeune Lupin ne s'était jamais interroger en fin de compte.
"Hm c'est une bonne question que vous me posez là, je dirais les livres m'ont aidé à appréhender toutes les connaissances possibles, effectivement chaque personne que j'ai pu rencontrer dans cette ville ont chacun contribué à une partie de l'histoire, différente soit elle mais finalement il y a toujours un point commun, c'est que chacun ou chacune ont le même but dans la vie."
Comme souvent dans ce monde, Albus doit procéder à cet exercice singulier que celui de faire plus ample connaissance avec des personnes qui le connaissent déjà, ou en tous les cas pensent le connaître. Exercice singulier, certes, mais pas déplaisant, en revanche. En apprendre plus de ces personnes lui permet, par la même occasion, d’en apprendre plus sur lui-même, et c’est définitivement une chance, une chance évidente dont il ne peut avoir que pleinement conscience. Pour cette raison, il n’hésite pas à faire dévier la conversation sur un sujet plus quotidien mais qu’il trouve tout aussi fascinant, en réalité. Ils ont tous les deux choisi, dans ce nouveau monde, de se tourner vers l’enseignement, et la matière qu’ils ont décidé d’instruire doit forcément en dire long sur leur vision de choses et ce que peuvent être leurs domaines de prédilection, du moins est-ce ainsi que le sorcier décide de le considérer et de le percevoir.
« Je n’ai pas toujours pensé être fait pour l’enseignement », considère-t-il relativement évasivement.
Ce qui est la réalité, par ailleurs. Avant de faire ses premiers pas en tant que professeur à Poudlard, il ne s’était pas figuré un seul instant que c’était là la voie qu’il choisirait. Il s’était promis à de grands voyages, à des rêves de pouvoir et de grandeur qu’il lui faut encore parfois refouler au nom du souvenir toujours plus cuisant d’Ariana, Ariana qu’il ne s’imagine pas retrouver si prochainement. Pourtant, dès l’instant où il s’est retrouvé en présence d’une classe pour la première fois, il a immédiatement compris qu’il s’était en fait découvert une mission plus haute que toutes celles qu’il aurait pu accomplir en décidant, par exemple, de s’installer à la tête du ministère de la Magie comme cela lui avait été proposé : éduquer et préparer des jeunes esprits, transmettre ses connaissances, s’es vite révélé une mission beaucoup plus stimulante.
« Mais j’ai compris qu’il n’était pas tant question de choix en ce qui me concerne que de vocation, je me devais de reprendre du service, magie ou non, j’ai seulement opté pour la matière qui m’octroyais le moins de risques de me rendre ridicule », ajoute-t-il avec une pointe de malice au creux de la voix.
La réponse de Remus aux questionnements d’Albus est remarquable et en dit long sur l’intelligence du jeune homme, une intelligence dont le professeur n’a jamais spécialement douté en ce qui le concerne.
« Le même but dans la vie ? » répète-t-il avec une curiosité au creux de la voix. « Et quel est-il donc, ce but ? »
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Albus faisait plus ample connaissance avec Remus en parlant d'un sujet comme leur choix de se tourner vers l'enseignement, pour Remus c'est une discussion entre amis mais pour Albus c'est plus pour apprendre sur autrui. Puisque il ne vient pas du même espace temps que Lupin, cela lui permet donc d'en apprendre un peu plus sur lui-même tout en découvrant son interlocuteur qui le connait bien. Drôle est le fait qu'ils ont tout deux choisi l'Histoire pour matière à enseigner, pour Albus ce n'était pas une vocation car il n'a pas toujours pensé à en faire son métier. C'est vrai qu'un grand homme comme lui peut aspirer à autre chose que l'enseignement comme les grands voyages , le pouvoir mais il est devenu Directeur de Poudlard et a fait de nombreuses choses, son nom est bien connu dans le monde des sorciers, c'est l'un des plus grands sorciers au monde dont Remus a une entière admiration et un profond respect. Une part de Remus a toujours su qu'il était fait pour enseigner, l'autre partie de lui freinait tout ce qu'il pouvait entreprendre à cause de sa lycanthropie, la peur en autres. Après avoir enseigné à Poudlard grâce à Dumbledore, et en arrivant ici, il ne pouvait que se tourner vers ce métier là et puis l'Histoire et toutes ses connaissances, où on en apprend tout les jours, était la meilleure chose selon lui.
"Et pourtant de l'extérieur c'est comme si vous étiez né pour transmettre vos connaissances et savoirs."
Albus ajouta que pour lui ce n'était pas qu'une question de choix ou vocation mais qu'il se devait de reprendre du service ici dans ce monde étrange, de prendre les devants. Remus comprenait tout à fait ce qu'il disait, de plus Albus choisis une matière qu'il ne le rendait pas ridicule. Lupin eu un petit rire en entendant ça, Albus ridicule ça jamais, il était toujours avec une classe sans nom. Lorsque Remus répondit à la précédente question d'Albus concernant le fait de savoir comment était-il parvenu à s'imprégner de la matière, celui ci qui paraissait en accord avec lui, fut curieux de savoir quel était le fameux but énoncé par le jeune Lupin.
"Vivre pleinement sans regrets, entouré de ceux qu'on aime."
« Je te remercie », répond Albus avec un léger sourire, basculant naturellement du vouvoiement vers le tutoiement.
A ce stade, il lui semblerait particulièrement vain, pour ne pas dire absurde de poursuivre ainsi alors que, même s’il est vrai qu’il ne connaissait pas Remus un peu plus tôt, il n’a plus aucun doute dorénavant quant à la familiarité qui a dû s’instaurer entre eux au fil du temps et au gré des événements. Petit à petit, il s’approprie une vie qu’il n’a pas vécue, et en fin de compte, c’est loin d’être déplaisant. Il aurait aimé pouvoir, d’ailleurs, avoir l’opportunité de devenir cette version de lui que Remus lui a connue. Mais il n’est sans doute pas trop tard pour cela… Elle sera différente bien sûr, alternative pour ainsi dire. Ce n’est pas pour autant qu’elle ne vaudra pas le détour, loin de là. Même si dans cette dimension, les cartes sont rebattues de telle sorte qu’il soit en réalité particulièrement difficile de présumer de quoi que ce soit, il est quelque chose de rassurant à se dire qu’on aura su devenir quelque part la meilleure version de soi-même, ce qui signifie par conséquent que cette moitié de soi-même existe.
Ses remerciements sont effectivement sincères, il est des vocations que l’on se découvre sur le tard, presque accidentellement, mais Albus veut en effet croire que l’enseignement en était une pour lui, et qu’il avait certainement fallu ces épreuves qu’il aurait préféré ne pas affronter, et la mort d’Ariana, surtout, pour qu’il en prenne complètement compte. Ici comme ailleurs, l’enseignement est comme une seconde nature, elle lui vient naturellement. Alors bien sûr, comme tout professeur, il ne récolte évidemment pas toujours la monnaie de son labeur, et certains étudiants demeurent tout à fait imperméables à ce qu’il cherche à leur inculquer, mais c’est le jeu… et c’est un jeu auquel il s’amuse bien assez pour en accepter les règles.
« C’est un but infiniment louable, en effet », répond Albus avec un fin sourire. « Auquel chacun de nous devrait aspirer. »
Mais pour certains, ce n’était pas possible. Il y a longtemps, pour sa part, qu’Albus a renoncé à un tel projet. Il est incapable de vivre sans regret, pas après les événements dont il s’est rendu responsable et qui l’ont poussé, constamment, à agir mieux qu’il ne l’a fait autrement. Quant au fait d’être entouré de ceux qu’on aime… Albus, qui n’a pas retrouvé Ariana et ne pense pas la retrouver un jour, n’envisage pas de pouvoir un jour passer des moments harmonieux avec son frère et sa sœur. Quant à l’homme qu’il aime… cela lui paraît plus improbable encore. La perspective de s’entourer des gens que l’on aime se révèle malheureusement plus dangereuse qu’autre chose, parfois, et il faut malheureusement savoir l’accepter.
« J’ose espérer qu’il est accessible pour toi. »
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Albus Dumbledore
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Lorsque Remus eu répondit à Albus qu'il trouvait qu'il était né pour enseigner et transmettre son savoir faire, celui ci le remercia tout en passant du vouvoiement au tutoiement, marque qu'ils commençait à se faire plus confiance, du moins du côté d'Albus puisque Remus le connaissait d'avant. Le jeune sorcier eu un petit sourire lorsque cela fut fait, c'était comme ci il le retrouvait, même si ils ne venaient pas du même espace temps, au fond ils étaient fait pour s'entendre. Et puis le Albus de ce monde ci pouvait très bien aller sur le même chemin que son autre lui, certes quoique un peu diffèrent, mais Remus était persuadé qu'il n'en pouvait être qu'ainsi. La matière que l'on choisit dans l'enseignement n'est pas si importante que ça en réalité, ce qui compte c'est d'aimer ce que l'on fait, aimer apprendre des choses aux autres, leur permettre d'avoir la meilleure approche que possible de la chose en soir. Certes par moments, on se retrouve face à un mur mais c'est le jeu, Albus et Remus savent que c'est une mission pour laquelle ils savent y faire, sans pour autant que cela soit prit pour du narcissisme ou un égo surdimensionné.
"Ne me remercie pas, c'est tout pleinement la vérité."
Remus avait répondu à Albus que le but de tous dans la vie était de vivre pleinement sans regrets, entourer de ceux qu'on aime. Son ami lui répondit donc avec un sourire que c'était un but bien estimable auquel chacun d'eux devraient y aspirer. C'est totalement le même point de vue de Remus, cependant il est vrai qu'il ne peux ne pas être accessible à tous. Les regrets, par moment on ne peux les effacer et on n'est donc obligé de vivre avec malgré les conséquences. Cependant, certaines personnes en tirent profit entre guillemets car cela permet de les rendre meilleurs, même si on n'a pas envie de passer par là. S'entourer des personnes que l'on aime peut être parfois compliqué surtout si on n'est pas en de très bons termes, heureusement pour Remus il n'est pas dans ce cas là, le seul bémol c'est qu'il n'a toujours pas retrouvé sa famille et bon dieu qu'est ce qu'elle lui manquait. Albus exprima son souhait que Remus puisse accéder à ce but.
Il est vrai que l’on ne devrait sans doute pas remercier ainsi ce qui nous font instinctivement cadeau de la vérité, ou de ce qu’ils estiment être la vérité, quoi qu’il en soit, mais Albus a suffisamment vécu, de sa vie pourtant bien plus courte que celle que son interlocuteur lui connaît, pour savoir que la vérité est n cadeau infiniment précieux, et qui s’obtient bien souvent de haute lutte, quand le mensonge est un don facile, et qui s’obtient de la part du tout-venant sans avoir réellement à fournir beaucoup d’efforts. Alors il ne reviendra pas sur ses remerciements, d’autant qu’ils sont tout aussi sincères que son interlocuteur n’estime sincères, sans doute, les compliments qu’il vient de lui adresser.
Il ne revient pas sur ces paroles néanmoins, et se contente de gratifier son jeune interlocuteur d’un sourire sincère et poli, laissant son interlocuteur poursuivre en affirmant que son seul souhait est de vivre pleinement, sans regrets, et entouré de ceux qu’il aime. Si Albus ne peut que le souhaiter à Remus, ce dernier lui fait rapidement comprendre que l’intention est tout aussi réciproque, et si elle lui va droit au cœur, Albus ne peut malheureusement prétendre que c’est un rêve qu’il peut ne serait-ce qu’effleurer.
Les regrets sont pour lui des compagnons de longues date, terriblement fidèles depuis la mort d’Ariana, ils l’accompagnent à chaque étape de son existence, dans chaque moment de sa vie, et s’ils sont difficiles à endurer, ils ont tout de même un mérite non négligeable, celui de vous rappeler quelles erreurs il est tout à fait nécessaire de ne plus commettre. Ce n’est pas toujours simple, c’est aussi accepter de vivre dans une absence relative de sérénité, mais c’est un fardeau qu’il faut accepter d’endurer, dans son cas du moins. Quant à être entouré de ceux qu’il aime, c’est une contradiction dans les termes, et il en a pris son parti… Savoir aimer les bonnes personnes, voilà ce qu’il n’a jamais su faire que trop tard, et jamais complètement.
« Oh, je crains malheureusement qu’il soit bien trop tard pour moi. »
Il ne le dit pas pour que son interlocuteur le prenne en pitié, rien de tel, non, il le dit seulement parce que c’est un fait, observable et observé… même si son interlocuteur ne doit sans doute rien en savoir… et ce n’est pas plus mal… Albus est un homme respecté, il l’a bien compris, et qui le restera pour bien des générations, mais s’il l’est tant, c’est sans doute qu’au fond, on ne le connaît pas si bien que cela, tout compte fait, et ses secrets, ceux-là même qui ont été enterrés avec lui, méritent certainement de demeurer enfouis sous la surface.
« Mais ce n’est rien… J’ai appris à caresser d’autre objectifs que celui-ci, et ils me conviennent assez, je crois. »
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Vivre pleinement sans regrets, entouré de ceux qu'on aime est un but infiniment louable mais pas accessible à tous malheureusement et lorsque Albus dit à Remus qu'il espère qu'il accédera à ce but et que le jeune homme lui retourne la chose, ce dernier lui répondit que malheureusement pour lui il était trop tard. Ce que Remus trouva si triste en fin de compte Albus faisait parti de ces personnes qui ne pouvaient que vivre avec des regrets et qui au final les consumerai à un moment donné, ou bien même si ils pouvaient vivre avec, il y a des choses qui ne pourraient jamais disparaitre. Lupin était attristé d'apprendre cela car il voulait que son ami soit heureux après tout il le méritait bien comme tout le monde. Mais Albus ne lui avait pas dit cela pour qu'il ressente de la peine ou même de la pitié, il lui avait répondit cela car c'était la vérité et qu'il en était ainsi. Il ajouta même que ce n'était rien et qu'il aspirait et caressait même d'autres objectifs. Cet homme était si humble et ne se plaignait jamais de ses mécontentements, en réalité personne ne le connaissait vraiment et c'était l'une des choses en plus de ses nombreuses connaissances et savoirs, qui faisait de lui un homme respecté. Il était connu comme l'un des meilleurs pour ne pas dire le meilleurs, des sorciers de tout les temps et dans sa vie il a du a deux reprises affronté la magie noire. La première fois contre Grindewald, l'un de ses anciens amis tout de même et la seconde fois, c'était contre Voldemort qui était certes puissant mais qui avait en plus de sa magie, un très grand contrôle sur les autres.
"Et bien si cela te convient, c'est le principal. J'espère que tu as retrouvé des repères."
Parce que apprendre à vivre dans ce monde ci est un peu différent lorsqu'on est sorcier et qu'il y a d'autres personnes comme eux, qui n'utilisent pas la magie de la même manière. Il y a des choses à faire car vivre normalement n'est pas dans leur dicton. Parce que oui même si Remus ne sait pas encore vraiment de ce qu'il en ait pour Voldemort en autres, la magie noire est bien de retour.
Prétendre que tout ceci lui convient, c’est aller un peu vite en besogne, en réalité, mais Albus ne peut pas vraiment se permettre d’en dire plus, et surtout, il sait qu’il n’a pas réellement le choix. Non, il doit faire avec ce que les circonstances lui ont pris, de même qu’avec ce que les circonstances lui offrent, et il a tout intérêt de faire les choses le plus consciencieusement possible. Les détails, il ne peut les confier à personne, pas même avec ce jeune homme qui, quand bien même il lui est tout à fait sympathique, quand bien même il lui a appris beaucoup, y compris sur lui-même, reste un relatif inconnu…
C’est ainsi, et ces confidences voilées ne doivent pas lui faire oublier ses plus hauts objectifs : il se doit de se montrer irréprochable, de faire preuve de dignité et de détermination… Il sent qu’il en a même une sorte d’obligation, pour la peine. Retrouver ses repères, c’est rapidement dit, mais il a cependant bel et bien retrouvé des repères qu’il pensait avoir perdu pour toujours. Alors, quelque part, tout n’est pas perdu, et il faut savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur.
« C’est ce que je souhaite aussi », se contente-t-il donc de répondre dans un sourire serein, et sans en dire davantage. « Je te remercie pour cette conversation, particulièrement éloquente. »
C’est le moins que l’on puisse dire. Et il avait définitivement eu besoin de cette discussion afin de pouvoir mieux comprendre le regard que portent sur lui des sorciers qui pensent l’avoir connu et ne savent pourtant absolument rien de lui. A présent, il pense avoir de meilleures armes à disposition afin de prendre les décisions qui s’imposent. Ce ne sera pas simple, c’est l’évidence. Réclamer de certains qu’ils retournent à un combat auquel ils avaient pourtant renoncé n’est pas vraiment leur rendre service, loin de là, mais il estime néanmoins que cela reste la meilleure chose à faire, et le rôle qu’il se doit d’endosser, s’il ne l’a pas choisi, n’en est pas moins un rôle qu’il doit accepter et assumer jusqu’au bout.
« Il est temps pour moi de prendre congé. Je te souhaite une excellente continuation. Nos chemins se recroiseront très prochainement, je n’en doute pas. »
Dans de telles circonstances, c’est même assez évident, leurs chemins auront plus d’une occasion de se croiser, et Albus le considère comme une excellente chose, à vrai dire. Car même s’il n’a guère de souvenirs d’une amitié qu’il n’a pas connue, il n’a pas de difficultés à s’imaginer que cette amitié puisse ici renaître de ses cendres.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.