I’m not doing this because I want to beat someone, because I hate someone, or because I want to blame someone. I do what I do because it’s right! And above all, it’s kind! It’s just that… Just kind.
Astoria n'avait jamais vraiment mit les pieds dans l'université de son quartier, avant ce jour. Elle exerçait comme psychologue que depuis peu de temps, après quelques années d'études. Mais elle était déjà plutôt appréciée, ayant été invité par une connaissance à une conférence au sein de la fac. L'idée de rencontrer des étudiant pour parler de psychologie et de relations d'aides lui plaisait beaucoup, la rendant toute souriante. Elle était même arrivée avec un peu d'avance, histoire de pouvoir visiter les lieux avant le rassemblement. Qui aurait cru que la belle Astoria aurait pu vivre ce genre de vie, avant son arrivé dans cette étrange dimension ? Personne. Et surtout pas elle.
Les souvenirs de son monde d'origine étaient encore frais, malgré ces quatre années ayant succédaient sa mort. Sa malédiction lui avait prit beaucoup de choses, l'empêchant d'avoir une existence normal. Et il fallait reconnaitre que pouvoir bouger comme elle le voulait, travailler comme elle le voulait, sortir comme elle le voulait, lui faisait le plus grand bien. Bien qu'évidemment, ce bonheur ne pouvait être complet. Drago et Scorpius lui manquaient atrocement. L'amour qu'elle ressentait pour eux ne pouvait que produire une déchirure des plus douloureuse dans son cœur. Encore plus depuis qu'elle avait compris certaines choses, sur ce monde.
Elle n'était pas morte, ici. N'y réincarnée, comme elle aurait pu le croire. Elle était revenu à la vie, complètement guéri. Comment expliquer une telle chose ? C'était déjà compliqué pour la médecine moldu, alors que dire pour la médecine magique ? Si elle rencontrait une personne de son monde d'origine, peut-être obtiendrait-elle quelques réponses ? Si la curiosité lui prenait les tripes par moment, elle préférait y penser le moins possible. Son nouvel objectif était de retrouver son mari et son fils, maintenant qu'elle savait qu'on n'était pas obligé de mourir pour arriver dans cet endroit. L'espoir la poussait, la faisant même trembler d'impatience. Elle ne savait pas encore que cet endroit allait lui donner une piste capitale.
Alors qu'ils visitaient, sa connaissance croisa quelqu'un qu'il sembla connaître. Il fit d'abord un simple signe de mains, avant qu'ils ne se rapprochent. Par reflexe, la jeune femme fit de même en silence.
- Ravie de vous revoir, Monsieur Dumbledore !
Le choc figea la brune, ses yeux s'écarquillant de surprise. Elle ne l'aurait jamais reconnu sans entendre son nom, le directeur de Poudlard ayant gagnait un bon nombre d'années ici. Eh bien qu'elle ne l'avait croisé que peu de fois, elle connaissait que très bien cet homme. C'était bien lui, n'est-ce pas ? Elle avait bien trouvait quelqu'un de son monde ? Avant que leur interlocuteur ne la présente, elle se rapprocha d'un coup. Cela surpris les deux hommes, qui ne purent que la laisser parler.
- Albus Dumbledore ? C'est bien vous ? Le célèbre sorcier, directeur de Poudlard ?
Habituellement, elle n'assommerait pas les gens de la sorte, avec autant de questions. Mais la surprise de découvrir un possible lien dans ce monde l'empêchait de contrôler ses actions. Ses yeux brillaient d'espoir, tandis que tout son corps tremblait. Quand à son esprit, on aurait pu y entendre une simple phrase. Se répétant en boucle, inlassablement.
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Albus n’avait pas tardé à passer pour une sommité au sein du corps enseignant de l’université de la ville. A son corps défendant, il n’avait pas fait grand-chose pour, mais ses cours passionnaient, et Albus avait toujours bénéficié de cet aura et de ce charisme qui lui attiraient souvent l’admiration et la sympathie de ses pairs. Albus ne prétendra pas que ce sentiment est déplaisant.
Il a trouvé, entre les murs de cette université, une place confortable, même s’il sait pertinemment que le rôle qu’il se doit de tenir, et que l’on attend avant tout de lui qu’il tienne, doit avant toute chose se jouer hors des murs de l’université, alors que le monde se voit menacé par des forces magiques incontrôlables et d’anciens ennemis que l’on pensait vaincus.
Ces considérations sont cependant bien loin de ses pensées alors qu’il se contente, en cet instant, d’apprécier une journée qui a la monotonie de toutes les autres (mais l’on confère trop facilement et trop légèrement des traits négatifs à la monotonie alors qu’elle peut être considérée, à bien des égards, comme tout à fait salvatrice).
Alors qu’au détour d’un couloir, il croise une collègue, il la salue aimablement, tout en constatant l’expression de surprise qui se découvre sur le visage de la personne qui l’accompagne. Cette expression, Albus la connaîtrait presque par cœur – il l’a aperçue sur bien trop d’autres visages avant le sien pour qu’il lui inconnu… Beaucoup l’ont reconnu ou on cru le reconnaître, lui faisant bien souvent le récit d’une temporalité qu’il n’a jamais connue mais qu’il a l’impression, à présent, de connaître par cœur.
« Je n’ai pas exactement eu ce privilège, mais je suis en effet cet homme. » Assez célèbre il est vrai, mais qui n’aura jamais eu l’occasion de devenir directeur de Poudlard… Du moins pour le moment. Les choses pourraient bien changer, à vrai dire. « Je n’ai pas le plaisir de vous reconnaître, je m’en excuse », ajoute-t-il avec un sourire aimable afin d’inviter son interlocutrice à se présenter en retour.
Il y a de l’espoir dans le regard de cette femme, et Albus comprend bien vite qu’elle a le plus grand besoin d’aide et de guidance, et surtout, qu’on lui apporte quelque chose qu’elle n’a pas été capable d’atteindre par elle-même. Albus n’a pas tous les talents, peut-être sera-t-elle déçue du peu d’aide qu’il sera en mesure de lui apporter… Toujours est-il que cette aide, il entend la lui confier bel et bien.
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Cette simple confirmation suffit pour faire apparaître un grand sourire sur le visage d'Astoria. Après quelques années à ne croiser personne de son entourage, elle retrouvait enfin quelqu'un. Elle ne se serait jamais doutée que monsieur Dumbledore soit cette première personne, mais elle était tout de même heureuse. Il faisait parti de ceux qui avait révolutionné le monde magique, après tout !
- C'est un honneur pour moi de vous revoir ici, monsieur !
Evidemment, le pauvre ne la connaissait pas du tout. Il faut dire qu'elle n'avait pas joué de rôle important, au court de sa vie à Poudlard. Le renom de sa famille, pour sa génération, elle le devait à sa grande sœur. Certains l'avaient bien admiré après son mariage avec Drago, mais ce n'était que du vent pour elle. Sans compter que ces personnes avaient bien retourné leur veste, lorsque des rumeurs avaient circulées sur la naissance de son fils. Ce n'était pas le moment de penser à des choses qui fâchent.
- Non non, ne vous inquiétez pas ! Nous n'avons jamais eu l'occasion de parler, je ne vous connaissez qu'en tant que directeur de mon école.
Il ne semblait pas savoir qu'il avait, à un moment donné, dirigé la plus célèbre école de magie anglaise. Il était vrai qu'il avait rajeunit, comme elle ou d'autres dans ce monde étrange. Elle avait déjà entendu, par ses patients ou son entourage, que certaines personnes n'arrivait pas à la même époque que leur connaissances. Ce qui voulait dire que son interlocuteur devait être arrivé au court de sa jeunesse, bien avant qu'Harry Potter ne fasse sa première rentrée scolaire. Était-ce à elle de lui raconter tout ce qui c'était passé après sa téléportation ? Elle n'était pas sûre d'en avoir la force, au vue de la fin qu'elle avait eu.
Son accompagnateur voyant qu'ils allaient avoir une longue discutions, il prit congé en disant à Astoria qu'il lui ferait visiter le reste de l'établissement une autre fois. Elle s'excusa d'abord pour la gêne occasionnée, se sentant soulagée en constatant qu'il ne lui en tint pas rigueur. Une fois seuls, elle finit par se présenter.
-Pardon pour les présentations tardives. Je m'appelle Astoria Malefoy. Mon nom de jeune fille est Greengrass, j'ai épousée Drago Malefoy après avoir quitté l'école.
Se rendant soudainement compte qu'elle lui volait peut-être un temps précieux, elle regarda rapidement sa montre pour constater qu'il n'était pas encore l'heure de manger. Elle regarda alors le chemin pour aller à la cafétéria de la fac, osant tenter une invitation. Avec un peu de chances, tout deux pourraient s'apporter respectivement des réponses !
- Vous seriez d'accord, que je prenne un peu de votre temps ? Je ne veux pas vous déranger, et encore moins vous obliger à rester debout dans ce couloir. Je peux vous offrir un café, pour que ce soit plus confortable !
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Albus peut voir un soulagement sincère ourler les lèvres et illuminer le regard de son interlocutrice au moment de réaliser qu’elle a bien affaire à celui qu’elle espérait trouver. Ce sentiment de retrouver enfin quelqu’un qui appartient à notre monde, auprès de qui l’on pourra puiser dans un champ de connaissances communes, est quelque chose de fort et de libérateur. Albus est passé par là, il ne peut, par conséquent, que l’entendre et le comprendre.
« Et c’est un plaisir pour moi de vous apporter un semblant de quiétude, vous sembliez en avoir le plus grand besoin », lui répond doucement Albus en retour quand son interlocutrice affirme que c’est un honneur pour elle que de le revoir ici. Le terme « honneur » est très certainement de trop, mais il n’envisage pas de la corriger pour autant. Il se contente de lui adresser un fin sourire de connivence. Il sait quel image beaucoup perçoivent de lui, une image déjà bien solide à son époque, mais encore renforcée dans cet avenir qu’il n’a pas connu par toutes les compétences déméritées qu’on lui prête, et qui lui ont forgé une réputation qui ne devrait pas être la sienne.
Ainsi qu’elle le confirme – et ce n’est pas une surprise pour lui de l’apprendre, car là encore, c’est bien souvent le cas –, ils ne se sont pas connus personnellement, mais il était directeur de Poudlard du temps où elle y était étudiante… Dans cette époque, elle aussi inconnue de lui, donc, où il avait été nommé à la tête de la célèbre école de magie. C’est une chose qu’il a apprise sur le tard, mais déjà d’autres personnes, si bien qu’il est capable de raccrocher les wagons sans se sentir véritablement perdu. L’accompagnateur d’Astoria décide de s’en aller, et malgré ce que cette situation a de partiellement incommodante, cela leur offre de poursuivre plus longuement la conversation.
« Astoria Malefoy… Veuillez m’excusez, j’ai eu tort de prétendre ne pas vous connaître, en réalité, j’ai beaucoup entendu parler de vous. » De la part de son fils. « Un thé sera plus qu’apprécié », affirme-t-il avec le sourire quand son interlocutrice propose de boire un café afin de discuter posément autour d’une bonne boisson chaude. Ce ne sera pas du luxe en effet, d’autant plus que, au fil de cette conversation, de nombreuses informations voient le jour qui méritent d’être plus longuement explorées et explicitées. « Si, comme vous semblez le laisser entendre, je suis le premier sorcier que vous rencontrez ici, je pense qu’il vous plaira de savoir que j’en ai rencontré de nombreux autres pour ma part. » Il marque une pause. « … à commencer par votre fils. »
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- ça ne fait que depuis peu de temps que ma situation devient épineuse. Mais je ne vais pas mentir, pouvoir vous parler me fait vraiment du bien !
Si sa réplique sur son identité la surprit, elle se contenta de sourire en réponse à l'acceptation de son invitation. Certes, sa famille venait de la haute société magique. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait donné son nom de jeune fille, espérant ne pas trop paraître comme une anonyme face à son interlocuteur. Mais, au vue de sa réplique, il la connaissait bien. Qui avait bien pu lui parler d'elle ? Les mauvaises rumeurs lancées sur elles n'étaient apparues qu'après son mariage, soit bien après la mort du directeur. Il y avait-il d'autres sorciers présents, dans ce monde ? Des gens qui la connaissaient bien, pour qu'Albus Dumbledore entende parler d'elle ?
Elle se reconcentra pour écouter le professeur, tandis qu'ils se dirigèrent vers la fameuse cafétéria. Ainsi, elle eut rapidement une réponse à ses interrogations. Son corps se figea à la fin de sa phrase.
- Scorpius est ici ?
Elle se mit à trembler, un mélange d'espoir et de peur s'emparant de tout son être. Etait-il ici parce qu'il était mort dans leur monde ? Etait-ce juste une téléportation, comme l'avaient vécu certains ? Mais surtout ... Comment avait-elle pu ne pas le croiser, durant tout ce temps ? Cette île se jouait-elle vraiment des habitants, comme elle avait pu l'entendre par certains patients ? Elle avait tellement de questions, de doutes ou encore d'attentes qu'elle avait à partager, à cet instant précis. Mais il ne fallait pas qu'elle s'emballe devant son interlocuteur. Elle devait garder son calme, remettre ses idées en place. Du moins, pour le moment. Elle aurait certainement le temps de laisser parler ses propres émotions. Plus tard.
- Pardon, je ne vais pas vous faire attendre ici. Allons nous asseoir !
Une fois dans la salle, la brune se dirigea vers le comptoir pour passer commande. Elle prit le thé pour son professeur, tandis qu'elle se contenta d'un verre d'eau. De la caféine alors que ses émotions avaient du mal à tenir n'était surement pas une bonne idée. Peu de personnes étaient présente à cette heure si, leur permettant de trouver une place sans trop de difficulté. Astoria garda alors le silence durant un instant, ne voulant pas paraître comme une désespérée sautant sur la moindre occasion. Sirotant tranquillement leur verre, la brune se lança une fois prête.
- Vous avez dit avoir beaucoup entendu parler de moi ... Je suis curieuse. Je n'était pas parmi les sorciers les plus connus. Malgré mon nom ...
Elle aurait pu enchaîner sur plusieurs interrogations. Les souvenirs que son interlocuteur avait, sa vie dans cette dimensions, les personnes retrouvées ... Mais il fallait y aller doucement. Chaque chose en son temps, elle se doutait que Dumbledore n'avait aucune raison de la laisser dans le flou. Peut-être pourrait-elle lui rendre la pareille à son tour, en tant que revenante. Elle avait encore un peu de mal avec cette idée qu'elle était ressuscité dans un autre monde, au lieu de morte et dans l'au-delà. Mais elle n'allait pas pour autant cracher sur cette situation. Elle avait plus de chance de retrouver tout ses proches, d'après ce qu'elle avait pu voir et entendre durant ces quatre années.
Son attente commençait enfin à payer. Elle avait une chance de revoir sa famille. De retrouver son époux et son fils, ses plus grands trésors. Rester en place pouvait s'avérer difficile, même pour elle. Elle garda donc ses précautions, tout en continuant la discutions.
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Epineuse… voilà une formulation bien singulière, et qui n’entre pas dans l’oreille d’un sourd, même si Albus se contente de l’accueillir avec un sourire aimable, sans en dire davantage. Il devine qu’en vérité, cet adjectif conviendrait à de nombreuses vies bouleversées par ces concours de circonstances qui ont mis en exergue leur très manifeste impuissance. Il est ravi de pouvoir, dans la mesure de ses maigres moyens, lui apporter un peu de douceur et de réconfort, et lui permettre par ailleurs de le soutenir et de le réconforter autant que nécessaire… Il ne pourra pas de miracles, bien sûr, mais il sera capable d’apporter une réponse plus que bienvenue à certaines de ses interrogations… et cela, c’est bien sûr tout sauf une chose anodine. Leurs chemins devaient certainement se croiser, au moins pour cette raison particulière : mère et fils pourront être réunis. Et mère est fils en avaient très certainement le plus grand besoin.
« Il est ici », confirme Albus dans un hochement de tête bienveillant.
Il peut voir immédiatement combien cette nouvelle bouleverse son interlocutrice, et même s’il ne se hasarde pas à pénétrer son esprit, il pense deviner la complexité douloureuse des émotions qui l’assaillent, ainsi que des questionnements qui l’étreignent. Il ne dit rien dans un premier temps, il se contente seulement de lui laisser tout le temps dont elle peut avoir besoin fin d’intégrer cette information tout sauf anodine.
« Il va bien… aussi bien que l’on puisse aller, du moins. Il ira bien mieux quand il vous aura retrouvée », ajoute-t-il avec douceur et compassion, conscient du fait qu’elle veut certainement être rassuré quant à l’état dans lequel se trouve la chair de sa chair.
Les voilà tous deux assis autour d’une table. Albus se satisfait d’un excellent thé au citron, qu’il sirote tranquillement. Il attend que son interlocutrice lui pose de nouvelles questions, et c’est quand la chose est faite qu’il repose avec précaution la tasse devant lui avant de consentir à réponse à ses interrogations, aussi nombreuses que douloureuses, pour certaines.
« C’est Scorpius qui est venu à moi, à l’université. Il a reconnu mon nom, et je suppose qu’il recherchait quelqu’un pour le guider autant que possible dans un monde si complexe. Je l’ai aidé du mieux que je l’ai pu – je l’aide toujours, d’ailleurs. » Albus pose sur son interlocutrice son regard le plus bienveillant. « C’est lui qui m’a parlé de vous, plus d’une fois. Et de combien vous lui manquez, chaque jour davantage, depuis votre disparition. » Il sourit, malicieux. « Une disparition qui n’en est plus tout à fait une, à l’évidence. »
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