Tu sens cette boule au ventre s'agrandir au fur et à mesure que tu avances dans les couloirs de l'université. Toute cette agitation te met mal à l'aise et te ramène au temps de Poudlard. T'aimerais ne pas être ici. T'aimerais ne pas avoir a faire ce que tu vas faire. Mais t'es pris au piège, dos au mur. L'étau se ressert dangereusement autour de toi. Et tu n'es pas la seule victime a déplorer. C'est d'ailleurs nouveau pour toi de te préoccuper d'autres personnes que de toi-même. Tu veux protéger Aemond de ceux qui veulent ta peau. (et ils sont nombreux)
Tu pensais victorieux pour t'en être sorti en vie de ta confrontation avec Barty. Quelle grossière erreur. Ce n'est que trop tard que tu as compris l'ampleur de ta bêtise. En lui donnant la piste de Nagini pour retrouver Voldemort, tu n'avais réussi qu'a gagner du temps. Alors que tu aurais très bien pu le diriger directement vers le Serpensortia.
Et du temps aujourd'hui tu en manquais. C'est pour cette raison que tu te trouvais ici. Perdu dans ses lieux immense tu dût prendre ton courage à deux mains pour demander la direction à une autre enseignante qui passait par là. « E-excusez-moi. Est-ce que, est-ce que vous pourriez me dire où se trouve la salle du professeur Dumbledore ? » Son cours allait bientôt commencé apparemment. T'avais l'intention d'attendre la fin de celui pour tenter de l'aborder. Mais tu te retrouva rapidement pris dans la foule d'étudiant sans savoir comment sortir de là. Et aussi rapidement que ça, tu te retrouva installé sur un siège en hauteur de l'amphithéâtre pour suivre le cours.
Ton cœur manque bien un battement au moment de voir le professeur entrer dans la salle. Si tu ne serais pas venu à sa rencontre tu ne l'aurais jamais reconnu. Il n'a rien avoir avec le vieillard de tes souvenirs. Et tu le sens à nouveau monter : le stress. Parce que t'as conscience que tout va se jouer ici. T'as dernière chance de rester sur le bon côté de la ligne.
Tu t'étonnes a suivre le cours les premières minutes. Avant de décrocher bien malgré toi, pris de multiples inquiétudes. Tu songeais encore a ce que tu pourrais bien lui dire. Et l'idée de quitter la salle t'as forcément effleuré l'esprit à un moment donné de cette heure de cours. Quand celle-ci sonne la fin tu peux en ressentir un certain soulagement. Tout le monde se presse pour remballer ses affaires alors que tu restes statique. Si silencieux qu'on pourrait même en oublier ta présence. Quand la salle s'est vidée suffisamment, et après un nouveau temps a rassembler ton courage tu te décides de te lever de ton pupitre. « Professeur, » tentes-tu une première fois de l'interpeler. D'une voix si basse quelle en était presque inaudible. Il ne va pas te manger. t'as le mauvais sentiment d'être redevenu le gosse facilement impressionnable et intimidé. Quoique, tu n'as pas vraiment évolué du temps de Poudlard. Tu descends l'escalier, réduisant la distance. « Bonjour monsieur, je m'appelle Peter, Peter Pettigrow. » Quelques minutes avant tu avais le début d'un speech. Et dès l'instant ou vos regards se croisent.. pouf, il s'est envolé. « Mon ami Regulus m'a dis que je pourrais vous trouver ici, Regulus Black. » que tu ne peux t'empêcher de préciser comme ci il pouvait avoir d'autres Regulus sur cette vaste île. Maintenant que les présentations sont faites, qu'est-ce qu'on fait ? « Je suis venu ici parce que... parce que je veux apporter ma contribution à l'Ordre pour vaincre, vous-savez-qui. Si vous le voulez bien monsieur. » Sous-sorcier. T'essaie d'évacuer ses mots violents de ton esprit pour ne pas te laisser submerger par ta rancœur. T'as besoin de son aide. Absolument, c'est vital. Mais tout tes arguments se sont fait la mâle. T'es pris par l'urgence, le stress, la crainte d'être rejeté, encore une fois. « Je sais que vous n'êtes pas le directeur que j'ai connu quand j'étais à Poudlard. C'est pour ça que je vous implore, par Merlin de ne pas me laisser tomber cette fois. » oui, le culot est sans limite.
PRETTYGIRL
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur : The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Baguette magique
▿ Pacte de Sang
▿ Legilimancie
▿ Transplanage
▿ Fumseck
▿ Magie non verbale
▿ Occlumancie
▿ Pensine
Albus lève les yeux de son bureau, en entendant un jeune home l’interpeler, non loin de l’estrade. Ce jeune homme, Albus l’avait repéré pour ne pas faire partie de ses étudiants habituels (il a une excellente mémoire des noms et des visages), mais il s’était tout à fait accommodé de la présence de ce jeune homme qui n’était peut-être qu’avide d’apprendre… Ou bien… serait présent au nom d’autres intentions, qu’il serait toujours temps de découvrir le moment venu… et le moment semble en effet venu, alors que ce garçon vient à présent se présenter.
Il se nomme Peter Pettigrow. Ce nom n'est pas inconnu à Albus, il a déjà entendu parler de lui, et pas en des termes très élogieux. Lily Evans garde pour lui une rancœur remarquable, qui n’a rien de surprenante au vu des événements, mais Albus ne se sert pas des informations dont il dispose pour jeter d’office le blâme sur son interlocuteur… s’il est un homme qui sait que l’on peut évoluer dans des proportions inattendues en dépit de nos choix plus dangereux – des choix qui peuvent parfois nous coûter la vie des personnes que l’on aime, c’est lui, après tout.
« Nous avons besoin de toute l’aide nécessaire », observe Albus d’un ton calme et posé tout en posant sur son jeune interlocuteur son regard le plus attentif, un regard perçant qui semble vous passer au crible. Il veut apporter sa contribution à l’Ordre du Phénix… la nouvelle n’est pas complètement inattendue, mais elle soulève bien entendu un rand nombre de questionnements… Dont il ne devrait pas avoir tant de mal à obtenir des réponses, puisque les pensées du jeune homme lui sont transparentes.
« Ne pas vous laisser tomber cette fois, hmm ? »
Il l’observe de bas en haut. De quelle façon aura-t-il failli à l’aider ? Les mots ont leur importance, et Albus est convaincu que Peter ne les a pas formulés sans raison. Seulement, s’il prend progressivement conscience du nombre d’erreurs qu’il n’a pas encore commises (et que l’on semble aisément prompt à lui pardonner en dépit de leur nombre), il n’a jamais ouïe dire qu’il ait fait quoi que ce soit à l’encontre de ce jeune homme… encore faudrait-il que l’opinion des uns et des autres ne soient pas biaisée par un passé des plus complexes et douloureux.
« J’ai beaucoup entendu parler de vous, Peter… » Il ne dit rien, il ne dit pas en quels termes, ce n’est pas nécessaire, Peter est suffisamment bien placé pour deviner d’avance de quelle manière les uns et les autres auront jugé bon de parler de lui. « J’ai bien peur que votre présence au sein de l’Ordre vous mette plus en danger que vous ne l’êtes déjà. » Il marque une pause. « Mais je serais curieux de vous entendre. »
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Ce n’est pas pour rien que tu as traîné en longueur avant de te présenter ici. Tu trouvais aussi que c’était trop demandé. D’un culot monstre. Tu peux déjà imaginer -pour en avoir fait des cauchemars plus d’une fois- aux nombreux regards de dégoût lancé par tes anciens amis et autres qui ont connaissance de ton histoire. T’es pas certain que cette rencontre aboutisse à quelque chose de bénéfique pour toi. Le risque demeure que ça puisse être tout l’inverse. Mais manquant cruellement de solutions de ton côté, tu estimes que c’est ta dernière chance avant… Avant tu ne sais pas trop. Seulement que c’est le dernier espoir auquel te raccrocher. Et quand il n’y aura plus d’espoir pour toi, que va-t-il se passer ?
Tu ressens un mal terrible a garder le contact visuel face à un Dumbledore qui t’observe avec une attention particulière. Du jamais vu. Parce que ça a été ça tout le long de ton enfance… On n’a jamais pris le temps de te regarder. Tu n’as jamais suscité d’intérêt a quiconque. Tu n’étais que le lèche botte, le fanatique de James et Sirius. Toujours à les suivre dans son ombre. Avec ce désir inconcevable que la lumière se dirige vers toi aussi.
Les années à Poudlard remontent à loin pour toi. Et ce recul t’apporte une nouvelle vision de l’ensemble de ta scolarité. -un grand merci à Harley qui t’a bien aidé a faire cette introspection houleuse- Après tout tu étais jeune. Habitué aux maltraitances dans ton foyer. Comment pouvais-tu te battre contre toute forme de mauvais traitement en ayant banalisé la violence ? Tu n’étais pas arrivé à Poudlard avec les meilleurs bagages. Mais tu avais eu l’espoir que les choses s’améliorent. Oh, et bien sûr tu en as vécu des bons moments au sein de ce château. Tu n’as pas balayé ses moments d’un revers. Mais les points noirs, ces tout petits points noirs que tu refusais à l’époque de voir sont tellement nombreux qu’il est difficile pour toi aujourd’hui de songer ses souvenirs avec nostalgie. Tu n’étais pas nostalgique de ses années. Et les acteurs de tes tourments sont plus nombreux qu’il n’y parait. T’as sensibilité est telle qu’ils sont à tes yeux : tous responsable. « C’est stupide… » souffles-tu en détournant le regard. « Vous n’êtes pas mon professeur. » Il l’aurait été, mais toute ses notions sont difficiles à saisir pour toi. « Celui que j’ai connu… J’aurais aimé savoir se qu’il pensait de moi. Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour être traité si différemment des autres ? Est-ce qu’il, est-ce qu’il savait tout d’avance ? Pensait-il de moi, comme tous les autres, que j’étais une cause perdue, un sous sorcier ? »
Tes anciens amis ont dû dire pas mal d’horreur à ton sujet. Tu n’es pas étonné qu’il en est eu vent. Mais tu n’es pas d’accord avec leurs visions étriquées. Parce qu’ils ne te connaissent pas. Ils refusent de comprendre qu’on ne né pas mauvais. Mais que c’est une suite de causes à effet qui nous emmène vers le pire des chemins. Tu n’arriveras jamais à leurs faire comprendre. Ils ne veulent pas le savoir de toute manière. Mais peut-être que Dumbledore, ce Dumbledore-là sera plus susceptible d’écouter ton point de vue.
« Je lui ai dit aussi que c’était une mauvaise idée. » T’es pas complètement stupide pour savoir que tu n’y serais pas le bienvenu. Mais si Albus t’accepte, dans un sens, n’auront-ils pas le choix de se faire une raison ? La réponse est plus complexe qu’il n’y parait. Tout est d’une incroyable complexité quand il s’agit de toi. « Quand j’ai rejoint l’Ordre après ma sortie de Poudlard pour suivre James et Sirius je n’ai pas compris l’ampleur de la cause. Je ne les comprenais pas. Je ne nous voulais même pas y être. C’est peut-être trop tard de dire ça mais… Maintenant je les comprends. » Parce qu’aujourd’hui tu ne penses pas uniquement à ta survis. Aujourd’hui tu as quelqu’un de précieux à tes côtés, quelqu’un pour qui tu veux te battre pour espérer trouver la tranquillité. Tu estimes que tu t’es suffisamment caché dans ta vie. Et même ci ça t’effraie, tu le désires vraiment ce changement. « Je sais très bien que je suis à des constellations du niveau de James et Sirius. Mais j’ai été longtemps à ses côtés. J’ai fait l’erreur de l’avoir fait revenir une première fois. S’il vous plait, donnez-moi la chance de corriger ça. Je ne pourrais pas faire ça tout seul. »
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Albus Dumbledore
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Aurait-il, alternativement, commis tant d’erreurs, serait-il passé à côté de la détresse émotionnel de son interlocuteur… aurait-il créé un monstre de plus ? En réalité, il est porté à le croire. La part de responsabilité qu’à travers son discours, son jeune interlocuteur lui impute indirectement, Albus est prêt à l’endosser pour lui-même, car il pense en effet qu’il n’est de justification à la violence, mais qu’il est du moins des trajectoires de vie complexes et évitables susceptibles de mener à cette même violence. Ce jeune homme qui avait fini par trahir tous ses amis pour servir les intérêts d’un mage noir qu’il n’avait probablement jamais admiré mais dont il espérait bénéficier de leur protection est au fond une histoire vieille comme le monde, et qui aurait pu arriver à n’importe qui d’autre.
« Il n’existe rien de tel, quant à la perception que vous gardez de l’opinion qu’on a pu porter sur vous autrefois, elle appartient à un passé qu’il vous fera plus de mal de remuer encore et encore que vous n’en souffrez déjà. »
Ruminer sur son statut de sous-sorcier ou non ne servirait nulle part, d’autant plus que les sous-sorciers ne sont qu’une invention, une invention que lui-même a cautionée pour ce qu’il estimait être, à l’époque, le plus grand bien. L’on change, l’on prend conscience de ses erreurs. Peter Pettigrow a-t-il changé ? A-t-il pris conscience de ses erreurs ?
« Vous offrir de rejoindre l’Ordre du Phénix serait vous mettre en danger », observe-t-il lentement, parce qu’il devine que c’est le cas. Il n’a pas besoin de lire les pensées de son interlocuteur pour se faire une bonne idée de l’opinion que certains ont de lui et de la rage qu’ils concentrent à son égard.
Non, il ne peut pas offrir à Peter Pettigrow de rejoindre l’Ordre du Phénix, c’est sa vie qui pourrait bien être en danger.
« Nous ne parlons pas de James et Sirius, nous parlons de vous », il répond en éludant rapidement le sujet, pour apaiser les choses. « Vous avez besoin de ma protection. Pour vous-même ou… » Il laisse passer un temps de silence, alors que son regard semble pénétrer très directement son esprit. « … pour quelqu’un qui vous est cher. » Il marque une pause. « Dites-m’en plus, et nous réfléchirons ensemble à la meilleure manière d’agir. »
C’est le cas. Albus ne perçoit pas Peter Pettigrow comme quelqu’un de dangereux. De peu fiable, peut-être, mais dont il ne faudrait en aucun cas sous-estimer les attentes.
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Albus Dumbledore
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Le passé c’est le passé hein ? ça fonctionne que quand vous le voulez. Et cette vision te heurte sans que tu ne t’en rendes foncièrement compte sur l’instant. Tes sentiments n’ont pas d’importance, aujourd’hui comme hier. C’est ça que tu vas retenir de cette conversation en rentrant chez toi. Tes actions passées, elles, continueront de te coller à la peau. Peu importe de l’âge que tu avais, du bagage émotionnel que tu portais. On te jettera toujours la pierre. Tu n’as pas le droit à la considération et encore moins à la pitié. Essuyé un refus à ta demande été prévisible. Ça ne rend pas la nouvelle plus digeste.
Aemond te vient en tête à la simple évocation d’un être cher. C’est nouveau pour toi d’aimer une autre personne aussi fort. Avoir des sentiments aussi purs. Il n’y a pas de nuance à votre relation. L’affection que vous portez à l’un et l’autre est clair. C’est l’amour, trop vite et trop fort. Deux garçons au passif tumultueux, qui ont fait leur lot d’erreur aussi. Deux enfants blessés qui se comprennent malgré les mondes qui les séparent. « C’est dangereux pour lui d’être avec quelqu’un comme moi. Mais c’est une vraie tête de mule, il ne veut pas le comprendre. » tu souris un peu à ses derniers mots. Te sentant plus léger de parler de l’homme qui partage ta vie. T’as bien essayé de t’en aller, en pensant que c’était la meilleure chose a faire pour le protéger. Mais peut-être il y avait-il vraiment d’autres options ?
« Je sais que je ne suis pas capable de le protéger. » Tu baisses les yeux. Tu ne pouvais pas prétendre le contraire, se serait le mettre en danger. Alors même ci ça fait mal, tu te tiens de regarder la vérité en face. T’as cruellement besoin d’aide. Mais t’ignore encore en quoi tu serais bien capable de contribuer dans toute cette histoire. « Il a déjà failli… » tu ne te remets pas de ce soir-là. Il a éveillé en toi tes pires craintes et t’as bien vite commencé a perdre la tête. Pris d’assaut par l’anxiété et la paranoïa. « Un mangemort est déjà venu chez nous. Il me cherchait mais je n’étais pas présent ce soir-là. » T’es admiratif d’Aemond qui n’a pas hésité à affronter Barty. Mais si le mangemort aurait eu sa baguette ce soir-là ? Tu ne veux même pas imaginer. « Il a réussi à s’en sortir cette fois mais… si ça devait se reproduire ? »
Ta propre vie n’avait plus aucune importance. Aucun intérêt a se battre si ce n’est que pour lui.
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La terrible opinion que Peter Pettigrow garde de lui-même et de son entourage d’autrefois biaise toutes ses perceptions. Albus Dumbledore connaît son histoire, certes, mais il ne nourrit à son égard ni opinion positive, ni opinion négative. Le fait est qu’il reste encore pour l’heure un inconnu pour lui, mais un inconnu dont il devine qu’il est brisé, braqué, convaincu d’être venu le trouver sans perspective réelle de réussite… Quoi qu’Albus ne soit pour l’heure toujours pas certain de ce que son jeune interlocuteur espérait en venant le trouver. Albus ne dit rien, mais il demeure sensible à chacune de ses émotions, à vif, à fleur de peau, elles affleurent si aisément à la surface de ses pensées qu’il est d’une facilité déconcertante pour Albus d’y avoir pleinement accès et d’en avoir une vision des plus remarquables.
Quand Albus évoque la présence d’une personne chère au cœur de Peter, ce dernier réagit presque directement, confirmant d’entrée de jeu les suppositions du professeurs, qui n’avait cela dit que bien peu de doutes à ce sujet. En effet, il y a quelqu’un, pas seulement un ami proche, mais quelqu’un de plus significativement important encore. Une personne qu’il aime si profondément que ses intérêts prévalent, une personne qu’il serait capable de protéger en mettant en péril sa propre vie… Peter a manifestement fait du chemin, mais cela, Albus s’épargnera de le lui dire.
« Je ne serais pas si catégorique au moment d’affirmer que nous ne seriez pas capable de le protéger. L’on se découvre bien souvent un potentiel pour le moins insoupçonné, quand l’amour entre dans la danse. » Albus le toise de son regard le plus pénétrant.
Albus ne pourrait affirmer que ce qui est arrivé à Aemond ne se reproduira pas. Quand on est pris pour cible par l’un des agents armés de Lord Voldemort, il faut probablement s’attendre à en payer le prix fort.
« Je veillerai personnellement à votre protection et à celle de votre ami, si vous m’offrez toutes les informations nécessaires à cela », répond-t-il sur le ton de la promesse.
C’est sincère. Il n’a aucun intérêt à demeurer dans l’inaction, alors qu’un danger immédiat et radical peut être aisément évité, et que la vie d’un innocent est en jeu. Albus a souvent pris des décisions radicales et contestables au nom de ce qu’il estimait être juste (le plus grand bien), il n’en est pas moins soucieux d’agir au mieux, et de protéger ceux qui peuvent l’être quand la situation le permet.
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Que souhaitais-tu en entrant dans cette salle de classe ? Quelles étaient tes intentions ? Toi-même tu ne serais pas capable de fournir une réponse claire. Cette visite impromptue du Crouch t’avait foutu la trouille de ta vie. Elle t’avait ramené à une réalité que tu refusais de voir. Tu passais ton temps dans le cabinet de ta psy de te plaindre à tort et à travers de tes anciens amis. Mais l’important, n’est-ce pas le moment présent ? C’est cette vie que tu dois protéger. Celle que tu t’es construite, celle que cette lune rouge t’a offert.
Alors oui, c’est facile de dire que tu feras tout pour protéger celui que tu aimes. Mais « tout », à ton échelle est-ce seulement suffisant ? Sous sorcier que tu es. T’esquisse une bribe de sourire quand Albus te conforte dans l’idée que l’amour est capable de bien des surprises. T’es peu convaincu. C’est plus fort que toi. Pessimiste au possible. Un automatisme de te mettre plus bas que terre. Car après tout, si tu t’en occupes, personne ne s’embêtera à le faire.
« Vous feriez ça ? » Tu tombes des nus. Mais peut-être ne devrais-tu pas mettre en doute la parole d’un si grand sorcier. Alors tu t’inclines comme tu as eu autrefois l’habitude de le faire. T’as l’impression de pouvoir enfin respiré. « Merci infiniment professeur. Croyez-moi nous voulons la même chose. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. » Aussi maigre soit ton aide, te retiens tu de dire. Tu t’inclines encore, reconnaissant au possible.
Tu n'es définitivement plus dans les rangs. Et avec ce que tu as pu dire à Barty, et même à Nagini, tu as réduit toute tes chances pour être un potentiel agent double. (Quelle catastrophe ça aurait été) Donc pour résumer, tu es le pire sorcier de ta génération face au meilleur du monde entier. Quelle pouvait être ta valeur ajoutée ?
« L’avez-vous vu ? » demandes-tu. Alors que ce n’est pas ton cas. Et c’est une chance. Tu ne serais pas ici si tel aurait été le cas. Et quand tu penses à Voldemort, tu finis forcément par penser à elle. « Je connais quelqu’un à qui il tient beaucoup. Je sais où la trouver si ça peu vous aider... »
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S’il sait de Peter Pettigrow l’histoire complexe et contestable, il sait que nul individu ne devrait jamais être défini par un seul moment de son existence (ça l’arrange, en même temps), et surtout, il croit dans la capacité de rédemption de tout être humain. La peur a longtemps été le moteur principal de ce jeune homme anxieux, qui avait, pour protéger sa vie et ses propres intérêts, commis des trahisons que l’on pourra qualifier d’impardonnables. Est-ce pour autant qu’il doit l’abandonner à son sort ? Non… Albus considère que ce jeune homme aux allégeances incertaines pourrait bien, en temps et en heure, jouer son rôle, quel qu’il soit.
Lui offrir sa protection, c’est s’en assurer. Lui offrir sa protection, par ailleurs, ne lui coûte que peu de choses. Il accepte ses remerciements avec un léger sourire humble. Qu’importe ce qu’il est susceptible de feindre, consciemment ou non, le soulagement qu’il exprime est sincère. Il est sincère car il ne concerne pas que lui-même, mais également cet autre qui naturellement pèse dans la balance et altèrera le cours des événements… à nouveau, consciemment ou non.
« J’ai eu l’occasion de le rencontrer, en effet », dit-il sans avoir besoin que son interlocuteur se montre plus explicite quand à ce « il » qu’il aurait vu ou non.
C’est évidemment à Lord Voldemort qu’il fait à l’heure actuelle référence. Et c’est donc à son sujet que le professeur lui répond, avec légèreté et sans rien donner du détail de ce qui fut alors la nature de la confrontation, qui avait tenu lieu avant toute chose d’examen attentif de l’autre, sans réelle attaque. S’ils sont en vie tous deux, l’on peut deviner quelle fut la nature de cette première approche… qui avait servi de premier contact à un homme qu’il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer.
« Quelqu’un à qui il tient beaucoup ? » répète Albus, intrigué, quand Peter lui adresse cette information. Difficile d’admettre que Tom Jedusor tienne véritablement à qui que ce soit, mais néanmoins, l’information mérite définitivement d’être entendue. « Je vous écoute. »
Toute information qu’il sera susceptible de lui délivrer ne saurait tout naturellement qu’être bonne à prendre. Et il n’a l’intention de s’épargner aucun indice qui sauront le mener sur la moindre piste un tant soit peu intéressante.
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Tu te mets foncièrement en danger en implorant l’aide Dumbledore. Au fond, est-ce que ta situation peut-elle être pire qu’elle ne l’est déjà ? T’ignores si c’est un choix intelligent. Tes choix de vie n’ont jamais été guidé par l’intelligence de toute manière, mais la peur, l’instinct de survis. Tout ce que t’espère pour l’heure c’est d’avoir une promesse qu’Aemond est protégé d’une certaine manière de tes actions. Et bien évidemment, si l’Ordre pouvait se dépêcher a se débarrasser de Voldemort ça ne serait pas plus mal pour tes affaires. Alors tu te décides de déballer tout ce que tu sais. Du plus grand au plus insignifiant détail. Tu désires la paix, rien de plus. Est-ce trop demandé ?
En bon traitre que tu es, balance de surcroît, tu te mets très vite à table en racontant ton histoire. Prenant soin de ne rien omettre dans ton discours. « Nagini, c’est le serpent qui l’accompagne aussi loin que je m’en souvienne. Quand il a disparu pour la première fois, j’étais chargé de prendre soin d’elle. Nous nous sommes cachés un très long moment. Je ne me suis jamais posé la question à l’époque. Pourquoi est-ce si important ? Ce n’est qu’un animal. » Tu te souviens même qu’à son retour tout été redevenu comme avant. L’animal et le maître ne se lâchaient pas d’une semelle sans que tu ne puisses comprendre leurs conversations. Mais maintenant que tu as rencontré cette femme tout fait plus facilement sens. « Je l’ai rencontré, sous la forme d’une femme. Une femme maudite, destinée à finir ses jours dans la peau d’un serpent. Elle a déjà retrouvé le chevet de son maître mais… Monsieur, si on tue le serpent, on tue une part de lui. » ça ne fait maintenant plus aucun doute pour toi. Et tu regrettes au combien d’avoir laissé passer ta chance. Ce n’est que partie remise ou bien, quelqu’un d’autre s’en chargera. Quelqu’un de plus courageux. Tu baisses un peu le regard. « Je m’en veux de n’avoir pas su agir quand il le fallait… Je suis désolé. »
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Albus avait déjà entendu le nom de Nagini, il sait ce qu’elle représente pour Voldemort, il sait qu’elle est un des horcruxes qu’il faudra détruire, ce qu’il ignorait en revanche, c’est que celle qu’on ne lui avait décrit que comme un serpent de taille impressionnante et féroce pouvait aussi revêtir une apparence humaine. Un animagus ? Non… Une maledictus, plus certainement… Rien d’étonnant que Tom Jedusor, armé de ses compétences de fourchelangue, ait été tenté d’exercer le contrôle sur cette créature qui n’avait plus rien à perdre.
« Qu’auriez-vous dû faire, selon vous ? Tuer cette jeune femme de sang froid ? » demande Albus sans ajouter de jugement particulier à cette question. Il se contente de l’interroger tout en posant sur lui un regard appuyé, sans vraiment lui adresser de réponse attendue. S’il l’a épargnée par compassion, il ne peut le blâmer. S’il l’a épargnée par peur ou par lâcheté, il ne serait pas surpris.
Quoi qu’il en soit, une certitude demeure, et elle est indéniable ; Nagini doit bel et bien mourir… C’est la seule solution… Seulement si, bien sûr, cette Maledictus est bel et bien affectée du même sort que dans sa vie passée. Qu’elle soit retournée auprès de son maître ne signifie pas nécessairement qu’elle soit à nouveau le récipiendaire de son horcruxe. Dans l’espoir de se protéger, l’on peut consentir à des sacrifices de cette nature, que l’on y soit forcé par sa propre affliction ou par une autre forme de lâcheté. Ou bien, également, par loyauté et conviction.
« Est-on certain qu’elle est toujours l’horcruxe de Voldemort ? » demande-t-il d’un ton pragmatique. Avant de reprendre la parole. Peter peut en effet se féliciter d’avoir apporté, en cet instant, à son interlocuteur son lot d’informations particulièrement utiles, que le sorcier ne négligera pas d’exploiter au profit de la cause qu’il s’est imposé d’adopter, combat hérité d’un autre lui, mais qui nécessitait de sa part un investissement semblable. « Parlez-moi d’elle. Où peut-on la trouver ? Comment jaugeriez-vous sa loyauté envers son maître ? »
Ces éléments devraient lui permettre d’agir en conséquence en ce qui concerne Nagini, quand bien même le sort de cette dernière est probablement déjà scellé. Il n’y a pas mille issues à cette situation. Il faudra qu’elle paye le prix fort, ne lui en déplaise… C’est une issue nécessaire, de ces sacrifices nécessaires à une cause plus grande, comme Albus en a déjà consenti d’autres. Et en consentira d’autres.
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