Quand son regard se pose sur ce jeune homme à la posture si reconnaissable, un sourire subreptice se pose sur les lèvres d’Albus. Etonnant qu’ils aient mis tant de temps à se trouver. Cette ville aime à se jouer de ses habitants et à compliquer les retrouvailles les plus attendues (et à en provoquer d’autres que l’on n’attendait pas, le professeur s’en est bien rendu compte), mais en ce qui concerne Newt Scamander, ce n’est pas faute d’avoir su où le chercher, en compagnie de la faune locale à coup sûr, et pourtant ce n’est que maintenant qu’il le retrouve, parfaitement dans son élément, ainsi occupé à soigner quelques renards des neiges, confortablement lovés dans leur parc. Newt a sa petite réputation au sein du refuge, sans grande surprise, et quand le directeur de l’établissement a évoqué la présence de cet expert animalier qui parfois s’adressait à des créatures que personne ne semblait voir en dehors de lui, Albus a su qu’il avait frappé à la bonne adresse.
C’est à distance qu’il l’observe tout d’abord, sans envisager de le distraire dans son travail, ravi d’avoir enfin retrouvé celui dont la présence, l’intelligence singulière, le courage et l’empathie hors du commun ne seront pas de trop dans ce nouveau monde où les menaces sont encore plus présentes que dans l’ancien. Newt regrettera peut-être de l’avoir retrouvé quand il comprendra à quoi Albus l’exposera de nouveau, autant d’aventures qu’il prétendra vouloir s’épargner, et auxquelles il consentira pourtant malgré tout. Ce n’est qu’après plusieurs minutes d’observation qu’il décide de signaler sa présence, d’une manière qui lui correspond.
A l’aide de sa baguette magique, il fait apparaître sous ses yeux un gant solitaire, s’animant comme si une main et un corps invisibles y étaient attachés… Une manière-signature de manifester son grand retour dans la vie de Newt, et que ce dernier comprendra sans doute immédiatement. La fausse main gantée le salue d’un geste tout d’abord avant de pointer du doigt dans la direction de son propriétaire, qui l’attend debout, dans une posture sereine et tranquille, de l’autre côté de la grille qui pour le moment les sépare. Quand le magizoologiste capte son attention, Albus lui adresse son sourire le plus sincère. Même si les circonstances ne sont pas les plus idéales, il est ravi de retrouver celui qu’il considère non seulement comme un protégé (qu’il ne protège pas toujours si bien que cela, ceci dit) mais également et surtout comme un ami.
« Bonjour, Newt », le salue-t-il, lui laissant le loisir de réaliser sa présence. « Prends ton temps, j’ai tout le mien », suggère-t-il afin de lui laisser entendre qu’il peut tranquillement poursuivre son travail.
Albus l’attendra, il n’est pas pressé, même si de telles retrouvailles se sont largement fait attendre… et qu’elles arrivent très probablement à point nommé.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.