C'était un grand jour : les examens commençaient. Une course angoissante qui serait récompensé par les vacances d'été. Tout le monde était affairé a gratter sur sa feuille de papier avec vigueur, d'autres avec hésitation. Et il y avait Peter Parker, un des petits génies de sa promotion. Le petit empoté, discret qui d'après les rumeurs s'était attiré les bonnes grâces du doyen. Enfin, ce n'était pas une rumeur mais un fait avéré. Aucun autre élève n'a eu un privilège similaire de partager une session Golf avec le doyen de l'université. Ça peut rendre certain envieux, mais ils n'imaginent pas le poids que ça peu représenter de vouloir excellé comme l'impose le degré d'exigence de Nolan Sorrento.
Il avait commencé par écrire son nom comme tout le monde, et tout avait fini par s'enchaîner. Il grattait, il grattait jusqu'à ce que les tic-tac de l'horloge eut raison de lui. Son esprit avait fini par se détacher de sa feuille pour se nourrir de ses angoisses et de ses tourments. La vie continuait alors que tout semblait tourner au ralenti autour de lui. Beaucoup trop vite, parfois beaucoup trop lent.
Quelle réponse au problème si il n'y a pas de solution ?
C'était la question à 1 millions. La seule question qui préoccupé ses pensées. Savoir que le Shield n'avait pas réussi a stopper le monstre en Harry était une information préoccupante pour lui. Fonçaient-t-ils tout les deux irrémédiablement dans un mur ?
Il a voulu prendre un chemin différent en allant à la rencontre du sorcier, -ex- sorcier suprême. Et ce fût un terrible échec. Stephen n'était pas prêt pour ce genre d'aventure et dans un même temps, Peter comprenait que plus il impliquait de gens, plus il se mettait lui et Harry en danger. Et toutes ces personnes là qui auront eu le malheur d'accepté de l'aider. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Les maux d'Harry sont bien au delà de son domaine de compétence. Tout ce qu'il pouvait faire c'est user du réseau qu'il s'est construit en trois ans. Mais trouver la bonne personne qui acceptera rien que de l'écouter... Peter pour le coup affronte un mur. Et son stylo se met a écrire de moins en moins.
C'est la sonnerie annonçant la fin de l'épreuve qui le sorti de sa léthargie. Il ne put rien faire d'autre, ses papiers déjà aux mains du professeur surveillant pour la journée. Il n'avait même pas prêté attention à celui ci. Toujours ailleurs il rassembla ses affaires calmement. Il n'avait pas vu ses trois heures passés. Et le pire de tout en plus d'avoir raté cet examen et de n'avoir pas même réussi a répondre à la fameuse question.
Peter quitta la pièce, sans un mot, sans adresser un regard a quiconque. Il ne se sentait plus lui-même, et c'est quelque chose qui le rendait fou. Mais quelque chose attira son attention. Une affiche coloré où le mot « magie » était mis en avant. Et là quelque chose tiqua dans son cerveau. En revenant en arrière, si il aurait prit la peine de lever les yeux, il aurait vu La Personne.
Ce grand sorcier, tout juste sous son nez.
Est-ce qu'il y allait ? Se n'était sans doute pas le bon moment. Peter hésita longuement avant de faire machine arrière et frapper à la porte de la salle qu'il venait de quitter quelques minutes avant.
« Professeur.. ? Je peux vous embêter 2-3 minutes ? » il se sentait se décomposer littéralement. Peut-être qu'il n'y a pas d'espoir et qu'ils se torturent pour rien. C'était peut-être pas une si bonne idée. « Je vais peut-être repassé un autre jour... Vous devez être bien occupé. » Et même les sourire de politesse devenait difficile, quand le cœur n'y était pas.
Il y aurait presque quelque chose d’apaisant à ce silence studieux, au chaos de ces esprits concentrés qui pour une fois se focalisent sur des considérations communes, quoique parfois parasitées par des pensées fugaces, plus futiles ou au contraire trop profondes pour être occultées. De son regard perçant, il toise l’assistance de ces jeunes esprits pour certains angoissés, pour d’autres passionnés, pour d’autres encore débonnaires, puis il retourne à ses propres travaux. Ses recherches sont d’une nature qui n’a qu’un maigre rapport avec la matière qu’il enseigne, mais tandis qu’il ressent l’étau se resserrer, oppressant, inextricable chape de plomb, il n’a pas réellement d’autre choix. Il ne tient pas à négliger ses fonctions pour autant, si ses priorités doivent être échelonnées, il n’oublie pas l’importance également du rôle qu’il a choisi d’endosser au sein de l’université. Il estime néanmoins important de ne perdre de vue aucun des objectifs qui l’accapare. Deux esprits en parallèle se torturent de problèmes sans solutions, ou bien de solutions auxquelles il n’accepte pas de souscrire. Car bien sûr, quand les sentiments entrent en ligne de compte, l’affaire est toujours plus délicate. Et il est finalement rare que ce ne soit pas le cas.
Une sonnerie stridente annonce la fin de l’épreuve. Le soulagement se lit sur certains visages, l’angoisse et la déception sur d’autres. Un à un, les élèves quittent quoi qu’il en soit la pièce, déposant devant sur bureau leurs copies plus ou moins fournies, qui leur vaudront des résultats plus ou moins brillants. Tandis qu’il les rassemble en une pile ordonnée, une voix vient le tirer de cette activité ma foi peu stimulante. Le regard d’Albus Dumbledore se pose alors sur Peter Parker. Sans lire dans ses pensées, cette légère lueur dans son regard suffisait sans doute largement à mesurer l’ampleur de son tourment. Et ce dernier semble tout du moins bien assez alarmant pour qu’il ait toute son attention. Avec un mélange de curiosité et de considération, Albus se détourne donc de ses obligations pour s’intéresser pleinement à son interlocuteur.
« Je vous en accorderais même dix si cela doit être nécessaire », répond le professeur quand le jeune étudiant réclame son attention le temps de deux-trois minutes.
D’avance, il devine la gravité de la conversation en question, et pour la peine, il est tout à fait disposé à lui accorder autant de temps qu’il n’en faudra pour réellement venir à bout de ce qu’il souhaite. Le jeune homme semble indécis, incertain. Oui, Albus est occupé, mais il trouvera toujours le temps de venir en aide à ceux qui en ressentiront le besoin, c’est-à-dire vrai le moins qu’il puisse faire. Il est des détresses que même lui ne serait malheureusement pas capable d’apaiser, mais il en est d’autres concernant lesquelles, peut-être, il peut s’avérer capable d’intervenir, et c’est en toute conscience de cela qu’il veut entendre ce que le jeune homme qui lui fait face a à dire.
« Je vous écoute », ajoute-t-il en le fixant de ce regard qui peut donner l’impression qu’il vous passe au rayon X.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Il est vraie que le problème ne manquait pas de solutions. Mais aucune d'entre elles n'étaient à sa convenance.
Dans des situations délicates comme celle-ci, Peter avait pour habitude de se demander : Que ferait Tony à sa place ? Et la réponse ne lui plaisait pas non plus. Sans doute, Tony aurait enfermé Harry dans la tour comme il a voulu le faire des années avant avec Wanda. Pour la protéger elle d'elle-même ainsi que tout les autres. Avec les événements connu de WestView.. On peut affirmé qu'il avait eu raison.
Mais Peter rejetait catégoriquement cette idée. Il trouverait cette solution, sa motivation est sans faille. Quoique ébranlé par ces angoisses qui deviennent plus nombreuses, plus pesante. Parce que le temps filait à toute vitesse. Et plus le temps passait, plus le couple s'éloignait de leur relation d'avant.
Peter a toujours été un garçon serviable, prêt a se plier en quatre pour les autres, pour aider. Et donc se retrouvait à la place de la personne qui a irrémédiablement besoin d'aide n'est pas simple en soi. Il est venu si vite sous un éclair de génie. Et maintenant il se trouvait là, décontenancé car il ne savait pas par où commencer. « Merci beaucoup » Déjà, il pouvait se sentir soulagé de ne pas être rejeté d'entrée. Mais c'était pas gagné pour autant. Et pour entamer cette conversation il serait nettement mieux de ne pas rester dans l'encadrement de la porte. Alors il se décide a pénétrer la salle de classe en refermant derrière lui. Cherchant encore ses mots avant qu'ils ne décident a passé par delà ces lèvres. « Et bien.. » Parce qu'il faut bien commencé par quelque chose. « En faite.. » mais quelle belle entrée en matière. « Je viens pour mon ami, il ne va pas très bien. Et je suis, complétement incapable de l'aider. » Et le monde entier sait qu'il aurait aimé être cette personne capable de sauver tout le monde. « Mais vous si » il se sentait si mal de débarquer de nul part avec ces grands sabots. Mais l'urgence était telle qu'il pouvait bien outre passé ce genre de détails. « En faite pour tout vous dire je me suis dis que si la médecine moderne ne peut rien pour lui, peut-être que la magie le peut ? » enfin sur sa lancée (qui mit bien du temps a venir) il se sentait désormais capable de tout. « Il ne mérite pas se qui lui arrive, c'est vraiment quelqu'un de bien. Je suis désolé de venir comme ça mais si il y a une solution, n'importe laquelle, même celle d'échanger nos places. Je suis vraiment prêt à tout » avait-il finalement avec plus d'aplomb en faisant face à son vis-à-vis.
Le jeune homme, incertain, cherche ses mots. Tâche que pourrait peut-être faciliter Albus en allant cueillir dans son esprit les pensées nécessaires à la compréhension de la situation, mais il n’en fait rien, cela n’aurait sans doute que le don de braquer son jeune interlocuteur, et ce n’est définitivement pas ce qu’il veut. Bien au contraire, Albus veut que le jeune homme se sente libre de s’exprimer sur ce sujet qui semble lui tenir à cœur, sans se sentir parasité par les interprétations que le professeur en tirera de lui-même. Il l’écoute donc sans l’interrompre quand ce dernier lui apprend venir au nom d’un ami, un ami qui va mal et qu’il ne se sent pas en mesure d’aider quand lui-même en serait peut-être capable. C’est potentiellement largement présumer des compétences du sorcier, si puissant soit-il, mais il attend néanmoins d’en entendre davantage pour formuler quelque réponse ou questionnement que ce soit.
Ce jeune homme souffrirait donc d’un problème physique qui se heurterait aux limites de la médecine moldue. En effet, s’il est question de cela, peut-être qu’Albus saura être d’une quelconque utilité… Mais certains maux ne sont pas si aisément réparables. Et la magie, comme la médecine moderne, rencontre d’évidentes limites, qu’il n’est très probablement pas possible d’empêcher, même avec la meilleure volonté du monde.
Quoi que puisse être le mal dont souffre son ami, Albus n’a aucun mal à croire dans son injustice tant, en quelques mots, Peter parvient, et sans difficulté, à l’en convaincre pour sa part. Il suffit, sans même creuser au plus profond de ses pensées, de lire ce que ses émotions révèlent de lui. Et elles en disent bien plus que tout ce qu’on pourrait soupçonner. Il se devine chez Peter une fragilité certes touchante mais qui pourrait bien se révéler dangereuse si le jeune homme devait décider de ne pas dépasser ses angoisses et de les laisser parasiter l’espoir qui doit encore demeurer, et qui a certainement motivé sa présence ici.
« Déplacer un problème n’a jamais été la solution à quoi que ce soit. » Même si les sacrifices peuvent l’être parfois. C’est ce qu’il répond tout d’abord quand Peter suggère, grand seigneur, qu’il acceptera d’échanger sa place avec celle de cet ami si cela pouvait véritablement lui garantir d’aller mieux. Le sens absolu de la dévotion dont est capable Peter ne manque pas d’être admirable aux yeux du professeur, mais il pourrait aussi se révéler, par certains aspects, relativement dangereux. « Je vous écoute. Qu’arrive-t-il à votre ami ? »
Le ton sérieux, soucieux, qu’il adopte pour s’adresser à son interlocuteur doit témoigner de l’intérêt qu’il porte à une situation qu’il n’a pas l’intention de prendre à la légère. S’il peut faire quoi que ce soit pour lui et pour son ami, il le fera. Mais il est des situations insolubles, que ses propres compétences, si remarquables soient-elles, ne peuvent résoudre. Si Peter, comme il le soupçonne, a déjà frappé à de très nombreuses portes sans obtenir la résolution tant espérée à ses problèmes, il ne pourra sans doute pas davantage l’aider de son côté.
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Albus Dumbledore
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« Tu ne peux pas sauver tout le monde. » C'est une phrase que de nombreuses bouches lui a adressé. Parce qu'il ne s'arrêtait jamais et avait tendance a se mettre en danger pour un pourcentage de réussite moindre. Mais 1% suffisait pour lui. C'était dans sa mentalité.
Car après tout, si il ne s'attachait pas à l'espoir d'un monde meilleur, sur quoi pourrait-il s'accrocher ? Il continuera d'apprendre au grès des expériences que toute les histoires ne se finissent pas forcément en happy end. Même avec toute la bonne volonté du monde. Il y a des situations irréparables, des personnes qui ne désirent pas être sauvé. Tant de choses qui n'était pas a sa portée.
Comme la situation qu'il partage avec Harry. Il continu de frapper à toute les portes, même les plus incongrus. Ils étaient tous prisonniers de cette île... autant profité des vastes connaissances de ses habitants à son avantage. D'où sa venue, quoique désespéré. Parce qu'il n'avait plus d'idées... Et l’intérêt, l'attention que porte le professeur à ses problèmes personnelles fait mouche.
Et voilà que le moment est venu. Qu'une pression colossale vint lui tomber sur les épaules. Un sentiment de dernière de chance alors qu'il ignorait toujours quoi faire si il essuie une nouvelle déception. Il chercha ses mots un moment avant de finalement se lancer. Pour la dernière chance.
« Il a... Il a des mauvaises choses qui ont été mise dans sa tête. Des choses qui ont créé un monstre en lui, alors que c'est le garçon, le plus merveilleux que je connaisse. » Il cesse de jouer nerveusement avec le pan de sa chemise mais il restait intimidé. « C'est pour ça, je viens vers vous pour vous demander de m'aider a combattre ce monstre. Parce que je peux pas y arriver tout seul et... j'ai l'impression d'avoir fait le tour des possibilités à ma portée. » quoique abattu il releva néanmoins le nez, avec un peu d'aplomb. « Mais peut-être que la magie... On est peut-être pas tous arrivé ici par hasard. » Peut-être que réellement, ce monde était créé pour émerger l'entraide entre les mondes ? Et non pas tous nous torturer... ?
C’est avec attention qu’Albus écoute ce que son jeune interlocuteur concernant la condition de son amie. Le propos reste flou, mais le sorcier ne doute pas que son interlocuteur cherche pour autant à se montrer le plus précis et le plus exhaustif possible. Il ne saurait comparer ce que ce jeune homme a dû subir à aucune situation qu’il a connu, mais les sorciers les moins bien intentionnés sont en mesure de manipuler l’esprit d’autrui au nom de leur propre usage, et si le sortilège de l’imperium notamment peut engendrer des conséquences plus que désastreuses sur ceux qui en sont les victimes, il peut tout de même être possible de les soigner, du moins dans une moindre mesure.
Albus comprend sans mal pourquoi il s’est tourné vers lui en dernier recours. Ce qu’il semble impossible de résoudre, l’on veut croire qu’on sera en mesure de le réparer « comme par magie », seulement, la magie elle-même a naturellement ses limites. Disposant de si peu d’informations, Albus n’est en rien certain d’être véritablement en mesure de venir en aide à Harry Osborn, ce qu’il sait en revanche, c’est qu’il s’y efforcera s’il le peut.
« L’idée que vous suggérez est agréable, je voudrais croire qu’elle n’est pas entière erronée », répond sincèrement le professeur quand Peter suggère qu’ils se trouvent tous dans ce monde pour un autre motif que le hasard : peut-être est-ce pour soigner leurs maux mutuellement.
L’idée relève d’un altruisme proche de l’idéalisme naïf, et par bien des aspects plus obscurs, il sera difficile pour Albus d’y souscrire totalement, en revanche, si à ses yeux l’entraide mutuelle n’est peut-être pas ce qui justifie leur présence à tous en ces lieux, elle pourrait être par contre un symptôme nécessaire de cette situation. Quoi qu’il en soit, l’entraide n’a pas besoin d’être un but officiel pour être nécessaire.
« Je ne peux vous assurer que la magie sera susceptible d’aider votre ami. Malheureusement, la magie elle aussi rencontre ses limites, et ceux qui chercheraient à les repousser seraient bien mal avisés », remarque Albus d’un ton compatissant. Loin de vouloir saper les espoirs de son interlocuteur, il se doit néanmoins de l’avertir. Cette situation exige de se montrer réaliste autant que faire se peut. « Mais je vais voir ce qu’il peut éventuellement être possible de faire », répond-il très sincère. « Cependant, pour me faire une idée plus précise de la manière de t’aider, je vais avoir besoin de plus d’informations. – Je sais, je devine que ce n’est pas simple pour toi, mais il n’y a que de cette manière que je pourrai t’apporter l’aide la plus appropriée. »
Et s’il ne peut lui en offrir aucune… Le soutien n’est jamais vain, et c’est une première étape essentielle que de savoir se tourner vers les autres quand on se sent soi-même impuissant à faire quoi que ce soit.
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Albus Dumbledore
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Peter ne connaît rien de pire que l'impuissance. Il n'avait rien pu faire pour son oncle. Tony lui, avait fait son choix. Perdre Harry... Lui parait inconcevable. Il a le sentiment de pouvoir y faire quelque chose. D'une manière indirect certes mais seul le résultat compté. Il allait trouvé un moyen pour sauver Harry de lui-même et après ça... Ils ne pourront pas partir pour tout recommencer. Mais ils pourront rattraper le temps perdu, se reconstruire. Soigner leurs blessures respectifs.
Il voulait y croire, mais en même temps, il ne pouvait nier le fait qu'il tirait sur la corde. Qu'il avait acculé bon nombres de possibilités sans résultat probant. Qu'il arrive au bout de cette patience qu'il pensait être sans limite. Et a juste titre, il s'inquiétait tant du sort d'autrui qu'il s'oubliait.
La flamme de l'optimiste qui l'allumait s'éteignait peu à peu. Cette démarche qu'il fait aujourd'hui, sera certainement la dernière. Il soufflait contre vent et marré sur ses braises qui disparaissaient à petit feu. La magie à ces limites ?
Non... la médecine à ces limites. La science peut aussi avoir ses limites à son grand désarroi mais la magie... C'est la porte ouverte à l'infini. Où l'impossible peut-être possible. Et le cas qu'exposer Peter en cet instant entré parfaitement dans la case. Son regard s'était baissé sans pouvoir trouvé les mots. En vérité, une boule s'était immiscé dans le creux de sa gorge. Cette situation lui mettait une pression horrible. Il n'était décidément pas assez fort pour supporter tout ça. « Excusez-moi, oui » dit-il en se reprenant après un certain temps de silence. « Je vais tout vous expliquer. »
C'est vrai, l'exercice n'était pas simple. Ce n'était pas son histoire qu'il contait. C'était très personnel et d'ailleurs, l'acteur principal de cette histoire n'a pas réellement donné son feu vert pour que Peter la partage à Pierre Paul et Albert. Pour demander de l'aide, il était bien obligé de passé par là. De partager le procédé qui a engendré toute cette souffrance. Qu'inversé l'hypnothérapie par des moyens « moldu » avait déjà été essayé sans succès. Harry a été suivi longtemps, presque tout le long de son existance par de bonnes, mais aussi de mauvaises personnes. Son esprit était morcelé. Il avait caressé l'espoir d'avoir réussi a ressemblé les morceaux. Mais la venue du paternel dans cette nouvelle réalité l'avait ramené au point de départ. « Je sais que je vous prends de cours mais... vous aimeriez le rencontrer ? Si vous pensez, bien sûr... que la magie puisse l'aidé » demanda-t-il sans pouvoir caché cette note de pessimiste dans son ton désespéré.
Difficile, pour ne pas dire impossible, de rester de marbre face à l’évidente détresse émotionnelle de ce jeune homme venu le trouver en dernier recours. Parce qu’il a immensément de compassion pour lui, Albus serait presque tenté de lui mentir, de lui garantir à coup sûr de potentielles solutions à un problème qui n’en a probablement pas, ou bien des solutions trop… fragmentaires ou incomplètes. Malgré tout, Albus fera de son mieux pour, si ce n’est aider son interlocuteur, du moins faire le point avec ses émotions, ce qui semble une chose véritablement nécessaire pour lui à l’heure actuelle. Albus peut sentir l’optimisme de Peter se résorber lentement mais sûrement, ce n’est pas ce qu’il veut, ce n’est définitivement pas ce qu’il veut, c’est même à mille lieues de ce qu’il pourrait bien vouloir d’ailleurs, mais les vaines promesses sont souvent plus dangereuses encore que les refus catégoriques.
Peter consent à lui raconter toute l’histoire qui le tourmente… Il en apprend davantage sur ce Harry que le jeune homme semble si disposé à vouloir aider, chercher désespérément à aider (il n’y a pas à se demander la raisons à cela, elle est évidente, elle se manifeste dans son regard, dans le choix de ses mots, dans sa gestuelle… et bien sûr dans ses pensées si un legilimens tel que lui décide de dresser l’oreille). Ce véritable lavage de cerveau, au sens presque le plus strict du terme, qu’a subi Harry Osborn a définitivement de quoi inquiéter. Certaines traces laissées sur l’esprit humain sont irréversibles. Sorciers comme moldus ne peuvent rien y faire. Quand la psyché a été affectée, il semble qu’il n’y ait, la plupart du temps, rien à faire, et Albus devine d’avance que ses talents de sorcier n’auront probablement pas grand effet en ces circonstances, et ce en dépit de toute sa bonne volonté.
Pour autant, considérer ce combat comme perdu d’avance (pour peu que l’on puisse parler ici de combat, le terme ne paraît pas tout à fait approprié) serait à l’évidence une erreur, et qui pourrait être fatale à une vie innocente. Avoir pleinement conscience de la somme réelle et irrévocable de ses erreurs, voilà qui parle tout naturellement à Albus, raison pour laquelle il ne peut pas laisser son interlocuteur sans réponse ni soutien, même si cette réponse doit ne pas être celle qu’il attend et espère.
« Je ne peux rien te promettre, Peter », il préfère mettre cela au clair et insister sur ce point, même s’il sait que c’est une chose que son jeune interlocuteur n’a pas la moindre envie d’entendre, et pour d’excellentes raisons. « En revanche, je veux bien le rencontrer », ajoute-t-il, ce qui est autant une manière de satisfaire sa curiosité que de se faire une idée de l’impact qu’il saura avoir ou non sur la vie de ce jeune homme. « Tu pourras toujours le faire venir ici en dehors de mes heures de cours, si tu le souhaites », propose-t-il, à nouveau sincère, prêt à s’engager auprès de son interlocuteur si cela doit se révéler nécessaire.
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Albus Dumbledore
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« Je ne peux rien te promettre, Peter » , C'est une nouvelle porte qui se ferme. Qui se claque. C'est le sol qui se dérobe sous ses pieds, qui l'attire au plus bas. Est-il surpris ? Non il ne l'est pas. La surprise aurait été d'avoir une réponse positive. Un rien auquel s'accrocher. Albus poursuit ses dires mais Peter n'est plus enclun a parfaitement l'entendre. Il ne lui parvenait que des brides de mots : « rencontre », « cours ».
C'était foutu. Il avait frappé à toute les portes à sa connaissance et ça n'a rien donné. Aucune promesse, aucune garanti. C'était un échec sur toute la ligne. Il n'est pas capable de sauver Harry. Il ne se sens plus capable de nourrir cet espoir : il n'en a plus. Ces derniers mois depuis l'incident ont été tellement éprouvant. Il se trouve a cours de solution. Quel piètre super héros. C'est tellement facile de mettre une raclée à toute une bande de gangster mais sauver l'homme comme aime... pourquoi est-ce si compliqué ? « Je suis désolé, » réussit-il a articuler malgré sa gorge nouée. Son regard fuit, il se recule. Il s'est suffisamment donné en spectacle. Les meubles qu'il essayait de faire tenir ne tienne plus. Il se sent sur le point de craquer. « Je.. je vais lui en parler. Je suis vraiment désolé de vous avoir dérangé. » Il essaie, tant bien que mal de lui adresser un dernier sourire de politesse. C'est plus difficile qu'il ne l'aurait cru. Le barrage qu'il avait construit cède sans qu'il ne puisse y faire quoique soit. La pression était trop forte. C'était couru d'avance qu'il n'allait pas tenir. Et pourtant il y croyait si fort, avec tant de ferveur. Mais ses émotions le rattrapent, les angoisses qu'il refoulait le submerge, l'attrape, l'étreint, l'étrangle.
Lui qui fait toujours son possible pour rester fort pour les autres. Pour être le pilier de ses proches.. C'était tout l'inverse qu'il présentait aujourd'hui. Il se retourna par pudeur dès l'instant où il sentit que ses larmes étaient devenu hors de contrôle. C'était un déferlement qu'il peinait à contenir. C'était trop, c'était impossible de garder tout ça en soi. Il avait refusé de voir sa propre détresse émotionnelle et là, son corps le lui faisait comprendre par tout les moyens les possibles. Il n'avait plus fais de crise d'angoisse depuis... la guerre de l'infini, il y a plus de trois ans. Il espérait ne plus se retrouver dans cet état mais ce sont des choses qu'il ne pourra jamais contrôler. Il se confond en excuse, il aimerait tant quitter la pièce, se mettre à l'écart de tout, du temps. Mais ces jambes refusent toute coopération, ancré au sol. Il ne contrôle plus rien, pas même sa respiration, ni même les battements de son cœur effréné. Tout son être est en état de panique. C'est d'une telle violence qu'il avait le sentiment qu'il pourrait vraiment en mourir.
Albus ne prend guère de plaisir à réduire à néant les espoirs de son jeune interlocuteur. Mais entretenir cet espoir à tout prix n’aurait pas été rendre service à Peter. Il est des problèmes que la magie elle-même n’est pas en mesure de résoudre. C’est tristement vrai, et il n’y a rien qu’il soit possible d’y faire, en dehors de l’accepter, ou de chercher à intervenir, autrement. Alors oui, il est compréhensible que le jeune homme perde pied, qu’il ne sache plus à quel saint se vouer… Albus peut l’exhorter au courage, oui, mais il ne peut pas lui mentir. Il n’y verrait pas d’intérêt. Le regard du jeune homme se fait fuyant tandis qu’il s’excuse d’une faute qu’il n’a pas commise, d’événements qu’il ne peut contrôler. C’est une chose terrible, mais c’est une chose, surtout, que Peter a tout intérêt à admettre et accepter dès maintenant : il ne peut pas porter le poids du monde sur ses épaules. Les fardeaux qu’il s’inflige seraient insoutenables pour n’importe qui, ils le sont forcément également.
« Peter… Je pense sincèrement que tu observes le problème sous le mauvais angle », fait-il alors en le fixant de son regard scrutateur. Il ne veut pas non plus bousculer le jeune homme, mais il doit lui faire voir la réalité qu’il ne veut voir. « Tu n’as à t’excuser de rien. Et tu ne m’as certainement pas dérangé. Et ma porte te sera toujours ouverte, si tu dois éprouver le besoin de me parler, si inutile dois-je te sembler ici et maintenant. »
Albus se rapproche avec douceur de Peter et dépose une main réconfortante sur l’épaule de son interlocuteur, alors que ce dernier cède à une crise de larmes sans précédent. Ce moment est un crève-cœur, mais il était sans doute nécessaire. A tout garder pour lui-même, Peter ne pouvait rien en retirer de bon, définitivement pas. Même si cet épisode est douloureux, même s’il se sent au fond du gouffre, et c’est une bonne chose… pas pour ses émotions contrariées, mais parce qu’il avait probablement besoin que la corde cède pour cesser enfin de tirer sur cette dernière. Peter se relèvera. Parce qu’il est brave, courageux, parce qu’il est fort et déterminé. Mais il ne peut pas user et abuser de cette détermination à l’infini. Ce n’est pas ainsi que les choses doivent se passer – surtout pas.
« Tu ne voudras peut-être pas entendre ce conseil pour le moment, mais tu ne seras en mesure d’aider personne pour le moment tant que tu ne te seras pas aidé toi-même. »
Albus n’est pas certain de pouvoir aider le jeune Harry Osborn. En revanche, peut-être est-il bel et bien capable de venir en aide à Peter Parker.
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Peter se demandait bien sous quel angle il devait prendre cette situation. Il pensait l'avoir tourné et retourné dans tout les sens possibles. Il n'était pourtant pas bête , alors pourquoi ne trouvait-il pas de solution ? Une solution qui ne mettrait pas la vie d'Harry en péril comme avait suggéré le Sorcier suprême. Il était désespéré certes, mais pas au point de demander à l'homme qu'il aime de se faire griller la cervelle.
Il avait épuisé toute les ressources en sa possession. Et c'est le cas de le dire : il était épuisé de vivre dans cette angoisse constante. De porter ce poids qui n'est pas le sien. De se sentir si incapable et j'en passe des désagrément. Et ce qu'il redoutait arriva : il craque, littéralement. C'est le point de rupture. Il a conscience que les choses ne seront plus les même à partir de ce moment. Qu'il ne pourra plus faire l'autruche. C'est son corps, ainsi que son inconscient qui lui dit stop. Que tout ça devait prendre fin. Qu'il devait voir la vérité en face. Albus avait raison. Ces paroles font écho en lui même ci il aurait aimé ne pas les entendre, ne pas vivre ce moment.
« Je ne sais pas comment faire ça, » réussit-il difficilement par articulé. C'était d'une telle violence qu'il peinait a se calmer, à reprendre le contrôle de sa respiration, des pulsations dans sa poitrine, de tout. Il avait beau essayé les larmes sous ses yeux, d'autres dévalaient instantanément. « Aider les autres, c'est ça que me fait du bien. » Il avait toujours fonctionné ainsi. Au lieu de s'enfermer dans ses soucis il avait pour habitude d'aller vers les autres. Ça n'effaçait pas ses tracas, mais ça a toujours bien marché pour lui occupé l'esprit. Il a toujours aimé ça, se sentir utile. Mais a force de se confronter à des murs depuis des moins... sa confiance en lui a pris un sérieux coup. « Mais c'est vrai, je ne suis plus utile à personne. » Ni en temps que super-héros et encore moins en temps que petit-ami. Il ne s'était jamais senti aussi démuni. Ce craquage pouvait être une bonne chose et dans un même moment il voyait qu'il n'avait plus de but dans la vie. C'est ça, il se sentait inutile. Et tout ce temps, il avait mis toute cette énergie pour prouver le contraire. Ce trop plein d'émotion l'avait pas mal sonné. Après la tempête voilà le calme, un calme tout aussi terrible. Il se sentait lourd et vide à la fois. Son espoir ayant atteint la barre du zéro. Il n'y avait plus d'espoir. Un bon à rien.
Albus a bien conscience de mettre son jeune interlocuteur face à ses contradictions, et il comprend sans mal qu’il soit difficile pour lui d’accepter de l’entendre, mais s’il n’accepte pas faire face à cette vérité, il va se perdre dans des propensions dont il n’a pas conscience le moins du monde. Peter est un jeune homme intelligent et généreux, il a le cœur sur la main… c’est une personne admirable, respectable, et pour laquelle Albus a beaucoup d’estime, mais tout comme il est difficile d’aimer autrui quand on ne s’aime pas soi-même, il est plus complexe encore d’aider les autres quand on ne sait pas s’aider soi-même. Alors oui, le professeur conçoit le fait qu’il ne sache pas comment faire, mais même si c’est le cas, il faudra définitivement qu’elle l’apprenne.
« La question n’est pas de cesser d’aider les autres ou non, Peter. La question est de faire un pas de côté », affirme-t-il alors, en sachant bien que ce n’est pas une chose dont il n’a pas l’habitude le moins du monde.
Oui, il est important, en effet, que Peter mette un pas de côté… il n’y a que de cette manière qu’il pourra revenir dans les meilleurs dispositions possibles pour intervenir… s’il le peut… ou pour accepter l’idée que non, en réalité, il n’y a rien à faire. Ce ne sera pas une chose agréable à accepter pour le jeune homme… C’est un fait, oui, on ne peut pas aider tout le monde.
« Tu n’es pas inutile… et je n’ai jamais rien sous-entendu de tel. » Il marque une pause. « Tu possèdes un potentiel remarquable. Tu es une belle âme, Peter Parker, mais une âme tourmentée. » Il marque une pause. « Accueille tes émotions avec l’intérêt qu’elles méritent, ne te laisse pas ronger par elles. Ce n’est pas si simple, bien évidemment, mais c’est loin d’être chose impossible pour autant. En identifiant ces émotions et en les analysant, tu pourras offrir le meilleur aux autres et à toi-même. »
Il sait que ces propos doivent passer pour des lieux communs, et il est tout aussi possible que le jeune homme n’y trouvera pas un grand réconfort… Mais avec un peu de chances, dans un moment de calme et d’auto-contemplation, il sera en mesure de véritablement comprendre tout ceci. Peter est un garçon intelligent, il est bien assez intelligent pour savoir faire la part des choses et trouver la voie qui lui sera la plus appropriée. Peter est sur la corde raide, s’il n’y prend pas garde, cette corde va céder. C’est maintenant ou jamais qu’il doit faire tout le nécessaire afin de réussir où, à l’heure actuelle, il s’imagine échouer.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Faire un pas de côté. C'est inconcevable pour lui. Ca reviendrait au même titre qu'abandonner. Et ce n'est pas se qu'il veut. Il veut aider Harry, le protéger et reprendre leur relation là où ils l'avaient laissé ce jour-là. Car ce jour-ci à tout changé pour le couple. Et si la situation ne s'arrange pas comme il l'espère, il craint plus que tout de perdre Harry à tout jamais. En temps que personne, en temps que petit ami. Ralentir, s'arrêter se ne sont pas des choses qu'il peut se permettre, en aucun cas. « Pour mon bien c'est ça ? » demande-t-il, la poitrine encore épris de nombreux sauts. « Ce n'est pas moi qui importe. Je pourrais toujours faire un pas de côté après le sprint final. »
Peter avait conscience, et ça le rendait malade de voir que son regard envers Harry n'était plus le même. Il avait l'impression de participer à une course sans limite. Sans savoir exactement ce qu'il aurait à la clé. L'esprit serein ? Le retour des premiers jours a rire et plaisanter autour d'une pizza. Son entourage s'inquiéter pour Peter. C'était bon d'avoir ce soutiens de la part de ses proches. Mais Harry ? Il n'avait que lui. Et il avait l'impression de ne pas remplir la tâche. Et ça pouvait se comprendre.
Les paroles d'Albus sont sages, profondément bienveillante. Il devrait s'en sentir touché. Peut-être bien plus tard. Pour l'heure elles résonnaient dans cette coquille vide qu'était devenu Peter Parker. « Je ne me sens pas vraiment l'âme d'une belle âme si vous voulez mon avis » fait Peter dans un sourire incrédule face à tout ça. Face a ses propres émotions qu'il n'est plus en mesure de contrôler. Il essuie ses yeux. Il avait l'impression... Qu'on avait coupé la lumière. Qu'il luttait dans des sables qui ne cessaient de l'enfoncer. C'est très imagé. Mais quand on se retrouve si près du bord, plus rien n'a tout a fait de sens. « Vous vous êtes déjà retrouvé dans cette situation, professeur ? »
« C’est cela », confirme Albus dans un hochement de tête quand Peter devine que s’il lui suggère de mettre un pas de côté, cela serait pour son propre bien, seulement, il a beau entendre ce qu’il lui dit, ce n’est pas pour autant qu’il accepte de le comprendre, et ce constat, Albus ne peut que le faire avec une distance presque impuissante.
Albus ne saurait obliger son interlocuteur à agir indépendamment de sa propre volonté (mais il est doué pour inciter les autres à faire ce qu’il souhaite en leur laissant croire qu’ils ont agi au nom de leur propre impulsion – ce manipulateur), mais il doit l’inviter à adresser une oreille plus attentive à ses dires. S’il continue de s’égarer, il se perdra définitivement, et ce n’est certainement pas une chose que le professeur peut souhaiter à ce brillant jeune homme, qui ne sera probablement plus d’aucune aide à quiconque s’il doit constamment se négliger au profit des autres.
« Tu importes autant que quiconque. Je ne t’apprends rien, si tu appliques ta propre philosophie à toi-même, tu sauras que j’ai raison. Aucun individu ne vaut moins ou davantage qu’un autre… Et ce sprint final dont tu parles risque fort d’épuiser le reste de tes forces avant que tu n’aies eu le temps de les économiser sereinement. »
Une fois encore, Albus n’est pas sûr que son jeune interlocuteur l’écoutera. Quand on veut se chercher des excuses, il est toujours aisé d’en trouver… Ce serait presque d’une facilité enfantine, d’ailleurs. Mais il se peut aussi que ces paroles finissent par trouver un écho favorable en lui, le moment venu, et Albus y compte largement. Pour le moment, Peter ne parvient pas à se considérer comme une belle âme, mais cela viendra. Il finira par prendre conscience de sa situation. Pas à pas. Chaque chose en son temps. Il lui faut d’abord se recentrer pour avoir ne serait-ce que conscience de ce qu’il est. Ce ne sera pas simple, bien sûr, mais il en saura parfaitement capable, Albus n’a pas le moindre doute à ce sujet.
« Si je me suis déjà échiné à vouloir sauver quelqu’un qui ne pouvait pas l’être par amour ? » demande Albus après que son jeune interlocuteur lui ait demandé, les yeux baignés de larmes, s’il s’est déjà retrouvé dans une telle situation. « Oui. » Il marque une pause. Il ne se répand pas en détails… Cette histoire, personnelle, est de celle que très peu connaissent le concernant. Un jardin secret qu’il aurait voulu couver plus précieusement si les circonstances, sur cette île, ne le poussaient pas dans d’autres sortes de retranchements. « Je sais combien il est difficile de renoncer… Et peut-être que l’on ne renonce jamais tout à fait. En revanche, on finit par admettre que c’est nécessaire. »
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Cette situation lui embrume l'esprit depuis de long mois. Et pourtant, il ne se sent pas prêt encore a lâcher du lest, ni même a mettre un pas de côté. Il entend ce que lui conseil son professeur. Et même-ci il respecte profondément le sorcier, il n'est pas en état de lui donner raison. Ni tord en réalité. Il ne veut juste pas l'assimiler, pour le moment. Albus mettait le doigt sur une incohérence du comportement du garçon. Et il l'entendait toujours à demi mot. Ce juste discours avait besoin de temps pour en tirer les bénéfices. Pour l'heure, Peter était encore borné. Le temps, son entourage et le fil de ses rencontres finiront par lui ouvrir les yeux sur sa propre situation. Qu'il n'y a rien de mal à se protéger. Il n'y a rien de mal à admettre qu'on ne peut pas sauver tout le monde. C'était sans doute une épreuve nécessaire du destin pour le faire mûrir. Pour lui faire comprendre qu'une histoire ne se termine pas tout le temps en happy end. Chose qu'il peut comprendre dans un film mais dans la réalité, dans sa propre expérience de vie ce n'est pas si simple. Il n'y a pas pire qu'une saga sans véritable fin. « Je ne sais pas trop. Je comprends ce que vous dites, je suis d'accord mais ... » il n'arrive pas être complétement en accord pour autant. Peter souffle doucement. « Je suis si fatigué, » admet-il enfin.
Il avait encore un long chemin a parcourir. Il sent quelque chose de chaleureux l'envelopper quand le professeur lui répond avec sincérité qu'il avait connu une situation similaire. Cette sincérité lui était d'un grand réconfort. Il n'en demanda pas plus. Il était déjà inconvenant de poser une question si personnel à son professeur. « Nécessaire.. » répète-t-il. « J'aimerais le voir autrement que comme de l'égoïsme. » Il en revenait toujours à ce cercle vicieux. Où bienveillance et culpabilité cohabitait ensemble. Un cocktail nocif. Un poison qui le rongeait de l'intérieur. Il releva enfin le regard vers le sorcier. Absorbant comme une éponge la bienveillance qui émané de cet homme. Lui aussi avait cet aura, avant. Il espérait pouvoir retrouver son lui d'avant après que les gros nuages sombres seraient passé.
Mais ils étaient tenace. Il lui faudra encore des mois pour que tout s'emboîte. Qu'il ose prendre cette décision au combien difficile. Il pourra les remercier après. Et puis surtout, ne dit-on pas qu'après l'orage vient le beau temps ?
Peter peut bien écouter ce que son interlocuteur lui apprend, mais il n’est pas encore en mesure de l’entendre. Cela viendra peut-être plus tard. C’est même certain, mais pour le moment, Peter doit seulement garder ces paroles à l’esprit, et se les remémorer en temps voulu. Il n’y a malheureusement rien de plus que le professeur puisse faire pour lui à l’heure actuelle, même s’il le voudrait sincèrement. S’il semble d’accord, le jeune homme émet malgré tout de nombreuses réticences, qu’il s’efforce de ne pas exprimer trop distinctement… Albus ne lui en tient pas rigueur. Ses pensées ont besoin de décanter, et c’est bien normal. Il finira par faire la part des choses, tôt ou tard.
« Cela finira par arriver », assure Dumbledore quand Peter lui fait comprendre une fois de plus qu’il ne se sent qu’égoïste à l’idée d’accepter de faire un pas de côté, ou seulement de reconnaître que l’on n’est pas en mesure d’aider tout le monde.
Il n’y a pas de remède à la culpabilité. Ou du moins, seul le temps peut faire office de remède, et Peter, qui voudrait obtenir des solutions directes, n’est pas en mesure de le voir et de le comprendre. Albus ne doute en rien du fait que cela arrivera. Peter Parker est un jeune homme intelligent, et il ne sait que trop bien ce qui est le mieux pour lui.
« Je ne peux pas te convaincre tant que tu ne te seras pas convaincu toi-même. Ce que je peux t’assurer en revanche, c’est que s’il est difficile de taire ses doutes et sa culpabilité, la fatigue est ce qu’il y a de plus simple à résoudre : il te suffit de prendre du repos. »
Bien sûr, cela peut sembler être un conseil aussi léger qu’absurde, trop évident et anodin pour être pris au sérieux, pourtant, il est évidemment nécessaire, on ne peut plus nécessaire. Peter ne prend pas le temps de se reposer, de se recentrer, de rester seul avec lui-même, et pour cette raison, il ne parvient pas à faire le tri dans ses pensées, ni à prendre conscience de ce qu’il y a de mieux pour lui-même. Parfois, la seule solution se trouve juste sous nos yeux. On refuse catégoriquement de la voir parce qu’elle ne nous plaît pas. Ou, bien au contraire, parce qu’elle nous plaît un peu trop… Peter finira par le comprendre. Il finira par trouver cette solution de lui-même. Albus n’entend pas lui ouvrir les yeux mais l’encourager à les ouvrir de lui-même. Et il est certain qu’il y parviendra.
« Est-ce qu’il y a autre chose que je peux faire pour toi ? »
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Le calme reprend doucement place dans la pièce. Il se sent apaisé. Du moins, assez sonné de sa crise de larme précédente. Il en avait besoin. Il avait besoin de lâcher prise. Arrêter de garder pour soi, de subir sans bronché. Il finira par comprendre c'est certain. Ce chemin n'est pas évident pour quelqu'un comme lui. Mais oui, il finira bien assez tôt par comprendre la nécessité de faire un pas de côté. Que sa propre santé mentale avait elle aussi de l'importance. Il finira par comprendre tout ça. Pas de manière aussi distincte mais il s'en approchera suffisamment pour faire ce qui sera bon pour lui. Chose qu'il sait depuis pratiquement le commencement mais qu'il s'est efforcé de rejeté.
Cette histoire ne pouvait pas avoir de fin heureuse. Il ne pouvait juste pas réécrire le script. Il pouvait simplement prendre cette décision pour couper court à l'histoire. Pour éviter une fin bien plus dramatique. Ils étaient déjà assez brisés comme ça.
Peter hoche doucement la tête. Assimilant tout aussi doucement l'idée de prendre du repos. Il le dit lui-même : il est fatigué et à bout. Son colocataire n'en pense pas moins. Il ignore comment procédé. Lui, le garçon qui a toujours couru après tout et pour tout. Peter songe un instant à ces possibilités. Ça fait longtemps qu'il n'a pas rendu visite à Will et les chiens. Pas depuis la dernière fois ou la situation était trop catastrophique pour une balade dans la forêt.Voir Will. Voir les chiens. Cette idée lui plaisait. Elle le réconfortait.
« Les 2-3 minutes ont été un peu longue » commente-t-il dans un faible sourire. Non il n'y avait plus rien a faire. C'était la dernière porte. Tout n'était pas encore clair. Rien n'était évident. Mais il pouvait compter sur ses proches pour passé cette étape qui allait certainement le changer à jamais. Il remercia encore son professeur avant de quitter la salle de classe. Le cœur à la fois lourd, et plus léger à la fois de s'être ainsi ouvert.