When two brilliant minds are meeting

▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

When two brilliant minds are meeting Pqfs

Il faisait particulièrement chaud cet été-là. Les températures estivales s’avéraient assez chaudes au Royaume-Uni, mais cette année-là, c’était particulièrement torride. Comme si cela annonçait un évènement important à venir. Bon ou mauvais ? Gellert Grindelwald ne le savait pas, mais il pressentait au fond de lui qu’il allait se souvenir de son temps passé ici. N’ayant pu terminer ses études à Durmstrang, le jeune garçon avait décidé de voyager autour de monde, afin d’en savoir plus sur magie, mais surtout sur les reliques de la mort. Depuis qu’il avait appris leur existence, il était obsédé par elles. Il se plongeait parfois des journées entières derrière un livre, avide d’en savoir un peu plus. Mais jusqu’ici, il devait bien admettre que les reliques semblaient davantage appartenir à un mythe qu’à une réalité. Mais tout le monde savait que les mythes étaient basés sur des faits réels. Aussi, il gardait espoir de mettre la main dessus un jour. Il ne possédait aucune piste, aucun potentiel lieu à visiter où elles pourraient s’y trouver. Mais, il ne désespérait pas. Non. Gellert Grindelwald était un garçon patient, extrêmement patient. Et aujourd’hui s’il rendait dans ce petit village de Grande-Bretagne, c’était une fois de plus pour assouvir sa soif de connaissance insatiable. Et en cet endroit reculé vivant sa grande tante Bathilda Tourdesac. Elle était une grande sorcière et avant une personne très cultivée et intelligente qui attirait à elle les âmes dotées de génie. Si quelqu’un pouvait l’aider ou ne serait-ce que le mettre sur la piste des reliques, ce serait bien. Et avec son charme naturel, il savait qu’il n’aurait aucun mal à faire passer son séjour chez elle pour un véritable intérêt à sa personne alors qu’en vérité, il venait uniquement pour le savoir.

Godric’s Hollow était un petit village fort charmant, il fallait bien l’admettre. La plupart de ses maisons était des cottages joliment construits avec un style bien à lui, rappelant sans mal celui de l’Angleterre. C’était très différent de sa terre natale, mais le jeune garçon n’avait jamais eu de toute façon de réelle attache. Et finalement obtenir son diplôme à Durmstrang n’avait pas été si important, car le sorcier se savait doué, très doué. S’il n’avait pas été expulsé de l’école, il aurait passé les examens les yeux fermés. Qu’importe. Il n’avait pas besoin d’un stupide papier en main pour confirmer son talent. Et de toute façon entrer au ministère de la magie et y faire une longue et belle carrière ne l’intéressait absolument pas. Au fond de lui, il aspirait à bien d’autres choses, bien plus grandes.
Bathilda se révéla être une hôtesse irréprochable. Et comme il l’avait prédit, il fut charmé par son petit neveu. Elle était très heureuse qu’il soit venu lui rendre visite. Profitant ainsi de sa gentillesse et son hospitalité, il ne perdit pas de temps le premier jour pour la questionner sur son savoir. Elle lui révéla ainsi certains faits et admit que les reliques de la mort pouvaient potentiellement exister, sans pour autant en savoir plus que lui.

Le second jour, Bathilda lui annonça la visite de l’un de ses voisins, le jeune Albus Dumbledore. À cette information, Gellert s’était contenté de hausser les épaules, n’y prêtant que peu d’attention. Cependant, la sorcière lui suggéra de rencontrer le garçon, assurant que c’était un esprit brillant comme lui et qu’il s’entendrait probablement bien avec lui. Peu convaincu, il ne put cependant refuser et assura avec un sourire poli qu’il serait là pour accueillir leur hôte avec elle pour le thé. Le blond espérait que cette visite ne durerait pas trop longtemps. La maison de sa tante regorgeait de livres et il désirait tous les consulter avant la fin de l’été, moment où il avait décidé de reprendre sa route.
À 16 :00, le jeune Albus se présenta à la porte de Bathilda. Cette dernière l’accueillit et le fit entrer. Gellert se tenait dans la cuisine et lorsqu’il fit son apparition, il lui offrit aussitôt un sourire poli avant de venir lui serrer la main.

- Bonjour, ravi de te connaître Albus. Je suis Gellert Grindelwald, le petit neveu de Bathilda.

••.unbreakable

@Albus Dumbledore

▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two brilliant minds are meeting

Il a beau avoir obligé son frère à ne surtout pas interrompre ses études, il a beau rester campé sur ses positions, il doit bien reconnaître que la présence d’Aberforth, dernièrement, l’arrange très clairement. Depuis que son frère est revenu de Poudlard, c’est à peine si Albus quitte sa chambre, toujours attablé à son bureau, toujours un livre sous la main. Son frère est là pour s’occuper d’Ariana, et dès lors qu’il est présent pour elle, Albus oublie, pour sa part, de l’être. Ne vous y méprenez pas, Albus aime sa sœur, mais cette affection, pourtant sincère, se laisse rapidement oublier au profit d’une émotion plus vive, plus directe et brutale, un ressentiment duquel il se révèle bien incapable de faire abstraction. Il lui en veut… à bien des titres… Pour ce qu’elle a fait de leur famille bien sûr, mais aussi pour tout ce qu’elle empêche, pour tous les projets qu’elle brise, pour toutes les ambitions qu’elle musèle, de ces ambitions auxquelles il ne peut pourtant pas renoncer. Parfois – et il le regrette tout aussitôt –, il voudrait ne pas avoir de sœur. A coup sûr, si Aberforth l’entendait penser (mais heureusement, c’est là une compétence qu’il ne semble pas vouloir développer – contrairement à Albus, s’entend), il le détesterait… ma foi, est-ce que ce serait si différent de d’habitude. Le ressentiment fait loi, au sein de la demeure des Dumbledore, et c’est aussi pour très sûrement y échapper qu’il reste enfermé dans cette pièce plutôt que d’assumer les responsabilités qu’il a pourtant bel et bien accepté d’endosser.

Assis face à son bureau, il rédige un courrier à l’attention d’Elphias… Leur projet de tour du monde a beau être plus que compromis, Albus ne se sent toujours pas capable de pleinement y renoncer. Leur correspondance et cette perspective de découverte, d’évasion, et surtout d’acquisition de nouveaux savoirs empiète très largement sur toute autre considération, encore plus si elles doivent être familiales et fraternelles. Ce n’est qu’après plusieurs longues minutes de rédaction que le jeune homme replonge sa plume dans son encrier et jette un regard à l’horloge murale, suspendue au mur voisin. 15 h 45. S’il ne veut pas être en retard, il a tout intérêt à se préparer maintenant. Certes, la vieille Bathilda n’habite qu’à quelques pas de la demeure des Dumbledore, mais Albus a toujours mis un point d’honneur à n’être en retard à aucun de ses rendez-vous, peu importe leur importance et leur nature.

Bathilda Bagshot, en plus d’avoir le mérite d’être une historienne de la magie respectée et émérite, qui avait donc le mérite d’avoir tout un savoir à lui dispenser, ce qui rendait leur conversation toujours intéressantes et jamais vaines, avait aussi été très présente pour la famille après leur installation à Godric’s Hollow. Elle s’y entendait pour, parfois, le décharger du fardeau que représentait, pour Albus le fait de devoir s’occuper de son frère et de sa sœur. Régulièrement, il lui rendait visite, et réciproquement. Cette-fois ci, cependant, promet de changer de ses habitudes. Bathilda veut lui présenter son petit-neveu, qui selon ses dires est un jeune homme absolument brillant, avec qui il ne pourra que s’entendre. Albus ignore si c’est réellement vrai, il n’en est pas moins curieux de faire la connaissance de ce fameux Gellert, venu de Durmstrang (Albus ignorait qu’il en avait été expulsé). A l’heure dite, donc, il quitte son domicile, non sans adresser quelques mots rapides à son frère pour lui dire, en somme, qu’il ne sait pas quand il rentrera. Quelques minutes plus tard, il est sur le palier de Mrs Bagshot.

Elle l’accueille avec un grand sourire et le fait entrer aussitôt. A peine a-t-il fait quelques pas à l’intérieur que son regard croise le sien. Sa main est légèrement moite au moment de se serrer dans la sienne. Une poignée de mains ou un regard ne suffisent pas, bien sûr, à lui laisser deviner l’importance que ce jeune homme aura pour lui, ils suffisent en revanche à le déstabiliser légèrement. C’est que Gellert Grindelwald est un jeune homme particulièrement charmant.

« Enchanté, Gellert », trouve-t-il à répondre tout de même. « Bathilda m’a déjà beaucoup parlé de toi. »

L’intéressée, qui a assisté aux salutations, prononce quelques mots rapides pour leur apprendre que le thé est prêt, ainsi que quelques scones, et qu’elle va les laisser parler « entre jeunes » puisqu’elle-même se découvre subitement quelque chose à faire. Albus ne peut prétendre être dérangée par ce discours. Il est bien plus intéressé par la présence de Gellert, en cet instant, que par celle de sa voisine.

« Qu’est-ce qui t’amène en Angleterre ? »

Simple question de courtoisie, mais que dissimulent un intérêt et une curiosité déjà sincères.

Codage par Libella sur Graphiorum

▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Gellert avait hâte qu'Albus s'en aille pour retourner à ses lectures solitaires. S'il avait accepté de quitter sa chambre, c'était uniquement pour faire plaisir à sa tante qui lui avait assuré qu'Albus valait le détour. Et comme il était en visite chez Bathilda, il songeait que la décevoir n'était pas une très bonne idée. Depuis qu'il avait été viré de Durmstrang, il n'avait plus fréquenté d'autres jeunes. Gellert était après tout un solitaire et il estimait que parler était une pure perte de temps alors que consulter et lire des livres s'avérait bien plus enrichissant. Voilà pourquoi, il n'aimait pas s'attarder en bavardages. Mais aujourd'hui, il ferait un effort. Sa tante Bathilda étant un esprit également très brillant, il songea qu'elle ne lui aurait pas présent Albus s'il n'en valait pas la peine. Qui sait ? Peut-être qu'il ne s'ennuierait pas trop et que le garçon saurait le distraire le temps de ce fameux thé. Pour le blond, cette tradition de prendre le thé vers 16:00 s'avérait étrange et inhabituelle, mais pas désagréable en vérité.

Gellert jeta un rapide coup d'oeil au nouveau venu, relevant entre autres qu'il avait fier allure dans son costume. Il semblait dégager une aura calme et posée. Ainsi donc, c'était lui Albus Dumbledore, ce garçon qui serait aussi brillant que lui ?
Albus lui répondit à son tour poliment, affirmant au passage que sa tante lui avait beaucoup parlé de lui. Vraiment ? Qu'avait-elle dit précisément ? D'ailleurs, savait-elle qu'il avait été renvoyé de Durmstrang ? Il n'en avait pas parlé pour sa part, préférant garder secret cette partie de sa vie. Il n'avait plus qu'à espérer que le sujet de conversation ne dériverait pas dessus. Mais si cela devait arriver, Gellert avait préparé depuis longtemps une bonne explication convaincante.
Le blond se contenta de hocher poliment la tête aux paroles d'Albus. Il était bien curieux de savoir ce qu'il savait sur lui, mais en même temps il songeait déjà au livre qu'il reprendrait après cette conversation dans sa chambre. Mais malheureusement pour lui, Bathilda trouva une excuse pour s'éclipser de la cuisine et laisser les deux jeunes garçons bavarder ensemble. Il la maudit intérieurement sans rien laisser paraître. À la place, il invita leur hôte à s'installer à la table et prit ensuite lui-même place en face de lui.

- Le savoir bien sûr. Pourquoi se contenter d'une seule région, d'un seul pays quand on peut amasser une multitude de connaissances à travers le monde.

Cette réponse pourrait paraître bizarre, mais Gellert n'était pas du genre à tourner autour du pot. Il aimait aller droit au but, couper court à la conversation tout en prenant le temps de ponctuer ses propos. Bien qu'ennuyé, il avait regardé Albus droit dans les yeux et lui avait répondu avec une certaine sérénité, tout en lui faisant bien comprendre qu'il était sérieux.

••.unbreakable

@Albus Dumbledore

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▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two brilliant minds are meeting

La réponse de Gellert est étonnamment, plaisamment directe. A l’évidence, il n’est pas dans les habitudes du jeune homme de passer par quatre chemins (ce qu’Albus aurait parfois davantage l’habitude de faire, et non sans une certaine intention sous-jacente qui parfois tiendrait presque de la plus stricte manipulation), et Albus apprécie. Au moins, il sait d’office à quoi s’en tenir, et surtout, le discours de son interlocuteur ne manque pas de trouver un écho tout particulier, et pour cause, à l’heure où ses projets de voyage avec Elphias sont plus que jamais compromis (même s’il ne parvient toujours pas à accepter qu’ils ne soient pas seulement mis entre parenthèses mais voués à l’abandon le plus total).

En quelques mots, il a largement justifié les suppositions de Bathilda quand cette dernière suggèrerait que ces deux esprits brillants devraient être faits pour s’entendre. Ils ont en tout cas de leurs jeunes existence la même vision. Voir le monde et assimiler le plus de connaissances possibles… Tout ce qu’il souhaiterait faire lui-même. Tout ce qu’il ferait lui-même s’il n’avait pas l’obligation lourde et encombrante de veiller sur son frère et sa sœur. Le sérieux de Gellert se lit dans son regard, ce regard qui le fixe sans détour et qui le déstabiliserait presque, lui aussi. Le jeune homme, en quelques mots seulement, sait se rendre… particulièrement fascinant.

« Je t’envie, je voudrais pouvoir prétendre faire la même chose. J’avais l’intention de faire la même chose mais… j’ai été rattrapé par mes obligations familiales », répond-il en faisant au mieux pour ne pas sembler trop amer malgré tout.

Sa réponse est déjà trop personnelle, beaucoup trop personnelle pour une conversation avec un presque inconnu. Mais il est si compliqué de trouver qui que ce soit à qui s’adresser qui soit à même de réellement comprendre ce désir impétueux de découverte, de savoir, pas seulement pour la curiosité qu’il satisfait, mais pour la puissance qu’il est susceptible de procurer. Albus ne pense pas qu’Elphias, malgré leurs années d’études communes à Poudlard, ait jamais compris cela. Mais, et sans savoir complètement s’en justifier, il a l’impression que son interlocuteur, lui, peut bel et bien être à même de le comprendre, de le comprendre vraiment.

« Tu as déjà voyagé ailleurs ? Il y a un sujet en particulier qui attire ton attention, ici ? – En dehors de Bathilda, bien sûr. Ta tante est un puits impressionnant d’informations à elle seule. Mais ça je suppose que tu le sais déjà. »

Ses questions ne sont pas aussi anodines qu’elles y paraissent, Albus est sincèrement curieux des connaissances que le jeune homme a déjà pu accumuler, plus encore si ce dernier devait accepter de le partager avec lui. Cette soif perpétuelle de connaissance est un trait remarquable et indéniable de sa personnalité. Et il ne saurait évidemment faire autrement que d’en obtenir davantage, même si ce devait seulement être par procuration, chose à laquelle il ne se résigne qu’en partie, plus encore dans cette situation où il ne sait qu’envier la liberté immense dont Gellert bénéficie, et à laquelle il ne pense pas pouvoir prétendre lui-même.

Codage par Libella sur Graphiorum

▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Sa réponse aurait probablement dérouté plus d'un. Et comme à chaque fois, le blond se serait royalement moqué de ces états d'âmes. Si sa vision du monde ne plaisait pas aux autres, qu'importe. Gellert n'était pas du genre à se soucier de ce qu'on pensait de lui. Solitaire, il passait son chemin en se contentant de récolter ce qu'il y avait à récupérer. Aussi lorsqu'il annonça calmement à Albus ses projets, il s'attendait à ce que le garçon soit à son tour étonné de sa réponse. Mais à sa surprise, Albus ne manifesta aucune surprise ou mécontentement. Il semblait même au contraire, apprécier sa réponse. Par le plus grand des hasard, aurait-il lui aussi des projets dans ce genre ? Ce serait tout simplement extraordinaire que quelqu'un d'autre que lui s'intéresse au savoir. Sa curiosité étant désormais piquée, le blond songea que peut-être pour une fois, il ne perdrait pas son temps. Il se pencha un peu en avant, fixant attentivement Albus. Il ne connaissait rien de ce garçon en dehors de son nom et pourtant, en l'espace de quelques instants seulement, il venait de trouver grâce aux yeux du jeune Grindelwald. Depuis toujours, il aspirait à de grandes choses. Il voulait changer le monde des sorciers, leur permettre de sortir de l'ombre et de vivre enfin au grand jour sans craindre de finir brûler sur un bûcher.

- Et tu ne peux pas repousser ces obligations familiales ? demanda Gellert dont la curiosité commençait à prendre le dessus.

Il s'était toujours demandé si un jour, il rencontrerait quelqu'un comme lui, d'aussi doué et intéressé par le savoir. Il se permit même de se demander si Albus avait connaissance des reliques de la mort. Mais, il était encore bien trop tôt pour le lui demander. Avant tout, il lui fallait connaître exactement les motivations du garçon ainsi que ses projets. Il ne pouvait pas confier ses projets à n'importe qui, car après tout il visait haut, très haut. Il en avait conscience et il savait que sa quête ne serait pas de tout repos. Il s'attendait aussi à ce que plusieurs années s'écoulent, voir peut-être plusieurs décennies avant qu'il ne parvienne à toucher à son but. Un tel projet ne pouvait donc pas être partagé avec le premier venu.
Droit sur sa chaise, un air neutre et impassible sur le visage, Gellert ne respirait pas vraiment la sympathie. Mais, ce n'était pas dans ses habitudes de se mettre à sourire gaiment ou à se laisser aller contre sa chaise. Dans n'importes quelles circonstances, sa tenue ainsi que sa posture demeuraient parfaitement impeccables.
Albus lui demanda ensuite s'il était déjà allé ailleurs. Le garçon se montrait audacieux, il fallait le reconnaître. Mais le timbre de sa voix. Gellert percevait parfaitement sa propre curiosité envers lui.

- Un peu, plus particulièrement en Europe de l'est. En venant ici, j'espère donc en apprendre davantage. J'aimerais faire quelque chose pour aider notre peuple, les sorciers à ne plus devoir se cacher.

Gellert avait envie de connaître les motivations d'Albus. Pour cela, il avait décidé de lui avouer en partie ses projets personnels, afin de voir sa réaction et juger s'il peut être digne de confiance.

••.unbreakable

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▿ Date de naissance : 30/08/1975

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Repousser ses obligations familiales… La vérité, c’est qu’il y a songé plus d’une fois. Repousser ses obligations, ce serait plus directement repousser Aberforth, et surtout Ariana et toutes les complications qu’elle ajoute à sa vie du simple fait de son existence. Bien sûr qu’il est plus que tentant pour lui de les abandonner à son sort, de décider qu’ils ne sont pas son problème… La responsabilité qu’il a vis-à-vis d’eux, il la ressent comme un poids, un véritable fardeau, mais néanmoins comme une chose à laquelle il ne peut pas renoncer. Il ne peut pas se délester de ce poids, qu’importe combien il en a l’envie. Et c’est un cercle vicieux, plus il les ressent comme des boulets attachés à ses pieds, moins il se montre patient avec eux, ou indulgent, et plus cette impatience augmente sa frustration.

Il n’en parle pas, ou jamais dans les termes qui conviennent. Ce semble si logique à tous que l’on privilégie sa famille à ses ambitions. Et on a tant loué son abnégation et son courage face aux épreuves que les Dumbledore ont enduré… Il tient à cette image que l’on a de lui, question d’orgueil peut-être. Mais face à la sincérité presque désarmante de Gellert, il a eu envie d’être honnête en retour… et ça lui a été, finalement, d’un simplicité enfantine. Et la réaction du jeune homme semble donner raison à ce qu’il présumait. Il ne juge pas ses ambitions ou son envie. Au contraire, il s’interroge quant aux manières d’y remédier.

« J’ai la fâcheuse tendance à tenir mes engagements », se justifie-t-il avec une fine esquisse de sourire aux lèvres, qui ne trahit pas de joie réelle de sa part. Cette lueur pétillante, singulière, que l’on peut aisément trouver dans son regard, est absente en cet instant. « Mon frère et ma sœur n’ont plus que moi. Je n’ai pas le choix. »

Et on ne peut pas vraiment dire qu’il dissimule son amertume en prononçant ces mots. Il ne voit aucun intérêt à le faire en cet instant. Il sait, il sent, pour la première fois peut-être depuis bien longtemps, qu’il a face à lui une personne tout à fait à même de comprendre les émotions qu’il n’exprime autrement qu’à mi-mot. Pour comprendre combien privilégier cette soif absolu de savoir pouvait être vécu comme une absolue nécessité, il faut être capable de l’éprouver soi-même. Et trop peu en sont capables… ou jamais dans les proportions qui intéressent véritablement Albus.

Alors, c’est presque par procuration qu’il veut vivre les voyages de Gellert auxquels pour sa part il sait devoir renoncer. Gellert demeure très secret au sujet de ses voyages, ce qu’Albus ne lui reproche pas. Après tout, il n’a aucune véritable raison de faire le choix de se confier à lui… Ceci dit, il lâche, presque au débotté, une information qui n’a absolument rien d’anodine. Aider les sorciers à ne plus cacher.

« Pour aider les sorciers à ne plus se cacher, il faudrait ni plus ni moins que renverser des gouvernements », observe-t-il d’un ton curieux, mesuré, en rien affligé, en revanche intrigué. « Comment penses-tu pouvoir t’y prendre ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

▿ Date de naissance : 02/12/1977

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La réponse d'Albus ne se fit pas attendre et sans réellement comprendre pourquoi, il fut déçu. C'était idiot de sa part de penser cela alors qu'il ne connaissait pas ce garçon. Pourtant, une part de lui ne put s'empêcher de l'être. Pourquoi ? Albus semblait être un sorcier tout aussi intelligent et doué que lui et c'était bien la première fois qu'il rencontrait quelqu'un de son niveau. Alors intérieurement, il avait vaguement pensé que tous les deux pourraient se comprendre et partager ensemble leurs savoirs. Quelle idée ! C'était sans doute la chaleur qui lui donnait des illusions de grandeur, voilà tout. Mais extérieurement, le blond ne laissa rien paraître. Il gardait une expression neutre, ni froide ni chaleureuse. Il ne voulait pas donner l'impression à Albus que la conversation l'ennuyait car ce n'était pas le cas, mais il ne voulait pas non plus lui donner l'impression d'être un garçon rieur. Non, il restait simplement fidèle à lui-même, la tête haute et la posture impeccable. On pourrait dire de lui qu'il était le genre de personne à faire très attention à son tenue. Et c'était bien le cas, la première impression qu'on se faisait d'une personne était toujours importante. Aussi en affichant un air neutre, il était plus difficile de se faire une idée globale d'une personne. Et ça lui convenait parfaitement ainsi.

Portant sa tasse de thé à ses lèvres, Gellert releva cependant dans la réponse d'Albus qu'il n'y avait nulle joie. Il le lui confirma dans ses propos suivants. Le blond ne connaissait ce que ça représentait les responsabilités qui s'incombaient à veiller sur une famille. Lui, il était totalement libre d'aller bon où il lui semblait désormais. Expulsé de Durmstrang pour avoir fait un usage répété de la magie noire, rien ne le retenait à présent. Et même en n'ayant pas terminé ses études, Gellert était déjà un sorcier brillant, nettement au-dessus de la majorité. Il pourrait sans trop de mal déjà tenir tête à de brillants sorciers d'un âge avancé, membre du ministère par exemple. Il était même convaincu qu'il pouvait affronter des Auror. Mais bon, il avait déjà suffisamment attiré l'attention sur lui à Durmstrang, mieux valait qu'il se fasse discret pour le moment. Le temps qu'il lui faudrait pour avancer dans ses recherches et trouver le moyen de briser le code international du secret magique. Ce projet prendrait du temps forcément. Il voulait faire les choses bien pour les sorciers. Il désirait ardemment permettre à son peuple d'évoluer librement sans devoir constamment se cacher des Moldus.

La conversation aurait pu s'arrêter là étant donné que la réponse d'Albus ainsi que sa position étaient très claires, malgré une certaine déception et amertume dans le timbre de sa voix. Mais lorsqu'Albus l'interrogea sur son projet, Gellert prit le temps pour lui répondre. Devait-il lui répondre en sachant qu'il y avait peu de chance qu'Albus participe à son projet ? Ou devait-il au contraire tenter sa chance et le persuader que ses intentions libéreraient les sorciers et que sa propre famille n'en vivrait que mieux ? Le choix fut rapidement opéré dans l'esprit du jeune Grindelwald. Bathilda n'était pas revenue et il ne pouvait pas se permettre de chasser si tôt son ôte.

- Oui en effet, il faut renverser les gouvernements pour cela. Et pour y parvenir, il faut des alliés de poids. Je ne peux pas simplement aller à leurs portes et leur dire que je vais changer le monde des sorciers. Mais avec des alliés puissants, les bons outils et les bonnes paroles, il y a moyen.

Il avait naturellement fait exprès de ne pas mentionner les reliques de la mort et de n'avoir pas utilisé le mot armée. Il était encore trop tôt pour cela. À tout moment, Albus pourrait le prendre pour un fou et s'en aller, révolté.

••.unbreakable

▿ Date de naissance : 30/08/1975

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Sans doute Albus devrait-il estimer que Gellert était fou... Et sans doute estime-t-il qu'il l'est bel et bien. Il faut l'être, en partie, pour caresser, sans sourciller et avec un aplomb tout à fait remarquable, l'ambition de renverser des gouvernements, rien que ça. Oui, peut-être que Gellert Grindelwald est un jeune homme un peu fou... Mais Albus ne l'est pas forcément moins, et plutôt que de moquer absurdement des ambitions grandiloquentes ou, bien au contraire, s'en inquiéter, il préfère largement laisser à son interlocuteur le soin de développer son propos. C'est bien simple, il le fascine...

Sans doute, oui, que le trouble que sa seule apparence sait susciter en lui ne l'aide pas complètement non plus à garder l'esprit clair, mais même au-delà de ça... Il distingue chez ce jeune homme quelque chose de remarquable, quelque chose d'unique. Et en peu de mots, en peu de temps, il comprend les raisons qui auront pu pousser Bathilda à les présenter l'un à l'autre. Il y a tant de ferveur et d'ambition, de convictions chez ce jeune homme - au demeurant charismatique - qu'il semble impossible de ne pas vouloir au moins l'écouter.

L'ambition est folle, mais le discours de Gellert reste pragmatique, suffisamment pour qu'il sache se montrer irrésistiblement convaincant et que l'on veuille en entendre plus sur ce qu'il pourrait bien avoir à dire. Bien sûr, il ne suffit pas de se pointer à la porte de n'importe quel ministère magique en leur présentant de très hautes ambitions pour que cela fonctionne. D'autant que ce jeune homme, si son potentiel et son intelligence sot remarquables, n'est pour ainsi dire personne aux yeux de ceux qu'il faudrait parvenir à convaincre.

"Les bonnes paroles, je ne doute pas que tu sois capable de les avoir", répond Albus, non comme un reproche mais davantage comme un fait.

Gellert s'exprime bien, il semble être un orateur né, il sait précisément quoi dire et comment le dire. Et même en ayant conscience de cela, il semble presque irrésistible de tomber dans ses filets malgré tout.

"Pour ce qui est de constituer de puissantes alliances, c'est un ouvrage de longue haleine, mais pas inenvisageable. C'est une affaire de relations, de bouche-à-oreille aussi, savoir transmettre la bonne information à la bonne personne au moment adéquat... mais sans perdre pour autant la paternité d'un tel projet, ni son ordonnance."

Albus parle comme il réfléchit, laisse son raisonnement affleurer à la surface de ses lèvres sans chercher à le modérer. En ces circonstances, il n'y voit définitivement aucune sorte d'intérêt. La curiosité que sait faire naître son interlocuteur en lui finit par transcender toute autre considération.

"Il faut un argument fort, au-delà des idées exposées, qui te place immédiatement en position de prestige et d'ascendance sur ceux qu'il te faut convaincre. Mais je suppose que tu as déjà réfléchi à cette question."

Codage par Libella sur Graphiorum

▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

À ce stade de la conversation, Gellert ne savait pas très bien pourquoi l'envie de poursuivre le prenait. Albus avait été très clair sur le fait qu'il était coincé ici à Godric's Hollow. Mais Gellert Grindelwald n'était pas n'importe qui. Il était un orateur né et il le savait, il s'exprimait facilement sans avoir réellement besoin à chercher ses mots. À Durmstrang, il avait en quelques jours embobiné plusieurs élèves afin qu'ils l'aident dans ses recherches. Alors, peut-être pourrait-il persuadé Albus également ? Avec un esprit brillant comme le sien à ses côtés, il pourrait probablement réaliser ses rêves pour le futur. Si le destin l'avait réuni aujourd'hui avec ce garçon, ce n'était peut-être pas pour rien après tout. De plus, il constatait que son ôte ne le prenait pas pour un fou après ce qu'il venait de lui avouer. Au contraire, il s'intéressait à son projet en approfondissant la question. Est-ce que par hasard lui aussi avait déjà réfléchi à la question ? Après tout, il lui avait avoué un peu plutôt que lui aussi aurait bien aimé voyager à travers le monde. La curiosité s'empara alors du blond, désirant en apprendre davantage sur Albus Dumbledore.

- Merci, c'est agréable de l'entendre.

Il se contenta d'offrir un sourire poli au garçon avant de boire une nouvelle gorgée de son thé. Il fallait bien admettre que les anglais savaient préparer le thé comme nul autre. Et pourtant, lui venait des pays du nord où boire des boissons chaudes pour se réchauffer était très courant.
La conversation s'orientait petit à petit vers les projets de Gellert. Cependant, il n'avait pas encore utilisé le mot révolution, ni armée. C'était bien trop tôt, il voulait encore laisser le bénéfice du doute à Albus alors qu'au fond, l'un comme l'autre savait bien que les sorciers n'étaient pas prêts à se révéler au grand jour aux Moldus. Le seul moyen pour changer les choses, c'était donc inévitablement de tout bouleverser et de prendre le pouvoir par la force. Gellert savait pertinemment bien sur quel chemin il se dirigeait et qu'aucun retour en arrière ne serait possible. Il avait réfléchi plus d'une fois et pour le bien de son peuple, il était prêt à porter ce fardeau, à mener les sorciers vers la liberté. Maintenant est-ce que le garçon assis face à lui se tiendrait à ses côtés le jour où il marcherait vers les hauts dirigeants pour sa révolution ? Seul l'avenir le dirait.

- Cela demande du temps, beaucoup de temps. Mais, je sais déjà comment m'y prendre d'une certaine manière. Maintenant, je vais simplement avoir besoin de soutien mais aussi d'éléments de persuasion comme tu le dis si bien. J'ai d'ailleurs une piste forte intéressante qui pourrait me procurer ce genre d'éléments. Je pourrai t'en parler bien sûr, mais je ne pense pas ce que ce serait judicieux à vrai dire. Tu es coincé par tes obligations familiales après tout. Qui suis-je pour venir remettre en question cela alors qu'autour de nous, l'injustice pour notre peuple se poursuit ? En ce moment même, peut-être que des sorciers sont persécutés par des Moldus sans qu'on ne le sache...

••.unbreakable

▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two brilliant minds are meeting

L’entreprise qui semble être celle de Gellert, il le confesse lui-même, exige un travail de longue haleine. Du temps, beaucoup de temps… Du temps qu’ils ne possèdent peut-être pas ? Allez savoir… Albus serait tenté de penser que oui. Gellert est jeune, peut-être trop jeune pour couver de tels projets, mais en même temps cette jeunesse lui confère l’assurance, l’audace… et justement, le temps dont il peut avoir besoin. Il a la vie devant lui, et il a précisément décidé, déjà, de ce qu’il voulait en faire. C’est une chose que, naturellement, Albus ne peut que lui envier… Lui-même sait à quoi il voudrait consacrer son temps, mais ses désirs et ses ambitions se heurtent aux barrières dressées par les siens, par cette famille qui le maintient captif quand ses rêves de pouvoir et de liberté ne demanderaient pourtant qu’à atteindre les plus hauts sommets. Ils se sent… acculé, il se sent diminué, et trouver, a contrario, quelqu’un comme Gellert, que rien ne retient, et que rien ni personne ne serait sans doute susceptible de retenir a quelque chose d’à la fois dangereux et rafraichissant.

Les paroles du jeune sorcier sont enjôleuses, il sait minutieusement choisir ses mots, tout comme il semble savoir exactement sur quels leviers émotionnels appuyer précisément pour obtenir très exactement ce qu’il peut désirer. Et sur Albus, cela marche à la perfection. N’a-t-il pas conscience des méthodes de manipulation rhétorique de son interlocuteur ? Ce serait faux que de le prétendre. Albus pense voir relativement clair dans son jeu. Le fait est, seulement, qu’il a envie de se laisser prendre à ce même jeu. Gellert n’avait pas besoin de dire grand-chose pour le convaincre. Albus n’a besoin que de cela, qu’une personne au moins le conforte dans des ambitions que tous les autres, et les circonstances, cherchent à museler. Bien sûr, que ces paroles si séduisantes soient prononcées par un jeune homme qu’il ne sait trouver que plus séduisant encore ne gâche absolument rien, rien du tout, même. Il a envie de boire ses paroles comme le plus délicieux des nectars, et il ne s’en cache pas véritablement.

« Peut-être que des sorciers sont persécutés par des Moldus et que tout le monde le sait », répond sobrement Albus, qui le temps de prononcer cette phrase, avait employé un ton plus amer qu’à son habitude.

Bien sûr, une telle suggestion le rappelle à bien de douloureux souvenirs, qu’il soit question de l’agression d’Ariana ou encore du sort qu’avait connu son père pour avoir voulu protéger Ariana des mêmes Moldus qui lui avaient fait du mal. L’injustice qu’évoque Gellert, Albus l’a vue de trop près pour y rester indifférent. Est-il au courant ? Bathilda aurait-il pu lui en parler ? La réponse à ces questions n’a pas grande importance, au fond…

« Parle-moi de cette piste intéressante. »

Gellert refusera peut-être. Il estimera qu’Albus n’est pas digne de telles confidences étant donné qu’il semble ne rien vouloir changer à sa vie, mais il est trop curieux, trop soucieux, au fond, de se laisser convaincre, de se saisir du moindre prétexte pour embrasser pleinement les idées qui lui sont à peine esquissées. Il ne peut prétendre le contraire.

Codage par Libella sur Graphiorum

▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Gellert savait parfaitement bien appuyer là où ça faisait mal. Cela faisait partie de ses méthodes pour convaincre les gens autour de lui de le soutenir lui plutôt que le gouvernement. Et face à ce garçon qu'il connaît à peine, il savait déjà quel chemin prendre pour le persuader qu'un combat dehors les attendait et qu'il méritait d'être combattu. En plus si son projet venait à réussir, sa propre sœur n'aurait plus à se cacher dans leur maison. Et lui, il serait enfin totalement libre suivre son propre chemin, de réaliser ses rêves. Mais les chaines qui le reliaient à sa famille l'empêchait de voir ainsi les choses. Ou plutôt de prendre le dessus. Gellert admettait que le garçon faisait preuve de bon sens en faisant passer sa famille avant ses projets. Il sacrifiait sa vie au détriment du bien être des siens. Un tel geste ne pouvait être que salué. Mais Gellert estimait que son projet méritait d'abandonner sa famille durant quelques temps afin de mieux la libérer par la suite. Le blond ignorait combien de personnes comme Albus Dumbledore il serait amené à rencontrer dans sa vie. Probablement peu. C'est pourquoi, il décidait de prendre le risque de lui en dévoiler davantage sur lui et sur ses ambitions. Un garçon brillant comme lui, on n'en trouvait pas à chaque coin de rue. Le monde était certes vastes, mais une vie entière ne serait jamais suffisante. Il fallait battre le fer tant qu'il était chaud. Dumbledore devait probablement être conscient de ce qu'il faisait, pourtant il se laissait parfaitement entraîné sur cette pente dangereuse. Ce qu'il ne savait pas encore, c'était que Gellert ne comptait pas le laisser repartir une fois qu'il serait totalement sien.

- Et c'est justement là le problème. Personne ne fait rien. Personne n'agit et on déclarera ensuite que les Moldus ne comprennent simplement pas notre monde. L'incident s'arrêtera là et on trouvera ça normal. Mais ça ne l'est pas. Combien de temps encore devrons accepter et supporter cela ?

Le jeune sorcier s'était légèrement penché en avant, plongeant ses yeux dans ceux d'Albus. Il avait également baissé le ton comme pour envoûter davantage son interlocuteur. Il pouvait voir dans les yeux du garçon un intérêt soudain s'éveiller, de la curiosité mais aussi de l'ambition. La même ambition qui l'animait chaque jour et le poussait à étendre ses recherches jusqu'à l'obtention d'une réponse satisfaisante. Combien de jours avait-il déjà passé à feuilleter divers livres afin de récolter le maximum d'informations sur les reliques de la mort ? Combien de documents et de parchemins avait-il déjà récolté concernant la loi sur code international du secret magique ? Honnêtement, il en avait perdu le décompte et cela importait peu. La seule chose qui comptait, c'était le résultat. Et même si à l'heure actuelle il ne possédait aucune preuve concrète sur l'existence des reliques de la mort, il était bel et bien persuadé qu'elles existaient.

- Pourquoi donc ? Serais-tu prêt à me suivre pour bousculer notre monde ? Qui plus est, tu penseras peut-être que je crois aux fables.

••.unbreakable

▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two briliant minds are meeting

Gellert

Albus n’avait-il jamais été incommodé, agacé, non en colère quant au comportement des autorités magiques vis-à-vis de situations comme celle qui avaient touché Ariana ? Bien sûr qu’il l’avait été : cette histoire l’avait touché trop profondément, altéré son existence de façon bien trop profonde, bien trop réelle, pour qu’il puisse en être autrement. Bien sûr, oui, qu’il ne supporte pas cette absence de réaction, de décisions. Bien sûr que s’il avait le pouvoir de prendre les décisions qui bouleverseraient l’ordre établi, il le ferait… Mais il a décidé de restreindre son univers aux frontières de sa seule famille, rien d’autre, sans pour autant savoir se convaincre que ce serait susceptible de lui suffire en quoi que ce soit. Le problème que Gellert lui expose, il le voit, il le ressent, il en comprend l’injustice et les failles, mais il ne s’est jamais décidé ne serait-ce qu’à envisager de bouleverser l’ordre établi. Peut-être par égoïsme, peut-être parce que c’était son propre sort qui l’inquiétait bien plus que celui de tous les autres, mais peut-être, en effet, que cela avait assez duré.

Il est vrai que cette politique de l’autruche est difficile à défendre pour Albus, surtout après ce qui est arrivé à Ariana, et alors que son interlocuteur l’abreuve de belles paroles qu’il n’a qu’envie de boire jusqu’à la lie, il sent que tout contre-argument qu’il aurait pu envisager d’opposer à son brillant interlocuteur se meurt avant même de pouvoir franchir le seuil de ses lèvres. Parce que toutes les paroles qu’il prononce sont des paroles vraies, ni plus ni moins. Ou qu’Albus considère comme vrai en tous les cas.

Doit-il admettre, aussi, que la manière dont Gellert plonge son regard dans le sien a le don de brouiller la moindre pensée cohérente ? Il n’avouerait pas si aisément une telle faiblesse, mais quand ce jeune homme ambitieux amarre son regard au sien et lui donne soudainement le sentiment que plus personne d’autre n’existe, il lui devient presque impossible d’articuler la moindre pensée cohérente… La cohérence devient soudainement celle que son interlocuteur, si charmant, si séduisant, lui dicte. Et c’est pour cette raison, oui, qu’il veut en apprendre plus, parce qu’il se laisse sans doute trop aisément séduire, peut-être aussi parce qu’il attendait, depuis ce qui lui semble être une éternité, maintenant, que quelqu’un lui propose une vie à sa mesure plutôt que de soutenir un choix qu’il ne supporte pas lui-même et auquel il rêverait de pouvoir se soustraire.

« Je n’envisagerai de te suivre que si tu m’expliques tout », répond Albus d’un ton qui se veut moins fasciné, moins intimidé qu’il ne l’est réellement.

Il ne peut tout de même pas avouer à ce garçon, dont il a fait la connaissance il y a quelques minutes seulement, qu’il serait bien capable de le suivre jusqu’au bout du monde si telle devait être sa volonté, parce que ses idées sont séduisantes, oui, mais parce que celui qui les porte avec tant de ferveur et de conviction l’est encore davantage.

« Les fables ne sont jamais que des vérités édulcorées », ajoute-t-il alors pour convaincre son interlocuteur une bonne fois pour toutes. « Qui te dit que je n’y crois pas, moi, aux fables ? »

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Albus Dumbledore

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▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Gellert n'avait pas subi personnellement de mauvaises expériences avec les Moldus de son côté. Seulement, il était convaincu qu'il était temps pour les sorciers d'arrêter de les craindre et de vivre dans l'ombre. Après tout, ils étaient autant humains que les Moldus jusqu'à preuve du contraire, pourquoi n'auraient-ils pas les mêmes droits de libertés qu'eux ? Le blond était fatigué que son peuple accepte cette situation et que personne ne faisait rien. Les sorciers avaient été persécutés depuis trop longtemps maintenant. Leurs ancêtres avaient été brûlés sur des bûchers et aujourd'hui, les différents ministères s'empressaient de venir effacer toutes traces de magie dans les pensées des Moldus au moindre accident. Aussi révéler leur existence obligerait les Moldus à coexister avec eux. Gellert savait bien que ces derniers n'accepteraient probablement pas facilement leur existence et il risquait fort d'y avoir une guerre. Malheureusement, il y avait toujours un prix à payer pour ce genre de révolution et pour sa part, il était prêt à l'assumer pleinement. Quelqu'un devait endosser ce rôle et il savait qu'il possédait à la fois les talents magiques et l'intelligence requises pour cela. Mais, ce serait encore de le réaliser avec quelqu'un à ses côtés, une personne aussi brillante. Quelqu'un comme ce Albus Dumbledore.

- Ce que je m'apprête à te révéler pourrait bien remettre en question tout ce dont tu crois jusqu'ici. dit-il toujours sur un ton bas.

Gellert était sur le point de partager ses secrets avec un parfait inconnu. Pourtant, il sentait que la roue tournait en sa faveur. Du haut de ses 16 ans, son esprit était déjà nettement supérieur à la moyenne et surpassant même de grands sorciers. Il avait pleinement conscience qu'il était doué pour entourlouper les gens autour de lui. C'était par ses belles paroles qu'il avait réussi à rassembler à Durmstrang plusieurs élèves autour de lui pour obtenir leur aide. Ce garçon assis face ne semblait guère différent des autres sur ce point. Il semblait littéralement hypnotisé par ses paroles. Il avait probablement conscience sur quelle pente il s'aventurait, mais la tentation devait être la plus forte. De plus, il savait également que ses yeux vairons attisaient naturellement l'attention et la curiosité.
Gellert regardait toujours Albus droit dans les yeux avec un calme mais aussi un sérieux presque effrayant. Il faisait exprès faire durer l'instant. Finalement, il esquissa un rare petit sourire en coin. Puis, il se recula en peu en arrière avant de plonger sa main dans sa poche. Il en sortit sa baguette magique et appela à lui l'un de ses bouquins qui était resté à l'étage dans sa chambre. Il attrapa le livre dans sa main libre avant de le poser devant Albus. Il s'agissait d'un exemplaire de contes de Beedle le Barde. Il ouvrit le livre au dernier conte, celui des trois frères et le plaça devant le garçon devant lui.

- Est-ce que tu as lu ce conte dis-moi ? Que penses-tu de ces objets que la Mort a donné aux trois frères ?

••.unbreakable

▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two briliant minds are meeting

Gellert

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Gellert sait ménager son suspense, Albus, dans toute l’impatience de sa jeunesse, pourrait éventuellement considérer cela comme frustrant ou agaçant, il n’en est rien. Le temps n’a plus qu’une prise relative sur lui en cet instant, quoi qu’il en soit, tant son regard se perd dans celui de son interlocuteur, tant il se sent prêt à boire n’importe laquelle de ses paroles, même peut-être les plus incongrues, puisqu’elles viendront de lui, lui ce jeune inconnu dont il ne sait pourtant presque rien mais duquel il a envie de tout savoir, absolument tout, et si possible dans les moindres détails.

Il est prêt à croire, oui, que les révélations de son jeune, brillant et séduisant interlocuteur pourront remettre en cause tous ses préconçus, et au-delà de cela, il a besoin d’y croire. Gellert, sans le savoir, a fait irruption dans sa vie au meilleur moment possible. Pas seulement parce qu’il est présentement jeune, influençable et bien trop séduit, mais aussi parce qu’il est en quête de n’importe quelle échappatoire qui lui permettra de se soustraire à cette vie qu’il n’a pas choisie, et qui ne ressemble en rien à tout ce qu’il avait tant désiré obtenir et accomplir. Il a besoin qu’on lui ouvre des horizons à l’heure où toutes les portes lui paraissent fermées, pas parce qu’il ne serait pas en mesure d’en obtenir les clés, mais parce qu’il a fait le choix d’un enferment volontaire qui musèle ses capacités quand il se sent pourtant destiné à accomplir de bien plus hauts desseins.

Évidemment, oui, qu’Albus ne peut que boire les paroles de Gellert, et jusqu’à plus soif, tant qu’à faire. Et il n’a pas l’intention de se raisonner de sitôt à son sujet, d’autant plus que même s’il lui fait peut-être avaler des couleuvres, il le fait si bien, de façon si persuasive, qu’Albus ne les sent très clairement pas passer.

De sa baguette, Gellert finit par appeler un livre. Albus s’attend à tout et n’importe quoi, mais néanmoins il ne s’attendait pas à ça… Il envisageait quelque obscur grimoire, flirtant peut-être dangereusement avec la magie noire (ce qui ne lui aurait pas forcément complètement déplu, au passage), mais rien de tel ici. Un simple livre de contes, de ceux que sa mère leur lisait quand ils étaient enfants, dans cette époque si lointaine où leurs parents étaient encore là pour eux. Les Contes de Beedle le Barde, donc, qu’il a ouvert à la page du Conte des trois frères. Un conte assez sinistre, à vrai dire, mais qui avait toujours fasciné Albus, et ce même quand il n’était pas plus haut que trois pommes, sans doute son conte préféré entre tous.

« J’en pense que s’ils existaient réellement, la personnes qui serait en mesure de réunir ces trois objets serait invincible », observe-t-il en détournant son regard de la page ouverte pour reporter son attention sur Gellert, ses yeux électriques noyés dans son regard vairon. « Est-ce ce que tu suggères ? Que ces reliques existeraient véritablement ? »

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Albus Dumbledore

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▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Il y a cet instant si bref, si court où on a littéralement l'impression que le monde a cessé de tourner. Gellert est un garçon calme qui sait contrôler ses émotions, parfois un peu trop à tel point qu'on peut le qualifier de maniaque. Mais à cet précis, à l'instant où il pose le livre devant Albus Dumbledore, son cœur se met à battre plus vite, irrégulièrement. Il sent naître également au creux de son estomac une sensation peu familière, celle de l'excitation. Il faire un gros effort pour ne rien laisser paraître, demeurant parfaitement stoïque et droit devant son invité. C'est la première fois qu'il partage véritablement ses recherches avec une autre personne. Son instinct le pousse à le faire parce qu'il voit et ressent dans le discours d'Albus qu'il recherche la même chose que lui. Bathilda lui a dit que c'est un garçon brillant comme lui et qu'il souhaite accomplir de grandes choses dans sa vie. Il pressent aussi qu'Albus est le genre de personne à croire aux fables. Après tout, on dit toujours que dans toutes légendes se cache une part de vérité. Ce conte en est la preuve parce que Gellert sait que les reliques existent même s'il n'a encore rien de concret.

Tandis qu'Albus examine le livre, Gellert l'observe attentivement, redoutant un rejet de sa part autant qu'un profond enthousiasme. C'est surement les minutes les plus longues de sa jeune existence. Il n'a que rarement ressenti de l'excitation comme en ce moment précis. Il tuerait littéralement en ce moment pour avoir la faculté de lire dans les pensées des gens. Malheureusement aussi brillant est-il, il ne possède pas le don de legilimancie. En revanche, il s'avère être un très bon occlumens car durant ses années à Durmstrang, il lui a fallu apprendre à fermer son esprit pour cacher ses projets aux professeurs capables de lire dans l'esprit, notamment lorsqu'il a pratiqué la magie noire.
Finalement, Albus relève la tête vers lui, n'ayant même pas pris la peine de lire le conte, car visiblement il le connait déjà. Sa réponse n'est ni celle qu'il redoute, mais pas non plus vraiment celle qu'il espère.

- Donne-moi plutôt une raison pourquoi elles n'existeraient pas répliqua-t-il.

Il croise à nouveau les yeux bleus d'Albus et relève à quel point ils sont étincelants, sondeurs et malicieux. Il aime son regard. C'est le genre de regards qu'il recherche précisément. Du haut de ses 16 ans, il a espéré depuis longtemps rencontré quelqu'un comme lui, quelqu'un avec qui il peut tout partager, quelqu'un qui le comprend et souhaite la même chose. Comme le destin est étrange. S'il est venu à Godric's Hollow, c'est pour visiter la tombe d'Ignotus Peverell et se nourrir du savoir grand de sa tante Bathilda. Jamais, ô jamais il n'a songé rencontrer dans un petit village d'Angleterre un tel garçon.

- Les trois frères du conte ont bel et bien existé. D'ailleurs, l'histoire s'inspire de leur aventure. Si je suis venu ici, c'est visiter la tombe de l'un d'entre eux justement.

••.unbreakable

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▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two briliant minds are meeting

Gellert

Albus esquisse un sourire, amusé de la pirouette rhétorique dont son interlocuteur fait usage afin de lui faire remarquer qu’il est tout autant possible que ces reliques existent plutôt que l’inverse, et il est tout à fait tenté de penser la même chose de son côté, en réalité. Albus n’a pas besoin de beaucoup d’arguments pour être convaincu. Il se doute que si son interlocuteur évoque le sujet avec lui, c’est qu’il a déjà une idée bien arrêtée sur la question et sait pertinemment à quoi s’en tenir. Il croit sans mal Bathilda quand elle a affirmé qu’il avait affaire à un jeune homme infiniment intelligent et brillant, c’est l’évidence même, en réalité. Et il a beau avoir seize ans et des idées qui peuvent sembler trop imposantes pour lui, Albus a d’office la certitude qu’il a largement les compétences de les endosser en réalité.

Gellert poursuit donc en lui apprenant que les trois frères du conte ont effectivement existé. Ce n’est pas une hypothèse qu’il émet, ou une théorie fumeuse qu’il lui soumet. Il est convaincu de ce qu’il affirme. S’il est ici, c’est donc pour cette raison : parce qu’il a déterminé l’identité de ces hommes, et il remonte donc leur piste dans l’espoir de retrouver les reliques qui leur sont associés.

« S’il peut vraiment être possible de mettre la main sur les reliques de la mort et de les réunir, alors… »

Il demeure songeur. Il ne le dit pas avec scepticisme, davantage avec, au creux de la voix, une ambition renouvelée. Tous ses rêves, toutes ses attentes, tout ce qu’il avait mis en sourdine jusqu’ici faute de pouvoir l’exprimer, sauf de croire en avoir le droit, se voit ravivé par la présence de Gellert à ses côtés, par ses opinions, ces idées, la manière dont il façonne ses réflexions, et qu’il trouve absolument fascinante. Impossible de ne pas boire ses paroles, plus impossible encore de taire ce désir sincère de se joindre à ses projets tant ces derniers lui sont séduisants.

« Quelles sont les informations que tu as rassemblées jusqu’ici ? Duquel des trois frères est-ce qu’il s’agit ? » demande-t-il sans plus rien dissimuler de sa curiosité, exalté par des perspectives qu’il avait cru hors de sa portée jusqu’ici. « Il faudrait réussir à mettre la main sur la baguette de sureau en premier. Avec une baguette d’une telle puissance, on pourrait s’assurer plus aisément de mettre la main sur le reste… »

Dans cette frénésie nouvelle, qui lui fait soudainement oublier autant Aberforth et Ariana que ses résolutions, il a utilisé le pronom « on » sans même s’en rendre compte, trop passionné, trop exalté pour être capable d’en prendre tout à fait conscience. Ce n’est pas parce que Gellert a évoqué ses projets avec lui qu’il attend qu’il y prenne part, évidemment, mais l’esprit d’Albus fourmille d’ores et déjà de pensées et d’idées qu’il est bien incapable de mettre en sourdine. Pas alors qu’il voit soudainement s’étendre devant lui un champ infini de possibilités, évidemment rendu d’autant plus séduisant par son charismatique interlocuteur.

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Albus Dumbledore

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▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Au fond, Gellert se surprend lui-même à en dire autant de ses projets à ce garçon qu'il vient de rencontrer. Mais selon sa tante Bathilda, il s'agit d'un esprit aussi brillant que le sien. L'occasion est donc en quelques sortes trop belle pour qu'il passe à côté. Il voit clairement que Albus boit littéralement ses paroles, malgré qu'il est conscient sur la pente sur laquelle il s'aventure. C'est sûrement là toute la beauté, il arrive à attiser la curiosité d'une personne sans la manipuler directement. En fait, Gellert a plutôt l'impression que le garçon le pousse à lui dire tout cela. Il a envie de vivre toutes ces aventures et seule sa belle moralité qui le lie à sa famille l'empêche. Quelles chances a-t-il donc réellement de le convaincre de le suivre et de laisser derrière lui sa famille ? Honnêtement, les probabilités sont plutôt faibles, et pourtant il pressent qu'il lui suffit de donner les bons arguments à Albus pour qu'il le suive.
Une fois ses explications données, il perçoit aussitôt dans le regard d'Albus qu'il se met à rêver lui aussi de ces fameuses reliques. Oui celui qui possède les trois reliques devient le maître de la mort. De précieux artefacts qui lui permettraient en temps voulu d'obtenir ce qu'il souhaite.

- Malheureusement, je n'en sais pas plus à l'heure actuelle. Je sais simplement que l'un des trois frères Peverell a sa tombe ici. Je ne puis te dire cependant quelle relique est associée à lui. Mais si cela t'intéresse, tu pourrais m'accompagner au cimetière demain pour y jeter un œil ?

Il sait que sa proposition est alléchante et qu'il ne dira pas non. Et une fois qu'il aura vu la tombe de ses propres yeux, il ne pourra que le croire car le symbole des reliques de la mort y est gravé.
Esquissant un petit sourire en coin, Gellert décide qu'il en a suffisamment dit comme cela pour le moment. Alors il se lève après avoir terminé sa tasse de thé.

- Je crois que ma tante a un livre à te donner. Pour ma part, si tu veux bien m'excuser, je me dois de quitter ta charmante compagnie pour le moment. Ravi de t'avoir rencontré, Albus. À demain je suppose ?

Il n'attend cependant pas la réponse de son hôte et quitte la pièce pour rejoindre sa chambre afin de reprendre ses recherches. Cette rencontre l'a beaucoup surpris, mais il n'est pas mécontent, pas du tout même. Il se pourrait bien que ce Albus Dumbledore devienne enfin le compagnon qu'il recherche depuis maintenant un bout de temps.
C'est confiant que le lendemain, il se rend avant le déjeuner au cimetière de Godric's Hollow.

••.unbreakable

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▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two briliant minds are meeting

Gellert

Albus est au fond un peu déçu d’entendre que Gellert n’en sait pas beaucoup plus à l’heure actuelle, mais une part de lui en est satisfait, quelque part, parce qu’il a envie de s’imaginer en compagnie de son interlocuteur, en train d’investiguer, de mener cette enquête exaltante, jusqu’à parvenir à leurs fins. Il le connaît à peine, et pourtant, il ne peut s’empêcher de se projeter avec lui. Le jeune homme était ravi, exalté. Il savait qu’il n’avait pas le droit de s’autoriser à rêver, et que les rêves étaient particulièrement dangereux pour lui, car ils le détournaient naturellement de sa famille, de son frèreet de sa sœur, qu’il se devait d’entourer et de protéger, que cela lui plaise ou non.

Il est encore temps pour lui de rebrousser chemin. Qu’importe à quel point ce jeune homme lui plaît, à quel point il perd peut-être une partie de son jugement quand il se retrouve en présence du jeune Gellert Grindelwald, il peut encore se montrer raisonnable et décider de rester à l’écart des recherches de son interlocuteur. Oui. Mais non, il devrait bien vite reconnaître qu’il en est incapable. Oui, il veut l’accompagner au cimetière, ne serait-ce que pour avoir l’opportunité de passer un peu plus de temps en sa compagnie. Oui, il devrait l’oublier, décider d’attendre qu’il reparte, et juste occulter le souvenir de cette rencontre, mais il est sûr que, rapidement, il changerait d’avis.

Il ne répond rien quand Gellert lui suggère de l’accompagner le lendemain, mais il profite que Gellert se soit levé après avoir savouré sa tasse de thé pour balayer le sujet et se laisser le temps d’y réfléchir. Il lui fausse compagnie en quelques mots qui là encore parviennent à le troubler, si bien qu’il n’y répond pas grand-chose au final, si ce n’est quelques mots.

« J’ai été ravi, moi aussi », ce qui pourrait passer pour un au revoir définitif.

Qui est aussi la marque de la sincérité la plus totale de sa part. Il n’a pas seulement été ravi, il a été conquis, littéralement. Conquis, ni plus ni moins. Et cette conversation le poursuit longuement. A peine rentré chez lui, c’est à peine s’il adresse un mot à Aberforth et à Ariana, à la place, il se dirige directement vers sa chambre, déniche son vieil exemplaire des Contes de Beedle le Barde et relit le Conte des trois frères. Il le relit en long, en large et en travers, il tente de donner du sens à cette situation, à dénicher des éléments entre les lignes… Hanté par sa conversation avec Gellert, il ne parvient pas à penser à autre chose. Le lendemain, il sait qu’il ne parviendra pas à lutter contre sa curiosité, encore moins contre son envie de le revoir.

Alors il se rend bel et bien, le lendemain, au cimetière de Godric’s Hollow. A son arrivée, il n’y a personne. Albus est un peu déçu mais il en profite pour déchiffrer attentivement chaque pierre tombale, jusqu’à tomber sur celle qui l’intéresse. Ignotus Peverell… Et sur sa tombe, ce symbole. Tandis qu’Albus se penche pour le déchiffrer, il sent une présence dans son dos.

« S’il a été enterré ici », dit-il en guise de salutation à l’adresse de Gellert. « On doit pouvoir trouver des informations sur lui dans les archives du village… Il a peut-être des descendants. »

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Albus Dumbledore

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KoalaVolant

▿ Date de naissance : 02/12/1977

When two brillant minds are meeting

Gellert sait qu'Albus viendra au cimetière. Il a bien vu dans son regard qu'il a réussi à attiser sa curiosité, mais aussi son envie de voyager à nouveau. Il n'est donc pas inquiet et c'est pour cela qu'il se permet d'arriver après Albus au lieu de rendez-vous, afin que sa curiosité ne fasse que grandir encore ainsi que son impatience. Outre son don naturel d'orateur, Gellert se sait également plutôt bon dans le domaine de la manipulation. Preuve en a été à Durmstrang lorsqu'il a réussi sans peine à convaincre plusieurs élèves de l'aider lors d'une expérience avec la magie noire qu'il a tenté. Son expérience n'a malheureusement pas fonctionné comme il l'avait prévu puisque il a avait failli tuer un élève, raison pour laquelle il a été renvoyé de Durmstrang. Mais honnêtement, Gellert s'en fiche bien de ne pas avoir été diplômé. Avoir un papier entre les mains pour ses projets, ça n'a aucune utilité. Et toute façon, il est suffisamment doué, il n'a pas besoin de passer quelques stupides examens pour le prouver.

Ce jour-là, il fait à nouveau particulièrement chaud. Gellert n'a franchement pas l'habitude d'un tel climat, lui qui vient des pays nordiques où il fait toujours froid. Sans compter que c'est un climat peu habituel pour l’Angleterre. Heureusement, le cimetière est principalement ombragé, rendant l'air moins suffocant. Le jeune sorcier n'est guère surpris d'apercevoir Albus à son arrivée. Il ne cache pas un sourire en coin, un sourire qu'Albus ne peut voir puisqu'il lui tourne le dos actuellement. Son sourire ne fait que s'agrandir face aux paroles du jeune garçon. Désormais, il en est convaincu. Il est plus que curieux. Il souhaite lui aussi se lancer dans cette quête qui au premier abord semble totalement tiré par le cheveux. À présent, il lui reste plus qu'à le convaincre définitivement de quitter la maison familiale pour s'intéresser à une cause plus grande.

- C'est précisément à quoi je m'y emploie à vrai dire. Mais comme je ne suis pas très familier avec le village, ça m'est plus difficile de trouver ce que je chercher exactement. Tu pourrais peut-être m'aider ?

Ce n'est qu'un demi-mensonge bien sûr. Gellert est parfaitement capable de se rendre aux archives. Mais, cela ne fait pas longtemps qu'il est ici et il n'a pas encore eu l'occasion, ayant passé tout son temps à étudier les nombreux ouvrages de sa tante qui représente à elle seule un véritable puits d'information. Si Albus se joint à lui cependant, la recherche ira plus vite.
Le blond finit par s'avancer jusqu'à la hauteur d'Albus. Il pose à son tour sa main sur le symbole des reliques de la mort, frôlant la main d'Albus qui s'y trouve encore.

- Fascinant, n'est-ce pas ? À ton avis, quelle relique a-t-il bien pu construire ? La baguette, la bague ou la cape d'invisibilité ?

••.unbreakable

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▿ Date de naissance : 30/08/1975

When two briliant minds are meeting

Gellert

Gellert a-t-il tant besoin de l’aide d’Albus ? Sans doute que non. Même, Albus est convaincu que non. Il ne la réclame pas par intérêt, mais par envie. Le souhait de les voir faire front commun dans cette quête en apparence impossible. Il lui confie un projet qui a peut-être été le sien seul pendant des mois, des années qui sait ? Et lui, l’étranger ou presque qu’il ne connaissait pas la veille, est invité à prendre part à cette aventure qu’il trouve exaltante, qu’il est bien incapable de refuser, autant pour ce qu’elle propose qu’au nom de celui qui lui offre, ici et maintenant, de rendre sa vie, cette vie qu’il vouait à la monotonie la plus absolue, exceptionnelle. Il n’est pas plus en droit d’abandonner Aberforth et Ariana aujourd’hui qu’il ne l’était hier. En revanche, il le désire plus que jamais. Non, Gellert n’a pas besoin de son aide, mais de la sorte, il renouvelle son invitation, et cette fois, il ne compte pas refuser. Et même s’il le voulait, d’ailleurs, Albus en serait sans doute incapable.

« Je suppose que tu as déjà posé toutes les questions que tu pouvais à Mrs Bagshot. Ta grand-tante est une encyclopédie vivante. Mais si elle n’a pas pu te renseigner… les archives sont la prochaine étape. On devrait nous laisser entrer sans soucie », ajoute-t-il avec aplomb avant de reporter son attention sur la pierre tombale, sur le symbole gravé dans la pierre.

Alors que Gellert pose à son tour sa main sur le symbole, sa main effleure un instant la sienne, et Albus sent son cœur s’emballer. Est-il vraiment possible de perdre à ce point ses moyens au contact d’une personne que l’on connaît à peine ? Albus se sent aussi idiot que puissant aux côtés de ce jeune homme plein d’ambition, qui l’invite à ce qui sera peut-être l’expérience la plus exaltante de toute sa jeune existence, et pourrait bien, même, tout changer. Albus tente d’oublier la sensation de chaleur violente qui l’habite d’un coup, décidant de la mettre sur le compte de la chaleur étouffante de cet été qui soumet la Grande-Bretagne à des températures caniculaires, et à la place, il écoute ce que Gellert ajoute quand il reprend la parole.

« Il a eu une vie raisonnablement longue », observe Albus en considérant les dates de naissance et de mort inscrites sur la pierre tombal. « Pour son époque », ajoute-t-il, car il est vrai que les sorciers ont eu tendance à vivre bien plus longtemps depuis, mais il envisage tout de même que cela puisse leur donner un semblant d’indices, même si ce ne sont bien sûr que des spéculations à ce stade. « Je pencherais pour la cape d’invisibilité », ajoute-t-il avec certitude.

Presque à regret, mettant fin à la légère proximité entre eux, qui le trouble trop pour qu’il la soutienne pour autant, Albus se redresse alors.

« Les archives ne doivent pas être encore ouvertes à cette heure-ci, mais ça ne nous empêche pas de nous y rendre », observe-t-il avec un fin sourire malicieux. « A moins que tu préfères déjeuner avant ? »

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When two brillant minds are meeting

- C'est le cas de le dire. Je crois que j'ai passé presque trois jours entiers à lui poser des questions, mais malheureusement même quelqu'un comme elle a ses limites.

Effectivement, Gellert n'a pas manqué d'interroger sa tante sur toutes ses connaissances, mais même elle ne savait rien concernant les reliques. Le blond avait été bien évidemment déçu, néanmoins cela ne l'a pas découragé un seul instant. Et à bien y réfléchir, c'est peut-être même mieux ainsi. Moins de personnes connaissent l'existence des reliques et mieux c'est. C'est bien la raison pour laquelle le blond a pesé le pour et le contre d'en parler à ce Albus Dumbledore. Mais maintenant, il ne peut plus reculer et à vrai dire, il ne le regrette pas. Il est persuadé qu'il arrivera à le convaincre définitivement de le suivre dans sa quête. Il peut lire l'ambition dans ses yeux bleus perçants et lorsqu'il lui parle de ses projets, ces mêmes yeux pétillent et rêvent d'aventure. Encore un peu et Albus finira prendre sa décision finale, il en est certain. Avec toutes les preuves qu'il compte bien lui montrer, il ne doute pas un seul instant qu'il comprendra qu'en quittant sa famille, il leur rendra service d'ici quelques années. Ils seront un jour libres comme tous les autres.

- Oui, je pense aussi. Et encore plus s'ils connaissent quelqu'un du village. Un étranger, tu comprends ça peut soulever aussi quelques suspicions.

Même si c'est encore une façon détournée de Gellert pour mieux attirer Albus dans ses filets, ça reste assez véridique sur le fait qu'il demeure un parfait étranger pour Godric's Hollow. N'importe qui en l'écoutant deux minutes comprend qu'il n'est pas anglais. Il ne veut surtout pas attirer les regards sur lui, il en a suffisamment fait comme cela à Durmstrang.
Le blond laisse sa main sur la tombe, à côté de celle d'Albus. Leur peau se touche à peine, mais le contact est bien là. Cependant à cause de la chaleur, Gellert ne remarque pas le léger trouble que cela induit chez lui. À la place, il pose son regard sur la tombe qu'il a déjà étudié depuis son arrivée dans ce village. C'est probablement sa plus belle découverte à ce jour honnêtement. Pourtant, cela ne l'avance pas beaucoup car il ignore quelle relique est reliée à lui et surtout où elle peut bien se trouver. Mais au moins, c'est la preuve de leur existence.

- C'est ce que je pense aussi. Comme tu le soulèves, il a vécu longtemps pour son époque. Or, dans le conte c'est le frère qui a vécu longtemps qui possède la cape d'invisibilité et comme ma théorie se repose sur le fait que le conte est tiré de la vie des trois frères... les archives nous permettraient justement d'en savoir plus sur la vie de cet homme.

Finalement, Gellert relève la tête pour croiser le regard d'Albus, tandis que sa main est toujours posée sur la tombe.

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When two briliant minds are meeting

Gellert

Albus est loin de pouvoir prétendre connaître vraiment son interlocuteur, en revanche, il a le sentiment de réussir à le cerner, doucement, mais sûrement, et il n’est en rien surpris que le jeune homme ait fait preuve de tant d’insistance à l’adresse de sa grand-tante dans l’espoir d’obtenir d’elle les informations qu’il escomptait récolter… Oui, il est évident qu’il a affaire à un jeune homme on ne peut plus persévérant, capable de tout pour parvenir à ses fins. Ce sens de l’ambition, il doit l’admettre, est l’une de ces choses (mais il y en a de nombreuses autres) qui le rendent si séduisant à ses yeux.

« Naturellement », répond simplement Albus, pas complètement dupe, quand Gellert observe qu’il sera plus simple pour lui d’être accompagné d’un habitant du village, afin de s’éviter d’éveiller les soupçons.

C’est loin d’être faux, au demeurant, Albus est suffisamment connu, à Godric’s Hollow, pour qu’on lui ouvre sans problème des portes qui ne devraient pas l’être. C’est certain, Gellert ne peut prétendre à la même chose… Est-ce que, par conséquent, Albus pourrait simplement redouter qu’il se serve de lui à l’instant T ? Même si ça devait être le cas, il y consent sans vraiment en tenir rigueur à son interlocuteur… il reconnaît simplement là l’ambition d’un jeune homme prêt à tout pour parvenir à ses fins, et c’est une chose qu’il admire bien plus qu’il ne la déplore. Gellert n’a certainement besoin de personne, pas plus de lui que de qui que ce soit. Mais peut-être bien qu’Albus, de son côté, avait besoin de l’irruption, si inattendue, de Gellert dans sa vie… même s’il ne veut pas encore complètement admettre les conséquences qu’une telle rencontre pourra avoir sur lui.

Sans surprise là encore, Albus découvre que son interlocuteur en est en effet arrivé aux mêmes conclusions que lui. S’ils se fient au conte des trois frères, et aux dates de naissance et de mort inscrites sur cette pierre tombale, sa vie plus longue que la moyenne laisse effectivement suggérer que la cape d’invisibilité pourrait être la relique qui lui est associée.

« Allons-y alors, ne perdons pas de temps. On déterrera sans doute de vieux registres, ou des documents généalogiques. S’il a été enterré ici, peut-être que ses descendants ont vécu là également, ce frère-ci, si nous ne nous sommes pas trompés, a bien eu un fils, après tout. »

Albus parle rapidement, et avec conviction, c’est surtout pour chasser de son esprit le trouble que suscite en lui sa proximité avec Gellert, la manière dont son regard, plongé dans le sien, ressemblerait presque à une invitation à s’y noyer.

Il invite alors d’un geste Gellert à le suivre. L’avantage, c’est qu’il connaît Godric’s Hollow comme le fond de sa poche. Il ne lui faut pas longtemps pour les conduire jusqu’aux archives. A cette heure-ci, elles sont effectivement fermées, Albus hausse les épaules.

« Personne ne nous reprochera d’avoir voulu jeter un coup d’œil innocent », ajoute-t-il avec malice avant d’utiliser un sortilège pour déverrouiller la porte et leur permettre de rentrer.

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When two brillant minds are meeting

On peut dire sans mal que Gellert est passé maître dans l’art de la corruption. Et même si Albus en a conscience plus ou moins, il faut bien admettre que ça fonctionne à merveille sur lui. Le blond n’aurait pas pu rêver mieux. Dans cet endroit reculé du monde, il n’a définitivement pas de meilleur allié que ce garçon dont la tête est remplie de projets d’aventure. Parfois, il suffit de soulever une pierre et de regarder ce qu’elle cache au-dessous. Le sujet des archives est à peine soulevé qu’Albus propose lui-même d’aller jeter un œil sans tarder. Et dire qu’il a perdu plusieurs jours à feuilleter les livres de sa tante au lieu de venir sonner à la porte des Dumbledore. D’un geste, Albus invite l’étranger à le suivre jusqu’au archives du village. Son guide connaît visiblement l’endroit comme le fond de sa poche et c’est bien heureux. En quelques minutes à peines, ils se retrouvent devant le bâtiment. Mais à cette heure-ci, c’est fermé. Albus fait cependant remarquer que personne ne leur en voudra s’ils jettent un œil. Un fin sourire se dessine sur les lèvres de Gellert face à cette remarque. Ce garçon commence sérieusement à lui plaire. De toute façon, personne ne semble vraiment patrouiller. Leur venue passera même inaperçue.

- Je te suis. répond simplement le blond après que Albus ait déverrouillé la porte.

Godric’s Hollow étant un petit village, les archives ne sont pas très nombreuses, mais il y a quand même plusieurs étagères où sont entreposées de gros dossiers. Lançant un coup d’œil à Albus, Gellert lève cette fois sa baguette en l’air et lance un sortilège d’attraction en prononçant à voix haute le nom d’Ignotus Peverell. Une seconde plus tard, le blond tient entre ses mains un fin dossier portant le nom de cet homme avec le symbole des reliques de la mort dessus. Le cœur du sorcier s’accélère. Il est peut-être sur le point de découvrir enfin l’emplacement de l’une des reliques !
Échangeant un regard triomphant avec Albus, il pose le dossier sur la table mise à disposition près d’une chandelle. Il range ensuite sa baguette dans sa poche, puis il lève un doigt et par télékinésie, il ouvre le dossier à la première page. Bien qu’impatient, il décide de laisser le privilège à Albus de lire le premier.

- Après toi, je t’en prie.

Après tout grâce à lui, il vient de gagner un temps précieux. Oh Gellert comptait naturellement venir mettre les pieds ici, mais il jusqu’ici, il préférait attendre le bon moment avant de s’introduire dans le bâtiment. Il ne veut en effet pas attirer l’attention sur lui alors qu’il est en voyage dans un pays étranger. On parle suffisamment de lui comme cela à l’Est. Mais en compagnie d’Albus même si on les surprend ici, personne ne pourra réellement leur en vouloir puisque son compagnon est un habitant du village. Il saura trouver les bonnes excuses.

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Gellert

Ce n’est pas vraiment un grand coup d’éclat que de réussir à rentrer par effraction dans les archives du village paisible de Godric’s Hollow, dont les habitants doivent estimer qu’ils n’ont honnêtement rien à cacher dans tous les cas, et dont le taux de criminalité, au passage, atteint des seuils proches du zéro absolu, il n’empêche qu’Albus n’est pas entièrement mécontent de cet acte de rébellion certes anodin, mais qui non seulement leur permet de faciliter les recherches, mais aussi, peut-être, d’offrir au regard de Gellert, un aspect de sa personnalité qu’il n’avait pas cerné jusqu’alors encore. Et oui, c’est plus fort que lui : Albus a envie de plaire à Gellert. Il a conscience qu’un tel souhait n’est que la conséquence d’une forme d’attirance en partie superficiel, mais il sait se convaincre qu’il y a autre chose. Oh, c’est certain, il a beaucoup encore à apprendre de ce jeune homme, mais ce qu’il lui est déjà donné de voir de lui lui plaît, lui plaît infiniment, même… Et ces recherches, ces initiatives, celles qui l’éloignent du rôle qu’il est supposé tenir auprès de son frère et de sa sœur, lui plaisent encore davantage.

Albus n’est pas forcément un habitué des lieux, mais le bâtiment n’est pas bien grand, et par la même, il n’est pas bien difficile non plus de s’y repérer. De la paperasse enchevêtrée ça et là, rien de franchement ordonné, mais rien non plus qu’un accio digne de ce nom ne puisse naturellement leur apporter. Les protections y compris contre les sortilèges les plus classiques semblent être passées à la trappe (hormis tout de même un sortilège antitransplanage, malgré tout). En soi, ce n’est pas spécialement encourageant. Cela doit signifier qu’ils ne trouveront rien de valeur en ces lieux. Mais ce qui peut sembler ne pas avoir de valeur à ceux qui ne savent pas tout à fait bien regarder peut au contraire en revêtir une immense à qui sait bien observer, et c’est sur cela que compte Albus en cet instant. Il ne faut pas longtemps pour qu’ils trouvent le dossier qui les intéresse… Et il n’y a pas matière à se tromper quand on découvre le symbole des reliques de la mort sur ledit dossier.

Albus rend à Gellert son regard triomphant, réalise à quel point le fait de voir ce jeune homme heureux ou satisfait est capable de le rendre heureux lui ici – à bien y regarder, c’en est presque alarmant, en réalité, mais il préfère se concentrer sur leur découverte plutôt que sur les pensées clairement pas toutes avouables qui lui traversent l’esprit en cet instant.

« C’est… » Albus redescend rapidement de son nuage en découvrant le peu d’informations que contient le dit dossier… Aucune information sur les descendants de Peverell, peut-être n’en a-t-il jamais eu ? Mais le frère du conte avait un fils, n’est-ce pas ? Est-ce là que la fiction prend le pas sur la réalité ? Ou bien a-t-on déjà cherché à dissimuler ces informations. « Très vide », constate-t-il avec agacement.

Il tente un revelio et d’autres sortilèges afin de voir si cela ne pourrait pas leur en apprendre plus quand un grincement vient leur annoncer l’arrivée imminente de ce qui doit être un des employés des archives. Albus referme le dossier et le prend sous son bras avant d’attraper le poignet de Gellert pour l’attirer derrière une bibliothèque. Figé là dans un parfait silence, en attendant que la personne s’en aille, Albus a du mal à faire abstraction du peu d’espace que, dans le feu de l’action, il a laissé entre lui et Gellert.

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Malgré sa propre impatience, Gellert laisse Albus l'honneur de lire le document. Mais heureusement, il sait contenir sa impatience et sait même très bien la dissimuler. Mais le blond n'a pas à attendre bien longtemps à vrai dire. Le document, manifestement, ne comporte que peu d'informations et lorsque Albus déclare que c'est vide, il se sent frustré et terriblement déçu. Tout ça pour juste ça ? Tout ce chemin parcouru pour finalement n'obtenir aucune information qui pourrait le mener sur la piste de la relique ? Au moins, il se console un peu en ressentant très clairement l'agacement d'Albus aussi. Il ne prend pas la peine de parcourir le document à son tour, sachant toute manière qu'il sera également déçu. Son visage, d'ordinaire neutre pouvant facilement paraître froid, se ferme alors. Il détourne un peu le regard. Et maintenant ? Où chercher ? Il a mis tant d'espoirs pour Godric's Hollow, aussi bien pour sa tante que pour les archives, qu'il n'a simplement pas pensé à voir plus loin. Aussi brillant soit-il, il n'a pas pensé à cette éventualité. Le voilà donc revenu à la case départ, car rien ne peut certifier que les descendants d'Ignotus se trouvent dans le voisinage.

Du coin de l’œil, il regarde Albus jeter un peu par désespoir des Revello, mais bien sûr rien ne se passe. Quant à lui, il demeure parfaitement stoïque, réfléchissant à ses prochaines actions. Va-t-il rester ici désormais ou reprendre sa route à travers le monde ? Plus rien ne le retient ici à Godric's Hollow, n'est-ce pas ? Ou se pourrait-il qu'une part de lui souhaite que ce garçon qu'il connaît à peine vienne avec lui ? Peut-être bien. Il est si plongé dans ses pensées qu'il ne réagit pas lorsqu'un grincement se fit entendre. Il laisse Albus l'attraper par le poignet et le suit derrière la bibliothèque. L'employé jette un coup d’œil dans la salle avant de repartir. Gellert, lui, en profite pour observer de manière plus détaillée Albus. Il a vraiment d'étonnants yeux bleus et il remarque pour la première fois qu'il a un joli nez aquilin. C'est bien la première fois qu'il ressent la curiosité de s'arrêter sur le physique d'une autre personne. D'habitude, il ne s'intéresse à personne, préférant sa solitude pour poursuivre ses objectifs.

- On en apprendra manifestement rien ici. souffle-t-il en regardant Albus dans les yeux une fois que l'employé fut reparti.

Il sortit de leur cachette le premier, avant de se diriger vers la sortie. Et maintenant ? Gellert ne sait pas très bien encore si dès demain il reprendra la route ou s'il va rester encore un peu, histoire de passer davantage de temps avec ce garçon ? C'est la première fois qu'il éprouve autant d'intérêt pour une autre personne. Et puis, il est peu probable qu'il croise à nouveau une autre personne aussi brillante que lui. Non, Gellert a manifestement beaucoup plus à gagner en restant ici encore un peu. Avoir de la compagnie sur sa route serait fort appréciable. Pour la première fois de sa vie, il envisage de partager ses projets avec une autre personne.
Alors, il se retourne vers Albus et il se contente de lui dire :

- Je vais rentrer à présent. Je suis venu ici pour en apprendre davantage sur Ignotus Peverell, mais malheureusement notre piste nous mène nulle part. Plus rien ne me retiens donc ici. J'envisage peut-être de reprendre la route demain.

Il sait pertinemment bien qu'en disant cela, Albus va chercher à le retenir. Il le voit désormais dans ses yeux que le garçon est prêt à embraser son destin et à le suivre. Il lui suffit simplement de le manipuler encore un peu, juste un peu.

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