Jusqu’à présent, le Docteur n’avait pas rencontré de Dalek, de Cyberman ou même de Sontarien. Aucune statue du cimetière n’avait essayé de le ramener dans le passé et aucun mannequin en plastique ne lui avait tiré dessus depuis qu’il était dans cette ville. Il ne servait à rien d’y aller par quatre chemins, le Docteur s’ennuyait. Il n’avait plus de quête à mener, plus de combat à faire, plus d’énigmes à résoudre. Bien entendu, il participait aux recherches concernant ce qui leur était arrivé, mais au bout de trois ans, tout ce qui pouvait être trouvé l’était en général. Et cela stagnait.

De fait, il était à l’affut de toutes les énigmes, de tous les secrets, de tout ce qui pouvait lui donner une aventure dans cette fille qu’il trouvait un peu trop ennuyeuse à son goût. Que quelqu’un mentionne la légende d’un monstre ou d’un phénomène étrange et le Docteur se lançait à l’aventure. Peu importait qu’il ne puisse rien scanner avec son tournevis ou qu’il n’ait pas le TARDIS pour tout analyser, il y allait à l’audace et cela payait la plupart du temps. E, tout cas, il s’ennuyait moins quand il était en train de fourrer son nez partout.

Cette fois, il avait entendu parler d’une légende qui concernait un coin assez profond de la forêt de la ville. Ilexistait un coin de la forêt où se trouvait une grotte dans laquelle, disait-on, se cachait un monstre qui kidnappait, à la nuit tombée, les imprudents promeneurs et nul ne savait ce qu’ils devenaient. En tout cas, on ne les revoyait jamais. Le Docteur ne pouvait pas décemment laisser des gens disparaître. Ce n’était pas du tout son désir d’aventure qui parlait, non, non, il voulait protéger les gens, bien-sûr. Ce n’était que cela. Personne ne l’aurait cru, ni Clara, ni Amy. Pond. Il eut une pensée tendre pour la jeune femme qu’il ne devait jamais revoir.

Alors qu’il pensait à elle en se dirigeant vers la partie de la forêt où la mystérieuse grotte était censée se trouver, un bruit de froissement, dans les fourrés, attira son attention. Le Docteur se tourna vers la provenance du bruit, brandissant son inutile tournevis sonique comme une arme, pointée vers le buisson d’où venait le bruit. C’était ainsi qu’il avait dangereusement menacé une dizaine de lapins et quelques marmottes par le passé, mais cette fois, le bruit semblait produit par quelqu’un d’humain. Ou à défaut, quelqu’un a forme humanoîde. Après tout, lui-même n’était pas humain.

« Je sais que vous êtes là ! Sortez et exposez moi vos intentions ! »

Ce qui n’avait quasiment jamais maché quand le danger était réel, mais il continuait d’essayer. Au pire, cela lui faisait gagner du temps. Et puis, il n’avait pas d’autre idée pour entamer la conversation avec son visiteur, quel que soit son origine et ses intentions. Il se contenterait donc d’essayer de savoir qui il était avant de poursuivre sa quête qui, somme toute, était le plus important dans l’affaire, bien avant les éventuels promeneurs qu’il pourrait croiser.

Le Docteur ne manquait pas d’être emphatique. Quand il se retrouvait confronté à quelque chose qui pouvait représenter une menace potentielle, il n’en fallait pas plus pour qu’il menace, peste et grogne, comme pour intimider alors que, la plupart du temps, il finissait par prendre le thé avec la personne ou l’être qu’il menaçait. Mais il était ainsi et ne changeait pas. Et puis, il se disait que dans le cas où il tomberait sur quelqu’un qu’il lui fallait vraiment intimider, il y arriverait de cette façon. Mais il avait tendance à menacer des gens qui n’avaient aucune intention malveillante envers qui que ce soit.

L’homme qui s’avança hors du fourré ne semblait pas particulièrement menaçant. Il était même plutôt tranquille comme si la menace du Seigneur du Temps lui était totalement indifférente, et c’était probablement le cas. Il affirma ne pas ressentir l’obligation ou la nécessité de lui exprimer ses intentions, et ceci, dit sur le ton que l’homme venait d’employer, avait quelque chose d’insolent. Le Docteur n’avait pas pour habitude qu’on le prenne de haut et il se retrouvait confronté désagréablement à ce qu’il faisait usuellement subir aux autres personnes. Pendant une fraction de seconde, il ne sut pas exactement comment réagir. Mais il se redressa de toute sa superbe.

« Ah ! Vous n’en voyez pas la nécessité ? Sachez qu’il y a dans cette forêt une créature qui menace les gens et qui… attendez… une baguette ? »

L’homme venait de dire qu’il avait une bien curieuse baguette. Le Docteur regarda son tournevis sonique en se demandant en quoi cela pouvait bien ressembler à une baguette. Cela n’avait rien de commun avec un bout de pain, c’était un instrument technologique. Il remarqua alors la baguette dans la main de son interlocuteur et comprit qu’il ne parlait pas de pain, mais de magie. Ce type se prenait pour un sorcier, ou peut-être en était-il un dans le monde d’où il venait. Cette possibilité n’était pas à exclure. Après tout, il en avait vu bien d’autres au cours de ces trois années dans cette ville.

« C’est un tournevis sonique, Monsieur. Et il ne marche pas. »

Le Docteur se rendit compte, un instant trop tard qu’il avait dévoilé un élément stratégique de ses forces à un homme dont il ne savait toujours pas si c’était un allié ou un ennemi, mais la chose étant faite, il considéra qu’il valait mieux ne pas s’y attarder et faire avancer la conversation. Au moins, il pourrait peut-être découvrir qui était cet homme et ce qu’il était venu faire dans cette forêt, même s’il ne voulait rien lui dire pour le moment. Le Docteur avait plus d’une corde à son arc et il ne s’arrêtait que rarement sur un échec.

« Votre… baguette à vous… elle fonctionne ? Au fait, je suis le Docteur. A qui ai-je l’honneur ? »

Puisqu’il s’était présenté le premier, il pouvait espérer que l’autre daigne en faire autant, question de politesse. Et puis, il n’avait pas l’air bien méchant à tout y réfléchir. Il ne devait pas être si dangereux que ça, enfin, tout au moins, pour lui.

Le Docteur savait pertinemment qu'on ne pouvait pas spontanément faire confiance à tous ceux que l'on rencontrait, mais cet homme ne lui semblait pas spécialement dangereux. En réalité, quelque chose lui disait que ce Dumbledore pouvait se montrer très dangereux lorsqu'on s'opposait à lui, mais fondamentalement, il n'avait pas l'impression que c'était une mauvaise personne. L'homme lui semblait plutôt curieux à son sujet et il n'avait pas l'air de se préoccuper des dangers qui pouvaient le menacer dans cet endroit lugubre. À priori, cela ne l'inquiétait pas.

La façon dont il s'intéressa au tournevis sonique semblait relever d'une bien innocente curiosité. Il ne se préoccupait pas de savoir si l'objet était dangereux ou non. Il s'interrogeait juste sur son fonctionnement et en cela, Le Docteur trouvait un peu qu'il lui ressemblait. Lui aussi, quand il rencontrait quelque chose qu'il ne connaissait pas, avait tendance à vouloir savoir comment cela fonctionnait et en quoi cela consistait exactement. Il lui était arrivé de démonter bien des choses juste pour essayer de comprendre comment cela pouvait bien marcher.

« Ho ! Ca peut faire tout un tas de choses. C’est un outil technologique avec pas mal de fonctions différentes. Par exemple, il peut ouvrir les verrous, il peut analyser pas mal de choses, c'est un peu compliqué de tout vous expliquer mais disons que c'est un outil très utile, dans la mesure où il fonctionne évidemment. »

Visiblement, les objets, qu'ils soient magiques ou technologiques, avaient été impactés par l'ambiance complexe de cette ville et il était possible que tout ce que Le Docteur pourrait faire pour tenter de remettre son tournevis en état ne servirait à rien tant que quelque chose n'aurait pas décidé qu'il avait le droit de s'en servir. Voilà qui n'était guère encourageant et Le Seigneur du Temps n'aimait pas ne pas pouvoir avoir le contrôle sur ce qui se passait. Ce fut le tour que prirent ses pensées au moment où l'homme décida de se présenter.

« je vois. Et cela vous arrive-t-il souvent de venir en aide à la population ? »

Bon, c'était clairement l'hôpital qui se fichait de la charité, mais Le Docteur était sincèrement curieux sur les habitudes du sorcier à faire ce genre de chose. Dans tous les cas, il ne serait pas mauvais d'avoir un allié quand il s'agirait d'affronter La mystérieuse créature qui rendait ces bois dangereux. Le Seigneur du Temps aurait eu bien tort de refuser un coup de main alors qu'il ne savait pas du tout ce dans quoi il était en train de s'engager. Il lui offrit donc un grand sourire engageant, maintenant qu'ils s'étaient présentés.

« Eh bien, puisque nous avons la même cible, pourquoi ne pas travailler ensemble ? Qu'en dîtes vous ? »

L'homme était sincèrement intéressé par la nature du tournevis sonique et il se montrait bienveillant et encourageant envers le Docteur. De plus, il semble pourvu d'une curiosité scientifique puisqu'il lui demanda comment marchait son matériel à l'origine. Cela suffit aussitôt au Docteur pour classer le nouveau venu dans la catégorie des hommes avec lesquels il avait envie de faire plus ample connaissance. Il ne savait pas si son interlocuteur on aurait envie aussi, mais il tenterait le coup et il verrait bien le résultat. C’était de toute façon comme ça qu'il faisait systématiquement. Il hocha la tête pour remercier son interlocuteur de ses encouragements.

« Je vous remercie. J’espère aussi, je vous l'avoue », dit-il en regardant son tournevis d'un air circonspect.

Ils avaient un autre point commun. Ils essayaient tous les deux de régler des problèmes qui se présentaient dans la ville dans la mesure de ce qu'ils étaient capables de faire. Le Docteur allait même au-delà de ce qu'il était capable en cet instant, mais il avait toujours travaillé dans des situations où il était parfois incapable de réagir où il ne disposait pas du matériel dont il avait besoin. Et il n'avait jamais renoncé pour autant, surtout quand des vies innocentes étaient en jeu. Avoir un allié qui avait un peu plus de moyens que lui, dans l'immédiat, ne serait pas une mauvaise chose. Cela dit, ce n'était pas seulement parce qu'il était un bon samaritain.

« J'en suis à peu près au même point », reconnut-il, « même si je dois avouer que je trouve cela ennuyeux quand il ne se passe rien pendant trop longtemps. »

En l'occurrence, ils étaient sur le point d'affronter le même danger et unir leurs forces dans le but de triompher de la menace semblait une idée des plus intéressantes. Le Docteur se demandait encore quel était le véritable nature du potentiel de Albus Dumbledore. Mais s'ils faisaient équipe, il n'allait certainement pas tarder à le savoir. Son nouvel acolyte lui demanda s'il avait une piste pour trouver le responsable de toute cette histoire et surtout évaluer si la créature était réellement la source du danger ou s'il y avait autre chose de dissimulé derrière cette légende, comme cela était régulièrement le cas dans cette ville bizarre où il avait atterri.

« Non, je venais juste d'arriver. Et vous-même ? »

L’une des occurrences dans la vie du Docteur, c’étaient les compagnons. Il lui arrivait de se lancer dans une aventure sans avoir quelqu'un à ses côtés pour la vivre avec lui. Mais généralement, il se faisait alors des amis tout en enquêtant et il se retrouvait rapidement accompagné. Cette fois, le rôle reviendrait à Albus Dumbledore. C’était le genre de compagnon que le Docteur appréciait car il était solide et intelligent, et qu'ils allaient donc pouvoir avoir un véritable échange, au lieu que son compagnon ne le suive partout comme un petit chien sans prendre d'initiatives.

Il ne fallait pas se voiler la face. Le Docteur adorait les personnes fascinées par lui, et qui se montrait impressionnées par ses démonstrations d'intelligence. Mais la plupart de ses compagnons de longue durée avaient le caractère et la détermination pour remettre en doute certaines choses qu'il disait et cela ne lui déplaisait pas. Avec cet homme, cela allait encore plus loin et s'ils n'avaient pas eu tous les deux un minimum de sagesse, cela aurait pu se terminer par un véritable combat de coqs. Le Docteur n'aimait pas ne pas mener la danse mais l'autre avait un avantage, son tournevis sonique à lui marchait.

De toute façon, dans tous les cas, cela valait le coup de travailler de concert pour atteindre leur objectif. Alors quand son interlocuteur lui proposa de faire équipe, même s'il risquait davantage de jouer le rôle du compagnon cette fois, le Docteur n’hésita pas une seule seconde. Il avait effectivement de l'orgueil, mais il avait avant tout la détermination de vouloir réussir cette entreprise et potentiellement sauver des gens. Le résultat était plus important que l'orgueil et il fallait être un homme de sagesse pour le reconnaître.

« Geronimo ! A nous deux, nous allons sûrement trouver quelques réponses. »

Il devait tout de même avouer qu'il fut fasciné par l'utilisation que Albus Dumbledore fit de son objet magique. La lumière qu'il fit apparaître au loin et qui brillait de mille feux était vraiment magnifique. Le Docteur était très intrigué par ce qu'ils allaient trouver à cet endroit et il suivit son interlocuteur à proximité de la source lumineuse qu'il venait de créer. C’est là qu'il put clairement constater qu'elle n'était pas seulement destinée à être jolie puisqu’elle entourait un indice conséquent, qu’il n'aurait probablement pas trouvé même avec un tournevis fonctionnel.

« Brillante magie, où sort, je ne sais pas, mais c'est vraiment utile ! » s'enthousiasma t-il comme un enfant.

La trace était gigantesque mais cela ne suffisait pas au Docteur pour dire si elle appartenait à une espèce intelligente ou non. Il y avait énormément de créatures dans le monde dont la taille était comparable et l'intelligence, machiavéliquement grande, ou parfois non machiavéliquement d'ailleurs. En bref, c'était un indice, mais qui ne donnait que des informations limitées. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est que ce n'était pas une créature terrestre, du moins, pas sur la Terre de son univers. Mais il y avait un certain nombre de créatures dans l'univers qui pouvait provoquer ce genre de traces, dont certaines qu'il valait mieux pas trouver sur son chemin.

« Un bel indice ! Cela dit, je connais un certain nombre de créatures à qui cette trace pourrait appartenir. Certaines sont tout à fait capables de vouloir nous attirer dans un piège. Je pense qu’il nous faut avancer avec la plus extrême précaution. Cela dit, j’aperçois une autre trace par là. Nous pourrions essayer de les suivre, qu'en pensez-vous ? »

Le Docteur pensait sincèrement que la magie était quelque choses de merveilleux qui n'avait rien de comparable avec tout ce qu'il avait connu dans sa vie. Le fait que le sortilège utilisé soit du niveau d'un sorcier novice n'y changeait rien. Il lui semblait que le professeur Dumbledore avait un ego à la hauteur des Seigneurs du Temps. Mais comme il ne connaissait pas la valeur réelle de cet homme qui prétendait être un sorcier grand niveau, il ne pouvait pas savoir si ses propos étaient vrais ou pas. La seule chose dont il était certain, c’était qu’il avait utilisé l'outil qu'il fallait pour la tâche qui était nécessaire.

Il sourit en entendant l'expression, pour laquelle il avait une correspondance dans sa propre langue. Chaque espèce reformatait-elle toutes les expressions à leur sauce ? Comme d'habitude, quand il faisait ce genre de mission, il ne put s'empêcher de faire le pitre. Mais il avait l'impression que son collègue d'aventure était prêt à le suivre sur ce chemin. Il appréciait les fortes personnalités quand celles-ci allaient dans le même sens que lui sur le plan de l'humour et du jeu. Ce fut donc avec un sourire facétieux qu’il regarda le vieil homme au sourire malicieux, avant de s'adresser à lui avec un sourire moqueur.

« Tiens donc ! Chez moi, on dit que c'est dans les vieux TARDIS qu’on vit les meilleures aventures. Il faut croire que toutes les espèces ont le même genre d'analogies adaptées à leur mode de vie. »

Le fait était qu'il y avait un bon nombre de créatures dont les traces pouvaient ressembler à celles qu'ils avaient constaté. Le problème, c'était que toutes les énumérer prendrait trop de temps et analyser chaque option encore plus. Pour le moment, il n'avait pas assez d'indices pour identifier la nature du problème. Mais le sorcier qui l'accompagnait semblait curieux de ce que le Docteur pouvait penser. Il faudrait peut-être l’avertir qu'il était mal tombé parce que le Docteur était capable de faire un certain nombre d'hypothèses complètement erronées au dépourvu de sens avant que n'arrive le moment de la véritable révélation quand elle arrivait.

« Je peux me tromper, mais j’ai connu quelques créatures qui pourraient laisser ce genre de traces. L’un d’eux ressemblait à un Minotaure qui se nourrissait de foi, mais il est mort. Savez-vous si les morts peuvent revenir à la vie ici ? Remarquez, il me semble que les créatures venues ici se retrouvent humaines. Pourtant, ce doit bien être une créature. En bref, je ne sais pas bien. Tout ce que je peux vous dire, c’est que ça ne ressemble pas à un Dalek. »

Ils arrivèrent à l’entrée d’une grotte et le Docteur fronça les sourcils. Se pouvait-il que ce soit la tanière de la bestiole ? Ça ne réduisait pas de beaucoup la liste des créatures que ça pouvait être, venant de son monde, et il ignorait tout de celles qui venaient du monde de ce Dumbledore. Ils n’étaient pas tellement plus avancés à son avis.

« Vous croyez que cette chose vit là ? »

Le professeur Dumbledore avait-il demandé des détails au Docteur ? Nullement. Il considérait simplement que sa remarque nécessitait, par voie de conséquence, une explication pour comprendre la raison pour laquelle il avait fait ce comparatif. Quand il s’agissait de se lancer dans des explications compliquées auxquelles on ne comprenait pas toujours grand-chose, le Docteur était un champion. Il n’hésita donc pas une minute, pas plus qu’il ne réfléchit à la question avant de se lancer dans la description de ce qui était à la fois l’un des outils les plus sophistiqués de la technologie des Seigneurs du Temps et un être conscient à part entière.

« Le TARDIS, Temps A Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale, est une création de mon espèce, les Seigneurs du Temps. A priori, on pourrait le comparer à un vaisseau, comme pour voyager sur les mers ou dans le ciel, mais capable de se déplacer n’importe où dans le temps et l’espace. Je ne retrouve plus le mien depuis que nous sommes ici. »

Et il lui manquait, son TARDIS. Sans son vaisseau spatial, le docteur se sentait comme privé de sa meilleure amie. Il savait que c’était possible que le TARDIS se trouve bloqué quelque part dans cette ville, mais enfermé dans un espace clos qui ne respectait pas vraiment les lois classiques du lieu et du temps, le Docteur craignait que la boîte bleue ne dépérisse et qu’il ne la retrouve complètement déréglée et dysfonctionnelle, s’il avait la chance de la retrouver. C’était le genre de choses qui le préoccupait beaucoup depuis son arrivée dans cette ville. Il faudrait absolument qu’il le retrouve.

Evidemment, la mention de la créature qui avait failli avoir raison de Amy et qui lui avait occasionné bien du tourment fit faire la grimace à son partenaire de recherche. Comme s’il ne se rendait pas compte de la portée de ses paroles, ce qui était probablement le cas, le Docteur poursuivit son histoire. Il ne pouvait s’empêcher de se rappeler cet endroit sordide dans lequel tous les cauchemars étaient à l’œuvre. La créature n’avait pas conçu cet endroit, mais elle y vivait et bénéficiait de ces installations et de la nourriture qu’elles lui apportaient.

« Je l’ai rencontré dans un endroit qui avait été transformé pour ressembler à un vieil hôtel. Tout était créé pour angoisser les personnes, de la liste des victimes précédentes à des chambres remplies de cauchemars. Tout ça pour effrayer les personnes et les pousser à se réfugier dans la foi. Plus ils s’y réfugiaient, plus cela attirait le monstre qu’ils se mettaient alors à vénérer. Redoutable », commenta le Docteur dans un frisson. « Y a-t-il quelque chose en quoi vous croyez envers et par-dessus tout, Messire Dumbledore ? »

Si oui, et si c’était cette créature, il valait mieux s’en détacher tout-de-suite, ou risquer la mort. Le Docteur afficha un regard curieux en apprenant que l’homme qui était avec lui était censé être mort. Il était donc bien revenu d’entre les morts. Le Docteur le regarda plus intensément, avant de décider de faire comme à son habitude et de prendre les choses avec humour. C’était un peu sa force, même si quelque part, cela ne suffisait pas toujours à tranquilliser la situation. Il regarda l’homme mort et encore en vie avec un sourire un peu malicieux avant de le taquiner.

« Vous m’avez l’air bien en forme, pour un mort. Remarquez, moi, je suis mort douze fois et je me porte toujours comme un charme, ma foi », plaisanta-t-il, avant que l’homme ne lui demande ce qu’était un Dalek. « La créature la plus ignoble de la création. Ils pensent que tout ce qui n’est pas eux devrait être détruit. Ce sont des sortes de créatures vivantes intégrées à une armure cybernétique et ils n’ont aucune pitié. »

C’étaient les ennemis de toujours des Seigneurs du Temps, mais un Dalek ne produisait pas ce genre d’empreinte, pas plus qu’un Cyberman. Mais il en avait rencontré bien d’autres qui pourraient les avoir faites. Ils n’en savaient pas beaucoup plus, au final. Albus Dumbledore produisit de sa baguette un jet de lumière puissant qui impressionna le Docteur.

« Excellent ! J’aime décidément beaucoup votre magie ! »

Il s’approchèrent et quand ils entendirent les ronflements, le Docteur hocha la tête avant de se poser la question clef, à savoir ce que pouvait bien être la chose qui s’était assoupie dans cette grotte. Quel genre de monstre était-il sur le point d’affronter ?

« Essayons de voir de quoi il s’agit… »

Des voyages fascinants, il en avait fait. Il avait aussi découvert des endroits hors du commun et visiter des lieux étranges. Des endroits dont on ne pouvait pas sortir, des lieux où son TARDIS lui avait été pris, du moins, en apparence. Mais aussi des endroit dont la structure, la texture, le comportement semblaient complètement fou ou aberrant. Il avait bien trouvé une ville naviguant sur une énorme baleine de l’espace, ou un soleil prêt à dévorer vivants ceux qui le vénéraient depuis des siècles. Oui, avec un TARDIS, on faisait des voyages et des expériences qui n’avaient rien de commun à ce que l’on pouvait faire avec un moyen de transport ordinaire.

Cela dit, le fait que cet homme ne soit pas surpris, ni même un peu ému, par les notions de voyage spatial et temporel laissait à penser au Docteur que là d’où il venait, c’étaient des notions que l’on pouvait rencontrer. Peut-être pas de manière scientifique, peut-être plus sous couvert de cette magie dont il parlait, mais c’étaient des concepts qu’il connaissait de toute évidence. Il aurait été curieux d’embarquer cet homme à bord de son TARDIS et de lui faire découvrir toutes sortes d’aventures. Il était certain qu’il serait un partenaire des plus intéressants et qu’il ne manquerait pas de panache.

« Passionnants, oui. Extraordinaires. Je ne sais pas s’il pourrait nous sortir de cette ville, à vrai dire, j’en doute fortement, mais je sais qu’il pourrait nous conduire là où les choses se passent. Ce serait déjà bien utile, vous ne croyez pas ? »

Il se demanda si son partenaire d’une journée aurait été une proie dans cet hôtel où les peurs étaient créées afin de transférer leur foi sur le monstre qu’il avait fini par tuer. Mais les morts pouvaient revenir à la vie et il se savait une cible possible. Il valait mieux savoir s’il avait plutôt une Amy ou un Rory à ses côtés. En l’occurrence, il ne valait mieux pas qu’il ait trop de foi. Foi en l’humanité, eh bien c’était peut-être à lui qu’il ressemblait le plus en finalité. Dans tous les cas, le Docteur était plutôt dans la théorie que dans le concret. Ils n’avaient pas encore de réponse.

« Eh bien, espérons que ce ne soit pas mon monstre, ce serait mieux pour tout le monde, même si je suppose qu’il n’est pas mauvais de retrouver certaines personnes disparues. »

Sa voix se teinta d’une nostalgie qui montrait qu’il savait de quoi il parlait. Quand on était un Seigneur du Temps et qu’on vivait tellement de vies en une seule, on perdait toujours bien trop de personnes. Mais dès que son regard se posa sur la créature qui occupait la grotte, que le vieux sorcier qualifia de Magyar à Pointes, le Docteur ne put que retrouver le sourire. Il était incapable de calmer son enthousiasme à la vue de la splendide créature endormie. Le Docteur, dans toute sa splendeur, écarta les bras avec fougue et se lança dans une envolée admirative.

« Mais quelle superbe créature, quel magnifique spécimen ! Vous avez des choses bien extraordinaires dans votre monde, messire. Je suis impressionné. Qu’il est beau, vraiment magnifique ! »

Et ce qui devait arriver arriva. Le maladroit Docteur avait encore réussi à se mettre dans les ennuis. Un œil immense apparut dans l’obscurité, signe que la créature commençait à se réveiller. Il allait falloir qu’ils trouvent un moyen de réparer les dégâts où ils seraient bientôt les cibles d’un dragon féroce.

Lancer de dé:

À une époque, le fait que le TARDIS l'emmène systématiquement là où se passaient les choses pouvaient être problématique. Il ne pouvait même pas offrir un anniversaire de mariage décent à Amy et Rory sans qu'ils ne se retrouvent sur un nid de Sontariens. Il y avait quand même quelques désavantages à cette habitude de cette machine qui possédait une âme et un sacré caractère. Cependant, dans un cas comme celui où il se trouvait où il fallait savoir où se situait les problèmes dans cette ville pour pouvoir aider les gens, cela serait utile d'avoir une machine qui vous emmenait systématiquement au mauvais endroit au mauvais moment.

Mais pour le moment, même si ce n'était pas grâce au TARDIS, ils avaient bel et bien trouvé les embêtements. Ils étaient parvenus à filer une créature dont le Docteur ne connaissait pas exactement la nature. Ils avaient passé un moment à discuter sur les options qui s'offraient à eux, mais il n'y avait aucun moyen de savoir exactement à quoi ils faisaient face. Tout ce que le Docteur pouvait affirmer avec certitude, c'était qu'il y avait des créatures de son monde qui pourraient faire des marques de ce style. Mais cela ne voulait pas dire que c’étaient ces créatures-là qui était responsable malgré tout. En fin de compte, le Docteur parlait beaucoup, mais il ne savait pas grand-chose.

En découvrant la créature, ce fut le professeur Dumbledore qui la reconnut. Il s'agissait d'un dragon. Le Docteur le trouva fascinant et magnifique, mais le résultat de son enthousiasme, ce fut simplement qu'il commença à réveiller le dragon, qui heureusement, n'était pas du genre très actif au réveil. Le temps qu'il émerge, ils auraient au moins le temps de réagir. Le Docteur ne savait pas du tout ce qu'il fallait faire en de pareilles circonstances, mais le professeur Dumbledore suggéra aussitôt de sortir de la grotte le plus vite possible, et le Docteur ne se fit pas prier.

« Je crois que vous avez raison. Je vous laisse agir »

Le Docteur se précipita hors de la grotte pendant que le professeur s'efforçait de maîtriser l'animal. Une fois à l'extérieur, il se mit à réfléchir pour savoir ce qui pourrait bloquer un dragon mais il n'avait pas d'idée. Repérant une pierre en forme ovale, il se dit que cela pourrait faire un bouclier contre le feu et décida de tenter le coup. Il attendit également que le professeur lui prodigue des conseils pour reprendre le contrôle sur cette mystérieuse créature. S’il avait une certitude, c'était qu'il était bien incapable avec ses maîtres moyens de faire fuir le dragon et que le sorcier saurait sans-doute mieux s'y prendre que lui.

« Que peut-on faire à votre avis ? »

Le Docteur était-il un boulet ? Très certainement. Dans de nombreuses occasions, il était capable d'accomplir de véritables miracles avec peu de matériel et peu de moyens. Mais cela n'empêchait pas qu'il arrivait régulièrement que les problèmes qu'ils surmontent aient été provoqué par lui au départ. Pas volontairement et certainement pas exclusivement, mais il fallait bien reconnaître que son intervention avait plusieurs fois déclenché des choses qu'il n'avait pas forcément su contrôler. À la fin, il parvenait généralement à réparer les dégâts, mais les aventures qu'ils vivaient entre-temps n'était pas toujours des plus rassurantes.

N’importe qui se serait dis, en voyant un dragon endormi, que le mieux à faire était de ne pas s’en approcher et de s'en aller très loin, très vite, très discrètement. Fuir n'était pas le propre du Docteur, aller vite arrivait déjà plus souvent, étant donné le temps qu'il passait à courir pour tenter d'échapper à quelque chose. Quant à la discrétion, il était facile de se rendre compte que le Docteur était beaucoup trop m'as-tu vu pour pouvoir se montrer ne serait-ce qu'un peu discret avec quoi que ce soit. Le résultat, c'était qu'il se retrouvait souvent dans des situations compliquées simplement parce qu'il avait fanfaronné et qu'il n'était plus capable de gérer la situation.

Il lui était difficile de rester sans rien faire dans le cas présent. Il avait provoqué une catastrophe et il n'avait même pas le droit d'essayer de la réparer. S’il devait parler en toute franchise, il était évident qu’il détestait ça. Mais le mastodonte était impressionnant et son partenaire de bataille avait une baguette magique. Il avait également l'avantage d'avoir la connaissance de la créature et par conséquent, de savoir ce qu'il fallait faire pour s'en débarrasser. Il le mentionna d'ailleurs en indiquant qu'il fallait viser ses yeux qui était son point faible. Il n'en fallu pas plus pour que le Seigneur du Temps décidé de repartir à l'action avec un plan foireux en tête.

Ramassons une poignée de terre, il grimpa activement à un arbre dans le but d'aveugler temporairement le dragon et de faciliter le travail à son acolyte sorcier qui pourrait faire davantage de choses. Il grimpa assez aisément, ayant l'habitude de ce genre de manœuvre, mais même l'arbre semblait bien petit comparer à la taille du dragon. Enfin, il était quand même à une hauteur acceptable pour mettre son plan à exécution. S’approchant de la tête du dragon, aussi discrètement qu'il le put, il envoya la terre en direction de ses yeux en espérant qu’il ne verrait bientôt plus rien.

Le résultat fut à la hauteur de la tentative, le Docteur parsema la tête du dragon de poussière, sans réussir à toucher ses yeux. L’impact fut tel que le dragon ne remarqua même pas la présence du Docteur comme s'il n'était rien de plus qu'un moineau perché sur une branche. Et encore aurait-il probablement plus remarqué un moineau. Le seul avantage de la situation, c'était qu’à l’endroit où il se trouvait, si tant est qu'il ne se fasse pas remarquer davantage, il ne courait aucun danger et ne gênerait donc pas son acolyte qui tentait d'agir efficacement sur la créature.

Si l'attitude du Docteur n'avait, en aucune façon, prêté main-forte à celui avec lequel il enquêtait, il avait au moins eu le mérite de ne pas le gêner alors que le sorcier faisait le nécessaire pour sauvegarder leurs vies. Le Docteur n'était pas parvenu à atteindre les yeux du dragon et s'était contenté de quelque chose qui n'avait eu aucun impact, au point qu'il semblait évident que l'animal n'avait absolument pas pris conscience de sa présence dans l'arbre à côté de lui. Son inutilité le déprimait parfois. Mais il se consolait en se disant qu'il participait tout de même à l'action.

De son côté, le sorcier avait réussi un parfait sortilège de conjonctivite qui avait atteint l'œil de la créature et l'avait mise au tapis, comme L’enseignant l'avait prévu au départ. Il y avait au moins l'un des deux qui savait ce qu'il faisait. Mais le Docteur n’aurait jamais avoué qu'il était parfaitement incapable de savoir quoi faire mais aussi de se tenir tranquille. Il n'aimait pas la sensation de l'échec et si le professeur Dumbledore le lui faisait remarquer, il n'aurait droit qu’à des bourgeonnements agités. Reconnaître ses défaillances n'était pas le fort du Docteur.

Cela dit, il était soulagé de se rendre compte que tout était résolu, jusqu'au moment où l'arbre se mit à vaciller. Le Docteur tenta vainement de s'accrocher à une branche et il comprit rapidement qu'une fois que l'arbre aurait cédé, il allait tout simplement s'effondrer sur le sol. Il était assez exceptionnel que les Seigneurs du Temps se cassent quelque chose mais même le Docteur évitait de faire des chutes trop importantes au risque de se blesser. Toutefois, il devait bien reconnaître qu'il avait déjà fait bien pire que de tomber d'un arbre. Il jaugea la hauteur et se décida à lâcher prise.

« Geronimo ! » s'écria-t-il avant de venir s'écrouler sur le pauvre professeur Dumbledore. « Hou je suis désolé, vous n'auriez pas dû rester en dessous, j'espère que je ne vous ai pas fait mal. »

Tomber sur les fesses mais aussi sur le vieux directeur d’une école de magie dans un monde étranger n’était pas usuel pour le Seigneur du Temps, mais chuter était, par contre, assez coutumier pour lui. Il avait bien commencé cette incarnation en tombant depuis l’espace. Ça ne lui faisait donc pas peur de tomber, même d’un arbre. Il était habitué. Mais il ne savait pas si cet homme était habitué à se prendre des Seigneurs du Temps sur le visage. C’était même plutôt improbable. Des humains peut-être, des écureuils sans-doute, mais des Seigneurs du Temps, c’était autre chose. Il n’y en avait pas d’autre à sa connaissance, ici.

En tous les cas, qu’il en ait l’habitude ou pas, il ne semblait heureusement pas blessé, et il n’avait pas l’air de souffrir du moindre effet secondaire. C’était plutôt encourageant. Il hocha la tête quand il lui affirma qu’il n’avait rien d’irréparable. C’était plutôt rassurant. Quand il lui demanda si tout allait bien de son côté, le Docteur afficha un franc sourire. Il n’était pas tombé de bien haut et il avait toujours été plutôt maladroit. Mais il était en pleine forme. Il regrettait seulement de ne pas avoir su aider le vieux sorcier à gérer le dragon. Il avait été bien inutile.

« Ho vous savez je suis tombé de bien plus haut. Mon TARDIS en orbite par exemple. Ca arrive fréquemment quand je me régénère en vol. »

A l’avenir, il devrait d’ailleurs éviter de se régénérer en vol pour le bien se ses propres costumes. Il sentit bien une tentative d’intrusion dans son esprit, mais il n’avait rien qui puisse poser de problème à entendre et il ne repoussa pas l’intrusion, même s’il en aurait été capable, ou tout au moins capable de concentrer l’esprit de son interlocuteur dans un coin de sa tête où il n’aurait pas su déchiffrer ce qu’il y percevrait. Mais il n’était pas méfiant à l’égard de Dumbledore. Le sorcier pu donc pénétrer dans l’esprit et découvrir la pensée du Docteur qui réfléchissait à la recette du poulet à l’origan, tout en imaginant un canard en plastique auton sauter brutalement dans une baignoire remplie, provoquant un geyser, tout en pensant à la manière dont on pouvait faire pour faire la vidange d’un TARDIS, tout en évaluant la probabilité qu’un extraterrestre envahissant la ville soit plus un Dalek, un Cyberman ou un ange pleureur.

« Je me demande si ce dragon pourrait être au service d’un Cyberman. Non, c’est idiot, ils auraient essayé de mettre le dragon à jour, à moins qu’ils ne puissent pas parce qu’il n’est pas humain, je ne sais pas trop », commenta-t-il en observant le dragon.

Il s’approcha et le regarda sous tous les angles. Ça ressemblait à un dragon ordinaire, pour peu qu’un dragon puisse être une chose ordinaire. Il n’y avait sans-doute pas d’autre explication. Mais il était content que le professeur ait pu le maîtriser. Il avait l’air d’un chiot bienheureux ainsi endormi, ou elle, avait dit Dumbledore.

« Comment vous savez que c’est une femelle ? »

Le Docteur ne connaissait pas les habitudes et les comportements du dragon et Albus Dumbledore ne connaissait pas les Cybermen. Voilà les différences entre les mondes. Mais comme le Docteur adorait s’écouter parler et quand il s’agissait de raconter à quelqu’un les petits secrets de son univers, il n’hésitait pas à en donner tous les détails. Le sujet du moment serait donc les Cybermen et voilà qui n’allait pas plaire à cet homme si les êtres humains avaient un peu d’intérêt pour lui. Quand on devenait un Cyberman, on n’était plus tout à fait humain. Tout ce qui faisait un humain était détruit.

« Les Cybermen sont des humains qui ont été modifiés. Leur cerveau est mis dans un corps robotique et privé de toute volonté et de toute identité. Les Cyberment ne veulent que rendre tous les humains comme eux. Pas très réjouissant, n’est-ce pas ? »

Après avoir parlé, il était temps d’écouter. Il se demandait comment il était possible de savoir que ce dragon était une femelle. Il écouta le professeur lui donner les détails de son analyse. Il avait l’air de s’y connaître. Était-il un expert dans son monde ou cela faisait-il partie de connaissances plus générales ? En tout les cas, le Docteur était persuadé qu’il y aurait beaucoup à apprendre du monde des sorciers, même s’il ne pourrait pas y faire grand-chose sans avoir des pouvoirs magiques. Chaque univers avait ses limites et dans celui de Dumbledore, il ne serait pas le plus fort.

« C’est passionnant. Au moins, la prochaine fois que je croiserai un dragon, je saurai comment lui demander sa civilité ! »

Il était temps de laisser la créature se reposer. Le dragon pouvait être revêche, mais il était peu probable que ce soit lui qui ai fait disparaitre autant de personnes. Il n’était qu’un animal inhabituel et un soupçon plus dangereux que la moyenne, dont il faudrait informer les gens de l’existence, mais pas quelque chose qui répondait à l’énigme de ce soir. Il hocha la tête quand le directeur d’école suggéra de s’arrêter là et de rentrer. Il était effectivement temps de le faire. Il était tout-de-même content de cette rencontre et de cette aventure. Voilà qui avait reboosté son moral.

« Vous avez raison. C’était une belle aventure. A la prochaine, Messire Dumbledore. »