Cette ville, ce nouveau monde, un casse-tête à bien des égards qui obligent ceux qui ne se sentaient pas loin de tout savoir à une humilité qui, ma foi, ne leur fera sans doute pas de mal. Cette ville, oui, les pousse dans des retranchements inattendus, et engendre des questionnements où l’on n’en soupçonnerait guère.
Voilà trois années, à présent, qu’Albus a brigué un poste de professeur d’histoire au sein de l’université, et durant ces trois ans, il a rencontré des visages qui sont devenus familiers, a sympathisé avec quelques collègues et s’est fait une bonne idée de l’organigramme général de l’établissement. Pourtant, et même après près de trois années, c’est bien la première fois qu’il repère ce nom familier sur un listing d’enseignants de l’université.
Sa mémoire, voudra-t-il l’affirmer, est infaillible, mais il peut tout de même admettre avoir peut-être négligé ce nom dans les premiers temps de son arrivée ici… et pour cause, il ne pouvait avoir ne serait-ce que l’ombre de la moindre idée de ce que ce nom représentait alors. Depuis, il l’a entendu plus d’une fois, de la bouche de ceux qui l’ont aidé à récupérer de ces pans d’une histoire qui aurait dû être la sienne et qu’il ne connaîtra pourtant jamais.
Hermione Granger, brillante sorcière, sans qui les exploits d’Harry Potter (qu’il brûle de rencontrer également s’il doit bel et bien être ici) se seraient certainement réduits à bien peu de choses. Il faut savoir reconnaître le talent, et plus encore l’héroïsme où il se trouve, l’écho qu’il a eu des exploits de cette jeune femme suffit à le convaincre qu’il est temps de mettre un terme à ces trois années d’ignorance mutuelle pour enfin faire connaissance (même si elle, de son côté, le connaît déjà, ou croira le connaître tout du moins).
Après s’être renseigné, Albus trouve donc le bureau de la jeune enseignante et tente à tout hasard de frapper à la porte. Quand on vient lui ouvrir, il se retrouve en présence d’une jeune femme qui ressemble en effet trait pour trait à celle qu’on lui a décrit… Il l’observe un moment, avant de finalement rompre le silence et prendre la parole.
« J’étais curieux de vous rencontrer enfin, Miss Granger… enfin, j’ai cru comprendre que c’était Mrs Weasley, à présent ? – Pardonnez mes éventuelles maladresses, mais j’ai pour ainsi dire beaucoup d’années à rattraper. » Il marque une pause. « Vous avez une bouilloire en état de marche ? » demande-t-il ensuite en se frayant un chemin à travers son bureau sans vraiment attendre d’y être invité au préalable. « Je ne dirais pas non à une tasse de thé. »
A l’éventuelle circonspection de son interlocutrice, il répond ainsi, avec ce détachement et ce léger humour qui le caractérisent, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne prend pas cette conversation très au sérieux : bien au contraire, il est impatient de faire plus ample connaissance avec cette jeune femme au sujet de laquelle tant de choses lui ont été rapportées.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Tranquillement installée à son bureau pour travailler son prochain cours, Hermione ne s'attendait pas à recevoir la moindre visite aujourd'hui. En réalité, il n'était pas rare qu'elle passe des heures enfermée ici, à lire ou travailler, profitant du calme que lui offrait ce bureau. Bouquins ouverts autour d'elle, elle prenait note de tout ce qui lui semblait intéressant, revenant sans cesse en arrière pour finalement ajouter tel ou tel détail. Il lui semblait parfois impossible de sélectionner les informations les plus essentielles tant elle voulait accumuler de connaissances et en transmettre. Sauf que ses élèves n'avaient pas tous sa passion pour l'apprentissage, les livres ou les détails et que la plupart, donc, se lassait bien vite de l'entendre partir sur des précisions qu'ils jugeaient, évidemment, inutiles.
Plongée dans un énième livre, des notes remplissant déjà de nombreuses feuilles, Hermione fut interrompue par quelqu'un qui frappait à la porte. Sans perdre de temps, pour ne pas faire inutilement attendre la personne de l'autre côté, l'enseignante posa son livre et se dirigea vers la porte pour l'ouvrir. Elle tomba nez à nez avec un homme qu'elle ne connaissait pas et qui, plutôt qu'expliquer la raison de sa présence immédiatement, resta silencieux un certain temps. Il n'y avait sans doute pas pire gêne dans ce genre de moment. Heureusement, l'homme - sans doute, un professeur - rompit enfin le silence pour lui avouer qu'il était curieux de la rencontrer. Plus étrange encore, il l'appela Granger avant de se reprendre en l'appelant Weasley, avant d'ajouter qu'il avait de nombreuses années à rattraper. Autant dire qu'elle ne comprenait pas le moins du monde ce qui était en train de se passer, ni qui était cet homme qui semblait la connaître. De quoi parlait-il ? Qui était-il ?
Se sentant tout à fait à l'aise et à sa place, l'inconnu la questionna pour savoir si elle avait une bouilloire avant de s'inviter dans le bureau, assurant qu'il n'était pas contre une tasse de thé. Hermione resta interdite un moment, avant de refermer la porte et de souffler un : « Vous pouvez entrer, je vous en prie. » Elle se retourna vers l'homme, l'observant un instant, cherchant si elle devait le connaître, puis se dirigea vers la bouilloire afin de lui servir ce thé qu'il semblait tant attendre. Maintenant qu'il était là, elle n'allait pas le mettre dehors. Elle était désormais, de toute façon, bien trop curieuse de comprendre qui il était et ce qu'il lui voulait. « Excusez-moi, mais... Je suis censée savoir qui vous êtes ? » Demanda-t-elle, ne comprenant absolument rien à ce qui était en train de se passer. « Qui êtes-vous ? » La question était plus claire et plus directe pour ne pas lui permettre de répondre autre chose que ce qu'elle attendait. Il connaissait son nom - qui était inscrit sur la porte, mais ça n'expliquait pas qu'il connaisse son nom de naissance et son nom d'épouse - mais elle ne connaissait même pas le sien et il était entré sans y être invité. La moindre des choses, donc, était qu'il commence par se présenter en donnant, au moins, un nom.
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Baguette magique
▿ Pacte de Sang
▿ Legilimancie
▿ Transplanage
▿ Fumseck
▿ Magie non verbale
▿ Occlumancie
▿ Pensine
« Il semblerait que oui, en effet, vous me connaissez », reprend Albus d’un ton tranquille sans s’excuser le moins du monde de s’imposer ainsi dans le sillage de son interlocutrice, se contentant à présent de balayer les lieux du regard comme s’il y cherchait des indices plus précis qui le renseigneraient au sujet de cette jeune femme au sujet de laquelle il a entendu bien des choses – mais il est préférable de se méfier des on-dit, lui-même le sait tout particulièrement pour ne pas avoir été épargné par ces derniers, loin de là.
Finalement, il reporte toute son attention sur son interlocutrice. Elle ne le reconnaît pas, et loin d’en prendre ombrage, Albus aurait tendance à trouver cela rafraîchissant. Beaucoup de sorciers, en dépit des années passaient, étaient parvenus à le reconnaître, et s’il voulait croire que c’était là la promesse – plaisante – qu’il devrait bien vieillir, c’est une expérience singulière, et pas tout à fait agréable que d’être ainsi reconnu par autant d’individus que l’on ne reconnaît pas soi-même. Il en a pris son parti, avec à l’esprit cette conscience tout de même vive du fait que ceux-là même qui pensent avoir partagé avec lui un pan de l’histoire l’ont en réalité vécu avec une version de lui-même qui n’existera jamais. Le temps est une notion bien étrange, qu’il faudrait, dans des circonstances moins extrêmes, manier avec une remarquable précaution… et pourtant, ici, il est d’usage semble-t-il, qu’il n’en fasse qu’à sa guise… et il n’est pas possible d’y faire grand-chose si ce n’est d’en tordre soi-même les codes afin de s’y retrouver un tant soit peu.
« J’ai manqué à tous mes devoirs, je m’en excuse », admet Albus avec un fin sourire. « J’ai bien peur que les ravages du temps n’aient pas simplifié ce petit jeu de devinettes », admet-il alors simplement tout en prenant néanmoins son temps.
Son accueil, et cet échange de manière générale lui offrent de découvrir son interlocutrice sous un jour que les simples récits récoltés çà et là ne pouvaient certainement pas permettre. Il a entendu dire bien des choses, que du positif en réalité : qu’elle était d’une intelligence et d’un sang froid redoutable, qu’elle n’avait pas froid aux yeux et qu’elle avait son caractère, autant de qualités à ses yeux qu’il peut observer en quelques paroles et en quelques gestes. Mais le but n’est pas de la faire mariner. Si son entrée un rien insolente pourrait laisser suggérer de sa part des intentions malencontreuses, il ne veut sincèrement que faire plus ample connaissance avec son interlocutrice qui, il en est certain, a encore des choses à lui apprendre, autant sur elle que sur lui-même, ce qui ne cesse d’arriver et de le surprendre – il doit bien l’admettre – depuis son arrivée (leur arrivée) dans ce monde des plus étranges.
« Permettez-moi de me présenter en bonne et due forme. Albus Dumbledore, enchanté de faire enfin votre connaissance. Et je vous remercie pour le thé », reprend-il avec une pointe de malice au creux de la voix.
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Albus Dumbledore
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Sa réponse énigmatique ne l'aidait pas à comprendre qui il était. Il ne disait rien, pas même une indication sur sa personne. Comment Hermione était-elle censée deviner qui il était ? La moindre des choses, selon Hermione, aurait été qu'il se présente de lui-même avant de s'imposer dans ce bureau, en y entrant sans y avoir été invité. Malgré tout, Hermione gardait son calme et restait polie. Si cet homme était là, il y avait une raison. Et s'il attendait quelque chose, la logique voulait qu'il lui dévoile cette raison de lui-même. Sinon, comment obtenir ce pour quoi il était entré dans ce bureau ? Non, il jouait simplement de la situation en faisant traîner les présentations. S'il fallait simplement patienter un peu, elle le ferait.
L'inconnu semblait réellement s'amuser de la situation - ou il la faisait durer pour elle ne savait quelle mystérieuse raison. S'excusant parce qu'il manquait à tous ses devoirs, selon ses propres termes, il évoqua les ravages du temps qui ne facilitait pas son jeu. A quoi bon venir à la rencontre d'Hermione si ce n'était pas pour dévoiler son identité ? L'enseignante faisait preuve de patience jusqu'à présent, préparant gentiment le thé que l'homme avait réclamé, acceptant d'écouter cet inconnu qui était entré sans la moindre permission, mais elle ne jouerait pas ce petit jeu éternellement. Soit il se montrait plus clair, soit Hermione mettrait fin prématurément à cette entrevue - bien que sa curiosité naturelle la poussait à prendre son mal en patience.
Dos à lui un instant, le temps pour elle de préparer deux tasses de thé, elle se retourna immédiatement après avoir entendu l'identité de son interlocuteur. La sorcière mit un instant à assimiler et accepter l'information. Dumbledore ? Son Dumbledore ? Comment était-ce possible ? Il était si... jeune ! Si différent ! Et si vivant pour quelqu'un qui était mort. Etait-ce réellement possible ou quelqu'un lui jouait-il un mauvais tour ? Cet endroit possédait tant de facultés ? Les mystères de cette ville étaient fascinants, bien qu'agaçants pour Hermione qui ne réussissait à en percer aucun, malgré ses innombrables recherches. Les mors rajeunissaient et revenaient donc à la vie ? Ou ce Dumbledore avait-il été extrait de son autre vie à une période différente de celle d'Hermione ? « Dumbledore ? » Souffla-t-elle, fascinée et pleine de questions. Son regard le détaillait pour chercher des similitudes avec celui qu'elle connaissait. Il était vrai, en y regardant de plus près, qu'il y avait ce petit quelque chose dans le regard qui lui laissait croire qu'il était bel et bien celui qu'il disait être. « Vous voulez dire... Dumbledore... Le directeur de Poudlard ? » Si elle restait relativement calme face à cette annonce, son étonnement était clairement visible. Peut-être existait-il un autre Albus Dumbledore dont elle avait oublié l'existence ? Un Dumbledore qui la connaissait sans qu'elle ne le connaisse ? « Comment est-ce possible ? » Lui souffla-t-elle, en s'approchant de lui pour lui tendre sa tasse de thé. Comment pouvait-il être si jeune et si vivant ? Avait-il une explication à tout ça ? Le Dumbledore qu'elle connaissait était incroyablement intelligent et rusé, alors peut-être avait-il découvert des choses sur leur présence ici et sur cet endroit mystérieux ?
Albus Dumbledore
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▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
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Albus, par quelque chose qui ressemblerait à s’y méprendre à une certaine forme d’orgueil (dont il ne se défendra pas spécialement au demeurant), apprécie de découvrir la surprise dans le regard de ses interlocuteurs quand ceux-ci finissent par prendre pleinement conscience d’à qui ils ont affaire. Dans le cas d’Hermione Weasley, cela l’intéressait d’autant plus qu’il avait à son adresse une curiosité légitime qu’il apprécierait de savoir partager. Il lui laisse le temps d’assimiler l’information qu’il vient de lui délivrer, conscient de toutes les interrogations que cela doit susciter en elle (sans s’offrir le luxe de pénétrer son esprit, ce qui est là une facilité à laquelle il s’abandonne bien souvent, mais toujours en s’octroyant des excuses qu’il considère comme absolument légitimes). Il semble que même après avoir entendu cette information, l’incertitude demeure dans son esprit. A l’évidence, il a beaucoup changé, il reste toujours incapable de le reconnaître. Soit, au moins sait-elle qui il est. Pour le reste, c’est évidemment à lui de témoigner de sa bonne foi.
« Je n’ai pas eu l’occasion de le devenir, mais j’ai cru entendre que j’aurais pu - ou dû - l’être, en effet », répond-il finalement, conscient du fait que ces explications pour le moins cryptiques ne seront pas simples à assimiler pour autant. « Merci pour le thé », fait-il en lui adressant un sourire aimable.
Il s’offre d’en boire une première gorgée avant de répondre aux interrogations de sa jeune interlocutrice, même s’il devine d’avance que ses explications seront forcément décevantes aux yeux d’Hermione. Et pour cause, il n’a pas d’explication satisfaisante à ce qui est arrivé. A ce qui leur est à tous arrivé.
« Comment notre présence ici est-elle seulement possible ? » fait-il en guise de rhétorique. « Les questions sont nombreuses, j’ai bien peur, malheureusement, de ne pas avoir toutes les réponses. »
Albus se satisfait d’une nouvelle gorgée de boisson chaude. Excellent. Infusé très précisément comme il l’apprécie.
« Tout comme vous, le phénomène qui explique ma présence ici demeure inexplicable, il m’a entraîné dans ce monde alors que comme vous pouvez le constater, j’en étais encore à la fleur du très grand âge que vous m’avez connu. Je n’ai pas été directeur de Poudlard, je n’ai pas connu Lord Voldemort ni assisté à ma propre chute mais on m’en a fait un récit si exhaustif que je pourrais presque croire les avoir effectivement vécus. » Et jongler constamment entre son histoire vécue et celle qu’on lui prête est un exercice intellectuel singulier, intrigant, par certains aspects fascinants, et qui lui tient également à cœur, car il sait quel rôle il devrait à tout prix remplir. « Je n’ai par conséquent pas non plus eu le plaisir de vous rencontrer, mais ainsi que je vous l’ai dit, j’ai beaucoup entendu parler de vous – ainsi que de votre parcours exceptionnel, cela va sans dire. »
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Albus Dumbledore
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Dumbledore était donc ici. Vivant. Jeune. Hermione ne savait pas quoi en penser, ni même si elle devait croire en cette affirmation sans se questionner davantage. Il était vrai qu'il y avait peut-être un quelque chose dans le regard, mais... était-ce suffisant à lui accorder une pleine confiance ? Comme s'il pouvait s'agir d'un autre Dumbledore, Hermione se sentit l'obligation de l'entendre confirmer qu'ils étaient bien en train de parler du même Dumbledore, le directeur de Poudlard. Sa réponse l'aidait à comprendre un peu mieux tout en lui imposant une nouvelle tonne de questions. Alors cette version de Dumbledore, venue d'une autre époque, ne la connaissait pas réellement en réalité ? C'était à s'en donner mal à la tête. Mal de tête qu'Hermione tentait de s'éviter en remettant les premières pièces de puzzle en place.
A ses remerciements pour le thé, Hermione se contenta d'un signe de tête avant de s'installer derrière son bureau, incitant l'homme à s'installer en face d'un signe de la main. Après avoir posé ses questions, Hermione avala une gorgée de son thé, tout en attendant les réponses de celui qu'elle avait longtemps considéré comme un véritable mentor. La sorcière ne répondit rien à la question de l'homme - hormis un léger hochement de tête, à peine perceptible - même si sa propre question avait été peu précise, c'est vrai. Il avait compris le fond de sa pensée, c'était le plus important. Déposant sa tasse devant elle, la sorcière n'attendait qu'une chose : obtenir des réponses. Si quelqu'un devait avoir compris, c'était bien lui. Dumbledore était d'une grande intelligence et était un puissant sorcier, alors peut-être en savait-il, au moins, plus qu'elle ? Sa déception fut sans doute évidente à ses premiers mots. Beaucoup de questions, peu de réponses. Elle s'y attendait un peu, dans le fond. « Pourquoi nous extraire à ces périodes précises de nos vies ? » Ça n'avait rien d'une question qu'elle lui posait directement, simplement une réflexion qu'elle s'était faite à voix haute. Ron et elle avaient conservé les mêmes souvenirs. Peut-être avaient-ils vécu autre chose, mais ils l'ignoraient alors, évidemment ! Elle comprenait que Dumbledore ne puisse pas venir de leur époque - puisqu'il était mort - mais pourquoi précisément à cette époque et non à celle de Poudlard et du combat contre Voldemort, par exemple ? Avait-ce une quelconque importance pour comprendre leur présence ici ? Hermione préférait voir de potentiels signes partout qu'ignorer quelque chose d'important.
Ce Dumbledore, d'une certaine façon, était moins puissant à cause de ce qu'il n'avait pas vécu. Poudlard, Voldemort... Tout ça lui avait forgé des connaissances particulières, une force et un savoir qu'il n'avait plus aujourd'hui. Il se retrouvait presque vulnérable face à Voldemort puisqu'il ne l'avait jamais rencontré. Ou alors, il n'en était que plus fort parce qu'il pouvait voir la situation sous un jour nouveau si Voldemort était, lui aussi, dans ce monde ? La situation était compliquée, Hermione ne pouvait pas prétendre le contraire. Ce qu'elle retenait, en revanche, c'était qu'il n'avait pas plus de réponses qu'elle à propos de ce qui leur était arrivé à tous.
L'homme continua en expliquant ce qu'elle avait déjà compris : cette version ne l'avait jamais rencontrée elle. C'était fascinant et intriguant ces histoires de différences d'époques. Elle était flattée par les mots qu'il utilisait pour la décrire et fière qu'on parle de son parcours exceptionnel - selon ses propres mots. « Je suis flattée. » Répondit-elle en le remerciant sincèrement. « Vous avez retrouvé beaucoup de monde ici ? » Si on lui avait parlé d'elle, forcément, il avait retrouvé du monde de son époque à elle, alors elle était curieuse d'en savoir plus. « J'ai une question concernant vos pouvoirs... Ils sont revenus ? » Demanda-t-elle avec curiosité, les siens n'étaient toujours pas de retour. Néanmoins, elle savait bien que certains sorciers avaient retrouvé leurs pouvoirs avec le temps, peut-être était-ce le cas de Dumbledore ?
Albus Dumbledore
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A la première question d’Hermione, Albus répond par un sourire ce qu’il y a de plus cryptique, comme une manière de faire comprendre à son interlocutrice qu’il ne sera pas capable de lui révéler quoi que ce soit à ce sujet : il n’en sait définitivement rien. Pourquoi avoir choisi ces périodes de leurs vies exactement ? Sont-elles vraiment aussi précises qu’il n’y paraît ou bien ont-elles été choisies au hasard : il semble presque impossible de caresser la moindre certitude à ce sujet. Est-ce que tout ceci est le fruit d’un choix tout à fait aléatoire ou, bien au contraire, d’une démarche tout à fait réfléchie ? Impossible de le déterminer vraiment. Le simple fait d’admettre ces conjectures revient à suggérer qu’une force supérieure est en réalité responsable de leur situation, et ce n’est là un constat ni plaisant, ni franchement plus révélateur.
Trop de variables sont à prendre en considération pour avancer la moindre hypothèse. Il ne possède sans doute que le centième, voire le millième des éléments qui seraient nécessaires à l’appréhension la plus totale de cette situation. En l’absence de réponse à ces questions, Albus a fait le choix de se concentrer sur ce qu’il est, en revanche, capable de comprendre et de maîtriser, et c’est là-dessus qu’il se focalise afin de garder une prise sur les circonstances. Raccorder les événements dissolus d’une vie qu’il n’a pas complètement vécue a déjà exigé de sa part un certain effort émotionnel et intellectuel qui lui a tout le moins confié cette certitude : il lui faut impérativement rassembler ces éléments, mais ne pas forcer leur association. Ce serait, tout naturellement, une erreur.
« Un certain nombre, oui. Ou plutôt, beaucoup de monde m’a retrouvé. »
Car en définitive, qu’il connaisse réellement, et autrement que de nom ou de visage en arrivant ici, il n’y avait eu que Gellert. Jacob, Queenie ou Nagini avaient été des noms et des silhouettes fraîchement familières, pas davantage… et cela aussi, Albus ne peut s’empêcher de songer que cela veut nécessairement dire quelque chose. Mais comme bon nombre d’autres de ses pensées, il se gardera bien de l’exprimer à voix haute. Alors oui, tous ceux qu’il a croisés, et qui avaient été convaincus de le connaître, Albus ne les connaissait pas véritablement pour sa part. Sans doute ne les connaîtrait-il jamais complètement, d’ailleurs.
« Nombre d’entre eux m’ont parlé de vous, et je pense, s’ils n’ont pas encore croisé votre route, qu’ils seraient heureux de vous retrouver. » Surtout, ils en auraient le plus grand besoin. « L’ordre du phénix doit se réunir la semaine prochaine. Bien sûr, vous êtes plus que cordialement invitée à vous joindre à vous. Vous devriez y croiser quelques visage familiers », fait-il avec une légère lueur de malice dans le regard. Puis il daigne répondre à la dernière question de son interlocutrice. « J’ai retrouvé mes pouvoirs, en effet. Et je ne désespérerais pas, à votre place, de retrouver les vôtres. Il m’a fallu plus de deux ans pour recouvrer mes anciennes aptitudes, et je sais de source sûre que c’est le cas de beaucoup d’entre nous. » Il adresse à Hermione un sourire confiant. « Vos pouvoirs vous reviendront. En temps et en heure. »
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Albus Dumbledore
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Longtemps, Hermione s'était crue seule avec Ron et ses enfants dans ce nouveau monde. Ce n'était pas le cas. Les nombreux visages familiers dont Dumbledore parlait n'avaient pas de noms, mais elle savait qu'elle apprécierait les revoir. Tous. Ils avaient forcément fait partie de sa vie à un moment où à un autre et elle avait besoin de retrouver des personnes de son monde d'origine. Ne pas être seule était réconfortant. S'ils pouvaient tous se réunir, unir leurs forces et leurs pouvoirs - une fois récupérés, du moins - ils seraient forts et prêts à lutter, affronter toutes les menaces, comme autrefois, lorsqu'ils étaient à Poudlard. Hermione avait été plutôt confiante sur ce monde jusqu'à présent. Néanmoins, lorsqu'elle avait compris que certains récupéraient leurs pouvoirs, sa confiance s'était envolée. Si n'importe qui pouvait récupérer ses pouvoirs, cela voulait dire que même les pires mages, les plus mal intentionnés le pouvaient aussi. Alors, ils représenteraient un danger pour Ron, ses enfants ou pour elle-même. Bien s'entourer et se préparer étaient donc essentiel, évidemment.
Lorsqu'il évoqua ceux qui avaient parlé d'elle, il ajouta qu'ils seraient sans doute heureux de la retrouver. A ses mots, Hermione ne put s'empêcher de sourire. C'était rassurant de savoir qu'elle n'avait pas laissé que de mauvais souvenirs aux gens. Puis, elle aussi rêvait de les revoir. Si c'était la réponse qu'elle s'apprêtait à lui faire, elle fut néanmoins interrompue par Dumbledore qui reprit la parole aussitôt. Alors l'ordre du phénix avait été reformé ici et elle y était invitée, lui permettant ainsi, au passage, de retrouver quelques visages amis. « L'ordre a été reformé ici... » Souffla-t-elle, soulevant ainsi différentes questions dans son esprit. « Bien sûr, je viendrai avec plaisir. Si je peux me rendre utile d'une quelconque façon... » Admit-elle avant de lui poser une question sur ses pouvoirs, laissant, pour quelques instants, ses questions sur l'ordre de côté.
Alors, il avait retrouvé ses pouvoirs lui aussi et il se voulait rassurant quant aux pouvoirs de la jeune femme. A son tour, d'après lui, elle les retrouverait. En temps voulu. Au bon moment. Une imprécision qui avait tendance à l'agacer, même si Dumbledore n'y était pour rien, bien évidemment. « Trois ans, ça commence à faire long. » Répondit-il en souriant, avant de boire une gorgée de son thé et de reposer la tasse sur le bureau devant elle. « Je suppose que vous avez ressenti la même chose, mais vivre sans magie est compliqué, même dans un monde comme celui-ci. » Soupira-t-elle, en haussant les épaules. Devant Ron, elle avait tendance à montrer les choses sous un autre angle, mais en réalité, sa magie lui manquait plus qu'elle ne le laissait croire. Et pas uniquement parce qu'elle craignait d'être devenue mauvaise. Sans, elle ne se sentait pas complète et elle se sentait bien trop vulnérable. « Au départ, lorsque nous sommes arrivés ici, je me sentais plutôt en sécurité... » Elle se lançait dans une histoire qu'il n'avait pas demandée, pour justifier de sa prochaine question. « Puis, j'ai appris que certains recouvraient leurs capacités. Si seulement il n'y avait que les sorciers bien attentionnés, ce serait sans doute différent, mais tout le monde peut retrouver ses pouvoirs et... Ça nous met en danger. Ça met ma famille en danger. Je n'ai aucun moyen de la défendre, je me sens tellement... inutile et faible. » La jeune femme poussa un nouveau long soupir. Elle n'avait jamais fait de tels aveux, en de tels mots, devant qui que ce soit depuis qu'elle était ici. Elle accordait à ce Dumbledore la même confiance qu'elle avait accordée à celui de son monde. Elle vidait son coeur en dévoilant ses craintes parce qu'il était toujours ce même homme pour elle, même s'il n'en avait aucun souvenir. « Et quelque chose me dit que mes craintes sont justifiées, non ? Si l'ordre a été reformé, c'est pour une bonne raison, n'est-ce pas ? » Elle laissait sous-entendre que les plus mauvais d'entre eux étaient peut-être de retour ou que de nouveaux ennemis avaient fait leur apparition dans cette ville. « Ou alors n'est-ce qu'une précaution ? » Avait-elle fini par demander, sans aucune conviction, uniquement parce qu'elle voulait soulever cette hypothèse également.
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Le sourire qui vient se déposer sur le visage d’Hermione au moment d’entendre être évoquées ces personnes de sa connaissance qui seraient certainement ravies de la retrouver ici n’échappe pas le moins du monde à Albus qui, sans se donner la peine de sonder l’esprit de son interlocutrice, devine combien, même entourée, elle a pu se sentir seule, ici. Ils l’ont tous été, pour commencer, et naturellement désœuvrés également, privés qu’ils ont été de leurs pouvoirs et des aptitudes qui leur étaient le plus essentielles. Cependant, et c’était malheureusement à prévoir, ce même sourire s’estompe un peu au moment de découvrir que l’Ordre du Phénix a été reformé ici. Sans surprise, Hermione confirme qu’elle veut en être et se rendre utile, de quelque manière que ce soit. Albus, même en ne la connaissant que de réputation, n’en avait pas douté un seul instant.
« A la bonne heure ! » fait-il, ravi, bien que conscient du fait que son interlocutrice se sentirait sans doute plus utile si elle-même avait d’ores et déjà retrouvé ses pouvoirs, ce qui n’est pas encore le cas.
Il saisit sans mal son agacement quand elle observe que trois ans, cela commence à faire long. C’est une frustration qu’il a lui-même pu partager quand il n’était pas tout à fait certain de retrouver ses pouvoirs lui-même. En avoir été privé un temps avait été par de nombreux aspects instructif, et pour la peine, Albus ne regrette pas nécessairement ce passage à vide, mais il admet sans mal qu’il est difficile de vivre sans des aptitudes qui nous ont en partie caractérisés pendant si longtemps. Sans oublier par ailleurs que l’on ne peut jamais être complètement certain que ces aptitude reviendront bel et bien, peu importe combien de conviction on décide de placer dans un tel espoir.
« C’est une épreuve, je le confirme », fait doucement Albus quand Hermione admet que vivre sans magie est chose compliquée, même dans un monde comme celui où ils se trouvent. « L’on estime bien souvent la valeur de ce que l’on possède au moment de le perdre », constate-t-il doucement, de ce ton cryptique qui lui est si caractéristique. « Votre valeur et le meilleur de vos aptitudes, fort heureusement, ne réside pas dans votre don. Mais je comprends néanmoins qu’il vous manque. »
Elle reprend la parole en remarquant qu’à son arrivée ici, elle s’était pensée en sécurité. C’est une chose qu’il peut effectivement comprendre. Il n’a jamais complètement ressenti la même chose pour sa part, mais c’est un sentiment compréhensible de prime abord, qui devait bien sûr se heurter aux menaces qui devaient s’accumuler progressivement çà et là, plus encore au moment, oui, de comprendre que certains récupéraient leurs pouvoirs, et donc, par la même occasion, leur dangerosité initiale. S’inquiéter était naturel. S’inquiéter, même, dans de telles circonstances, et nécessaires.
« J’aimerais avoir des nouvelles rassurantes pour vous », répond tranquillement Albus, mais d’un ton qui laisse tout de même percevoir ostensiblement la gravité de la situation. « Malheureusement, j’ai bien peur que vos craintes soient fondées, en effet. Il est de retour. »
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Albus Dumbledore
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Si Hermione avait bien l'intention de se rendre utile au sein de l'Ordre recréé, elle connaissait d'avance ses limites. Sans pouvoir, elle ne pourrait apporter qu'une aide théorique. Il ne s'agissait pas de se réunir pour s'amuser ou discuter autour d'une tasse de thé, mais bien de lutter contre le mauvais côté de la magie. Sans pouvoir, Hermione ne pouvait pas combattre. Combattre ainsi, c'était la mort assurée. Elle ne pouvait plus se permettre d'être aussi impulsive qu'autrefois. Désormais, Hermione avait une vie et des enfants. Des enfants qu'elle ne voulait pas laisser orphelins de mère, quand bien même, ils étaient suffisamment grands pour se débrouiller sans elle. Ils étaient une famille. Une famille qu'elle ne mettrait pas en danger inutilement, mais qu'elle protégerait tant qu'elle le pourrait en se battant avec ses moyens et en priant pour récupérer sa magie au plus vite. Avec, elle savait qu'elle serait davantage utile. Elle était plutôt douée et elle le savait.
Malheureusement pour elle, elle devait se débrouiller sans pouvoir depuis trois ans déjà et elle commençait à trouver le temps réellement long. Aux mots de Dumbledore, Hermione ne pouvait qu'acquiescer. La valeur des choses ne paraissait clairement que lorsqu'on les avait perdus. Et Hermione se rendait compte qu'elle ne pouvait pas vivre sans magie. La magie faisait partie intégrante de sa vie, c'était une partie d'elle. Si elle comprenait parfaitement le point de vue de Dumbledore - et si elle le partageait sur bien des points - Hermione avait l'impression que sans ses dons, elle n'était plus grand chose. Non pas qu'elle considérait les humains comme des êtres de pas grand chose, simplement, en perdant une partie d'elle-même, elle avait l'impression d'avoir perdu de sa valeur, de ses capacités, de ce qu'elle était capable de donner. Alors, plutôt que répondre, Hermione se contenta de hausser légèrement les épaules, pensive.
A son arrivée ici, la magie lui avait aussitôt manqué. En revanche, elle s'était convaincue que cette nouvelle vie la mettait en sécurité avec sa famille. Pas de magie, pas de mage noir. Pas de magie, pas de sorciers pleins de mauvaises intentions. Sauf que la magie était revenue pour certains. Pour Ron et Hermione, non. Sans magie, comment pouvaient-ils défendre leur famille quand d'autres avaient récupéré leurs dons ? La fondation de l'Ordre du Phénix, dans ce monde, laissait penser à Hermione qu'elle avait eu des raisons de se faire du soucis quant à ceux qui avaient récupéré leurs dons. Question qu'elle ne put s'empêcher de formuler à voix haute. Si elle craignait la réponse, elle avait besoin de savoir ce qu'ils risquaient. Ne pas connaître les risques et les dangers potentiels les mettait encore plus en danger qu'ils ne pouvaient déjà l'être. La voix calme de Dumbledore ne la trompait pas. Ses premiers mots confirmèrent ses craintes les plus profondes. Ses craintes étaient fondées. Il était de retour. Un frisson l'avait aussitôt parcourue à cette annonce. Pourtant, elle tentait de rester impassible et de ne montrer aucune crainte. Ils l'avaient vaincu une fois, ils recommenceraient. Silencieuse un petit moment, la sorcière observa Dumbledore avant de répondre, avec calme : « Il est déjà passé à l'attaque ? » Avaient-ils simplement eu vent de sa présence ou avaient-ils eu à faire à lui ? « Savez-vous s'il a récupéré sa magie ? » Demanda-t-elle presque aussitôt. Si ce n'était pas le cas, il était une menace moindre dont ils pouvaient se débarrasser rapidement s'ils agissaient vite et bien. « Je suppose que si nous avons pu le vaincre une première fois, nous pouvons recommencer... » Affirma-t-elle en s'enfonçant dans son siège, mettant autant de convictions que possible dans sa voix, alors qu'elle était terrifiée par cette annonce.
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Baguette magique
▿ Pacte de Sang
▿ Legilimancie
▿ Transplanage
▿ Fumseck
▿ Magie non verbale
▿ Occlumancie
▿ Pensine
Albus regrette de devoir apprendre une nouvelle à Hermione qui, il le comprend très bien et le constate immédiatement, brise les quelques espoirs qu’elle avait de mener une vie plus confortable et sereine dans ce nouveau monde. C’est une désillusion que le professeur n’a pu que trop cruellement constater chez nombre de sorciers venus le trouver. Certains avaient perdu la vie à cause de la guerre et avaient pensé pouvoir profiter de cette nouvelle vie pour se reconstruire, d’autre avaient tout simplement envie de profiter sereinement d’une vie de laquelle la magie noire comme blanche serait exclue, pour ne plus avoir à en subir les conséquences… Malheureusement, rien ici n’est décidé d’avance, et l’avenir est beaucoup trop incertain. Albus, qui a quitté un monde en proie à la menace d’un autre mage noir, ne peut prétendre avoir appartenu à la catégorie des soulagés, de ceux qui estimaient qu’ici, tout allait changé. Il avait deviné que le mal logeait quelque part, insidieusement, et attendait son heure, et ses retrouvailles avec Gellert avaient confirmé cette hypothèse.
Puis finalement, une menace autrement alarmante avait fait surface, que beaucoup de ses pairs avait connue mais dont il avait tout ignoré lui-même et dont on l’imaginait le plus à même à tout détruire, et la situation s’était aussitôt envenimée, et dans de larges proportions… A présent, ils doivent juguler la menace avant qu’elle ne devienne hors de contrôle, mais rien n’est gagné encore. La suite doit dépendre d’éléments comme eux, et Albus ne saurait nier le fait que des acteurs primordiaux de cette guerre contre Lord Voldemort tels que le furent Hermione, ainsi que Harry et Ron, sont primordiaux s’ils veulent espérer mettre un terme si ce n’est définitif, du moins temporaire à ce règne de terreur. Aux questions d’Hermione, Albus répond franchement. Il se doute que ce ne sont pas là les réponse qu’elle a envie d’entendre, mais en même temps, ce sont certainement des réponses qu’elle connaît déjà. Elle en attend seulement la confirmation.
« Pour le moment, il est relativement discret – relativement. Ce qui en soi pourrait être tout aussi alarmant. Il rassemble ses adeptes, beaucoup de ses anciens mangemorts sont également présents ici… Il n’a pas encore récupéré l’entièreté de ses capacités, mais suffisamment pour que son cas soit pris très au sérieux », lui explique-t-il, prenant le soin de répondre à toutes ses questions, appréciant aussi de l’entendre parler de la possibilité qu’ils auront de le vaincre une nouvelle fois, puisqu’ils l’ont déjà fait. L’emploi de ce « nous » ne lui échappe pas. « Nous avons retrouvé deux de ses horcruxes, ici, il est donc à supposer que les autres se trouvent également là. C’est ce à quoi nous nous employons le plus activement », lui explique-t-il alors.
Et c’est étrange, au fond, d’expliquer ces informations à quelqu’un qui en réalité en dispose de bien plus sur la guerre en cours que ce qu’Albus pourrait bien lui-même prétendre, mais dans ces circonstances, il a retrouvé cette position même qu’on attend de lui : celle de celui qui se doit d’inspirer.
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Albus Dumbledore
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Il était de retour. Le combat n'était pas terminé. Le serait-il un jour ? Ils l'avaient combattu si longtemps et avaient réussi à en venir à bout. Et, finalement, tout ça n'avait servi à rien ? Il suffisait d'un nouveau monde pour qu'il soit de retour, lui aussi, et qu'il ruine tous les espoirs de paix, de tranquillité et de sécurité des sorciers qui avaient déjà eu affaire à lui. Le combat devait continuer. S'ils ne faisaient rien, il les tuerait les uns après les autres. Hermione voulait savoir sa famille en sécurité. Ses enfants n'avaient pas à combattre ce mal, comme elle avait dû le faire aux côtés de ses amis et ses alliés.
Dumbledore répondait, en toute franchise, à chacune des questions et des doutes de la jeune femme. Il ne cherchait pas à la ménager ou à la rassurer. Il racontait les faits, simplement. Hermione se sentait évidemment concernée par ce qui était en train de se passer. Ses questions étaient alors nombreuses. Il fallait qu'elle en sache le maximum pour se préparer - et préparer Ron - au mieux. Hors de questions de se cacher pendant que les autres se battraient. Ce combat, c'était le leur. Le sien. Sans pouvoir, Hermione ne pourrait pas combattre comme autrefois, mais elle se montrerait utile. Elle ferait tout ce qu'elle pourrait. Parce qu'ils l'avaient déjà vaincu. Ils recommenceraient. Voldemort n'était pas imbattable. Puissant, oui. Imbattable, non. Il avait des alliés - comme le lui apprenait Dumbledore - évidemment, mais eux aussi étaient nombreux et prêts à en découdre. Sa discrétion ne laissait rien présager de bon. Sans doute se préparait-il, récupérant ses forces et réunissant du monde autour de lui. Une chose intéressante interpella alors Hermione : il n'avait pas récupéré toutes ses capacités et, donc, toute sa puissance. « Alors, il faut l'attaquer avant qu'il ne retrouve toute sa puissance. » Dit-elle comme une évidence, plutôt que comme une idée. Il ne fallait pas se jeter dans la gueule du loup sans s'être préparé et sans avoir un bon plan d'action, évidemment, mais, selon Hermione, il ne fallait pas non plus trop traîner, au risque de voir les choses tourner en leur défaveur rapidement. « Lesquels ? » Souffla-t-elle lorsqu'il lui parla des horcruxes déjà retrouvés. Ils passaient déjà à l'action, c'était une bonne chose. « Vous avez des informations à propos des autres, de leur localisation possible ? » Elle assaillait ce pauvre Dumbledore de questions, mais elle avait besoin de tous ces détails. Il lui fallait savoir où ils en étaient dans cette histoire. « Malgré sa discrétion, il vous a été possible d'en apprendre plus sur ses plans ? Même s'ils me semblent plutôt simples à deviner, en réalité... » Encore qu'il pourrait préparer quelque chose de plus terrible.
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Baguette magique
▿ Pacte de Sang
▿ Legilimancie
▿ Transplanage
▿ Fumseck
▿ Magie non verbale
▿ Occlumancie
▿ Pensine
Albus hoche la tête. Il ne prend guère de plaisir, en réalité, à rappeler sa jeune interlocutrice à des obligations qu’elle avait dû estimer ne plus être les siennes dans ces nouvelles circonstances, mais il était important néanmoins qu’ils aient tout à fait conscience de ce dont il retournait. Il avait su que dès l’instant où elle aurait pris conscience de la menace, elle serait résolue à se battre, il n’avait pas eu besoin de la connaître dans sa vie pour le savoir à coup sûr. De même, il ne s’étonne pas davantage de sa détermination et de la nature de ses propos. Par ailleurs, il ne peut que cautionner ses dires. Il est précisément du même avis. S’ils veulent avoir les meilleures chances d’arrêter Voldemort, alors il leur faut l’attaquer tant que ce dernier n’aura pas encore rassemblé toutes ses forces, ainsi auront-ils les meilleures chances d’y parvenir… mais chaque médaille a son revers… s’ils peuvent sembler en position de force, le cas des horcruxes reste alarmant. Ils sont impuissants pour l’heure à les détruire, et tant que ce sera le cas, ils sont coincés. Il n’en ont que deux, il faut supposer que les cinq autres sont également présents, et c’est évidemment préoccupant.
« Le médaillon de Serpentard », lui apprend-il sans détour quand elle lui demande quels horcruxes ont été retrouvés pour l’heure. Celui-là reste le plus facile, un objet qui a su être détruit par le passé, il le sera sans doute à nouveau. Le second cas, en revanche, est naturellement plus complexe. « … Et Nagini. »
Qui dans ce monde n’est pas un simple serpent que l’on peut attaquer en ignorer la conscience que cet animal renferme, mais bel et bien une jeune femme, certes condamnée à une vie monstrueuse, mais son existence seule sous cette forme pose naturellement un certain nombre de questions qu’il serait cruel d’occulter, bien que plus confortable également. Ce sont des variables complexes, mais avec lesquelles il va leur falloir composer quoi qu’il en soit. Ils n’ont tout simplement pas d’autre choix que celui-là.
« Pour le moment, nous manquons d’indices concernant les autres, mais vous serez peut-être en mesure de nous apporter des informations dont nous avons manqué jusqu’alors. » Il marque une pause. « Le médaillon a été retrouvé par quelqu’un qui a été en sa possession peu de temps avant de se retrouver ici, il faut donc présumer que chacun de ces objets apparaîtra auprès de quelqu’un qui aura joué un rôle auprès de ce dernier, à un moment ou un autre de sa vie. » Et pour avoir participé à la recherche intensive de ces objets, Hermione sera peut-être disposée mieux que n’importe qui d’autres à donner à l’Ordre des informations dont ils ne disposaient pas jusqu’alors. « Comme vous le dites vous-mêmes, ses plans semblent presque trop simples… mais nous ne savons pas plus que ce que vous avez dû vous-même déjà deviner. » Il marque une pause. « Ce monde regorge de formes de magie sans doute plus puissantes que ce que nous croyions possible. Je serais surpris qu’il ne cherche pas, d’une manière ou d’une autre, à se les approprier. »
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Albus Dumbledore
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Battre Voldemort n'allait pas être chose aisée. Il n'était pas craint par hasard. Pourtant, Hermione était convaincue qu'ils réussiraient. Ils étaient nombreux, déterminés et, surtout, ils avaient déjà su en venir à bout. Puisqu'il était impossible d'envisager de lui laisser la vie sauve, ils n'avaient pas d'autres choix que de se préparer, de préparer un plan d'attaque et de tuer le Seigneur des Ténèbres. Hermione, et beaucoup d'autres, elle le savait, ne s'arrêtera pas avant d'avoir réussi. Parce qu'il était question de survivre, de garder sa famille en sécurité, de garder ce monde en sécurité. Il n'était pas question de régler un différend, non, il était question de préserver le monde et la paix.
Hermione posait donc tout un tas de questions, prête à emmagasiner toutes les informations nécessaires. La bonne nouvelle était que deux des horcruxes avaient été retrouvés - et Hermione, à cet instant, ne voyait aucun problème avec le cas de Nagini, ce qui ne l'aidait pas à comprendre entièrement le cas complexe qui se présentait à eux. La jeune femme se contenta alors de hocher la tête à ces informations, écoutant Dumbledore lui en apprendre davantage sur les autres horcruxes, toujours perdus. « Bien sûr, si je peux vous aider, je vous raconterai tout ce que je sais. » Après tout, avec Ron et Harry, Hermione était partie à la recherche de ces horcruxes. Si lui raconter chacune des aventures qui avaient permis au trio de les retrouver pouvait les aider, elle le ferait. « Si votre théorie est juste, il faut alors espérer qu'ils ne tombent pas entre de mauvaises mains... Notre tâche n'en serait que plus difficile... » Souffla Hermione, le regard perdu dans le vide, un court instant, tandis que Dumbledore venait de lui apprendre comment le médaillon avait été retrouvé. Si Hermione espérait de tout coeur que ces objets ne tombent pas entre de mauvaises mains, elle savait, réalistement, qu'il y avait bien peu de chances pour que ce soit le cas. Leur combat n'en serait que plus difficile, mais toujours pas impossible, selon la jeune sorcière.
Le véritable problème résidait, selon Hermione, dans le délai qu'ils avaient avant que Voldemort ne retrouve toute sa puissance et ne mette ses plans à exécution. Il n'avait pas récupéré tous ses dons, c'était une bonne chose, et il fallait en profiter pour frapper. Néanmoins, frapper sans connaître le plan et les objectifs de l'adversaire pouvait s'avérer réellement dangereux. En toute logique, les plans du Seigneur des Ténèbres pouvaient paraître simples et évidents, mais Hermione se méfiait. Nouveau monde, plus de possibilités. « Alors approprions-les nous, nous aussi. » Proposa la jeune femme dans un haussement d'épaules. « Je ne connais pas grand chose à ces nouvelles formes de magie, mais... Peut-être pouvons-nous trouver des alliés ? Une manière d'utiliser ces autres formes de magie ? » Si cela était possible. Mettre en danger d'autres sorciers n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais il n'était pas seulement question d'eux. Voldemort ne s'arrêterait pas après les avoir tués, eux. Non, il chercherait sans doute à contrôler toute forme de magie, à contrôler cet endroit et à se débarrasser des moldus. Alors, sans doute que tout ceux ayant les moyens de lutter contre lui devaient lutter contre lui parce qu'ils étaient concernés d'une certaine manière. « Ne le laissons pas prendre de l'avance, nous devons le devancer. Vous pensez qu'il cherchera à utiliser la magie présente ici, utilisons la magie présente ici ou je crains qu'on ne puisse plus rien contre lui. » Il était puissant. S'il trouvait d'autres moyens de l'être davantage, d'autres alliés tout aussi puissant que lui, ils étaient perdus. Il fallait jouer avec ses méthodes, il fallait le devancer en tout, il fallait se préparer à toutes les éventualités. Sinon, la seule chose qu'ils gagneraient à la fin sera la mort. « Mais je suppose que vous y avez déjà pensé ? » Admit-elle, un sourire aux lèvres, se doutant qu'elle n'apportait pas grand chose de nouveau pour le moment.
Albus Dumbledore
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Albus n’avait pas douté un seul instant de la bonne volonté d’Hermione et, c’est certain, il y avait également compté. En ces temps troublés, l’aide de chacun importait considérablement, et celle de son interlocutrice, loin de faire exception, devrait sans doute s’avérer crucial. S’il la su de seconde main, il sait tout de même quel rôle crucial elle a joué dans le combat contre Lord Voldemort, qui aurait sans conteste connu une issue bien différente si elle n’avait pas été présente et ne s’était pas battue jusqu’au bout. Par conséquent, son opinion, sa vision, tout cela est absolument essentiel et ne peut surtout pas être négligé, sous aucune forme de prétexte. Alors quand elle affirme qu’elle lui dira tout ce qu’elle sait, il sait déjà qu’il peut compter sur elle. Reste à espérer que les informations à leur disposition seront susceptibles de les éclairer en quoi que ce soit.
« Malheureusement, il n’est que trop probable que nombre de ces reliques atterrissent entre des mains indésirables », confirme Albus, l’air grave, abandonnant un instant sa bonhommie naturelle au profit de plus de sérieux. Car oui, loin de négliger cette théorie, il en mesure, bien au contraire, l’ampleur la plus absolue.
Il serait présomptueux, voire considérablement naïf, que d’imaginer que la chose soit si simple et que les horcruxes tomberont nécessairement entre des mains amies. Celles de Regulus Black, d’ailleurs, auraient pu ne pas l’être pour commencer. S’il a été conciliant et s’il se montre soucieux d’arrêter Voldemort, ce n’est pas pour autant une chose que le professeur peut mettre de côté. Ni une chose qu’il veut mettre de côté par ailleurs. Dans tous les cas, il est aussi important de se satisfaire de ce qu’ils savent plutôt que de se morfondre sur tout ce qu’ils ignorent. Voldemort encore affaibli, en s’y prenant à temps, ils ont de bonnes chances de véritablement réussir à l’arrêter, et cela, c’est une chose qu’ils ne sauraient ignorer. Et qu’ils ne doivent pas ignorer.
« Je me doutais que votre vive intelligence vous soufflerait les mêmes suggestions que la mienne », reprend Albus d’un ton plus léger. Oui, elle a raison de croire bel et bien qu’il aura déjà songé à l’éventualité d’exploiter toutes les formes de magie présentes afin de s’associer contre un ennemi toujours plus dangereux. « En effet, je compte solliciter l’aide d’individus capables d’utiliser ces autres formes de magie afin de les employer à bon escient. Les personnes que j’ai rencontrées jusqu’alors se son montrées intéressées pour beaucoup, particulièrement concernées pour la plupart. Bien sûr, cela ne dissuadera pas Voldemort de faire de même. Ces personnes ont leurs propres ennemis, tout aussi dangereux si ce n’est peut être plus encore que ceux qu’il nous aura fallu affronter, tout ceci est également à prendre en considération, j’en ai bien peur. »
Et bien sûr, face à tant de perspectives vertigineuses, il était fort difficile de savoir comment se positionner, ni connaître tous les tenants et aboutissants de l’affaire. Néanmoins, ils y parviendraient, Albus reste convaincu de cela. Tant que brillera dans des regards comme celui d’Hermione une détermination similaire à celle qu’elle lui découvre.
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Bien sûr que c'était le plus probable. Bien sûr que ces reliques allaient tomber entre de mauvaises mains pour ne pas leur faciliter la tâche. Hermione avait envie de croire, d'espérer, le contraire. Néanmoins, elle restait réaliste. Il n'y avait plus qu'à espérer que ces mauvaises mains ne soient ni trop puissantes, ni impossible à convaincre avec de bons arguments. Mais là encore, Hermione avait assez peu d'espoir. Aux propos de Dumbledore, Hermione n'avait rien répondu, pensive. Il fallait récupérer à tout prix ces horcruxes. Pour ça, il fallait trouver des informations à leur sujet, les localiser, trouver un moyen de les récupérer sans perdre personne puis trouver comment les détruire. De plus, le mieux était de faire ça en un temps record, avant que Voldemort ne regagne toute sa puissance. Malgré tout, Hermione persistait : ils gagneraient. Ils n'offriraient pas ce nouveau monde au Seigneur des Ténèbres. Jamais.
Pour réussir, ils devaient, évidemment, mettre toutes les chances de leur côté. Et, dans un monde comme celui-ci, mettre toutes les chances de leur côté, c'était composer avec ce qu'ils avaient à disposition. Les leurs, avant tout, bien sûr, mais aussi toute la magie différente et présente dans cet univers. Hermione s'y était quelque peu intéressée, mais assez peu pour comprendre l'étendu des possibilités qui s'offraient à eux. La réflexion d'Albus fit sourire Hermione. Plus que de l'intelligence, il s'agissait surtout de logique, selon elle. Ils n'étaient pas sûrs d'eux au point de ne compter que sur leur magie. Évidemment, les choses, encore une fois, n'étaient pas aussi simples. Appeler des renforts signifiait également que ces mêmes renforts avaient leurs propres démons. Propres démons qu'ils devraient, sans doute, aider à combattre à leur tour. Alors, c'était reparti ? Le bien contre le mal ? Des combats ? La guerre ? La mort ? Si Hermione était inquiète pour la sécurité de sa famille, elle ressentait de l'excitation à l'idée de se battre à nouveau, à l'idée de faire valoir ses compétences une nouvelle fois. « Plus d'alliés, plus d'ennemis, n'est-ce pas ? » Demanda Hermione avant de boire une gorgée de son thé, les yeux perdus dans le vide. « Vous avez pu voir, de vos propres yeux, ces autres formes de magie ? » Demanda Hermione, intéressée, comme toujours, à l'idée d'apprendre de nouvelles choses. « Est-ce très différent de notre façon, à nous, de pratique la magie ? » Hermione avait entendu des choses, sans jamais pouvoir les vérifier. Certains semblaient posséder des pouvoirs incroyables sans faire appel à une formule ou une potion, par exemple. Certains ne possédaient même pas de baguette. « Croyez-vous que certaines formes de magie nous soient accessibles ? » C'était peut-être une question bête, mais Hermione n'était jamais contre apprendre de nouvelles choses, alors s'il était possible d'apprendre en échange de ses propres connaissances, par exemple, la jeune femme n'hésiterait pas une seule seconde. Puis, plus ils seraient puissants, plus facile serait le combat contre Voldemort.
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Plus ils auront d’alliés, et puissants qui plus est, plus ils doivent s’attendre à faire face à un nombre d’ennemis toujours plus grands également, et probablement tout aussi puissants, si ce n’est davantage. Malheureusement, il est impossible de prétendre que ce combat n’est que le leur ou ne concerne que les sorciers. Il impactera naturellement tous les autres, il ne peut en être autrement, et il n’est pas grand-chose qu’ils puissent faire si ce n’est de poursuivre le combat avec autant de conviction, si ce n’est plus que celle dont ils ont toujours fait preuve jusque-là. Ils sont les victimes des circonstances, ils ne peuvent prétendre maîtriser complètement la situation, mais ils doivent tout de même le faire autant que possible. C’est une responsabilité qu’ils n’avaient peut-être pas voulu endosser, mais elle reste leur responsabilité malgré tout, et ils ne peuvent se permettre de lui tourner le dos.
« J’en ai observé quelques-unes », confirme Albus quand Hermione lui demande s’il a pu voir ces autres formes de magie de ses propres yeux. Toutes certainement pas, mais il en a du moins observé un certain nombre, et suffisamment pour s’en être fait une idée à peu près remarquable. Cela ne signifie définitivement pas qu’il soit à l’abri de surprises en tout genre, mais il est important, en effet, de tenter d’appréhender de la magie toutes ses subtilités et toute son étendue… si cela doit être seulement possible. « La différence la plus notable est l’absence de baguette pour beaucoup, ou la puissance dont certains de ces individus magiques sont capables. Beaucoup de ces magies s’expriment sur un territoire en particulier et s’y cantonnent – la maîtrise d’un élément, par exemple. » Il marque une pause. « Pour la plupart, les démonstrations que j’ai pu observer étaient… pour le moins chaotiques, mais cela est certainement à imputer aux circonstances, beaucoup de ces individus ont retrouvé leur magie soit abruptement, soit par étapes, elle n’a pas toujours la même nature et la même force que ce qu’elle fut dans leur monde d’origine. »
Il se laisse le temps de la réflexion quand Hermione lui demande ensuite s’il estime que certaines formes de magie pourraient leur être accessible. La question se pose en effet, et comme pour beaucoup d’autres questions, il n’a pas de réponse toute faite. Il a conscience du fait que l’on en attendrait de sa part, mais il n’est pas le moins du monde en mesure de les fournir. La vérité, c’est que pour grand nombre d’interrogations qui perturbent les pensées des jeunes esprits qu’il croise au quotidien, il n’a que des réponses trop vagues ou trop floues, et qui sont bien évidemment insuffisantes à véritablement satisfaire la curiosité de ceux qui se tournent vers lui dans l’espoir d’y voir plus clair. Et ce n’est malheureusement jamais assez.
« Je l’ignore… Cela me semble fort peu probable. Mais c’est malgré tout une possibilité que nous ne devrions pas écarter trop hâtivement. »
Qui sait si cette possibilité ne sera pas, au final, leur plus grande force.
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Les autres formes de magie présentent dans cet univers pouvaient avoir une importance capitale pour eux. Le Seigneur des Ténèbres ne pouvait pas se préparer à toutes les formes de magie parce qu'ils ne pouvaient pas toutes les connaître. C'était un fait. Il en connaissait certaines, évidemment. Il en connaîtrait d'autres, à force de recherches. Néanmoins, ils pouvaient tenter de prendre de l'avance et, surtout, de s'entourer de plusieurs magies afin d'augmenter leurs chances. Celles que Voldemort se retrouve face à une forme de magie inconnue, une forme contre laquelle il ne puisse rien faire, une forme contre laquelle il ne sache pas riposter.
Dumbledore lui confirmait alors avoir observé certaines formes de ces autres magies. Dans ce domaine, les connaissances d'Hermione étaient, pour le moment, faibles - trop faibles. Néanmoins, elle comptait bien, désormais, faire ses propres recherches et combler ses lacunes. Rien ne devait être laissé au hasard ou mis de côté. Rien. Les similitudes, les différences, les choses qu'il était, peut-être, possible d'apprendre... Il fallait tout passer en revue. Dumbledore prenait le temps d'expliquer certaines choses, qu'il avait vues, à Hermione. Pour beaucoup, donc, il n'y avait pas de baguette. Ou la puissance incroyable de certains. Ou, encore, la maîtrise d'un domaine, d'un élément, d'une chose très précise. Hermione était particulièrement intéressée par tout ce qu'elle entendait. Elle buvait chacun des mots qui était prononcé, les imprimant pour retenir le maximum d'informations.
A toutes ces informations, Dumbledore avait ajouté que les démonstrations auxquelles il avait assisté, malheureusement, n'étaient pas toujours très réussies - chaotiques, même, selon ses propres mots. Le retour de la magie n'était pas ancien pour tout le monde. Il fallait un certain temps, semblait-il, pour retrouver sa force, sa puissance ou la totalité de ses pouvoirs. Évidemment, cela avait un impact non négligeable sur la pratique. Hermione le comprenait, mais, dans ce cas, ces autres sorciers seraient-ils à la hauteur, contre Voldemort ? Le but n'était pas de les faire tous tuer. Non. Ils devaient s'assurer que chacun avait réellement les capacités et les moyens de se défendre, même s'il y aurait, sans aucun doute, des pertes de chaque côté si un grand combat devait avoir lieu. « C'est fascinant. » Avait fini par souffler Hermione, à propos de ces autres formes de sorcellerie. « Je suis curieuse de pouvoir découvrir tout ça. Les autres pratiques, la puissance des autres sorciers... C'est incroyable d'avoir accès à tout ça. C'est une chance. » Ils avaient la chance d'avoir accès à tout ça grâce à ce nouveau monde, alors autant en profiter, tant pour se défendre que pour, tout simplement, apprendre.
Par curiosité, et ignorance, Hermione avait, ensuite, demandé au sorcier s'il pensait possible d'avoir accès, par eux-mêmes, à ces autres formes de magie. « Et si nous n'avons pas accès aux autres pouvoirs en tant que tels, peut-être est-il possible d'augmenter notre propre puissance en puisant dans d'autres forces ? Ou de nous inspirer d'autres magies pour perfectionner la nôtre ? » Hermione réfléchissait plus à voix haute qu'autre chose, suite à la réponse de Dumbledore, mais peut-être pouvait-il lui apporter son point de vue, après tout. « Je vais me pencher sur ces questions. » Elle ne trouverait peut-être pas grand chose, mais elle allait se lancer dans des recherches. « Pensez-vous que vous pourriez me présenter quelqu'un qui posséderait une forme de magie différente de la nôtre ? » S'il en avait rencontré, peut-être avait-il la possibilité de lui présenter quelqu'un qui serait d'accord pour la rencontrer et partager ce qu'il sait. « Et je discuterai de tout ça avec ma famille. S'ils n'ont pas retrouvé leurs pouvoirs, eux non plus, ils pourront nous aider dans nos recherches. » Notamment par leurs recherches, oui, ou en échangeant pour trouver les meilleures solutions. Enfin, d'abord, elle en parlerait à Ron et ils décideraient ensemble d'en parler, ou non, à leurs enfants.
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La fascination affichée d’Hermione à l’adresse de ces formes de magie différentes de celles qu’ils ont eux-mêmes connue est très légitime en effet, et quand on décide d’entamer des recherches à ce sujet, que l’on va de découvertes en découvertes, on est rapidement submergé d’informations difficiles à traiter tant elles diffèrent de tout ce qui avait été connu jusqu’alors. Fascination et curiosité sont les premières étapes de l’apprivoisement, elles seront nécessaires s’ils veulent non pas s’approprier mais du moins se familiariser avec ces autres formes de magie qui pourraient représenter un rempart décisif entre eux et le seigneur des ténèbres.
« Vous aurez tôt fait de les découvrir si vous acceptez de nous rejoindre au cours d’une de nos prochaines réunions. C’est votre intention, n’est-ce pas ? » fait-il avec un sourire mutin au coin des lèvres, comme s’il n’avait pas encore tout à fait conscience de ce qui relève pourtant à ses yeux de la plus stricte évidence.
Nul besoin de lire dans ses pensées pour en avoir la certitude la plus totale. Il le voit dans sa manière d’agir et de penser, dans sa façon de réagir à chaque nouvelle information à sa portée. Hermione Granger est tout à fait fidèle au portrait qu’on lui avait brossé d’elle. Une jeune femme brillante, intelligente, volontaire, déterminée. Et qui ne se tiendrait certainement pas à l’écart alors que le danger guette de tout côté. Sur ce point, il avait été absolument sûr de lui, et il ne s’y était, de toute évidence, pas trompé. Oui, il faut savoir considérer leur chance dans toute cette situation chaotique. Ils ont l’occasion de véritablement changer les choses. Bien sûr, avoir accès à toutes ces formes de magie serait un atout, mais un atout dont Lord Voldemort voudra bénéficier lui-même, à moins, par orgueil, de vouloir se cantonner aux contours de sa propre magie. De sa part, ce ne serait pas totalement surprenant, mais c’est une hypothèse bien trop fragile pour envisager de la prendre trop longtemps en considération.
« Je ne saurais dire si c’est une possibilité ou non », reconnaît Albus tandis qu’Hermione, réfléchissant à voix haute, suggère qu’ils pourraient éventuellement puiser dans ces forces inconnues pour fortifier la leur. Serait-ce véritablement possible ? Il est bien en peine de le dire… Seule l’expérience, et certains concours de circonstances, le prouveront. Envisager les choses sous cet ange peut être dangereux, mais ce pourrait aussi être salvateur pour eux. C’est en tout cas une option qu’ils ne peuvent certainement pas ignorer quoi qu’il en soit. « Mais je pense savoir précisément qui vous présenter. Je pense que vous serez agréablement surprise », fait-il en songeant tout naturellement à Merlin. « Bien sûr, plus nombreux nous serons, mieux ce sera, mais ni vous ni votre famille n’avez l’obligation de vous impliquer si ce n’est pas ce que vous désirez. »
Mais évidemment, c’est ce qu’ils désireront, Albus ne peut l’envisager autrement, il le savait avant même d’avoir franchi le seuil de cette pièce, et il en est plus convaincu que jamais à présent qu’il a rencontré Hermione.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Ce nouveau monde leur permettait bien des choses. Découvrir de nouvelles formes de magie en faisait partie. C'était incroyablement fascinant de voir que la magie ne se pratiquait pas partout de la même façon, que les pratiques pouvaient être totalement différentes. C'était une nouvelle manière de voir les choses et, qui sait, peut-être même une nouvelle source dans laquelle puiser. Hermione ne se faisait aucun faux espoir. Elle savait parfaitement qu'elle ne pouvait pas s'approprier ces nouvelles formes de magie en un claquement de doigts, peut-être même ne pourrait-elle jamais puiser dedans, mais c'était un élément à étudier. Il serait absurde de se convaincre que cette magie leur était inaccessible sans avoir cherché, d'abord, à se renseigner. Et s'il s'avérait finalement qu'elle l'était bien, inaccessible, alors la jeune femme pourrait, au moins, profiter de voir ces autres sorciers en action. Ce n'était pas parce qu'on ne pouvait pas faire quelque chose qu'il fallait s'en désintéresser.
Elle avait terriblement hâte, sa soif d'apprendre s'exprimait sans retenue, et c'était une hâte qu'elle partageait avec Dumbledore. La réponse de ce dernier lui avait alors arraché un sourire, puis elle avait fini par ajouter : « Je pense que vous connaissez déjà la réponse. » C'était, évidemment, dans ses intentions de les rejoindre lors de leurs prochaines réunions. La sorcière ne raterait ça pour rien au monde et l'ancien directeur le savait mieux que personne, même sans véritablement la connaître. Elle le voyait et elle en était certaine. Hermione allait reprendre du service - autant que possible, sans pouvoir.
Hermione était emballée par tout ce qui était en train de se passer. La perspective de bientôt retrouver ses pouvoirs, ses retrouvailles inattendues avec celui qui avait été son mentor, l'action, la découverte de nouvelles magies... Elle était dans son élément. Elle réfléchissait alors à voix haute à propos de tout ça, imaginant déjà toutes les futures recherches qu'elle devrait effectuer. Mais, pour mieux apprivoiser et comprendre ces autres magies existantes en ce monde, Hermione devait rencontrer un autre sorcier. Quelqu'un qui n'était pas de son univers. Réalistement, elle ne pouvait pas tous les rencontrer, mais il fallait bien commencer quelque part et comme Dumbledore avait des connaissances, c'était tout naturellement vers lui qu'elle se tournait pour organiser une rencontre. « Je suis impatiente, mais vous devez déjà vous en douter. Dois-je attendre de le rencontrer pour en savoir plus ou pouvez-vous déjà m'en dire quelques mots ? » Son impatience était évidente, mais Dumbledore préférait peut-être qu'elle se fasse son opinion toute seule sans qu'il n'ait dit quoi que ce soit d'abord à propos de cet autre sorcier, afin de ne pas l'influencer. « Ron nous aidera, j'en suis presque certaine. » Dans son esprit, c'était une évidence. Il ne reculait pas face aux dangers, il se battait et il se battrait, encore une fois, à ses côtés pour protéger sa famille et les gens qu'il aimait. « Quant à mes enfants, tant qu'ils n'auront aucun pouvoir pour se défendre, ils se cantonneront aux recherches. » Elle les impliquerait, si Ron était d'accord, mais elle ne les mettraient pas en danger bêtement et inutilement. Sans défense, ils ne pouvaient rien faire de plus que de la recherche. « Même si ce n'est pas une obligation, s'il est de retour, nous ne pouvons pas nous cacher et le regarder détruire ce monde. C'est à nous que revient le devoir de l'arrêter... Encore une fois. » Ils étaient tous responsables de ce que Voldemort ferait s'ils ne l'arrêtaient pas. C'était leur monstre, celui de leur univers et ils n'avaient pas le droit de le laisser détruire ce monde et de le laisser faire du mal à ses habitants.
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Baguette magique
▿ Pacte de Sang
▿ Legilimancie
▿ Transplanage
▿ Fumseck
▿ Magie non verbale
▿ Occlumancie
▿ Pensine
Albus offre à Hermione un sourire complice quand cette dernière suggère qu’il connaît déjà pertinemment la réponse à la question qu’il vient de lui poser quant à sa présence future aux réunions de l’ordre du phénix. Il n’a eu aucun doute à ce sujet en effet, et pour cause, même s’il rencontre cette jeune femme pour la première fois, il pense l’avoir parfaitement cernée, à travers le portrait qu’en avait brossés certains, bien sûr, mais surtout au travers de cette conversation, certes courte et édifiante.
Hermione Granger n’est pas de nature à baisser les armes quand nécessité fait loi et exige de se battre pour… le plus grand bien, et elle le prouve en cet instant. Albus ne prend pas la peine de commenter cette décision évidente, tout passe dans son sourire, à commencer par la certitude qu’il éprouve qu’elle sera un atout de choix pour l’Ordre. Comment pourrait-elle ne pas l’être ? Une jeune femme brillante, et qui connaît certainement mieux l’ennemi qu’ils se doivent d’affronter que bon nombre d’autres.
« J’ai une affection toute particulière pour les devinettes, mais je ne me permettrais pas de vous laisser dans l’ignorance », prétend Albus dont c’est pourtant le jeu préféré, et qui l’a montré à plus d’une reprise, mais en l’occurrence, il peut bien lui délivrer cette information concernant le sorcier qu’il estimerait intéressant de lui faire rencontrer alors qu’elle caresse le souhait de rencontrer un sorcier qui serait capable d’une forme de magie différente. « Il s’agit d’un sorcier infiniment puissant et terriblement impétueux. Son nom vous sera familier à coup sûr : Merlin ? »
L’intonation de sa voix est interrogative, mais il n’a pas véritablement de doute. Tout sorcier de leur monde qui se respecte a déjà entendu parler de Merlin. Certes, celui-ci n’est à l’évidence pas le Merlin de leur monde, cet illustre sorcier d’un autre temps, mais son histoire est à bien des égards similaires, suffisamment pour que le parallèle soit aussi révélateur qu’intrigant.
Ces paroles prononcées, Hermione lui confirme que son époux les aidera. Elle en est presque certaine, Albus, qui le connaît également de réputation seulement, en avait été tout aussi convaincu. Tous deux ont les meilleures raisons du monde de vouloir s’engager dans une telle aventure. Elle ajoute qu’elle est prête à ce que ses enfants participent également à « l’effort de guerre » en participant à toutes les recherches qui pourraient leur être de retour. Albus pourrait préciser une fois de plus que tout ceci n’a rien d’une obligation, mais Hermione connaît déjà ses arguments tacites, et elle ne manque pas de les formuler à voix haute. S’il est de retour – et il est de retour, ils ne peuvent pas se cacher, encore moins le voir semer le chaos et répandre l’obscurité sans agir. Ce n’est pas qu’une question de conviction, c’est un devoir. C’est ainsi qu’Hermione le ressent, et Albus l’éprouve d’une manière tout à fait équivalente.
« Espérons que cette fois sera la dernière. Et pour de bon. » Il marque une pause, et son ton est tout à fait sincère quand il reprend la parole. « Je regrette que vous deviez revivre cela. »
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Albus Dumbledore
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Hermione n'avait désormais plus qu'une hâte : rencontrer ce fameux sorcier dont Dumbledore lui avait parlé, quelques instants plus tôt. Sa soif d'apprendre parlait pour elle, tout comme son envie de comprendre. Elle était désormais plus fascinée encore par toutes les magies existantes et n'avait plus qu'une envie, emmagasiner le plus de connaissances et de savoirs possibles à propos de ces dernières. Avec toute son impatience, Hermione s'interrogeait donc sur ce qu'elle saurait à propos de cet autre sorcier, avant de le rencontrer. Lui donnerait-il quelques informations ? La laisserait-il tout découvrir par elle-même ? Heureusement pour elle, il lui accordait quelques brèves informations, malgré, comme il le disait lui-même, son amour des devinettes. Il lui apprenait donc que c'était un sorcier d'une puissance incroyable et il lui donnait un nom, familier, comme il le précisait lui-même. Merlin. Merlin ? Leur Merlin ? Non, bien sûr que non, sinon il ne pratiquerait pas une forme si éloignée de leur magie à eux. « C'est une sorte de... double de notre Merlin ? Ou est-ce un simple hasard ? » Demandait-elle, se questionnant à propos de l'identité de ce sorcier. Ou n'était-ce qu'une coïncidence de prénom, ce qui n'était pas, non plus, impossible, évidemment.
Hormis découvrir ces autres formes de magie, Hermione apprenait le retour du Seigneur des Ténèbres et de ce qui se tramait du côté des sorciers pour lutter contre lui. Elle aiderait, c'était une évidence. Hermione ne comptait pas se terrer dans un coin jusqu'à ce que les autres sorciers l'aient vaincu. Ron, quant à lui, aiderait sûrement. Il n'était pas non plus du genre lâche et à laisser les autres agir pour lui. Quant à ses enfants, ils apporteraient une aide au niveau de leurs capacités à se défendre. Autrement dit, Hermione ne les laisserait pas dépasser le stade des recherches s'ils n'avaient pas de pouvoirs. Il était important que tout le monde se batte, mais jamais elle ne pourrait mettre ses enfants en danger. Jamais. Mais chacun devait y mettre du sien. Chacun devait participer. Ils ne pouvaient pas laisser Voldemort détruire ce monde, les moldus et les sorciers qui y vivaient. Il était leur ennemi, à eux de s'en débarrasser. Face aux propos de Dumbledore, Hermione avait poussé un soupir, le regard perdu dans le vide un court instant, avant de hausser les épaules. « Et espérons que l'issue soit la même que la première fois où nous l'avons combattu. » La victoire. Il y avait eu des pertes, des deux côtés, et elle espérait qu'elles seraient moindres aujourd'hui, mais elle espérait surtout que l'issue soit identique : qu'ils gagnent. Elle n'osait imaginer le monde de chaos et de terreur si Voldemort venait à gagner. « Voyons le bon côté des choses, nous sommes nombreux à devoir le revivre, c'est une chance certaine. Un avantage. » Parce qu'ils connaissaient ses points faibles, parce qu'ils avaient déjà travaillé ensemble, parce qu'ils connaissaient leurs limites. Le véritable problème résidait dans le fait que Voldemort avait ce même avantage. Impossible, donc, de réutiliser les mêmes stratégies, mais Hermione préférait voir le bon côté des choses : ils avaient déjà une certaine expérience de ce combat et c’était un avantage sérieux à prendre en compte.
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« Une sorte de double de notre Merlin, vous n’auriez pas pu le résumer de manière plus avisée », confirme Albus avec un léger sourire.
Ce faisant, il laisse Hermione tout à la surprise de découvrir que oui, Merlin, cette légende parmi les sorciers, est bel et bien ici… certes, pas tel que les légendes ont tracé son histoire dans leur monde, mais pas loin. Il devine qu’après de telles informations, la jeune femme sera d’autant plus impatiente de faire la rencontre de cet homme de qui elle pourrait apprendre de nombreuses choses notamment concernant la magie et ses multiples usages – de même qu’il devine que Merlin pourrait apprendre en retour de nombreuses choses tout aussi édifiantes au sujet de ce jeune prodige qu’est Hermione Granger.
Bien sûr, c’est là l’aspect presque ludique qui s’adjoint à leurs ambitions : l’occasion de faire de nouvelles rencontres, d’apprivoiser de nouvelles formes de magie également, mais il faut rester lucide, les raisons de se réjouir ne son malheureusement que trop peu nombreuses, terriblement rares, en réalité. Tout bien considéré, la situation est des plus obscures, mais il est important, même dans les moments les plus sombres, de savoir trouver une lumière à allumer, même s’il ne doit s’agir que d’une maigre et fragile flamiche, qui semblerait proche de s’étendre à la moindre brise.
Albus pourrait peut-être se complaire dans quelques-unes de ces maximes rassurantes dont il a le secret afin de rassurer son interlocutrice, il n’en fait rien. Certes, la situation n’est pas perdue, et l’espoir est plus que permis, mais il faut savoir demeurer lucide malgré tout. Dans les circonstances actuelles, la situation est au-delà de délicate… A tout instant, la situation pourrait tourner au désastre. Les règles de ce jeu sordide ne sont plus les mêmes, et qui sait s’ils seront capables de mieux les maîtriser que l’ennemi. Se reposer sur les lauriers d’une précédente victoire serait une tragique erreur, et c’est une chose que la jeune femme a bien comprise. Une chose qu’Albus ne l’encouragera pas à faire.
« En effet, nous avons plus d’un avantage indiscutable. Ce monde est un terrain dangereux, mais également un terrain d’opportunité. L’espoir est ce qu’il est essentiel pour nous tous de cultiver. » Il sourit. « Je ne vais pas prendre plus de votre précieux temps, sachez seulement que nous vous attendrons au cours de notre prochaine réunion, et que votre mari est plus que bienvenu, également. N’hésitez pas à lui transmettre mes amitiés, d’ailleurs. »
Certes, Albus ne le connaît pas à proprement parler, cette version de lui ne l’a même jamais rencontré, mais l’essentiel est avant tout le message.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Les mondes qui devaient cohabiter dans cet endroit étaient à la fois très différents et possédaient, en même temps, d'incroyables points communs. Certains personnages semblaient même posséder leurs doubles, issus d'autres univers. C'était incroyablement fascinant. A quel point avaient-ils, alors, des points communs ? Etaient-ils totalement différents ? Hermione n'avait désormais plus qu'une hâte, rencontrer ce fameux Merlin dont Dumbledore venait de lui parler. Elle savait déjà une chose à son sujet, et pas des moindres, il ne pratiquait pas la même magie que leur Merlin, à eux, sinon elle ne le rencontrerait pas pour les raisons qui poussaient cette rencontre. Son esprit s'agitait alors, imaginant les magies possibles ou la puissance de ce fameux Merlin.
Mais l'heure n'était pas seulement à la rêverie quant à ce sorcier qu'elle finirait par rencontrer, tôt ou tard. Il y avait des choses bien plus urgentes, des choses importantes à comprendre et à accepter. Ce monde, comme elle le craignait depuis bien longtemps désormais, n'était pas dépourvu de tout danger pour eux. Les sorciers ayant côtoyé Voldemort étaient en danger, les sorciers ayant contribué à sa chute également, mais pas seulement. Ce monde tout entier était en danger face à une menace telle que celle-ci. Hermione tentait de conserver la tête froide et de l'espoir. Elle en avait besoin. Alors, elle se rassurait. S'ils avaient déjà pu le vaincre une première fois, ils pourraient reproduire cet exploit. Ils devaient croire en eux, sinon à quoi bon se battre ? Ils ne pourraient pas se battre de la même façon ou utiliser les mêmes armes, mais ils ne devaient pas oublier le bénéfice de tout ce qu'ils avaient pu apprendre lors de cette première guerre. Ils devaient, simplement, ne pas être trop sûrs d'eux et être capable de s'adapter à la nouvelle situation et à ce nouvel endroit. Dumbledore, sans grand étonnement, partageait ce point de vue. Prudent, mais plein d'espoir. Conscient des risques, mais conscient des avantages. C'était, sans aucun doute, la meilleure approche à avoir face à ce genre de situation. « Nous serons là. » Assurait alors Hermione, avant même d'avoir la certitude que son mari la suivrait dans cette aventure - parce qu'en réalité, elle n'en doutait pas vraiment - puis elle avait fini par remercier Dumbledore de ses précieuses informations et elle l'avait laissé partir. Après trois années de calme, il était désormais temps de se préparer à une éventuelle nouvelle guerre et, autant dire, qu'elle ne s'attendait ni à ça, ni à revoir Dumbledore.
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(Terminé) New world, same war [Hermione]
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