TERMINé [OMNIBUS&MINIBUS] Le choc de deux générations
Invité
Lun 22 Nov - 20:36
Le choc de deux générations
• feat. Omnibus & Minibus
Il avait un rituel. Une à plusieurs fois par semaine il s'installait Aux Trois Balais pour plusieurs heures. Il prenait toujours deux boissons et sur la table il entreposait quelques bonbons et chocolats. Il avait pris l'habitude de faire le fond de poche de ses petits camarades pour pouvoir effectuer ce rituel. Et la fête d'halloween avait bien aidé a faire agrandir son stock de sucrerie.
C'était bête. Mais il continuait d'espérer qu'un jour, il passerait la porte. Et comme au premier jours ils se retrouveront a manger une tonne de cochonnerie. Albus n'aimait pas spécialement cet endroit car il était plein de sorciers. Mais il venait tout de même, parce qu'il y avait des sorciers. Il espérait le voir faire son entrée, lui, Ginny ou même son oncle Ron. Il ne perdait pas espoir qu'un jour, il n'est plus à boire tout seul. C'est pour ça qu'il s'installait toujours à la même table : isolé avec une vue imprenable sur la porte d'entrée.
Trois années se sont écoulé bientôt. C'était terrible. Et le plus terrible encore est de les avoir passé seul. Albus appréciait autrefois la solitude mais maintenant... Il était suffocante. Et en même temps il ne faisait rien pour que ça change. Il restait toujours dans un coin a lire. Aujourd'hui il relisait pour la millième fois avec intérêt le livre Vie et habitat des animaux fantastiques de Norbert Dragoneau. C'était un ouvrage complet qui ne datait pas d'hier. Il avait eu beaucoup d'être tombé dessus à la bibliothèque. Il devait le rendre bientôt d'ailleurs.
La cloche de l'entrée sonna pour la 27ème fois depuis qu'il s'est installé. Et comme d'habitude il leva un né rapide avant de déchanter immédiatement. Polly Chapman venait de faire son entrée avec ces amies. Albus baissa immédiatement la tête pour retourner se plonger dans son livre. Priant pour quelle ne l'est pas vu. Mais c'est mal connaître la demoiselle de Gryffondor qui avait comme un radar à Potter. Il pouvait l'entendre et la sentir se rapprocher. Son parfum, son rire moqueur. Et bien sûr cette appellation. « Tiens tiens, Potter looser. Si je m'attendais à ça. » Il ne prit pas la peine de relever la tête, et encore moins de répliquer alors que la demoiselle s'approcha. Posant une main sur sa table qui fît tomber son chocolat chaud sur le vieux livre. Il eut un bon en arrière pour ne pas se brûler. Une colère et une certaine tristesse montant en lui, mais il faisait de son mieux pour rester de marbre. « C'est quoi tout ça ? Tu attends ton petit ami ? Tu sais, on est au courant de se que tu as fait. » Ces amies entourent le garçon. Il sent qu'elle l'écrase de ses simples mots, de sa seule présence. Ainsi que deux baguettes pointaient contre sa nuque. Son pouls s'accélèrent douloureusement. « Tu vas répondre de tes actes, Potter. Et ton mangemort de petit copain ne pourra rien pour ça. »
Mais là ce fût de trop. Le gamin se leva d'un bond. Elle pouvait dire se qu'elle voulait de lui. Mais pas de Scorpius. Et après tout se qu'il avait vécu, frapper une pimbêche comme Polly Chapman n'allait pas être un problème. Vivre parmi les moldus l'avaient bien changé. Et sans doute pas dans le meilleur des sens. Il l'attrapa par le col de sa chemise, le bras levée alors qu'elle sortait sa baguette. Alors que ces amies semblaient quelque peu déconcerté de la réaction du fils Potter.
Que l'on soit un adolescent paumé dans une dimension étrangère, en manque de famille, d'amour et de repères ou le plus grand sorcier de tous les temps (ce n'est pas lui qui le dit, ce sont les autres) perdu dans cette même dimension, un réflexe, vieux comme le monde, réconfortant, est susceptible de vous animer de manière égale : le besoin de se raccrocher à quelque chose de réconfortant, de familier. Ce n'est pas sans raison si Albus a pris pour habitude de se rendre aux Trois-Balais, comme beaucoup d'autres sorciers qui en avaient rapidement fait un point de ralliement. On trouve du réconfort dans l'habituel, même si la présence de l'habituel dans un contexte si inhabituel doit inévitablement poser un grand nombre de questions. C'est ce réconfort qu'il cherche autant que les autres, dans une agréable gorgée de bièraubeurre ou dans le spectacle de rituels familiers, mais pas seulement.
Depuis qu'il a décidé de recréer un ordre qu'il n'a techniquement jamais fondé pourtant, il prend cette responsabilité avec tout le sérieux que cette dernière exige. Rien d'étonnant, par conséquent, à ce qu'il mette un point d'honneur à se rendre où il peut être singulièrement pratique de laisser traîner ses yeux et ses oreilles... Il n'en ressort pas toujours avec des informations bien pertinentes, mais du moins jamais avec le sentiment d'avoir perdu son temps. Tandis qu'il savoure un hydromel vieilli en fût de chêne de la meilleure qualité, ses oreilles vagabondes captent un nom au vol.
Potter, bien sûr qu'il connaît ce nom. Encore un élément d'une histoire qui aurait pu lui appartenir mais qu'il ne connaîtra sans doute jamais. Oui, il a entendu parler d'Harry Potter, l'élu de la prophétie. Serait-ce ce gamin malmené par une autre gamine, qui semble lui chercher des noises pour va savoir quelle raison qui sera sans doute imputable à l'adolescence. Qu'importe au fond. Albus ne peut bien évidemment pas assister à cette rixe sans intervenir. "Je doute fort que vous souhaitiez poursuivre une dispute aussi infructueuse, encore moins en ma présence." Il tourne son attention vers la demoiselle et ses camarade. "Miss... Chapman, c'est bien ça ? Je vous prierais de partir, maintenant, vous en avez suffisamment fait comme ça, vous ne pensez pas ?"
Le ton d'Albus demeure calme, mesuré, il s'autorise même d'accompagner sa réflexion d'un fin sourire qui ne dissimule pourtant rien de l'autorité naturelle qui se dégage de sa personne. Et c'est à ce titre, sans doute, que le combat amorcé prend fin presque aussi vite qu'il a commencé, et que les deux Albus se retrouvent seul à seul. "Un excellent livre, quel dommage", observe Albus en constatant avec amusement que le livre que lisait Albus un peu plus tôt - et à présent couvert de chocolat - est celui qui, d'où il vient, est une parution toute neuve, rédigée d'une main de maître par un jeune homme qui ne doit plus l'être tant à ce jour, et pour qui Albus nourrit une immense estime. "Récurvite", fait-il en pointant sa baguette sur l'ouvrage, qui retrouve sa propreté initiale, ouvrage qu'il remet entre les mains de l'adolescent. "Voilà qui est mieux, n'est-ce pas ?"
Elle savait très bien ou frapper pour lui faire perdre contenance. Il pouvait supporter tout un tas de choses et autres moqueries. Mais s'en prendre à son seul ami était bien la chose à ne pas faire. Il avait empoigné la demoiselle, prêt a écraser son poing sur son joli minois. Mais une voix les arrêta net, aussi bien lui, qu'elle. Il la relâcha, et les enfants se sentirent tout petit. Un silence demeura soudainement dans l'enceinte de l'établissement. Des regards se tournèrent vers eux tendit qu'Albus rangeait ses poings dans son dos. Plus mal à l'aise de tout ces yeux sur lui plutôt que par le geste qu'il failli faire.
Ces sourcils se froncèrent en voyant l'homme venir vers eux. Il avait comme cette impression de déjà vu. Mais où ? En jetant un œil vers Polly il vit qu'elle était décontenancée avant de partir avec toute sa clic. C'est là qu'il tiqua enfin alors que son livre venait de reprendre son éclat d'antan d'un coup de baguette magique. Un objet précieux et bien pratique qui au fond ne lui manquait pas tant que ça. Se trouvant personnellement très nul en sortilège.
« Vous êtes... » Albus Dumbledore, le plus grand sorcier du monde, ancien directeur de Poudlard l'une des meilleures école de magie. Et les titres honorifiques sont nombreux encore. Mais tout ce que trouve Albus a dire sous la surprise en reprenant son manuel est :« Mais vous êtes mort ! » s'exclama le gamin , quelque peu éberlué. C'était bien la première fois qu'il voyait un fantôme aussi... vivant ? Papa serait tellement heureux de voir ça. Et puis, il semble plus jeune que sur les cartes de chocogrenouille qu'il a pu collectionner jadis. Il sert alors son livre courte lui et demande à voix basse : « Est-ce que, vous êtes un genre de fantôme ? Un souvenir ? »
A l’évidence, le garçon le reconnaît immédiatement, en dépit de toutes les connaissances qu’il possède, Albus s’est fait une habitude, ici, d’être reconnu d’individus qu’il ne reconnaît pourtant pas, une habitude comme une autre, une réputation qui le précède au sens le plus littéral du monde, peu pratique si l’on veut passer inaperçu, mais particulièrement efficace, en revanche, si l’on a pour ambition d’aider quelque sorcier en détresse qui se ferait malmener par une de ses camarades et serait tenté de rendre les coups. Un sourire sibyllin pour réponse. La suite fuse si naturellement des lèvres du garçon qu’elle a le don de faire automatiquement sourire Albus sans pour autant le contrarier.
Apprendre les circonstances de sa mort par une tierce personne, c’est aussi une expérience singulière, mais qui a eu le mérite de le distancier suffisamment de cette sinistre nouvelle pour qu’il en prenne son parti… Les circonstances de sa mort, ici même, n’ont quoi qu’il en soit guère d’importance. Qu’importe la manière dont il finira par mourir ici, ce ne sera certainement pas de la même manière que là-bas quoi qu’il en soit. Alors oui, le garçon peut bien s’étonner de le voir vivant, il découvrira sans doute bien assez vite que, loin d’être l’exception, il serait plutôt la règle, tant il a croisé d’individus comme lui, qui ont partagé avec lui l’histoire peu naturelle d’une fin de vie qui aura mené à une autre. « Je me trouve raisonnablement vivant, en ce qui me concerne », répond tranquillement le professeur en s’installant tranquillement sur la chaise la plus proche, sans cesser de regarder son jeune interlocuteur, un regard perçant, électrique, derrière ses lunettes en demi-lunes. « Répondre à cette question serait assez présomptueux », reprend-il quand son jeune interlocuteur lui demande s’il est un genre de fantôme ou un souvenir.
Peut-il prétendre qu’il n’en est rien ? Va savoir… Il pourrait bien être un fantôme de chair et de sang, ou un souvenir matérialisé en être sentient (c’est déjà arrivé). Ce n’est pas la théorie qui s’imposerait en premier à son esprit, mais justement, jusqu’ici, ses réflexions n’ont pas dépassé le champ de la simple théorie, il n’est pas véritablement en mesure de déterminer la nature profonde ou non, juste ou au contraire injustifiée de ses hypothèses. La sagesse et l’intellect ne suffisent pas toujours à interpréter les situations les plus alambiquées, quand le savoir se heurte à l’impossibilité d’une situation qui est pourtant dorénavant la leur.
« La mort n’est souvent qu’un commencement, contentons-nous de cette réponse. » Il l’observe un instant. « Vous semblez parfaitement au fait de qui je suis, monsieur Potter, mais en ce qui me concerne – et je le déplore – je ne saurais prétendre avoir le plaisir de savoir qui vous êtes. »
La question est, pour la peine, posée avec beaucoup de sérieux. Ce garçon, ne serait-ce que de par son nom, l’intrigue logiquement et tout naturellement. Au-delà de ça, il lui devine une histoire hors du commun, comme c’est bien souvent le cas de ceux qui ont trouvé leur place ici.
Albus se retrouve alors dans l'incapacité de cesser de le dévisager. C'était une première pour lui -et certainement pas la dernière en effet- Il l'observa s'asseoir, mimant son geste à sa suite : il retourna sur sa chaise. Tout de même sous le choque il faut se le dire. Jamais au grand jamais, il ne s'était imaginé un jour face à cet homme que son père lui à tellement rabâché les oreilles. « Vous êtes plus jeune » poursuit-il dans un constat évident. Mais il ne serait dire combien, et la question lui brûlait les lèvres et tant d'autres encore...
Il eût un micro sourire à cette citation qui sonnait clairement Albussienne dans ses oreilles. Certains mots, certaines phrases sont devenu de légende, populaire à son époque. Des livres en veux-tu en voilà on était écris. Des articles par centaines de milliers. La vie d'Albus Dumbledore est aussi populaire que celle de son père. Et encore, des secrets persistes autour de ce grand homme. Il est parti sans avoir pu nous donner toute les réponses...
L'enfant repose le livre sur la table. Il comprend alors qu'il n'a pas a faire à un procédé de rajeunissement. -quoi ? Il y a pas de mal à ça, beaucoup sont à la quête de la jeunesse éternel. Bon, bref. Il ne le connaissait pas. Du moins, il lui donna l'impression de ne pas connaître son nom. Et il y avait quelque chose. Il ne serait dire si c'est dans le ton de sa voix où ailleurs... « Albus. » Mais il se sentait plus enclin à avoir une discussion. Plutôt que tout les autres sorciers qui ont croisé sa route, qui eux, avaient le don de le mettre mal à l'aise. Où de simplement le mettre en rogne. « C'est mon prénom, » expliqua-t-il après un temps. C'était une situation tout à fait particulière et donc, les mots peinaient a sortir naturellement. « Je n'ai pas eu la chance de vous rencontrer. Mais j'en ai lu beaucoup sur vous, sur ce que vous avez fait. » Ce n'était pas dit sans un poil de reproche. Même ci il avait conscience tout comme son père de la nécessité de ce périlleux parcours... « Mon père et vous étiez très proche. Enfin, ce n'est pas vous au final. » C'était la rencontre de deux générations. Celle du passé et du futur. « Ce n'est pas, dangereux d'être dans la même pièce ? » s'inquiéta Albus. Ca ne l'étonnera pas de briser la structure du temps sans l'avoir fait exprès. Le second Potter avait un don pour qu'une décision finisse en catastrophe monumentale.
Albus est habitué à ce que les regards qui se posent sur lui soient pour le moins insistants, l’un des aléas d’une popularité qu’il n’a même pas tout à fait acquise dans son ancienne vie, pourtant. Il ne le reproche pas à son interlocuteur. Il a dû avoir de lui une vision très particulière, et cette vision sera sans doute altérée, modifiée par leur conversation, quelle que soit la tournure que celle-ci finira par prendre. Le constat qu’il fait aurait pu lui sembler absurde si d’autres avant lui ne lui avaient pas fait le récit d’une existence qu’il n’a pas eu l’occasion de vivre, ceci jusqu’à cette mort qu’il ne connaîtra sans doute pas davantage – ce qui n’est certainement pas plus mal. « Je n’ai jamais été aussi vieux de toute mon existence, pourtant », s’amuse-t-il tout de même, parce qu’il ne pouvait s’empêcher de trouver quelque chose d’amusant à cette situation.
Le jeune homme se présente alors, et le prénom qu’il lui apprend posséder lui décoche un sourire. Quand on a cessé de longue date de croire au hasard, on se fait ses propres déductions. En l’occurrence, il devine que le jeune homme ne se serait pas nommé ainsi s’il n’était pas intervenu dans son existence, d’une manière ou d’une autre. « Et c’est un bien joli prénom », observe-t-il d’un ton malicieux.
La suite, il l’avait deviné avant qu’il ne le lui apprenne. Tous deux sont de deux générations qui n’auraient guère pu se côtoyer, quand bien même le professeur aurait vécu sa plus longue vie. Et cela rend cette rencontre d’autant plus intéressante, d’autant plus impactante. Le père de ce jeune homme, Albus ne l’aura jamais rencontré, mais il comprend sans mal qui il est. Quiconque a voulu lui raconté son histoire lui aura forcément parlé du célébrissime Harry Potter, le garçon qui a survécu. Ils auront été beaucoup moins nombreux à parler du fils de ce dernier. Et ce n’est sans doute pas sans raison, en réalité. Beaucoup n’auront pas vécu suffisamment pour le connaître. Albus Potter est né sur les cendres d’une histoire qu’il a tout de même dû porter comme un fardeau, et ce même s’il ne s’agissait pourtant pas de la sienne. « Non, en effet, ce n’est pas exactement moi, mais j’ai beaucoup entendu parler de votre père, en revanche. » Il laisse passer un temps de pause. « Dans d’autres circonstances, je serais au regret de vous mettre en garde contre une rencontre telle que la nôtre, mais dans la situation présente, je pense que l’inquiétude que nous pourrions avoir de modifier la structure du temps doit être une considération bien minime. Encore faudrait-il seulement que nous soyons en mesure de savoir où nous sommes et ce que nous faisons ici. Et je crains fort de ne pas avoir la réponse à cette question. »
Quant au jeune Albus il ne s'y habituera sans doute jamais. Il déteste ça, être observé, être le centre de l'attention. Mais quant on est le fils du Survivant on ne peut y échapper. Si son frère se plaisait dans l'opulence de la popularité ce n'est pas le cas d'Albus qui voit tout ceci comme un fardeau. Une pression constance qui l'empêche d'avancer.
Albus a toute les caractéristiques pour être un très bon sorcier. Ca, le Choixpeau l'avait vu. C'est vers la maison Serpantard qui le guida. Mais cette pression sur ses épaules étaient tellement énorme qu'il faisait comme un blocage. Devenant rapidement Potter Looser et la risée de Poudlard. Il y a tant de bonté entre ces murs mais parfois, les élèves pouvaient se montrer tellement cruel entre eux.
A l'entente de « joli prénom » la politesse aurait sans doute du être de sourire où de répondre à l'affirmatif. Mais ça moue grimaceuse le trahi. Son père ne l'aimait vraiment pas pour lui avoir donné de tel noms. Même le portrait de vieil Albus le lui a dit. -il le sait parce qu'il était réveillé, mais Harry était bien trop occupé a parler à un cadre pour faire attention à son fils qui sortait de plusieurs jours d'inconscience-
Tiens, « Si le célèbre et puissant Albus Dumbledore n'a pas la réponse, qui l'aura ? » ne peut-il s'empêcher de répliquer avec un petit sourire. A la fois il trouvait ça drôle et en même temps... cette nouvelle restait effrayante. Nous étions tous dans le même bateau. « Vous voulez des chocolats ? Je, j'espérais que quelqu'un passe la porte. Mais cette ville préfère mettre des pestes comme Polly Chapman sur ma route plutôt que ceux qui compte le plus » avoua-t-il avec toute l'honnêteté du monde en ouvrant le paquet de Maltesers qu'il tendit au professeur. « Je pensais, que mes parents avaient reformé l'Ordre. » il pencha la tête du côté et repris « Mais j'imagine que c'est vous. » Comment le savait-il ? C'était très simple : « Les sorciers aiment beaucoup parler. » Et les Potter ont un certain don pour tendre l'oreille là où il faut.
Albus affiche un léger sourire quand son jeune homonyme observe que si lui-même n’est pas capable d’identifier le mystère qui entoure cet endroit et les raisons de leur présence ici, personne d’autre ne saurait sans doute en être capable. C’est faire preuve de fort peu d’humilité, il est vrai, que d’accepter cette affirmation sans sourciller, mais le fait est que c’est une chose qu’il pense bel et bien. Non pas qu’il n’envisage pas que d’autres puisse percer ce mystère, mais il reconnaît tout de même que s’il en reste un y compris pour lui, alors ce dernier mettra sans doute bien longtemps avant que de savoir être décodé, d’une façon ou d’une autre.
« Je ne dis jamais non à du chocolat », répond Albus Sr. avec bonne humeur tandis que l’adolescent se confie au sujet de celui qu’il espérait voir passer le pas de la porte.
Il ne dit pas son nom mais Albus n’a guère besoin qu’il le formule pour le connaître. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il sache qui est réellement ce jeune garçon, en revanche, il comprend sans mal à quel point il est important pour son interlocuteur. C’est un mal répandu et malheureusement quotidien en ces lieux. Rares sont ceux qui ont eu la chance de retrouver ceux qui comptaient pour eux en ces lieux. Mais ceux-là mêmes qui ont bien souvent désespéré de retrouver leurs proches ont généralement fini par obtenir leur dû. Ici, des retrouvailles ont lieu tous les jours, il est bien probable que ce finisse par être le cas aussi pour le jeune Albus Potter.
« Ne vous désespérez pas de retrouver votre ami », dit-il en piochant un malteser dans le paquet (tiens, il n’avait encore jamais goûté à ça). « Délicieux », commente-t-il avant de reprendre plus sérieusement. « L’espoir est bien souvent le moteur le plus efficace de notre réussite », reprend-il, cryptique comme il aime tant l’être. « C’est en effet moi qui ai reformé l’Ordre », ajoute-t-il, satisfait de constater que donc, le bouche à oreille auprès des sorciers fonctionnait convenablement. Certes, cela signifie aussi que ces mêmes informations pourraient tomber dans des oreilles indiscrètes, mais c’est un moindre mal dans les circonstances présentes, en réalité. « Je n’ai pas de nouvelles de vos parents, j’en suis navré, et pensez bien que, moi le premier, il me tarde de les rencontrer enfin. En revanche, j’ai fait la connaissance d’une brillante jeune femme qui, j’en suis convaincue, serais plus qu’heureuse de faire votre rencontre, si cette rencontre n’a pas eu lieu, bien sûr. – Lily Evans ? »
Il lui adresse un de ses proverbiaux sourires sibyllins. Le jeune Albus se sent seul, il l’a bien compris. Et il ne peut pas promettre d’avoir le pouvoir de tromper cette solitude. En revanche, il est en son pouvoir de faire en sorte qu’il se sente entouré de personnes qui, instinctivement, ne sauront que l’aimer. Il est fort à parier que Lily est une de ces personnes, qui saura lui apporter l’affection inconditionnel qu’il cherche en cet instant sans parvenir à la trouver.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
« C'est difficile de garder espoir, » soupira Albus quelque peu abattu à l'idée de ne plus retrouver son ami. Cet espoir de le retrouver c'est tout ce qu'il avait. Sans ça, rien ne serait le motiver a poursuivre cette vie. Elle qui était devenue si fade et si pénible. Elle n'était pas plus jolie dans le passé, mais au moins il avait un allié pour le sortir de l'obscurité. Il prit à son tour un chocolat, ne sachant trop si il devait être rassuré ou inquiet de cette nouvelle. Encore des tas de pauvres gens qui vont finir a l'abattoir. Mais ça, il se le gardera bien de le dire. Il était toujours sous la surprise de cette rencontre et ne savait toujours pas déterminer ses sentiments vis-à-vis de son interlocuteur.
Il ne l'avait jamais rencontré en personne mais ce n'était qu'un détail. Il a tant entendu parlé d'Albus Dumbledore, de plusieurs bouches différentes. Surtout celle de son père. Il avait tant lu à son sujet qu'il aurait bien l'impression de le connaître, rien qu'en surface. Mais les écrits, comme les histoires raconté par son père était biaisé par ses sentiments. Et maintenant qu'il l'avait en face de lui, il comprenait. Son charisme et son capital sympathie eut le don d'effondrer toute les barrières qu'il s'était créé entre lui et les sorciers. Il n'aimait pas converser avec eux. Mais avec lui, il ressentait une certaine confiance. Alors qu'à la fin de cette conversation, peu importe le dénouement il s'insultera. Ne désirant pas le moins du monde marché sur les traces de son père.
« Vous pensez que c'est une bonne idée ? » ne put-il finalement s'empêcher de demander. Même ci il pouvait se douter de la réponse. C'était surtout pour souligner un certain désaccord qui n'était pas tout a fait établi de son esprit.
Il est difficile de résister à Albus Dumbledore quand celui ci semble vous vouloir du bien. Sa poitrine manqua bien de bondir à ce nom, Albus tomba des nus. Et ce n'est pas les seuls fantômes qu'il allait rencontrer dans cette nouvelle vie. « Vous avez rencontré ma grand-mère, ici ? C'est... » il en perdait ces mots « Elle va bien ? Comment elle est ? Vous savz où je peux la voir ? » s'empressa-t-il de demander. Il se sentit d'ailleurs tout drôle. Ca faisait si longtemps, qu'il n'avait plus ressenti une pareille émotion.
Garder espoir dans des circonstances telles que celle-ci est bien évidemment une entreprise compliquée. Pour autant, elle n’est pas impossible, pas aux yeux d’Albus, du moins qui estime que cette vertu, fragile et parfois vacillante, se doit d’être entretenue avec le plus grand soin et la plus grande délicatesse si l’on souhaite en récolter les fruits les plus remarquables. En l’occurrence, le professeur considère bel et bien que le garçon qui lui fait face doit garder cet esprit positif, si dur cela soit-il pour lui que de s’y résoudre. C’est de l’ordre de la plus pure nécessité.
Quant à la refonte de l’ordre du phénix, son homonyme n’a pas besoin de dire grand-chose pour que l’aîné entende sa réserve. Est-ce pour autant qu’il en tiendra compte ? Sans doute pas. Oui, l’Ordre a entraîné la chute de nombre de ceux qui s’y étaient engagé, mais cet engagement a aussi permis de sauver de nombreuses vies et de protéger de nombreuses personnes. C’est ainsi que les choses fonctionnent. Elles sont parfois difficiles à comprendre et plus difficiles encore à appréhender, les moyens ne semblent pas toujours justifier la fin tant celle-ci est lointaine et incertaine, mais l’inaction en de telles circonstances serait de l’ordre du crime le plus total et absolu. Alors oui, Albus estime que c’est une bonne idée, peut-être pas la meilleure, mais, à l’heure actuelle, celle qui semble la plus susceptible d’être efficace.
« Je l’espère, en tout cas », se contente-t-il de répondre quant aux réserves de l’adolescent, faute de daigner lui adresser réponse plus approfondie. L’un a vécu avant l’Ordre, l’autre bien après. Ni l’un ni l’autre ne sont véritablement en mesure, en réalité, de jauger de son impact à venir, qu’il soit positif ou négatif, ou même de son absence totale d’impact : c’est tout bonnement impossible. Cette part laissée au hasard est une variable invariable.
Sur ce point, il ne dit rien de plus et se contente de laisser au jeune homme le temps et le soin de découvrir qu’Albus le Vieux avait fait la connaissance de Lily Potter, sa grand-mère…
« Elle va bien », le rassure immédiatement Albus en constatant la confusion de son jeune interlocuteur, évidemment très compréhensible. « Elle est aussi bouleversée que vous pouvez l’être, mais aussi brave et déterminée qu’on me l’avait dépeinte. Elle enseigne la littérature, un excellent professeur, d’ailleurs. Je peux vous confier ses coordonnées, si vous le souhaitez. Elle sera ravie de pouvoir faire votre connaissance, je n’ai aucun doute à ce sujet. »
Lily est à la recherche désespérée de sa famille, Albus ne sait que trop combien elle se désespère de revoir un jour son époux et son fils. Il ne fait aucun doute à ses yeux qu’elle sera ravie de retrouver ce membre de sa famille, aussi désœuvré qu’elle, et de le prendre sous son aile. C’est même une certitude.
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Est-il inconscient, ou trop présomptueux pour reformer l'Ordre ? Pour combattre un ennemi qu'il n'a jamais connu. L'adolescent non plus dans ce cas. Il n'était qu'un petit grain de sable dans l'immensité du monde sorcier. « Je n'ai pas de baguette. Pour être honnête, je n'ai jamais été très bon en sortilège » il se tut un instant, bien décidé a poursuivre ce chemin coût que coûte. « Je veux en être. » Il n'avait pas d'idées sous jacente à l'esprit. C'était comme instinctif alors qu'il n'était pas du genre a mettre son nez dans les affaires d'autrui. Mais ça, il ne pouvait rien y faire il l'avait dans le sang. Peu importe sa manière de se comporter, il aura beau essayer de suivre un chemin différent de sa destiné, il finira toujours par revenir à son essentiel. « Si Voldemort est aussi vivant que vous je veux me battre. »
C'est ensuite qu'il apprit une nouvelle incroyable. Improbable dans un autre monde. Sa grand-mère Lily se trouvait ici, dans cette ville, depuis tout ce temps. Trois longues années se sont écoulées. Trois années de solitude, nourris de faux espoirs. C'est ému que l'enfant écoute avec attention la description de sa défunte grand-mère. Alors que l'idée de la rencontrer lui semblait tout bonnement impensable cet endroit... Aussi cruel soit-il était-il vraiment capable de ce genre de miracle ?
« Vous le croyez ? Je me serais jamais imaginé, qu'une telle chose serait possible, avoua Albus, encore décontenancé de la nouvelle, mais surtout très heureux. Heureux à l'idée de faire la connaissance de sa grand-mère. Vous avez de la famille, enfin je veux dire ici ? -il se reprit, c'était peut-être un peu trop curieux de sa part- Ne répondez pas, excuse-moi. Je ne voulais pas être indiscret. -tout le temps dans son coin, extrêmement solitaire Albus était lui même surpris d'avoir réussi a tenir cette discussion- Je veux surtout vous remercier. Pour Chapman et, pour le reste vous savez. »
« Il est encore temps d’apprendre », répond Albus en considérant son interlocuteur. « Et pour ce qui est de votre baguette, je pourrais tout à fait vous en procurer une. »
Ici, Albus a conservé ce qu’il a découvert être sa vocation, la nécessité d’enseigner, de guider, de transmettre… C’est pour cette raison qu’il a décidé de devenir enseignant, et quand il découvre de jeunes sorciers tels qu’Albus, qui ont encore besoin d’aide et de soutien pour développer leur pouvoir et leur potentiel (même si, en l’occurrence, il semble ne pas avoir retrouvé ses pouvoirs), il songe que l’absence de Poudlard ne signifie pas que l’école de magie n’a pas nécessité d’être en ces lieux : un endroit qui permettra aux sorciers de développer leur plein potentiel, ce qui ne serait pas un moindre luxe ici. Mais chaque chose en son temps. Ici, il se concentre sur son interlocutrice.
« Je ne doute pas de votre volonté et de votre motivation », assure Albus en le considérant avec intérêt. Il en a beaucoup entendu parler, des Potter, et ils semblent tous avoir en commun cette obstination à toute épreuve qu’il trouve tout à fait remarquable. Dans ce discours, il reconnaît aussi beaucoup de Lily, qu’il a appris à connaître et dont il sait le tempérament de feu… « Mais parfois, la meilleure manière de combattre et de savoir mettre un pas de côté. »
Ne croyez pas qu’Albus ait tant de scrupule à envoyer de jeunes âmes innocentes au casse-pipe (d’aucuns remarqueront que c’est même sa spécialité, en réalité), mais il ne verrait pas l’intérêt de mettre Albus dans une telle situation. Ce garçon est déterminé, et il sera sans doute susceptible de faire de grandes choses, mais il est aussi très jeune, et il n’a pas ses pouvoirs, ainsi qu’il l’a précisé lui-même. Rejoindre une bonne cause, c’est aussi savoir, parfois, se protéger soi-même au nom de ceux qui se battront pour cette cause.
« J’en suis certain », répond le professeur dans un léger hochement de tête quand son homonyme, demande s’il pense pouvoir reprendre contact avec sa grand-mère… Lily Evans la première sera heureuse d’avoir retrouvé sa famille. « Il n’y a aucun mal à l’indiscrétion, tant qu’elle est employée à bon escient. » Il affiche un fin sourire. « Oui, j’ai de la famille ici, une famille que je n’avais plus ailleurs », reprend-il en demeurant aussi cryptique qu’il en a l’habitude.
Il peut évoquer Ariana, il serait en revanche bien incapable de développer le sujet plus avant. C’est une histoire bien trop complexe et trop personnelle, et par ailleurs, Albus reste incertain quand il était question de sa sœur… Heureux de la retrouver, il n’en oublie rien de la culpabilité qui le ronge, et le rongeait bien avant son retour… Et à chaque instant, il redoute que, d’une manière ou d’une autre, elle lui échappe. Alors il élude comme il sait bien le faire. Évoquer sans développer. On peut dire que c’est sa spécialité.
« Vous n’avez pas à me remercier. Ne me remerciez jamais pour quoi que ce soit de naturel. »
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
Albus avait cette fâcheuse tendance a se dévaloriser. Vous savez, à force que le monde qui vous entoure vous traite de nul, d'incapable, on finit tous par y croire un moment donné. Il avait l'école en horreur, résultat sous le signe du harcèlement qu'il subissait au quotidien. Comment pouvait-il être impliqué dans son travail quand il a la sensation que tout le monde le scrute, n'attendant que sa chute. Et ça, il leur en offre de quoi se marrer. La pression qu'il se met est telle qu'il n'arrive à rien.
Un bon à rien. Sauf quand il n'avait que Scorpius pour seule compagnie. Il ne se rendait pas compte à quel point le blond avait un pouvoir sur lui. Il apaisait ses doutes et ses craintes et là, la magie opérée. Et ce, dans tout les sens du terme. Avec Scorpius, a l'abri du jugement des autres élèves, Albus se trouvait être très doué. Mais maintenant qu'il n'avait plus baguette, il pouvait se sentir soulagé d'un poids et en même temps, il n'emmenait pas large face aux autres sorciers. Comme le montre sa petite altercation avec les anciennes Gryffondor. « Vous êtes sérieux ? » s'interrogea Albus, lui même surpris d'être enthousiasme à l'idée de pratiquer a nouveau la magie. Et surtout d'apprendre. On ne pouvait pas complétement renié ses origines.. « J'adorerai, vraiment. »
Après tout ce temps sans magie. L'idée qu'elle revienne dans sa vie lui semblait impensable. Il avait beau voir d'autres sorciers retrouver leur baguette, Albus, lui, ne se sentait pas digne. Et que c'est bien pour cette raison qu'il ne l'avait pas récupéré. Mais cette nouvelle perspective qui s'offrait à lui. Apprendre avec le plus grand changeait radicalement la donne. Jusqu'au moment ou éventuellement, il devra retourner dans une salle de cours.
C'est ensuite que notre jeune garçon fait par de sa détermination à ce battre malgré ces lacunes. Son homonyme allait bien vite comprendre ce que signifie être un Potter. Même ci il n'a pas conscience d'avoir les qualités et défauts de sa propre famille, il n'empêche que c'est une petite tête brulée dans son genre. Et quand il a une idée en tête, difficile pour lui de s'en défaire. Ce refus en réalité, n'avait pas tant de valeur dans son esprit. Il était déterminé à y prendre part d'une manière où d'une autre. Surtout en apprenant que sa grand-mère est en ville, bien vivante. Refusant bien évidemment, que l'histoire se répète. « Pourquoi faire ? Pour assister aux premières loges à votre chute ? Génial, ça me donnera l'occasion de la voir de mes propres yeux. J'en suis ra-vi. » Même ci il ne s'estimait pas prompt pour un réel combat. Il se sentait bien capable de faire tout un tas de chose pour le bien d'une communauté qu'il n'affectionne que trop peu. -n'est-ce pas étrange ?- Essuyer un refus comme pour tout adolescent, c'est difficile a avaler. Un poil revêche mais il se devait de calmer ses ardeurs en la présence du puissant sorcier. Il soupira, blasé à l'idée d'être mis sur la touche. D'être vu comme un poids plutôt qu'un allié potentiel. Il ramène son livre sous ses yeux. Il avait eu énormément de chance de trouver un tel ouvrage dans ce monde.
Albus senior à donc lui aussi retrouvé de la famille disparue. Cette perspective lui paraissait tellement impensable. Malgré tout retrouvera-t-il Ginny, Scorpius ? Après trois ans l'idée de retrouver Harry n'était pas quelque chose qui pouvait l'enchantée. La rancœur qu'il avait contre son père était bien plus forte que le temps qui s'écoule. Quand Albus lui dit de ne pas le remercier pour quelque chose de naturel, le petit jeune ne peut retenir un petit rire en passant une main derrière sa nuque. « Vous savez, c'est pas naturel d'être sympa avec moi. Alors forcément ça fait tout drôle. Ce que vous avez vu avec Chapman … ça résume plutôt bien mon quotidien. C'est pour ça que j'adore les animaux, »dit-il en ouvrant l'ouvrage. « Ils sont bien plus facile à comprendre que les hommes. »
« On ne peut plus sérieux », répond très honnêtement le plus âgée des Albus quand le plus jeune s’enthousiasme de l’idée qu’il puisse éventuellement lui procurer une baguette.
Cela ne suffira pas, bien sûr, ni à lui rendre ses pouvoirs, ni forcément à l’aider à mieux les maîtriser comme cela est nécessaire à tout sorcier de son âge, mais son offre tient aussi pour une sorte de guidance. Car en réalité, former de jeunes esprits à la pratique de la magie, dans ce monde comme dans un autre, continue fort de ressembler à une vocation pour lui. Albus est le premier très jeune sorcier qu’il rencontre, et qui bénéficierait sérieusement de cet enseignement, mais l’épisode auquel il a assisté plus tôt doit bien lui prouver qu’il n’est pas le seul, et que d’autres également auraient sans doute besoin qu’on leur donne la voie à suivre.
Alors il garde précieusement cette information à l’esprit tandis que le garçon, sans détour aucun, évoque sa chute future comme si elle était certaine, parce qu’il aura suggéré qu’il mette un pas de côté. Il ne tient pas rigueur à son homonyme des propos qu’il tient. Après tout, il n’est pas difficile de deviner quel cheminement de pensée l’entraîne vers de telles considération et un tel raisonnement… Albus n’a guère l’intention d’épiloguer sur ce qui en fait l’inexactitude, il est capable de déterminer si ses interlocuteurs seront réceptifs ou non à son discours, et il est évident, pour l’heure, que ce ne saurait être le cas.
L’intention d’Albus n’est pas réellement de mettre son jeune interlocuteur sur la touche, et Merlin seul sait ce qu’il est capable de faire endurer à un simple gamin pour le bien commun (même Albus n’a pas conscience en cet instant, ou dans toute son ampleur en tout cas, de ce qu’il aura fait subir au père de son interlocuteur, et ce n’est sans doute pas plus mal – quoi qu’il n’aurait pas forcément eu beaucoup plus de scrupules pour autant), mais il ne le fera pas au hasard des circonstances, sans que lui soit confié un rôle spécifique et sans savoir s’assurer de sa sécurité. Albus se ressent une responsabilité intenable envers la plupart des sorciers qu’il croise, mais il doit la tenir malgré tout.
« Les humains ont la fâcheuse tendance à se reposer sur ces choses singulières que l’on nomme émotions, et malheureusement, elles révèlent parfois ce qu’il y a de pire en l’humain. » Il marque une légère pause. « Cependant, elles révèlent aussi ce qu’il y a de meilleur, et la compagnie de ceux qui savent vous le rappeler vaut toutes les adversités. » Évidemment, c’est à ce Scorpius qu’Albus n’a pas encore retrouvé qu’il fait référence, mais il ne le mentionne pas. « Et ceux qui s’en détachent totalement empruntent généralement une voie qu’il n’est guère enviable de suivre. »
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
« Je pense que c'est ça dont j'ai besoin : des cours particuliers. Parce qu'en classe c'est vraiment l'enfer. Et mon père n'a jamais compris ça. Il ne s'est.. jamais mis à place. »
C'était étrange, pourquoi disait-il tout ça ? Pourquoi c'était ci facile, il ne le voulait pas. Il n'était pas bavard à l’accoutumé, et il ne savait partager ses pensées qu'à son ami Scorpius. Sans forcément tout lui dire de peur de gâcher leur précieuse amitié. Il se sentait juste, drôlement à son aise en compagnie de son homonyme. Il l'écoutait, il ne faisait pas semblant. Et c'était étrange pour le jeune Albus qui n'était pas du genre a attirer la sympathie des plus âgés comme ceux de son âge. C'est ce qu'il confia d'ailleurs après s'être emporté. Oh oui, il n'y a pas plus complexe que les émotions humaines. Elles peuvent être joyeuses mais aussi pleine de noirceurs. Et au milieu de ça il y avait toute ses nuances. Ce comprendre soi-même est déjà tellement complexe, alors les autres... Les mots d'Albus le touchent, bien plus qu'il n'aurait pu s'imaginer être possible. Il l'avait toujours vu ainsi. Il avait toujours vu Scorpius comme la lumière de son existence. Il n'avait jamais ressenti autant d'émotion en sa compagnie. Il était celui qui faisait d'Albus une meilleure personne.
Et maintenant qu'il n'était plus là.. Il baissa les yeux vers son livre, ne pouvant ressentir autre chose que de la souffrance. Cette absence était insoutenable. Comment avait-il fait pour tenir encore jusqu'ici ? Ça y est, ça recommençait. Le peu d'espoir qu'il avait en venant ici lui échapper de nouveau comme du sable entre ses doigts. Il déglutit difficilement en sentant sa gorge se nouer. « Je ne me sens plus moi-même quand il n'est pas là. C'est ça, je me suis perdu en chemin. Je le sais, et ça me fait peur. Il fait » il passe une main nerveuse dans ses cheveux bruns. « si sombre dans ma tête. »
Albus hoche la tête aux paroles de son jeune homonyme, quand ce dernier lui fait comprendre la nécessité pour lui de bénéficier de cours particuliers. Il tiendra son engagement envers lui, c’est une promesse qu’il se fait, une promesse qu’il n’a pas l’intention de rompre, fera au mieux pour tenir ce rôle et comprendre ce que le père du jeune homme n’a semble-t-il jamais compris, pas dans l’intention, bien sûr, d’endosser ses fonctions, mais parce qu’il semble évident que son jeune interlocuteur ne manque pas de père, il manque surtout de repères, et il est important de lui en fournir autant que faire se peut.
L’adolescent ne doit pas avoir pour habitude de se confier si simplement, mais Albus estime que c’est bon signe, il est plus simple de tendre la main à qui a conscience d’avoir le plus grand besoin de la saisir. Trop de fois, Albus aura tendu la main à certains qui auront été trop fiers pour seulement admettre qu’ils en avaient besoin, au point de s’engluer dans des erreurs desquels n’aura jamais été en mesure de les extirper. Les erreurs qu’il peut s’éviter de répéter, Albus les évite avec un soin tout particulier. A l’écoute de ses états d’âme, il les retient et les prend en considération, il sait qu’il faudra en tenir compte le moment venu.
De même, il ne peut que tenir compte de cette douleur manifeste qui serre et arrache le cœur d’Albus en l’absence de celui qui lui manque… Et c’est une émotion que l’aîné des deux Albus est à même de comprendre plus qu’on le pourrait soupçonner, un manque qu’il a choisi sciemment d’éprouver, rejet volontaire du seul homme qu’il ait jamais si profondément aimée au nom de convictions qui, contradictoirement, on été nourrie, attisée par cette absence, sans que le manque, jamais, ne cesse de se laisser ressentir. Ces émotions que l’on ne contrôle pas sont aussi celle qui disparaissent le moins facilement, si elles disparaissent seulement. Et il n’est malheureusement rien que l’on puisse faire à ce sujet.
« Il n’est nul lieu où l’obscurité est seule maîtresse. Il est possible de trouver de la lumière même dans les endroits les plus sombres… », répond doucement Albus d’un ton compatissant. « Je vous aiderai à trouver cette lumière qui vous manque. Je vous aiderai à retrouver votre ami. Et en attendant », reprend-il sérieusement, « je veux que vous ayez bien conscience de ceci : vous n’êtes pas seul. »
Ces paroles paraîtront peut-être bien creuses à l’oreille d’un jeune homme en perte de tout repère, et Albus en a bien conscience, il n’en estime pas moins qu’il sera bel et bien capable d’aider son jeune homonyme, perdu et désappointé, à retrouver le chemin qu’il semble avoir perdu.
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Parler de magie, d'apprentissage, de cours, tout cela semblait encore abstrait. Avait-il encore seulement de la magie en lui pour user d'une baguette ? Il ne serait pas étonné d'en avoir complétement perdu l'essence. Mais l'idée d'apprendre dans un cadre plus privé avec le célèbre Albus Dumbledore était très séduisante. Il ne pouvait le nier.
Il se sentait à son aise pour parler à coeur ouvert à son aîné. Ca faisait trois ans maintenant qu'il naviguait seul entre l’orphelinat, le lycée moldu et les Trois Balais. Trois année gorgée dans la solitude. En même temps il ne s'aidait pas, Albus n'était pas le genre de garçon a se faire des amis facilement. Il admirait d'ailleurs cette faculté à James alors que de façade, il ne cessait de critiquer sa façon de faire. De se laisser entourer par une bande d'hypocrite. Il y avait toujours un monde entre se que Albus présentait au monde et ce qu'il pensait réellement. Avec Scorpius, il arrivait être lui-même, être sincère. Mais maintenant qu'il n'est plus ici... Minibus peinait a trouver sa place dans ce monde. Il ne savait pas comment se comporter avec les gens. Les repousser était le plus simple pour lui. Alors qu'il avait entièrement tord. Sa vision de lui-même était constamment biaisé, par un manque évident de confiance en soi. Des années d’harcèlement. Certaines choses avaient le don de marquer les gens à vif. La question était : est-on capable de s'en débarrasser ?
Ses bras viennent alors se croiser comme un geste de protection face au monde. Il écoute, et ça lui fait beaucoup de bien. Celui d'avoir le sentiment d'avoir un allié. Même ci ce n'est pas explicite, il accepte le sorcier dans son entourage. Il veut croire en ses paroles. « Vous avez toujours les mots qu'il faut » finit-il par dire avec un très léger sourire qui se veut discret. Harry ne tarfiait pas d'éloges sur ce grand homme. Il ne pouvait que constater de certains points véridique. Il releva les yeux vers ceux de son homonyme « Merci. » Il tendit sa main pour récupérer son livre qu'il garda contre lui « Si j'ai besoin de .. Ou est-ce que je peux vous trouver, vous enseignez toujours ? »
« Je m’y efforce en tout cas », répond Albus avec un fin sourire cryptique quand son jeune homonyme lui assure qu’il a toujours les mots qu’il faut.
Ce n’est sans doute pas après une seule conversation qu’il peut vraiment savoir ou supposer ce genre de choses, quand bien même il espère avoir su apporter quelques réponses convaincantes à ses nombreux questionnements, mais il suppose que sa réputation, une fois encore, cette réputation qu’il n’a pas exactement méritée, et qui lui colle à la peau. Il faut savoir être à la hauteur de tels on-dit à son propre sujet. Mais quoi qu’il en soit, il s’efforcera toujours d’avoir les mots justes auprès de celles ou ceux qui en auraient la nécessité… Si ses paroles auront su, ne serait-ce qu’un peu, mettre un semblant d’ordre dans l’esprit mouvementé de son interlocuteur, alors il estimera que c’est une excellente chose. Reste à espérer qu’il saura se rappeler ses propos dans les moments les plus compliqués, où il en aurait le plus besoin. Il répond par un simple sourire aux remerciements de son jeune interlocuteur.
« J’enseigne toujours, à l’université, maintenant. »
La matière qu’il enseigne n’a plus grand-chose à voir avec celles qu’il avait pu enseigner à Poudlard, mais il y avait mis tout autant de cœur et d’enthousiasme. Cette situation, et l’absence en premier lieu de ses pouvoirs, lui avait fait prendre pleinement et entièrement conscience de ce qui était définitivement une vocation pour lui.
« Cependant, je trouverai toujours du temps à consacrer aux jeunes sorciers qui en feraient la demande ou en exprimeraient le besoin. »
Enseigner la sorcellerie, en apprendre les rudiments à ceux qui le souhaiteraient, reste un objectif qu’il compte bel et bien remplir à présent qu’il en a les moyens. Le cas du jeune Albus ne peut que lui prouver que cet enseignement serait définitivement apprécié et appréciable. Albus tire de la poche intérieure de son manteau son portefeuille, de laquelle il tire une carte de visite. Sans doute peu nécessaire dans sa position, mais un remarquable gain de temps, néanmoins.
« Tenez, vous aurez mon numéro de téléphone, ainsi. Je dois reconnaître que les portables moldus sont une invention tout à fait fascinante. Et addictives, au demeurant. Vous connaissez Candy Crush ? C’est un jeu terriblement chronophage. »
Il faut savoir vivre avec son temps, son époque et son monde. Il pourrait décider, en tant que sorcier, de communiquer à l’ancienne, mais trouver des hiboux susceptibles de transmettre les courrier sont une denrée particulièrement rare, dans ce monde, alors autant faire en sorte d’apprécier cette technologie dont il serait bien dommage de se priver, de toute évidence.
« Ne craignez jamais de me déranger, écrivez-moi si vous en ressentez le besoin. »
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Albus Dumbledore
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