⊹ âge : 23 ans. ⊹ date de naissance : le 11 juin 1999, dans ce monde. ⊹ métier : elle vit de sa fortune et élève son enfant. ⊹ statut civil : célibataire. Elle se considère comme la veuve de Julien, sans jamais avoir été officiellement son épouse, pourtant. ⊹ orientation sexuelle : hétérosexuelle. ⊹ traits de caractère : joueuse ▿ exigeante ▿ séductrice ▿ non-conformiste ▿ franche ▿ déterminée ▿ passionnée ▿ excessive ▿ aventureuse ▿ n'aime pas quand les choses sont trop simples ▿ a besoin de se battre pour obtenir les choses qu'elle désire ▿ aime plaire et attirer l'attention ▿ intelligente ▿ aspire à autre chose que la simplicité que sa vie lui offrait ▿ aime la difficulté ▿ ne baisse pas les bras ▿ orgueilleuse ▿ fière ▿ change facilement d'avis à propos de ses propres sentiments. ⊹ groupe : les livres. ⊹ ton univers : Le Rouge et le Noir.
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⊹ Pseudo/prénom : halay/Gwen. ⊹ Age : 28 ans. ⊹ Comment avez-vous connu le forum ? : toujours une aussi bonne question ⊹ Un petit mot ? Il parait que c'est bien de ne pas être raisonnable alors ⊹ Avatar : Skyler Samuels. ⊹ Avez-vous pris un scénario ? : non. ⊹ Veux-tu être parrainé ? : non. ⊹ Crédits gifs : after dark.
I | Fille du Marquis de la Mole, convoitée pour sa fortune, Mathilde aurait pu se satisfaire d'une vie riche et facile. Elle aurait pu épouser un homme avec un titre important, elle aurait pu prendre plaisir à profiter de la fortune qui était la sienne. Elle aurait pu, mais Mathilde a toujours trouvé sa vie ennuyante et sans grand intérêt. Elle a toujours rêvé d'une vie différente, faite d'aventures et d'événements extraordinaires. Elle a toujours tenté de noyer son ennui. Elle a toujours méprisé ceux qui l'entouraient en jouant un rôle pour lui plaire. Elle a toujours été attirée par ce qui lui était interdit.
II | Fascinée par son ancêtre, Boniface de La Mole, et par l'histoire d'amour qu'il a vécue avec Marguerite de Navarre, Mathilde s'est attachée à lui rendre hommage chaque année. Admiration réelle - elle a toujours accordé une grande place aux grands hommes de l'histoire - elle a souvent été jugée et incomprise à ce sujet. Son admiration n'a aucune limite, à tel point que, plus tard, lors de la mort de Julien, elle a reproduit la mise en scène de Marguerite pour Boniface.
III | Chez elle, toutes les soirées semblaient se répéter et être identiques. Plates. Ennuyeuses à mourir. Inintéressantes. Il fallait, bien sûr, sourire et se taire, se montrer intéressée et passionnée. Mathilde ne trouvait aucun intérêt à tous ces gens qui ne cherchaient qu'à plaire et à se rendre le plus intéressant possible auprès de ses interlocuteurs. Pour elle, ils n'étaient que des objets de plaisanteries et d'ennuis. Ils ne lui apportaient rien d'autre. Heureusement, il y avait Norbert, son frère, et ses amis - ou prétendants, pour certains - puis il y avait eu Julien, le secrétaire de son père - à qui elle n'avait pourtant pas prêté la moindre attention au départ. Avec eux, elle ne se taisait pas. Avec eux, elle faisait preuve d'esprit et se permettait de dire ce qu'elle pensait.
IV | Les hommes de son rang l'ennuyaient profondément. Ils ne trouvaient de l'intérêt en elle que pour ce qu'elle représentait et ce qu'elle apporterait grâce au mariage. Dès qu'elle osait parler un peu trop, elle les effrayait - parce qu'elle avait trop d'esprit, selon eux, et qu'elle trouvait toujours quoi dire. En eux, elle ne voyait aucune noblesse de coeur ou d'esprit. Ils n'étaient pas les grands hommes qu'elle admirait tant. Ils ne représentaient rien de plus qu'un titre. Ils ne représentaient aucun défi. Ils étaient la simplicité et l'ennui. Parce qu'ils la voulaient, elle ne voulait pas d'eux. Elle refusait une vie avec l'un de ses hommes à son bras. Elle refusait une vie ennuyante.
Mathilde jugeait avoir eu beaucoup de chance dans la vie. Elle était dotée de bien des atouts que certains lui enviaient. Il ne lui manquait qu'une chose : le bonheur. Qu'importe tous ses avantages, sa vie n'était qu'une succession d'événements ennuyants dans lesquels elle ne prenait aucun plaisir. Le Marquis de Croisenois représentait, sans le moindre doute, tout ce qu'elle aurait dû vouloir pour compléter son bonheur. Il savait l'écouter, la mettre en valeur, la courtiser. Il était éduqué et il avait un titre. Pourtant, il était d'un ennui mortel, d'après Mathilde.
V | Julien n'avait jamais eu grand intérêt pour elle, en dehors de quelques plaisanteries qu'elle partageait avec son frère et lui ou de quelques conversations lors des soirées les plus ennuyantes. Il n'était que le petit secrétaire de son père, pourquoi lui aurait-elle accordé une quelconque importance ? Les choses avaient changé après que Mathilde s'était absentée quelques mois. A son retour, elle avait noté le désintérêt et la froideur de Julien, pour elle - pourtant, il ne lui avait jamais porté un intérêt particulier. Aussitôt, elle avait cherché son regard. Soudainement, le petit secrétaire de son père paraissait être plus intéressant que tous les nobles hommes de ce bal auquel elle assistait parce qu'il y avait quelque chose de différent chez lui, parce qu'il ne lui courrait pas après comme tous les autres hommes. Alors, elle le voulait, lui. Il savait lui répondre. Il ne lui cédait pas tout. Il savait la défier. Il la regardait avec un mépris certain. Il avait de la conversation. Il ne parlait pas des futilités que Mathilde avait l'habitude d'entendre. Non, il avait de la conversation et des idées. De celles qui faisaient d'un homme, un grand homme. Julien devenait, aux yeux de la jeune femme, l'homme dont elle avait besoin pour connaître le bonheur.
VI | Puis, les choses avaient commencé à évoluer, doucement. Julien avait fini par la voir différemment. Après ce jour où elle avait porté le deuil, il avait commencé à voir autre chose en elle que la fille trop fière de cette maison. Leurs discussions s'étaient faites plus régulières, leurs rencontres, aussi. Après dîner, il n'était pas rare de les voir discuter de longs instants dans le jardin, tout en se promenant. Peu à peu, Julien ne faisait plus qu'écouter. Il parlait et Mathilde laissait son côté fier et froid de côté, pour dévoiler son côté plus exalté et passionné. Elle lui faisait part de ses opinions et ne cachait rien de ses idées. A son tour, il se laissait aller à des confidences et il intéressait ainsi de plus en plus Mathilde. Il ne parlait pas pour lui plaire, il parlait avec franchise et sincérité. Il était sensible et fier. Devant lui, elle oubliait sa fierté pour l'écouter lui raconter les peines de son existence et de sa naissance. Et, lorsqu'elle était de mauvaise humeur ou d'humeur désagréable, elle n'attendait pas de Julien qu'il courbe l'échine. Elle le cherchait pour qu'il la contredise, pour qu'il lui montre le mauvais caractère qu'il pouvait avoir, lui aussi. Elle ne voulait pas de quelqu'un qui cède, mais de quelqu'un capable de lui tenir tête. Elle aimait l'orgueil de Julien. Elle lui trouvait ce petit quelque chose de passionnant, qu'elle ne trouvait chez personne d'autre. Il lui résistait. Plutôt que de la mettre en colère, il ne lui plaisait que davantage. Elle ne voulait pas de la perfection des hommes de son rang. Non, elle voulait cette fougue et ce caractère qu'avait Julien. Pour la première fois, elle avait l'impression de ne pas s'ennuyer. Pour la première fois, elle aimait Julien. D'un amour passionné et brûlant. Il lui offrirait ce dont elle rêvait : une vie pleine d'aventures, loin de la routine ennuyante qu'on essayait de lui imposer. Il n'avait aucun titre, ni aucune fortune, mais elle aimait l'idée de l'aimer pour ces raisons, également. Alors, elle se promettait qu'elle l'aimerait aussi longtemps qu'il saurait la contredire et se montrer fort et audacieux en sa présence. Elle l'aimait parce qu'il était un défi, l'interdit.
VII | Il y avait alors eu ce jeu, entre eux. Ils se rapprochaient, puis ils s'éloignaient. La première fois, Julien était redevenu aussi froid et impoli avec elle qu'il avait pu l'être au départ. Julien devait s'absenter un certain temps, à cette période. Incapable de comprendre s'il l'aimait ou non, craignait de le perdre, Mathilde avait attendu de se retrouver seule avec lui, dans le jardin, pour le retenir et lui souffler qu'elle lui ferait parvenir une lettre, le soir même, et qu'il ne devait pas partir le lendemain. Soucieuse et malheureuse de le voir partir, Mathilde lui avait avoué ses sentiments dans cette lettre. Jouant avec elle, fier d'avoir pu faire tomber une fille comme elle dans ses filets, il avait fait semblant de partir. Mathilde l'avait cru jusqu'à le voir dans la bibliothèque, le lendemain. Plutôt que de parler, ils s'étaient échangés quelques lettres, données sans jamais s'échanger le moindre mot, tout au long de la journée. La dernière lettre de Mathilde invitait Julien à la rejoindre dans sa chambre, la nuit même.
Il l'avait fait. Il était venu. Une timidité qui ne lui était pas habituelle l'avait alors envahie. Alors qu'elle se trouvait en compagnie de Julien, dans sa chambre, elle l'avait d'abord repoussé lorsqu'il avait essayé de l'embrasser. Finalement, elle l'avait laissé l'enlacer alors qu'il la rassurait des précautions qu'il lui avouait avoir prises dans ses lettres. Elle comprenait alors pourquoi il n'avait pas répondu à ses aveux, pourquoi il était resté si froid et si discret.
Malgré tout, elle n'était pas heureuse comme elle l'avait imaginé. Elle était distante. Elle observait Julien avoir sa victoire sur elle et elle était pleine de remords. Désormais, Mathilde hésitait. Fallait-il vraiment qu'elle cède et qu'elle prenne le risque de gâcher son avenir pour lui ? En voulait-il réellement le coup ? Il semblait si faible à cet instant, prêt à consentir aux moindres de ses désirs. Malgré ses hésitations, elle se faisait un devoir de ce qu'elle s'était imaginée pour eux, mais elle était honteuse et doutait de son amour pour lui.
VIII | Dès le lendemain, Mathilde avait oublié ses promesses et avait évité Julien. Trois jours après avoir passé la nuit ensemble, ils se disputaient et se juraient de ne plus jamais s'adresser la parole. Mathilde ne voulait pas tout lui céder aussi facilement. Lui, si froid d'habitude, avait fini par lui demander si elle l'aimait. Elle, avec ce besoin permanent de se montrer froide et fière, lui avait répondu qu'elle ne supportait pas ce qu'ils avaient fait parce qu'il était le premier venu. Pleine de rage, elle avait pleuré. Julien, blessé et en colère, avait sorti une vieille épée qui traînait dans la bibliothèque. Et cette idée, plutôt que de l'effrayer, la ravissait. Soudainement, toute sa haine avait disparu. Elle n'y voyait qu'un geste empli de passion, le geste d'un grand homme, désespéré et prêt à tout.
IX | Mathilde avait craint que Julien ne se serve de ce qui s'était passé entre eux pour la contraindre et la diriger. Pourtant, finalement, il lui manquait trop. Comme autrefois, le soir même, elle l'avait invité à la suivre dans le jardin. Un nouveau rituel avait alors débuté entre eux. Chaque soir, ils se retrouvaient à nouveau dans le jardin. Mathilde, sans jamais lui parler de ce qu'elle éprouvait pour lui, lui racontait tout ce qu'elle avait pu ressentir pour d'autres. Puis, après une déclaration maladroite de Julien, qui lui retombait trop facilement dans les bras, elle s'était lassée à nouveau. Ce jeu avait duré un certain temps, jusqu'au jour où, à force d'hésitations, Mathilde avait fini par se donner entièrement à Julien. Elle en faisait son maître et lui demandait pardon pour toutes les hésitations qui l'avaient habitée tant de fois et pour son orgueil. Pour lui prouver sa totale dévotion, elle s'était coupée une partie de ses cheveux afin de les lui offrir en signe de son amour, pour qu'il possède une partie d'elle.
X | Ce jeu n'avait pas de fin. Si elle lui avait promis de l'aimer à jamais, elle avait fini par le détester à nouveau. Elle l'ignorait, elle était cruelle avec lui afin de lui montrer comme elle le haïssait, elle lui disait qu'elle ne l'aimait plus. Et elle avait presque réussi à l'oublier lorsque Julien s'était absenté. Il n'était qu'une faute. La plus grande faute de toute sa vie. La faute qui lui rappelait qu'elle devait s'en tenir à l'honneur que l'on attendait d'elle. Elle voulait tant l'avoir oublié qu'elle s'apprêtait même à accepter d'épouser le marquis de Croisenois. Elle avait voulu y croire, mais dès l'instant où Julien avait été de retour, elle ne voyait plus qu'un mari en lui. Il ne lui accordait pourtant plus aucune attention, trop occupé avec Madame de Fervaques.
Des semaines durant, Julien l'avait ignorée pour ne plus s'intéresser qu'à la Maréchale. Des semaines durant, Mathilde s'était battue avec elle-même, partagée entre l'orgueil et l'amour. Puis, un jour, Mathilde était tombée sur une lettre de Madame de Fervaques, dans la bibliothèque, sur le bureau de Julien. Elle s'était effondrée, s'était mise à pleurer face à l'abandon de Julien. Il ne l'aimait donc plus. Malgré son état, il ne lui retombait pas dans les bras. Au contraire, il restait froid et distant. Elle souffrait tellement qu'elle tombait de nouveau à ses pieds. Une fois encore, elle le suppliait de l'aimer, quand bien même il devait la mépriser également. Julien restait silencieux face aux questions de Mathilde. Après un certain temps - où Mathilde n'avait pu s'empêcher de pleurer - il avait fini par l'enlacer et la serrer contre lui. Mais c'était tout. Il ne lui retombait pas dans les bras. Elle avait beau s'excuser de tout son orgueil, elle avait beau lui jurer de l'aimer, il s'éloignait.
Le lendemain, pour lui donner les garanties qu'il désirait tant, elle avait voulu partir avec lui, à Londres. Ainsi, déshonorée, il lui aurait été impossible de l'abandonner par excès d'orgueil. Il refusait. Alors, à chaque fois qu'ils se voyaient, Mathilde tentait de lui dire comme elle l'aimait et comme elle continuerait de l'aimer afin de le convaincre de lui revenir. Julien, parfois, avait des gestes tendres pour elle, mais il finissait toujours par fuir en remettant en doute les sentiments de la jeune femme.
XI | Elle avait fini par apprendre qu'elle était enceinte. Aussitôt, elle en avait parlé à Julien. Elle avait voulu en parler à son père, sans plus attendre, mais Julien lui avait ordonné d'attendre. Mathilde avait obéi, elle attendrait.
A cette annonce, il lui avait avoué comme il l'aimait sincèrement, elle qui s'était pourtant convaincue du contraire. Les choses auraient alors pu s'arranger et ils auraient pu se préparer une belle vie, mais dans leur situation, rien n'était aussi simple. Comme convenu, une semaine plus tard, Mathilde avait écrit à son père pour lui annoncer le déshonneur auquel elle se condamnait. Elle lui avait expliqué que Julien n'était responsable de rien, qu'elle avait été la première à l'aimer et qu'elle partirait avec lui pour ne pas salir le nom de son père. Elle promettait que personne ne la reconnaîtrait, qu'elle croyait en Julien et qu'il allait s'élever. Elle voulait protéger Julien et prouver à son père qu'elle avait fait le bon choix. Malgré tout, elle avait craint que la colère de son père ne fasse tuer Julien. Elle aimait son père et elle souffrait de le faire souffrir, mais elle lui prouvait qu'elle irait jusqu'au bout par ses menaces - dans l'espoir de lui faire entendre raison et de protéger l'homme qu'elle aimait. S'il devait mourir par sa faute, alors, elle déshonorerait son père jusqu'au bout en devenant la veuve Sorel aux yeux du monde et en se présentant comme son épouse.
Les choses étaient restées ainsi longtemps, mais son père avait fini par trouver un accord. Il leur donnait des terres et les revenus qui allaient avec pour qu'ils puissent s'installer au château d'Aiguillon. Ils ne vivraient pas dénués de tout, mais ils seraient éloignés de Paris. Pourtant, malgré cet arrangement, Julien et Mathilde ne se voyaient presque plus. L'absence de Julien l'affectait énormément. Elle devait régler le problème de la naissance de Julien, qui empêchait leur mariage. A force de lettres échangées avec son père, Mathilde avait obtenu qu'il se décide à faire de Julien quelqu'un. Ainsi, il était devenu lieutenant des hussards, le chevalier Julien Sorel de la Vernaye. Julien anobli, plus rien alors ne les empêchait de se marier.
Mais lorsque Louise de Rênal avait appris ce mariage, par jalousie, elle avait envoyé une lettre au marquis pour lui révéler l'immoralité de Julien. Selon elle, il séduisait les femmes des maisons où il travaillait pour obtenir des avantages et monter dans la société. Suite à cette lettre, le marquis était revenu sur sa décision et interdisait à Mathilde d'épouser Julien. En colère et fou de rage, ce dernier avait voulu se venger en tuant Louise.
XII | Après la tentative ratée d'assassinat, Julien avait été emprisonné. Il pensait Louise morte et se préparait à son procès. Julien avait alors écrit à Mathilde pour lui demander de ne plus parler de lui, pas même à son enfant, de l'oublier et il lui ordonnait d'épouser Croisenois, un an après sa mort.
Il refusait sa venue, pourtant, elle était entrée en prison, déguisée en paysanne, pour lui rendre visite. Elle n'était pas en colère après lui. En son crime, elle ne voyait qu'une vengeance. Noble. Méritée pour un homme de sa hauteur. Mathilde essayait tout pour le sauver : elle se faisait passer pour une autre, elle cherchait de l'aide auprès de tous, elle dépensait de l'argent pour payer ceux pouvant les aider. Elle se moquait bien, finalement, que l'on découvre ses secrets. Elle voulait simplement le sauver.
Mathilde n'était pas stupide. Elle comprenait bien qu'il ne l'aimait plus de la même passion qu'autrefois. Elle ne l'intéressait plus. Il ne pensait plus qu'à son enfant et à Madame de Rênal - maintenant qu'il la savait en vie. Il voulait alors que Mathilde confie son enfant à une nourrice, à Verrières, afin que Madame de Rênal puisse le surveiller et qu'elle se marie avec de Croisenois, comme il le lui avait déjà dit. Il ne pensait plus qu'à cela et il se moquait de sa survie. Mathilde tentait pourtant tout pour le défendre, mais Julien refusait, même en apprenant le pardon de Louise. Il se moquait bien de la délaisser enceinte.
XIII | Le procès avait eu lieu. Les efforts de Mathilde n'avaient pas suffi. Les promesses n'avaient pas été tenues. Julien avait été reconnu coupable et avait été condamné à la peine de mort. Mathilde oubliait tout de son rang, de sa fierté habituelle. Elle pleurait l'homme qu'elle allait perdre. Elle pleurait de rage face à ceux qui n'avaient pas respecté leurs engagements. Elle pleurait dans ses bras, le suppliant de faire appel. Il refusait.
Comme si la situation n'était pas suffisamment douloureuse pour Mathilde, elle devait supporter, en plus de tout cela, les visites de Louise à Julien. Elle en était terriblement jalouse parce qu'elle avait bien compris qu'il l'aimait comme jamais il ne l'avait aimé, elle. Pourtant, elle ne pouvait rien faire contre. Elle devait se taire. Néanmoins, sa jalousie n'avait fait qu'augmenter en apprenant que Louise avait le droit à deux visites par jour quand elle, sa femme - même si rien n'avait jamais été officialisé - n'avait le droit qu'à une visite.
Mathilde était en train de tout perdre et de voir sa vie s'effondrer de toute part. Son honneur était perdu et, face aux rumeurs, Monsieur de Croisenois avait perdu la vie pour réparer celle de Mathilde. Julien ne s'en affectait pas et demandait simplement à Mathilde d'épouser Monsieur de Luz, à la place. Quelle importance pour Mathilde quand elle perdait le seul homme qu'elle voulait réellement ? Si Julien mourait, elle perdait l'homme qu'elle aimait et le père de son enfant ; si Julien vivait, elle perdait le coeur de cet homme qu'elle aimait, mais qui appartenait à Louise, en réalité. Dans tous les cas, elle perdrait.
XIV | Le jour de la mort de Julien, Mathilde et Louise s'étaient retrouvées ensemble, dans la même voiture, grâce à l'intervention de Fouqué, qui obéissait aux derniers ordres de Julien. Ce dernier refusait qu'elles puissent voir ses derniers instants. Si Mathilde n'avait pas assisté à l'exécution, elle ne comptait pas l'abandonner ainsi. La nuit de l'exécution, elle s'était rendue chez Fouqué et avait exigé de voir le corps de Julien. Elle s'était alors jetée à genoux devant ce corps qu'elle avait tant aimé. Puis, en souvenir de son ancêtre, elle avait trouvé la force d'allumer des bougies et avait embrassé le front de Julien. Le lendemain, elle avait accompagné Julien jusqu'à l'endroit où il avait désiré être enterré. Tandis que le corps de Julien rejoignait cet endroit, Mathilde, cachée dans une voiture, avait conservé avec elle la tête de son amant. Elle avait assisté à la cérémonie et dès qu'elle avait été seule avec Fouqué, après cette dernière, elle avait enterré la tête de Julien, elle-même.
XV | Mathilde est arrivée dans ce monde enceinte. Seule. Loin de tout ce qu'elle avait toujours connu et de ses proches. Les premiers mois ont été plus que difficiles pour la jeune femme. Elle avait dû s'habituer à un mode de vie totalement différent, à n'être plus rien. Elle avait dû assumer une grossesse et se préparer à l'arrivée d'un enfant, seule. Le courage ne lui manquait pas et elle n'avait jamais baissé les bras. Tout ce qu'elle voulait, désormais, était d'accueillir son enfant et de lui préparer une belle vie tout en faisant son deuil.
XVI | Depuis qu'elle est ici, Mathilde utilise le nom de Sorel. Elle prétend à qui veut l'entendre qu'elle a été mariée à Julien et qu'elle est veuve. Au début, il lui a terriblement manqué, mais elle a pu faire son deuil depuis longtemps. Il est le souvenir de l'époque où elle a osé être libre et faire ce qu'elle avait envie de faire. Il est le souvenir de sa liberté et du bonheur auquel elle avait pu goûter. En souvenir de son père, Mathilde a appelé son fils Julien.
Mathilde n'a jamais songé à faire adopter son enfant - contrairement au souhait de Julien - puisqu'ici il n'était plus question de protéger son honneur ou de faire oublier ses fautes. Elle sait qu'elle a aimé Julien pour ce qu'il représentait, plus que pour ce qu'il était réellement, mais elle l'a tout de même aimé sincèrement et cet enfant en est la preuve. Elle aime ce fils plus que tout et elle veut lui offrir la meilleure vie possible. Elle aurait pu le délaisser au profit de la vie aventureuse qu'elle souhaite mener, mais cette vie, elle souhaite la mener avec son enfant.
Dernière édition par Mathilde Sorel le Ven 25 Nov 2022 - 1:56, édité 25 fois
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Sujet: Re: Mathilde Sorel Mar 25 Oct 2022 - 1:47
Tu craques toi aussi
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Rebienvenue avec ce choix de perso absolument génial
Invité
Sujet: Re: Mathilde Sorel Mar 25 Oct 2022 - 11:05
Rebienvenue Très bon choix de perso
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Invité
Sujet: Re: Mathilde Sorel Mar 25 Oct 2022 - 18:03
re-bienvenue chez toi
Invité
Sujet: Re: Mathilde Sorel Mar 25 Oct 2022 - 19:18
Rebienvenue chez toi
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Sujet: Re: Mathilde Sorel Mer 26 Oct 2022 - 8:39
Wahou ! Voilà bien un personnage que je n'aurais pas cru voir un jour joué Excellent choix !
Re-bienvenue avec ce choix original de personnage !
Oksa Pollock
L'Inespérée qui a bien grandi
Invité
Sujet: Re: Mathilde Sorel Mer 26 Oct 2022 - 16:35
re bienvenue ici bon courage pour la fiche !
Invité
Sujet: Re: Mathilde Sorel Mer 26 Oct 2022 - 17:08
Re bienvenue J'adore cette actrice, très bon choix d'avatar et de personnage ! Bon courage pour ta fiche
Invité
Sujet: Re: Mathilde Sorel Jeu 27 Oct 2022 - 0:02
Une team classiques de la littérature est en train de se former, et c'est merveilleux Re-bienvenue chez toi, j'ai hâte de voir ce que Mathilde deviendra en RP et dans le contexte du forum