(Terminé) A piece of work [PV Aelita Schaeffer]

▿ Date de naissance : 11/02/2006

A piece of work

Quand on était lycéenne, ce n’était pas le tout de chasser des bandits et de les livrer à la police. Il fallait aussi étudier. La jeune aventurière passait donc beaucoup de temps dans la bibliothèque de l’école à revoir ses cours et à apprendre ce qu’elle avait à savoir. Parfois, elle étudiait seule. Mais depuis trois ans, elle s’était fait un petit réseau d’amis. Personne ne serait jamais aussi proche d’elle que Ficelle et Boulotte, évidemment, elles étaient ses meilleures amies. Mais elle avait de bonnes camarades et elle se sentait bien avec ces personnes. Cela lui permettait de ne pas toujours étudier ou s’entraîner toute seule.

Aelita était l’une d’elles. La jeune fille et Françoise s’étaient toujours bien entendu. Gentille, simple, Aelita ne faisait jamais de chichis et elle n’entrait pas dans ce jeu qui plaisaient à tant de lycéennes de médire les uns sur les autres. Cela convenait bien à Françoise qui aimait la simplicité de la jeune fille. Elles étaient toutes les deux de bonnes élèves et réviser ensemble était enrichissant car elles abordaient parfois des sujets qu’elle ne pouvait pas aborder avec leurs autres camarades. Françoise aimait beaucoup discuter avec elle et trouvait cela particulièrement enrichissant en général. De manière globale, c’était une fille super.

Aelita avait quelques difficultés en anglais et Françoise lui avait donc proposé de réviser ensemble les dernières leçons, histoire de l’aider à surmonter la difficulté qu’elle avait. Elle se trouvait donc à la bibliothèque en train de lire une histoire en anglais. C’était une des choses dont elle avait envie de parler avec Aelita. Pendant leur séance de révisions, son amie et elle allaient sûrement faire des exercices et apprendre des choses par cœur, mais ça ne changeait pas que derrière, elles pouvaient partager des façons plus amusantes d’apprendre. Françoise trouvait souvent que ce n’était pas amusant de juste se cantonner aux leçons.

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

Depuis qu’Aelita a retrouvé trois de ses meilleurs amis, elle est plus que jamais convaincue du fait que, tôt ou tard, ensemble, ils retrouveront Jérémie. A la perspective de ces retrouvailles, l’adolescente aux cheveux roses se sent à la fois terriblement heureuse et terriblement anxieuse. Ce qu’avait été leur relation et ce qu’elle sera dorénavant seront forcément deux choses différentes, ça l’aurait été dans tous les cas, d’ailleurs, et ça l’inquiète. Mais oui, c’est une chose qu’elle a aussi pu constater avec Odd, Yumi et Ulrich : trois années ont passé et les ont clairement changés tous les trois : entre treize et seize ans, il y a un monde, il faut dire. Ceci dit, cela ne l’empêche pas de se sentir plus proche d’eux que jamais. Toutes les épreuves qu’ils ont endurées ont créé entre eux un lien qui transcende tout, quelque chose que rien ni personne ne serait réellement susceptible d’égaler. Et ça s’est plus que largement prouvé.

Dernièrement, Aelita a eu tendance, donc, à consacrer tout son temps à ses meilleurs amis, afin de rattraper le temps perdu, et le temps restant, elle mettait tout en œuvre dans l’espoir de retrouver Jérémie. Mais si tout ceci lui prend du temps, en effet, ce n’est pas pour autant qu’elle a l’intention de négliger tout le reste, bien au contraire, et encore moins les amitiés, sincères et solides, qu’elle avait construites ici, et qui continuent de lui tenir à cœur.

Pour cette raison, c’est avec plaisir qu’elle a accepté de se rendre à la bibliothèque du lycée avec Françoise, afin de réviser ensemble. Ce n’est pas spécialement l’activité la plus fun du monde, diraient certains, mais Aelita est une jeune fille sérieuse, et qui trouve du plaisir dans l’acquisition de nouveaux savoirs, et puis, Françoise sait rendre leurs séances de révision, et les cours en général, amusants. Elle passe toujours de bons moments en sa compagnie… c’est toujours plus plaisant de travailler avec elle que de bosser seule dans son coin.

Aujourd’hui, Françoise lui a promis de l’aider en anglais, qui est une matière, à l’inverse des maths, dans lesquels elle excelle, avec laquelle elle a quelques difficultés. A voix basse, Aelita n’hésite pas à poser des questions à Françoise, mais bien vite, elle se désintéresse tout de même du travail. Sans être l’adolescente la plus dissipée du monde, il arrive toujours un moment où elle estime avoir assez travaillé comme ça.

« Tu sais, j’ai de nouveau piraté le système du lycée l’autre jour », chuchote-t-elle à l’adresse de son amie, pour fouiller les registres. « Et là, comme par hasard, les noms d’Odd et Yumi étaient là, bien visibles, alors que quand on les recherchait encore, avec Ulrich, impossible de les trouver où que ce soit. C’est super louche, pas vrai ? » fait-elle sur le ton de la confidence. « Et toujours aucune trace de Jérémie… »

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

A piece of work

Françoise et Aelita passaient beaucoup de temps à travailler ensemble. Mais elles ne faisaient pas que travailler. Aelita était parfois très distraite et elle se laissait facilement détourner l’esprit par d’autres préoccupations. Françoise en avait l’habitude et des fois, elle suivait Aelita dans ses dérives, mais d’autres fois, elle la ramenait à l’étude. Elle ne le faisait pas systématiquement parce qu’elle comprenait le besoin qu’elle avait de rêver ou de penser à d’autres choses, et dans ces moments-là, elle lui laissait cette opportunité comme elle l’avait toujours fait avec Ficelle et Boulotte auparavant. Françoise était comme ça, bienveillante et pleine de compréhension.

Cette fois, ce fut de ses amis qu’elle se mit à parler au bout de quelques minutes. Aelita était persuadée que ses amis d’école étaient venus avec elle, même si elle n’avait jamais réussi à les retrouver et elle en avait chercher des preuves à de nombreuses reprises. Elle lui affirma avoir trouvé deux des trois noms qu’elle recherchait dans les registres qu’elle avait piraté alors que ce n’était pas le cas avant. En plus, il lui en manquait encore un. Françoise fut extrêmement surprise par ces nouvelles, elle ne s’y attendait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi ils étaient apparus d’un seul coup.

« Tu les as trouvés ? Tu les as revus ? Tu sais où ils le sont ? »

Un faible espoir lui vint alors au cœur. Et si ses propres amies étaient là, elles aussi, dans ce registre piraté par Aelita. SI elles étaient quelque part dans l’école, elle donnerait tout pour les retrouver. Elle ferait tout ce qu’elle pourrait pour que ses amies et elle soient réunies. Elle comprenait Aelita, elle partageait ses espoirs, et elle ne put s’empêcher de lui poser la question. Elle savait que la jeune fille aux cheveux roses ne s’en souviendraient peut-être pas, mais elle avait besoin de savoir ce qui en était, d’être sûre, de poser la question et d’avoir une réponse.

« Et mes amies ? Ficelle ? Boulotte ? Tu ne les aurais pas vues dans le registre par hasard ? »

Les personnes apparaissaient et disparaissaient. C’était des plus mystérieux. Cela s’ajoutait aux mystères de cette ville où l’on ne semblait se retrouver et retrouver ce qui nous appartenait qu’au compte-goutte, comme si une force mystérieuse décidait de ce qui se passait. Mais ni Aelita ni Françoise n’en avaient compris les règles dans le détail. Et il n’y avait quasiment personne qui les avaient comprises dans la ville. Pour la plupart des gens, le mystère restait entier. Et elles ne le résoudraient probablement pas en quelques jours.

« C’est très étrange, tout ça. Je ne comprends pas ce qui se passe dans cette ville. C’est une ambiance déroutante. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

Aelita hoche la tête avec un grand sourire, ravie de pouvoir partager la nouvelle avec Françoise. Oui, elle a bel et bien retrouvé ses amis. Enfin, pas tous, Jérémie manque toujours à l’appel, mais plus que jamais, l’espoir est permis, et l’adolescente aux cheveux roses se sent plus que jamais convaincue de pouvoir bel et bien réussir tout ce qu’elle entreprend. Elle le croit, à présent : toutes ses recherches seront forcément couronnées de succès, ça ne peut qu’être le cas, et il le faut, impérativement. Pour le nombre de fois où, au cours de leurs échanges avec son amie, les nouvelles n’étaient pas si bonnes ou en demi-teintes, elle est heureuse de pouvoir lui apprendre cela, en espérant qu’en retour, son amie aussi retrouvera foi dans la possibilité de retrouver ses amies qui lui manquent tout autant. Aelita ne veut pas entretenir un espoir qui serait vain. Mais en même temps, l’espoir est essentiel.

« Je suis désolée, j’ai cherché, je n’ai rien trouvé », fait-elle doucement.

Et c’est le cas. Bien sûr, c’est sur la recherche de ses proches qu’elle s’est concentrée en priorité, mais elle a tout de même poussé plus loin ses recherches, essayé de trouver un nom qui corresponde à ceux de proches de ses amis qu’il n’avait pas toujours retrouvés. C’était cette attention accrue qui lui avait permis de réaliser que Sissi était là, également, mais nulle trace des deux meilleures amies de Françoise, malheureusement.

« Mais je continuerais de chercher. Si les noms sur la liste changent d’un jour sur l’autre, peut-être bien qu’on finira par remonter leur trace. »

Et de toute façon, elle doit continuer de chercher. Tant qu’elle n’aura pas retrouvé Jérémie, elle n’aura pas le choix. Certes, au vu de l’évolution de sa propre vie sentimentale, Aelita a un peu peur de retrouver Jérémie, mais dans l’intervalle, il ne s’écoule pas une seule journée sans qu’elle s’interroge à son sujet, sans qu’elle s’inquiète pour lui. Elle a besoin de le revoir, tout simplement, et que leur groupe soit à nouveau au complet. Tant que ce ne sera pas le cas, elle aura toujours le sentiment qu’il lui manque une part d’elle-même.

« Si seulement j’étais capable de comprendre », soupire Aelita qui en est au même point que son ami. « C’est à en perdre la tête, parfois… A croire qu’on essaie de jouer avec nos nerfs. Xana serait encore de la partie que je serais convaincue qu’il a orchestré ça de toute pièce. »

Comme elle s’était convaincue un temps s’être retrouvée sur une version alternative de Lyoko avant de finalement réaliser qu’il n’en était rien… et que c’était sans doute pire ainsi.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

A piece of work

Si Françoise était évidemment déçue que ses amies ne figurent pas sur la liste, elle était quand même touchée d'apprendre que Aelita avait vérifié sans qu'elle ne le lui demande. Elle n'avait pas pensé que la jeune fille penserait assez à elle pour faire ce genre de choses. Bien-sûr, c'était triste de ne pas pouvoir avoir ses meilleures amies avec elle, mais c'était agréable de penser qu'elle avait des amis sincères dans ce monde et qu'elle n'était pas complètement seule. Elle avait toujours été gentille avec la jeune fille aux cheveux roses, mais c'était dans sa nature et cela n'en faisait pas forcément la meilleure amie du monde.

« Oh… tu as regardé ? Pour moi ? Je suis sincèrement touchée. »

Elle ne parla pas de sa déception, estimant que lorsqu'une personne vous disait qu'elle avait pensé à vous, cela ne se faisait pas d'exprimer qu'on était déçue d'un échec. D’abord, ce n’était pas sa faute si elle n'avait rien trouvé. La ville semblait avoir comme règle que l'on ne retrouvait pas ses proches si elle n'était pas décidée et Aelita n'avait rien à voir avec cette décision. Ce n'était pas elle qui édictait les règles. En revanche, elle était là pour aider Françoise lorsque les règles ne lui facilitaient pas la vie. Et c'était quelque chose de précieux que ce genre d'amie.

Même si elle ne voulait pas lui donner de faux espoirs, elle n'avait pas pu s'empêcher de lui laisser espérer tout de même, arguant que, puisque les listes changeaient régulièrement pour une raison qu'elle ignorait, il était possible que les amis de la jeune fille s'y trouvent un jour, et elle lui promit de continuer à surveiller au cas où cela arriverait. Françoise n'avait pas besoin de plus que cela pour estimer que la jeune fille aux cheveux roses avec tout d'une véritable bonne copine. Elle lui offrit un franc sourire.

« Merci. Et j'espère que toi tu retrouveras tous ceux qui te sont chers. »

S'il y avait bien un truc sur lequel elles étaient d'accord, c'est que cette ville était bizarre. Ni l'une ni l'autre ne comprenait exactement ce qui s'y passait et comment les règles fonctionnaient et Françoise doutait qu'une seule personne qui avait été enlevée pour être amenée dans cette ville ne sache vraiment ce qui s'y passe. Cela dit, certains semblaient s'en moquer complètement. Ce n'était pas son cas, ni celui d'Aelita. Elle ne savait pas qui était Xana, mais elle avait l'intuition que si cet être inconnu était derrière tout ça, il était parfaitement possible qu'elle n'en sache absolument rien.

« Comment peux-tu être sûre qu'il n'est pas là ? Tu dis toi même que les règles de la ville font changer régulièrement ceux qu'on a le droit de côtoyer ou pas. Il est possible qu'il soit là mais que tu n’aies pas encore eu la permission de tomber dessus. En tout cas, s'il est mêlé à toute cette histoire, il ne voudra sûrement pas que tu le retrouves. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

Aelita affiche un fin sourire quand son amie lui dit être touchée qu’elle ait regardé si elle ne trouvait pas trace de ses amies dans la liste des élèves du lycée qu’elle était parvenue à pirater. Elle l’a fait tout naturellement. Pour elle, c’est parfaitement normal de venir en aide à ses amis de la sorte, et puis, ils sont tous dans le même bateau… enfin, la majeure partie d’entre eux, en tout cas. Ils veulent tous retrouver leurs proches. D’accord, l’adolescente ne peut pas se permettre de faire ce genre de recherches pour tout le monde, mais au moins pour certains de ses camarades, ça lui semble parfaitement normal, au bout du compte.

Malheureusement, ses recherches n’ont cependant pas abouti. Françoise n’en dit rien, mais Aelita peut deviner que son amie est déçue, et elle est capable de le comprendre, dans le fond : il y a sans doute de quoi, en réalité, et largement de quoi, même. Aelita sait à quoi ressemble cette déception, elle l’a si souvent ressentie… et encore maintenant, d’ailleurs, alors qu’elle a toutes les difficultés du monde à remonter la trace de Jérémie… C’est terrible, cette sensation de lui donner de faux espoirs quand elle voudrait pourtant lui apporter de bonnes nouvelles. Mais cela ne fait que la conforter dans l’idée qu’il faudra qu’elle l’aide un maximum, autant que possible.

« Merci », répond Aelita avec un sourire sincère quand Françoise lui dit espérer qu’elle retrouvera toutes les personnes qui lui sont chères.

Oh, comme elle serait soulagée de savoir où est Jérémie. A présent qu’elle a retrouvé les autres, elle est convaincue qu’il doit être là, quelque part… mais où ? Et quand elle le retrouvera, qu’est-ce qui se passera ? Un nœud se creuse au creux de son estomac. Elle doit éviter d’y penser et se concentrer sur le seul fait de le retrouver sans réfléchir aux conséquences de ces retrouvailles. Le pire, c’est que s’il était là, Aelita est convaincu qu’il leur aurait déjà trouvé une idée de génie pour les tirer de ce mauvais pas. Mais il n’est pas là, et même si elle ne se considère pas comme la dernière des idiotes, il leur manque tout de même le cerveau de la bande.

« Je… Je n’avais pas pensé à ça », constate Aelita avec angoisse quand son interlocutrice lui fait remarquer qu’en vérité, Xana pourrait bien être là. « On l’a détruit, on l’a vraiment détruit… » Mais est-ce que ça veut dire grand-chose, dans ce monde. « Mince… tu vas me prendre pour une idiote. J’ai jamais imaginé qu’il puisse être derrière tout ça, pas sérieusement je veux dire. » Elle se prend la tête entre les mains. Elle songe à l’usine désaffectée, peut-être est-elle là pour une raison précise ? Et dans ce cas… « Faut… faut que j’y réfléchisse. »

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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Qu’elle retrouve ou pas ses amis, Françoise ne pouvait que souhaiter que ce soit le cas pour Aelita. Elle avait déjà retrouvé plusieurs de ses proches et on ne pouvait que lui souhaiter de retrouver les autres. Mais il apparaissait que les règles pour atteindre ce but ne dépendaient pas vraiment des personnes mais plutôt de la ville elle-même, qui semblait accorder comme elle le voulait les retrouvailles entre les gens. Pour une raison qu'elle ne pouvait pas vraiment expliquer, Françoise était persuadée qu'elle n'aurait pas cette chance de pouvoir revoir les personnes qui viendraient de son monde À elle.

En revanche, elle était persuadée que la ville avait décidé de lui offrir un cadeau en lui construisant une place au milieu de ce monde. Une famille, des amis proches, des personnes qui avaient confiance en elle en tant que justicière et même des comparses pour l'aider. Là où, à l'origine, elle n'avait qu'un allié durable, elle en avait maintenant plusieurs qui étaient déterminés autant qu'elle à l'éradication du mal. Finalement, elle n'était pas si mal dans cette ville et elle se sentait trop pragmatique pour se laisser aller à la peine de la séparation au détriment de ce qu'elle avait pu obtenir depuis qu'elle était ici. Il lui importait de toujours voir avant tout le bon côté des choses.

Mais après l'avoir fait sourire en lui souhaitant le retour rapide de ses amis, Françoise se sentit obligée de lui rappeler qu'il était possible que son ennemi soit là aussi, sans que personne ne sache à quoi il pouvait bien ressembler. Elle ne voulait pas inquiéter Aelita plus que nécessaire mais elle aurait trouvé ça dangereux de ne pas lui faire part de ses soupçons. Si ce Xana était aussi dangereux et qu'il se trouvait en ville, cela la mettait en danger ainsi que tous ses amis. Et ce, que cette créature soit à l'origine de ce monde ou pas.

« Je ne trouve pas ça tellement idiot. Je ne sais pas s'il y a des raisons ou pas de le penser. Mais cela, seul toi ou d'autres qui le connaissent pourraient le savoir. Est ce qu’enfermer tout le monde dans une ville comme cela ressemble aux actions de cette personne ? Et il ne faut pas oublier qu'il a cette tendance à réunir parfois les gens, alors que ceux-ci ne s'y attendent pas. Est ce que ton Xana les réunirait ? Après, il serait tout à fait possible aussi que cet être soit ici et ne soit que victime comme nous tous. La vérité, c'est qu'on ne connaît pas du tout les règles qui régissent cet endroit. Mais si tu connais quelqu'un de dangereux dans ton monde, il serait normal de te méfier des gens que tu rencontres ici. Mon avantage, c'est que si je rencontre le Furet ou un de ses sbires, je devrais le reconnaître. Il n'aura pas pu beaucoup changer. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

Pour Aelita, prendre conscience de cette manière, brutalement, soudainement, de ce qui pourrait bel et bien être la pure et stricte vérité, n’est pas quelque chose de simple, mais sans doute une étape obligatoire. Pourquoi, après tout, s’était-elle toujours imaginée qu’elle arriverait sans doute à retrouver Jérémie et les autres quand elle avait d’office occulté la possibilité que XANA soit là aussi. D’accord, dans ses premiers temps ici, elle avait cru à une machination de la part de son ennemi de toujours, mais elle avait rapidement compris que ça ne collait pas… et maintenant ? Elle ne sait pas quoi penser… Car si XANA est véritablement là et peut éventuellement se placer sur son chemin sous n’importe quelle apparence, alors elle a tout à craindre et tout à redouter. Elle ne peut que se blâmer pour son imprudence et son absence de jugeote. Il lui est impossible de ne pas se reprocher, ne serait-ce qu’un peu, de n’avoir pas su être plus maline que ça. Elle aurait dû l’être, mais elle n’y est pas parvenue. Elle savait que c’était la chose à faire, essayer d’être toujours vigilante, de ne rien tenir pour acquis, mais il a tout de même fallu son amie Françoise pour qu’elle touche du doigt ce quelque chose qu’elle n’avait pas du tout considéré comme possible et l’était pourtant fortement.

Françoise essaie de la rassurer, mais il est un peu tard pour cela. Elle confirme qu’il n’y a pas forcément de raisons de penser que son ennemi est là. Mais il n’y a pas forcément de raisons de penser qu’il n’est pas là non plus. Certes, il s’agit d’une intelligence artificielle, ce qui tout naturellement tend à brouiller les pistes bien davantage que si l’adversaire avait été de chair et de sang, mais cela ne le rend, en fin de compte, que plus dangereux encore, et c’est bien le problème. En tout cas, à présent que l’idée est lancée, et parce qu’il faut bien la prendre en compte, Aelita ne la perdra pas de vue et y demeurera aussi attentive qu’elle le peut afin de ne plus commettre bêtement les mêmes erreurs, de celles qui pourraient coûter bien trop cher aux mauvaises personnes.

« XANA s’en est pris à nous de tout un tas de manières différentes. Nous faire enfermer ici, je crois juste que je me suis dit que ce n’était pas dans ses pouvoirs… mais je ne sais pas ce que ses pouvoirs son devenus ici. » Elle marque une pause, songeuse. « Si Xana est la victime des circonstances, ici, comme nous, alors… il n’est sans doute que l’ombre de lui-même à l’heure qu’il est… mais ça pourrait ne pas durer. Il aurait toutes les raisons de vouloir se venger de nous. » Après tout, en débranchant le supercalculateur, il l’ont tué, ni plus ni moins. Certes, ce n’était qu’un programme informatique mais… c’est ce qu’Aelita avait cru être pendant longtemps, elle aussi, et ça ne l’avait pas empêcher pour autant d’aspirer à une vie réelle, et de craindre pour son existence. « Tu sais, je ne cherche pas à te faire peur en retour, mais j’ai entendu… » Elle baisse les yeux. « Il paraît que certaines personnes se retrouvent ici sous une apparence qui n’était pas la leur pour commencer… Plus jeunes, plus âgés… ou même dans des corps complètement différents ? Comment on fait, dans ce cas, pour différencier ses alliés de ses ennemis ? »

Elle affiche un fin sourire empreint de douceur, mais aussi d’une certaine tristesse, car elle est convaincue que la réponse à cette question n’existe malheureusement pas.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

A piece of work

Françoise ne savait rien de cet ennemi de Aelita, mais elle ne pensait pas que ce soit lui qui soit à l’origine de toute cette histoire. Cela lui semblerait étrange pour la simple raison que toutes les personnes qui peuplaient ce monde venaient d’origines diverses et variées. Il était donc difficile de penser que c’était l’ennemi d’un seul héros qui était coupable. Mais il était possible que ce soit le cas tout-de-même. Elle n’en savait pas assez sur cette créature pour comprendre réellement ce qui pouvait le ou la motiver et pour pouvoir deviner exactement sa possible implication dans tout ça.

« Tu peux m’en dire plus sur cette créature ? Qu’est-ce que c’est exactement et comment s’en prend-il à vous ? »

S’il n’était pas le responsable, il pouvait tout-de-même être là sous une autre forme. Françoise ne put s’empêcher de se demander quelles créatures avaient pu se trouver là, sous une forme apparemment humaine, mais avec un cœur démoniaque caché en-dessous. La jeune justicière n’avait eu à affronter que des bandits, des êtres malveillants et malavisés, mais jamais maléfique. La porte de son monde n’était pas ouverte aux êtres dotés de pouvoirs magiques ou mystérieux et les forces qu’elle avait eues à affronter n’avaient jamais rien eu d’occultes, même si parfois, cela pouvait le laisser croire au premier abords.

Si des démons avaient investi le corps humain, les héros de film d’horreur divers et variés, les forces maléfiques en puissance seraient surmultipliées. Françoise ne parvenait peut-être pas à se souvenir franchement d’un seul film d’horreur qu’elle avait vu. Elle se souvenait grosso modo des histoires, des sensations, mais avait oublié les visages et les incarnations. Elle était néanmoins sûre que si des êtres venant de ces films avaient atterri dans cette ville, il y aurait fort inquiétude à avoir. S’ils ne disposaient pas de pouvoirs, cela laissait un peu de répit, mais très peu, et cela n’occultait pas leur malveillance.

« Je me demande combien de créatures dangereuses et puissantes se cachent au milieu de la foule », dit-elle, pensivement.

Aelita lui fit remarquer que, parmi ces personnes, il pouvait y avoir ses propres ennemis, transformés, plus jeunes, plus vieux, avec le physique suffisamment altéré ou, au contraire pour le Masque d’Argent, reconstitué. Ce n’était pas impossible, mais pour ses principaux ennemis, elle savait qu’elle les identifierait en très peu de temps si elle les croisait. Le Furet, Bulldozer et le prince d’Alpaga avaient des personnalités si particulières qu’elles transpireraient au travers de n’importe quelle apparence, la jeune fille en était certaine. Ce fut pour cette raison qu’elle afficha un sourire malicieux à l’égard de sa camarade.

« Si le Furet, Alpaga ou ce vorace de Bulldozer était dans cette ville, je les repérerais à des kilomètres, ils sont trop typiques. Peu importe leur apparence. Maismême si d’autres que je ne peux pas reconnaître sont là, je ne risque pas grand-chose. Je n’ai eu affaire qu’à de vulgaires bandits, des hors-la-loi sans grande envergure. Un peu de crime organisé, mais je pense qu’il y a bien pire qui a pu arriver ici. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

« Créature n’est pas le terme exact », fait Aelita, amusée d’entendre le terme choisi par Françoise, mais en fait, c’est compréhensible que son amie voie les choses de cette manière. C’est difficile de se projeter vraiment quand on a pas vécu cette situation. Pour ce qui est d’Aelita, toute cette situation est logique, normale, compréhensible, parce que toutes ces notions lui sont habituelles, mais pour Françoise, tout ceci doit effectivement sembler assez abstraite. Mais il ne tient qu’à elle d’éclairer la lanterne de son amie afin qu’elle soit capable de mieux comprendre. « C’est une intelligence artificielle… » Créée par son père, mais l’adolescente aux cheveux roses n’a pas l’intention d’aller si loin en besogne, pas la peine de lui donner à ce point de détails non plus. « XANA avait le pouvoir de contrôler l’énergie électrique, avec tout ce que tu peux imaginer de dangereux. C’est un programme, il n’avait pas de forme physique, mais il était plus intelligent que n’importe lequel d’entre nous. » Elle pousse un léger soupir. « Je peux te dire qu’il nous en a donné, du fil à retordre. » C’est le moins que l’on puisse dire, même. Et ici, si Xana a pris une autre forme, Aelita ne sait pas vraiment ce que cela pourrait bien vouloir dire pour elle. Pour elle et pour ses meilleurs amis.

Elle pousse un soupir. Quand Françoise se demande combien de créatures dangereuses et puissantes se cachent au milieu de la foule, elle est contrainte de se poser la même question, et elle ne peut pas franchement dire que ça lui plaît, loin de là, même. Si des individus aussi dangereux que XANA se promènent dans la nature, ils ont vraiment de quoi s’inquiéter. Il faut se rendre à l’évidence, cette théorie n’a absolument rien d’improbable, et si elle devait se confirmer, elle pourrait se révéler dangereuse pour eux tous. Cela signifierait, néanmoins, qu’il leur faut avant tout et surtout accepter de faire face, la tête haute, à l’adversité et se battre, envers et contre tout. Et Aelita a toujours été une battante dans l’âme, aucun doute possible là-dessus.

Françoise ajoute que, de son côté, elle serait capable de reconnaître les personnes dont elle s’inquiète, elle serait capable de les repérer à des kilomètres. Elle affirme qu’ils sont trop « typiques », sans même parler de leur apparence. Aelita de son côté ne sait pas quoi en penser. Ses mésaventures passées lui avaient plus d’une fois enseigné le fait qu’il ne faut surtout pas se fier aux apparences.

« En effet, je pense qu’on a à craindre bien pire que de simples bandits », observe Aelita avec un léger frisson. « J’ai entendu certaines personnes parler de vampires, de loups-garous, de zombies, de créatures du genre… Je dis pas qu’elles étaient sérieuses, mais parfois, je me pose des questions. »

Dans ce monde, rien, absolument rien n’a l’air impossible.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

A piece of work

Une intelligence électronique, cela pouvait parler à Françoise qui avait récupéré Ajax, lequel lui avait beaucoup manqué pendant le temps où elle ne l'avait pas en sa possession. Mais ce n'était pas pareil dans le sens où il s'agissait d'une intelligence artificielle bienveillante et qu'il lui venait en aide. Celle qui avait donné du fil à retordre Aelita et ses amis semblait plus que malveillante. Mais s'il était dans cette ville, il ne devait plus être une intelligence artificielle mais totalement réel. Et si sa malveillance était toujours là, ceux qui l’avaient combattu avait vraiment du souci à se faire.

C'était la principale chose qui inquiétait Françoise. Dans cette ville, il y avait certainement une grande quantité de personnes qui représentaient des forces maléfiques dont elle n'avait pas idée et dans ce cas, elle ne savait pas ce qu'il faudrait faire pour surmonter ce danger. Il était impossible de savoir derrière quel visage se cachait une entité malveillante que les gens de son monde connaissaient sous une autre forme, et à quel point les pensées d'une telle entité et ses plans machiavéliques pourraient prendre forme sous l'influence de cette ville. Même si elle avait fait perdre leur pouvoir à la majorité des gens, étant donné que certains les avaient déjà retrouvés, la malveillance pouvait s'exprimer de tant de façon différente que cela ne changeait rien.

« Le problème, c'est que dans ce contexte, il faudrait se méfier de tout le monde. Et on est bien obligé d'essayer de se trouver des alliés pour affronter les événements qui peuvent se produire dans cette ville. Je suis soulagée de ne pas avoir à affronter d'individus n'ayant pas un visage humain parce que je n'ai pas à me méfier personnellement des gens, même si je dois quand même le faire pour ceux qui me sont chers, comme toi. »

Elles étaient toutes les deux d'accord sur le fait qu'il y avait bien pire que des êtres humains, simples bandits à craindre à cet endroit. Les monstres qu’Aelita nomma n'effrayaient même pas la jeune justicière, mais elle avait la certitude que si elles retrouvaient leurs pouvoirs, ces créatures infâmes seraient d'autant plus dangereuse que non identifiables. Quand tout le monde ressemblait à un humain ordinaire, les monstres qui étaient cachés en dessous disposaient d'une dissimulation bien trop importante qui empêchait quelqu'un comme Françoise de comprendre immédiatement qui ils étaient et ce qu'ils voulaient.

« Je ne pense pas qu'il plaisantait. À mon avis, nous ne savons pas exactement à quel point il peut y avoir du danger dans cette ville. L’avantage, c'est qu'il est fortement probable qu'il y ait aussi des forces positives qui veillent. Je suis persuadée qu’elles sauront triompher. En tout cas, c'est ce que j'ai besoin de croire. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

Françoise n’a pas tort. Si on décide de considérer les choses de cette manière, alors on fait sciemment le choix de se méfier d’absolument tout le monde. Si se trouver des alliés pour affronter des ennemis potentiels n’est pas une mauvaise idée aux yeux d’Aelita, vivre dans la peur et la paranoïa perpétuelles ne peut, en revanche, certainement pas mener à quoi que ce soit de bon, elle est absolument certaine de cela. Oui, c’est vraiment une situation compliquée, mais il ne faut pas présumer du pire, si cela peut vous préserver, ça reste une situation particulièrement délicate, c’est une certitude. Oui, mieux vaut aussi, quitte à admettre le pire, savoir également admettre le meilleur, c’est même ce qu’il y a de mieux.

« C’est dur de ne pas céder à la paranoïa, je t’avoue, surtout ici. Mais je continue de penser que c’est important de s’ouvrir aux autres, et qu’il ne faut surtout pas fermer la porte aux personnes qui pourraient potentiellement nous vouloir du bien, même si ça représente forcément un risque. » Elle adresse un sourire sincère à son interlocutrice. « On fait de belles rencontres, de cette manière. »

Et en disant cela, elle parle bien évidemment de leur rencontre. Ça la touche d’entendre Françoise lui assurer qu’elle compte parmi les personnes qui lui sont véritablement chères. C’est un sentiment partagé. Dans ce monde où tout pourrait bien trop facilement vous faire peur, c’est important de pouvoir compter les uns sur les autres, c’est important de savoir se faire des amis, et d’avoir conscience du fait que ces amis seront là pour nous, et ça quoi qu’il puisse advenir. C’est clairement quelque chose d’important, et à côté de quoi elle aurait regretté de passer, surtout alors que ses proches lui manquaient terriblement et qu’elle était en recherche désespérée de repères.

Ceci dit, il ne faut pas nier les menaces, et ces dernières sont bel et bien réelles, sans l’ombre d’un doute, et oui, toutes ces histoires de monstres et de zombies font clairement peur, mais en même temps… ces histoires sont peut-être réelles. Comment nier l’histoire de chacun et leurs expériences atypiques quand, pour commencer, c’est une expérience tout aussi atypique qui les a tous menés en cet endroit.

« Je pense que les forces positives et négatives s’équilibrent, ici, au fond, c’est peut-être idéal… Mais ça fait quand même un peu flipper, pas vrai ? » remarque Aelita avec un sourire amusé.

Aelita comprend ce besoin viscéral de croire en ce qu’elle affirme, l’adolescente aux cheveux roses pense exactement la même chose de son côté. Oui, elle pense vraiment ce qu’elle dit, en l’occurrence.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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Ce que Françoise préférait chez Aelita, c'était cette tendance qu'elle avait à toujours essayer de voir le positif et de croire que l'avenir pouvait être meilleur. C’était quelque chose qu'elles partageaient toutes les deux et ces convictions les rapprochaient beaucoup. Dans un monde où les visages avaient fait peau neuve et où certains démons, issu de monde dans lesquels aucune des deux jeunes filles n'avait jamais mis les pieds, revêtaient peau humaine, il était difficile de savoir où était son ami et où était son ennemi. Mais, au bout d'un moment, il fallait savoir faire la différence et offrir la possibilité aux personnes qui le méritaient d'atteindre notre cœur.

Françoise avait permis à la jeune fille aux cheveux roses de le faire. En ce qui la concernait, elle considérait, pour le moment, être venue seule et la construction de ces nouvelles amitiés était importante pour elle. Françoise savait être une solitaire quand la situation l'exigeait, elle savait dissimuler et prétendre, c'était venu avec son rôle de justicière. Mais cela ne changeait pas le fait qu’elle préférait la douceur d'une amitié et les moments passés en compagnie sympathique à la solitude à laquelle elle aurait pu être confrontée en n’ayant personne avec qui se lier au lycée.

« J'ai toujours vécu entouré de mes amis. et même s'il faut parfois supporter la solitude, la vie est quand-même plus douce avec de vrais amis. »

Mais même s'il fallait être optimiste et laisser à chacun la chance de pouvoir prouver qu'il était une bonne personne, il ne fallait pas se voiler la face. Des forces dangereuses avaient été envoyées ici et des forces positives les accompagnaient. Le résultat était peut-être un équilibre, en théorie, mais en pratique, il y avait forcément des gens qui finiraient par perdre la vie. Françoise n'acceptait pas qu’un certain nombre de personnes soient sacrifiées pour que d'autres puissent avoir tout ce dont elles avaient envie. Son rôle à elle était justement d'éviter et qu'il y ait trop de victimes et de ne pas avoir à faire un choix.

« Carrément que ça fait flipper. Tu te rends compte de ce que ça veut dire, l'équilibre ? Il y a autant de bien que de mal, alors tout va bien, aucune raison de s'inquiéter. N’empêche que pendant qu'on ne s'inquiète pas, il y a des gens qui meurent quelque part dans cette ville. Personnellement je ne suis pas vraiment pour se voiler la face et se masquer la réalité, mais ce n'est que mon point de vue. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

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Ce n’est certainement pas Aelita qui contredirait Françoise quant à l’importance d’être entouré de vrais amis. Elle a vécu dix longues années de solitude sur Lyoko, et après que Jérémie a rallumé le supercalculateur, elle a dû supporter le fait de se faire de véritables amis qu’elle ne pouvait malheureusement voir que moins souvent qu’elle ne le voudrait. Sa vie a véritablement changé au moment d’être matérialisée sur Terre : à partir de là, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Aelita a pu profiter de la vie réelle, et de la valeur absolue de l’amitié, qu’elle a immédiatement placée au-delà de n’importe quelle autre considération.

Oui, la vie est nécessairement plus douce quand on a ses vrais amis auprès de soi. Ici, des amis, Aelita s’en est faits. Qu’il s’agisse de Scorpius, de Françoise, de Sabrina, de Mirabel… elles l’ont aidée à se sentir mieux, à contrer une insupportable solitude, mais malgré cela, l’absence de ses proches pesait sur le cœur de l’adolescente. Elle n’aurait pas pu prétendre pouvoir passer outre – car non, elle n’en aurait pas été capable. Cela ne signifie pas qu’elle n’accorde pas à ces nouvelles amitiés une importance adaptée, mais disons du moins que les choses sont différentes, indéniablement différentes. Françoise n’aurait pu prétendre remplacer Ulrich, Odd, Yumi et Jérémie, comme elle ne se verrait pas affirmer être capable de remplacer Ficelle et Boulotte. Pour cette raison, elle est bien décidée à permettre à son amie de retrouver ses proches, et à présent qu’elle-même est parvenue à ce petit miracle, elle est convaincue du fait que Françoise a de bonnes raisons d’y croire. Parfois – pas toujours mais parfois – la patience porte ses fruits.

« Je suis totalement d’accord avec toi », dit-elle avec un sourire, et même si elle ne le dit pas, elle espère que sa camarade sait qu’elle peut la compter au nombre de ces précieux amis.

La conversation prend une tournure plus sombre quand elles admettent toutes deux la possibilités de retrouvailles avec d’anciens ennemis, et la mise en œuvre de forces véritablement obscures. Le bien et le mal ont vocation à s’équilibrer, mais elles ne peuvent pas se leurrer, cet équilibre reste fragile. Combien de fois, après tout, Xana a-t-il bien failli triompher ? Trop souvent pour qu’Aelita ait persisté à les compter.

« Se voiler la face n’a jamais mené nulle part, tu as raison. Je pense que chacun doit pouvoir agir à son échelle. Je supporte qu’il y a des forces à l’œuvre trop dangereuses pour que ni toi ni moi soyons en mesure de les empêcher de nuire, mais concernant d’autres, j’ai envie de croire que c’est complètement dans nos cordes. »

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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Françoise était contente d'avoir trouvé quelqu'un comme Aelita dans ce monde dangereux et plein de méfiance dans lequel elle avait été propulsée. Il fallait bien reconnaître que ce n'était pas dans le lycée qu’elle était la plus méfiante car, s'il pouvait exister des justiciers adolescents, comme c'était son cas, il était plus rare que les personnes malveillantes soient si jeunes. Finalement, en y réfléchissant, elle se demanda si cette analyse était vraiment très prudente. Après tout, certaines personnes arrivaient ici plus âgées ou plus jeunes, et ceux qui étaient machiavéliques devait bien se fondre dans la population pour ne pas prendre de risque.

Mais ce n'était évidemment pas le cas de sa compagne, qui avait de toute évidence, participé à faire régner la justice dans le monde d'où elle venait. Il était donc logique de présumer que la justicière devrait la considérer plus comme une alliée qu'autre chose. Mais comme la jeune fille ne connaissait absolument rien de ses activités nocturnes, elle n'avait pas l'intention de l'impliquer davantage qu'elle ne l'était déjà dans tout ce qu'elle faisait. En revanche, son amitié lui apporterait un peu du calme dont elle avait besoin dans sa vie quotidienne. Il était toujours agréable de pouvoir se reposer sur quelqu'un quand les choses devenaient trop dures.

Il demeurait toutefois qu'elles avaient la possibilité de faire des choses à leur niveau, même si elles n'avaient pas vraiment autant de capacités que les justiciers possédant des pouvoirs surhumain ou pratiquant la magie. Mais Françoise tenait à apporter sa petite pierre à l'édifice, et pas seulement en tant que Fantômette, même si c'était la référence principale qu'elle pouvait évoquer avec son amie. Dans son monde, son alter ego était ce qui se rapprochait le plus des justiciers dans d'autres mondes. Elle regrettait d'être la seule à pouvoir agir, mais elle devait bien admettre qu’elle était heureuse d'avoir déjà ce potentiel.

« Je sais qu'il y a des justiciers ici, qui possèdent toutes sortes de pouvoirs, des combattants contre le mal à la cheville desquels aucune lycéenne ne pourrait arriver, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut rien faire, tu sais. Dans le monde ou je viens, il y avait une jeune fille qui n'avait aucun pouvoir et qui était connue. Elle s'appelait Fantômette. Je ne sais pas si elle agit ici, mais ce dont je suis sûre, c'est que ce qu'elle a pu faire, d'autres sont sûrement capables. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

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feat. Françoise

A l’époque, elle savait quoi faire, elle savait comment agir. Quand une menace se pointait, elle et ses meilleurs amis se rendaient sur Lyoko, combattaient les monstres virtuels de XANA, et Odd, Ulrich et Yumi lui dégageaient le terrain afin qu’elle puisse rejoindre la tour la plus proche et la désactiver. Un petit retour dans le passé, et tout le monde, en dehors d’eux n’y voyait que du feu. La situation revenait dans l’ordre et ils pouvaient tous dormir sur leurs deux oreilles. Mais ici, bien sûr, la situation est bien différente. Elle l’est complètement, même. Pas de Lyoko, pas de supercalculateur, pas de tour à désactiver… quand une menace se présente, elle ne peut être sûre d’être vraiment capable de faire quoi que ce soit afin de la juguler. Elle est tout bonnement impuissante face au chaos, et cette pensée la fait frissonner.

Françoise, de son côté, lui dit qu’elle sait qu’il y a des justiciers ici, possédant des pouvoirs et combattant le mal. Oui, elle en a entendu parler, elle aussi, que ce soit les Avengers, Spider-Man ou les Sept de Vought. Ici, il semblerait que les acteurs déterminés à combattre le chaos, le mal et la violence soient nombreux, et c’est rassurant de se dire que de tels justiciers sont là pour veiller sur eux. Rassurant, oui, mais aussi frustrant quand, de son côté, on a le sentiment de rien pouvoir faire. Aelita est ramenée à son statut de simple adolescente, et en tant que simple adolescente, il n’y a pas grand-chose qu’elle soit en mesure de faire en fin de compte.

Françoise lui assure que ce n’est pas pour autant qu’elles ne peuvent rien faire, mais Aelita caresse tout de même quelques doutes – qu’elle estime légitimes – à ce sujet. Elle lui en dit plus long en lui parlant de cette jeune fille sans pouvoir qui s’était façonnée une réputation en tant que justicière. Elle s’appelait Fantômette et visiblement, elle était capable de beaucoup.

« Je n’ai jamais entendu parler de cette Fantômette », reconnaît Aelita. Mais le récit de son amie a éveillé sa curiosité, et elle se pose beaucoup de questions au sujet de cette dernière.

Pour avoir marqué les esprits, elle avait dû faire des choses exceptionnelles. Prouver au monde que même sans super pouvoirs, sans fortune et sans costume high-tech, on pouvait être capable de faire régner la justice et de pourfendre le crime, c’était naturellement inspirant.

« Est-ce que tu peux me parler un peu d’elle ? Qu’est-ce qu’elle faisait ? »

Aelita ne se doute pas qu’elle parle très précisément à cette personne en cet instant. Faute de le savoir, elle espère surtout voir sa curiosité assouvie, car les questions qu’elle se pose sont très nombreuses à présent.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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Elle n'était pas aussi populaire dans ce monde qu'elle l'avait été dans le précédent. Il y avait des personnes comme Raiponce, qui étaient aussi fascinés par elle que l'avait été Ficelle en son temps, mais il y en avait quand-même beaucoup qui ne connaissaient rien de son histoire et de ce qu'elle faisait dans ce monde. Le résultat, c'était que Aelita ne pouvait pas savoir de qui elle parlait. Normalement, elle était plutôt timide à ce sujet et évitait de parler de tout ce qu'elle était amenée à faire en tant que justicière. Elle n'aimait pas se mettre en avant, même si techniquement, elle ne donnait pas l'impression de le faire.

Mais l'exemple de son alter ego était assez significatif pour donner confiance à Aelita au sujet du fait qu'il y avait également des choses à faire sans pouvoir et sans capacités extraordinaires. Il suffisait de s'en donner les moyens et de savoir frapper aux bonnes portes. Ce n'était évidemment pas du ressort de n'importe qui, mais elle était persuadée que, en ce qui concernait son amie, c'était totalement dans ses capacités . Elle était un peu gênée de devoir expliquer à la jeune fille quel genre de personne elle était mais elle s’efforça de le faire en évitant de trop se mettre en valeur.

« Elle faisait beaucoup parler d'elle dans le monde où j'étais, parce qu'elle intervenait dans de nombreuses affaires où elle venait en aide à la police et elle capturait des bandits. Une de mes meilleures amies suivait ses aventures de très près, mais elle était très mystérieuse et ne se laissait pas facilement approcher. J’ai appris par une amie que je me suis faite ici, une peintre, qu’elle était aussi dans ce monde et je présume qu'elle doit faire ce qu'elle faisait déjà, à savoir pourchasser les bandits. »

Ce qui était certain, c'était qu'elle n'avait absolument aucun pouvoir. Elle n'avait pas de magie, elle avait quelques compétences en self-défense, mais ce n'était pas ce qui pourrait lui permettre de de vaincre des créatures extraordinaires. Mais elle avait de la volonté, du courage, et la détermination de protéger ceux qu'elle chérissait, mais aussi les inconnus innocents qui se retrouvaient dans des situations de danger. Le fait que certains de ces dangers possèdent des pouvoirs magiques ne l'avaient jamais arrêtée. Il était donc facile de se rendre compte qu’il y avait des choses à faire quand on voulait donner un coup de main, même si ce n'était pas dénué de danger.

« Fantômette n'a pas de pouvoir particulier. Pour ce qu'on en sait, c'est juste une fille normale qui se sert de son intelligence et de quelques capacités de combats pour lutter contre le crime. Cela prouve bien qu’il ne faut parfois pas grand-chose pour se lancer dans la bagarre. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

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feat. Françoise

Aelita est toujours à l’affut de nouvelles histoire, de nouvelles explications sur certains sujets concernant lesquels elle ne serait pas assez renseignée. Parce qu’elle est curieuse de nature d’une part, et d’autre part parce que, dans ce monde, il est presque impossible, en fin de compte, de tout savoir, de tout connaître. Alors que tout le monde vient de mondes différents, faire face à toutes ces variables est d’une complexité monstrueuse, mais s’intéresser ne serait-ce qu’à la vie individuelle de ses amis les plus proches, et des personnalités importantes de leur monde d’origine, c’était déjà un bon début. Aux yeux d’Aelita, en tout cas, et elle est curieuse d’en apprendre toujours plus sur cette fameuse Fantômette au sujet de laquelle Françoise semble savoir de très nombreuses choses.

Apparemment, elle avait fait beaucoup parler d’elle, intervenant dans de nombreuses affaires, rendant service à la police, traquant des bandits… Et apparemment, fait intéressant, elle est également présente dans ce monde. Comme quoi ! C’est tout de même rassurant de se dire que si le mal peut vous poursuivre dans ce monde, le bien et les personnes qui le défendent et le protègent sont également, bien souvent, de la partie.

« Je resterai attentive, alors, des fois que j’entende parler d’elle », affirme l’adolescente avec un sourire sincère. « Tu as l’air de beaucoup l’admirer, cette Fantômette, je me trompe ? »

Ce n’est pas un reproche ou quoi que ce soit du genre, juste un constat. Il y a des personnes inspirantes, qui nous inspirent et changent parfois même notre vision des choses. Parfois, ce ne sont jamais que des personnages de fiction, mais à d’autres moments, il peut s’agir de personnes de chair et de sang, dans notre entourage proche ou lointain, et c’est une bonne chose de savoir être inspirée par des personnes qui se veulent transmettre des messages de paix et d’harmonie, et de justice, aussi et surtout. En suivant les exploits de cette justicière, Aelita est convaincue qu’elle saura, elle aussi, se sentir inspirée par elle.

« En tout cas, j’aime bien cette idée. Qu’on peut tous agir à notre échelle, sans forcément avoir besoin de beaucoup d’argent ou de superpouvoirs. »

Après tout, c’était ce qu’elle faisait aussi, à son échelle, à l’époque où elle s’efforçait de protéger le monde des intrusions ô combien dangereuses de XANA. Mais elle avait des pouvoirs, en l’occurrence, même s’ils n’étaient que virtuels. Ici, elle ne sait pas ce qu’elle serait en mesure de faire.

« Ceci dit, je me verrais mal courir après les bandits en costume de superhéroïne, personnellement », fait-elle avec un léger rire.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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Elle ne pouvait pas prétendre qu’elle admirait Fantômette, c’était trop pour elle, elle n’avait rien d’orgueilleux et autant elle pouvait parler de son alter ego quand il s’agissait de remonter le moral de quelqu’un, autant la mettre trop en avant la mettait mal à l’aide et elle avait des difficultés à le cacher. Elle n’avait pas envie que se posent des doutes sur sa véritable nature et elle préféra laisser la question de ce qu’elle ressentait pour la partie justicière de sa personnalité, vague et dans l’ombre. Toutefois, elle fit quand-même un sourire à Aelita et tenta de lui répondre avec un peu de mesure.

« Ce n’est pas ce que je dirais. Il ne s’agit pas réellement d’admiration. Je pense juste que nous devrions tous essayer d’aider de notre mieux les personnes qui nous entourent. »

Elle sourit en l’entendant dire qu’elle aimait cette idée. C’était toujours réconfortant de savoir qu’on pouvait faire quelque chose, même si ça n’avait l’air de rien. Un petit mot gentil, une expression de douceur, un petit sourire. Il était facile d’apporter un peu de douceur dans le cœur d’une personne. Et il était facile de protéger quelqu’un simplement en lui tenant compagnie, parfois. On agressait moins facilement deux personnes ensemble qu’une seule dans un coin, même s’il s’agissait de deux jeunes filles fragiles. C’était ce qu’elle faisait en tant que Françoise, même si elle faisait beaucoup plus en tant que Fantômette, c’était un fait.

« C’est réconfortant de penser qu’on a ne serait-ce qu’un peu de capacité à rendre les autres heureux. »

Françoise sourit. Elle jeta un coup d’œil à Aelita et se rappela ce qu’elle lui avait raconté. Elle était une héroïne aussi à son niveau et elle avait combattu les forces malveillantes autant que Fantômette. Elles étaient des héroïnes à leur façon, chacune dans leur spécialité. Françoise se demandait si toutes les femmes de ce monde étaient des héroïnes. Il serait bon de savoir cela et peut-être de combiner tous les dons de ceux qui avaient envie de voir triompher la justice et la vérité. Ensemble, ils pourraient peut-être trouver des réponses, combler les vides et obtenir un joli résultat. Ou alors ce ne serait que le chemin d’une nouvelle désillusion.

« Pourtant, de ce que tu disais tout à l’heure, tu as bien combattu une force maléfique toi aussi. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

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feat. Françoise

Peut-être que Françoise n’admire pas cette Fantômette, mais Aelita, en tout cas, de ce qu’elle entend dire à son sujet, ne peut s’empêcher de la trouver impressionnante. Oui, chacun peut agir à son échelle, et il est toujours bon de s’en souvenir, mais les personnes qui arrivent véritablement à se mobiliser pour le bien d’autrui ne cesseront jamais d’impressionner l’adolescente aux cheveux roses. Bien sûr, elle-même ne demande qu’à faire la même chose, mais elle ne saurait prétendre toujours y parvenir. Une chose est certaine, Aelita est du même avis que son amie. Ils devraient en effet tous essayer d’entourer les personnes qui les entourent au mieux. L’entraide et la générosité sont la clé, mais par moment, cela semble plus facile à dire qu’à faire. Pour une raison ou pour une autre, les choses se révèlent plus complexe qu’il n’y paraît. Il n’y a pas véritablement d’explication tangible à cela, c’est juste le cas. Parfois, on peut avoir le sentiment de ne pas être capable de grand-chose, mais ce sont de tout petits riens qui peuvent être susceptibles de faire une grande différence : ce qui nous paraît anodin à première vue se révélera alors remarquablement utile à d’autre, et c’est une chose qu’il ne faut jamais perdre de vue, sous aucun prétexte.

« C’est vrai », confirme l’adolescente avec le sourire quand Françoise reconnaît qu’il est réconfortant de penser avoir ne serait-ce qu’avoir un peu de pouvoir en rendant les autres heureux.

Aelita espère être capable de s’y employer à son échelle en tout cas, elle est pacifiste et joviale, dans un monde idéal, elle voudrait que tout le monde s’entende et soit heureux, mais elle sait, bien sûr, que ce n’est tout de même pas si simple, alors elle veut savoir distribuer du bonheur à sa petite échelle, si insignifiante puisse-t-elle sembler, par exemple en étant présente pour les autres, ou en ayant un sourire ou un mot gentil à l’adresse de ceux qui auraient véritablement besoin d’en entendre, et c’est plus souvent le cas qu’on ne pourrait le soupçonner.

« Ce n’était pas exactement pareil », répond Aelita quand Françoise lui fait remarquer qu’elle a tout de même combattu une force maléfique de son côté. « C’était… enfin, c’était réel, mais virtuel. Et je me sentais responsable de ce qui arrivait. Si je ne participais à éradiquer ce mal, alors j’en étais aussi responsable que XANA. »

Ne serait-ce que parce que c’est elle et elle seule qui avait le pouvoir de désactiver les tours de Lyoko. Autant dire qu’elle n’avait pas le choix, c’était son rôle et sa responsabilité que d’agir de la sorte… elle n’avait pas véritablement le choix, ou bien un choix limité seulement, en vérité. Elle n’arrive pas à se mettre au même niveau que d’autres justiciers. Pour sa part, elle ne se considère pas vraiment comme une héroïne, ou alors, elle l’aura été de circonstance que par convention. Elle est, en fin de compte, ce que les inventions de son père ont fait d’elle.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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Françoise n’était pas devenue Fantômette seulement pour le privilège du frisson de l’aventure ou pour entretenir sa santé. Elle tenait à faire quelque chose pour le monde, pour les gens qui l’entouraient, ceux qu’elle aimait, ceux qu’elle connaissait et aussi les autres. Participer à ce combat pour la justice donnait un sens à sa vie. C’était ce qui avait motivé sa décision et son silence. Elle ne voulait pas mettre en danger les personnes qui lui étaient chères en leur révélant un secret qui pouvait être dangereux pour eux. C’était pour cette raison que Aelita ne connaitrait pas la vérité.

Mais si elle ne disait rien, elle pouvait tout-de-même parler de ses motivations sans les contextualiser pour montrer à Aelita pour quelle raison il pouvait être réconfortant de se dire qu’on avait son rôle à jouer dans la vie. Il s’agissait peut-être simplement d’aider quelqu’un qui se faisait harceler dans la rue ou de chercher dans un registre scolaire l’ai de quelqu’un pour qu’il se sente moins seul. Il n’y avait pas de petite victoire. Aelita le reconnaissait mais elle ne se sentait pas à la hauteur du défi. Or, elle avait été une héroïne dans son monde. C’est pourquoi Françoise manifesta de la curiosité face à cela.

Elle comprit rapidement. Aelita n’avait pas le choix. Quand elle s’était retrouvée confrontée à la situation et qu’elle avait prit les responsabilités que celle-ci lui imposait, elle n’avait pas eu le choix. Elle avait trouvé la force de se battre sous le joug de la culpabilité, en considérant que si elle ne le faisait pas, son ennemi gagnerait. Cela signifiait que si elle avait pu éviter de se battre, elle l’aurait sûrement fait. Aelita n’avait pas la volonté de se battre pour les autres, de toute évidence, elle préférait vivre une vie normale et c’était tout à fait son droit.

« Je comprends. Tu as du être contente quand tu en es enfin arrivée à avoir une vie normale. Dans ce cas, je comprends aussi que tu n’aies pas à nouveau envie de te battre, mais il y a des choses plus simples à faire si tu veux te sentir utile. »

Il y avait des associations, elle pouvait aider des amis à faire leurs devoirs, ou des camarades plus jeunes. Quand on voulait donner un sens à sa vie, il y avait de nombreuses options et aucune n’était identique l’une à l’autre. Il fallait qu’elle trouve sa façon de donner du sens à sa vie, la faon qui serait la sienne et non celle d’une autre personne.

▿ Date de naissance : 02/12/2005

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feat. Françoise

« Tu n’as pas idée », répond Aelita avec un large sourire sincère quand son interlocutrice observe qu’elle a dû être contente au moment de parvenir à avoir enfin une vie normale.

C’est une certitude. A partir du moment où la jeune fille a fait la connaissance de Jérémie, elle a compris qu’une autre vie pouvait l’attendre en dehors de Lyoko… à partir de là, être matérialisée sur Terre avait accaparé toutes ses préoccupations (et celles de son ex-petit ami, elle le sait très bien). Elle découvrirait plus tard que la Terre avait été un monde d’origine, mais elle ne le savait pas au moment de redécouvrir un monde… comment dire… réel. Oui, avoir une vie normale, une vie similaire à celle de Odd, Jérémie, Ulrich et Yumi avait été un soulagement véritable, et un réel changement… Mais ce n’était pas une vie normale, la menace représentée par XANA était toujours là… c’était du moins le plus normal qu’elle ait jamais connu…

Peut-être même plus normal que la vie qu’elle mène dans ce nouveau monde. Elle ne sait pas si elle peut parler de normalité quand il est question de cette ville où l’on peut croiser des sorciers, des monstres et n’importe quelle autre créature, à n’importe quel moment. Au fond, Aelita n’est peut-être pas faite pour une vie normale, à aucun moment… mais ça ne la dérange pas totalement. Elle a agi par urgence, par nécessité, parce que c’était la chose à faire, oui, mais même si elle a agi ainsi… c’était quand même aussi parce qu’elle aime le risque, d’une certaine manière

« Je ne sais pas trop à quoi est supposée ressembler une vie normale. Je ne crois pas que qui que ce soit ici en ait une », remarque-t-elle avec un large sourire au coin des lèvres. « Mais oui, je suis heureuse de la vie que j’ai maintenant… » Elle marque une pause, se laissant le temps de la réflexion. « Ce n’est pas que je n’ai plus envie de me battre, j’aimerais surtout ne pas avoir de raisons de le faire… » Elle marque une pause. « Ceci dit, tu as raison, il y a plein de manières de se rendre utile à petite échelle. Je pourrais rejoindre une association, par exemple ? J’avoue que j’y ai déjà pensé mais je ne me suis pas trop renseignée. »

Il y a d’assez nombreuses causes qu’elle voudrait défendre, et en même temps, elle ne saurait pas trop vers qui se tourner. C’est le genre de choses qu’elle remet bêtement à plus tard en culpabilisant tout de même de le faire car elle a bien conscience du fait qu’elle devrait y accorder plus d’importance que cela… ceci dit, il est toujours temps d’y changer quelque chose.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

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La jeune justicière n'avait jamais cherché à avoir une vie qui restait proche de l'ordinaire. Si son but avait été ce genre de choses, elle ne serait jamais devenue une justicière. Elle se serait contentée de vivre une vie d'écolière ordinaire comme toutes ses camarades et elle n'aurait pas été s’attaquer aux bandits et aux malfaiteurs. Mais voilà, elle avait tenu à prendre part dans la sécurité de Framboisy, et elle l'avait fait sans se préoccuper des conséquences sur sa vie quotidienne. Mais il s'agissait d'un choix et elle l'assumait pleinement. Elle pouvait comprendre que quelqu'un qui se trouve dans ce genre de situation contrainte et forcée ne pose pas le même regard sur ce genre de situation .

« C'est une bonne chose pour toi. Il vaut toujours mieux pouvoir suivre le chemin que l'on a choisi soi-même. »

Elle était persuadée que son amie serait prête à se battre si elle s'y retrouvait contrainte par la vie une nouvelle fois. Aelita n'était pas du genre à refuser ses responsabilités et il était évident que si elle avait l'obligation de protéger le monde à nouveau, elle ferait ce qu'il faudrait. Mais Françoise pouvait comprendre qu'elle n'en ait pas envie. De son côté, la justicière ferait tout ce qu'elle pourrait pour que son amie ne soit pas obligée de prendre ce chemin si elle n'en avait pas envie. Elle savait bien qu'elle ne pouvait pas tout contrôler, mais elle aurait du mal à se regarder en face si elle n'essayait pas un minimum d'offrir à son amie la vie qu'elle avait envie d'avoir.

« C'est tout ce que je te souhaite. »

Elle n'était pas autrement surprise que Aaelita ait déjà envisager la possibilité de donner de l'aide de manière associative. Elle n'avait peut-être pas envie de sauver le monde à la manière dont Françoise le faisait, mais l'adolescente sentait qu'elle avait envie d'apporter sa contribution et de fournir de l'aide à sa manière. Si elle le faisait comme elle l'entendait, il ne s'agirait plus d'une corvée. Comme elle affirmait ne pas s'être renseignée pour l'instant, sa camarade lui sourit avec douceur.

« Si c'est quelque chose qui te fait envie, ça vaut carrément le coup de t’y investir, mais il ne faudrait pas que tu t'y sentes obligée, simplement parce que, à un moment donné, des personnes ont eu besoin de toi et que tu penses que tu dois toujours quelque chose à quelqu'un. Il faut vraiment que ce soit un choix de ta part. Sinon, ça finira par te peser. »

▿ Date de naissance : 02/12/2005

A piece of work

feat. Françoise

Aelita esquisse un fin sourire, sincère et convaincue quand son interlocutrice lui fait remarquer qu’il est toujours préférable de s’engager sur le chemin que l’on a choisi soi-même. L’adolescente est bien du même avis, mais il n’est pas toujours facile de le trouver, ce chemin. L’on peut trop souvent s’égarer, faire des erreurs, se révéler incapable de se détourner d’une voie qu’un autre aura décidé pour soi. Pour Aelita, ça a été longtemps le cas. Elle avait très longtemps suivi une route que son père avait tracée pour elle. Elle n’avait tout simplement pas eu le choix. Prisonnière de Lyoko après avoir suivi son père, elle n’avait nulle part d’autre où aller. Mais les choses ont changé, depuis. Aelita est en mesure de décider de son propre chemin. Les paroles encourageantes de Françoise, en tout cas, donnent envie à Aelita d’en faire davantage, de toujours se dépasser. Avec l’écoute et le soutien de personnes telles que son amie, elle ressent la soudaine envie de soulever des montagnes. Et surtout, elle s’en sent capable.

Au moment d’évoquer avec Françoise l’idée de peut-être se rapprocher des milieux associatifs, elle est ravie de constater que l’idée a bel et bien l’air de plaire à son amie, et qu’elle l’encourage dans cette démarche, lui assurant que si quelque chose doit lui faire envie, elle ne doit surtout pas hésiter à s’y investir. Ceci dit, elle a raison, si cela doit être fait par obligation, alors ça ne servira à rien. Il fait qu’elle le fasse par conviction. Enfin, ce n’est pas comme si de très nombreuses causes ne lui tenaient pas à cœur. Elles sont même très nombreuses, en réalité. C’est surtout difficile de décider de qui contacter, de comment faire, d’à quelle échelle agir, ce genre de choses.

« Oui, tu as raison, je dois faire ça pour les bonnes raisons. Je dois encore y réfléchir. Ne serait-ce que pour savoir quelle aide je pourrais apporter. Je pencherais bien pour l’informatique, aider à créer et à gérer le site web de l’association, ou jouer les community manageuses, ça je sais faire », commente l’adolescente qui en cet instant s’adresse presque plus à elle-même qu’à son interlocutrice, alors qu’elle évalue le champ de ses possibilités et en constate l’étendue – qui en vérité est loin d’être des moindres.

Tant qu’à faire, autant mettre à profit ce qu’elle estime être son domaine de compétences, n’est-ce pas ? Oui, c’est définitivement ce qu’elle pense, et elle pense aussi que c’est la meilleure manière de s’investir dans quelque chose sans avoir de regrets.

« Tu connais des associations intéressantes, toi ? » demande-t-elle en adressant un regard curieux à Françoise. « Si tu devais choisir une cause à défendre entre toutes, ce serait laquelle ? » ajoute-t-elle, toujours en posant sur son amie le même regard infiniment concerné.

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▿ Date de naissance : 11/02/2006

A piece of work

Si elle ne savait pas encore quelle voie elle avait envie de choisir, il était clair que Aelita était sincèrement motivée pour s'investir dans le monde associatif. Cela rassurait Françoise qui avait voulu faire comprendre à son amie que le meilleur des investissements ne pouvait se faire qu’à condition de le vouloir réellement. Se mettre une pression qui ne lui apporterait finalement que de la charge mentale supplémentaire et une satisfaction personnelle plus que mesurée n'avait pas de sens. Les personnes qui se motivaient pour une cause le faisaient généralement parce qu'elles y croyaient. C'était encore le meilleur moyen pour que ça marche.

L’idée que cette aide se fasse dans le domaine de l'informatique qu'elle maîtrisait était plutôt bonne. Il valait mieux se concentrer sur ses acquis et sur ses forces lorsqu'on voulait accomplir quelque chose par soi-même. Aelita était vraiment très douée avec un ordinateur. Françoise avait déjà pu le constater et en apprenant d'où elle venait et ce qui s'était passé dans sa vie, elle comprenait plus facilement pour quelle raison elle se sentait aussi à l'aise avec cette technologie. Françoise avait moins d'expérience sur la question. Ajax lui avait été offert et elle n'aurait pas su le fabriquer toute seule. Elle était parfaitement capable de sauver quelqu'un et d'en assommer un autre, mais les programmes informatiques la dépassaient complètement. Cela venait aussi du fait qu'elle provenait d'une époque dans laquelle tout cela n'était que peu développé.

« Je suis vraiment impressionnée par ton talent pour les sciences informatiques, Aelita. Moi, je comprends à peu près bien comment pianoter sur un clavier et rédiger un devoir sur un traitement de texte, mais ça s'arrête là. Il ne faut surtout pas me demander d'écrire un programme ou je ne sais pas quoi d'autre. Je viens d'un monde trop jeune », dit-elle avec un petit sourire humble.

Aelita lui demanda quel chemin elle suivrait pour aider les autres au quotidien. Françoise ne put retenir un petit sourire un peu malicieux. Sa voix pour aider les autres, elle l'avait déjà trouvée. Mais elle n'allait pas dire à son amie qu’elle courrait les rues pour attraper les malfaiteurs. Il s'avérait cependant que Françoise avait à son actif des activités un peu plus présentables que sa chasse aux bandits dans le domaine de l'aide à son prochain. Elle ne se contenterait jamais de ses activités de justicière pour protéger et aider tout ceux qu'elle pouvait. Elle était convaincue qu'il y avait beaucoup mieux à faire.

« Je le fais déjà, en fait. J’aide pas mal les collégiens avec leurs leçons. Je fais un peu de tutorat, tu vois ? Il y a notamment la petite Sarah Crewe, qui est très futée, mais qui vient d'une période encore plus ancienne que moi. Il y a beaucoup de domaines où ça ne lui fait pas de mal d'avoir l'aide d'une plus grande »

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