in the end, it's him and I (Elliot)

▿ Date de naissance : 11/07/1985

in the end, it's him and I

L'idée de ces retrouvailles officielles rendait Tyrell particulièrement extatique. Pour être parfaitement honnête, il ne connaissait pas le quart des personnes travaillant avec lui, ne s'intéressant habituellement même pas du processus de recrutement tant que les résultats étaient présents. Habitué à ce procédé, son recruteur ne s'embarrassait d'ailleurs généralement même pas à solliciter une entrevue avec lui pour faire le point sur les derniers entrés et se contentait de lui faire un vague compte rendu des entrevues ayant réellement retenu son attention. Généralement, il se contentait de jeter un simple coup d'œil aux noms ayant été retenu pour l'embauche par simple acquis de conscience mais cette fois, l'un d'entre eux avait retenu son attention. Alderson. Immédiatement, le CEO avait abandonné tout ce qu'il était en train de faire pour feuilleter avec attention le dossier qui lui avait été remis. Bien que naturellement peu fourni, celui-ci contenait au moins une copie de sa candidature et un simple coup d'œil à sa date de naissance l'avait assuré qu'il ne pouvait pas faire erreur sur la personne. La coïncidence aurait déjà été particulièrement difficile à croire : un Elliot Alderson se trouvant au même endroit que lui et postulant précisément dans une boîte d'informatique ? Il avait toujours été trop peu naïf que pour croire au hasard, encore moins à ce point.

En dépit de toute sa hâte, une pointe d'appréhension avait tout de même réussi à s'initier dans son esprit. Comment allait réagir le hackeur face à lui ? La dernière fois où ils s'étaient retrouvés en présence de l'autre avait été le soir où il avait perdu la vie, après tout. Ou du moins, c'était ce qu'il avait pensé lorsqu'il avait décidé de s'éloigner pour marcher dans la forêt, résigné à ne pas pouvoir attendre une aide quelconque pour privilégier l'avenir du plan. Son propre futur était de toute façon complètement bousillé : il n'aurait jamais retrouvé son fils, avait perdu sa femme dans des circonstances particulièrement honteuses et sa réputation ne redeviendrait jamais aussi immaculée qu'antan. La solitude n'avait jamais été sa grande amie et l'idée de survivre pour se retrouver derrière les barreaux pour le restant de ses jours n'avait rien de très séduisant, encore moins compte tenu de l'ampleur du cas Whiterose.

Attablé à son bureau, le suédois céda à une pulsion qu'il ne faisait pourtant plus depuis des années et porta son pouce à ses lèvres pour commencer à en ronger l'ongle. Lui était évidemment ravi de revoir son ancien acolyte avec lequel il avait toujours entretenu une relation si particulière que lui-même n'arrivait pas à mettre de véritable qualificatif dessus mais qu'en serait-il de lui ? Leur brève prise de tête quelques instants avant ses derniers, quoi qu'arrangée entre temps, lui avait laissé comprendre que sa manière de percevoir leur relation n'était pas partagée par l'autre principal concerné. Ils avaient réussi à collaborer dans le domaine un peu plus professionnel une fois certaines rancunes du plus jeune tassées mais cela ne l'empêcherait pas nécessairement de regretter de le retrouver dans cet étrange endroit pour autant. Une fois son éternelle tendance à culpabiliser pour des choses dont il n'était pas coupable passée, peut-être en était-il venu à penser qu'il était soulagé de ne plus avoir à le supporter au quotidien. Pourrait-il réellement l'en blâmer, d'ailleurs ? Son impulsivité et ses prises de décision souvent trop hâtives leur avait créé bon nombre de problèmes par le passé, après tout - sans parler de ses attentions souvent presque obsessionnelles à son égard. Pourtant, la simple idée que ce bonheur soit unilatéral parvint à lui serrer légèrement le cœur, ce pourquoi il parvint à se maudire au passage. Même après tout ce temps, il n'était jamais parvenu à oublier ce qu'il avait pu ressentir à son contact et c'était particulièrement pathétique.

Au début, il avait fallu un certain temps au blond pour réussir à démêler ses ressentis vis-à-vis du brun. Quels sentiments étaient réellement dirigés à son égard et lesquels concernaient exclusivement son alter, avec lequel il avait principalement collaboré durant les mois où il avait pensé apprendre à le connaître ? Etait-il réellement attaché à Elliot, le vrai, en tant que tel ou son appréciation à son égard se portait elle en réalité davantage sur l'implacable Mr. Robot ? Progressivement, le temps passé avec chacun des concernés lui avait permis de se rendre compte que c'était indéniablement le petit employé qui n'aurait pas dû retenir davantage son attention qu'un autre lors de leur première rencontre qui réussissait à lui faire ressentir des choses qu'il n'avait même jamais éprouvées à l'égard de Joanna. Oh, il l'avait aimée elle aussi évidemment et prétendre le contraire serait un honteux mensonge mais ça n'avait jamais été comparable. Avec elle, rien n'avait jamais été véritablement sentimental et le seul moment particulièrement touchant qu'il se rappelait d'avoir partagé en sa compagnie était l'annonce de sa grossesse. Fidèles à eux-mêmes, ils ne s'étaient évidemment pas effondrés dans les bras l'un de l'autre en se confessant un amour éternel provoqué par l'émotion de l'instant mais il devait reconnaître qu'il s'était senti particulièrement ému à l'idée d'accueillir dans ce monde un petit être qu'il avait lui-même créé. En dehors de cela, leur relation avait toujours été plus passionnelle et sensuelle que véritablement romanesque et presque personne n'aurait été apte à en saisir la véritable saveur - lui-même compris, désormais. Avec Elliot en revanche… tout avait toujours été une histoire de subtilité et de profondeur au point où il était encore aujourd'hui intimement convaincu que leurs âmes étaient liées, d'une étrange et peut-être surnaturelle manière.

Ses songes furent brusquement interrompus lorsque le principal concerné toqua à la porte pour signifier sa présence. Aussitôt, l'homme se redressa sur son siège et vérifia d'un rapide regard que son plan de travail était irréprochable avant de lui donner une quelconque réponse. « Come in ! » La manière dont sa voix s'étrangla le força à s'insulter mentalement : il était supposé être celui tenant les rennes lors de leurs échanges et débutait déjà très mal. Aussi, en dépit du fait que sa simple présence et son regard se portant sur sa personne lui donna l'impression que son coeur remontait dans son pharynx, il fit de son mieux pour paraître aussi impassible qu'il pouvait lui arriver de l'être. « Bonsoir, Elliot. » L'interpella-t-il, comme un éternel et nostalgique rappel au passé de la manière dont il l'avait toujours interpellé. « Please, take a seat. »

ELLIOT&TYRELL

▿ Date de naissance : 17/09/1990

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Feat @Tyrell Wellick

« Tyrell Wellick… » Articula-t-il, interloqué.

Ses yeux ne décrochaient pas de son écran. Au début, il avait cru à une mauvaise blague du destin ou à une erreur d’écriture faite par inadvertance. Elliot se voilait simplement la face… Un dénommé Tyrell Wellick résidait dans cette ile et le plus invraisemblable c’était qu’il venait d’être engagé par ce dernier.

« Doucement, kiddo… On ignore si c’est lui. Ses chances de survie étaient nulles... » Protecteur, Mr.Robot tenta de modérer sa curiosité. Il serait impossible de le voir vivant après cet accident. Une explication logique parviendrait à expliquer la présence d’un tel nom à la tête d’une entreprise de sécurité en informatique. Que nenni... « Il doit y avoir une explication rationnelle à l’apparition de son nom. » Un autre habitant de l’ile avait simplement eu le hasard d’avoir la même dénomination que ce dernier… C’était l’explication la plus plausible du point de vue de Mr.Robot. « On sait tous les deux que c’est impossible. Il n’aurait jamais eu la possibilité de survivre à une balle da… » Renfrogné par sa remarque, Elliot le fusilla du regard et l’interrompit. « Je sais. » Cracha-t-il froidement. Cette attitude lui arracha un soupir. Son alter aurait tant aimé lui enlever la souffrance que son cœur avait enduré ce jour-là… Il lui était impossible d’oublier la mine hagarde d’Elliot quand il aperçut Wellick légèrement recourber en avant les mains gorgées de son propre sang.

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Des heures qu’ils étaient perdus dans les bois à la recherche de cette camionnette blanche et du membre de la Dark Army que Tyrell avait blessé au crâne. Finalement, par un coup de chance gargantuesque, ils étaient parvenus à trouver le véhicule accidenté sur le bas-côté. Sous les directives de Tyrell, Elliot s’était aventuré sur le flanc droit du véhicule. Chacun avançait à pas de loup, faisant preuve d’une grande discrétion. Malheureusement, sans doute trahi par les rétroviseurs du véhicule, le conducteur tira dès qu'il eut l'occasion. Plusieurs coups de feu retentirent, obligeant Elliot à se recroqueviller contre la carlingue de la fourgonnette. Acculé, désespéré et probablement effrayé par le traitement que lui réserverait Whiterose pour son échec, le tireur retourna l’arme contre lui et pressa la détente.

Un silence funèbre les enveloppa. Toujours sur ses gardes, Elliot rejoignit Tyrell en contournant le véhicule par l'arrière pour éviter la vue du corps fraichement exécuté. Dos à lui, Tyrell semblait concentré, ailleurs…

« Tyrell ? » L’interpela-t-il. En état de choc, le CEO se tourna vers lui. Les mains de ce dernier pressaient le bas de son abdomen. « Est-ce que ça va ? » Sachant pertinemment qu’une image vaut mille mots, ses paumes dévoilèrent le secret ensanglanté qu’elles renfermaient. « Je vais bien. » Osa-t-il avouer à Elliot. L’hôpital avait été suggéré, mais Tyrell refusait de s'y rendre. « Non, non. Pas d’hôpital. » Trancha-t-il, souffrant. « La Dark Army me trouverait, et toi avec. » Incapable de l’abandonner à son triste sort, l’informaticien secoua la tête. « Il faut que l’on continue d’avancer. On finira par trouver de l’aide quelque part. » Il était trop tard et Tyrell le savait. « Non. C’est fini. » Ses mots imposèrent brutalement cette sombre fatalité, qu’Elliot cherchait désespérément à fuir. Son regard écarquillé par la stupéfaction l’implorait de poursuivre la bataille. « Brule le van et les preuves. » Sa main se posa maladroitement sur son épaule. Certes, Elliot ne supportait pas le contact avec autrui, mais Tyrell avait toujours été cette exception qui confirme la règle. « Et surtout, occupe-toi de Whiterose. Okay ? » Il ne lui laissait pas le temps de l’empoigner en retour ou de rétorquer qu’il le lâcha et rebroussa chemin. Non, il ne pouvait se résigner à le laisser mourir… S’il s’aventurait dans les bois avec une telle blessure, il signait son arrêt de mort. « Tyrell ! » Le héla-t-il, la voix quelque peu prise par l'émotion. Ses pupilles s’ancrèrent dans celle de son partenaire de crime. « Je ne peux pas te laisser mourir. » Sachant pertinent que le plus jeune ne pourrait se résoudre à une telle lâcheté, Tyrell prit les devants et avait choisi de se sacrifier pour le bien du plan. « Je vais juste marcher un peu… » Même si elles n’avaient rien d’un adieu, ses dernières paroles résonnèrent comme tel… Elliot le regarda s’en aller, désolé. Au fond de lui, il savait pertinemment qu’il avait raison, qu'il devait continuer ou son sacrifice n’aura servi à rien. Chacun de ses pas résonnait comme un écho funeste. Sa gorge se noua. La brume finit par l'envelopper, le faisant disparaitre. Des larmes finirent par troubler sa vue, qu'il chassa immédiatement par plusieurs battements de cils. L’affliction sculptait chacun des traits de son visage. Sous le choc et totalement décontenancé par ce qu’il venait de se passer, l'informaticien fut contraint de continuer. Quant à son désarroi, il se manifesta une fois chez lui. Lamentablement recroquevillé dans un coin de sa cuisine, Elliot avait pleuré sa mort...

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En quête de réponses, Elliot s’infiltra dans le système de la société et rechercha divers éléments permettant d’élucider ce mystère. Face à l’acharnement d’Elliot, Mr Robot resta en retrait, le laissant plonger dans cette nouvelle obsession. Dès qu’il se mettait en tête de faire quelque chose, il était impossible de lui faire entendre raison. « Je sais. Je sais parfaitement ce que tu te dis. Je devrais intervenir et l’aider. » Il étouffa un rire amer. « Toi, comme moi, on sait que les choses ne sont pas aussi simples depuis… » « C’est une explication assez rationnelle pour toi. » Trancha sévèrement la voix d’Elliot, suspendant la discussion de Mr.Robot. Elliot tourna l’écran, qui affichait une photo faite la semaine dernière de Tyrell en compagnie d’un autre entrepreneur. « Oh, Jesus Christ ! »

Le lendemain de cette découverte, Elliot fut convié par le grand manitou. Contrairement à Elliot, le PDG de l’entreprise n’avait pas eu besoin de fouiller. Son dossier de candidature lui offrait toutes les informations qu’il désirait. Cette situation lui rappelait brièvement leur toute première entrevue chez E Corp. Toutefois, certains éléments différaient. Cette fois-ci, les molosses de Tyrell n’étaient pas venus le chercher. La sonnerie de l’ascenseur lui signala la fin de son ascension. Un long couloir s’ouvrit à lui. Décidément, trop d'éléments lui évoquaient leur premier entretien. L'avait-il fait exprès ? L’hésitation le paralysa quelque peu, qu'allait-il pouvoir lui dire... Que son sacrifice fut vain et que Whiterose court toujours ? Qu’il n’avait pas été à la hauteur de ses espérances ? Qu’il avait lamentablement échoué ?

Profonde inspiration, dans l’espoir de se gorger de courage, avant de s'engouffrer dans l’antre de la bête. « Bonsoir, Elliot. » Cette phrase, aussi simple soit-elle, l’ébahit. Aucun doute possible, il était le véritable Tyrell Wellick. La stupéfaction le cloua sur place. Sa gorge se noua, laissant un Elliot mutique. « Il est réellement vivant ce con. » Siffla Mr.Robot tout aussi étonné que lui. Sans se faire prier, il s’installa sur la chaise en face de lui. Toujours aussi affligé par l’étonnement, il lui fallut plusieurs secondes pour réagir. « Comment ? La dernière fois, tu… » Balbutia-t-il. Brièvement, il ferma ses paupières. Il devait impérativement se ressaisir. « Cette nuit-là, tu es parti. Plus personne n’a eu de nouvelles de toi… Comment tu as pu survivre à ça ? » Il marqua une pause. « Je l’ai vu. » Dit-il en parlant de sa blessure par balle. « Comment c’est possible ? » Diverses questions parasitaient les pensées d’Elliot… Des questions, qui n’auraient pas lieu d’être en temps normal, mais face à cette résurrection, il s’interrogeait sur sa perception de la réalité cette nuit-là.

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▿ Date de naissance : 11/07/1985

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Imaginer la surprise explicitement peinte sur les traits de son employé lorsque celui-ci se retrouverait face à lui avait occupé l'esprit mégalomaniaque de Tyrell Wellick durant bien des heures au cours de ces dernières semaines. En dépit des années s'étant écoulées depuis leur dernier entretien, l'intérêt presque obsessionnel de l'homme d'affaires à l'égard du hacker ne semblait pas s'être amenuisé — que du contraire. Plus d'une fois avant d'y parvenir, il avait tenté maintes machinations dans le simple but de réussir à lui remettre la main dessus et, jusqu'à cette ultime tentative, toutes avaient été vaines. Cela ne l'avait ni surpris ni découragé : Elliot avait la réputation d'être un véritable fantôme et il ne se serait pas attendu à moins de sa part. Lui qui n'était pas particulièrement réputé pour sa patience avait dû pourtant en redoubler et, finalement, son attente avait porté ses fruits.

Retrouver Liam avait représenté un regain d'espoir considérable dans sa recherche. Sa présence lui avait prouvé qu'il y avait une véritable raison à tout cela et, une nouvelle fois, ses lubies de supériorité et de destinée avaient refait surface. Si quelqu'un ayant commis autant d'atrocités que le suédois avait le droit à une seconde chance, l'américain y avait forcément également droit. Et à partir de là, ses recherches avaient repris, brimant plusieurs de ses employés pour tenter qu'ils retrouvent sa trace. Une demi dizaine d'hommes n'avait pas été de trop pour y parvenir, mais les résultats avaient été au rendez-vous et c'était tout ce qui l'avait importé.

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La mort avait été une épreuve désagréable. Et, même pour quelqu'un n'ayant jamais considéré qu'il était entouré, extrêmement solitaire. Peu importait le temps s'étant écoulé depuis, Tyrell était convaincu qu'il se rappelerait éternellement de chacune des sensations qu'il avait pu ressentir alors que son propre corps l'abandonnait. La façon dont la température ambiante lui avait soudainement semblé beaucoup plus froide qu'elle ne l'était déjà. La manière également dont ses membres, s'engourdissant de secondes en secondes, semblaient ne plus vouloir répondre aux commandes désespérément envoyées par son cerveau. Si sa conscience, elle, avait accepté ce qu'était sa triste destinée, son corps, lui, avait essayé de lutter jusqu'au bout, guidé par cet irrépressible instinct de survie. Ce dont il ne se rappelait pas en revanche, c'était des toutes dernières minutes. Impossible pour lui de dire s'il avait réellement subi un film mental de sa vie ou s'il avait aperçu cette illustre lumière blanche dont parlaient certaines personnes ayant vécu une expérience de mort imminente. À la réflexion, c'était probablement mieux comme ça au moins pour l'une de ces deux croyances : étant donné le nombre d'erreurs que le trentenaire avait pu commettre au cours de son existence, il était incontestable que la paisibilité de ses derniers instants avait dû être relative en les revoyant défiler derrière ses paupières closes.

Ses dernières pensées avaient naturellement été pour Elliot. Une partie de lui en était quelque peu honteuse, désormais : elles auraient dû être destinées à son fils. Son fils, ce pauvre gamin qui avait simplement eu la malchance de naître dans la mauvaise famille. L'être innocent qu'il avait, par égoïsme, failli condamner à une courte vie de souffrance une fois que les agents de la Dark Army lui mirent la main dessus. Oui, définitivement, ses ultimes songes auraient dû être pour lui. Et pourtant, même à l'instant où sa vie le quittait, il n'avait pu que penser à ce « simple technicien » dont l'arrivée au sein de son quotidien s'était apparentée à un véritable ouragan.

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L'homme d'affaires n'avait eu aucun doute quant au fait que l'objet de son intérêt viendrait au rendez-vous qu'il lui avait fixé. La curiosité d'Elliot était réputée pour dangereusement flirter avec sa prudence presque paranoïaque mais il était convaincu que le souvenir de leurs prouesses passées le convaincrait qu'il ne risquait pas de lui causer le moindre tort. Pas directement ou volontairement, tout du moins. Et, naturellement, l'expression stupéfaite de son invité le ravit : Tyrell avait toujours eu une propension naturelle aux actes théâtraux et cette entrevue ne faisait pas exception à la règle. Le prouvaient d'ailleurs les deux premiers mots ayant échappé ses lèvres, éternel rappel de ses salutations d'antan. « Ça n'a pas été évident de te mettre la main dessus, je dois bien le reconnaître. Les habitudes ont la vie dure... » Son ton se faisait taquin, désirant de toute évidence briser quelque peu la glace avant de rentrer dans le vif d'un sujet bien moins joyeux que de simples retrouvailles. « Je n'étais effectivement pas au mieux de ma forme la dernière fois. » Consentit t-il à admettre bien qu'il s'agisse là d'un véritable euphémisme, ressentant une très agréable délectation face à la simple présence du plus jeune. Il y avait véritablement des choses qui ne changeraient jamais. « Je n'ai pas survécu. Pas réellement. » Cette voix, son expression exprima un méli mélo de sérieux et de confusion, preuve que lui-même n'avait aucune idée de comment il pouvait se trouver là, bel et bien vivant. « Personne n'est arrivé in extremis pour me tirer de là et m'emmener à l'hôpital, aucun ange gardien n'est tombé du ciel pour me maintenir parmi les vivants. Je me rappelle très clairement avoir perdu connaissance et ce n'était pas du tout comparable à un simple malaise... » Ce qui était pourtant la solution de facilité qu'il avait choisie pour taire ses insomnies quant à l'étrange sort qui lui avait été réservé : il était plus facile de penser qu'il s'était simplement évanoui et que le reste des événements s'était passé durant son inconscience plutôt que de croire à une potentielle réincarnation ou toute autre chose de ce type. « Je me rappelle d'une lueur bleue. Pas blanche, bleue. Mais ce n'était pas comme ce que les gens décrivent, c'était... indescriptible. » Rien de similaire à une immense plénitude comme d'autres pouvaient le prétendre, en tout cas. S'ils ne se trouvaient pas ici, dans cet endroit étrange dont il n'avait jamais entendu parler auparavant, le millionnaire était convaincu qu'il serait passé pour un véritable cinglé — une fois de plus. Sauf que si Elliot se trouvait également ici... « Cet endroit... il s'y passe des choses étranges. La plupart des personnes avec qui j'ai communiqué depuis mon arrivée ici semblaient penser la même chose : quelque chose ne tourne pas rond. » Bien souvent cependant, leur opinion lui importait bien peu. Le jugement de celui se trouvant en face de lui en cet instant, en revanche... « Et toi ? Comment es-tu arrivé ici ? Tu n'es tout de même pas mort également... si? » A cette pensée, son cœur se serra dans sa poitrine d'une manière si intense qu'il est obligé de lutter contre ce pathétique sentiment d'attachement contre lequel il n'a jamais réussi à combattre bien longtemps. Aujourd'hui n'était visiblement pas le jour où il réussirait. Tentant toutefois de conserver un présumé contrôle sur la situation bien que la manière dont celui-ci lui échappait se trahit à la seule façon dont il se releva trop brusquement de sa chaise, renversant au passage le pot de stylo soigneusement disposé sur son bureau. « Est-ce que tu souhaites boire quelque chose ? Je pense avoir au moins besoin d'un café, à titre personnel. »

ELLIOT&TYRELL

▿ Date de naissance : 17/09/1990

in the end, it's him and I

Feat @Tyrell Wellick

Tyrell n’avait pas tort. Elliot était devenu maitre dans la dissimulation de ses données… Il était toujours préférable de couvrir ses arrières lorsqu’on fréquentait d’un peu trop près les horreurs d’internet. Lui-même, de par ses méthodes, n’était pas toujours dans la légalité. Cela lui avait valu bien des problèmes dans son ancienne vie. Notamment, un emprisonnement pour avoir fouillé dans la vie privée du conjoint de son ancienne psychiatre. Vu ces activités extraconjugales, Elliot n’avait eu aucune hésitation à lui faire du chantage pour l’éloigner de Krista. Malheureusement, teigneux comme un parasite, l’homme persista et parvint à ressembler, avec l'aide des autorités, plusieurs preuves incriminant les actions d’Elliot. Ingénieux et précautionneux, il avait fallu à l’équipe en question plusieurs mois pour mettre la main sur ce dernier et quelques aveux de sa part. À ce moment-là, son incarcération, Elliot l’avait perçu comme une bénédiction. Depuis l’attaque du neuf mai, les relations allaient au plus mal avec Mr.Robot. Pour court-circuiter les plans de ce dernier et ceux de la Dark Army, il n’avait eu d’autres choix que de plaider coupable pour tous ses chefs d’accusation. Une peine, qui sera aussitôt écourtée par cette organisation dans l’unique but de lancer l’étape deux. Des projets qui dégraderont davantage la relation entre les deux alters et mettront à mal celle avec Tyrell, l’homme qui se tenait devant lui. À sa réflexion, Mr.Robot ne put s’empêcher d’étouffer un rire. « Nous trouver ? Décidément, il n’y a pas que nos habitudes qui ont la vie dure. » Son regard abandonna celui de Tyrell pour observer Mr.Robot. « Remonter ma piste à partir d’un CV, ce n’est pas ce qu’il y a de plus complexe à faire, Tyrell. » Franche et simple constatation. « Les coïncidences ont joué en ta faveur. » Quelque peu hermétique à sa taquinerie, Elliot resta de marbre. L’humour n’a jamais été son fort…

Ses sourcils se froncèrent, manifestement contrarié par sa remarque. Au mieux ? La dernière fois, il était littéralement mourant. Cette atténuation perdra tout son sens, lorsqu’il lui avouera son échec. Tyrell avait cru en lui, avait offert sa vie pour lui… Pour qu’au final son sacrifice soit vain. Les remords le gagnaient. Inconfortable, il bougea sur sa chaise. « Pas réellement ? » Répéta-t-il, peu sûr de comprendre où il voulait en venir. Face à ce discours, Mr.Robot leva les yeux au ciel et lâcha un soupir ennuyé. À sa description, l’informaticien serra légèrement le poing installé sur son genou. Ils n’avaient eu aucun pouvoir pour changer cette ligne toute tracée. Le destin de Tyrell était ainsi… Il était prédestiné à périr à cet endroit, à périr pour une cause qu’Elliot avait apportée dans sa vie. À ses yeux, cette mort reposait sur le résultat de causes antérieures : leurs rencontres, leurs implications, l’avènement de Whiterose et tant d’autres choses qu’il taisait par égoïsme, dans le but d’alléger sa conscience meurtrie par ses actions. Cependant, un détail l’interpela : sa perte de conscience. Quelques jours après sa disparation, Elliot avait également subi un malaise atypique… À son réveil, il n’était plus à New York, mais ici, dans cette ville. Auraient-ils subi la même chose ? Il n’eut pas le temps de le questionner davantage qu’il évoqua une lumière bleue. « Et le troisième jour, il ressuscita. Amen. Tu ne vas quand même pas croire le discours de ce taré ? » Ca n’avait pas de sens… Mr.Robot refusait de croire qu’il était revenu à la vie par miracle. Pour lui, l’hypothèse la plus plausible restait l’évanouissement. « Rends-toi à l’évidence, Elliot. Il a pété un plomb. Une lumière ? La prochaine étape, il nous parle d’anges et des portes du Paradis. » Pestiféra-t-il, incapable de concevoir une telle possibilité.

Muré dans son mutisme, il ignora son alter, ce qui eut le don de l’irriter, et écoutait avec attention les propos de Tyrell. S’il n’avait pas vécu la même chose que ce dernier. Peut-être, aurait-il pu être de l’avis de Mr.Robot. Hormis pour son arrivée, il était dans l’incapacité de lui donner tort. Cet environnement était étrange et possédait quelque chose de surnaturel, qu'il n’arrivait pas à définir. Naturellement, à son tour, Tyrell le questionna. La mort ? Par malheur, il n’avait pas eu la chance d’échapper au poids de ses erreurs. Indéniablement, il l’aurait accepté sans sourciller, estimant qu’elle était un sort bien plus agréable que la souffrance qui le tiraillait constamment. Si avant son arrivée, il luttait dans l’optique de racheter ses fautes et d’empêcher de nouvelles morts. Ici, à quoi servait-il exactement ? Ici, tous ses efforts étaient vains… « Non, je ne suis pas mort. » La déception accompagnait le ton de sa voix. « J’étais… » L’image de Vera s’imposa dans son esprit, accompagné de la pauvre Krista, ficelée à une chaise. Ce ne fut pas tant le fait de penser à ce trafiquant de drogue et à sa psychiatre qui noua brutalement sa gorge. Non… Nul doute que la terrible et cruelle révélation qu’avait accompagnée cet enlèvement était la cause de l’état d’Elliot. Figé sur son siège, il dut puiser dans ses ressources pour éviter tout sanglot. Face à son état, Mr.Robot apposa en guise de soutien sa main sur son épaule. « J’étais à la recherche d’un moyen d’entrer dans la banque de données de la banque de Chypre. » Mentit-il. La vérité ne parvenait pas à s’extirper de ses lèvres, l’annoncer à vive voix lui apporterait une existence incontestable, qu’il préférait omettre. « Comme toi. Je me suis évanouie devant mon ordinateur chez moi. À mon réveil, j’étais ici. » Dans ce mensonge, quelques pans de véracité existaient. Tyrell n’avait pas besoin de tout connaitre. « Mais… Je n’ai eu aucune lumière bleue ou blanche. » Avoua-t-il. « Étrange… Cela vaudrait dire que tu n’es pas mort ? Tu avais perdu tant de sang. Tu ne te souviens peut-être pas de ce qu’il t’est arrivé cette nuit-là ? » Ses questions se voulaient insistantes sur le sujet. Essayait-il d’alléger quelque peu sa conscience ? La réponse était affirmative.

La maladresse de Tyrell le surprit. « La même chose. » Répondit-il de manière instinctive, n’étant pas spécialement à l’aise avec ce genre de civilité. Au point qu'il osait rarement décliner l’offre de son interlocuteur. « Je t’avoue que la nature de cet endroit m’échappe et que je n’ai aucune réponse à t’apporter. Mais si tu es là et que moi aussi… Est-ce que les autres sont ici ? » Indéniablement, son esprit pensa à Darlene, sa sœur… Elliot donnerait tout ce qu’il a pour la retrouver. « Elliot… On en a déjà discuté. Elle n’est pas là. » Le pronom féminin utilisé par Mr.Robot pouvait être porté à confusion, surtout au vu de son lien avec Angela. « Est-ce que tu l’as vue ? »

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▿ Date de naissance : 11/07/1985

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L'impulsivité typique de Tyrell n'avait toujours eu d'égal que de sa susceptibilité mais, étonnement, les (trop) nombreux rejets d'Elliot ne lui avaient jamais fait envisager de s'en prendre à lui. Peu auraient d'ailleurs pu se vanter d'obtenir un tel traitement de faveur de sa part : Sharon Knowles, de toutes les personnes ayant eu à subir ses foudres de manière plus ou moins imméritée et disproportionnelles au fil des années, n'aurait pas pu se permettre un tel luxe. Aujourd'hui ne faisait pas exception, une simple contraction de ses lèvres répondant à sa brutale constatation. L'ingénieur en sécurité avait beau posséder un nombre incalculable de qualités avérées ou parfois ouvertement idéalisées par le C.E.O lui-même, celui-ci aurait été dans le déni en prétendant que le sens de l'humour avait un jour fait partie de celles-ci.

Plein d'espoir, Tyrell était loin de se douter que les innombrables plans qu'ils avaient pu établir et sur lesquels ils avaient travaillé sans relâche des mois durant n'avaient finalement jamais abouti. Son étrange réincarnation combinée à leurs retrouvailles à cet endroit auraient pourtant dû lui mettre à l'oreille mais, dans son esprit, il était inenvisageable qu'il ait pu échouer. Tout le monde était confronté à l'échec une fois dans sa vie et le suédois lui-même avait déjà réussi à mettre le petit génie en échec et mat avec la collaboration du plus redoutable de ses alter, mais celui-ci le plaçait bien trop sur un piédestal que pour envisager un dénouement aussi peu glorieux à tout ce pourquoi ils s'étaient tant décarcassés. « Un ange gardien sorti de nulle part n'est pas venu m'empêcher de trépasser après que la balle se soit logée au mauvais endroit. Un hélicoptère de secours ayant dérivé de sa trajectoire ne m'a pas miraculeusement trouvé dans la forêt non plus, d'ailleurs. Je me rappelle juste d'avoir perdu connaissance et de m'être retrouvé ici, sans qu'il n'y ait aucun fil conducteur apparent à tout cela. » Peu importait la manière dont il tenterait de décrédibiliser sa version en répétant que tout cela n'avait aucun sens, Elliot lui-même devrait tôt ou tard se rendre à l'évidence : à moins qu'il ne diffère totalement à lui seul de toutes les âmes avec qui il avait pu dialoguer depuis son arrivée ici, personne n'était parvenu à expliquer la manière dont fonctionnait cette foutue ville. Plus d'une fois, le blond s'était retrouvé à penser qu'il perdait totalement les pédales en découvrant de nouveaux bâtiments prêts à l'emploi qui semblaient sortis de nulle part en un temps record dans des zones où il passait pourtant presque journalièrement.

Prêt à ramasser la moindre miette d'attention que son partenaire daignait lui transmettre, son regard captivé refusait de le quitter comme si le laisser s'échapper de son champ de vision risquait de le faire disparaître une nouvelle fois à peine retrouvé. Les prochaines minutes furent plus douloureuses qu'il ne les aurait imaginées : pas assez bercé de désillusions pour penser qu'ils se sauteraient au cou une fois l'un en face de l'autre, il n'avait pourtant pas envisagé que le souvenir de ces derniers mois soit aussi douloureux. Crédule en ce qui concernait pourtant celui qu'il savait être un mythomane professionnel, remettre en question le mensonge par omission qui venait de lui être servi ne lui vint même pas à l'esprit. Pas face à l'inconfort qu'il lisait aisément chez son comparse, qui aurait pourtant dû le mettre sur la bonne voie quant au fait qu'un simple échec n'aurait pas suffit à le mettre dans un état aussi peu glorieux. « Donc... Pour autant qu'elle n'ait pas bougé de là-bas, Whiterose est toujours en plein essor. » En déduit t-il, ignorant comment il aurait dû se sentir face à cette nouvelle. Découragé d'avoir fait tout cela pour rien ? Reboosté à l'idée de retrouver un véritable but dans la vie autre que l'entreprise qu'il avait fondée en ces lieux et qui n'avait été qu'une manière de reprendre le contrôle sur une vie qui lui avait autrefois trop souvent échappé ? Pour l'instant, le quarantenaire ne ressentait aucune de ces deux émotions, se sentant simplement pris de court. « Je n'en ai pas le moindre idée. Même en ayant eu plus que le temps d'analyser la situation sous mille et un angles différents, je n'ai trouvé aucune hypothèse qui tienne réellement la route. » Et si sa présence aurait pu lui laisser brièvement penser qu'ils allaient pouvoir débattre longuement sur le sujet en exposant leurs diverses théories foireuses à ce sujet, voir son acolyte aussi ignorant que lui rendait cette possibilité presque nulle. Une personne saine d'esprit aurait admis qu'Elliot avait peut-être toutefois avait t-il raison quant au fait que ce qu'il avait pensé être une mort n'en avait pas réellement été une. Quelqu'un s'étant déjà prit pour un dieu et s'étant convaincu qu'il avait été gracié pour le pouvoir de la réincarnation au cours de ces dernières années ? Impossible. Aussi, le voir remettre en question sa version des faits le fit aussitôt se renfrogner. « Je sais ce que j'ai vécu, Elliot. » Audacieux à dire compte tenu du peu de souvenirs qu'il pouvait avoir de ce douloureux souvenir. « Tu en as été témoin : je saignais bien trop que pour espérer pouvoir m'en tirer en ayant perdu conscience dans la forêt. Si tu n'as pas retrouvé ma trace, personne n'aurait pu la suivre là où nous étions. » L'éternel rationalisme du plus jeune le forçait à appuyer sur les points où il ne pourrait pas le contredire : ce qu'ils avaient en commun. « Depuis quand les gens s'évanouissent devant leur ordinateur et se retrouvent condamnés à errer dans une ville dont ils n'ont jamais entendu parler et où ils n'ont eux-mêmes pas posé un pied ? » Les mains à plat sur son bureau, il se pencha légèrement dans sa direction pour tenter de se montrer convaincant, utilisant involontairement une posture telle que celle qu'il aurait pu adopter face à un investisseur récalcitrant. « Réfléchis y, Elliot. Rien n'est logique et pourtant... nous y voilà. » Quelque chose avait t-il déjà été logique et prévisible dans leur vie, cependant ?

Tentant de se reprendre en mains, l'employeur se releva de sa chaise avec un peu trop de zèle avant de lui proposer une simple boisson dont le choix eut le mérite de confirmer son court trajet jusqu'à la machine à café disposée sur l'un des plans de travail accolés au mur. « J'ai retrouvé Liam. » N'ayant jusqu'alors jamais utilisé son prénom pour parler de lui en sa compagnie, il se sentit obligé d'éclairer sa lanterne. « Mon fils. » Précisa t-il donc simplement, ouvrant le mécanisme de la machine dans l'intention d'y glisser une dosette lorsque sa main se comprima compulsivement autour de celle-ci face à sa question. Vue. Un accord qui ne lui laissa aucun choix sur la personne désignée, loin de se douter qu'il était à mille lieues de la vérité. « Pourquoi serait-ce le cas ? » Les dents serrées, la fausse désinvolture dont il tentait de faire preuve manqua doublement de cohérence lorsqu'à force de maltraiter la malheureuse capsule, celle-ci finit par exploser sur sa chemise. « Putain ! » Son exclamation rageuse ne trahit que plus encore son état nerveux quelque peu... instable. « Mais cela t'intéresse t-il réellement ? Il me semblait que vous vous étiez quittés en mauvais termes, la dernière fois que vous avez eu l'occasion de vous croiser. » Poursuivit t-il, non sans dépeindre un certain agacement à l'idée de voir que celui après qui il courait désespérément continuait de se soucier de celle qui s'était ouvertement payé sa tête au point de trahir celui qu'elle qualifiait de meilleur ami une fois l'opportunité lui étant présentée.

ELLIOT&TYRELL

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