Le hibou ▿ Rose.

Hermione supposait très sérieusement que cette ville voulait lui faire passer un message - mais alors un message qu'elle ne comprenait absolument pas - ou qu'elle essayait de se foutre d'elle. Elle n'en savait rien. Se faire attaquer par des sosies parfaits, mais fantomatiques, avec son époux passait encore. Se transformer en fantôme soi-même et devoir se faire comprendre et aider par sa fille, passait encore. Mais là... Se transformer en hibou ? Sérieusement ? Pourquoi fallait-il donc que toutes ces choses lui arrivent à elle ? Qu'avait-elle fait pour être la victime des humiliations de cette ville ?

Tranquillement installée dans son bureau, chez elle, elle ne s'attendait donc pas à se faire transformer de la sorte, par elle ne savait qui ou quoi. Elle accusait la ville, mais peut-être était-ce un mauvais tour de ses enfants ? De son mari ? D'un mauvais sorcier du quartier ? Peu importe, ce qu'elle voulait, c'était retrouver sa forme humaine. Elle abandonnait donc la décoration du petit sapin qui décorait son bureau - sans main, l'histoire était un peu plus compliquée, il fallait le dire - pour partir à la recherche d'aide.

Par chance, elle avait laissé la porte de son bureau ouverte, ce qui lui permettait de ne pas être coincée ici pendant des heures. Elle quittait donc ce dernier à la recherche d'une quelconque présence dans cette maison. Entre ses deux enfants et son époux, quelqu'un devait bien être ici, non ? Il fallait l'espérer, en tout cas ! Parce qu'elle ignorait jusque quand elle serait condamnée à rester sous cette forme, pour le moins déplaisante - encore que la situation aurait pu être plus catastrophique encore, elle aurait pu se transformer en un minuscule insecte que personne n'aurait remarqué et elle aurait fini sous la chaussure de quelqu'un.

Maîtriser le vol n'était pas une chose aisée, mais... Elle ne s'était pas encore crashée quelque part... Peut-être devrait-elle au moins se réjouir de ça, non ? Bref, elle avançait prudemment, se dirigeant vers chaque porte qui se trouvait sur son chemin. Par chance, elle avait entendu du bruit. Dans la chambre de sa fille. Bon, il semblerait que si Hermione était destinée à se transformer en toute sorte de choses, sa fille était destinée à lui venir en aide. Hermione s'était donc posée devant la porte de cette dernière, avec précaution. Inutile de s'écraser contre la porte, cela n'arrangerait rien à la situation, bien au contraire.

Hermione s'apprêtait à hurler pour faire comprendre sa présence à sa fille, mais, par chance, elle remarqua qu'elle avait encore la capacité de parler comme un être humain. Comme quoi, même dans le malheur, il était possible de trouver des points positifs, non ? Si sa fille pouvait l'entendre normalement, il ne serait pas difficile de se faire comprendre et de demande de l'aide - contrairement à cette fois où elle avait été transformée en esprit qu'on ne pouvait ni voir, ni entendre. « Rose ! » Criait-elle donc, avant de reprendre. « Rose, je suis derrière la porte, viens m'ouvrir ! »  Sa fille se demanderait peut-être pourquoi Hermione ne toquait pas avant d'entrer comme elle le faisait habituellement, mais il lui suffirait d'ouvrir la porte, de baisser les yeux vers le sol et de comprendre la situation délicate dans laquelle la mère et la fille se trouvaient, une fois encore.

Pauvre Rose. Cette dernière allait finir par se croire maudite et condamnée à résoudre les pires idées de cette ville concernant sa mère.

La journée avait été plutôt calme et agréable pour toi. Tu as toujours aimé les fêtes de fin d’année et plus encore Noël. C’est pour ça que tu as décoré ta chambre avec quelques décorations dès que tu en as eu l’occasion. Après avoir mis quelques guirlandes aux murs et quelques décorations représentant le Père Noël, quelques pains d’épices dans des tenues de Noël et quelques boules à neiges sur les étagères, sans oublier les quelques bougies qui prenaient place sur ton bureau, tu t’es attaquée à la décoration du petit sapin qui trouvait sa place chaque année dans cette pièce. Tout en décorant, tu profitais du délicieux chocolat chaud que tu t’étais préparé juste avant de monter.

Après avoir terminé chocolat et sapin, tu t’es jetée dans ton lit, une clémentine à la main pour admirer les quelques flocons de neige qui commençaient à chuter. Tu as toujours aimé voir le paysage hivernal et tu espères qu’une véritable tempête de neige se lèvera cet hiver. Un moment parfait pour se blottir près de la cheminée ou pour aller faire un petit tour au marché de Noël affrontant un froid de canard pour te mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année. Et pour voir tes économies fondre comme neige au soleil, parce que tu trouveras quelques cadeaux pour ta famille en te baladant dans les différentes allées du marché. Ou encore, pour voir ton frère se prendre une bûche à cause de la neige et du verglas.

Tes yeux commençaient à se fermer doucement quand tu entendis la voix de ta mère à travers la porte. « Entre, c’est ouvert. » Dis-tu sans te demander pourquoi elle n’avait pas frappé. Et puisqu’au bout de quelques secondes, elle n’était pas entrée, tu t’étais levé – poussant un léger soupir – pour aller lui ouvrir. « Oui, c’est... » Dis-tu en te stoppant puisque tu ne voyais personne devant ta porte. Tes yeux furent attirés par quelque chose qui bougeait au sol, un hibou. Il te regardait d’un air étrange et tu avais l’étrange impression de le connaître. « Maman ? » Demandas-tu alors en regardant l’animal – te sentant un peu bête à cet instant précis – souriant légèrement en imaginant ta mère dans ce nouveau pétrin.

Hermione n'avait pas de chance. Vraiment pas. Après être devenue un fantôme l'espace de quelques heures, elle était devenue un hibou. Un hibou. Pourquoi ? Comment ? L'heure n'étant pas aux questions - elle souhaitait surtout redevenir humaine - elle était partie en quête d'un membre de sa famille pour l'aider. Et, encore une fois, c'était tombé sur cette pauvre Rose.

A la porte de sa chambre, cette dernière lui demandait donc de venir lui ouvrir, sans donner de précisions sur la situation. Rose lui demandait d'entrer et Hermione s'entendit soupirer plutôt que répondre. Sa fille finirait bien par se lever pour ouvrir et elle comprendrait alors le problème. C'était certainement mieux ainsi que de tenter d'expliquer les choses derrière cette maudite porte fermée.

Après quelques secondes - qui lui avait paru être une éternité - Rose avait enfin ouvert sa porte. Elle s'était stoppée net en ne voyant pas sa mère derrière la porte. Hermione s'agita alors pour attirer le regard de sa fille, sans dire le moindre mot, qui baissa aussitôt les yeux. Cette dernière l'appela maman, s'étonnant et souriant de voir ce hibou derrière sa porte. Evidemment que la situation était risible. Le destin semblait s'acharner sur la pauvre sorcière et la situation était particulièrement ridicule. « C'est moi, oui. »  Confirma-t-elle en soupirant. « Ne te moque pas de moi, par Merlin. » Soupira-t-elle, s'agaçant presque - pas contre sa fille, mais contre cette situation. « Poil au sapin. » Ajouta-t-elle - ne comprenant toujours pas pourquoi cette expression était devenue son expression préférée depuis quelques jours, d'autant que la situation ne s'y prêtait vraiment pas. « Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais il faut que tu m'aides. » ça paraissait évident, non ?

Rose ne savait pas ce que la ville avait contre sa mère, mais ces derniers temps, elle ne cessait de s’en prendre à elle. Hermione avait, dans un premier temps, était transformé en fantôme et voilà que maintenant, elle se retrouvait transformé en hibou parlant. Rose devait bien l’avouer, elle trouvait tout cela très amusant. « Désolée… » Dit-elle en riant. « Non, tu as raison. Pardon. » Reprit-elle après s’être raclée la gorge et après avoir pris un air plus sérieux, continuant de rire très fort intérieurement. « Je vais t’aider, entre, on va bien trouver quelque chose. » Dit-elle, en s’empêchant de rire à nouveau.

Hermione était alors entrée dans la chambre de sa fille. Rose n’avait peut-être pas retrouvé ses pouvoirs, mais elle avait tout de même quelques livres de magie et de sortilèges dans sa chambre, qu’elle feuilletait de temps à autre, histoire de ne pas perdre la main avec la magie, pour être toujours prête quand elle allait récupérer ses propres pouvoirs.

Seulement, Rose n’allait pas pouvoir aider sa mère plus longtemps, puisque cette dernière venait de la frôler de l’aile – une chose que Rose ne pensait pas possible avant ce jour – ce qui l’avait immédiatement transformé en hibou à son tour. « Non, dis-moi que je rêve, là ! » La situation était beaucoup moins drôle tout à coup. « On a l’air ridicules toutes les deux comme ça. » Constata-t-elle. « Si papa et Hugo rentrent, ils vont se moquer de nous et ça va nous suivre jusqu’à notre mort cette histoire. Il faut qu’on trouve un moyen de retrouver notre forme humaine et vite. » Hors de question de devenir le sujet de moquerie préférait de son frère ou de son père durant des années. Même si elles étaient hiboux, elles allaient devoir se débrouiller pour trouver une solution et redevenir deux êtres humains.

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Rose se moquait d'elle. Evidemment. S'il fallait se montrer tout à fait franc, la situation avait de quoi être amusante. Après Hermione le fantôme, Hermione le hibou. Elle avait grande hâte de découvrir la prochaine farce de cet endroit maudit - non.

Après avoir réprimandé rapidement sa fille afin que cette dernière cesse de se moquer d'elle, Hermione lui avait demandé de l'aide. Malgré l'air sérieux que son enfant avait pris, la jeune femme savait parfaitement qu'elle continuait de se moquer d'elle et de trouver la situation amusante. Pourtant, elle n'ajoutait rien et se contentait d'entrer à la demande de sa fille - et sa démarche de hibou était hilarante, elle-même le reconnaîtrait si sa fierté n'en prenait pas un tel coup.

Accidentellement, en entrant dans la chambre, Hermione avait frôlé de son aile la jambe de sa fille. Si ça n'aurait dû être qu'un incident stupide et sans conséquence, la ville semblait en avoir décidé autrement. En l'espace d'une demi-seconde, Rose s'était évaporée dans un nuage de fumée pour ne laisser derrière elle qu'un hibou. Elle subissait donc la même sort que sa mère. « Tu trouves toujours ça drôle ? » S'exclama la sorcière en se moquant de sa fille - sans oublier, cependant, que son problème n'était pas réglé pour autant. « Ridicule, c'est le mot ! » Deux hiboux, mère et fille, perdues et en train de discuter dans cette chambre. Quelle image charmante... Ou hilarante, plutôt. L'autre hibou avait raison sur toute la ligne, si Ron ou Hugo rentraient, elles entendraient parler de cet événement pour les vingt prochaines années. Ils n'auraient de cesse de se moquer et de leur rappeler. « Je suis d'accord avec toi, je ne leur laisserai pas ce plaisir. » Et puis quoi, encore ? « Suis-moi, on trouvera peut-être une solution dans mon bureau. » A deux, elles manipuleraient les livres avec plus de facilité, même si elles ne possédaient plus de mains. « Une chance que nous ayons conservé notre faculté de parler. » Il aurait été plus difficile d'échanger, de se faire comprendre et de prononcer une formule, si c'était une chose nécessaire. Ne fallait-il pas, toujours, trouver des points positifs, même dans les situations les plus désespérées ?

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Décidément, la ville aimait s’amuser avec Hermione - elle l’avait transformé en fantôme et maintenant en hibou - et surtout, Hermione aimait venir demander de l’aide à sa fille. Si habituellement, la jeune femme était ravie d’aider sa mère, cette fois-ci, elle s’en serait bien passée. Sa mère était devenue hibou, c’était assez drôle à voir. Non, c’était bien trop amusant. Mais ce qu’elle avait moins apprécié, c’était que sa mère l’avait effleurée de son aile. Rien que ce geste avait eu des conséquences. Ce contact venait de transformer Rose en hibou également. Génial. Les voilà toutes les deux transformées en oiseau. Quel spectacle hilarant - enfin pas pour Rose qui ne trouvait plus du tout ça drôle. Et bien évidemment, sa mère se moquait d’elle. Si Rose avait une bouche, elle aurait grimacé, montrant à sa mère qu’elle n’était pas du tout amusée par la situation.

En tout cas, mère et fille devaient faire au plus vite. Le reste de la famille n’allait plus tarder à rentrer et il était hors de question qu’ils les voient comme ça. Rose voulait que cette histoire reste secrète. S’ils l’apprenaient, ils allaient en parler durant des années et ils n’allaient pas cesser de se moquer d’elle à tout-va. « D’accord, allons-y. » En espérant qu’il y ait, dans le bureau de sa mère, quelque chose pour les aider. Une formule, une potion, n’importe quoi pouvant leur rendre leur forme normale. « Oui, heureusement. Enfin, on se serait peut-être compris en langage hibou. » Après tout, les hiboux se comprenaient entre eux, alors elles auraient dû se comprendre entre elles.

Rose avait volé jusqu’au bureau de sa mère. Par chance, elle maîtrisait plus ou moins bien, elle ne maîtrisait pas la ligne droite, mais elle ne s’était pris aucun obstacle, ce qui était sans doute, déjà très bien. Quant à l'atterrissage, il était correct. Enfin, presque correct. Elle était presque tombée, mais avait réussi à se rattraper. « Il n’y a pas des variantes au polynectar ? On ne pourrait pas retravailler la potion pour qu’elle ait l’effet inverse ? » Au lieu de leur donner une autre forme temporairement, elle leur donnerait leur véritable forme définitivement. Il fallait déjà qu’une formule de ce genre existe. Ou il fallait que modifier la potion soit possible, parce que la magie était bien trop précise et que Rose ne tenait pas à ce que la situation soit encore pire.

Rose se retrouvait punie de s'être moquée de la transformation de sa mère en se transformant elle-même au contact de l'aile d'Hermione. Les deux femmes ne désiraient plus qu'une chose, désormais : retrouver leur forme originelle avant que les hommes de cette maison ne rentrent. S'ils les voyaient ainsi, ils n'en finiraient plus de se moquer d'elles et elles en entendraient parler pour les quarante prochaines années. Pas question de leur donner ce plaisir.

Pour se protéger d'eux et de leurs moqueries, les deux femmes devaient trouver une solution rapidement. Hermione proposa donc de se rendre dans son bureau sans perdre de temps. Dans leur malheur, elles avaient de la chance puisqu'elles pouvaient toujours communiquer normalement et se comprendre. « Il n'aurait manqué que ça. » Parler en hibou... Encore un peu et la situation aurait été encore plus ridicule qu'elle ne l'était déjà - si c'était possible, évidemment.

Les deux femmes volèrent donc tant bien que mal jusqu'au bureau d'Hermione. Elles maîtrisaient plutôt bien le vol - elles ne s'étaient pas écrasées contre un mur ou sur le bureau, à l’atterrissage - même si la chute n'était jamais loin. Encore une bonne nouvelle. « Il faut être prudent avec le polynectar. » Et elle savait de quoi elle parlait. Alors, utiliser une variante pouvait se révéler particulièrement dangereux, surtout qu'il faudrait improviser tout en se montrant extrêmement prudent sur tout. « Fouillons d'abord dans les livres... Si on ne trouve rien, alors, on avisera. » Elle verrait ce qu'il était possible de faire avec le polynectar, mais d'abord, elle préférait chercher une autre solution.

Hermione se dirigeait donc vers l'une de ses bibliothèques pour observer les différents livres. Difficilement, elle avait réussi à en faire bouger un jusqu'à le faire tomber. « Nous trouverons peut-être quelque chose dans ce livre, aide-moi à le feuilleter. » Parce que seule, les choses risquaient d'être particulièrement difficiles. Et, une fois encore, il n'y avait pas de temps à perdre.

Voilà que mère et fille s’étaient transformées en hibou. Heureusement, elles savaient toujours parler, ce qui facilitait grandement les choses. Même si, d’après Rose, sans la capacité de parler, elles auraient pu se comprendre, comme deux hiboux qui parlaient. Elles auraient eu l’air plus ridicule, mais étaient-elles à ça près ? Si cette histoire restait entre elles, elles n’avaient rien à craindre. Ni Hermione, ni Rose ne comptait évoquer cette histoire, pas avant de l’avoir digéré en tout cas.

Mère et fille s’étaient donc envolées - en maîtrisant assez bien le vol pour des oiseaux débutants - jusqu’au bureau d’Hermione. il n’y avait pas de temps à perdre si les deux femmes voulaient reprendre leur apparence normale avant que Ron et Hugo ne rentrent. Rose savait que le polynectar était dangereux, ou plutôt, elle savait qu’il fallait être prudent avec. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il existait peut-être un dérivé, une formule qui rendait l’apparence normale grâce à leur ADN et non qui les transformaient en quelqu’un ou en quelque chose d’autre. « Tu as raison. » Mieux valait fouiller les livres avant de chercher une solution qui s’avérait risquée. Si elles ne trouvaient rien, alors elles improviseraient au moment venu.

Rose observait les livres sans trop savoir lequel prendre en premier. Heureusement, Hermione connaissait mieux cette bibliothèque et avait trouvé un livre qui allait peut-être leur être utile. Elle l’avait attrapé et avait fini par réussir à le faire tomber. « J’arrive. » Dit-elle en revenant sur le sol - sol qu’elle avait quitté pour observer le haut de la bibliothèque. Rose attrapa les pages avec son bec, puisqu’avec les ailes, elle n’arrivait à rien. « Je me sens vraiment ridicule. » Hermione l’avait sans doute compris et elle ne se sentait sans doute pas mieux qu’elle, mais Rose avait besoin de le dire. « C’est de ta faute si je suis dans cet état, tu me devras un service, si on réussi à redevenir nous-même. » Il fallait bien profiter un peu de la situation. Sans Hermione, Rose serait restée humaine. « Regarde, il y a une partie sur les métamorphoses animales. » C’était pile le bon sujet, restait à savoir si elles allaient trouver la bonne solution à l’intérieur de cette partie.

A deux, mère et fille pouvaient espérer obtenir un résultat. Quelque chose. Une façon de s'en sortir et de retrouver une forme humaine. Hermione, sans perdre de temps, avait donc fait tomber un livre qu'elle jugeait potentiellement intéressant et avait demandé de l'aide à sa fille pour le feuilleter. Seule, il lui semblait assez compliqué d'effectuer cette mission, rapidement en tout cas. Rose était donc venue la rejoindre et, à l'aide de son bec, elle tournait les pages - n'oubliant pas de préciser, au passage, qu'elle se sentait ridicule. La sorcière ne confirmerait pas, mais elle la comprenait puisqu'elle partageait le sentiment. « Moi aussi, ne t'en fais pas. » Mais ridicules ou non, elles devaient continuer et ne pas perdre de temps. « De ma faute ? Je n'ai pas choisi de me transformer et je ne t'ai pas demandé de me toucher ! » Rose en profitait un peu trop à son goût, alors qu'elles étaient victimes toutes les deux du même maléfice. Parfois, elle ressemblait un peu trop à Ron au goût d'Hermione. « Mais si tu trouves une solution qui fonctionne, je te paie un restaurant. Celui que tu veux. » Si ça pouvait la motiver à trouver une solution, Hermione l'acceptait.

Après avoir feuilleté le livre, il y était indiqué un chapitre sur les métamorphoses animales, comme Rose l'avait précisé. Les deux femmes tournèrent donc les pages aussi vite que possible pour s'y rendre et, dans le plus grand des silences, Hermione avait commencé à lire. A l'intérieur, il y avait une bonne nouvelle - enfin, elle supposait, tout du moins. « Il faudrait que je réussisse à manipuler ma baguette et peut-être que cette formule donnera un résultat. » Mais pour cela, encore fallait-il pouvoir attraper et manipuler sa baguette magique. Et là, rien n'était moins sûr avec des ailes à la place des mains.