Par précaution - TW : Mort, traite le suicide, torture physique.

Carmina est née dans un village côtier au sud du Chili, elle fut la sœur ainée d'un petit frère du nom de Matias. Carmina vécut son enfance dans la pauvreté comme tout son village, avec un père violent qui la frappa elle et son frère. Son père, reprochait notamment à Carmina d'avoir abandonnée sa mère, partit soudainement. Cette vie particulièrement difficile pour elle, Carmina se réfugia dès son jeune âge dans l'art du dessin et de la peinture, elle avait un talent artistique inouïe dans ce domaine, et avait l'habitude d'aller dessiner des paysages de la Patagonie, une région sud-américaine époustouflante par sa nature, qui regroupe notamment le sud du Chili. Elle exploita donc son talent artistique en peignant les paysages de la Patagonie, tout en nourrissant des corbeaux qui vivaient perchés dans un arbre à côté de sa maison.  

Carmina fut particulièrement protectrice envers son jeune frère, elle l'aimait beaucoup, et bien entendu, à cause de son père, Carmina sentit un sentiment de culpabilité du départ de sa mère. Carmina fut mal dans sa peau, et malheureuse toute son enfance. Et cela ne s'arrangea pas avec les événements qui vont suivre. Un jour, Carmina peigna dehors avec son petit frère, lorsque le téléphone de la maison sonna. Son père irresponsable, buvait une bière dans le jardin, alors Carmina alla répondre au téléphone. Lorsqu'elle reviendra dehors, son petit frère fut introuvable. Alors, Carmina demanda à son père, mais ce dernier s'en foutait, Carmina alla appeler le nom de son frère, jusqu'à qu'elle vit un manteau rouge flottant à la surface du petit ruisseau près de la maison familiale. Ce manteau appartenant à Matias, Carmina se jeta dans l'eau pour y découvrir une découverte macabre qui déchira son cœur en milles morceaux. Le corps sans vie de son frère flotta là, devant elle… il était malencontreusement tombé dans le ruisseau et s'est noyé. Perdre son petit frère de cette façon fut un véritablement bouleversement pour Carmina, son cœur et le monde se déchirèrent en cet instant. Elle le serra dans ses bras, totalement en pleure alors qu'un troupeau de corbeaux virent tourner autour d'eux. Son père finit par la trouver en pleure tenant Matias, il arracha littéralement le corps de Matias des bras de Carmina, rejetant une nouvelle fois la faute sur sa fille.

Bien entendu, Carmina se sentit entièrement responsable de ce drame, elle ne se le pardonnera jamais, et ça son père le savait que Carmina se sentit responsable. Le lendemain matin, c'était le silence plat, Carmina n'avait plus la force de prononcer le moindre mot et même plus l'envie de peindre… Sans son frère, ce n'était plus pareil pour elle, elle perdit toute raison de vivre et ça pendant les mois qui suivirent. Lors du jour sombre de l'anniversaire de Matias, Carmina se rendit sur le ponton du ruisseau. Carmina souffrait toujours autant dans sa vie… Sa mère était partie, son petit frère était mort et son père la détestait profondément. Ses pieds étaient dangereusement sur le rebord du ponton, cet endroit fut appelé "DeathLeap" par les habitants du village. D'ailleurs, certaines voitures passèrent près du ruisseau, mais aucun de se préoccupait de Carmina, qui avait les yeux rivés sur l'eau magnifique du ruisseau. Ses idées furent noires, elle souffrait beaucoup trop dans sa vie, alors rien ne la retentait. Elle voulait donc se suicider, pour rejoindre en quelque sorte son frère. D'ailleurs, avant de mettre fin à sa vie, elle prononça ses mots "A bientôt, Matias".

Mais non, cela ne fut pas l'heure pour Carmina, car elle reçut une aide inespérée provenant d'un étrange phénomène. Dans le ciel, un nuage noir formé de plumes noires apparut, des croassements hasardeux se firent entendre. Carmina ouvrit les yeux pour observer ce phénomène. C'est alors qu'une volée de corbeaux virent se positionner sur la rambarde du ponton comme pour empêcher à Carmina de sauter. Carmina sentit leurs regards lourds et énigmatiques sur elle, il s'avéra que ce sont les corbeaux que Carmina nourrissait souvent lorsqu'elle peignait. Ces oiseaux semblaient se soucier du bien-être de Carmina, et voulait donc empêcher Carmina de se suicider. Pour la première fois de sa vie, Carmina ne se sentit plus seule, elle se sentit acceptée par ces corbeaux, alors, elle ne mit pas fin à sa vie.

Carmina a donc décidé de donner une nouvelle chance à la vie, et même si les corbeaux furent partis, elle avait l'impression que si quelque chose devait lui arriver, ils reviendraient. Inspirée par son calvaire, sa souffrance et son expérience de la vie, elle prit un pinceau et peigna tout cela avec de l'encre noire pour représenter en quelque sorte sa vie. Son premier tableau fut notamment une représentation d'elle prête à sauter vers la mort, accompagnée d'un nuage de plumes noirs. Cela fut alors le début de sa signature artistique, l'art sombre à l'encre noire. En grandissant, Carmina pouvait y ajouter un peu de couleurs, elle avait l'habitude de peintre des fresque murales à grandes échelles dans des rues animés, concevoir des costumes grandioses, récitant des poèmes abordant des sujets fragiles et de tragédies à grande échelle. Alors Carmina ne put pas être ignorée, mais ce qui fut le plus étrange en quelque sorte, c'est que les corbeaux la suivaient partout où elle allait. ces performances audacieuses et sinistres attirèrent l'attention d'artistes qui trouvaient son style fascinant. Carmina se rapprocha d'un groupe de peintres, comprenant sa vision. Elle se fit ses premiers amis.

Petit à petit, Carmina devint célèbre, du moins, sa renommée fut suffisamment grande pour attirer l'attention d'une commission multinationale, le Vack Label. Avant d'accepter leur commande, Carmina enquêta sur ce groupe et découvrit qu'ils offraient des œuvres d'arts à des membres du Congrès peu scrupuleux. Surtout, que les artistes commissionnés par Vack semblèrent disparaitre par la suite. Afin de faire tomber cette corruption politique et Vack, Carmina accepta leur commande uniquement pour en quelque sorte, s'infiltrer à l'intérieur du groupe. Un peu plus tard, pour montrer sa torture mentale, et son désir sinistre, elle peigna une gigantesque fresque sur la colombarium d'un cimetière. Elle y peigna le logo de Vack Label sous les traits d'une Faucheuse surnaturelle moissonnant les champs de familles chiliennes. Durant cette œuvre, elle aborda une robe rouge théâtrale où elle écrivit également avec cette fresque, un poème à propos de la révolution politique. Avec son fameux groupes d'amis, elle leva un mouvement révolutionnaire en quelque sorte, un mouvement exprimé dans son art artistique.

Bien évidemment, cette œuvre gigantesque de Carmina se fit remarquée, et provoqua des débats radicaux sur la corruption, sur la politique corrompue chilienne et sur Vack, Carmina envoya un message clair, et prit une position, mais évidemment, elle cibla des personnes à fortes influences et avec certains pouvoirs. Elle eut une cible sur la tête, et reçut des menaces de mort anonymes. Elle se réfugia dans la maison de son père, et mit à l'abris ses plus propres amis. Mais lors d'une nuit, une bande d'hommes masqués et armés entrèrent dans la maison par effraction. Ils kidnappèrent Carmina ainsi que ses amis pour les foutre dans un fourgon.

Le lendemain matin, Carmina ouvrit doucement les yeux, après avoir sentie la braise du vent désertique contre sa peau. Oui, Carmina fut en plein milieu d'un désert, ligotée à une chaise. Ses amis non loin, furent également ligotés. Au milieu de ce désert, sans aucun échappatoire, un homme en robe noire finit par faire son apparition et sortit un couteau argenté. L'homme devant Carmina qui soutenait son regard, récita un hymne dans une langue inconnue. D'un coup, il abattit son couteau et Carmina hurla de douleurs. On dit souvent que l'outil principal d'un artiste peintre, ce sont ses mains… En cet instant, elle perdit littéralement ses mains dans une agonie infernale. Complètement tranchées, ses mains tombèrent sur le sable. Ses amis reprirent connaissance pour assister à cette scène d'horreur. L'homme satisfait, maudira Carmina en lui disant "Comment vas-tu peindre sans tes mains ?". Cette affreuse torture et souffrance ne se terminèrent pas, puisqu'en plus de cracher au visage de Carmina, l'homme lui attrapa le menton et lui trancha la langue également. Même si Carmina lutta contre ses liens, elle ne pouvait que subir. L'homme nettoya sa lame alors que le sang coula, il dira également "Comment vas-tu réciter tes poèmes maintenant ?" Cette torture fut clairement une punition sadique contre l'artiste qui a levé un mouvement contre la corruption politique, et celle de Vack Label. Plus vif que la douleur, Carmina gagna en chagrin au plus profond de son âme…. Elle avait déjà tout perdu dans sa vie, et maintenant, elle venait de perdre tout ce qui la maintenait en vie, et qui l'aidait à surmonter cette douleur en elle. Carmina se sentit comme le jour de la mort de son petit frère.

C'est alors que soudainement, des croassements résonnèrent dans le ciel du désert, un cyclone de plumes noires s'abattit. Des plumes noires tombèrent sur les bras ensanglantés de Carmina, qui leva les yeux pour voir une nuée de corbeaux sortir des nuages noirs afin de plonger férocement sur l'homme. Ces fameux corbeaux surnaturels qui suivirent Carmina depuis son enfance, picorèrent jusqu'à la chair l'homme, le tuant. Observant la scène depuis sa chaise de torture, Carmina sourit, admirant avec joie son art surréaliste prendre vie. Les corbeaux incontrôlables et affamés, s'attaquèrent à leurs prochaines cibles : les amis de Carmina. Cette dernière bien que prise soudainement d'effroi, elle ne put rien faire pour ses amis. La mort venait encore de s'abattre à cause d'elle, elle se sentit un peu maudite, mais une brume noire épaisse l'envahit. Les corbeaux lui conférèrent les atouts pour se venger de ce monde si cruel avec elle, les pouvoirs surnaturels pour faire abatte sa colère et sa peine sur le monde. Grace à ça, et maintenant dénudée de paroles, elle pouvait toujours exprimer son art même sans ses mains, contrôlant surnaturellement l'encre noire et des corbeaux faits d'encre, pour produire ses œuvres sombres, en picorant et dévorant jusqu'à la mort ses victimes, ou en remplissant le corps de ses victimes d'encres noires. Symbolisant cela, son sang même, devint de l'encre noire.

Carmina Mora devint une légende urbaine du Chili à faire peur, ses carnages et sa nouvelle manière de produire son art irréaliste prit de l'ampleur. Parfois, elle fut qu'un mythe, mais tout cela fut bien réel et ses œuvres ne se terminèrent pas lorsqu'elle se fit kidnappée par une entité mystérieuse. Rassemblée avec d'autres tueurs d'autres mondes, elle prit part à des épreuves de chasse pour traquer et tuer des survivants coincés dans ces épreuves. Surnommée l'artiste, elle prit partie dans ces épreuves en réalisant de nouvelles œuvres. Ce cycle sans fin, semblait interminable, mais lorsqu'une lune rouge apparut, Carmina disparut dans un autre monde. D'autant plus que les phénomènes secondaires de cette étrange lune rouge lui rendirent une apparence plus vivante, surtout cette lune lui rendit ses mains, et sa langue comme par magie. Mais Carmina aurait préféré qu'on lui rende plutôt son petit frère…. A-t-elle vraiment l'envie de redonner une chance à la vie ? Avec tout ce qu'elle a traversé, c'est tout naturel pour elle qu'elle s'isole complètement de la société et reprit sa passion dans l'art, du moins, elle redevient une simple artiste peintre. Elle est arrivée à la première lune rouge, lui laissant le temps de reconstruire sa renommée comme artiste peintre. Elle a ouvert sa propre galerie d'art, où elle expose ses œuvres toujours aussi sinistres et sombres, qui résume en quelque sorte son expérience de vie, et sa souffrance toujours aussi présente au fond d'elle. Même si elle a retrouvé la parole, Carmina a pris l'habitude de ne plus parler, du moins, plus trop, puis un artiste s'exprime toujours par ses œuvres. Elle est réputée pour être une artiste intrigante et mystérieuse. Mais ses pouvoirs ont disparus et les corbeaux ont disparus, Carmina ne semble plus attirer la mort et rien de dramatique ne lui est encore arrivé dans ce monde.