▿ Métier : elle se consacre entièrement à ses recherches sur le cerveau humain désormais, après avoir passé presque quatre années à travailler dans un hôpital psychiatrique.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une petite maison.
▿ Côté cœur : célibataire, d'après ses souvenirs. Mariée, en réalité - enfin, selon une simulation.
Les mésaventures de cette ville avaient au moins un avantage : elle permettait à Maura de sortir de sa routine, de sa solitude et de son travail. Grâce à elles, elle rencontrait du monde. Pas dans les meilleures conditions, c'était certain, mais pouvait-elle espérer mieux, elle qui était trop discrète et trop sur la réserve ? Certainement pas. Ainsi, lors d'une mésaventure dans une maison de poupées, elle avait fait la rencontre de Mary. Elles n'étaient pas devenues de grandes amies, mais elles s'étaient revues à quelques reprises depuis cet événement. Une sorte de confiance mutuelle s'était créée au fil de l'aventure qu'elles avaient vécue, assez pour leur donner envie de se revoir.
Parfois, il arrivait encore à Maura de se questionner : rêvait-elle ? Délirait-elle ? N'était-ce qu'une invention de sa mémoire ? Une simulation lancée par son père ? D'autres fois, elle essayait de ne plus y penser. Elle n'avait aucune preuve de ce qu'elle avançait, elle n'avait aucun indice concernant une quelconque simulation, alors il était préférable de ne pas trop se prendre la tête. Evidemment, si elle était coincée à l'intérieur, elle devait trouver une solution pour en sortir, mais elle ne pouvait pas penser à cela tout le temps. Elle avait besoin de souffler, de se reposer, d'imaginer que tout ça était réel. Ainsi, la jeune femme avait accepté l'invitation de Mary à se rendre chez elle, et ce, malgré la neige qui tombait sans plus vouloir s'arrêter. L'occasion, pour elle, de vivre un moment simple et ordinaire.
Maura avait donc bravé la neige, en roulant avec une prudence extrême jusqu'à atteindre l'adresse indiquée par son amie. Elle possédait une maison immense, mais chaleureuse. C'était, en tout cas, ce qu'elle avait ressenti à l'instant où elle avait franchi la porte. Les deux femmes avaient passé une bonne heure à discuter de tout et de rien. Apprendre à se connaître, n'était-ce pas ce qui devait se passer pour toute amitié naissante ?
Absorbée par sa discussion, Maura n'avait pas fait attention à la neige qui s'accumulait dehors. A vrai dire, elle en avait presque oublié le temps extérieur tant elle profitait de ce moment rare pour elle. Elle n'était revenue à la réalité du monde extérieur qu'à l'instant où les lumières s'étaient éteintes. « Il semblerait que la tempête prenne de l'ampleur... » Avait-elle soufflé, en constatant les lumières éteintes, après avoir sursauté de surprise. Ou c'était pour tout autre chose, mais la neige lui paraissait être la solution la plus logique. « Je devrais penser à rentrer. » avant que ce ne soit impossible. D'abord, elle l'aiderait à rétablir le courant, si c'était possible, puis elle reprendrait la route avant de rester coincée ici pour de bon.
La tempête de neige:
La tempête de neige ▿ Depuis des heures, la neige tombe sur la ville. Par manque de chance, le quartier dans lequel vous vous trouvez se retrouve plongé dans le noir. Il est désormais impossible d’emprunter les rues, que ce soit à pied ou en voiture. Tu vas donc devoir passer la nuit enfermé ici. Il faut espérer que cela ne dure pas plus d’une nuit, sinon, tu devras passer le réveillon ici.
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
Dans cette ville, la vie tranquille était quasiment impossible. Très souvent, pour ne pas dire trop souvent, elle mettait ses habitants à l’épreuve en les plongeant dans un tout autre univers rempli de danger, de mystères à résoudre, de défis à relever, mais parfois, de bonnes choses en ressortaient. Quelques mois plus tôt, Mary s’était retrouvée enfermée à l’intérieur d’une maison de poupée. Dans cette aventure, elle n’avait pas été seule. Maura, une jeune femme qu’elle ne connaissait pas avant cette mésaventure, l’avait accompagnée. À l’intérieur de cette maison, les deux femmes avaient dû apprendre à se faire confiance rapidement et elles avaient eu raison de le faire. Chacune avait promis à l’autre de la rejoindre et de ne pas partir sans l’autre et elles avaient tenu leur promesse. Depuis, les deux femmes s’étaient revues quelques fois. Et aujourd’hui, Mary l’avait invitée à venir passer la soirée chez elle.
Mary avait tout prévu, elle avait commandé chez le traiteur pour le repas et avait passé commande à la boulangerie la plus proche pour avoir de quoi manger pour le dessert. Maura était donc arrivée à l’heure prévue et les deux femmes avaient discuter tout en profitant du repas. Leur discussion avait été très intéressante et très diversifiée. Les sujets de conversations avaient été multiples et elles avaient appris à mieux se connaître toutes les deux.
Voilà qu’une bonne heure était passée lorsque l’électricité s’était coupée, coupant les deux femmes en pleine discussion. « Tu as raison, tu devrais rentrer avant que la route ne devienne trop dangereuse. » Elles pouvaient remettre leur discussion à plus tard, ce n’était pas le plus important. Non, ce qui importait, c’était que Maura rentre chez elle saine et sauve. Mary s’apprêtait à raccompagner Maura jusqu’à la porte, mais avant cela, elle avait jeté un œil par la fenêtre. « L’électricité est coupée dans tout le quartier et la neige semble vraiment très haute. » La brune s’était écartée pour laisser Maura venir voir d’elle-même. « Et on dirait qu’une tempête de neige est en train de se lever. » Enfin, elle semblait déjà bien là en réalité. « Ce serait peut-être plus prudent si tu restais ici pour la nuit. Ne t’en fais pas, j’ai des chambres d’amis, tu pourras t’installer correctement. » Mary ne tenait pas à prendre de risque et là, c’était bien trop risqué pour Maura.
▿ Métier : elle se consacre entièrement à ses recherches sur le cerveau humain désormais, après avoir passé presque quatre années à travailler dans un hôpital psychiatrique.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une petite maison.
▿ Côté cœur : célibataire, d'après ses souvenirs. Mariée, en réalité - enfin, selon une simulation.
Si cette soirée était particulièrement agréable, Maura songeait à rentrer. En effet, à l'extérieur, la tempête faisait rage. La neige tombait à gros flocons et le sol se recouvrait dangereusement d'une couche qui s'épaississait un peu plus à chaque minute. Pour pouvoir rentrer en toute sécurité, il était donc préférable d'écourter la soirée et de rentrer. Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à le faire, une panne de courant avait touché tout le quartier. Mary, qui avait jeté un coup d'oeil par la fenêtre, avait également remarqué que la neige était dangereusement haute. Curieuse, et embêtée, Maura avait rejoint la jeune femme à la fenêtre pour le constater d'elle-même. « Ce n'était pas le bon soir pour sortir. » affirma-t-elle alors avec un sourire désolé. En effet, elle se sentait intruse et elle avait l'impression de déranger, malgré le sourire de son hôte et sa gentillesse.
Mary avait raison. La tempête n'était plus seulement une idée ou une impression, elle était bel et bien là. Il devenait particulièrement risqué pour Maura de repartir maintenant. Par ce temps, tout pouvait arriver. « Je ne voudrais surtout pas te déranger... » Elles se connaissaient si peu que Maura pouvait imaginer l'inquiétude à laisser une étrangère dormir chez elle. Pourtant, elle avait l'impression que le choix ne s'offrait pas elle. Sortir par ce temps, c'était prendre le risque de se blesser, d'avoir un accident ou de rester coincée quelque part à cause du froid. « Mais je pense que tu as raison, il serait plus prudent pour moi de passer la nuit ici. Je me ferai toute petite, c'est promis. » Elle ne tenait surtout pas à s'imposer dans la routine de Mary et de son enfant. S'il le fallait et si Mary le préférait, Maura se rendrait même dans sa chambre dès maintenant, afin de lui laisser le reste de sa soirée tranquille. « Espérons que les choses soient réglées demain. » Histoire qu'elle ne s'éternise pas chez son amie et qu'elle ne dérange pas plus que nécessaire.
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
La tempête était de plus en plus forte et la neige de plus en plus haute. Avec ce temps, Maura ne pouvait bien évidemment pas rentrer chez elle. Partir et prendre la route, même à pied, devenait bien trop dangereux. Les deux femmes ne se connaissaient pas encore très bien, mais Mary ne pouvait pas lui demander de repartir et de se mettre en danger. Cette maison était grande et possédait plusieurs chambres. Maura pouvait très bien passer le reste de la soirée et la nuit ici. Cela ne dérangeait pas Mary et cela n'allait pas non plus déranger Greer qui était malade et qui allait passer toute sa soirée alitée pour se reposer. « Ne t'en fais pas, tu ne me déranges absolument pas. Et tu n'as pas besoin de te faire toute petite. Tu peux faire comme chez toi jusqu'à ce que tu puisses retrouver ta vraie maison. » Mary savait recevoir et elle savait accueillir. Lorsqu'elle était reine, il n'était pas rare pour elle de recevoir de la visite. Parfois, elle accueillait des amis, des personnes avec qui elle s'entendait et d'autres fois elle accueillait de parfaits inconnus. Pourtant, tous étaient bien traités et bien accueillis. Alors Mary n'allait pas changer ses habitudes avec Maura, qui était presque comme une amie, en tout cas, elles étaient sur le point de le devenir un jour. « Si ce n'est pas réglée demain, alors tu pourras passer la journée ici et une nouvelle nuit s'il le faut. Ne t'en fais pas, tu es la bienvenue ici pendant autant de temps que cela est nécessaire. » Répondit-elle souriante, essayant de convaincre Maura que sa présence n'était pas gênante, même si elle comprenait que la jeune femme préférait être chez elle, plutôt que dans cette maison inconnue avec des personnes qu'elle ne connaissait pas très bien, voir pas du tout.
Mary s'éloigna de la fenêtre, la neige continuait de tomber et elle semblait tomber de plus en plus fort. L'électricité n'avait toujours pas été remise et puisque cela s'était produit dans tout le quartier, Mary s'était dit qu'essayer de rallumer le courant n'allait servir à rien. « Bon, je crois qu'on va devoir se débrouiller sans électricité pour le moment. Mais j'ai des tas de bougies qui traînent dans le tiroir de la cuisine, alors on va se débrouiller avec ça pour ne pas être entièrement plongée dans le noir. » Mary avait toujours eu des bougies avec elle, parce qu'au départ, elle se servait de cela pour s'éclairer, ayant un peu de mal avec l’électricité, puis quand elle s'y était habituée, elle avait aussi été habituée aux pannes, alors elle avait fait un petit stock de bougies pour ne jamais être privée de lumière. « Les voilà ! » Dit-elle après s'être rendue dans la cuisine. « Normalement, il y a des allumettes sur le plan de travail, tu pourrais les prendre et attraper quelques bougies s'il te plaît. On ira tout déposer au salon, j'ai des bougeoirs là-bas. » Mary avait déjà quelques nombreuses bougies en mains, alors elle préférait demander de l'aide à Maura avant de les faire tomber. Les bougies ne pouvaient brûler que durant quelques heures, alors il fallait éviter de les casser, sinon, leur temps d'éclairage allait être réduit et les deux femmes allaient devoir passer la soirée plongée dans le noir.
▿ Métier : elle se consacre entièrement à ses recherches sur le cerveau humain désormais, après avoir passé presque quatre années à travailler dans un hôpital psychiatrique.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une petite maison.
▿ Côté cœur : célibataire, d'après ses souvenirs. Mariée, en réalité - enfin, selon une simulation.
Une tempête faisait rage dehors. Repartir par ce temps, c'était prendre des risques inconsidérés. Mary proposait donc, tout naturellement, à Maura de rester passer la nuit ici, en sécurité. Cette dernière craignait de déranger, mais jugeait qu'il était, en effet, plus prudent de ne pas sortir par un temps pareil au risque d'avoir un accident aux conséquences, potentiellement, dramatiques. Alors, puisqu'elle devait, par la force des choses, rester ici, elle promettait à son hôtesse de se faire toute petite et discrète, afin de ne pas déranger. « C'est très gentil, merci. » Répondit-elle, en souriant, après les mots rassurants et agréables de son interlocutrice. Avec elle, elle n'avait vraiment pas l'impression de gêner et c'était agréable, véritablement, de se sentir ainsi accueilli.
Tout ce que Maura espérait, c'était que les choses ne s'éternisent pas, au risque de, cette fois-ci, vraiment ennuyer la jeune femme qui avait la gentillesse de l'accueillir. Mais, encore une fois, la jeune femme venait la rassurer en lui promettant qu'elle pourrait rester dans cette maison aussi longtemps que la situation l'exigerait et qu'elle y était la bienvenue. « Merci, » se contenta-t-elle de répondre, en lui rendant ses gentillesses par un sourire sincère et plein de reconnaissance. Certains n'auraient eu aucun scrupule à la laisser repartir par ce temps, elle en était certaine.
Puisque la neige ne cessait de tomber et que le courant ne semblait pas décidé à revenir, Mary proposait de s'éclairer à l'ancienne, avec des bougies. Pour cela, il fallait se déplacer jusque dans la cuisine pour les récupérer. Les deux femmes s'y dirigèrent donc tant bien que mal, en se débrouillant comme elles le pouvaient, malgré l'obscurité. « Je les ai trouvées, » avait fini par soufflé Maura en trouvant les allumettes à force de tâtonner. Puis, à la demande de son amie, elle avait également attrapé quelques bougies supplémentaires - il en fallait un certain nombre pour avoir suffisamment de lumière, mais aussi pour les remplacer lorsqu'elles auraient entièrement fondu, histoire de ne pas avoir à faire mille allers-retours. « J'ai tout ce qu'il nous faut ! Nous pouvons y aller. » Et les deux femmes se dirigèrent de nouveau dans le salon pour déposer les bougies et les allumer les unes après les autres. « Ce n'est pas si désagréable. » L'ambiance changeait radicalement, mais lui donnait l'impression d'une longue nuit d'hiver où chacun pouvait se confier à la lueur d'une bougie ou se souvenir de ce qu'il aimait le plus. « Je n'ai pas souvenir d'une soirée comme celle-ci auparavant, pourtant, j'ai l'impression que cette ambiance m'est familière. » se confia-t-elle, histoire de faire la conversation.