The shadow of an other world

feat. Peter

Un rire nerveux s’échappe des lèvres de Regulus au moment d’entendre Peter suggérer qu’il pourrait le tuer dans son sommeil… la blague n’est pas très fine… et probablement pas très drôle non plus, comme Peter ne manque pas de le signifier ensuite… Mais Regulus décide de laisser couler… et d’admettre qu’il ne l’a pas volé. Il n’ignore pas – même s’il fait de son mieux pour faire abstraction – qu’il a manqué à sa mission e à ses devoirs envers son maître en décidant d’écouter le discours de Peter, dont il lui est toujours impossible d’admettre la part – ou non – de véracité. Tous les deux sont, en la circonstance, bien incapables de démêler le vrai du faux. La seule chose qu’ils sont en mesure de savoir et de comprendre… et encore pas tout à fait, c’est qu’ils sont tous les deux unis par quelque chose de très fort, et que ce quelque chose de très fort ne peut absolument pas être oublié ou ignoré….

Ils ne savent pas ce qu’ils sont supposés être l’un pour l’autre, mais il sait qu’ils ont envie d’être ensemble. Passer la nuit avec Peter, c’est peut-être la pire idée du monde, mais Regulus décide de s’en moquer. Il décide de s’en moquer car en cet instant, la pensée de s’endormir dans ces bras réconfortants lui est bien plus douce que l’idée de revenir à une vie dont il ne sait plus à présent ce qu’elle recèle de mensonge ou de vérité. Il y aura un avant et un après ce moment… et il est incapable de deviner à l’avance comment les choses se passeront ni de quelle manière il sera capable – ou non – de les appréhender… il préfère largement cette proximité, cette tendresse… ce sentiment qui transcende absolument tout quand ils ne sont que tous les deux. Tous les deux contre le reste du monde.

Tous les deux se rendent donc dans la chambre de Peter. D’appréhension, d’anticipation, les battements du cœur de Regulus s’accélèrent plus qu’il ne le voudrait… Il prend le temps de regarder autour de lui, il se demande s’il devrait trouver quoi que ce soit de familier dans cette chambre – mais une chose est certaine, et c’est que ce n’est en rien le cas.

« Tu es comment, d’habitude ? » il demande alors que Peter lui présente ses excuses sur… ce quelque chose de difficile à expliquer.

Regulus a dans un premier temps le réflexe de détourner le regard quand Peter entreprend de se déshabiller, avant de consentir lui-même à retirer son haut.

The shadow of an other world

feat. Peter

Regulus ne peut que croire Peter sur parole quand ce dernier affirme que d'habitude, il est beaucoup plus drôle que ça... sans doute, il ne peut pas franchement en juger, mais ce n'est pas surprenant, après tout. Ce n'est pas comme si la situation prêtait véritablement à une partie de franche rigolade, après tout. Et par ailleurs... Même si Peter était le plus joyeux des lurons, Regulus n'était pas doué avec l'humour. Pour commencer, il ne sait pas faire de blagues en dehors des vagues réflexions cyniques qu'il adresse de temps à autre aux uns et aux autres. Enfin, il passe souvent à côté des blagues que les autres lui adressent, et quand on essaye de le faire rire, il n'est pas rare qu'il ne le comprenne pas, alors même qu'il le devrait. Alors bon... Allez savoir si Peter était capable de ce miracle, celui de le faire sourire malgré tout... Il n'en saurait apparemment rien... ou pas tout de suite. Plus tard, qui sait ? Va savoir. Plus tard, c'est dans encore longtemps.

Tous les deux, ils prennent place dans le même lit. C'est étrange, oui, mais ce n'est pas aussi inconfortable qu'il ne l'imaginait... et même, ça ne l'est pas du tout, pas le moins du monde, même. Regulus se sent bien à ses côtés, il a l'impression que c'est naturel, il a le sentiment que ça fait sens... Que rien ne fait davantage de sens que ce sentiment-là... Il ne comprend pas tout. Mais il se sent bien, avec lui, même quand tout va mal autour.

"Je crois que t'es du genre à en faire trop, oui", reconnaît Regulus en posant sur Peter un regard rassurant. "Mais je crois pas que c'est une mauvaise chose. Je pense que c'est une bonne chose. Peut-être que tu peux pas sauver tout le monde à toi tout seul, mais tu peux faire du bien aux gens, individuellement." Il hésite un peu avant d'avancer ses doigts dans sa direction et de passer une main douce, très tendre, dans ses cheveux. "Regarde, si t'en faisais pas trop, on serait pas là." Définitivement pas, quoi que ça puisse vouloir dire. "Et je suis bien, là, tout de suite. Avec toi..." Il laisse passer un temps de silence. "Tu n'as pas à me perdre... pas forcément."

The shadow of an other world

feat. Peter