"His name was Benedict Bridgerton, he had seven brothers and sisters, was rather skilled with both a sword and a sketching crayon, and he always kept his eyes open for the one woman who had touched his soul." (Bridgerton, tome 3) Quelques mots qui résument simplement le second de la fratie Bridgerton : son nom était Benedict Bridgerton, il avait sept frères et soeurs, et était aussi doué pour manier l'épée que pour manier le crayon, et il gardait toujours les yeux ouverts pour cette seule femme qui avait réussi à toucher son âme. Le second des Bridgerton a toujours eu une place un peu difficile à ses yeux, car il était à la fois celui qui restait dans l'ombre de son frère aîné, dont le destin était de porter l'héritage familial et de le faire perdurer, et soulagé de ne pas être à cette place et de pouvoir jouir de son art sans craindre que cela ne soit pas assez aux yeux de la haute société britannique. Cette place un peu en retrait lui a donc permis de développer son intérêt pour les arts qu'il s'agisse de la poésie, ou encore du dessin. L'autre grand intérêt de sa vie : sa famille de qui il est très proche, et notamment de sa petite soeur, Eloïse et de son frère Colin. Quant à sa relation avec Anthony, celle-ci est parfois compliquée. Les deux frères sont parfois maladroits l'un avec l'autre, tandis que pourtant Benedict nourrit une grande affection pour son frère qu'il admire pour sa confiance en lui, et sa détermination. Une fratrie marquée par la perte de leur père, bien que Benedict n'en parle que très rarement. Il sait que son frère Anthony en a été profondément affecté, témoin direct de la mort de leur père. Benedict ne se souvient que des longs mois qui ont suivi le décès de leur père, le chagrin immense de leur mère, pleurant son époux adoré. Benedict s'est toujours promis de trouver la femme qui le pleurerait après sa mort, autant que sa mère a pleuré son père. Si Eloïse est passionnée par les livres, Benedict n'y est pas insensible non plus, bercé sans doute par l'illusion de trouver un amour aussi passionné et passionnel que dans les livres mais qui l'empêchent de réellement trouver celle qui fera battre son coeur. Benedict s'est évidemment attaché à plusieurs femmes, et notamment deux mais rien de concret ne s'est dessiné.

De tous ses frères et sœurs, Benedict est sans doute plus proche de sa sœur Eloïse que des autres. Celle-ci partage le même esprit, un peu anticonformiste, et sans doute avant-gardiste pour leur époque. Elle qui déteste les bals, les robes et les parures que s'arracheraient pourtant les filles de bonnes familles. C'est sans doute pour cette raison que Benedict accoure auprès d'elle quand elle se met dans une situation fâcheuse, ou qu'elle ne souhaite pas qu'on lui fasse la cour lors des bals mondains. Eloïse est aussi celle qui arrive à lui remonter le moral, et à l'aider à ne plus douter de ses compétences comme il peut le faire parfois. Benedict souffre en effet d'un manque de confiance en lui qu'il masque avec un sourire charmeur et une allure de dandy.

Benedict est ainsi très cultivé, quoiqu'il ne porte grand intérêt à autre chose qu'à l'art, ce dernier a une connaissance fine des différents auteurs en vogue de son époque, et aux talents artistiques des personnes qui l'entourent. Benedict a également toujours su attirer les personnes de ce milieu, comme avec Henry Granville, car qui il a également connu une autre forme d'art auprès de la femme de ce dernier et de Mme Delacroix, la modiste la plus en vogue de Londres dans les années 1810. En rejoignant un gentlemen's club de Londres, il y rencontra George Cruikshank, grand artiste de leur époque avec de nombreuses relations dans le domaine artistique. Sur les encouragements de ce dernier, Benedict a envoyé sa candidature à l'Académie royale de l'art, à laquelle il fut accepté, bien qu'il apprit plus tard que son frère avait assuré son entrée par une somme d'argent versée à l'Académie. Un trait chanceux qui lui a permis en 2019 de rapidement se faire connaître dans le milieu de la peinture et de pouvoir par la suite vivre de son art et ouvrir une galerie il y a quelques mois seulement.

Ainsi, Benedict était à l'extérieur de chez lui, dans le grand jardin familial, muni de son crayon et de sa toile, espérant capter la lueur étrange et fascinante qu'arborait la lune en cette soirée de nouvel an. Une lueur d'un rouge profond qui le fascinait, si bien qu'il s'y perdit l'espace de quelques instants. Il ne souvint pas d'une perte de connaissance, ni même de ce qu'il s'était réellement passé, si ce n'était qu'il avait atterri dans un univers étrangement différent du sien, où les normes sociales n'étaient plus les mêmes, et où la technologie avait pris une place étrangement importante. Benedict espère pouvoir retrouver sa famille, bien que d'année en année, son espoir se réduise petit à petit.