J’ignorais pourquoi j’étais ici. C’était une pièce d’une taille considérable, à l’ameublement plutôt neutre et nous étions deux, nous faisant face. Je n’étais pas sûr de connaître cet homme devant moi, mais nous étions ainsi à nous regarder en chiens de faïence depuis un moment suffisamment long pour que nos traits respectifs puissent devenir peu à peu familiers.
contemplais l'arme avec un intérêt particulier, ses contours sombres éveillant en moi un sentiment nostalgique, rappelant les doux duels de mon passé lointain. M'approchant avec l'élégance d'un corbeau dans le crépuscule, je me penchais pour saisir l'objet de notre attention commune. « Une épée… » murmurais-je avec un frisson d'anticipation, me remémorant comment je croisais le fer avec mon cher frère Fester sous le clair de lune. Je tenais l'arme, son équilibre parfait chantant à mon âme une sérénade de combats anciens.
J’avais une excellente maîtrise de l’escrime. J’étais passé maître dans le maniement du fleuret et des lames, comme dans le lancer de couteaux, de haches, de hachoirs et de hachettes. J’avais toujours aimé cela, le tranchant métallique qui filait à travers l’air avec vitesse et grâce, comme le faisaient les flèches d’archers. Je plongeais mon regard dans celui de mon vis-à-vis avec un sourire énigmatique, invitant mon comparse à un ballet de lames, aussi captivant qu'un tango avec ma Morticia bien-aimée.
Et puis par-dessus son épaule, je lus les mots, une calligraphie sombre qui susurrerait la peur dans le cœur de l'homme ordinaire. Mais moi, Gomez Addams, je trouvais la scène plutôt charmante.
« Regardez-nous,» dis-je à l'homme en face de moi, un sourire grandissant sur mes lèvres, « nous voilà dans une version particulièrement piquante de ces émissions où le public doit choisir celui qui part et celui qui reste, n'est-ce pas? »
Mais le combat avec une seule épée me semblait un peu injuste. Il fallait que nous en ayons une chacun, pour que le duel soit équitable. Ou alors…
« Au fait, qui êtes-vous ?»
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Dan Zaunite
▿ Ton univers : Arcane
▿ Date de naissance : 14/07/1986
▿ Age : 38
▿ Métier : Serveur et chanteur dans différents bars
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
Un réveil étrange. Ou du moins, cet instant où tu avais ouvert les yeux pour te retrouver dans cette salle inconnue, froide et que peu confortable semblait être l'un des pires réveils de ta vie. Tout autour de toi semblait à le fois neutre mais hostile mais le pire au fond c'était que tu n'étais pas seul. En effet, un homme, parfaitement inconnu lui aussi, trônait devant toi sans dire un mot. Et toi non plus tu ne disais rien. Tu n'avais jamais été un grand bavard... Tu te contentais d'observer les alentours et la personne qui était ton compagnon de fortune. Peu d'éléments dans la pièce t'indiquait ce que vous deviez faire à part peut-être cette épée que tu avais remarqué du coin de l'oeil... Mais tu restais silencieux, aux aguets. L'homme finit par s'approcher de l'arme que vous aviez tous les deux repérer. Tu fronces légérement les sourcils sans pour autant bouger d'un iota. L'épée semblait faire frissonner des sentiments et des souvenirs à l'homme alors que toi, elle te laissait parfaitement indifférent.
Il était un habitué, tu le remarquais rapidement grâce à ta manière de se tenir en équilibre et de tenir l'épée. Par réflexe un peu humain, tu t'étais un peu reculé mais il fallait te rendre à l'évidence qu'aucune autre arme était présente dans la pièce. L'homme semblait prendre un certain plaisir à cette situation des plus incofortables. Tu le fixes, tu observes chacun de ses gestes alors qu'il se met à t'observer lui aussi, ce sourire énigmatique au visage. Il était déjà prêt mais tu n'avais aucune envie de jouer à ce petit jeu... Tu croises alors tes bras sur ton torse alors qu'il parle d'une émission stupide dans laquelle ils étaient sûrement tous les deux.
« Je ne pense pas que ça soit le public qui va choisir l'issue de cette scène stupide. »
Que tu lui lances en indiquant la lame qu'il tient entre ses doigts. C'était lui. Ou toi. Mais personne d'autre. Et avec une seule arme en plus de ça. L'injustice de ce combat te fait d'ailleurs penser que c'est autre chose, que ça ne serait peut-être qu'un duel de mots... Et pour ça tu n'étais pas doué, peut-être moins qu'à l'épée d'ailleurs.
« Je m'appelle Dan. Et vous ? Je suis pas certain de vouloir le savoir vu votre goût pour les objets pointus... Mais au point où j'en suis. »
Tu ne mâches pas tes mots, étrangement cette pièce semble avoir laissé ta voix tranquille, comme si c'était la seule arme que tu pouvais posséder en ces lieux. Tu fronces les sourcils avant de décroiser tes bras et de t'avancer vers l'homme, au point de t'arrêter face au bout de la lame qu'il porte.
« J'ai pas d'arme. Et si j'en avais une, je suis sur que vous me battriez à plate couture. Alors finissons en, non ?»
Tu n'es pas vraiment sur de toi. Tu ne sais pas si tu as envie de mourir ici et maintenant mais tu n'as pas l'impression d'avoir d'autre choix. Bien sûr, tu aimerais lui prendre cette épée mais tu n'avais aucune envie de le tuer non plus. Un situation bien merdique de laquelle tu voulais simplement sortir... Songeant peut-être à une libération, à la rejoindre ...
Alors que je tenais l'épée entre mes doigts, je scrutais Dan avec une curiosité teintée d'amusement. Chaque fibre de mon être vibrait d'excitation à l'idée de cette confrontation inhabituelle. Les mots de Dan, tranchants et directs, me faisaient sourire. Il était comme un puzzle complexe, un défi que je me réjouissais de relever.
« Laissez-moi vous éclairer avec une brève esquisse de ma personne. » Toute personne me connaissant un peu se serait assise à ce moment précis, sachant pertinemment que brève esquisse, dans ma bouche, pouvait être une tirade bien moins brève que ce que j’annonçais. « Je suis Gomez Addams, un homme de passion et de paradoxes, épris de tout ce qui est excentrique et mystérieux. Amateur d'escrime, d'art obscur, et d'aventures qui frôlent le danger. Mon cœur bat pour Morticia, mon épouse envoûtante, et pour les plaisirs sombres de la vie. Je suis un fervent défenseur de ma famille unique, les Addams, où l'étrange et l'inhabituel sont célébrés. Ah, et je possède un goût prononcé pour le romantisme macabre et les jeux d'esprit. »
Dans la pénombre de la pièce, j’avais les yeux rivés sur la silhouette de Dan. Sa posture, bien que défensive, trahissait une force intérieure, une détermination à affronter l'inconnu. Moi, Gomez Addams, j'étais fasciné par les énigmes de la vie, et Dan en était une particulièrement intrigante, dans le sens où nous nous retrouvions ici tous les deux, sans que je ne sache ni comment ni pourquoi.
Je fis glisser l'épée entre mes mains, la contemplant sous tous les angles. Cette lame, symbole de combat et de pouvoir, était pour moi un objet d'art, un lien avec un passé où l'honneur et la bravoure régnaient. Je souriais à Dan, m'imaginant le voir brandir une épée, combattant non pas avec moi, mais à mes côtés contre les mystères de cet endroit.
« Dan, votre méfiance est compréhensible, mais laissez-moi vous assurer que je n'ai aucune intention belliqueuse. » Je déposais l'épée avec soin, marquant ainsi mon respect pour ses craintes. « Nous sommes tous deux prisonniers de cette pièce, et c'est ensemble que nous devons en chercher la sortie. »
Je m'approchais de lui, les mains ouvertes en signe de paix. « Voyez-vous, cher Dan, je crois que nous sommes au cœur d'un jeu, un labyrinthe de l'esprit où les mots sont nos seules armes. »
Cela n’était pas sans me rappeler le nombre de passages secrets du manoir Addams, qui pouvaient s’ouvrir en tirant sur certains objets ou en prononçant certains mots. Peut-être y aurait-il ici quelque chose de semblable ? J'observais ses réactions, guettant un signe d'ouverture, une fissure dans son armure de réticence. Son nom, Dan, résonnait dans mon esprit, éveillant un sentiment de camaraderie, de solidarité face à l'inconnu. J’étais comme cela, après tout, plutôt dans une tendance de confiance que de méfiance et j’avais très rarement été déçu en agissant comme me le dictait mon instinct philanthrope.
« Nous sommes des explorateurs, Dan, des aventuriers dans un monde de mystères. » Je faisais quelques pas autour de la pièce, mon regard se posant sur chaque détail, chaque ombre. « Chaque mot que nous échangeons nous rapproche de la vérité. »
Je me tournais vers lui, un sourire énigmatique aux lèvres. « Alors, êtes-vous prêt à jouer ce jeu avec moi ? À utiliser votre esprit et votre langue comme des épées pour trancher les liens de ce mystère ? »
La pièce semblait retenir son souffle, attendant la réponse de Dan. Moi, Gomez Addams, je me tenais là, offrant une alliance, une main tendue dans l'obscurité. J'étais prêt à plonger dans les profondeurs de cette énigme, avec Dan comme compagnon de voyage dans ce voyage incertain.
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Dan Zaunite
▿ Ton univers : Arcane
▿ Date de naissance : 14/07/1986
▿ Age : 38
▿ Métier : Serveur et chanteur dans différents bars
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
Être coincé dans cette pièce avec un parfait inconnu a tendance à quelque peu t'agacer, tu dois bien l'avouer. Tu sembles être plutôt fataliste quant à l'issu de cette situation alors que l'homme face à toi semble amusé de la situation. Il semble être loin de ta réalité et tu n'es pas certain de le comprendre. Tu hausse un sourcil bien haut alors qu'il te dit vouloir t'éclairer avec une ""esquisse"" de sa personne. Tu ne sais pas trop pourquoi mais au vu du personnage, tu doutes avoir seulement une esquisse. Et il enchaîne directement, déclarant son identité. Il parle bien, peut-être un peu trop d'ailleurs. Tu comprends instinctivement que vous n'êtes pas du même monde, que ce soit au sens propre ou figuré. Tu as grandi dans la misère, la pauvreté et tu doutes que ce fameux Gomez Addams ait eu la même vie. Tu es un peu décontenancé face à ces présentations un peu... Originales ? Au moins tu vois plus clair à propos de la personne face à toi mais pas plus quant à la situation qui t'arrive mais apparemment, lui ça l'amuse. La lame qu'il tient s'éloigne cependant de toi alors qu'il la contemple... Tu es dépassé par son comportement mais aussi intrigué même si peu amusé de la situation.
Tu le laisses cependant parler parce que oui, tu n'as pas perdu cette habitude de laisser les autres parler et d'écouter. Tu as toujours été silencieux, tu l'es d'autant plus depuis que ta voix a été affectée par l'incendie même si, apparemment, ici, tout ça n'a pas d'importance et que tu peux parler normalement... On ne change pas si facilement de comportement. Il essaye de te rassurer, te précisant qu'il n'avait pas de mauvaises intentions, enfin c'est ce que tu comprends parce que belliqueuse n'est pas du tout dans ton vocabulaire. D'ailleurs, tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel face à un tel langage. Et merde il aime s'entendre parler celui-là... Que tu songes à toi même en essayant cependant de ne pas trop montrer son agacement, surtout qu'il venait de proposer de trouver une solution ensemble.
« Ensemble hein ? Je suis pas du genre à résoudre des énigmes... »
Et c'est vrai. Pas que tu sois bête, au contraire, mais la logique de cet homme n'est pas la même que la tienne, tu es plutôt du genre rentre-dedans, pas très réfléchi dans l'ensemble à part quand ça concerne l'écriture de tes chansons mais tu doutes fortement que ça puisse t'être utile ici. Lui peut sûrement s'en sortir, il semble être dans son élément mais c'est vrai que la possibilité de sortir d'ici ensemble et vivants est une meilleure option que celle à laquelle tu songeais. Tu soupires longuement alors qu'il ouvre ses bras. Tu restes toujours méfiant même si tu le crois.
« J'aime pas les jeux. Ni les labyrinthes. »
Tu ne sais pas vraiment quoi dire et tu laisses ton instinct répondre à la place, encore une fois, tu ne réfléchis pas vraiment quand tu parles. Ce n'est pas dans ton habitude... Mais tu ne penses pas vraiment avoir le choix, tu allais devoir faire un effort pour une fois. Alors encore une fois, alors qu'il se baladait dans cette pièce qui te semble toujours aussi vide, il te demande si tu veux jouer avec lui. Tu le suis du regard, tu ne le perds jamais des yeux.
« J'ai pas trop le choix... Je préfère qu'on sorte ensemble et vivants. Par contre...»
Tu marques une pause, t'approchant un peu de lui, plongeant ton regard dans le sien, voyant encore cette lueur un peu folle dans ses pupilles.
« Je connais pas de beaux mots comme vous. Alors je me repose sur vos belles paroles. Si vous voulez, je peux chanter mais rien de plus.»
C'est bien là d'une de tes seules réelles compétences. Chanter et écrire. Tu es plus du genre créatif que logique et tu en as parfaitement conscience et tu espères que ça pourra être un minimum utile dans cet enfer. Tu tends alors le bras vers lui tout en faisant un petit geste de la tête vers l'épée.
« Et je veux bien la garder, si ça vous dérange pas... En guise de confiance.»
Tu ne sais pas l'utiliser. Tu peux sûrement improviser mais c'est surtout pour qu'il ne la garde pas, tu veux lui faire confiance mais au vu de ses gestes, tu sais que le maniement de l'épée fait partie de ses compétences et tu préfères éviter le pire. Tu attends sa réponse sans le quitter des yeux. Tu n'as toujours pas analysé avec précision cette pièce parce que toute ton intention était rivée sur lui et pour l'instant, ça n'a pas changé.
Le crépuscule se fondait dans la pénombre de la pièce, plongeant chaque recoin dans une obscurité énigmatique. Je me tenais immobile, scrutant Dan avec une intensité palpable, observant chaque mouvement de son corps, chaque frémissement de ses paupières. Il émanait de lui une tension, un mélange de réserve et de curiosité qui ne pouvait qu'attiser ma fascination.
« Ah, la vie nous réserve parfois des moments tout à fait extraordinaires, n'est-ce pas ? » dis-je en faisant quelques pas vers lui. Ma voix, empreinte d'une chaleur amicale, se voulait rassurante. Je poursuivis, élargissant mes bras dans un geste théâtral. « Nous voici, tous deux, lancés dans une aventure imprévue, un mystère enveloppé dans les ombres de l'incertitude. »
Je m'arrêtai, mon regard fixé sur l'épée que j'avais posée entre nous. « Cette épée, voyez-vous, n'est pas simplement une arme, c'est un symbole. Un symbole de la dualité de la vie — protection et danger, harmonie et conflit. »
Dan, avec une expression mêlant perplexité et intérêt, m'écoutait en silence. J'en profitais pour examiner les détails de la pièce, chaque élément semblant chargé de secrets anciens et de mystères. « Imaginez que chaque objet ici pourrait être la clé de notre évasion. Un livre mal placé, un cadre légèrement incliné, ou même une tapisserie aux motifs un peu trop extravagants pour être innocents… » Je marquais une pause, laissant mes paroles flotter dans l'air, puis reprenais de plus belle, ma voix un brin plus basse, presque confidentielle. « Mon cher ami, j'ai toujours cru que le monde était rempli d'épreuves destinées à être surmontées ensemble. Que diriez-vous de nous associer, non pas seulement pour sortir d'ici, mais pour transformer cette épreuve en un récit d'audace et de camaraderie ? »
L'air semblait vibrer d'anticipation tandis que je m'approchais de lui, les mains encore ouvertes en signe de paix. « Votre méfiance, bien que compréhensible, pourrait se transformer en une force unificatrice. Que nous soyons des alliés, des co-conspirateurs dans cette danse avec l'inconnu. »
Dan, les sourcils froncés, semblait peser ses options, son regard oscillant entre moi et l'épée. « Ensemble, nous pourrions découvrir les énigmes de ce lieu, » continuai-je, un sourire malicieux illuminant mon visage. J’adorais ce genre de situation. On ne savait jamais à quoi s’attendre et bien souvent, la surprise était au rendez-vous. « Chaque secret dévoilé nous rapprochant un peu plus de la liberté, chaque énigme résolue nous forgeant en compagnons d'infortune et peut-être d'infinies aventures. »
Je me tenais là, à quelques pas de lui, offrant non seulement une alliance mais une invitation à une vie où le quotidien se teint de l'extraordinaire. Qu’il n’aime ni les jeux ni les labyrinthes ne me gênait pas plus que cela, j’avais de l’enthousiasme pour deux, si pas plus, après tout. « Alors, Dan, acceptez-vous de joindre vos forces aux miennes, de mêler votre prudence à mon audace ? Vous pouvez chanter pour nous donner du baume au cœur ! J’adore la musique, cela me donne toujours comme des bouffées d’énergie ! » Je ris doucement, enchanté par son envie de garder l’épée et, comme pour signer notre accord, je croisais le fer avec lui, sans aucune agressivité, mais plutôt ma jovialité inimitable. « Très bien, mon ami, gardez l'épée. Après tout, c’est dans l'union de nos contrastes que réside notre plus grande force. Et maintenant, explorons ensemble ce labyrinthe d'ombres et de lumière. »
Nous commençâmes alors à fouiller la pièce, chaque tiroir et chaque livre scruté avec une attention minutieuse, chaque mur tapoté à la recherche de cavités cachées. Chaque découverte menait à une autre énigme, chaque indice dévoilant une couche supplémentaire de ce mystère complexe, nous entraînant plus profondément dans le jeu captivant de l'esprit et de la chance. La nuit se déroulait autour de nous, tissant son réseau sombre, mais dans notre quête commune, une lueur d'espoir et de camaraderie commençait à briller, prometteuse comme l'aube d'une nouvelle aventure.
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Dan Zaunite
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▿ Date de naissance : 14/07/1986
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▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
Cette situation commençait tout doucement à t'échapper mais tu dois bien admettre que dans d'autres circonstances, tu n'aurais peut-être jamais pu interagir avec un homme comme lui. Il est différent de ce que tu connais ou as connu et tu as du mal à savoir exactement ce que tu penses de lui, de ses tirades à rallonge et son comportement théâtrale qui, d'ordinaire, t'agacerait au plus haut point. Il prend toute cette situation plutôt à la légère et comme un jeu alors que toi, tout ce que tu veux, c'est partir d'ici et retrouver ton petit studio minable ainsi que tes cahiers, tes chansons... Ce monde de merde t'envoie ce genre d'épreuves mais ne te laisse pas rentrer chez toi, à Zaun... Bordel qu'est ce que ça t'agace. Mais tu acceptes ton sort, tu acceptes de t'allier à lui pour de bon, essayant de laisser ta méfiance derrière toi même si tu doutes être complètement en confiance pour l'instant.
Tu l'écoutes, toujours assez silencieux. Au fond, tu songes que cet homme aime s'entendre parler car il ne réagit pas tant au fait que tu ne réponds pas à la plupart de ses interventions. Mais tu l'écoutes, tu écoutes chaque mot qu'il prononce même si certains sortent clairement de ton vocabulaire. Il est certain que vous ne venez pas du même monde. Et tu le regardes aussi, tu regardes chacun de ses faits et gestes. Il est très expressif. Trop peut-être ? A ta demande de garder l'épée, il vient croiser le fer, tu ne peux t'empêcher d'avoir un léger mouvement de recul avant de comprendre que ce geste n'est en rien agressif. Tu acquiesces alors d'un geste de la tête, un peu soulagé de pouvoir garder l'arme.
« Très bien. En espérant que ça nous demande pas de faire des claquettes... »
Que tu lâches, un peu plus détendu. Car si tu aimes danser et chanter, les claquettes ne font clairement pas partie de tes attributions et tu as une étrange impression que c'est son cas à lui. Tu souffles un peu avant de te mettre à chercher de l'autre côté de la pièce. Tu gardes l'épée à la main, la serrant parfois de frustration quand tu ne remarques rien. En réalité, tu ne sais même pas ce que tu cherches. C'est stupide. Le temps passe, lentement alors que tu essayes de garder ton calme après avoir ouvert une bonne dizaine de livres. Cependant, un livre en particulier attire ton attention, une feuille dépassant de celui-ci.
« J'ai peut-être trouvé quelque chose. »
Tu lèves le regard pour chercher Gomez des yeux, lui qui continue à chercher aussi de manière plus joviale. Tu viens enlever la feuille du livre et tu penches légèrement la tête afin d'en lire son contenu. Une partition ? Te voilà un peu déboussolé alors que tu décèles déjà les notes inscrits sur le papier. Tu n'es pas sur de ta trouvaille finalement. Tu te rapproches de ton allié en lui tendant la feuille.
« Une partition, à priori destinée à un violon. Et pas à une épée.»
Tu soupires un peu mais tu as l'impression que ce papier signe un début d'énigme plus intéressante que le reste. Tu plisses des yeux en observant la salle autour de toi.
« Avez-vous vu aperçu un tel instrument ? Je pense que vous aviez raison, c'est un tout autre duel qu'on va devoir réaliser ici...»
Tu desserres un peu ton emprise sur la lame. Maintenant, tu le crois. Tu penses qu'il y a vraiment une autre issue mais tu ne sais pas exactement laquelle. Mais sur la partition, il était écrit "Une mélodie pour unir ou détruire. Une mélodie pour sortir ou s'enfermer à jamais." A tous les coups, une fausse note vous mettrait dans la merde totale. Mais avant toute chose, il fallait comprendre. Et si vous êtes deux... Il y a sûrement deux partitions. Deux instruments, non ? Surtout qu'en réalité, le violon n'était pas trop ton fort... Mais c'était sûrement le but du jeu.
« Il doit y en avoir deux. Je le sens.»
Tu te sens un peu étrange, comme si Gomez avait une certaine influence sur toi, sur ton comportement. Tu commences presque à prendre un certain plaisir dans cette galère... Peut-être parce que tu vois un espoir d'une sortie sans violence ou alors peut-être parce que l'homme qui se trouve à tes côtés est du genre à partager, malgré lui, sa joie naturelle et un peu morbide...
La pénombre se fondait doucement dans la pièce, ajoutant une touche de mystère à notre environnement. Je me tenais près de la bibliothèque, les doigts effleurant les reliures poussiéreuses des ouvrages anciens. Dan, quant à lui, semblait légèrement plus détendu, malgré la tension persistante dans l'air. Il m'avait écouté avec une attention silencieuse, ce qui, en soi, était déjà un bon début.
« Ah, mon cher Dan, l'univers conspire toujours à nous plonger dans des aventures des plus imprévisibles, » dis-je, un sourire malicieux éclairant mon visage. « Les mystères ont cette manière singulière de se dévoiler à ceux qui savent les chercher. »
Je le regardai alors qu'il se rapprochait de moi, une feuille de papier à la main. Il semblait intrigué, voire un peu perplexe. Je pris la feuille qu'il me tendait et l'examinai avec un intérêt croissant. « Oh, mais c'est absolument fascinant ! Une mélodie pour unir ou détruire, une mélodie pour sortir ou s'enfermer à jamais... » Je levai les yeux vers lui, mesurant la portée de ces mots. « Il semblerait que nous soyons à la recherche de bien plus qu'un simple objet, mon ami. Peut-être un instrument qui nous permettra de jouer cette mélodie mystérieuse. »
Je me mis à arpenter la pièce avec une énergie renouvelée, chaque recoin devenant une source potentielle de découvertes. « Un violon, disiez-vous ? Peut-être y a-t-il un autre instrument caché quelque part. Il doit y avoir une sorte de symbiose, une dualité musicale, comme celle que l'épée représente. »
Dan me suivait du regard, sa méfiance initiale semblant se transformer en une curiosité prudente. « Vous savez, Dan, la musique a toujours eu le pouvoir de transcender les barrières les plus solides. Elle est l'essence même de l'âme. » Même ma propre fille ne pouvait qu’être d’accord avec cela.
Je m'arrêtai devant une armoire en bois sculpté et en ouvris lentement les portes, découvrant une multitude de partitions et de manuscrits anciens. Parmi eux, un étui en cuir attira mon attention. Je le sortis délicatement et l'ouvris, révélant un violon d'une beauté singulière, avec des motifs délicats gravés sur la surface. « Voilà notre premier instrument, » dis-je en lui montrant le violon. « Mais il en faut un deuxième, je le sens. »
Je me tournai vers Dan, l'invitant à fouiller de l'autre côté de la pièce. Ensemble, nous passâmes chaque objet en revue, chaque recoin de la bibliothèque, chaque tiroir. Finalement, Dan s'arrêta devant un vieux coffre et, après quelques efforts, parvint à l'ouvrir. À l'intérieur, niché parmi des tissus de velours, se trouvait un autre étui. Cette fois, il contenait une flûte traversière en argent, ornée de motifs similaires à ceux du violon. « Parfait, » m'exclamai-je en prenant l'instrument. « Il semblerait que nous ayons trouvé nos compagnons de musique. »
Nous prîmes nos places au centre de la pièce, les instruments en main. Je jetai un regard complice à Dan, sentant une étrange complicité naître entre nous. « Je sais jouer du piano, un peu de guitare et de violon… Je ne suis pas du tout virtuose, par contre. »
Lurch était bien meilleur que moi en musique, ainsi que Mercredi… Nous n’étions pas une famille conventionnelle, mais nous avions une entente parfaite et nous étions capables de beaucoup d’harmonie. « Vous gérez la flûte traversière ? Je pense que c’est parce que ça ne me permet pas de parler que c’est peut-être compliqué pour moi. J’avais tenté d’apprendre la cornemuse, mais c’était un peu le même souci… » Pourtant, ma chère Morticia m’avait toujours encouragé dans toutes mes lubies et toutes mes passions, mais il fallait faire des choix et ma passion la plus dévorante était celle que j’éprouvais pour ma douce épouse, bien évidemment.
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Dan Zaunite
▿ Ton univers : Arcane
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▿ Métier : Serveur et chanteur dans différents bars
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▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
Toute cette histoire pourrait être grisante pour certains mais même si tu te prends un peu au jeu, tu ne peux pas vraiment dire que tu apprécies l'expérience. Bon au moins tu es en plutôt bonne compagnie même si cet homme s'éloigne grandement du carcan des personnes que tu fréquentes et que son côté grandiloquent pourrait avoir tendance à t'agacer un peu... Ce qui compte pour toi c'est de réussir à sortir de cet endroit, de retrouver tes habitudes, ton petit studio et ta musique... Même s'il semblerait que la musique puisse vous sortir de là. Tu regardes Gomez lire le papier, ce qui semble le plonger dans une nouvelle excitation. Tu essayes un peu de partager son engouement mais tu n'es pas vraiment du genre à être exhaustif au niveau de tes émotions. Mais tu te sens un peu plus léger en songeant que la musique pourrait être la solution. Tu as toujours pensé que la musique, le chant aide les coeurs et cela semble se confirmer. Un faible sourire s'affiche sur ton visage alors que tu acquiesces d'un geste de la tête « Vous avez raison. La musique semble pouvoir s'unir à nous et nous aider à sortir de cet endroit. » Si Gomez a une énergie renouvelée, toi aussi tu trouves un peu d'espoir dans cette trouvaille et tu ne tardes pas plus longtemps avant de te mettre à fouiller toi aussi, à la recherche de ce trésor.
Tu réfléchis un peu, te stoppant à l'ouverture d'un petit coffre, lorsqu'il te parle d'une dualité de l'instrument. Beaucoup d'instruments peuvent s'unir avec le violon, même si c'est le piano qui te vient directement à l'esprit, tu doutes fortement qu'un tel instrument puisse se trouver ici. Tu l'aurais déjà vu. Tu détournes ton regard du coffre vide pour regarder Gomez, sa phrase te faisant sincèrement sourire. « Oui je le sais. C'est bien une des seules choses dont je suis certain en ce bas monde. » La musique est l'essence même de ton existence, ce qui te guide depuis de longues années et tu ne peux qu'accorder une importance particulière à cette phrase qu'il te dit. Ton regard suit la silhouette macabre alors qu'il semble faire une nouvelle trouvaille. Intrigué, tu l'observes alors qu'il te montre un violon d'une beauté sans nom. Ton coeur se serre, songeant que jouer de la guitare te manque plus que tu ne voudrais l'admettre. Déterminé, tu acquiesces et tu te remets directement à la recherche d'un second instrument. Après quelques minutes, tu tombes sur un nouveau coffre, un peu désespéré de n'avoir rien trouvé dans le précédent, tu l'ouvres sans grande conviction mais cette fois, c'est la bonne.
Une magnifique flûte en argent aux symboles rappelant ceux présents sur l'instrument à corde. Tu la prends en main avec précaution, comme si tu portais un trésor, soulagé d'avoir trouvé la solution, un peu moins de te retrouver face à une flûte. Tu te rapproches alors de Gomez qui te parle des instruments qu'il sait jouer. Tu hausses un sourcil, te surprenant à te dire qu'un duo est vraiment faisable entre vous « Virtuose est un grand mot de toute façon. » Tu penches légèrement la tête avant d'attraper la partition et de la parcourir avec attention, l'apprenant déjà par cœur. « Le morceau ne semble pas compliqué. Je me demande seulement si nous avons plusieurs chances ou si nous devons le réaliser en une fois...» Que tu ajoutes, un peu songeur. Tu ne sais pas à quel point ce piège peut se refermer sur vous. Tu relèves la tête vers lui, ayant un rire franc quand il te dit avoir plus de mal avec la flute à cause de sa langue bien pendue. Tu n'es pas franchement étonné. Pour la cornemuse, un peu plus.
« Je vous laisse le violon, comme ça vous pourrez continuer à parler... Et je me débrouille. » en réalité, tu te débrouilles avec beaucoup d'instruments, le terme n'existe pas vraiment dans ton monde mais ici on t'a déjà dit plusieurs fois que tu avais l'oreille absolue. Terme que tu ne comprenais pas vraiment mais il est vrai que tu apprends très vite et tu déchiffres chaque note presque avec automatisme. Tu attrapes la flûte et tu commences alors à y chipoter, observant celle-ci afin de savoir si elle est bien accordée; Tu ne voudrais pas risquer de faire une mauvaise note. Tu déposes alors la partition devant vous avant de regarder une nouvelle fois Gomez « Vous êtes prêt ? » Que tu lui demandes, assuré, bien plus qu'auparavant. Tu as d'ailleurs laissé l'épée derrière toi, nourrissant l'espoir que la musique soit bel et bien la solution à cet enfermement. Tu as envie de te lancer, tu n'as pas envie de perdre de temps à la fois parce que tu as envie de sortir d'ici mais aussi et surtout parce que la musique guide tes pas et que l'idée de jouer te rempli d'un bonheur certain.
Dan attrapa la flûte avec précaution, un sourire sincère illuminant son visage. Il semblait tout de suite bien plus motivé lorsqu’on parlait de musique, c’était autre chose que cette histoire d’épées. Je hochai la tête, ravi de voir son enthousiasme grandir. Il avait raison, la virtuosité était un terme clairement pompeux, sans doute bien excessif… je ne connaissais aucun virtuose, du moins pas personnellement… mais quand je voyais Dan lire la partition avec tant d’attention, j’avais l’impression que la musique était pour lui d’une toute autre importance que pour moi.
« Je ne sais pas si on a plusieurs chances, mais le risque est un piment qui me plait ! »
Je laissai échapper un rire franc, comprenant bien ses inquiétudes, même si, à mes yeux, c’était quelque chose que je prenais comme une sorte de jeu. Tout m’amusait et ceci en particulier. J’aimais le risque, j’aimais les sensations que cela provoquait et j’adorais sentir l’adrénaline me donner des ailes. « Eh bien… Jouons avec passion, et nous verrons ce que l'avenir nous réserve. »
Il prit alors la flûte et commença à y chipoter, observant celle-ci afin de savoir si elle allait convenir, si ses sonorités allaient fonctionner pour cette partition… Je comprenais qu’il voulait éviter de faire une fausse note. Puis, il me demanda si j’étais prêt à commencer. « Toujours prêt pour une aventure musicale, Dan. Laissons la magie de la musique guider nos pas et ouvrons les portes de ce mystère. »
Je serrai le violon contre moi, inspirant profondément. Dan allait souffler doucement dans la flûte, émettre une note claire et mélodieuse. Alors, je posai mon archet sur les cordes du violon, prêt à suivre son rythme. Ensemble, nous entamâmes la mélodie mystérieuse inscrite sur la partition que je suivais des yeux, en ayant cet air étrangement fou qui me caractérisait chaque fois que quelque chose me passionnait. Chaque note résonnait dans la pièce, comme si les murs eux-mêmes vibraient au son de notre harmonie.
« C’est magnifique, mon ami ! »
Il jouait aussi bien que le cousin Machin, je ne pouvais le nier, cet homme était très doué ! J’avais presque envie de lui proposer de venir jouer au manoir, dans la grande salle que je mettais à disposition des artistes.
Alors que nous jouions, je ne pus m'empêcher de ressentir une immense fierté de jouer aux côtés de Dan. Ce moment de communion musicale, au-delà des mots et des situations extraordinaires que nous vivions, me rappelait la beauté de l'art, de l'union des esprits créatifs. Voir Dan, cet homme pragmatique et réservé, se laisser emporter par la musique, ouvrir son cœur et son esprit, remplissait le mien de joie. Chaque note qu'il produisait, chaque souffle qu'il émettait, était une preuve de son engagement, de sa confiance en moi et en notre quête commune. Cette fierté n'était pas seulement celle d'un mentor ou d'un guide, mais celle d'un compagnon d'aventure qui voyait son partenaire s'épanouir et se transcender à travers la musique.
La mélodie était envoûtante, chaque passage révélant une nouvelle facette de son mystère. Nous jouions avec une synchronisation parfaite, nos instruments se répondant comme dans une conversation silencieuse. Je pouvais sentir l'énergie dans l'air, une force invisible nous entourant et nous guidant. Je jouais avec une ferveur que je m’étais déjà connu dans plusieurs circonstances… lorsque je jouais au golf ou avec mon train, par exemple… Ou lorsque j’encourageais Pugsley à provoquer un nouvel accident de la route. « Mon épouse adorerait vous écouter jouer ! Je suis sûr que vous pouvez remplir de grandes salles de concert ! »
Je n’avais pas forcément de nombreux contacts dans le domaine de la musique, mais je disposais d’une petite fortune que je pouvais investir comme bon me semblait. Et j’aimais l’art. N’y avait-il pas là une formidable conjoncture et un tas de possibilités ? « Vous êtes un génie de la musique, mon ami ! »
J’étais beaucoup moins bon que lui, c’était un fait, et je m’en accommodais fort bien. Jouer du violon aux côtés de quelqu’un d’aussi talentueux me donnait l’impression d’être un faire-valoir, mais cela ne m’ennuyait guère, je pouvais bien jouer ce rôle, pour que la musique soit bonne.
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(701 mots)
Dan Zaunite
▿ Ton univers : Arcane
▿ Date de naissance : 14/07/1986
▿ Age : 38
▿ Métier : Serveur et chanteur dans différents bars
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
Tu dois être honnête, tu es plutôt soulagé que la solution semble s'éloigner de la violence et c'est encore mieux si c'est avec la musique que vous arriverez à sortir de cet endroit. Tu n'avais aucune envie de te battre avec Gomez, premièrement parce que tu savais que tu n'avais aucune chance de l'emporter mais aussi parce que la violence n'était pas spécialement dans tes priorités, sauf quand la personne en face de toi venait de Piltover, là, c'était une toute autre histoire... Mais Gomez ne ressemblait en rien à un habitant de Piltover, il devait venir d'un univers bien différent du tien d'ailleurs. Mais tu ne peux cacher une certaine joie de voir qu'il partage ton enthousiasme à jouer cette mélodie et même si la flûte n'est clairement pas ton instrument de prédilection, tu mentirais si tu disais ne pas avoir de talent pour celle ci ou pour tout autre instrument d'ailleurs. Tu avais acquiescé d'un léger geste de la tête lorsqu'il parle de risque. Tu ne sais pas trop si tu partageais le goût du risque de Gomez mais au point ou tu en étais, tu n'allais pas trop réfléchir. Tu t'étais focalisé sur la partition, l'apprenant par coeur avec une rapidité qui pouvait être déconcertante. D'ailleurs à la lecture et en connaissant les instruments, tu pouvais déjà imaginer à quoi ressemblerait cette mélodie et ça s'annonçait être aussi épique qu'harmonique.
Il t'avait répondu être prêt, tu avais alors pris une grande inspiration sans pour autant répondre car pour l'instant toute ton attention allait pour la musique et le morceau que vous alliez jouer. Tu lui faisais confiance pour le violon, il semblait savoir l'utiliser et sa position était la bonne. Tu était quand même un peu stressé, un peu comme chaque ois que tu devais te mettre à chanter ou à jouer... Surtout que cette fois ça semblait être vital au sens propre du terme alors que tu es plutôt habitué au sens figuré. Tu commençais alors à jouer, ton regard n'était plus du tout posé sur la partition, tu aimais t'en détacher mais tu ne prendrais pas non plus trop d'initiative, ne sachant pas à quel point Gomez pourrait suivre. Il te complimente sur ta façon de jouer mais tu es incapable de lui répondre, la flûte demandait du souffle et toi qui n'étais pas des plus apte de la gorge, tu préfère te concentrer sur celui-ci pour ne pas perdre le rythme mais tu as quand même un sourire sur ton visage en l'écoutant. Tes doigts allaient de plus en plus naturellement boucher les trous nécessaires alors que la mélodie prenait forme, mélodieuse et mystérieuse. Une belle représentation de ce duo original que vous formiez.
Encore une fois, il te complimente et tu te montres imperturbable tant que la musique devait être joué, te mettant même à bouger en rythme de la musique. Toi qui avais tant l'habitude de chanter, danser ou jouer, tu devais avouer que cette fois ci était plus étrange, atypique et tu appréciais cette sensation. Plus vous avanciez dans la musique, plus la tension montait alors que le point culminant approchait. Tu commençais pourtant à avoir un peu de mal avec ton souffle, ça serait encore une mauvaise expérience pour ta gorge mais un bruit retient ton attention, un léger bruit, presque un son magique derrière vous. Une armoire s'était mise à briller au rythme de la musique. Ca marchait. Motivé par cette vision, tu ne lâchais pas et tu te lançais dans la dernière ligne droite du morceau aux côtés de Gomez, ayant une pleine confiance en lui. Et alors que la dernière note vint, un nouveau bruit s'émit de l'armoire alors que les portes s'ouvrèrent, laissant apparaître un chemin, un tunnel. Tu relâches alors enfin la pression en abaissant tes bras et en soufflant, fort et vite, péniblement. Merde, c'était pas bon... Tu viens prendre appui sur tes genoux, serrant la flûte dans ta main alors que tu essayes du mieux que tu peux de reprendre ton souffle.
« C...C'était...C'était vraiment magnifique. Merci pour ce partage...» Que tu souffles tout en relevant la tête pour observer Gomez, des gouttes de transpiration perlant sur ton visage mais un sourire satisfait et fier sur ton visage. Tu ne sais pas si c'est la fin de votre aventure mais en tous cas, tu n'oublierais jamais cet instant. Tu déglutis un peu avant de reprendre. « Une fois sortis... Je jouerais pour votre épouse avec plaisir en guise de remerciement. » Tu lui dis ceci avec sincérité, semblant avoir oublié cette foutue épée, semblant avoir oublié où vous vous trouviez tout simplement parce que tu as retrouvé l'espoir de sortir d'ici. Tu te redresses alors, récupérant ton souffle lentement mais sûrement. « J'aimerais que vous ayez raison pour les concerts mais les rêves, c'est rarement la réalité. » Que tu ajoutes un peu plus défaitiste. Tu n'as jamais rempli des salles, parce que tu n'as jamais vraiment essayé et que ça n'existe pas dans ton monde, en tous cas pas à Zaun. Et à l'époque, jouer dans des bars te suffisait amplement mais c'est vrai que parfois tu aimerais plus que ça.
Tu soupires un peu avant de te tourner vers le chemin qui s'est ouvert à vous, levant un sourcil un peu perplexe. Etait-ce la sortie ? Etait-ce une nouvelle épreuve ? Tu n'en sais rien mais tu n'avais pas envie de rester dans la pièce plus longtemps. Tu tournes alors la tête vers Gomez à la fois avec une hésitation mais aussi un air de défi, comme s'il avait eu une certaine influence sur toi. Tu fais un geste de la tête pour l'inviter à te suivre. « Allons voir ce qui nous attend. Allons voir si cet endroit est d'accord pour dire que notre mélodie était parfaite. » Sans attendre plus longtemps, tu décides de te diriger vers le chemin qui s'est ouvert à vous, prenant soin de garder la flûte mais tu as complétement laissé l'épée derrière toi, décidé à ne pas emprunté le chemin de la violence.
La pièce se trouvait désormais inondée d'une lumière dorée, presque surnaturelle, émanant de l'armoire qui, jusque-là, n'avait été qu'un simple meuble inanimé. Les portes grandes ouvertes révélaient un passage mystérieux, un tunnel sinueux que seule la lumière de la musique avait pu dévoiler. Je ne pouvais m'empêcher de sourire face à cette nouvelle révélation. La musique, encore une fois, avait prouvé son pouvoir de transcender les réalités.
Je me tournai vers Dan, son souffle haletant résonnant encore dans l'air chargé d'une énergie palpable. Son visage était couvert de fines gouttes de sueur, témoignage d'une concentration intense et d'un effort véritable. « Magnifique, oui... » dis-je doucement, comme pour ne pas briser le charme de ce moment. « Ce fut une valse entre deux âmes, une exploration des mystères par la mélodie. Et voyez ! La musique a ouvert un chemin que même la plus fine des épées n'aurait su découper. »
Je m'approchai de lui, déposant le violon sur une table voisine avec une délicatesse presque religieuse. Le bois de l'instrument semblait résonner encore légèrement, comme un écho lointain de notre performance.
« Vous avez parlé de ma chère Morticia, et je ne puis que me réjouir à l'idée de vous voir jouer pour elle. Votre musique, Dan, n'est pas seulement belle… elle est vivante. Elle a le pouvoir de transformer, de transporter ceux qui l'écoutent bien au-delà de leur réalité ordinaire… J’imagine déjà une scène dressée pour vous chez nous, dans la grande salle du manoir ou mieux encore : dans notre superbe cimetière familial ! »
Évidemment, j’avais une image mentale très exaltée et exaltante de tout cela. J’adorais l’idée d’accueillir des artistes chez moi et de leur permettre d’avoir un auditoire ravi de découvrir leurs performances…
Je laissai échapper un rire joyeux, presque enfantin, en voyant son regard se poser sur le tunnel qui s'ouvrait devant nous.
« Ah, les rêves... Les rêves, mon ami, sont rarement alignés avec la réalité. Mais parfois, si l'on est assez audacieux pour les poursuivre sans relâche, ils finissent par se rencontrer quelque part, dans un espace-temps que seuls les aventuriers intrépides ont le privilège de fouler.»
Je m'interrompis un instant, laissant le silence remplir l'espace, seulement troublé par le léger frémissement de l'armoire.
« Oh, croyez-moi, Dan, là où il y a des oreilles prêtes à entendre, il y a toujours une scène prête à vous accueillir. »
Il semblait que son esprit était déjà attiré par l'inconnu, par le défi qui se présentait à nous. Je pouvais lire dans ses yeux une lueur de curiosité mêlée à une prudence calculée, un équilibre délicat que seul un homme habitué à jongler entre le danger et la nécessité pouvait maîtriser.
« Allons, mon ami, n'ayons pas peur de ce que ce lieu a encore à nous offrir. Après tout, nous sommes déjà allés bien plus loin que beaucoup n'oseraient aller. Et je suis convaincu que ce tunnel... ce passage... est une nouvelle invitation à la découverte.»
Je récupérai mon violon, glissant l'archet dans ma ceinture comme un sabre prêt à l'action. À côté de l’épée, plus exactement, puisque je l’y glissais au cas où, anticipant déjà avec beaucoup de plaisir l’idée d’un combat à l’épée contre un ennemi commun.
« Vous avez raison, mon ami. Ce lieu semble apprécier notre mélodie autant que nous-mêmes. Entrons donc et voyons ce qu'il a encore à nous dévoiler. »
D'un geste ample, je lui indiquai le passage, prêt à le suivre dans cette nouvelle aventure. « Après vous, maestro. La scène est à vous, et je suis votre humble spectateur. »
Dan se redressa, ses jambes retrouvant leur stabilité après l'effort fourni. Il avançait vers l'ouverture, ses pas résonnant doucement sur le sol de pierre. Je le suivis de près, mon cœur battant d'excitation à l'idée de ce qui nous attendait de l'autre côté. Chaque pas semblait amplifier le silence qui nous entourait, comme si le monde lui-même retenait son souffle.
À mesure que nous progressions dans le tunnel, la lumière dorée se transforma, passant du chaud à des nuances plus froides, presque bleutées, créant une atmosphère changeante et envoûtante.
« Cette lumière... elle me rappelle les nuits d'été dans le cimetière familial, quand les lucioles dansaient autour des pierres tombales. Un spectacle hypnotique, vous ne trouvez pas ? »
dis-je, tentant de briser la tension croissante qui semblait vouloir s'installer.
Nous marchâmes pendant ce qui me sembla être une éternité, mais qui, en réalité, ne devait être que quelques minutes. Soudain, le tunnel s'élargit pour former une caverne immense. Les parois étaient recouvertes de ce qui semblait être d'anciennes fresques, des dessins abstraits qui dansaient à la lumière mouvante. Une grande porte en bois massif se dressait au centre de la pièce, ornée de gravures mystérieuses et intrigantes.
« Eh bien, voilà une porte qui semble avoir beaucoup d'histoires à raconter, » murmurai-je, m'approchant pour mieux observer les détails. Mes doigts caressèrent doucement le bois, ressentant chaque rainure, chaque gravure sous ma peau.
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(863 mots)
Dan Zaunite
▿ Ton univers : Arcane
▿ Date de naissance : 14/07/1986
▿ Age : 38
▿ Métier : Serveur et chanteur dans différents bars
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
Si tu as bon espoir que toute cette histoire soit derrière toi, tu doutes quand même quant à la finalité de ce morceau que vous avez joué. Tu n'es pas certain que ça soit terminé et si la compagnie de Gomez commence à te sembler... Agréable ? Ou du moins tu apprécies un peu plus d'être à ses côtés qu'aux premiers instants, tu as quand même envie de rentrer chez toi, fatigué d'affronter cette magie mystérieuse et incompréhensible. Tu tournes légèrement la tête lorsqu'il te parle de Morticia et surtout du fait de jouer pour elle. Tu le pensais, tu accepterais volontiers de chanter et danser et ce pour qui que ce soit d'ailleurs. La musique est le résumé de ta propre existence et tu ne refuserais jamais de jouer un morceau. Jamais. Seule la mort pouvait t'arrêter. Mais tu ne peux t'empêcher de hausser un sourcil, perplexe de la proposition de jouer dans un cimetière... Cela te confirme un peu tes pensées au sujet de Gomez qui semble bien loin des personnes que tu côtoies normalement. Tu ne peux t'empêcher d'afficher un doute sur ton visage alors qu'une de tes main vient gratter l'arrière de ton crâne.
« Un cimetière hein ...? Je ne suis pas certain que l'acoustique soit la meilleure pour une telle prestation... » Que tu lui réponds sans grande conviction. L'acoustique peut-être mais surtout tu n'avais aucune envie de jouer dans un tel lieu, tu as une relation difficile avec la mort et sûrement bien différente de la vision que Gomez pouvait en avoir et sur ça, vous ne tomberiez sûrement pas d'accord. Mais maintenant que tu t'étais un peu engagé tu ne pouvais pas reculer si facilement. Mais tu ne cachais pas que l'idée ne te plaisait pas. Lorsqu'il parla des rêves, tu te contentes d'acquiescer d'un geste de la tête. Tu n'y crois plus de puis longtemps à cause de ta gorge et du fait que tu ne tiendrais jamais le coup sur scène pendant plus d'une heure même si tu aimerais bien. Tu ne peux t'empêcher d'afficher un regard triste à l'adresse de Gomez avant de finalement rediriger tes yeux vers la "sortie" qui se dresse devant vous. Tu ne comptes pas quitter ta flûte, au moins ça te fera un souvenir de cette aventure. Tu n'as pas fait attention au fait que ton camarade avait récupéré l'épée mais de toute façon, tu ne pensais plus qu'il l'utiliserait contre toi vu ce que vous veniez de vivre. Lorsqu'il te montre le passage, tu affiches une mine déterminée avant de t'avancer vers l'inconnu une fois de plus.
« Si la sortie n'est pas là, je doute être le maestro de la prochaine scène. Vous en serez sûrement la star. » En réalité, tu n'en sais rien du tout. Tu espères encore que ce couloir vous libère de cette malédiction mais ton instinct te fait penser tout le contraire. Vous avancez en silence et tu dois avouer profiter de cet instant car tu n'es pas du genre à discuter longuement, lorsqu'on entend le plus ta voix c'est lorsque tu chantes et rarement pour parler de la pluie et du beau temps. Tu entends les pas de Gomez te suivre de près et tu es un peu rassuré de ne pas être seul face à l'adversité de ces lieux. Tu remarques le changement de lumière, passant d'une lumière chaude à des couleurs bleues qui te provoquent un frisson malgré toi. Tu fronces les sourcils et encore plus quand tu entends Gomez être assez motivé par la perspective alors que toi c'est tout l'inverse. « Mouais... On a pas les mêmes notions du spectacle j'imagine... » Que tu lui réponds, un peu amer, avant d'accélérer le pas, ne désirant aucunement parler plus longuement de cimetière.
Le chemin te semble être une éternité et tu as bien peur de ce que tu vas y trouver à la fin. Le tunnel semble finalement s'ouvrir sur une immense caverne, tu lâches un lourd soupir, comprenant que non, ce n'est pas encore fini et non tu ne vas pas retrouver ton lit. Tu t'avances prudemment dans la pièce, laissant Gomez te rejoindre alors que ton regard arpente la caverne, directement à l'affut. Une immense porte en bois avec des gravures s'offrait à vous, tu ne peux t'empêcher de songer que cette fois c'était Gomez qui allait devoir s'y coller car tu n'es pas vraiment des plus érudit. Tu le laisses s'approcher de la porte avant de croiser les bras sur ton torse, presque comme un gamin.« Je ne sais pas à quoi rime tout ça mais je pense que j'ai vu assez d'énigmes comme ça... » Tête brûlée que tu es, on peut voir la tension dans tes yeux, cette légère panique qui te prend quand tu songes que tu ne pourras jamais sortir d'ici. Tu n'es pas un exemple de patience et si jusque là tu avais fait un effort, là ça semblait trop pour toi. Sans réfléchir, tu te mets à courir vers la porte, épaule la première, avec l'espoir qu'elle s'ouvre même si tu sais pertinemment que ça n'arrivera pas. D'ailleurs le choc entre ton épaule et le bois massif te fait reculer largement alors qu'une grimace de douleur s'affiche sur ton visage. « Je...Je veux rentrer chez moi ! » Que tu cries alors que dans un geste de désespoir tu t'élances encore en direction de la porte. Oui, tu veux rentrer chez toi. Mais pas dans cette maudite ville... Tu veux rentrer à Zaun, tu veux tout oublier, tout laisser derrière toi. Mais ça te semble impossible, insurmontable.
Le tunnel s'était refermé derrière nous, scellant notre départ de la chambre de lumière dorée et nous plongeant à nouveau dans les ombres mouvantes du passage. La lumière bleutée qui avait remplacé la lueur chaude nous enveloppait, créant une atmosphère glacée, presque surnaturelle. Je sentais dans l'air une tension palpable, celle qui précède une grande révélation, ou peut-être un affrontement. Je jetai un coup d'œil vers Dan, qui marchait devant moi, le dos légèrement courbé sous le poids des mystères non résolus. Sa démarche trahissait une fatigue, mais aussi une détermination que j’admirais.
Ah, quel spectacle que de voir un homme lutter entre le désir de fuir et celui d’affronter ! Un véritable drame intérieur qui, à mes yeux, était aussi passionnant que n’importe quelle représentation théâtrale. Mes doigts caressaient machinalement la poignée de mon épée, me rappelant qu’elle aussi faisait partie de cette scène étrange, prête à entrer en action si le besoin s’en faisait sentir.
Soudain, Dan se figea devant une immense porte en bois massif, ornée de gravures mystérieuses qui semblaient presque vibrer sous la lumière bleutée. Une porte qui, à elle seule, évoquait d'innombrables histoires, des légendes perdues dans les méandres du temps. Je me rapprochai, fascinant par chaque détail.
« Quelle beauté, n’est-ce pas ?» soufflai-je doucement, comme si mes mots seuls pouvaient réveiller les secrets cachés derrière cette porte. « Chaque gravure, chaque rainure, semble contenir une parcelle d’âme. Ah ! Si cette porte pouvait parler, elle nous conterait sûrement des récits de bravoure, de trahison, et peut-être même... d’amour.»
Je laissai mes doigts glisser sur le bois, ressentant la chaleur froide de l'histoire qui y était inscrite. Mais avant que je ne puisse continuer, Dan, avec un élan de désespoir soudain, se précipita vers la porte, la frappant de son épaule. Le bruit du choc résonna dans la caverne, mais la porte ne broncha pas. Sa frustration, je la comprenais. J’avais moi-même, autrefois, frappé contre bien des portes que je pensais fermées à jamais.
« Mon cher, »
« Essai de texte » dis-je avec un sourire compatissant en voyant sa douleur. « La porte ne s'ouvrira pas ainsi. Comme tout dans cette vie, elle demande une approche plus... subtile.»
Je me baissai légèrement, examinant les gravures de plus près. Elles formaient un motif complexe, mais quelque chose me semblait familier. Une ancienne légende m'était revenue en mémoire, celle d’une porte semblable, qui n'était pas faite pour être ouverte par la force, mais par la musique. Je me redressai lentement, une idée germait dans mon esprit.
« Dan, maestro, » dis-je, les yeux brillants d'excitation. « Et si cette porte n'était pas une simple porte, mais une scène ? Une scène qui n'attend que votre talent, votre mélodie pour se dévoiler ? Après tout, nous avons déjà vu ce que la musique peut accomplir ici...»
Je sortis mon violon, l'archet prêt, mais je savais que ce n’était pas moi qui devais jouer cette mélodie. Non, cette scène appartenait à Dan. Je lui tendis l’archet avec un sourire plein de défi et d'admiration.
« Votre flûte, mon ami, est-elle prête ? Ne sentez-vous pas cette vibration dans l'air ? C’est comme si les murs eux-mêmes attendaient que vous leur donniez vie, que vous les transformiez en une symphonie, une danse de sons qui pourrait briser même les plus solides des barrières. »
Je fis quelques pas en arrière, laissant à Dan l’espace pour s’exprimer, tout en gardant un œil attentif sur la porte. Dans ces moments-là, l’impatience était notre pire ennemi, mais la passion... Ah, la passion était notre plus grand allié.
« Vous avez dit que vous n’étiez pas certain d’être le maestro de la prochaine scène, mais je vous assure, Dan, cette scène vous appartient ! Chaque note que vous jouez est une clé qui pourrait déverrouiller les secrets de ce lieu. »
Je sentis une montée d’excitation, mêlée à une certaine gravité. Le poids des mystères derrière cette porte se faisait de plus en plus lourd, presque tangible. Mais n’était-ce pas cela qui rendait l’aventure si... savoureuse ? Chaque obstacle, chaque défi était une invitation à se dépasser, à découvrir une part de soi-même que l’on ignorait encore.
Je me reculais encore un peu, m’appuyant contre l’une des parois de la caverne, mon violon à la main, prêt à rejoindre la mélodie si Dan en ressentait le besoin. Mais au fond, je savais que c’était son moment, son instant de briller.
« Oh, Dan, » dis-je avec un rire plein d’espoir, « la route peut sembler longue et semée d'embûches, mais n'est-ce pas cela qui rend le voyage si passionnant ? Ne sommes-nous pas, après tout, des artistes, des créateurs de rêves et de mondes ? Et si cette porte n’est qu’un obstacle de plus, alors je suis sûr que votre musique saura en faire une alliée. »
Je fixai alors la porte, prêt à entendre la première note, prêt à voir comment cet obstacle se transformerait, sous les doigts de Dan, en une nouvelle voie vers l’inconnu. Ah, quelle joie de faire partie d'une telle aventure, où chaque instant était une surprise, où chaque pas nous rapprochait de l’inattendu.
Le silence de la caverne devint presque assourdissant alors que j’attendais, le cœur battant, que Dan prenne sa place sur cette scène. Le rideau était levé, les spectateurs – invisibles, certes, mais présents – étaient suspendus à ses lèvres, ou plutôt à sa flûte.
Et moi, j’étais prêt à applaudir, à m’émerveiller encore une fois devant la magie de l’art, cette force capable de transcender les réalités et de nous offrir des mondes que nous n’oserions même pas imaginer.
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PRETTYGIRL
Dan Zaunite
▿ Ton univers : Arcane
▿ Date de naissance : 14/07/1986
▿ Age : 38
▿ Métier : Serveur et chanteur dans différents bars
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur : La douleur est encore trop forte. Tu restes veuf dans ta tête et surtout dans ton coeur.
La colère et la frustration sont des sentiments que tu connais que trop bien et que tu aimerais pourtant laisser derrière toi mais une telle rancune ne peut pas s'effacer si facilement. Et si Gomez semble se délecter de tout ce qui t'arrive, tu ne partages pas le même engouement. Oui, tu veux que tout cela cesse, toutes manigances inexpliquées... Tu veux juste retourner chez toi, ton vrai chez toi. Retrouver tes proches s'ils existent encore d'ailleurs. Toute cette injustice t'accable plus que tu ne le voudrais. Tu n'es pas sûr que foncer tête baissée de la sorte soit la bonne solution mais tu ne vois plus d'issue, tu n'as pas envie de résoudre des énigmes. Tu es un homme d'action, tu l'as toujours été et devoir réfléchir autant en fait pas partie de tes habitudes. Tu n'écoutes d'ailleurs pas trop Gomez qui se plonge dans la contemplation de cette porte et de ses gravures, bien trop occupé à frotter ton épaule en grimaçant. Manquerait plus que tu te blesses gravement... Qu'est ce que tu peux te montrer stupide quand tu veux. Tu fronces pourtant nettement les sourcils quand il s'adresse à toi en te disant que la porte avait besoin d'une approche plus subtile. Tu ne peux t'empêcher de lâcher un grognement en entendant ça parce que tu l'avais bien remarqué maintenant. Et au fond tu le savais déjà d'avant.
Tu ne lui réponds pas d'ailleurs, tu te contentes de regarder tes pieds en essayant de te calmer, de calmer ta respiration au mieux. Mais il t'interpelle encore. Maestro... Tu n'as rien d'un maestro, rien du tout... a cet instant, même la musique ne te semble plus être un remède ou une aide. Tu écoutes pourtant les paroles de Gomez qui sort de nouveau le violon mais ton visage semble vide, dépité. Il semble penser que tu es la solution, que ta mélodie pouvait percer les mystères de ce lieu. Tu entends toujours dans sa voix ce goût particulier pour ce mystère ambiant, un goût que tu ne sembles pas partager du tout. Ton regard s'attarde un moment sur la porte alors que ton coeur se serre ainsi que ta gorge. « Je ne pense pas en avoir la force... » Que tu déclares alors d'un ton grave et dépourvu de tout espoir. Tes yeux se perdent pourtant un instant sur la flûte que tu n'as pas lâché. Tu la regardes un long moment et dans un silence presque pesant. Gomez te dit pourtant que cette scène t'appartient, que tu peux être le maître de cet instant. Mais tu ne sembles pas y croire. Tu songes que cet endroit est peut-être simplement une prison de laquelle tu ne peux fuir, une prison de plus... Tu n'as pas réussi à te calmer, pas assez et d'un geste incontrôlé, tu lances la flûte en direction du mur le plus proche, celle-ci frappant la paroi d'un bruit éclatant alors que le bois se fissure en tombant sur le sol.
Et la vision de cet instrument brisé semble encore plus te plonger dans une sorte de désespoir. Tu viens plonger ta ton visage dans tes mains alors que tu retiens des larmes de colères de couler. Aucune parole de Gomez semble pouvoir te redonner foi mais alors que tes yeux sont plongés dans l'obscurité et que tu sembles en dehors de ton propre corps. Tu entends une mélodie au loin, une mélodie que toi seul entends d'ailleurs. Sûrement une voix perdue dans ton esprit. Une voix... Oui... Tu aimes la musique, tu aimes jouer, accorder composer... Mais ce que tu préfères par dessus tout c'est chanter. Donner de la voix. Tu redresses alors subitement la tête et tu cherches Gomez du regard, lui qui porte toujours son violon. Tu soupires un instant. « Je... Je suis désolé. Je me suis emportée mais... » Tu marques une pause en posant ton regard sur la porte qui ne semble pas vouloir bouger d'un pouce, en même temps, tu viens de détruire ton instrument... Mais la réalité est tout autre et tu le comprends même temps. Tu es un instrument... Tu es la voix. Tes mains sont tremblantes mais ton regard semble soudainement plus déterminé. La voix que tu as entendu par dessus cette mélodie, ce n'est pas celle d'un autre... C'était la tienne. « Je ne sais pas si vous avez raison, si on va sortir d'ici mais je pense que... » En réalité tu ne sais pas exactement ce que tu penses.
Tu prends une grande inspiration avant de venir masser un instant ta gorge, posant ton regard sur Gomez. D'un petit geste de la tête, tu montres le violon qu'il garde auprès de lui. «Accepteriez vous de jouer.. ? » Tu ne sais pas ce qu'il pourrait bien jouer mais tu as toujours eu un don pour l'improvisation et puis tu chantes presque depuis que tu sais parler alors... Tu n'es toujours pas certain d'être le maestro de cette histoire mais la flûte brisée et cette mélodie, cette voix... Ca ne pouvait pas être une coïncidence. Tu acceptais ton destin, tu acceptais d'être l'instrument de ce lieu. Ta voix était sûrement plus forte que tout le reste... S'il devait vraiment y avoir une solution comme l'avait précisé Gomez, que cette scène était la tienne, alors tu devais chanter. Parce que tu as toujours vécu pour chanter. Mais tu ne veux pas accomplir cette quête seul, tu veux le faire en sa compagnie. Pour le remercier. Le remercier d'avoir tant confiance en toi et ton talent... Cela faisait si longtemps que ce n'était pas arrivé...
Que d'émotions intenses ! Que de luttes intérieures palpables ! Tandis qu'il jetait sa flûte contre le mur avec une force désespérée, j'observai l'instrument se fissurer et tomber au sol dans un bruit presque funèbre. Je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au cœur. Un artiste brisant son outil, c’est comme un lion renonçant à sa crinière, une abdication symbolique. Mais, oh, que les passions humaines étaient belles dans leur imperfection, dans leur éclat soudain de rage et de faiblesse ! Et cette douleur, je la connaissais. Elle ne signifiait pas la fin... non, jamais la fin ! Elle annonçait la transformation, la renaissance.
Je vis son regard se plonger dans ses mains, le visage caché derrière ses paumes tremblantes. Le silence qui suivit résonna plus fort que n’importe quelle note. Mais même dans ce vide apparent, je pouvais percevoir les remous dans son âme. Il vacillait au bord d’une révélation, et je savais qu’il ne resterait pas longtemps dans l’abîme du doute.
« Dan… » murmurai-je avec douceur, presque comme une prière.
Puis, il releva la tête, les yeux brillants d'une nouvelle détermination. Ses paroles, hésitantes mais sincères, étaient une mélodie en elles-mêmes. Il s’excusait, mais je ne voyais pas de raison à cela. Car dans chaque geste, même celui de briser un instrument, réside une force créatrice. L’art naît du chaos, toujours. Et ce moment... ce moment allait être monumental.
Il me demanda alors, dans un souffle empreint de résolution, si j’acceptais de jouer. Ah ! Quelle question ! Mon cœur bondit dans ma poitrine à cette idée. Un sourire large se dessina sur mes lèvres. Bien sûr que je jouerais. Comment pouvais-je refuser un tel appel à la création, à la vie, surtout venant d’un homme en train de retrouver sa voix, son essence ?
Je pris mon violon, le levant comme un étendard. Mes doigts caressèrent doucement les cordes, une caresse amoureuse, presque vénérable. L’archet, léger entre mes mains, semblait frémir, prêt à entrer en scène.
« Dan, mon ami… » dis-je doucement, les yeux fixés sur lui. « Chaque note que nous allons jouer ensemble sera une lame de lumière déchirant ces ténèbres. Chaque accord, une porte s’ouvrant dans ce lieu mystérieux. »
Je plaçai le violon sous mon menton et, après une brève inspiration, je fis glisser l’archet doucement sur les cordes. La première note résonna dans la caverne, claire et pure, comme un appel lointain à l’aventure. La mélodie qui suivit était douce, simple au début, comme une berceuse, mais elle portait en elle une promesse de quelque chose de grand, quelque chose d’inattendu.
Dan se tenait devant moi, le regard fixé sur la porte massive, mais je savais qu'il écoutait, qu'il ressentait. Il avait dit qu’il était la voix, et je le croyais. Sa voix, que je n'avais pas encore entendue dans toute sa puissance, allait bientôt s'élever. Et quelle voix ce serait ! Je le pressentais déjà.
Je laissai la mélodie prendre forme, l’envelopper, l’encourager à rejoindre la danse des notes qui flottaient dans l'air. Mes yeux ne le quittaient pas, le défiant doucement de se lever, de se laisser porter par cette musique. Je savais que ce moment n’appartenait pas qu’à moi. Il nous appartenait à tous les deux, et surtout à lui.
« Dan… » murmurai-je dans un souffle, suffisamment fort pour qu'il entende malgré la mélodie. « Laissez votre voix s’élever. Ce lieu attend votre chanson. Il ne demande rien de plus, et rien de moins. » Je continuai à jouer, à faire vibrer les cordes, ajoutant des nuances à la mélodie, la rendant tantôt plus sombre, tantôt plus lumineuse, créant un espace où sa voix pourrait s’épanouir. La tension dans l’air était presque palpable, et je savais que ce n’était plus qu’une question de secondes avant que l’éclat final ne surgisse.
Dan était prêt. Son moment était arrivé.
J’ajustai ma position, guidant la mélodie vers une progression plus exaltée, plus vibrante. Les gravures sur la porte semblaient elles-mêmes frémir sous la musique. Chaque note semblait éveiller quelque chose dans ce lieu ancien, comme si la pierre elle-même était un être vivant, écoutant attentivement.
« Allez, mon ami, » dis-je avec un éclat dans les yeux, tout en maintenant la cadence. « Chantez ! »
Et là, je le vis. Dan se redressa, inspirant profondément, son regard brillant d’une nouvelle flamme. Sa bouche s’ouvrit, et le premier son qui en sortit était à la fois profond et clair, comme une rivière qui avait été longtemps retenue et qui se libérait enfin. Sa voix résonna dans la caverne, accompagnant ma musique dans une danse parfaite. Chaque mot, chaque souffle qu'il projetait emplissait l'air d'une énergie presque palpable.
C'était un moment de grâce. Et tandis que Dan chantait, sa voix puissante, pleine de vie, résonnait contre les parois de la caverne, la porte massive commença à vibrer. Oui, elle répondait à sa voix, à la mélodie qui naissait entre nous. Chaque note, chaque inflexion de sa voix semblait dissoudre les barrières invisibles de ce lieu.
Je continuai à jouer, le cœur battant à l’unisson avec la musique, avec sa voix. Ensemble, nous créions quelque chose de plus grand que nous, quelque chose qui résonnerait bien au-delà de ces murs. Et dans cet instant, plus rien d’autre n’avait d’importance.
La porte... ah, la porte. Elle s'ouvrait doucement, répondant à notre appel, dévoilant ce qui se cachait derrière. Mais je ne regardai pas. Non, pas encore. Mon regard restait fixé sur Dan, car c'était lui, et lui seul, qui faisait basculer ce monde. Et moi, je n’étais qu’un témoin, ravi de cette symphonie éclatante.
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(Halloween) Le sacrifié || ft. Dan Zaunite
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