It does not do to dwell on dreams and forget to live
Découvrir, comprendre sa présence ici n'a pas tant été une surprise pour Albus qui, bien qu'incapable de décoder les règles bien spécifiques de cet endroit ni encore de comprendre quel concours de circonstances a bien pu le précipiter ici, a ressenti cette éventualité comme envisageable, si ce n'est même logique. Il lui aura fallu du temps, pourtant, plus de deux longues années, pour retrouver sa trace, et quand bien même c'est à présent chose faite, c'est une hésitation presque adolescente qui semble retenir les coups qu'il s'apprête à porter à la porte de cette demeure où il sait que Gellert a élu domicile.
Si cela fait plus de deux ans qu'il est ici, à explorer toutes les pistes d'interprétations possibles qui sauraient peut-être le mener à une pleine compréhension de ces lieux (quelle faiblesse que de ne pas tout savoir, mais oui, même à lui il arrive de ne pas tout cerner, de ne pas tout comprendre), cela fait longtemps, bien plus longtemps que son chemin n'a plus croisé celui de Gellert Grindelwald. Ce n'est pas faute d'avoir suivi de très près son parcours, bien sûr (et Albus veut penser que Gellert aura sans doute fait de même de son côté), mais nulle confrontation directe. Et quelque part, cela l'arrangeait bien. Le pacte de sang qui les lie, celui que jusqu'à il y a très peu de temps avant son arrivée ici, son vieil "ami" gardait avec lui, lui donnait office de justification à l'absence de confrontation directe. Il ne pouvait pas le combattre, alors il ne le combattrait pas. La vérité, c'est que même s'il savait pertinemment qu'il devait être arrêté, il ne voulait pas être celui qui l'arrêterait...
Pas plus qu'il ne voulait vraiment se retrouver face à lui, même encore maintenant, en vérité... Les années ont passé, bien sûr, il n'est plus le même qu'il était au moment où leurs chemins se sont séparés, pourtant, une chose demeure immuable. Ce quelque chose qui lui fait redouter ce face-à-face, pas tant par peur de la confrontation en elle-même qu'au nom des émotions anciennes que ces retrouvailles pourraient éveiller en lui. Les années ont passé, oui. Il a fini par s'horrifier de tout ce qui le séduisait à l'époque, et il est satisfait de ne pas avoir emprunté ce chemin qui ne devait pas être le sien. Et pourtant, s'il y pense, chaque fois qu'il y pense (et cela arrive bien trop souvent), le même sentiment l'étreint. Il ne l'a pas oublié, il ne les a pas oubliés.
Mais il ne peut pas fuir ni détourner la tête. Il n'a pas d'excuse, ou aucune de recevable, el tous les cas. Il doit lever les doutes, il doit accepter la fatalité. Ils partent en terrain neutre. De ce qu'il pense avoir compris de la situation, Gellert, tout comme lui, n'a pas retrouvé ses pouvoirs. Quant au pacte de sang, il est bien probable qu'il ne fasse plus réellement effet ici. Il est donc temps d'affronter ses démons, d'affronter son passé. De le retrouver. Et il en caresse le souhait plus qu'il ne serait vraiment capable de se l'avouer.
Alors, finalement, Albus se résout. Sur le palier, il attend. Et quand, finalement il lui ouvre la porte, Albus sait se composer une attitude sereine, imperturbable, ignore le mouvement absurde de son coeur qui, au moment de croiser son regard, a manqué un battement. "Bonsoir, Gellert."
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Après avoir organisé un discours en présence de nombreux sorciers dont des Aurors venus l’arrêter, Gellert s’était retiré de la capitale française peu de temps après. Il était alors retourné à son château de Nurmengard en Autriche dans les montagnes en compagnie de ses fidèles dont faisait désormais partis Queenie et Croyance. Gellert aimait s’entourer de puissants alliés, il fallait bien l’admettre. Queenie Goldstein était non seulement un atout utile avec sa faculté de lire dans les esprits des autres, mais elle était aussi la sœur d’une Auror. En temps voulu, il savait que cela pèserait dans la balance en sa faveur. Quant à Croyance en tant qu’Obscurial, il était une source de pouvoir extraordinaire à exploiter. Alors même s’il avait perdu sa fiole contenant son pacte de sang avec Albus, il possédait toujours atouts dans sa manche. Sans compter qu’il possédait la baguette de Sureau. Pourtant, le blond n’imaginait pas un seul instant remettre les pieds dans le paysqu’il redoutait le plus. À cause de lui. Il ignorait ce que son vieil ami et amant était devenu exactement. Il avait simplement entendu des rumeurs à son sujet et il avait également appris qu’il était devenu professeur à Poudlard. Quelle déception pour Gellert. Un talent comme le sien gâché en restant confiné à l’intérieur d’un château. C’était son choix cependant et même s’il éprouvait des regrets, Gellert ne pouvait pas revenir en arrière et changer le passé. Tous les deux, ils avaient fait un choix qui leur appartenait. Gellert avait décidé de poursuivre leurs rêves, tandis qu’Albus s’était renfermé sur lui, abandonnant ses idées de jeunesse. Le blond savait cependant que viendrait le jour où ils devraient s’affronter. Néanmoins, il n’était pas encore prêt à cet affrontement. Il avait besoin d’acquérir davantage de pouvoirs et de savoirs. Mais avant tout, il aimait toujours Albus au fond de son cœur. Aussi, il faisait en sorte de retarder l’inévitable autant que possible parce qu’il n’avait aucune envie de tuer Albus.
Son long manteau noir sur les épaules, le regard froid et orienté vers l’horizon, Gellert Grindelwald avait longuement regardé le ciel ce soir-là lorsque la lune rouge était subitement apparue dans le ciel. L’instant d’après, il s’était retrouvé dans cette ville, sans la moindre explication. Et depuis, il avait fait sa route à sa manière mais dans la peau d’un moldu car tous ses pouvoirs magiques avaient mystérieusement disparu. Bien que déboussolé dans un premier temps, il avait rapidement su rebondir. Il avait décidé d’explorer ce monde et d’y chercher tout artefact ou autres sources de pouvoir. Il essayait également de rassembler de nouveaux partisans, mais sans ses pouvoirs cela prenait du temps. Alors en prenant son mal en patience, il était devenu le directeur d’une grande entreprise pharmaceutique pour avoir une couverture. Et puis avoir de l’argent était aussi utile mine de rien. Vivre comme un moldu le déplaisait beaucoup, mais ce n’était pas aussi désagréable qu’il aurait pensé.
Un jour, il avait fini par apprendre qu’un homme très intelligent était devenu professeur. Sa réputation semblait rapidement grandir et il ne fallut que peu de temps au mage noir pour découvrir qu’il s’agissait ni plus ni moins d’Albus Dumbledore. Alors c’était ainsi ? Ils allaient se revoir dans un monde étrange, dépourvus tous les deux de leurs pouvoirs ? Pourtant l’un comme l’autre avait retardé autant que possible la rencontre. Et lorsque son vieil ami se présenta à sa porte ce jour-là, il dut admettre qu’il n’aurait jamais pensé que ce soit lui que vienne à lui. En le voyant, Gellert était partagé entre l’envie de l’étrangler et de l’embrasser. D’habitude, c’était lui qui faisait de l’effet aux autres parce qu’il possédait ce côté charismatique en lui. Mais Albus, c’était différent. Quant bien même il l’avait manipulé et profité de ses sentiments à son égard pour l’entraîner dans leur quête autrefois, ses sentiments à son égard avaient toujours été réels. Et, ils l’étaient encore aujourd’hui. Cependant, il resta parfaitement droit et impassible.
- Bonsoir Albus. Tu viens essayer de m’arrêter maintenant que nous vivons comme les moldus ? Ou peut-être désires-tu parler du passé comme deux hommes civilisés ?
••.unbreakable
Dernière édition par Gellert Grindelwald le Mer 20 Oct - 22:07, édité 6 fois
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
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Chaque fois que le nom de Gellert était apparu dans la presse, sa photographie en première page de la Gazette du Sorcier, Albus avait dû fournir cet effort de détachement, pour ne pas laisser l’étreindre une émotion trop familière, une émotion que le temps, la raison et ses nouvelles résolutions n’avaient jamais complètement effacés. N’avaient pas effacé du tout, soyons honnêtes. Mais c’est une chose que de se raisonner face à une image de papier glacé, c’en est une autre que de faire preuve de tout autant de volonté et de résignation quand on se retrouve plus directement face à celui qui a cultivé et nourri toutes les émotions existantes. Le revoir en face de lui après tout ce temps, en chair et en os, lui donne le sentiment de ne plus être que ce jeune homme trop ambitieux qui avait fait la connaissance de ce jeune homme brillant et fascinant à Godric’s Hollow, ce sentiment traître de revenir à un moment où tout était possible, où la raison, et un pur besoin de justice, n’avaient pas encore entravé ses desseins. Un moment où leur histoire était possible. Malgré tout, il sait donner le change. L’on pourrait même dire qu’il est passé maître dans cet art consistant à dissimuler ses pensées et ses émotions sous des travers plus légers. « Pourquoi donc t’arrêterais-je Gellert ? Quelles preuves pourrais-je avoir de tes crimes, ici ? » répondit-il simplement, et avec une légère mauvaise foi, car si espérer le raisonner revenait à tenter de l’arrêter, alors il y avait bien de cela, quand bien même il n’a pas la naïveté de croire qu’il le fera changer d’avis. Gellert s’est engagé bien trop loin sur un chemin duquel l’on ne revient pas.
Tout en prononçant ces mots, Albus ne peut s’empêcher de le détailler du regard. Les années écoulées les avaient changés, physiquement, mentalement, et pourtant, par tant d’aspect, Albus était certain, en un échange si simple, si court, de pouvoir retrouver une grande part de ce qu’il avait connu autrefois – et donc aussi de ce qui avait si bien su le séduire en lui.
Il retient l’information importante, celle qu’il a lâchée rapidement, sans doute parce qu’il aurait été absurde de prétendre. Gellert n’a pas retrouvé ses pouvoirs. C’est évidemment une bonne chose (à plus forte raison qu’Albus aussi est, pour l’heure, contraint à « une vie de moldu »). Il pourrait flairer là un stratagème de la part de Gellert, mais s’il pourrait avoir un certain intérêt à lui mentir, la situation et les circonstances semblent bien assez prouver qu’il est complètement sincère sur ce point. A dire vrai, il est une chose que pour l’heure ils ne sont certainement pas en mesure de se reprocher : ils ne se sont jamais mentis. Il ne peut qu’aisément deviner combien cet état de fait doit le contrarier. Et honnêtement, Albus ne pourrait pas prétendre que ses pouvoirs ne lui manquent pas non plus, ce serait entièrement faux.
Pour ce qui est de converser en individus civilisés, c’est l’intention d’Albus, au sens où il n’est pas venu ici lui mettre le couteau sous la gorge, ce serait une bien piètre et indigne démarche. Il n’est cependant pas des plus convaincus quant à leur capacité d’écoute et de véritable dialogue (qui ne reviendraient pas seulement à se renvoyer la balle, somme toute). Il est assez convaincu qu’au terme de cette entrevue, rien n’aura vraiment changé quant à leurs desseins et leurs opinions. Alors à quoi bon cette conversation ? Parce qu’il avait envie de le revoir, sans doute.
« Je suppose que ce changement a dû être délicat, pour toi, mais j’ai aussi cru comprendre que tu t’étais finalement plutôt bien adapté auprès de ceux que tu désires tant soumettre. » Il fit un pas à l’intérieur, comme s’il y avait été invité. « Je prendrais bien une tasse de thé. Au citron si possible. Tu dois bien avoir ça chez toi, n’est-ce pas ? »
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Si Albus avait autrefois espéré que son vieil ami change et devienne bon, il en avait été de même pour Gellert de son côté, à espérer qu'il le rejoindrait dans sa quête. Mais les années avaient fini par leur faire perdre espoir, à l'un comme à l'autre. Une quête initialement prévue à deux. Leur rêve de jeunesse. Un été chaud et particulièrement torride durant laquelle ils avaient mis en commun leur intelligence, leur passion et leurs rêves futurs. Malheureusement, l'incident avec Ariana avait tout ruiné. Gellert s'était enfui tandis qu'Albus était resté en arrière, à pleurer un autre membre de sa famille et en vivant dans le regret. Pourtant, si Albus avait décidé dès le départ de partir avec lui sur les routes, la bagarre n'aurait jamais éclaté avec Abelforth et Ariana ne serait jamais morte. Gellert avait bien souvent maudit le frère d'Albus, mais à quoi bon vivre dans le passé et à remuer le couteau dans la plaie ? Lui, il était alors passé à autre chose, c'est-à-dire qu'il s'était lancé sur les traces des reliques de la mort afin de mettre en route leur plan initial. Le faire seul, cela prenait bien évidemment davantage de temps. Alors qu'ensemble, ils auraient facilement dominé le monde, brisé le code international du secret magique et mis les moldus à leur service.
En faisant face à Albus, tous cela revint en mémoire au blond. Honnêtement, il gardait toujours des regrets au fond de lui parce qu'avec tout le potentiel qu'Albus possédait, il estimait que c'était du pur gâchis la voie qu'il avait emprunté. Néanmoins, cela ne l'avait pas empêché au cours des dernières années de mener à bien leur rêve commun. Même si lui l'avait abandonné, Gellert n'avait fait que de s'en rapprocher davantage au contraire. Il avait fini par mettre la main sur la baguette du Sureau, lui prouvant ainsi que les reliques de la mort existaient bel et bien. Maintenant, il restait à savoir où se cachaient les deux autres. Il n'avait eu aucune piste concernant la pierre de résurrection ainsi que la cape. Mais Gellert savait être patient. S'il avait trouvé la première relique, la plus puissante et utile, il saurait débusquer les deux autres en temps voulu. Malheureusement, tous ses plans s'étaient retrouvés contrecarrés lorsqu'il avait atterri dans cette étrange ville suite à la lune rouge.
- Dans ce cas, pourquoi es-tu venu aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ?
Les deux hommes n'avaient pas encore bougé, se contentant de se regarder dans les yeux. C'était plutôt une bonne chose finalement qu'ils ne possédaient plus aucun pouvoir. Autrement, ils se seraient probablement mutuellement attaqués, craignant respectivement l'autre. Mais étant désormais dépourvu de tous pouvoirs, ils ne pouvaient rien faire. Et il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils se comportent comme des dépravés à coup de poings.
Au fond de lui, Gellert avait également très envie de revoir Albus après toutes ces années. Cela, il ne pouvait pas le cacher ni le nier. Mais bien sûr, il ne laisserait rien sous-entendre. Il avait enterré le passé depuis bien longtemps, même s'il en gardait certaines cicatrices. Et tout comme Albus, il savait d'avance que cette rencontre ne servirait à rien. Il ne pourrait pas convaincre Albus de revenir vers lui tout comme lui ne parviendrait pas à lui faire entendre raison. Et quand il lui dit poliment qu'il prendrait bien une tasse de thé au citron, Gellert ne bougea pas dans un premier temps. Désirait-il réellement prendre une tasse de thé en sa compagnie ? Il devait bien l'admettre, il ne manquait pas de culot. Finalement, il le laissa entrer dans son appartement avant de refermer la porte derrière eux. Il eut le temps de lancer un coup d’œil au postérieur d'Albus et durant quelques secondes, il se rappela leurs ébats amoureux. Il choisit ensuite de ne pas répondre à sa question.
- Tu es toujours aussi élégant à ce que je vois et visiblement tes goûts n'ont pas changé non plus. dit-il d'une voix neutre tout en l'invitant à entrer dans la cuisine.
••.unbreakable
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Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
The trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things which are worst for them...
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Baguette magique
▿ Pacte de Sang
▿ Legilimancie
▿ Transplanage
▿ Fumseck
▿ Magie non verbale
▿ Occlumancie
▿ Pensine
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« Certains de mes goûts, en effet », confirme tranquillement Albus tout en pénétrant dans l’appartement et en se laissant guider jusqu’à la cuisine, non sans hasarder un regard curieux à tous les détails susceptibles d’attirer son attention et de lui en dire plus quant à la manière dont le mage noir vit dorénavant sa vie de « simple Moldu ». « Pas tous. »
Pas de remarque au sujet du compliment qu’il lui a adressé. Il fait mine de rien, n’admettra pas qu’il n’y est pas insensible, tout comme il ne peut pas réellement non plus se permettre de reconnaître l’effet particulier que sait encore lui faire son interlocuteur, du fait de sa simple présence, de son simple regard, du simple timbre de sa voix. Ses goûts n’ont pas changé sur ce point, c’est certain. Il est toujours aussi sûrement, définitivement, irrévocablement sous le charme dangereux de Gellert. Non, certains de ses goûts n’ont en effet pas changé, et il aurait été plus simple que ce soit le cas. Gellert est, et demeurera toujours, ce que son cœur désirera le plus au monde.
Mais désirer une chose ne signifie pas qu’il soit de bon ton de l’obtenir. Pour le reste de ses goûts… Il ne pourra pas prétendre avoir changé du tout au tout. L’ambition, le goût du pouvoir ne se sont pas effacés de son caractère dès l’instant où il a pris la décision de se détourner de son ancien amant. Il a seulement choisi de suivre une voie qui saurait lui pardonner, ne serait-ce qu’un peu le tort qu’il a causé à Ariana. A Aberforth aussi, par la même occasion. Et le tort qu’il aurait pu causer à beaucoup d’autres, par la même occasion, s’il avait continué sur cette voie que son « vieil ami », lui, n’a jamais cessé de poursuivre. Il a pu en considérer les effets dévastateurs, prendre le recul nécessaire pour comprendre que ce n’était pas ce que lui voulait. Ou du moins que ça ne l’était plus. Il attend d’être confortablement installé pour se hasarder à la première question de son interlocuteur. « Selon toi, pourquoi suis-je venu ? » répond tout d’abord Albus, passé maître dans l’art de répondre aux questions par d’autres questions.
A la vérité, il ne s’attend pas à ce que Gellert ait de réponse concrète à cette question quand bien même il se targuerait d’avoir réponse à tout, car le principal concerné lui-même ne saurait complètement définir cette impulsion qui l’a fait frapper à sa porte, ici et maintenant, après tout ce temps, tout en sachant pertinemment que ça ne servirait à rien. Il a voulu poser les yeux sur lui, le voir et lui parler, même pour ne pas s’entendre, ne serait-ce que pour s’en donner l’ultime occasion avant la nécessaire confrontation. « Je jugeais… intéressant d’avoir une conversation avec toi tant que nous étions tous deux à armes égales – c’est-à-dire désarmés », dit-il en soutenant le regard de son ancien amant. « Il est également possible que j’aie seulement eu envie de te revoir. De profiter avec toi du calme avant l’inévitable tempête », ajoute-t-il avec un détachement de ton qui laisse à peine deviner la sincérité de ce dernier propos. « Je me serais reproché de ne pas avoir ne serait-ce que fait mine de te raisonner tant qu’il en serait potentiellement encore temps. Même si nous savons tous deux que c’est peine perdue, n’est-ce pas ? »
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La dernière rencontre entre Albus et Gellert remontait à plus de 20 ans maintenant. Un immense fossé s'était crée entre eux, un fossé qui était désormais impossible à combler. Tous les deux en avaient parfaitement conscience. Malgré tout, le désir ardent de revoir l'autre brûlait toujours en eux. Même si tourner le dos à Albus et poursuivre leur quête seul avait été si facile, dans le fond, le blond gardait une cicatrice. Dès l'instant où il avait quitté Godric's Hollow suite à l'incident avec Ariana, il avait su qu'il ne rencontrerait plus jamais quelqu'un comme lui. Mais surtout et contre toute attente, Gellert s'était laissé aller à l'amour, lui qui n'y connaissait absolument rien. Et même s'il avait tout d'abord profité de l'amour que lui portait Albus, il avait à son tour développé des sentiments pour ce garçon dont le génie était similaire au sien. Briser le Code International du Secret Magique, puis soumettre les Moldus à leurs vouloir afin de permettre aux sorciers de sortir de l'ombre, ils en avaient rêvé ensemble durant cet été particulièrement chaud à Godric's Hollow. Gellert avait également partagé ses connaissances avec le jeune Dumbledore concernant les reliques de la mort, trois puissants artefacts qui lui permettraient plus facilement de réaliser leur rêve. Pour Le Plus Grand Bien, avait décrété Albus. Un slogan que Gellert avait décidé par la suite de reprendre parce que c'était leur projet à eux. En souvenir de cet été torride, le blond avait décidé de porter leurs rêves à tous les deux. Et bien évidemment, il avait pris soin d'emporter avec lui à l'époque le pacte de sang qu'ils avaient fait, les empêchant mutuellement de s'affronter. Le pacte qu'il s'était fait dérobé par le Sniffleur de Scamander. Ah celui-là, la prochaine fois Grindelwald ne serait pas aussi clément avec lui.
- Par ennui peut-être ? Le besoin de discuter avec une personne aussi brillante que toi ? répondit le blond sur le ton de la supposition, se prêtant au jeu de devinette de son ancien amant.
Tous les deux, ils avaient bien changé physiquement au cours des dernières 20 années. Mais leur personnalité à eux, elle, demeurait similaire. Gellert se souvenait comme si c'était hier encore de cette attitude posée, presque désinvolte. Il avait également toujours cette façon de regarder les gens avec cet air malicieux et pétillant. Albus Dumbledore, le plus brillant sorcier qu'il ait jamais rencontré. Et qui avait décidé de gâcher son potentiel ainsi que sa vie. Un choix que Gellert ne pourrait probablement jamais comprendre. Pour sa part, le blond n'avait pas changé non plus. Sa tenue était également toujours aussi impeccable ainsi que sa posture. Il conservait aussi naturellement un certain charisme qui lui avait permis de rallier plus d'un partisan à sa cause. Grindelwald n'avait en effet pas toujours besoin de recourir à la force pour obtenir ce qu'il voulait. Albus en était la preuve vivante. Souvent de simples belles paroles faisaient tout le travail.
Le blond laissa Albus prendre ses aises dans l'appartement. Rien dans cette pièce de toute façon ne pourrait lui apprendre quoi que ce soit sur ses plans actuels. Depuis qu'il vivait dans ce monde, il n'avait en effet trouvé aucun artefacts magiques. Il vivait humblement comme un moldu. Il servit donc à Albus sa tasse de thé au citron avant de prendre lui-même une tasse de thé à la verveine. Ensuite, il posa son regard perçant sur Albus et l'écouta. Oui, c'était cause perdue d'avance d'essayer de le convaincre. Le convaincre de quoi d'ailleurs ? Il faisait tout cela pour eux après tout. Il réalisait leur rêve, c'était simplement lui qui avait abandonné. D'une certaine façon, il les avait trahi tous les deux.
- Me raisonner ? Est-ce que tu essaies de te donner bonne conscience par hasard Albus ? Ou alors regrettes-tu tout simplement notre rencontre ? répondit-il d'une voix calme en soutenant sans difficulté le regard d'Albus.
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« Tu serais agréablement surpris, je pense, du nombre d’esprits tout à fait brillants que j’ai pu croiser ici », dit-il avec ce sourire sibyllin qui lui est caractéristique, alors qu’au jeu des questions, Gellert n’oublie pas de répondre à son tour par d’autres questions.
S’ennuie-t-il ? Ce serait mentir que de prétendre le contraire. Cet endroit, tout fascinant soit-il, est une source infinie de curiosité, mais chercher à assouvir celle-ci ne suffit pas réellement à occuper un esprit autrement toujours en éveil, toujours à l’affût. La vérité, c’est qu’il a dans sa vie croisé les esprits les plus brillants de sa génération (et il en aurait rencontrés d’autres si sa vie avait pris un autre tournant), et pourtant, aucun d’eux ne l’avait jamais challengé intellectuellement comme parvenait à le faire Gellert Grindelwald. Ce n’était pas pour rien si, même au sein du ministère où il était définitivement peu apprécié, on savait qu’il était le plus à même d’arrêter l’homme qui se tient face à lui. Ce n’est pas leur passé commun qui doit vous faire aboutir à ce constat mais plutôt leur intelligence, leur esprit, leur puissance presque sur un pied d’égalité. Gellert est le seul qu’Albus ait jamais pu et su considérer comme un égal. Et encore à ce jour, il sait pertinemment qu’ils ne sont jamais que les deux facettes d’une même pièce.
Alors oui, des esprits brillants, il en a tout de même évidemment rencontré, et ici plus qu’ailleurs, où chacun peut se nourrir d’un bagage et d’une histoire exceptionnels, qui viennent encore renforcer cette impression… mais pour autant, il n’aura jamais rencontré qui que ce soit qui sache soutenir la comparaison intellectuelle avec lui (en toute humilité, cela va sans dire). « Sans doute pas aussi brillants que toi cela dit, je te le concède », ajoute-t-il en lui adressant un regard entendu.
Il ne sert à rien de prétendre le contraire. Même s’ils ont emprunté des chemins très différents, cela ne change rien à l’estime qu’Albus peut avoir de l’intelligence de son interlocuteur, et même, il lui est d’avis que ne surtout pas sous-estimer cette intelligence est en réalité la meilleure chose à faire. L’on dit bien souvent, et peut-être à tort et à travers, qu’il ne faut jamais sous-estimer son ennemi… Albus ne fera jamais à Gellert l’affront de le sous-estimer. Ceci dit, sait-il véritablement le voir comme un ennemi ? Pas vraiment. Gellert Grindelwald est un nombre infini de choses aux yeux d’Albus Dumbledore. Mais un ennemi, jamais tout à fait.
Albus prend le temps de siroter tranquillement sa tasse de thé tandis que la réaction de Gellert, si elle est attendue, ne se fait pas attendre. Il laisse passer un instant de silence avant de répondre. « Je serais toujours incapable de regretter notre rencontre, Gellert », répond-il en soutenant à son tour le regard de son interlocuteur, de celui qui fut son ami, de celui qui fut son amant.
C’est la stricte vérité. Une part de lui a conscience qu’il devrait maudire le jour de leur rencontre et tout ce que celle-ci avait entraîné. S’il n’avait pas rencontré Gellert, après tout, peut-être qu’Ariana serait encore en vie. Peut-être pas… Peut-être aurait-il emprunté d’autres chemins, tout aussi sinueux, tout aussi sombres si ce n’est plus. Il ne peut pas regretter cette période de sa vie au sens où il en est dans l’incapacité naturelle. Et il convoque sans doute trop souvent les souvenirs de cette époque, où l’amour de sa vie pouvait en faire partie, de sa vie. « Pour ce qui est de ma conscience, je crains fort qu’elle ait de longue date cessé d’être pure, en dépit de mes efforts. » Il marque une pause. « Je préfèrerais ne pas avoir à me battre contre toi. Mais puisqu’il n’est plus question de pacte de sang ici, je suppose que c’est inévitable. »
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- Je n'en doute pas. Après tout, tu es professeur, cela doit te passionner de rencontrer des esprits brillants.
Son ton n'avait rien de sarcastique ou de ton moqueur. Il se contentait d'affirmer une vérité au sujet de son ancien amant. À défaut de ne pas l'avoir suivi dans leur quête, il se passionnait pour rencontrer d'autres grands esprits comme eux. Mais avait-il rencontré un autre sorcier comme lui ? Un homme qui aurait su le faire rêver et croire à un avenir meilleur pour leur peuple. Vu comme il le regardait actuellement, il en doutait. Malgré les années, le regard d'Albus n'avait pas changé. Il demeurait le même, pétillant et pénétrant qui donne l'impression d'être passé au rayons X. Cela pouvait être vite déstabilisant, mais pour Gellert, cela n'avait jamais été le cas. En fait, il avait toujours adoré ce regard. Il aimait un peu trop ces yeux bleus qui le regardaient comme s'il était l'être le plus important sur cette terre. Autrefois, sans doute qu'il l'avait été. Aujourd'hui, il doutait sincèrement que ce soit encore le cas. Ses sentiments à lui avaient également changé, évolué. Pour lui, Albus Dumbledore ne représentait plus qu'une grande déception, un talent gâché en restant cloitré entre quatre murs alors que le monde entier s'offrait à lui. Avec ses capacités couplées aux siennes, ils auraient déjà renversé les gouvernements et brisé le code international du secret magique. Ils auraient littéralement avoir le monde à leurs pieds, peut-être même qu'ensemble ils auraient mis la main sur toutes les reliques. Combien de fois Gellert avait-il songé à tout cela ? Honnêtement, beaucoup plus de fois qu'il ne l'aurait réellement voulu.
Il était étrange, vraiment étrange qu'Albus se tenait juste en face de lui après toutes ces années qui n'avaient fait qu'agrandir le fossé entre eux. Si Albus et lui avaient toujours eu leurs pouvoirs, serait-il venu à sa rencontre ? Probablement que non, car tous les deux savaient bien malheureusement comment l'histoire se terminerait. Le duel était désormais inévitable. Et malgré les sentiments encore présents au fond de son cœur, le blond n'hésiterait pas à faire à tuer Albus si le destin les amenait sur cette pente. Il ne pouvait pas sacrifier tout ce qu'ils avaient rêvé ensemble. Si lui ne désirait plus toutes ces choses, tant pis. Il le ferait pour eux, pour leur rêve commun, leur espoir mutuel de changer pour le meilleur l'avenir des sorciers.
Lorsqu'Albus ajouta qu'il n'avait cependant pas rencontré des esprits aussi brillants que lui, il ne réagit pas. Il savait qu'il essayait de le flatter, mais il perdait son temps. Même s'il était toujours attiré par lui, les années avaient passé et il avait changé, tout comme lui. Désormais, ils avaient tous les deux choisi des chemins totalement opposés qui ne pouvaient plus se rejoindre. Alors oui cette conversation ne mènerait nulle part. Mais Gellert était bien décidé à en profiter quand même. Il fut tout de même touché, sans rien paraître à l'extérieur, qu'Albus lui affirme qu'il ne pourrait jamais regretter leur rencontre. La vérité, c'était que lui non plus.
- Je pourrais t'exposer mon point de vue, mais comme tu l'as dit tout à l'heure, nous n'arriverons pas à un accord commun. Alors quoi, tu vas me taper dessus comme un Moldu ?
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It does not do to dwell on dreams and forget to live
Il pourrait lui exposer son point de vue, mais en effet, cela ne servirait à rien, car le point de vue de Gellert, Albus le connaît déjà. Il le lui avait exposé en long, en large et en travers, et Albus avait bu ses paroles, à une époque si lointaine qu’elle lui paraît à présent appartenir à une autre vie. Certes, le temps a passé, les opinions et décisions de Gellert se sont forcément aiguisées, mais durant tout ce temps, Albus n’a jamais cessé de suivre, et de très près, le parcours de cet homme aussi attirant que dangereux. Oui, son point de vue, il le connaît, et par certains aspects… il est bien possible qu’il n’ait pas tout à fait cessé d’être en accord avec plusieurs de ses arguments.
Mais son propre point de vue a largement évolué, et leurs visions des choses ne sont définitivement plus compatibles. Ne sauraient plus jamais l’être. Non, l’écouter, à ce stade, serait bien sûr inutile, et une évidente perte de temps. Mais au fond, cette discussion en elle-même est une perte de temps. Il a su dès l’instant de se présenter à sa porte qu’il n’obtiendrait rien de lui, et qu’importe les justifications qu’il pourrait donner à son initiative, la réalité est évidente, manifeste, il a simplement voulu le voir, lui parler, en terrain presque neutre, puisque les circonstances, pour la première fois depuis si longtemps, les autorisent à le faire.
Cela est vain et inutile, en effet, si ce n’est pour servir à Albus de piqûre de rappel quant au fait qu’il ne saurait rien obtenir de son interlocuteur quoi qu’il en soit. Tous les deux sont fiers et forts de leurs opinions. C’est un point commun qui a pu leur servir autrefois, c’est certain, mais qui les dessert dorénavant, et à plus d’un titre. Il n’y a pas de raison à soutirer à l’un et à l’autre. Pourtant ils sont là. Et Albus n’est pas encore décidé à partir. Il affiche une esquisse de sourire quand Gellert suggère qu’il va le « taper dessus comme un moldu ». Il est vrai que la méthode paraît particulièrement inélégante et inappropriée au conflit qui les oppose. « Non, bien sûr que non, ce serait indigne, autant de toi que de moi. »
Il le pense en effet. Combattre ainsi ne serait pas combattre à armes égales, et surtout, cela paraîtrait tout à fait inutile. Autant qu’inapproprié. Il continue de le détailler du regard. « Tant que tu n’auras pas retrouvé tes pouvoirs, tu es inoffensif – autant qu’on peut l’être dans ton cas, du moins –, je ne compte pas tirer avantage de notre situation… particulière. »
Il laisse passer un nouveau temps de pause qu’il lui est égal de faire durer comme bon lui semble. « Au gré de mes rencontres, j’ai eu vent d’informations que je qualifierais d’intéressantes. Sur mon avenir, et également sur le tien », reprend-il comme si de rien n’était et comme s’il avait à présent décidé d’engager le sujet sur la météo ou la dernière paire de confortables chaussettes qu’il venait d’acheter.
It does not do to dwell on dreams and forget to live
Honnêtement, combien de temps auraient-ils tenu ainsi face à face avec leurs baguettes et leurs magies respectives ? Probablement moins d'une minute. L'un comme l'autre aurait tenté d'ensorceler aussitôt l'autre, fatalement. Mais le destin semblait avoir décidé de leur donner une chance aujourd'hui. Une chance pour qu'ils se retrouvent le temps d'une conversation parfaitement inutile autour d'une tasse de thé fumante comme autrefois à Godric's Hollow. Mais si la conversation ne mènerait nulle part, cette rencontre avait au moins le mérite de faire remonter des souvenirs aux anciens amants. Gellert savait très bien qu'Albus ressentait la même chose que lui au fond derrière ses paroles creuses. Pourquoi serait-il venu sinon ? La tentation avait dû être bien trop grande. En fait, Albus souffrait davantage que lui du passé. Après tout, il avait perdu par sa faute en quelques sortes Ariana et il savait bien que cette perte le hantait. À l'époque, tout aurait été plus simple s'il avait eu le courage de laisser derrière lui sa famille et de le suivre sur les routes. Il aurait certes délaissé sa famille, mais sa sœur serait probablement encore en vie et lui n'aurait pas à se torturer l'esprit.
- En effet, je n'aime pas la violence barbare.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Gellert n'avait jamais été un grand amateur de la violence gratuite et encore plus quand elle devenait barbare. À ses yeux se battre comme un Moldu revenait à de la barbarie pure. Oh, il ne détestait pas pour autant les Moldus, mais il les méprisait quand même à un certain degré, raison pour laquelle il désirait les soumettre aux sorciers. Son peuple avait trop longtemps de leur brimade pendant des siècles. Il n'était que simple justice de reprendre le pouvoir. Et autrement, il ne recourait à la force qu'en cas de nécessité. Mais, il était bien évidemment capable de meurtres et de démonstrations publiques comme ce fut le cas à Paris. Il possédait naturellement une part sombre en lui depuis toujours. Albus l'avait-il toujours su ? Avait-il lu en lui comme on lit un livre ouvert ou ses sentiments l'avaient tout simplement aveuglé ? Il ne le savait pas, juste qu'il avait profité dans un premier temps de l'amour que lui portait Albus pour le manipuler à sa guise avant que ses propres sentiments n'interviennent et le mette sur un pied d'égalité. En tout cas une chose était désormais parfaitement claire. Gellert ne pouvait pas dévier de du chemin choisi, il était bien trop tard pour lui.
- Cela doit bien t'amuser en vérité de me voir si désarmé, n'est-ce pas ? Aujourd'hui, tu me vois probablement sous un autre œil. Et c'est sans doute bien heureux car autrement, tu ne serai pas là.
Sa main s'était légèrement crispée lorsqu'Albus avait déclaré qu'il était parfaitement inoffensif. C'était la stricte vérité et pourtant c'en était diablement dérangeant de l'entendre ainsi à haute voix. Mais le blond n'allait sûrement pas donner ce petit plaisir à Albus. Et puis de son côté, il pouvait ainsi en apprendre un peu plus sur sa vie. Seulement, il n'y avait rien de surprenant dans ses paroles. Gellert ne pouvait s'empêcher d'être un peu déçu tout de même. Un grand talent comme le sien gâché, il ne l'accepterait probablement jamais.
- Seulement, l'avenir est déjà modifiée depuis que nous sommes dans ce monde. Désormais, qui peut prédire ce qui va arriver. Bon et si tu me demandais ce que tu souhaites vraiment Albus ? Autrement, je pense qu'il est temps que tu t'en ailles.
Il s'était levé. Ses paroles n'avaient cependant rien de menaçantes. Il mettait juste les cartes sur table. Plus Albus restait ici et plus ce serait néfaste l'un comme pour l'autre. Il joint ses mains dans ses dos comme il avait souvent l'habitude le faire tout en posant son regard sur Albus.
••.unbreakable
Dernière édition par Gellert Grindelwald le Sam 11 Déc - 16:43, édité 1 fois
Albus Dumbledore
▿ Ton univers : Fantastic Beasts
▿ Date de naissance : 30/08/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Professeur d'histoire à l'université
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Côté cœur :
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Cela peut sembler très contradictoire de la part de Gellert Grindelwald d'affirmer ne pas apprécier la violence dite barbare quand on savait combien de violences il avait engendrées et combien de crimes avaient été perpétrés (et seraient, techniquement, dans une autre vie en tout cas, perpétrés en son nom), mais Albus savait que ces propos étaient sincères, et il pense encore suffisamment bien connaître celui qui fut un temps son ami pour pouvoir reconnaître qu'il croit dans les paroles qu'il formule. User de la violence a toujours été pour lui un moyen et non une fin, et si les scrupules ont rarement été au rendez-vous, cela n'ôte sans doute rien, ou pas grand-chose, à la sincérité de sa démarche. Ses méthodes n'en sont pas moins louables mais elles exigent de se faire une idée de son caractère, qui peuvent parfois être biaisés par des a priori qu'Albus n'a jamais eu l'occasion de posséder à son sujet. "Je trouve mon divertissement dans des activités autrement plus ludiques", répond tranquillement Albus quand Gellert suggère que le voir ainsi dépossédé de ses pouvoirs devaient l'amuser. Ce n'est pas le cas... il n'y trouve pas en soi une source d'amusement, ni même forcément de satisfaction, mais force lui est tout de même d'admettre que c'est... une bonne leçon pour lui. Encore que cela reste à voir, car il n'a pas l'air de tirer grand enseignement des leçons qui lui sont administrées en cet instant. Sa ligne de conduite et ses projets n'ont en rien été altérés par sa condition de "moldu". Au fond c'est dommage. "Je me suis mis au tricot, par exemple. Tu devrais peut-être t'y mettre aussi, c'est une activité tout à fait relaxante", reprend-il avec un filet de malice dans la voix.
Albus sait qu'il a appuyé où cela fait mal, que Gellert n'aime pas être perçu comme quelqu'un d'inoffensif, et il peut sans mal le comprendre. Lui-même a dû apprendre à descendre de son piédestal. Cette situation, très naturellement, exige de vous une certaine humilité qu'il est de bon ton de ne pas négliger. "Je t'ai déjà dit ce que je faisais ici, Gellert, si tu n'es pas capable de l'entendre, alors je suppose en effet que je n'ai rien d'autre à faire ici. Tout n'est pas toujours question de domination ou de stratégie." Il marque une pause. "Je me suis donné l'occasion de poser une dernière fois les yeux sur toi tant que cela m'était possible sans que cela doive forcément précéder la mise à mort d'un de nous deux. Car c'est ce dont il s'agit, n'est-ce pas ? J'imagine que cette fois, l'avenir sera moins clément, que ce soit envers toi ou envers moi. Tu as raison de l'observer, les cartes ont en effet été rebattues." Il laisse passer un temps de silence. "Puis-je au moins finir mon thé avant de m'en aller ?"
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Malgré tous les maux qu'il avait déjà pu causer dans leur monde, Grindelwald n'en demeurait pas moins un être humain pour autant avec des sentiments. Sentiments qu'il parvenait généralement à dissimuler correctement pour atteindre ses objectifs. Mais face à Albus, il fallait bien admettre qu'il n'était pas aussi confiant qu'il ne l'aurait souhaité. Cet homme lui faisait toujours autant d'effets qu'autrefois. Et cela ne faisait que lui rappeler à quel point il avait été déçu de la tournure des évènements entre eux. Et s'il y a bien une chose dont il est certain aujourd'hui, c'est bien qu'il ne pourra plus jamais le convaincre et le manipuler comme autrefois avec ses belles paroles. De toute façon, cette rencontre datant de plus de 20 ans entre eux appartient au passé. Les choses ne seront plus jamais pareils, et cela en va de même pour eux. Ils ont changé, grandi, pris des chemins opposés. Cette rencontre aujourd'hui ne fait que raviver de vieux souvenirs, mais aussi des déceptions dans les cœurs à tous les deux. Certaines cicatrices ne guérissent jamais après tout. Gellert a beau être celui qu'il est devenu, il conserve des sentiments au fond de lui. Et en ce moment, il sent la mélancolie ainsi que les regrets du passé ressurgirent. Mais, il était également profondément heureux de revoir son vieil amant après tout ce temps. D'autant plus que c'était probablement la dernière fois qu'ils pouvaient se voir sans s'entretuer. Effectivement, leur prochaine rencontre risquait fort de ne pas être aussi courtoise.
- Ta soeur a dû être cachée et protégée parce que des Moldus se sont pris à elle. Et toi, tu te passionnes pour certaines de leurs activités ?
Il ne put cacher un certain dégout. S'il ne haïssait pas les Moldus, il ne les portait pas vraiment non plus dans son cœur. Il était las de ce que ces derniers infligeaient à son peuple. Le pire dans tout cela, c'était que les sorciers n'auraient sûrement aucun mal à prendre le pouvoir s'ils s'unissaient contre les Moldus. Mais non, à la place, il y avait cette loi idiote sur le secret magique. Gellert avait passé toutes ces années à vouloir le briser afin de permettre d'offrir enfin la liberté aux sorciers. Et Albus avait fait malheureusement partie de ces personnes voulant préserver le code. Gellet s'était bien souvent demandé quelle pourrait bien être l'issue d'un combat entre eux. Albus l'emporterait-il ? Est-ce qu'il gagnerait ? Ou alors est-ce que tous les deux risquait d'en mourir ? Une question à laquelle il n'avait jamais eu réellement envie d'avoir la réponse. Mais aujourd'hui en faisant face à Albus, cette question revenait forcément sur le tapis.
Albus lui répondit sur un ton que Gellert reconnut comme du regret. Il avait vu juste le concernant. Lui aussi conservait des déceptions et des regrets du passé. Comment pourrait-il en être autrement en même temps ? Mais lorsqu'il lui pose la fameuse question, Gellert décide de ne pas y répondre. À quoi bon enfoncer le couteau dans la plaie ? Tous les deux savaient parfaitement ce qu'ils les attendaient. Inutile donc d'aborder le sujet qui était déjà suffisamment douloureux comme cela.
- Évidemment. Comme tu peux t'en douter, je n'ai rien de mieux à faire que recevoir des invités chez moi pour le moment. répondit Gellert sur un ton ironique.
Albus n'avait pas changé du tout. Il conservait toujours ce même goût prononcé pour déguster tranquillement une bonne tasse de thé. Et au fond, comment pourrait-il lui en vouloir ? Le blond lui tourna alors à moitié le dos. À moitié seulement car son regard ne pouvait quitter totalement les yeux bleus d'Albus.
••.unbreakable
Dernière édition par Gellert Grindelwald le Mar 14 Déc - 16:07, édité 2 fois
Albus Dumbledore
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feat. Gellert
« A ma connaissance, rien ne prouve que ces moldus en particulier aient été amateurs de tricot », répond posément Albus, faisant mine de ne pas comprendre la réflexion de Gellert qui, en réalité, et en dépit de son impassibilité de façade, lui fait l’effet d’une gifle en plein visage. « Je te prierai par ailleurs de t’abstenir d’évoquer Ariana en ma présence », ajoute-t-il d’un ton plus catégorique, plus sévère.
Même s’il n’a pas moins été responsable que Gellert à l’époque de ce qui est arrivé à sa sœur, il demeure plus que délicat d’aborder ce sujet avec quiconque, et plus encore avec celui qui a participé à sa perte. Certes, ce sont des Moldus qui s’en sont pris à elle, mais c’est eux, en fin de compte, qui ont eu raison d’elle. On pourrait renvoyer constamment la responsabilité sur les uns et sur les autres, afin de déterminer qui est à l’origine du premier mal qu’ait subi Ariana. Mais dans les faits, Ariana Dumbledore a surtout été la victime des circonstances, et de conflits qui ne l’ont jamais tout à fait concernés. Il y a, chez les moldus comme chez les sorciers, de bonnes et de mauvaises gens, ni plus ni moins, et la chose s’arrête là, nul besoin d’y regarder à cent fois ni de se servir de la culpabilité de l’un pour l’imputer à tous les siens.
Ariana était autrefois l’un des arguments qui avaient le mieux su convaincre Albus de suivre Gellert dans ses projets, elle est aujourd’hui l’argument qui doit le pousser à ne surtout pas détourner pas se détourner de la voie qu’il a choisi. Les ténèbres lui seront sans doute toujours un peu séduisante, peu importe combien il luttera pour le faire oublier. Et plus séduisante encore lui sera toujours la présence de Gellert : le fait de le voir ainsi en face de lui ne peut que vivement lui rappeler combien il l’a aimé, et l’aime sans doute toujours, une passion telle qu’elle ne pourra sans doute jamais s’éteindre. Mais il a pris son parti, fait son choix. Et plus personne, jamais, ne l’en détournera. Ce qui est arrivé à Ariana, il ne peut tolérer que cela arrive à d’autre, et cette conviction ne peut que le pousser à ne pas en tolérer davantage.
« Et quelle sorte d’invités reçois-tu ? » demande tranquillement Albus tout en sirotant sa tasse de thé alors que Gellert se détournerait – presque – de lui. Mais presque seulement. Il le voit bien, lui non plus, et même si cette conversation ne leur fera sans doute pas beaucoup de bien à l’un comme à l’autre au vu de tout ce qu’elle pouvait bien remuer, n’a pas particulièrement envie d’y mettre un terme pour autant. Et il le comprend…
Puisque cette discussion est sans doute la dernière un tant soit peu apaisée qu’ils échangeront, il a bien l’intention de la faire durer bien plus que nécessaire. Ceci dit, la question qu’il lui pose n’est pas innocente non plus, elle n’a pas seulement vocation à faire la conversation avec lui, loin de là. Elle cache bien évidemment tout autre chose. Enfin, ne le cache pas vraiment d’ailleurs car Gellert sera sans doute parfaitement en mesure de déterminer les raisons qui poussent Albus en cet instant à s’intéresser à ses fréquentations.
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Albus Dumbledore
Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.
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Évidemment, Ariana demeurait un sujet sensible. Gellert n'avait ni frère ni de sœur, aussi dans un sens il ne pouvait pas comprendre. Néanmoins, il savait à quel point la mort de sa sœur lui pesait sur la conscience. Et quelque part sur la sienne également. Car sans ce événement tragique, Albus n'aurait peut-être pas renoncé à leur rêve commun. Aujourd'hui, il se tiendrait peut-être toujours à ses côtés. Avec son aide, Gellert était certain qu'ils auraient déjà mis la main sur les deux autres reliques. À la place, la mort d'Ariana avait amené à leur séparation, laissant Gellert poursuivre seul leur projet tandis qu'Ablus restait en arrière à pleurer un autre membre de sa famille. Si Ariana était encore en vie, les choses auraient pu être différentes, c'était certain. Il aurait pu, à coup sûr pratiquement, entraîner Albus avec lui. Aujourd'hui, ils se faisaient face à nouveau après toutes ces années, portant chacun le poids lourd des regrets du passé. Pour Gellert, les regrets n'étaient sûrement pas au même niveau que son ancien amant, c'était certain, mais il en conservait quand même.
Le blond s'était levé et avait indirectement fait comprendre à Albus qu'il était temps pour lui de partir. Mais ce dernier tenait à terminer tranquillement sa tasse de thé et au fond, il n'en était pas contrarié, bien au contraire. Une part de lui désirait le retenir à nouveau, lui prouver qu'ils pouvaient tout recommencer à nouveau. Mais la part la plus sage de lui savait que tout cela appartenait désormais à un passé révolu. Albus n'était plus ce jeune homme fougueux, rêveur et désireux de parcourir le monde. Et lui, il s'était enfoncé bien trop profondément sur ce chemin obscur pour revenir en arrière. Pour le bien du monde des sorciers, il lui fallait porter ce fardeau jusqu'au bout. Un fardeau qui n'en avait jamais été un pour lui à vrai dire. Gellert tournait seulement à moitié le dos à Albus parce que son regard ne parvenait pas à quitter le sien. Et du coin de l'oeil, il voyait bien que c'était son cas également. En même temps, comment pourrait-il quitter du regard ces yeux bleus pétillants et pénétrants qui donnaient l'impression d'être passé au rayons X ? Pourtant, il avait été celui qu'il avait envoûté littéralement Albus autrefois. Dans un sens, cette rencontre lui rappelait leur toute première à Godric's Hollow dans la maison de sa tante Bathilda. Une époque si lointaine désormais.
- Des invités comme toi, simplement curieux de me rencontrer. Tandis que tu te passionnes pour le tricot, je me sociabilise.
Une réponse plutôt évasive et un peu moqueuse, mais qu'importe. Il savait très bien ce qu'il essayait de faire et c'était raté d'avance. Le temps où il lui confiait ses secrets était révolu. Poussant un profond soupire, le blond se retourna totalement vers lui et il lui dit :
- Je suis content de t'avoir revu Albus. Il y a des choses qui ne changeront jamais, tu es et tu resteras toujours un bel homme. Eh sur ce, je vais prendre congé. Tu peux laisser ta tasse sur la table.
••.unbreakable
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