By merlin's beard

feat. @Albus Dumbledore

Cette île était une parenthèse dans ma vie, j’en étais sûr. Vivre comme un moldu me dérangeait. Je n’aimais pas ça du tout et je restais persuadé que c’était une sorte de rite de passage pour me laisser accéder, par la suite, à quelque chose de plus grand, de plus beau… un monde meilleur pour moi.

J’avais eu plusieurs fois l’occasion de déambuler dans les bâtiments importants de l’île. J’y avais croisé toutes sortes de personnes et de personnalités plus ou moins intéressantes. Mais j’avais aussi appris que je n’étais sans doute pas le seul sorcier dans ce monde.

Aujourd'hui, j'étais dans une université moldue, un endroit qui était à la fois fascinant et frustrant pour moi. J'étais habitué aux couloirs sombres de Poudlard, aux potions complexes et à la magie qui remplissait ma vie. Mais ici, tout cela n'était qu'un ramassis de souvenirs... je n'avais pas la moindre certitude que je retrouverais Poudlard un jour. Alors j'avais commencé une nouvelle vie ici, en utilisant mes compétences autrement...
La particularité de cette université était qu'elle disposait d'un enseignant qui portait le même nom que l'un de mes plus vieux amis. Dumbledore. Ce n'était pas un nom courant, et cela ne pouvait pas être un hasard. J'avais lu ce patronyme au bas d'un article d'une revue scientifique et cela m'avait mené jusqu'ici.

Dans les couloirs de l'université Marshall, je me sentais un peu étrange. Je n'avais rien à faire ici. J'avais depuis longtemps quitté les bancs de l'école et je n'avais pas eu envie de reprendre l'enseignement une fois arrivé sur cette île. Peut-être ma vie m'avait-elle rendu plus solitaire que jamais... Mais la possibilité de retrouver un ami avait finalement pris le dessus.

Et par le grand des hasards ou par une heureuse coïncidence, mes yeux rencontrèrent une silhouette familière. Ce fut la démarche, d'abord, qui me fit ouvrir les yeux un peu plus grand.

« Professeur Dumbledore ? »

Il était de dos, mais il avait la même façon de marcher, comme s'il était plus léger que n'importe qui, comme s'il était habitué à se déplacer avec cette grâce particulière... C'était Albus Dumbledore, j'en étais sûr, mais il semblait bien différent. Il était plus jeune, ses cheveux étaient plus foncés et ce fut quand il se retourna vers moi que je pus croiser son regard qui pétillait de cette lueur espiègle que je connaissais si bien.
Un mélange de surprise et de curiosité s'empara de moi. Que faisait-il ici, dans cette université moldue ? Et surtout, pourquoi avait-il choisi de se rajeunir ?

D'une démarche calme et silencieuse, je m'approchai de lui, observant avec une certaine retenue. Il semblait perdu dans ses pensées, les yeux fixés sur un livre dans sa main.
« Dumbledore... », l'appelai-je d'une voix douce mais réservée. « Que faites-vous ici, dans ce monde moldu ?»

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Il y avait quelque chose d’étrange à rencontrer une version rajeunie d’Albus Dumbledore. Quel âge avait-il, là, face à moi ? 45 ? pas plus de 50 ans en tout cas… Je ne pus m’empêcher de me demander comment quelques dizaines d’années avaient pu lui donner une si longue barbe et cette drôle d’habitude de porter des robes de nuit à longueur de journée. J’avais toujours eu beaucoup de respect pour lui, mais il y avait certains détails que je n’avais jamais compris… Peut-être m’aurait-il fait une sorte de sermon sur le sujet du sentimentalisme et autres trolleries du genre, mais je ne pouvais pas imaginer recevoir ce genre de propos de la part d’un homme qui semblait n’avoir même pas 20 ans de plus que moi. Il devait avoir acquis sa sagesse au fil du temps, des années… Bien sûr, il était trop jeune pour avoir autant de bouteille.

La surprise passée, j’eus un hochement de tête. Bien sûr que nous nous connaissions. Du moins, je le connaissais. Et lui ne me connaissait pas encore. Il ne savait pas encore que j’étais celui qui allait prendre sa vie pour en protéger une autre. Il ignorait que j’allais être son homme de confiance et qu’il allait être prêt à me confier la prunelle de ses yeux pour le bien du monde magique… Mais je n’étais pas sûr de devoir lui expliquer tout cela. Pourquoi le ferais-je, d’ailleurs ? Le monde avait changé, l’avenir s’en trouvait donc forcément impacté également…

« Et comment voulez-vous appeler ce monde où tout se mélange mais où les moldus sont majoritaires ? C’est un entre-monde, un no man’s land, rien de plus… » J’étais convaincu que notre monde s’ouvrirait à nous de nouveau, un jour ou l’autre, plus ou moins prochainement… « Et puis toutes ces choses technologiques… »

Je n’avais jamais été très concerné par le monde moldu, par les inventions moldues, par leur vision du monde ou même par leur vie tout simplement. Le monde magique m’avait offert une vie bien plus agréable et bien plus ressemblante à ce que j’étais. Je n’avais rien d’un moldu. Et l’idée même d’être à moitié de ce monde me donnait des frissons. Ce monde qui m’avait rejeté, qui m’avait haï… J’en avais voulu aux moldus et à ceux qui les aimaient. Enormément. J’avais eu envie de vengeance… et puis j’avais eu envie d’autre chose.

« Et donc, vous avez repris l’enseignement dans cet entre-monde… Vous, un grand spécialiste de la métamorphose… Vous vous chargez de quel cours, ici ? »
Moi-même, j’avais changé de voie en me retrouvant ici. Les potions et la défense contre les forces du mal étaient derrière moi, même si j’y repensais toujours avec une certaine nostalgie. L’enseignement ne me manquait pas, mais l’art subtil des potions… La chimie pharmaceutique était intéressante, mais sans magie, c’était bien différent.

« Snape. » Il pouvait bien connaître mon nom, cela ne permettait que de gagner un peu de temps. « Mais vous auriez pu essayer de lire mes pensées pour le savoir, Albus. »

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Dans cette nouvelle vie, il m’avait fallu apprendre à côtoyer des moldus. A nouveau, devrais-je dire, car, finalement, cela me renvoyait tout de même assez clairement à ma triste enfance, dans ce passé où mon père, ce moldu violent et alcoolique, m’avait fait comprendre que le monde entier était vain, injuste et cruel. Il avait fallu que quelqu’un me montre ce qu’était l’espoir, ce qu’était la lumière, pour me permettre de sortir des ténèbres… Et ce quelqu’un avait été Lily Evans. Puis, plus tard, Albus Dumbledore m’avait lui aussi montré cette voie.
Alors, était-ce déshonorant pour moi ? Non, pas vraiment. C’était surtout une vie qui me renvoyait à mes propres démons.

« Je n’utiliserais pas ce terme… » Ce n’était pas avilissant, dégradant ou humiliant pour moi, non, évidemment, j’avais eu l’occasion de goûter par moi-même au sens exact de ces mots par le passé et ce n’était pas comparable à ce que je ressentais sur cette île. « Peut-être plutôt un sentiment un peu perturbant, mais rien de vraiment embarrassant. »

Je connaissais l’amour qu’avait Albus pour les mots, il pouvait tout à fait saisir la nuance et la subtilité de ce que je voulais dire. Je n’avais pas souvent eu à m’expliquer, avec lui, beaucoup de choses se savaient et se sentaient presque instinctivement entre lui et moi… dans sa version future, en tout cas.

Le fait qu’il enseignait ne m’étonnait guère, mais j’aurais imaginé qu’il eût choisi une autre matière, bien que, finalement, cela fît sens.
« C’est une façon de voir les choses… Si vous aviez pu transmettre cette vision de l’histoire au professeur Binns, je pense sincèrement que de nombreux élèves auraient travaillé bien plus assidument pour son cours. »

A Hogwarts, Binns était réputé pour être le professeur le plus ennuyeux de l’école. Il était fréquent que des élèves aillent à son cours surtout pour se reposer, faire une bonne sieste, jouer à la bataille magique ou ce genre de choses. Je n’avais pas vraiment de confidences d’élèves sur le sujet, lorsque j’enseignais moi-même dans la prestigieuse école de magie et de sorcellerie, mais je me souvenais avoir vécu cela lorsque j’étais moi-même élève. On disait de Binns qu’il était mort en donnant cours et qu’il ne s’en était jamais rendu compte, alors que son fantôme poursuivait…

« Vous avez toujours été capable de détecter le mensonge chez vos interlocuteurs, Albus, il serait idiot de ma part de vous tester. » La lueur de malice dans son regard était quelque chose d’habituel pour moi. J’avais eu droit à ce genre de regard à de nombreuses reprises, auparavant. « Vous ne changerez jamais. »
C’était plus une affirmation concernant son avenir qu’un constat face à la version d’Albus qui était en face de moi. Mais puisque nous ne nous connaîtrions que bien des années plus tard, lui et moi, il était plus facile de lui dire pourquoi j’étais aussi sûr de moi.

« Je vous laisserai les scones. Mais le thé est une bonne idée. »
Dumbledore avait toujours apprécié les pâtisseries, les friandises et autres sucreries. Du moins, le Dumbledore que j’avais connu était pratiquement dépendant du sucre.
« Je vous suis, alors, Albus… » Ce que je fis, me déplaçant avec lui jusqu’à son bureau où, devant la porte, je m’attendis presque à ce qu’il prononce sorbet citron.

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Qu’il se fie ou non à mon opinion, à vrai dire, cela n’avait que bien peu d’importance. Dans mon esprit, le calcul était très vite fait : si Dumbledore n’avait jamais rencontré Cuthbert Binns, cela signifiait que le Dumbledore en face de moi n’avait pas connu les années 1970… Car je me souvenais tout de même plutôt bien que c’était lors de ma propre scolarité à Poudlard que l’infâme James Potter avait réussi à se faire offrir la carte de Chocogrenouille de Circé par ce professeur.
Mais, déjà à l’époque, personne ne savait ni son année de naissance ni son année de mort… des rumeurs avaient toujours circulé, bien sûr, mais pour ce qui était des faits… rien n’avait jamais été prouvé.
Je n’eus donc qu’un léger mouvement de tête comme réponse à Albus.
Albus Dumbledore, cet homme à peine plus âgé de moi en cet instant et en ce lieu, était un homme que je n’avais connu qu’avec une barbe et des cheveux argentés. Or, pour l’instant, il n’y avait que quelques fils d’argent parmi sa chevelure.

Il y avait quelque chose d’étrange dans la seule idée de rencontrer cet éminent professeur à un âge où il avait été bien plus inaccessible. Peut-être plus ambigu, aussi.
Mais je le suivis tout de même jusqu’à son bureau où je commençai par une observation fine et une analyse des lieux. Cependant… je ne trouvai ici nulle pensine, nul phénix, nulle cachette à sucreries… Et, tandis que je cherchais quelque chose pouvant me raccrocher à ce qui était le bureau de Dumbledore auquel j’étais habitué, il m’expliquait ce qu’il avait entendu à mon sujet.

« Les chemins que j'ai empruntés ont été tortueux, Albus, et je ne m'attends pas à ce que quiconque, en dehors de moi-même, comprenne la complexité de mes motivations. Les ombres qui m'ont enveloppé ont été le prix à payer pour servir des causes plus grandes que moi. Les jugements hâtifs et les étiquettes que l'on m'a apposées n'ont jamais réussi à ébranler ma résolution. »

J’avais longtemps eu cette étiquette du méchant Serpentard. Sans doute parce que j’étais plutôt solitaire et taiseux, sans doute parce que le noir était ma couleur par excellence, sans doute parce que j’avais eu des amis qui avaient embrassé les idées du Seigneur des Ténèbres…

« Vous et moi, nous savons bien que la réalité est bien plus nuancée que les contes que certains aiment tisser. »

Les tasses furent rapidement prêtes et je pris rapidement celle qu’Albus avait placée de son côté. Simple mesure de précaution. « J’imagine que vous n’avez pas glissé de poison ou de véritasérum dans ma tasse, mais je suis un homme prudent. » D’aucuns diraient plutôt parano.

« Je suis parfaitement conscient des opinions divergentes qui circulent à mon sujet, Albus. Et je ne peux que vous expliquer ma propre version des faits. Les seules preuves dont je dispose sont mes souvenirs et… » Je fis un mouvement pour lui montrer que j’avais bien observé les lieux. « Je ne vois pas de pensine ici. »

Je portai la tasse de thé à mes lèvres et d’un ton égal, je lui dis simplement :
« C’est vrai, je vous ai tué. Il fallait que la baguette de sureau me reconnaisse comme son propriétaire.»

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Albus avait l'art de soulever les ombres du passé avec une finesse qui m'inspirait une certaine admiration. Lui et moi, nous naviguions sur des eaux troubles, des eaux où les vérités se cachaient derrière un voile de mystère. Nos chemins, en effet, s’étaient entremêlés dans cette danse complexe entre la lumière et les ténèbres.

Il était vrai que nous avions conscience de la nuance, de la subtilité des motivations humaines. Le monde n'était pas binaire, il était teinté de gris, de doutes et de choix difficiles. Vous aviez choisi de m'écouter, de m'accorder une chance de m'expliquer, plutôt que de céder aux discours enflammés qui masquaient souvent une vérité bien plus obscure.

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres d'Albus lorsque je plaisantai sur la possibilité d'un poison ou du Veritaserum dans sa tasse. Il ne me réprimanda pas pour cette précaution inutile, mais plutôt la considéra comme une confirmation des rumeurs qui couraient à mon sujet. Alors qu'il prenait tranquillement une gorgée de sa propre tasse, je poursuivis ma réflexion. Son amusement devant ma prudence quant à la tasse que nous dégustions ne m'étonnait guère. Albus était un homme sage et il savait que la méfiance était parfois une alliée précieuse. Cependant, je n'avais jamais eu l'intention de lui nuire de cette manière… et je savais qu’il en était conscient, même si cette version de Dumbledore n’était pas celle que j’avais connue et fréquentée.

« En discuter entre nous me semble être une bonne manière de faire, pour commencer. Mais si vous le souhaitez, je suis prêt à vous fournir mes souvenirs. »

Les souvenirs étaient souvent bien plus puissants que les mots, c’était vrai, mais était-il prêt à découvrir toutes ces vérités ?

« Oui, Albus… » J’avais été perçu comme un traître durant des années, auprès de nombreuses personnes, et c’était sans doute normal, au vu des petits esprits des personnes en question. Un traitre, un agent double… Comment accorder confiance et crédit à quelqu’un qui jouait sur plusieurs tableaux ?

« Vous m'avez fait confiance d'une manière que peu de gens ont jamais eu le privilège de connaître. Une confiance rare et précieuse, en effet. »
C'était pour cela que notre conversation était d'une importance capitale. J’étais ici pour lui expliquer, pour lui montrer que même dans l'obscurité, il pouvait y avoir une lueur d'espoir.


« Votre supposition est juste, j'ai pris votre vie à votre demande, dans une trahison douloureuse pour moi-même. Votre confiance était sacrée, rare comme vous le dites si bien. »

Les chemins que nous avions empruntés étaient tortueux, mais ils nous avaient conduits à des vérités profondes, même si elles étaient enfouies sous des couches d'obscurité.
C'était peut-être notre compréhension commune de la complexité des motivations humaines qui nous avait liés, malgré nos différences apparentes. Nous étions tous deux prêts à franchir des limites pour atteindre nos objectifs, pour protéger ce que nous tenions à préserver.
Je l'observais, Albus Dumbledore, tandis qu'il absorbait mes paroles avec cette énigmatique expression qui lui était propre.

L'appréhension manichéenne des situations complexes était une erreur commune que nous avions tous deux combattue. C'était précisément parce qu'Albus comprenait cette nuance, cette multitude de facettes, qu'il désirait entendre ma version des faits plutôt que de se laisser aveugler par les discours enflammés des autres, qui ne faisaient que voiler une réalité bien plus labyrinthique.

« J’ai été votre homme de confiance. Votre espion infiltré. J’ai accepté de jouer ce rôle parce que, moi aussi, je vous accordais une confiance absolue. » Avions-nous été amis ? Je ne saurais dire, n’étant pas vraiment très familier avec ce concept. « Nous savons tous les deux qu’avoir votre confiance est quelque chose qui demande d’accepter des choix de vie parfois compliqués. »

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Nous nous étions retrouvés mais il était très difficile de deviner comment les choses allaient évoluer par la suite.
Il était de bon ton de reconnaître à quel point nous avions des choses à nous dire, mais les questions de Dumbledore soulevaient tout de même quelques réflexions.

Un frisson parcourait mon échine alors que les mots d'Albus résonnaient dans la pièce, lourds de sens et de sous-entendus.

« Des regrets… » murmurais-je d'une voix lente et posée, laissant le mot flotter dans l'air comme une brume toxique. « La question n'est pas de savoir si j'ai des regrets, Albus. La question est de savoir si mes actions ont eu un sens, si le sacrifice en valait la peine.» Mon regard se fixa sur le sien, aussi pénétrant qu'un poignard dans la nuit.

Être un proche de Dumbledore, être son homme de confiance… c’était synonyme de souffrances à venir et de choix bien compliqués. Mais son amitié et sa confiance le valaient à mes yeux, à l’époque. Aujourd’hui, avec le recul, j’avais plutôt l’impression d’avoir peut-être accepté trop vite un rôle qui ne me convenait que partiellement…

« Vous m'avez demandé de jouer un rôle, et je l'ai fait. J'ai donné de ma personne, j'ai risqué ma vie, tout cela pour le "bien commun". Mais à quel prix ? Ma réputation est en lambeaux, et mon âme... » Je marquais une pause, cherchant les mots justes, « mon âme est comme un livre ouvert que de bien trop nombreuses mains ont feuilleté. »

Mais tant que j’y étais, j’avais tout de même quelques petites choses à dire. Et mettre des mots sur tout cela n’était certainement pas l’exercice le plus facile qu’il m’avait été donné de faire.

« Alors, oui, j'ai des regrets. » Mon ton était devenu plus dur, plus tranchant. « J'ai le regret de m'être laissé manipuler, de ne pas avoir pris mes propres décisions. J'ai le regret d'avoir cru que la fin justifiait les moyens… » Ma voix baissa d'un ton, presque inaudible. « Et par-dessus tout, j'ai le regret de ne pas avoir trouvé un autre moyen, une autre voie. »

Je reculais d'un pas, rompant le contact visuel, comme pour me protéger de son emprise. « Mais le passé est le passé, et nous devons tous vivre avec nos choix. Alors dites-moi, Albus, que voulez-vous de moi maintenant ? Que puis-je faire pour réparer les erreurs du passé ? »

Mon ton était à présent défiante, comme si je lançais un ultimatum à l'homme qui se tenait devant moi. Alors qu’en réalité… eh bien… j’avais besoin de son éclairage.

« Car je vous le dis, je ne suis pas prêt à jouer le même jeu une fois de plus. » Mes yeux se levèrent pour rencontrer les siens, brillant d'une détermination nouvelle. « Je n’ai jamais eu vraiment l’occasion de choisir ma propre voie, vous voyez ? J’ai fait en sorte de remplir les exigences que les autres avaient pour moi, mais… j’aurais aimé pouvoir agir en mon nom… »

Avec Lily, d’abord. Car c’était sans aucun doute elle qui était mon plus grand regret. Et puis… j’aurais peut-être fait d’autres choix si…

« Je suis l’un des sorciers les plus détestés de mon époque. » Et ça, au fond, cela me faisait mal de me le dire…

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Je restais silencieux un instant, absorbant les paroles d'Albus avec une intensité qui trahissait mes conflits intérieurs. Des conflits qui duraient et perduraient, des conflits que je ne pouvais résoudre…
« Votre intuition, comme toujours, semble percer à jour les ombres qui tourmentent mon esprit » Ma voix, bien que maîtrisée, révélait une pointe d'amertume. « Mais permettez-moi de diverger, Albus. Cette époque, bien qu'elle semble s'éloigner dans le néant de nos erreurs passées, demeure toujours la nôtre tant que nous respirons encore.»

Ma tasse de thé demeurait légèrement oubliée. Je n’aimais pas le thé brûlant, mais c’était surtout parce que je n’avais pas besoin de cet objet comme d’une barrière entre lui et moi. Je m'approchais, mon regard ne flanchant pas.
« Vous dites ne rien attendre de moi, mais n'est-ce pas en soi une attente ? Que je trouve enfin la paix dans cette solitude que vous me conseillez d'embrasser ?» Un rictus amer étira brièvement mes lèvres. « J'ai, en effet, joué de nombreux rôles... Peut-être trop. Et dans ce double jeu, j'ai perdu plus que je n'ai gagné.»

Un soupir m'échappait, et je détournais le regard, fixant le vide. Je n’avais pas été heureux. Je ne me souvenais même pas l’avoir été un jour. « Mais s'il est une chose que vous m'avez enseignée, c'est que l'on ne peut fuir éternellement son propre reflet. Et le mien...» Je me tournais à nouveau vers lui. « ... est celui d'un homme qui a encore tant à offrir. Pas pour la gloire, pas pour la rédemption, mais pour la simple quête d'un but qui justifie l'existence.»

Le sens de la vie, de ma vie, voilà ce à quoi je devais me consacrer. Et qu’est-ce qui faisait sens, ici, dans ce monde moldu ? La population de cette île étrange était aussi diverse et variée que celle qui subsistait dans la Forêt interdite de Poudlard.

« Vous parlez de rôles redistribués... » Mes mains se crispaient, révélant une tension que je ne montrais que rarement, moi qui disposais d’une très grandes maîtrise de moi-même. « Alors je choisirai le mien, non pas comme un pion sur votre échiquier, mais comme un maître de son destin. Et ce rôle, je l'espère, sera celui d'un homme qui a finalement appris de ses erreurs.»

Je fis une pause, pesant mes prochaines paroles. Ces instants de conversation à cœur ouvert, c’était quelque chose que nous n’avions pas partagé depuis longtemps… et je devais reconnaître qu’il y avait une émotion appréciable qui montait en moi. Cela me faisait du bien de pouvoir lui dire tout cela.
« Quant à la concurrence... » Un sourire en coin apparut, presque imperceptible. « ... qu'ils viennent. Car si je dois encore combattre, ce ne sera pas pour les ombres du passé, mais pour l'éclat d'un avenir où, peut-être, Severus Snape pourrait trouver une once de paix.» Je fixais Dumbledore avec une résolution nouvelle.  « Et cela, Albus, est le seul chemin que je suis désormais prêt à emprunter. Cette nouvelle vie, cette lune rouge… ce sont de nouvelles possibilités, des opportunités de changer de vie, de recommencer sans avoir à subir les mêmes épreuves…»
La lune rouge, dans mon cas, avait agi comme un retourneur de temps plutôt puissant, mais quand je regardais Albus Dumbledore ici et maintenant, il était loin d’avoir l’aspect que je lui avais connu… La lune rouge recelait des pouvoirs immenses, qui dépassaient sans doute l’entendement. C’était une bonne chose, en un sens, mais si nous étions revenus… cela pouvait signifier aussi que d’autres avaient pu avoir la même porte ouverte sur ce monde…

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Je relevai un sourcil, scrutant Albus avec une intensité où se mêlaient méfiance et surprise. Ses excuses, prononcées avec cette tranquillité caractéristique, semblaient à la fois sincères et déroutantes. Trop tard, ou trop tôt ? Ces mots résonnaient en moi avec une étrange familiarité, comme un écho d'une vie passée, d'un temps révolu.

« Des excuses, Albus ? » Ma voix, empreinte d'une froideur calculée, cachait mal les remous sous-jacents. « Vous avez toujours eu le don pour les mots choisis, mais aussi pour le moment opportun. Pourquoi maintenant ? » Je m'avançais, mon regard ne quittant pas le sien. « Est-ce un geste de compassion, ou une stratégie bien pensée ? »

Je m'assis lentement, laissant le silence s'installer, pesant et chargé d'histoires inachevées. Mon regard se détourna un instant vers la fenêtre, où la lumière lunaire dessinait des ombres fantomatiques sur le sol de la pièce. La lune rouge... un symbole de changement, de renouveau, mais aussi de mystères insondables.

« Vous savez, Albus, pendant des années, j'ai vécu dans l'ombre de vos décisions, de vos manipulations. » Mon ton se faisait plus sombre, chargé d'une rancœur longtemps enfouie. « Vous parlez de devenir maître de son destin... » Un rire sec m'échappa. « Vous auriez dû me donner cette leçon il y a bien longtemps. Peut-être aurais-je pu choisir un autre chemin. »

Je me redressai, le regard de nouveau fixé sur lui.

« Mais parlons de ce présent, de cette lune rouge qui semble avoir tout bouleversé. Que comptez-vous faire, Albus ? Continuerez-vous à jouer au grand architecte, à tisser les fils du destin ? Ou bien... » Je marquai une pause, mesurant chaque mot. « ... ou bien est-ce le moment pour vous aussi de prendre un nouveau chemin ? »
Un sourire amer se dessina sur mes lèvres.

« Vous avez raison. On ne peut fuir éternellement son propre reflet. Et le vôtre, Albus, que vous montre-t-il ?»

Je me levai, mes pas me portant lentement vers la porte.
« Quant à vos excuses... » Je me retournai, mon regard plongé dans le sien. « Elles sont acceptées. Elles ne changent rien au passé, mais je pense que notre relation est plus importante que cela. Et ce présent, cette nouvelle vie... elle nous appartient, à nous de décider ce que nous en ferons. »

Il y avait quelque chose que j’aimais dans ces retrouvailles. Le fait de pouvoir se parler aussi ouvertement, le fait de pouvoir donner ma vision des choses… Je m’étais tu durant si longtemps…
« Je ferai mon chemin, Albus. Et je suppose que vous faites cela aussi, de votre côté… mais… j’ai le pressentiment que la lune rouge... elle n'apporte pas que des changements. Elle révèle aussi les vérités cachées. »

Une nouvelle ère s'annonçait, pleine d'incertitudes, mais aussi de possibilités. Et pour la première fois depuis longtemps, je sentais que j'avais le contrôle de mon destin.

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Mes lèvres fines s’étirèrent en un petit sourire qui, étant donné le peu de fois où j’utilisais cette mimique, ressemblait sans doute plus à un rictus. Albus semblait sincère, notre conversation ayant certainement révélé des choses dont il n’avait pas encore connaissance, au vu de son âge apparent.

« Dans ce cas, je vais accepter ces excuses. Même si vous ne ressemblez pas beaucoup au professeur Dumbledore que j’ai le plus connu, je dois reconnaître que vous retrouver sur cette île, cela a quelque chose d’agréable. »

J’ignorais pourquoi, mais pouvoir dire tout cela à Albus, après tout ce temps, après tout ce silence, cela me faisait du bien. Était-ce là le bien-être que pouvait apporter le fait de se livrer à une oreille attentive et bien intentionnée ? Je comprenais pourquoi certains sorciers et certains moldus prenaient régulièrement le temps de consulter des spécialistes de la psyché. Assurément, il y avait là quelque chose de cathartique qui m’avait longtemps échappé.

« Je n’ai jamais apprécié le mien non plus. Mais le reflet dans une glace est peut-être parfois moins déformé que l’image que d’autres peuvent avoir de nous… » Dumbledore m’avait toujours semblé savoir ce qu’il faisait et être quelqu’un de très sûr de lui. La confiance transpirait par tous ses pores, mais avait-il donc plus confiance en moi qu’en lui ? Voilà une interrogation qui ne m’avait jamais effleuré l’esprit jusqu’à présent… Peut-être que la version d’Albus Dumbledore que j’avais aujourd’hui en face de moi était la version la plus humaine que je pourrais rencontrer… Dumbledore qui doutait, Dumbledore qui avait des craintes…

« Albus, notre relation est aussi complexe que les sortilèges d’ancienne magie… Nous sommes liés, que cela nous plaise ou non. Par le passé, par nos secrets, par nos choix… » Je le regardais, mes yeux noirs brillants comme deux scarabées où se reflétait la lueur de la lampe allumée. « Cette nouvelle vie… je ne sais s’il faut la prendre comme une opportunité de réparer nos erreurs, comme une punition pour nos erreurs ou comme une chance, peut-être, de tourner la page du grimoire… » Est-ce que j’attendais son avis ou une réponse de sa part ? un échange de points de vue, peut-être ? Je ne savais pas moi-même. « J’ai l’impression que vous avez le choix de ne pas devenir exactement celui que j’ai connu. » Mon regard se fixa sur lui, plus intense que jamais. « Cette lune rouge, Albus, elle marque la fin d'une ère. Je ne sais qui de notre monde se trouve sur cette île, mais si nous n’avons plus à nous battre pour que la lumière vainque, peut-être que la vie peut être très différente… »

La manière de poser ces mots, c’était bien sûr également une façon de lui demander si lui-même avait eu l’occasion de croiser d’autres sorciers. A part lui, pour ma part, je n’avais croisé la route que de Scorpius Malefoy, le fils de mon ancien élève, le petit-fils d’un sang pur que j’avais souvent considéré comme un ami.
« Albus, je souhaite que nous puissions partager encore. »

Encore une fois, étions-nous amis ? pouvions-nous l’être ? Je n’en savais rien. Mais j’aimerais, sans doute, car si j’avais bien appris quelque chose au fil du temps, c’était que l’amitié était un excellent remède contre bien des maux et des douleurs.

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Au fil de notre conversation, je sentais la complexité de nos échanges s'épaissir, telle une brume matinale enveloppant les hauteurs du château de Poudlard. Albus, le grand Dumbledore, se tenait là, à la fois semblable et pourtant si différent du directeur que j'avais autrefois connu. Ses paroles, teintées d'une incertitude qui lui était étrangère dans mes souvenirs, me poussaient à la réflexion.

Je me tenais debout, la posture droite et le regard scrutateur, analysant chaque mot, chaque inflexion de sa voix.
« Albus, votre présence ici, bien que troublante, m'oblige à admettre que même les plus grands sorciers ne sont pas à l'abri des caprices du destin. Votre version actuelle, délestée de certains souvenirs, semble vous offrir un chemin inédit, un chemin où les erreurs passées pourraient être évitées, ou du moins abordées avec une nouvelle perspective. »
Je marquais une pause, laissant mes pensées s'organiser.
« Vous parlez de responsabilité, de combattre les ténèbres... Cela me rappelle notre ancienne lutte, notre combat commun contre le Seigneur des Ténèbres. Mais dites-moi, Albus, pensez-vous réellement que le combat contre les ténèbres est une quête éternelle ? N'est-il pas possible que, dans ce nouveau monde, nos vieux ennemis ne soient plus que des ombres du passé ? »

Mon ton était sérieux. Je ne m’étais pas vraiment posé la questions jusque là, mais ses paroles allaient certainement me trotter dans la tête un bon moment… et sans doute même m’empêcher de dormir.

« Pensez-vous que nous puissions vivre dans un monde où notre rôle n'est plus de combattre, mais de guider, de transmettre notre savoir ? Peut-être que ce lieu nous offre l'opportunité de redéfinir notre rôle dans le monde magique.»
Je fis quelques pas, mes mains se joignant dans mon dos.

« Vos paroles sur la lumière et les ténèbres m'interpellent. Dans notre ancienne vie, ces concepts étaient clairement définis, mais ici, dans cette réalité alternative, ne croyez-vous pas que nous avons l'occasion de remettre en question ces dualités ? Peut-être même d'en explorer de nouvelles facettes ?» Je le regardais fixement, cherchant à percer les mystères de son esprit. « Et qu'en est-il de nos relations avec les autres ? J'ai croisé Scorpius Malefoy, un jeune homme qui m'a évoqué des souvenirs de son père, mais aussi une curiosité quant à ce que l'avenir pouvait réserver à la jeune génération. Ne pensez-vous pas que notre rôle pourrait être d'aider ces jeunes sorciers à façonner un monde différent de celui que nous avons connu ? »

Je fis une pause, laissant ces questions suspendues dans l'air, comme des sortilèges en attente d'être dénoués.
« Je partage ce désir. Il y a tant à découvrir, à apprendre, même pour des sorciers de notre calibre. Nous pourrions être les architectes d'un nouveau monde, un monde où nos erreurs passées ne définiraient plus notre avenir. »

Je me tournais légèrement, observant à travers la fenêtre.
« Cette île pourrait être notre chance de réécrire notre histoire, de changer le cours de nos vies. Notre relation, aussi complexe soit-elle, pourrait être le fondement sur lequel nous bâtirons ce nouvel avenir.»

Enfin, je fixais de nouveau Albus, un frisson d'anticipation parcourant mon échine.
« Que pensez-vous de tout cela, Albus ? »

By merlin's beard

feat. @Albus Dumbledore

Ses mots, imprégnés d'une sagesse mêlée de résignation, semblaient flotter dans l'air, porteurs de sens mais aussi de lourdes interrogations. Je ne pouvais m'empêcher de ressentir une étrange connexion avec cet homme, ce sorcier qui avait façonné tant d'aspects de mon existence.

« Votre prudence est justifiée, Albus, » commençai-je, à voix basse et mesurée, « mais elle ne doit pas nous empêcher d'espérer, ni de chercher à influencer ce nouveau monde. Nous avons tous deux vécu des vies marquées par des erreurs et des choix difficiles, mais n'est-ce pas justement ce qui vous a donné jadis la capacité de guider les autres ? »

Je fis quelques pas, sentant pleinement le poids de chaque mot que je prononçais.
« Vous parlez de la complexité des dualités, de la lumière et des ténèbres. Je suis d'accord, ces concepts ne sont pas aussi tranchés qu'ils pourraient sembler. J'ai moi-même été tiraillé entre ces deux forces tout au long de ma vie. Mais ne devrions-nous pas justement saisir cette opportunité pour enseigner aux jeunes sorciers que la vie n'est pas simplement noire ou blanche, mais plutôt un mélange de tout cela ? »

J’avais toujours eu l’air d’une chauve-souris géante, je savais bien que de nombreux élèves de Poudlard me comparaient à ses animaux et qu’il y avait même eu des rumeurs dans les couloirs disant que j’étais un vampire… Mais peu parmi eux savaient comment j’étais réellement…
Je m'arrêtai, laissant mes pensées se disperser un instant.
« Quant à Scorpius... oui, je l'ai rencontré. Il m'a rappelé, de façon troublante, la jeunesse de son père, mais aussi quelque chose de différent, de nouveau. Vous avez raison, Albus, ce n'est pas à eux de porter le poids de nos erreurs. Cependant, ne pourrions-nous pas leur offrir les outils pour construire un avenir meilleur, un avenir qu'ils choisiront eux-mêmes ? »

Je tournai mon regard vers l'horizon, où la mer rencontrait le ciel dans un tableau d'immensité et de possibilités infinies.
« Vous pourriez être le mentor de cette nouvelle génération, leur offrir votre expérience sans les contraindre à suivre votre chemin. Vous pourriez leur apprendre à accepter leurs propres dualités, à trouver leur propre équilibre entre lumière et ténèbres.»

Un sourire ironique s'esquissa sur mes lèvres à sa remarque sur mon optimisme.
« Vous me surprenez, Albus. Vous parler d'optimisme, venant de moi ? Peut-être est-ce cette île qui m'influence, ou peut-être est-ce simplement le désir de voir un monde différent de celui que nous avons connu. Un monde où les erreurs du passé ne sont pas des chaînes, mais des leçons. »

Je me tournai de nouveau vers lui, mon regard sombre et pénétrant se posant sur son visage.
« Je ne suis pas celui qu'on devrait écouter. N'oubliez pas, Albus, que vous avez toujours été un guide pour moi, malgré nos différences et nos conflits. Peut-être est-ce ce genre de complémentarité qui sera la clé pour aider ce nouveau monde à se construire.»

Je fis une dernière pause, pesant mes derniers mots.
« Réécrire l’histoire ? Est-ce pour cette raison que vous avez choisi d’enseigner les leçons du passé ? Aucun retourneur de temps ne pourra rien changer… mais l’avenir est à écrire. Et là, nous avons peut-être tous un rôle à jouer. » Les regrets et les remords devaient surtout nous aider à faire de meilleurs choix, à mes yeux. « Voyez, j’ai moi-même laissé de côté ma passion pour les poisons afin de participer à l’élaboration de remèdes moldus. » Le sourire qui se dessina légèrement sur mes lèvres était aussi sarcastique que mon propos. « Mais il y aura toujours quelqu’un, un assoiffé de pouvoir ou de puissance, pour chercher à dominer le monde. Si ce n’est pas le Seigneur des Ténèbres, ce sera un autre. Un sorcier, un mage, un monstre ou un dieu… cette île et cette ville regorgent encore de bon nombre de surprises.»

Peut-être que Dumbledore allait être plus visionnaire que moi dans tout cela, mais je ne voulais pas me projeter trop dans l’avenir ici. La montée en puissance d’un homme ou de toute autre chose ne pourrait qu’engendrer des problèmes. Et ma vie avait suffisamment été ponctuée de problèmes en tous genres. J’aspirais juste à quelque chose d’un peu mieux que ce que j’avais eu jusqu’à ma mort…

« Je vais devoir vous quitter, Albus, j’ai un important rendez-vous professionnel. Mais j’ai fait l’acquisition d’un de ces objets que les moldus appellent un téléphone. Vous pourrez me joindre plus facilement qu’avec un hibou. »