(Abandonné) (( watching you die is my greatest purpose )) ✧ – grand moff tarkin – (( nsfw ))
Orson C. Krennic
▿ Ton univers : Rogue One: A Star Wars Story
▿ Date de naissance : 14/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Ex-romancier de génie, auteur de best-sellers et désormais ingénieur en armement à Mordor Industries depuis fin 2022 • Critique littéraire à ses heures perdues • Expert en science-fiction
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans un appartement en colocation avec son fiancé, Galen Erso.
▿ Côté cœur :
― Krennic laughed to ease the mood. “You know what I find interesting – or maybe ironic is the word. It’s that each of us wants what’s best for you. In a way, we’re competing to make you happy, as old-fashioned as that sounds. And each of us has a different idea about what you should be doing. (…) and I maintain that you’re meant for bigger things, and will continue to do whatever I can to bring opportunities to your attention.” Galen smiled thinly. “Don’t think I don’t appreciate it.”
(CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― “We have to put some meat back on those bones of yours,” he said as he crossed the cabin to Galen, “but I think I could get used to the beard.” (Orson Krennic to Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― Was Galen to become the prize in a contest between them? Well, hadn’t he always been that? (Orson Krennic about Galen Erso and his rivalry to Lyra Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
••• ❝ i'll never stop looking for you. i'll never let you entierly. you’re the only truth in a sea of lies. you're in my blood. now and forever. ❞
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― Beings had been known to hide on Coruscant for a lifetime, but Galen wouldn’t be one of them. He wouldn’t be able to stay away from his research. He would have a change of heart. He would turn himself in. He would reach out… The anger and despair he had felt in the air-speeder returned and settled on him like a great weight. “Galen,” he said, as if orphaned. Then: “Galen!” shouting it to the busy sky. (Orson Krennic about Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
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••• « It’s just so hard not to think of you...
think of where you are.
My Stardust, my Death Star. »
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L’Étoile de la Mort
▿ Blaster lourd DT-29 amélioré (macroscope)
▿ Astromécano C2-B5
▿ Expertise tactique et stratégique
▿ Connaissances approfondies en armement
▿ Autre(s) compte(s) : Orion Black ◊ Nolan Sorrento ◊ Sheev Palpatine ◊ Thalassa Tarkin ◊ Celia St. James ◊ Sauron ◊ Perséphone
▿ Messages : 380
▿ Points : 986
▿ Date d'inscription : 05/03/2022
▿ Notes :
▵ LAME IVDU TAROT ○ L'EMPEREUR
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AUTORITÉ ╳ ACTION ╳ POUVOIR ╳ DIRECTION ╳ VOLONTÉ ╳ PERSÉVÉRANCE ╳ ENTÊTEMENT ╳ PUISSANCE ╳ TYRANNIE
—⥼ ※ ⥽— « We were on the verge of greatness. »
-(O)rson (C)allan (K)rennic-
« I don't have to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. I don't need to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. You adore me. I wanna be adored. I gotta be adored. » ( i wanna be adored ϟ the stone roses )
« I used to roll the dice. Feel the fear in my enemy's eyes. Listen as the crowd would sing: now the old king is dead ! Long live the king ! One minute I held the key. Next the walls were closed on me and I discovered that my castles stand upon pillars of salt and pillars of sand.
People couldn't believe what I'd become. Revolutionaries wait for my head on a silver plate. Just a puppet on a lonely string. Who would ever want to be king.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ I used to rule the world.
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Seas would rise when I gave the word. Now in the morning I sleep alone. Sweep the streets I used to own. For some reason I can't explain, once you'd gone there was never, never an honest word.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ That was when I ruled the world. » ( viva la vida ϟ coldplay )
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it's his project.
it's his life.
it's his everything.
it's the death star.
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▴ WILHUFF T. (1 - AU) -0 BBY ❘ Krennic survit à Scarif ⋄ Retrouvailles explosives ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (2 - AU) -10 BBY ❘ Krennic a une liaison cachée avec le fils de Tarkin ⋄ Réalité dans laquelle Garoche est en vie ✰ (MAJ ✎ 09.10)
▴ WILHUFF T. (3 - AU) -31 BBY ❘ Jeunesse de Krennic à Brentaal ⋄ Tarkin est enseignant ⋄ Relation professeur-élève ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (4 - AU) -13 BBY ❘ Galen Erso est mort ⋄ Tarkin est amoureux de Krennic ⋄ Obsessions ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (5 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Tarkin et Krennic ont survécu à Scarif & Yavin ⋄ Incarcération ⋄ Passion inavouée ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (6 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Krennic a trahi l'Empire et est un agent important de la NR ⋄ Tarkin est arrêté ⋄ Krennic et Tarkin sont des ex-amants ⋄ Interrogatoire ✰ (MAJ ✎ 28.03)
▴ WILHUFF T. (7 - AU) 2022 ❘ Sur l'île ⋄ Krennic et Tarkin sont en couple ⋄ Leurs souvenirs sont revenus ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (8 - AU) 2022 ❘ AU!Moderne ⋄ Krennic et Tarkin sont associés de leur start-up ⋄ Passion refoulée ⋄ Galen a rompu avec Krennic ⋄ Voyage dans les îles ✰ (MAJ ✎ 17.03)
▴ WILHUFF T. (9 - AU) 4 ABY ❘ Suite AU!Prison ⋄ Douches ⋄ Incarcération ✰ (MAJ ✎ 02.02)
▴ WILHUFF T. (10 - AU) -18 BBY ❘ Babysitting qui tourne mal ⋄ Krennic surveille le fils insupportable de Tarkin ✰ (MAJ ✎ 27.03)
“Darkness hear me calling. I'm waiting here. Thoughts of you are gnawing. I'm lost in fear. Yet again. Tell me where, tell me when you see the lessons of the fire. As we reach for something higher with eyes we've all come to know. The bird on my window talking to me. She says in a whisper to get out and leave. Wind is howling at my door. Screaming hearts can't be ignored. See your shadow on the floor. Spirit haunts me ask for more.” (LESSONS OF THE FIRE •• BISHOP BRIGGS)
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-0 BBY. BASE IMPÉRIALE DE SCARIF – (( 28 JANVIER 2023 SUR L’ÎLE )) • N S F W.
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Scarif…
Jamais Orson Krennic ne s’est projeté sur l’éventualité de retourner un beau jour sur cette planète ravagée par sa propre création. Et le voilà pourtant, rampant sur le sol, blessé à l’épaule par un coup de blaster. Cassian Andor. Cette saloperie. Lui et… Jyn Erso. Ils ont tout fait capoter. Ils ont récupéré les schémas du projet de toute sa vie pour les faire parvenir à la résistance rebelle. Krennic est parti en cendres, ce jour-là. Les souvenirs pénibles montent en lui en rafale, ainsi que la douleur sourde, insupportable… la douleur qu’il ressent au niveau de son épaule, là où il s’est pris un tir de blaster de la main du rebelle Cassian Andor. L’impérial se retrouve allongé par terre, avec les muscles douloureux et la cape à moitié déchirée. Au sommet de la plus haute tout de la base impériale de recherche de Scarif. Un souvenir cuisant – le souvenir de sa mort. « Non… » gémit-il, en tirant sur ses maigres forces pour se mettre à genoux devant le ciel clair, dissimulant une énorme lune de métal. « Pas ici. » marmonne Krennic, en serrant la mâchoire si fort, qu’il est sur le point de se la décrocher. « Pas encore. » Alors qu’il se tient rampant sur le sol, ses doigts gantés s’accrochent au sol dur de la plus haute tour de la base impériale de Scarif. Il se plaint, tout en se redressant péniblement sur ses bottes en cuir. Krennic se dirige alors d’un pas hésitant vers l’autre côté de la base, empruntant couloirs sur couloirs, balcon sur balcon. Personne. Il espère encore trouver… le moyen de rentrer. De se sauver. L’impact approche, il le sait. Dans plusieurs dizaines de minutes, Scarif sera frappée d’un éclair vert. Intérieurement, Krennic se lamente. Revivre cet événement est d’une terrible cruauté. Il en tremble de tout son être, grimpant les escaliers vers une nouvelle tour. Il recherche un death trooper, ou une navette. N’importe quoi… Ce qu’il y trouve, au contraire, a de quoi le surprendre. Comme heurté de plein fouet, Orson se fige devant la forme rigide du Grand Moff Tarkin, dos à lui. Tarkin se trouve à plusieurs mètres de l’autre côté d’un pont en pierre blanche, le visage tourné vers un immense sas verrouillé et apparemment dysfonctionnel. La vue de cet homme le renvoie à l'odeur musquée de son eau de Cologne, asphyxiante et entêtante qui reste des heures sur la peau. Sa peau nue, exposée à la sienne, prête à recevoir toutes les marques et toutes les imprégnations olfactives possibles et imaginables. Il frémit, c'est écœurant. Krennic comprime un haut-le-cœur. Ecoeurant de ne pas avoir pu enfouir tous ses souvenirs plus profondément encore. Ecoeurant d'éprouver de longs frissons électriques dans son dos à la simple vue de son ennemi. Ecoeurant d'aimer ces mêmes frissons, et désirer en éprouver encore bien davantage. Ecoeurant d'être... encore en état de trouble et de fébrilité extrême, après tout ce temps. Tout chez Wilhuff Tarkin le dégoûte profondément. Ce jeu de maître et de l'esclave a assez duré à son goût. Un coup de blaster est si vite arrivé... Sa main glisse inconsciemment vers son holster, prêt à dégainer son vieux DT-29 et mettre un terme à l'existence du Grand Moff d'un coup de laser surprise. Krennic hésite quelques secondes, le visage tourné à droite, puis à gauche, avant d’inspirer une profonde bouffée d’air et de se décider enfin à signaler sa présence. Non, il ne le tuera pas de cette manière-là. Il le laissera au contraire vivre l'expérience de Scarif jusqu'au bout. Et enfin, Tarkin pensera également à lui... dans ses dernières minutes de vie. Les impériaux sont seuls, de ce côté de la base. Seul, à quelques mètres d’une plage au sable fin, et d’une eau turquoise. Les palmiers longent la côte, sous le bruit assourdissant d’explosions et de tirs rebelles. Le voir ici s’apparente à un présage funeste. Un flot de souvenirs s’agglutine dans son esprit, de moments désagréables qu’il désire oublier à tout prix. Il ferme les yeux un instant, tout en stoppant son avancée le long du pont. Krennic repense aux derniers mois, mais surtout… à cet événement si particulier, presque fantasmé. Noël l’a complètement envoûté. Un jour en particulier le marque en ce mois de décembre, celui du réveillon de Noël. Ce jour l’assiège, au rythme irrégulier des battements chaotiques de son palpitant. Pas après pas, il revisualise et repense à ce qu’il y a eu de plus dégoûtant, de plus blessant dans sa vie. A toutes ses erreurs, à toutes ses impulsions. Il a menti. Il s’est menti à lui-même en prétextant la folie, ou même l’ensorcellement. C’était un coup de sang. Il en avait aussi envie. Il voulait casser ce sourire froid et briser cette carapace. Il voulait le choquer. Il voulait le massacrer. Il le voulait, parce que ses ténèbres ont appelé les siennes, comme les chants des sirènes. Il le voulait, qu’il l’admette ou non, il le voulait profondément dans sa chair.
« Ce moment a été pour moi un véritable cauchemar. » s’entend-il dire, après coup, seul devant son miroir, comme pour entraîner ses mensonges, en se préparant à rendre des comptes à Galen Erso. Oui. Un instant écœurant, humiliant, profondément dégradant et déstabilisant. « Je n’avais encore jamais vécu une expérience plus traumatisante que celle-ci de toute ma vie. » Galen le croira sans l’ombre d’un doute. Il a connaissance de l’obsession – ou plutôt, de la haine profonde qui brûle en Krennic lorsqu’il est question de Wilhuff Tarkin. Il le pense du fond de son cœur. Ces quelques heures qui ont précédé l’heure fatidique du réveillon de Noël, ce 24 décembre 2022. Ces quelques heures ont été les pires de sa vie, mis à part sa mort sur Scarif ou celle de Galen Erso sur la planète Eadu, bien entendu. Ces quelques heures, où, bourré au champagne à trois-cents dollars la bouteille, et pour une raison inconnue (LA MAGIE DE NOËL VERSION NSFW), ses lèvres se sont posées sur celles d’un autre homme. Un homme qui n’est pas son fiancé, – l’homme de sa vie – Galen Erso. Un baiser violent et agressif. Il s’est surpris à vouloir réclamer un terrain qui ne peut être nullement conquis. Il a écrasé tous ses aprioris, en même temps que sa langue s’est étreinte à celle de son détestable compagnon d’infortune, ce soir du réveillon. Il l’a embrassé avec la volonté de le faire taire, mais en vérité, il a voulu le faire basculer. Tout est allé extrêmement vite. Le baiser, qu’il a initié, dont il est le seul coupable et responsable. Les mains baladeuses. Leurs ceintures, leurs vestes de costume, les boutons arrachés de leurs chemises, valdinguant à l’autre bout de la pièce, sans la moindre considération. Et puis, sa peau pâle légèrement musclée, enfin, sous le tissu de sa chemise parfaite, en coton égyptien. Cette peau parfumée à l’eau de Cologne de luxe, clairement hors de prix, si entêtante. Boisée, légèrement vanillée. Une odeur couplée à celle de l’alcool, – un très bon whisky âgé. Cette même peau brûlante qu’il a senti frémir sous la pulpe de ses doigts, avec étonnement. Une peau différente de celle de Galen, qu’il ne désire pas chérir avec précaution comme un diamant brut, mais qu’il espère bien au contraire blesser et faire saigner. Il veut la meurtrir, l’imprimer de son empreinte, la punir si violemment avec insolence. Ses ongles se sont alors enfoncés dans cette chair fragile pour briser toutes les résistances de son propriétaire. Il a voulu lui imposer un rythme, qui n’a pu trouver de réponse satisfaisante. Krennic s’est retrouvé sous l’emprise de son invité, ne serait-ce qu’un instant, – incapable de dominer une situation qu’il a lui-même provoquée. Une situation qui lui échappe, tout simplement parce que cet homme n’est pas Galen Erso. Galen Erso est doux, et donc contrôlable, il en fait ce qu’il veut d’un claquement de doigt. Galen Erso l’aime, et fera tout ce qu’il désire, à quelques exceptions près. Galen Erso le prive de son autre passion, de l’autre but de sa vie, de sa part de noirceur qu’il doit enfermer sous clé pour pouvoir garder son amour près de lui. Une vie qu’il a affirmé être capable de supporter, d’apprendre à aimer, même… Foutaises. Tout lui manque. L’Empire, ses projets, ses privilèges, ses ambitions, le pouvoir… la destruction. Il a essayé d’être l’homme qu’il n’a jamais été et qu’il ne peut être. Un homme dont… l'imbécile et sinistre traître qui lui sert de défouloir se moque, puisqu'il ne désire pas avoir ce dernier sous les yeux. Ce que cet homme veut, ce que Wilhuff Tarkin veut, c’est exactement ce qu’Orson veut être. Continuer à être, du moins. Malgré leurs nombreux points de désaccords, tous deux s’accordent sur une chose essentielle : Orson Krennic est destiné à rebâtir l’Étoile de la mort. Orson Krennic est voué à continuer à servir l’Empire galactique. Orson Krennic est tout bonnement fait pour continuer… à être Orson Krennic.
Aussi insupportable Orson Krennic est, c’est un esprit brillant et créatif. Un génie du mal. Jusqu’à maintenant, Krennic n’a jamais réalisé avoir désespérément besoin de cette considération, ou plutôt, de cette approbation. Krennic a besoin qu’on lui dise d’être lui-même, que ce soit dans ses pires défauts, dans tous ses caprices, ou même dans sa noirceur la plus destructrice. Au fond, quoiqu’il en dise désormais, avec le recul. Qu’importe les regrets, qu’importe l’écœurement que ces ébats lui évoquent aujourd’hui… Il a aimé être rappelé à l’ordre. Il a adoré plonger dans ses propres ténèbres, et aussi, dans les siennes. Il a eu besoin de regoûter au pouvoir, de comprendre qu’il lui faut caresser du bout des doigts son passé afin de pouvoir construire son avenir. Cet homme, en une soirée, lui a rappelé le bon vieux temps. Il lui a rappelé qui il était, du temps de l’Empire. Il lui a redonné de l’espoir, des ambitions, l’envie de croire être indispensable pour l’Empereur Palpatine. Il lui a joué les violons, mais c’est exactement ce qu’il lui manquait. Voilà la faille dans son mariage à venir avec le scientifique. Orson vit son bonheur à deux vitesses. Une moitié comblée, avec Galen, et une seconde à être l’homme qu’il ne peut être pour continuer à lui plaire et le garder. Pour Galen, il est prêt à changer de vie. A quel prix ? Il en est à moitié malheureux, une ombre qui erre dans les rues de cette vile insipide et inintéressante, nostalgique d’un passé révolu. Un passé que d’anciens impériaux s’obstinent à vouloir recréer dans l’ombre… Comme il désire les rejoindre, à son tour. Comme il a envie d’accepter chacune des conditions de Wilhuff Tarkin, de réitérer ses vœux d’allégeance à l’Empereur Palpatine. Comme il brûle d’être parmi eux, d’être à nouveau à la tête d’un projet grandiose. Il ne le peut, malheureusement. Il ne le peut pour les beaux yeux de Galen Erso, et c’est une frustration intérieure qui ne fait que grandir depuis des mois maintenant. Cette frustration, Krennic la dissimule brillamment à son fiancé. Il préfère souffrir de ses propres insécurités plutôt que d’imposer l’illusion à Galen qu’il est malheureux avec lui. C’est faux, puisqu’il l’aime avec force et détermination. Mais… Oui. Il lui manque quelque chose. Il n’en avait pas conscience, jusqu’à cette nuit, avec cet autre homme. Il a réalisé là… une erreur monumentale. Une erreur… qui le brûle encore. Envahi de cauchemars (tousse tousse tousse) depuis, il a lutté avec le poids de sa culpabilité pour conserver son secret le plus précieusement. Galen n’en saura rien. Galen ne l’a pas su, pendant plus d’un mois, à vrai dire. Jusqu’à, ce qu’encore une fois, Orson Krennic foute tout en l’air.
« J’en ai détesté chaque seconde. » Encore une fois, il en pense chaque mot. Ou presque. C’est ce qu’il veut réellement penser. Il a détesté aimer chaque seconde. C’est ce dont il veut se persuader, même encore à ce jour. Il en a détesté chaque seconde, c’est ce que ses pensées mensongères se sont obstinées à vouloir exprimer en mots, mais c’est tout autre chose que ses lèvres ont clamé, devant un petit comité, il y a trois jours, au cours d’une réception mondaine destinée à promouvoir la campagne électorale de Wilhuff Tarkin. Il se souvient avec douleur des mots exacts qui se sont échappés de ses lèvres pleines d’assurance, courbées en un sourire arrogant et fier. Il a voulu lancer une pique à son adversaire de toujours, en se levant de son siège pour venir se positionner sur l’estrade, – micro dans la main gauche et coupe de champagne dans la droite. Il ignore exactement ce qu’il s’est passé, mais… Ce qui s’est échappé de ses lèvres, ce ne sont pas ses mensonges habituels, ses inepties grotesques, mais la vérité pure et dure. Il a balancé à une trentaine de personnes, comprenant son fiancé, Galen Erso, avoir couché avec Wilhuff Tarkin le soir du réveillon et n’en garder pas l’ombre d’un remord. Il a même, – selon ses propres mots – estimé avoir vécu une expérience singulière de passion et de brutalité sous les lumières bas de gamme des guirlandes électriques décorant son sapin. Wilhuff Tarkin est d’ailleurs l’un de ses meilleurs coups. Oui… Les mots précis ? Quelque chose comme « Si vous cherchez un candidat qui va réformer cette ville à coup d’armes nucléaires et de milice privée, votez Wilhuff Tarkin. Faites-lui confiance et il fera de votre ville quelque chose de grandiose. Il saura la prendre en main et la domestiquer. Faites-lui confiance, il va former vos jeunesses à coup de fouet et autres punitions corporelles. Je plaisante. Non, je vous dis la vérité – je le connais personnellement depuis des décennies, même s’il est plus âgé que moi, en principe, là, certes, il vous semblera plus jeune, mais il y a au moins dix ans de différence entre nous. Passons, c’est une petite plaisanterie. On s’amuse entre nous, c’est de la franche camaraderie. Il sait que je le taquine – pas vrai Wilhuff ? Vous voulez que je vous dise ? Je soutiens Wilhuff Tarkin. Sincèrement. Les yeux fermés. Ce dimanche, j’irai même voter pour Wilhuff Tarkin, et je ne vous dis pas tout ça parce que je me sens terriblement coupable de m’être tapé sa femme ou bien encore parce qu’on s’est envoyé en l’air à Noël. C’était si mémorable, même le sapin s’en souvient. Il a pris feu, d’un coup ! Vous vous rendez compte ? On paie ces machins-là, parfois, cent dollars, pour qu’il s’enflamme ? J’aimerais qu’on me rembourse, vraiment. Je suis déçu. Non, ce n’était pas une métaphore, je vous vois venir au premier rang, mon sapin a vraiment pris feu. C’est à cause des bougies. De vraies saloperies. Pourquoi des bougies ? Non non, ce n’était pas romantique, en fait, il voulait me frapper mais – il y a eu une panne de courant nationale, tout simplement. Heureusement, j’ai toujours ce qu’il faut, entre les bougies, les menottes et les cravaches, je préfère tout anticiper. Je suis un peu, oui… psychorigide. », – des propos déblatérés d’une traite, sans prendre le temps de respirer, et surtout, dans un long rire nerveux. Ces propos sont plus que métaphoriques, mais cela – seul lui et Wilhuff le savent.
Une humiliation cuisante, car dès l’instant où ces mots ont été prononcés, à voix haute tout contre le micro de métal, son cœur s’est arrêté d’un bond. Il a pris conscience de l’absurdité de ses paroles. Il n’a cherché aucun regard en particulier dans la foule, comme pétrifié. Un enfant perdu, en détresse et en état de choc. Il a eu l’air d’un être brisé, rattrapé par tous ses mensonges. L’humiliation suprême, oui, n’est pas d’avoir couché avec Wilhuff Tarkin, contrairement à ce qu’il a pensé de prime abord, mais t bien d’avouer avoir couché avec Wilhuff Tarkin, et d’avoir, par-dessus le marché, adoré cette expérience. Il n’a pu se confronter au regard voilé, triste de son fiancé, au fond de la salle, et encore moins aux yeux embués de larmes de son amie, Thalassa, et certainement pas dans ceux électriques et contrariés du principal concerné – l’hôte. Tarkin. Ceux des premiers rangs lui ont amplement suffi. Des regards incrédules, médusés, accompagnés par des rictus amusés. « Il est complètement bourré ? Qu'est-ce qu'il lui prend ? Il a pété un fusible ? C'est une caméra cachée, en fait ? Mais oui, c'est ça ! C'est un sketch pour la télé ! » a-t-il entendu à sa droite. « J’aurais dû parier deux-cents dollars là-dessus. » s’est crié une voix à sa gauche. S’en est suivi un brouhaha incontrôlé. Des murmures émanant de petits groupes de personnes bien habillées, des éclats de surprise, et des « Je le savais ! Je le savais ! Je le savais ! » martelés encore et encore. Orson Krennic ne se souvient pas exactement de ce qui l’a poussé à ces confessions saugrenues et ridicules, debout sur son estrade. Il a étoffé son discours dans un coin de sa tête, conscient que son intérêt converge malheureusement avec celui de Wilhuff Tarkin. Tarkin doit être élu, qu’il le veuille ou non, que cela lui plaise ou non. L’Empereur… Oui, l’Empereur Palpatine compte sur la victoire de son protégé, son Grand Moff tant adoré. A cette pensée, les lèvres de Krennic se retroussent en une grimace. La jalousie coule dans ses veines comme un douloureux poison. La réaction la plus stupide qu’il a pu faire, cette soirée-là, c’est de fuir sans un regard pour qui que ce soit. La honte l’a envahi, comme un acide dans le fond de sa gorge. La honte, l’humiliation. Il n’a pas compris. Pourquoi s’est-il senti bien incapable de mentir aussi effrontément ? (c’est fini Pinocchio enlève ton masque) L’a-t-on drogué pour que ses lèvres ne soufflent désormais plus que des vérités ? Des abominables et terribles vérités ? Oui, on l’a drogué. Il en ignore encore qui, ou bien les raisons, mais sous l’emprise d’un poison sordide, son discours hypocrite a revêtu les atours d’une véritable séance publique d’action et vérité. Chaque explication, confuse et bafouillée s’est révélée être un échec cuisant. Il a pensé des phrases précises, mais c’est bien l’inverse qu’il s’est entendu dire de sa voix grave, à l’accent bien marqué. « Je ne comprends pas… Il y a un souci quelque part, ne faites pas attention à ce que je viens de vous dire… En vérité, si, vous ne vous trompez pas, c’est absolument ce que je voulais sous-entendre. Tout est vrai, du début à la fin. » se souvient-il, poings serrés dans son dos, tout en arpentant les dédales d’une cité sur le point de sombrer.
Il marche dans Scarif comme une âme en peine, au milieu des explosions et des attaques rebelles, tout en luttant contre ces flashs du dernier gala qui remontent dans ses pensées, en même temps que les nausées dans le fond de sa gorge. Il tire sur le col de son uniforme blanc, pour se donner plus d’air. Le sang pulse dans ses tempes, son corps se serre. Krennic est pris de vertiges, au moment de se rappeler de la chute de la soirée de campagne électorale de Tarkin. « J’ai un certain degré d’intimité avec Wilhuff Tarkin, Ce n’est pas comme si j’en rêvais toutes les nuits ou que j’y pensais constamment… Si, en fait. C’est assez malaisant d’ailleurs, vous comprenez, j’ai quelqu’un dans ma vie. Mais vous savez, c’est un homme de poigne… – non, attendez, non. Ce n’est pas ce que je voulais… Ce que je veux dire, c’est que j’ai un problème avec lui, après tout, nous avons essayé de nous assassiner l’un et l’autre pendant des années – et il a d’ailleurs réussi son coup. Merci, Wilhuff pour ce moment. C’était inoubliable. On adore se haïr. Mais… ce qui me rend vraiment dingue… C’est que… je suis jaloux de lui. Il a tout ce que j’ai toujours voulu, mais en mieux. Depuis des années, je veux ses recommandations et son approbation – et vous croyez qu’ils me les auraient donnés ? Il s’est approprié MON travail pendant des années en me faisant de grands sourire en face ! Cet homme est né pour faire de la politique. Vous savez, Wilhuff, c’est un peu comme le vieil ami d’université qui vous veut du mal, mais il le fait avec beaucoup de classe tout en vous faisant du bien. On a couché ensemble une fois – UNE FOIS ! Est-ce si scandaleux ou important ? Enfin, une seule fois… Je confesse que si on était amené à se retrouver dans un ascenseur, peut-être que ça glisserait une seconde fois. Pour passer le temps. Nous sommes proches, certes, il a mon soutien politique, en même temps, si vous désirez vraiment tout savoir… Ce n’est pas comme si j’avais eu le choix… J’aurais préféré être votre candidat à vous tous. Apparemment, on me reproche mon comportement. On me trouve excessif. Moi ? Excessif ? Quelles conneries ! Pour revenir sur mon ami Wilhuff… Quand je dis mon ami, c’est ironique… Nous ne sommes pas proches sur un plan amical, en tout cas, – jamais de ma vie, je n’en voudrais comme ami. Il est… Il a essayé de me tuer, vous vous souvenez ? Non, Wil et moi… Oui, nous sommes très intimes, alors je l’appelle comme je veux. C’est Wil ou enfoiré, mais pour ce dernier surnom, je ne suis pas assez bête pour lui dire en face, alors je le garde pour moi. Je l’insulte toujours dans ma tête à chaque fois qu’il s’adresse à moi, depuis des années, c’est si réjouissant, bref – J’entends sexuellement, pour que l’on soit parfaitement clairs sur ce point… Nous nous accordons même plus que parfaitement sur cet unique plan. C’était vraiment singulier. J’en ai conservé des marques, même si je prétends qu’un chien m’a mordu en chemin. Non, ahem. Non, ce n’est pas ce que je voulais… Bordel ! Quelqu’un a drogué mon verre ? Écoutez, tout ce que je vous ai dit – oubliez-le, c’est la vérité – non, c’est une farce, on m’a fait quelque chose ! Vous le voyez bien ! Putain de micro ! Saloperie d’engin bas de gamme, de putain de pacotille ! Coupez ce micro, tout de suite ! J'AI DIT TOUT DE SUITE ! » Krennic se souvient ensuite s’être énervé, et avoir fracassé le micro à plusieurs reprises contre le pupitre, avant de l’éclater au sol dans un coup de sang, se sentant humilié au point d’en avoir trop chaud, avant de descendre dans la précipitation les quelques marches sous une foule stoïque. Il est parti seul, non pour rentrer chez eux – si Galen conçoit encore cette idée, désormais, mais… il est parti. Il s’est enfuit, comme un lâche. Il n’a désiré fournir aucune explication à personne, certainement pas dans cet état. La vérité lui échappe malgré lui. Krennic s’est enfuit, a coupé son téléphone portable, et a disparu quelques jours pour se réfugier dans une chambre d’hôtel. Pas dans son chalet, non. Il sait que c’est là-bas, qu’on le cherchera en premier. Dans un hôtel, à la sortie de la ville, sous un autre nom et un règlement en liquide. Galen… s’inquiètera, probablement. Galen… Oui, il lui doit des explication. Pour cette histoire et aussi pour… l’autre élément perturbateur, – pour sa fille. Chaque chose en son temps.
En gravissant la dernière marche le conduisant vers la citadelle, Krennic distingue la silhouette reconnaissable de Wilhuff Tarkin dans son uniforme réglementaire. Orson affiche un rictus moqueur, de pur sadisme, en songeant au contexte particulièrement tendu de la planète Scarif. Toujours impeccable, s’en est risible, même dans un moment pareil, où tout risque de s’effondrer d’une minute à l’autre. « Des regrets ? » raille-t-il en arrivant dans son dos, comme un chat en chasse. Le bruit de ses bottes en cuir claque, comme un coup de massue. Krennic marche en adoptant une démarche prétentieuse, presque conquérante. Il se sent comme un Roi dans son royaume. Scarif lui appartient. Ce souvenir est le sien. Wilhuff Tarkin se trouve dans son cauchemar.Ses règles. Son jeu. Wilhuff Tarkin mourra selon ses règles. « On dirait bien que mon vœu de Noël s’est finalement réalisé… » ironise Krennic, avant de se fondre dans un rire sarcastique. « Tu ne peux rien y changer, l’ordre vient d’en haut. Ne t’en fait pas. On ne sent pratiquement rien. Juste une légère brûlure. Sans plus. Tu le sens venir, comme un orgasme, mais… En une fraction de seconde, toutes tes pensées disparaissent. C’est une expérience magnifique que de mourir d’un éclair de l’Étoile de la Mort. Je te la conseille fortement, en tant qu'ami, Wilhuff. » fait-il remarquer en anticipant la réflexion du Moff. Il est blessé, physiquement, mais il tient bon. Krennic désigne le ciel et cette gigantesque lune grossière, faite de métal. Tu regrettes… Cette question peut revêtir un double sens, au vu des récents évènements, mais ce n’est pas ce que Krennic sous-entend. « J’ai pensé à toi, ce jour-là, entre autres choses… » Il hausse les épaules, en grimaçant pour avoir trop forcé sur sa blessure. Krennic ne ment pas, mais extrapole la réalité. Il n'a pas seulement eu une pensée pour Wilhuff Tarkin, le jour de sa mort. Toutes ses pensées ont été obsessionnellement accaparées par Wilhuff Tarkin. Il l'a maudit, il l'a insulté, il l'a dédaigné, il a même prophétisé que sa création causera sa perte, à lui aussi. « Lorsque je l’ai aperçue dans le ciel… » murmure Krennic, en rompant les centimètres qui le sépare de son détestable rival. Il marche le pas lourd, avec le regard pesant, chargé en électricité. « J’ai su. » Il a tout compris à l’instant même. « J’étais vaincu. » Vulnérable. « Je ne pouvais pas m’en tirer. »Seul, impossible. Seul, seul, seul. Orson Krennic est mort seul. Maintenant... Orson Krennic va mourir avec son ennemi, des mains de sa plus belle création. Il n'y a rien de sympathique et encore moins de romantique en cela, Krennic a simplement envie de vomir tous ses boyaux sur-le-champ. C'est une horreur, un putain de cauchemar. Qu'est-ce qu'il fout encore là ? « Il n’y avait personne… » Il est mort seul. Krennic rit. C’est un rire froid et cynique. « Je savais… que tu étais aux commandes de l’Étoile de la Mort. » Il savait… Il savait que Wilhuff Tarkin se trouvait derrière tout ça. « Tu m’as tué. Quelle ironie que tu te retrouves ici, maintenant. C’est peut-être… notre place. Peut-être que nous y sommes retournés, finalement. » Dans leur monde ? Il veut y croire. « J’ai détesté cette île. » Pour beaucoup de raisons… Parce que cette île l'a rendu médiocre, faible et... lui a fait tromper l'amour de sa vie. Il grogne, mécontent, comme à son habitude. « J’ai détesté l’homme qu’elle m’a fait être. » Un écrivain pathétique, alcoolique, dépressif. Quel cadeau. La seule chose positive qu’il tire de cette expérience, sont ses retrouvailles avec Galen Erso. Sa relation… avec Galen Erso. Même semée d’embûches. Il baisse les yeux, grave, en se remémorant les derniers évènements. Galen… Il lui a menti, encore. Il l’a brisé, encore. Galen… Galen lui pardonnera, pas vrai ? Galen lui pardonne toujours. Krennic soupire bruyamment, et contourne la silhouette stoïque du Grand Moff pour se positionner sur le balcon. Il se penche légèrement, coudes appuyés contre la rambarde métallique, les yeux plongés dans la contemplation du ciel bleu. L’Étoile de la Mort y est. Belle, grandiose. Dangereuse. Sa création, aussi belle que dans ses souvenirs.
« Elle est magnifique… » murmure-t-il, ébloui par cette beauté mortelle. Lèvres entrouvertes, il admire sa création sous toutes ses coutures. « Tu m’as donné une mort héroïque, même si je sais que cela n’a jamais été ton intention. » En serrant les poings, il soupire encore. Quelque chose le rend étrangement… serein. Il a affronté la mort une première fois, il saura supporter ce deuxième coup d’essai. « Tu n’as rien à faire ici. » cingle Krennic avec froideur et condescendance, après un long silence anormalement pesant. Pour mourir une seconde fois, non, ce n’est pasWilhuff Tarkin qu’il désire avoir à ses côtés. La présence de Wilhuff Tarkin le dérange même plus que de raison. Il désire avoir quelqu’un qui l’aime, qui le chérit plus que de raison. Galen Erso. Pourquoi ce doit être ce sombre traître de Tarkin ? Est-ce une sorte de… punition pour ses péchés ? Pour leurs péchés ? Eux aussi, n’ont jamais eu l’occasion d’en rediscuter. Krennic préfère éluder, et faire comme s’il ne s’était jamais rien passé. Il n’a plus parlé à Tarkin après le soir du réveillon de Noël, mis à part quelques échanges par textos ou par mails, au sujet de rendez-vous professionnels, et de cette fameuse réception. Il s’y est rendu, alors qu’il aurait pu refuser. Quelque part… Il désirait le revoir, juste pour lire dans ses yeux le profond dégoût qu’il doit probablement lui inspirer, après ces quelques heures d’intimité. Il a souillé son appartement avec lui. Il a souillé son canapé. Il a souillé sa douche, aussi. La sapin a même pris feu, c’est un signe. Après la réception, quelques jours seulement se sont écoulés, pendant lesquels Orson Krennic s’est montré introuvable. Cela l’agace fortement. Il aurait voulu avoir Galen Erso en premier. Il aurait voulu que Galen Erso soit la première personne, après ce fâcheux incident. Quoique… Lorsqu’il repense à tout ce qu’il doit lui expliquer, et se faire pardonner – c’est compliqué. En y réfléchissant plus sincèrement, il n’a pas envie de confronter ses actes à Galen maintenant. Il doit penser ses mensonges et trouver l’histoire imparable avant de le trouver. Il doit convaincre Galen de quelque chose… qu’il n’est pas certain de comprendre lui-même. Il n’est pas encore prêt. Il a encore envie de fuir. Fuir ses responsabilités, comme il le fait toujours. L’engagement fait peur. L’honnêteté le pétrifie, alors il s’enfonce chaque jour un peu plus.
« Puisque tu es là… Un dernier mot avant de mourir, Gouverneur ? » L’ironie se ressent clairement dans sa manière de prononcer le titre de Wilhuff Tarkin. Il préfère se montrer cynique, mais surtout vague, plutôt que de se confronter au bleu électrique de ses yeux. Il refuse d’y lire l’amusement cruel et sadique, car lui aussi, se souvient de tout. Depuis le début, Krennic se disperse, avec le regard fuyant. D'un coup d’œil furtif sur son visage, l'impérial s'aperçoit que son interlocuteur est aussi jeune que sur l'île mystérieuse. Pas de justice pour les traîtres... Krennic grimace. C'est injuste. « Rassure-toi, on a encore le temps de se dire quelques mots. L’impact n’est pas encore pour tout de suite. Tu peux former quelques phrases, comme espérer que l’on revienne sur cette putain d’île, par exemple. » Il rit avec amertume un court instant. La peur de mourir le possède, comme une tornade. Et s’il est actuellement en train de vivre ses derniers instants de vie ? Pétrifié par cette pensée, Krennic referme ses poings le long de la rambarde froide, faite de métal. Orson se met à détailler le base militaire, les nuages épais dans le ciel, comme la courbe arrondie de la gigantesque lune mortelle qui se dresse au-dessus de leurs têtes, mais… Il ne le regarde pas, lui. Orson ne le peut plus. Orson est incapable de soutenir son regard, comme avant. Quelque chose s’est cassé en lui. Il ne peut le défier avec la même arrogance, maintenant que Tarkin a été le témoin intime de ses attentions brûlantes, – de cette jouissance humiliante, dont le souvenir l’assiège depuis de nausées. Il essaie de comprimer férocement tous ses souvenirs, par rapport à cette nuit du réveillon de Noël. C’est difficile, extrêmement compliqué… Lorsque l’objet du délit se trouve à sa gauche. A chaque fois qu’il entend le Moff respirer, Krennic ne peut s’empêcher de fermer les yeux en signe de défaite. Sourcils froncés et lèvres pincées. Cela lui rappelle péniblement… ses propres supplications, ce soir-là, avec la voix altérée par ce plaisir coupable et le froissement énervé du tissu des coussins sous ses doigts meurtris par la honte d'exprimer tant de satisfaction, sous les assauts toujours plus profonds et violents, de cet amant d'infortune. La honte, certes, mais surtout la colère, la rage, la hargne, la fougue et la haine. Comment baiser son pire ennemi peut faire autant de bien, ou plutôt, être baisé par lui ? Comment peut-il en vouloir... encore? Krennic le niera, quoi qu'il en coûte. Il niera aveuglément chercher ses ordres, son autorité, sa poigne, sa chaleur, sa domination. Wilhuff Tarkin est une erreur, certes, mais Wilhuff Tarkin a éveillé en lui des fantasmes tous plus incongrus, déplacés et sordides les uns que les autres. Depuis, il ne pense qu'à ça. Depuis, il se sent honteux. Depuis, il se sent frustré. Depuis, il se sent coupable de mentir tous les jours à Galen Erso. Il lui est même venu à l'esprit de vouloir reproduire ce qu'il s'est passé ce soir-là avec son bien aimé, à la place de Tarkin, mais il n'a pas osé, de peur d'éveiller certains soupçons. Galen trouverait forcément cela étrange. Du jour au lendemain, vouloir pousser le vice à ce point. Il s'est forcément passé quelque chose. Il manque forcément quelque chose dans leurs rapports sexuels pour justifier une telle pulsion. Krennic a eu peur que Galen se sente médiocre, alors qu'il n'en est rien. Il prend toujours énormément de plaisir dans les bras de son fiancé et amour. Toujours. Mais... il y a une part de sa sexualité qu'il a découvert, bien au-delà d'un simple jeu de menottes ou de coups de cravache. Wilhuff Tarkin est... l'autorité, l'expérience, le sadisme pur. Ils se haïssent, et c'est ce qui a à ce point matché entre eux. Le sexe a donné une impulsion nouvelle à leur rivalité. Orson aime profondément Galen, jamais, il ne se donnera et jamais, il ne fera ce qu'il a fait avec Tarkin à ses côtés. Orson chérit bien trop le scientifique pour vouloir le corrompre et casser sa pureté, quels que soient ses fantasmes inavoués, ses plaisirs coupables, ou ses besoins secrets. Galen est un pacifiste. Pas un bourreau. Pas un sadique. Pas un tortionnaire. Galen n'ira jamais aussi loin que Wilhuff décidera d'aller, même dans l'optique d'un jeu de rôle particulièrement épicé. Galen veut qu'Orson fasse le bien. Galen veut le bien d'Orson. Cela passe nécessairement dans tous les domaines de la vie de l'ex-directeur impérial, y compris le sexe. Tarkin se moque de la morale, de faire du mal. Orson s'est laissé séduire, presque malgré lui. Une part de lui... ne veut pas que Galen Erso découvre tous ses secrets, y compris les plus honteux, qu'il peine d'ailleurs à accepter le concernant. Krennic ment, prétend que cela n'est pas ce qu'il veut, qu'il se retrouve au pied du mur, mais il savoure, il exulte, il aime plus que tout cette situation inextricable de perte de contrôle, si fort, au point de se sentir mourir. Il refuse que Galen Erso puisse connaître l'ensemble de ses déviances, sans doute de crainte que cela le dégoûte, le fasse fuir, ou bien alors qu'il se sente incapable d'y répondre convenablement, dans le sens que veut Orson. Tarkin ne parlera jamais, sous peine de se compromettre lui-même. C'est l'alibi parfait. Krennic doit-il toutefois avoir la mauvaise foi de prétendre que cette attirance est un fait nouveau, et principalement dû aux festivités de fin d'année, comme il ne cesse de le chanter à la cantonade pour se déresponsabiliser ? (il est passé SM le Père Noël ?) Non... Ce n'est pas nouveau, quoiqu'affirme Krennic pour se protéger. Il y a toujours eu ce désir secret, à chacune de leurs interactions houleuses, de le presser violemment contre lui, de le cogner contre le meuble le plus proche le plus douloureusement possible et de l'étouffer avec sa bouche après l'avoir mordu jusqu'au sang. De l'étouffer... De le faire crier, de lui faire du mal, de lui faire regretter de s’immiscer dans ses projets, de le rendre fébrile et dépendant de ses caresses, de le faire supplier, dans l'idéal. Et vice-versa. Qu'il lui fasse toutes ces choses violentes. Qu'il le mette à genoux et le fasse l'appeler maître, supplier de lui faire toutes sortes de choses aussi exquises que dangereuses. Qu'il l'étrangle, pendant qu'Orson chevauche son orgasme. Qu'il ne prenne d'ailleurs aucune précaution en meurtrissant sa peau pâle, qu'il la cingle et la marque, jusqu'aux cicatrices. Krennic veut être celui qui lui arrachera son air satisfait, qui fera plier la stature de glace du Grand Moff. Krennic désire lui faire autant de mal que de bien depuis longtemps, à vrai dire, mais jamais, Ô grand Dieu jamais, il n'acceptera de le dire à qui que ce soit, et encore moins de se l'avouer à lui-même. Peut-être qu’à force de prétendre qu’il ne s’est jamais rien passé entre eux, l’information s’imprimera définitivement dans sa mémoire. Il ne s’est rien passé.Krennic se répète cette phrase comme un mantra, se croyant seul, en marmonnant des paroles toutes plus inaudibles les plus unes que les autres.
ஃ Haven't they suffered enough? But you can't get enough of shutting down systems for personal gain. If you mess with things selfishly, they're bound to come undone. Do you get off on pain? We're not pawns in your game. – Commander In Chief (demi lovato) ஃ
Wilhuff Tarkin
▿ Ton univers : Star Wars
▿ Date de naissance : 17/10/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Homme politique, à la tête de son propre parti.
Des regrets ? Tarkin tourne vers Krennic un regard froid, dénué d’émotions. Un regard qui nie toute incidence émotionnelle des récents et actuels événements sur la psyché de celui qui, ici, à cet instant précis, possède aux yeux de tous le titre de Grand Moff. Wilhuff Tarkin ne confessera bien évidemment pas à Orson Krennic son désarroi à la pensée de se retrouver ici, sur cette planète dont il a si légèrement ordonné la destruction, en ayant parfaitement conscience que le directeur Krennic s’y trouvait. Il ne dira pas qu’au-delà de la surprise qu’il éprouve, tandis qu’il se retrouve pris au piège de ses propres manigances sans comprendre comment ni pourquoi, il sent sourdre en lui cette peur violente et indomptable. La peur de mourir. Il taira par la même occasion toutes ces autres émotions que lui inspire la présence de cet homme qui n’a été, selon ses dires qui ne sont pas nécessairement la marque de la plus stricte vérité, que source de contrariété pour lui. Pourquoi fallait-il qu’il se donne ainsi en spectacle au cours de ce satané gala ? Wilhuff ne sait pas ce qui lui est passé par la tête. Peut-être qu’il avait trop bu – oui, il avait probablement trop bu, en effet –, peut-être que c’était une sorte de vengeance peu réfléchie de sa part (d’autant moins réfléchie qu’elle le compromettait tout autant que lui – ce qui, reconnaissons-le, était proprement ridicule)… Va savoir ce qui lui est passé par la tête. Toujours est-il qu’il avait fallu, après cela, que Tarkin déploie des trésors d’argumentation afin de calmer les esprits et d’étouffer toute rumeur susceptible de compromettre ses aspirations politiques, là pour seconder les ambitions plus grandes encore de son ami de toujours, Sheev Palpatine. A lui aussi, il a dû rendre des comptes, ce qu’il a fait le plus dignement du monde, en occultant certaines réalités pour se concentrer sur une réalité concrète, et qu’il fallait étouffer. Wilhuff Tarkin avait perdu ses esprits le temps d’une nuit (et peut-être les a-t-il perdus une seconde fois, de manière moins justifiable, dans un ascenseur en panne), il n’était pas lui-même. Mais tout allait se régler. Krennic recevrait le juste retour de bâton pour ce qu’il avait fait, et sa réputation serait sauve. C’était à cela que Tarkin avait employé tout son temps ces derniers jours. A sauver sa réputation et sa carrière politique… A cela, il avait consacré bien plus de temps qu’à cette épouse qu’il devrait pourtant s’évertuer à rassurer et à reconquérir (mais pour lui, Thalassa est acquise, d’autant plus qu’elle porte leur enfant – il est convaincu qu’elle n’ira nulle part quoi qu’il en soit). Il s’était également arrangé avec sa conscience pour ne surtout pas s’attarder sur les émotions contrastées qu’avait provoqué en lui ce double incident. Car c’est un fait, un fait qu’il nie avec véhémence et ne commettra pas la bêtise d’assumer publiquement, mais Wilhuff Tarkin a aimé posséder Orson Krennic. Non, cela n’avait rien à voir avec de l’amour, à peine avec du désir (enfin, si quand même, faut pas déconner)… C’était davantage de la rage, une manière d’appropriation, une façon de dépasser encore d’un nouveau seuil une relation venimeuse et éprouvante. Il s’était efforcé de ne plus penser à tout ceci… C’est néanmoins plus difficile alors qu’Orson Krennic se retrouve là, juste sous ses yeux. Quand bien même, à l’évidence, ils ont davantage à gérer que ses petites histoires de coucheries.
« Chaque fois que je te soupçonne un fragment d’intelligence, tu me rappelles combien tu es idiot », rétorque Tarkin avec une violente fermeté, claquant ce discours d’un ton ferme et brutal. Le mépris est son arme pour lutter contre l’angoisse d’une mort imminente, une manière pour lui de conserver l’ascendant sur une réalité qui, à vrai dire, lui échappe complètement. Leurs regards suivent la même direction, l’Arme ultime, le projet de toute une vie, le projet que Tarkin s’est approprié sans l’ombre du moindre scrupule, imposante lune métallique fendant le ciel chargé d’épais nuages et menaçant de sa présence les paysages idylliques de cette planète vouée à la destruction. Tarkin s’adresse à Orson sans le regarder. Il semble presque hypnotisé, comme fasciné par cette vision. Il la voit, lui aussi, dans le ciel. Et une part de lui sait, tout comme Krennic l’avait su autrefois, qu’il était vaincu, et qu’il ne pourrait certainement pas s’en tirer. « Tu l’as dit toi-même, tu me savais aux commandes de l’Etoile de la mort. Mais je suis ici », ajoute-t-il d’un ton mesuré, comme si la conversation était banale, comme s’ils se contentaient de commenter le paysage face à eux, avec une distance telle qu’on pourrait même croire qu’ils l’observent en photo. Tarkin, même s’il doit vivre ses derniers instants, ne s’excusera pas d’avoir ordonné la destruction de Scarif. Même s’il devait en faire les frais ici et maintenant, il ne s’excuserait pas d’avoir fait ce qui lui estimait être la meilleure chose à faire dans la circonstance présente. Non, certainement pas. Le Grand Moff a agi en connaissance de cause – et non sans un certain plaisir sadique. « La destruction de Scarif n’a tenu qu’à moi et à moi seul. J’ai pris la décision de te tuer parce que j’estimais que ta vie ne valait pas la peine qu’on s’y attarde », reprend-t-il d’un ton détaché. « Puisque je suis ici, alors Scarif sera épargnée », ajoute-t-il d’un ton qui ne tolère pas la réplique. Et s’il doit avoir tort ? Quelle importance. Ils n’ont pas le temps de s’enfuir, et Krennic ne sera plus là pour lui asséner qu’il avait raison, après tout… Quoique… Ne retourneront-ils pas simplement sur l’île de laquelle ils viennent, puisque leurs allers et venues dans leur monde d’origine semblent n’avoir aucun sens quoi qu’il en soit ? Il n’en sait rien… Il s’efforce simplement de conserver l’illusion du contrôle dans une situation sur laquelle il n’en a aucun.
« Tu n’as pas été un homme différent sur cette île ou ailleurs. Tu as toujours été faible. » Il marque une pause. « Il ne tenait qu’à toi de devenir l’homme que tu espérais être. L’île… ce n’est qu’une excuse, et tu le sais aussi bien que moi », reprend Tarkin en daignant cette fois poser son regard sur Krennic. Le ton de sa voix est froid, pour ne pas dire glacial, pourtant, sous ses atours désagréables se distingue un discours qui serait presque positif. Orson Krennic vaut mieux que l’homme qu’il est devenu sur cette île de malheur, Wilhuff est du même avis. Ce n’est pas un plaisir que de l’affirmer, mais il le pense néanmoins. Il ne cherche pas spécialement à encourager son interlocuteur, il expose seulement un fait. Il vaut bel et bien mieux que ce qu’il est devenu. « Ta pitoyable carrière d’écrivain, ton idylle ridicule avec Galen Erso. Le pire, c’est que tu t’es probablement persuadé que c’était le mieux que tu pouvais obtenir… quand tu ne t’es pas contenté de lorgner sur mes miettes dans l’espoir de me ressembler davantage », ajoute-t-il, en référence à Thalassa, bien sûr. « C’est ce qui nous a toujours différencié, toi et moi. Entre aspirer à la grandeur et l’obtenir, il y a un pas immense. Un pas que tu n’as jamais été capable de franchir. Trop lâche, sans doute, pour y parvenir. »
A nouveau, il reporte son attention sur l’Etoile de la mort. Il doit s’accorder sur ce point, elle est effectivement magnifique… Une œuvre architecturale de qualité magistrale, une réussite d’un point de vue aussi bien politique que militaire.
« Tu n’as été le héros de personne », se contente de rétorquer Tarkin quand Krennic veut affirmer que, sans le vouloir, son interlocuteur lui aura offert une mort héroïque. « L’Histoire aura oublié ton nom… En fait, à bien y réfléchir, elle ne l’aura probablement jamais connu », ajoute-t-il non sans accompagner cette réflexion d’un sourire en coin, ô combien vicieux.
Krennic a raison néanmoins : Tarkin n’a rien à faire ici. Il est une anomalie, et ce seul constat lui laisse aisément soupçonner qu’ils retourneront d’où ils viennent, d’une manière ou d’une autre… Tarkin ne veut pas mourir. Et prononcer quelques derniers mots avant de mourir serait comme un aveu d’échec, la preuve qu’il redoute véritablement de perdre la vie, ici et maintenant… Non, il ne le fera pas. S’il devait adresser quelques derniers mots à qui que ce soit, ce serait à Thalassa qu’il les adresserait. Il lui dirait enfin qu’il l’aime, et à quel point il l’aime… Sans crainte de verser dans la mièvrerie puisque, après tout, c’est la dernière chose qu’il dirait jamais.
« Puisque tu es si convaincu de mourir, à toi l’honneur. Tu as des choses à dire, peut-être ? Encore que tu aies déjà bien trop parlé », fait-il en référence au fameux gala et au discours d’Orson à cette occasion. « Quel dommage de ne savoir faire preuve d’une telle éloquence que dans les occasions les plus inappropriées. »
En somme, il lui laisse l’occasion de revenir sur les moments qu’ils ont partagés. Ou l’occasion de les enterrer à tout jamais. La décision lui revient.
(c) DΛNDELION
Orson C. Krennic
▿ Ton univers : Rogue One: A Star Wars Story
▿ Date de naissance : 14/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Ex-romancier de génie, auteur de best-sellers et désormais ingénieur en armement à Mordor Industries depuis fin 2022 • Critique littéraire à ses heures perdues • Expert en science-fiction
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans un appartement en colocation avec son fiancé, Galen Erso.
▿ Côté cœur :
― Krennic laughed to ease the mood. “You know what I find interesting – or maybe ironic is the word. It’s that each of us wants what’s best for you. In a way, we’re competing to make you happy, as old-fashioned as that sounds. And each of us has a different idea about what you should be doing. (…) and I maintain that you’re meant for bigger things, and will continue to do whatever I can to bring opportunities to your attention.” Galen smiled thinly. “Don’t think I don’t appreciate it.”
(CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― “We have to put some meat back on those bones of yours,” he said as he crossed the cabin to Galen, “but I think I could get used to the beard.” (Orson Krennic to Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― Was Galen to become the prize in a contest between them? Well, hadn’t he always been that? (Orson Krennic about Galen Erso and his rivalry to Lyra Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
••• ❝ i'll never stop looking for you. i'll never let you entierly. you’re the only truth in a sea of lies. you're in my blood. now and forever. ❞
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― Beings had been known to hide on Coruscant for a lifetime, but Galen wouldn’t be one of them. He wouldn’t be able to stay away from his research. He would have a change of heart. He would turn himself in. He would reach out… The anger and despair he had felt in the air-speeder returned and settled on him like a great weight. “Galen,” he said, as if orphaned. Then: “Galen!” shouting it to the busy sky. (Orson Krennic about Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
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••• « It’s just so hard not to think of you...
think of where you are.
My Stardust, my Death Star. »
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L’Étoile de la Mort
▿ Blaster lourd DT-29 amélioré (macroscope)
▿ Astromécano C2-B5
▿ Expertise tactique et stratégique
▿ Connaissances approfondies en armement
▿ Autre(s) compte(s) : Orion Black ◊ Nolan Sorrento ◊ Sheev Palpatine ◊ Thalassa Tarkin ◊ Celia St. James ◊ Sauron ◊ Perséphone
▿ Messages : 380
▿ Points : 986
▿ Date d'inscription : 05/03/2022
▿ Notes :
▵ LAME IVDU TAROT ○ L'EMPEREUR
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AUTORITÉ ╳ ACTION ╳ POUVOIR ╳ DIRECTION ╳ VOLONTÉ ╳ PERSÉVÉRANCE ╳ ENTÊTEMENT ╳ PUISSANCE ╳ TYRANNIE
—⥼ ※ ⥽— « We were on the verge of greatness. »
-(O)rson (C)allan (K)rennic-
« I don't have to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. I don't need to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. You adore me. I wanna be adored. I gotta be adored. » ( i wanna be adored ϟ the stone roses )
« I used to roll the dice. Feel the fear in my enemy's eyes. Listen as the crowd would sing: now the old king is dead ! Long live the king ! One minute I held the key. Next the walls were closed on me and I discovered that my castles stand upon pillars of salt and pillars of sand.
People couldn't believe what I'd become. Revolutionaries wait for my head on a silver plate. Just a puppet on a lonely string. Who would ever want to be king.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ I used to rule the world.
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Seas would rise when I gave the word. Now in the morning I sleep alone. Sweep the streets I used to own. For some reason I can't explain, once you'd gone there was never, never an honest word.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ That was when I ruled the world. » ( viva la vida ϟ coldplay )
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it's his project.
it's his life.
it's his everything.
it's the death star.
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▴ WILHUFF T. (1 - AU) -0 BBY ❘ Krennic survit à Scarif ⋄ Retrouvailles explosives ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (2 - AU) -10 BBY ❘ Krennic a une liaison cachée avec le fils de Tarkin ⋄ Réalité dans laquelle Garoche est en vie ✰ (MAJ ✎ 09.10)
▴ WILHUFF T. (3 - AU) -31 BBY ❘ Jeunesse de Krennic à Brentaal ⋄ Tarkin est enseignant ⋄ Relation professeur-élève ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (4 - AU) -13 BBY ❘ Galen Erso est mort ⋄ Tarkin est amoureux de Krennic ⋄ Obsessions ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (5 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Tarkin et Krennic ont survécu à Scarif & Yavin ⋄ Incarcération ⋄ Passion inavouée ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (6 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Krennic a trahi l'Empire et est un agent important de la NR ⋄ Tarkin est arrêté ⋄ Krennic et Tarkin sont des ex-amants ⋄ Interrogatoire ✰ (MAJ ✎ 28.03)
▴ WILHUFF T. (7 - AU) 2022 ❘ Sur l'île ⋄ Krennic et Tarkin sont en couple ⋄ Leurs souvenirs sont revenus ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (8 - AU) 2022 ❘ AU!Moderne ⋄ Krennic et Tarkin sont associés de leur start-up ⋄ Passion refoulée ⋄ Galen a rompu avec Krennic ⋄ Voyage dans les îles ✰ (MAJ ✎ 17.03)
▴ WILHUFF T. (9 - AU) 4 ABY ❘ Suite AU!Prison ⋄ Douches ⋄ Incarcération ✰ (MAJ ✎ 02.02)
▴ WILHUFF T. (10 - AU) -18 BBY ❘ Babysitting qui tourne mal ⋄ Krennic surveille le fils insupportable de Tarkin ✰ (MAJ ✎ 27.03)
“Darkness hear me calling. I'm waiting here. Thoughts of you are gnawing. I'm lost in fear. Yet again. Tell me where, tell me when you see the lessons of the fire. As we reach for something higher with eyes we've all come to know. The bird on my window talking to me. She says in a whisper to get out and leave. Wind is howling at my door. Screaming hearts can't be ignored. See your shadow on the floor. Spirit haunts me ask for more.” (LESSONS OF THE FIRE •• BISHOP BRIGGS)
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-0 BBY. BASE IMPÉRIALE DE SCARIF – (( 28 JANVIER 2023 SUR L’ÎLE )) • N S F W.
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Et le voilà qui recommence. Qui l’insulte. Qui lui balance les pires horreurs. Orson Krennic doit vraiment se faire violence pour ne pas lui envoyer son poing à la figure, quitte à le défigurer et maculer sa peau si parfaite de sang frais. Les veines de Krennic bouillonnent dans ses veines comme l’eau d’une bouilloire chauffée à blanc. Il sent d’ailleurs les muscles de son cou se contracter de rage. Krennic retient sa respiration, — le temps de la tirade de Tarkin. Il s’empêche de laisser filer le moindre souffle entre ses lèvres. Hors de lui, tout dans cet endroit le met dans un état de névrose. Scarif. L’Étoile. Tarkin. C’est un cauchemar éveillé.« Tu n’as jamais assez de… » grommelle Krennic, dents et mâchoire serrées. « … m’humilier. » finit-il, plus pour lui-même qu’à l’intention de son supérieur direct. Il y a une touche d’amertume dans le son de sa voix. Il est fatigué, vraiment épuisé de constater le caractère infructueux de tous ses efforts pour accéder à la grandeur selon Wilhuff Tarkin. Il ne peut le faire. Il ne peut y arriver. Il lui manque quelque chose, le Moff a raison, – mais quoi donc ? Krennic réalise douloureusement que ses mains tremblent dans ses gants noirs, maintenues l’une contre l’autre dans son dos. L’impact des mots du Grand Moff lui fait bien plus de mal qu’il ne croit pouvoir le supporter. Comment peut-il lui dire toutes ces choses cruelles, les yeux dans les yeux ? Comment peut-il le traiter d’incompétent ? Dire que sa vie… n’a pas d’utilité ? Krennic enrage, et cette fois, c’est le mot de trop. Il n’en a que faire de la hiérarchie. Ils vont tous les deux mourir. Tout est permis, désormais. Tous les coups, toutes les insultes ouvertes et déclarées. Plus de non-dits, d’hypocrisie, d’insultes déguisées. Krennic va vraiment lui foutre son poing au visage, d’un instant à l’autre. « Pas d’utilité ? Sans moi… SANS MOI… »Il part d’un coup, comme un coup de blaster. Il hurle alors, quitte à s’époumoner. « SANS MOI VOUS N’AURIEZ JAMAIS EU CETTE ARME DE DESTRUCTION MASSIVE, CETTE TUEUSE DE PLANÈTES, CETTE MERVEILLE QUE TU ADMIRES TANT ! » enrage-t-il, poings serrés et légèrement levés au niveau de son torse, cinglant l’air comme un enfant capricieux à qui l’on refuse le jouet. C’est plus qu’il ne peut supporter de la part de Tarkin. « Ce projet est MON projet ! C’est… Grâce à moi. Tu peux m’insulter, me déshonorer autant que tu le veux, mais tu ne changeras pas la réalité des faits. Tu es incompétent, Wilhuff. Sans moi, tu ne serais arrivé à rien. Personne ne serait arrivé à quoi que ce soit. C’est MON génie qui a permis cette prouesse architecturale ! » s’énerve Krennic, en se glorifiant au passage, – après tout, ce n’est pas Tarkin qui lui fera ce doux cadeau, bien au contraire. Le sang bat fort dans ses tempes, quelques veines ressortent à certains endroits. Ses rides s’accentuent même, entre les plis de sa bouche, désormais déformée en une grimace haineuse.
Il ne réfléchit pas à la suite des évènements, car seules ses pulsions expriment à cet instant crucial pour eux toute la rancœur et la rage qu’il éprouve encore et toujours pour Wilhuff Tarkin. Il attrape le col de la veste de Tarkin de ses mains tremblantes, mais puissantes. Larges, fermes et veinées. Krennic refuse un seul instant d’être considéré comme un faible, et encore moins comme un lâche. Il veut le lui faire regretter, — le lui faire payer le prix. « Redis-le. » souffle-t-il, ses lèvres se trouvant désormais à quelques millimètres des siennes.« Ose me le répéter. »Son souffle chaud et humide se répand le long des pores du Grand Moff. « Je ne suis pas faible. Je ne suis pas un lâche. Je ne suis pas une perte médiocre. Je ne suis pas inutile. » En prononçant ces derniers mots d’une voix hachée, on ressent dans le fond une pointe de douleur, habilement dissimulée sous des couches épaisses d’amertume et de colère. Tarkin a vu juste. Tarkin l’a blessé profondément. En plein cœur. Pile dans ses faiblesses, dans ses incertitudes. Krennic marque une pause, mâchouillant l’intérieur de l’une de ses joues, comme une boule anti-stress, avant d’entrouvrir légèrement les lèvres pour former des mots difficilement audibles : « Tu as fait une erreur sur Scarif. J’aurais pu… sauver le projet. Si tu m’avais épargné, j’aurais pu te sauver toi, et les milliers d’officiers pendant la bataille de Yavin. »Tarkin ne pourra jamais lui retirer cette semi-victoire. Il est mort sans avoir pu réparer la faille introduite par Galen Erso. Il est mort sans avoir pu identifier, réparer l’Étoile de la Mort. « À cause de ton entêtement et de cette rivalité ridicule que tu as instauré entre nous, au lieu de supporter mon génie… Tu as causé ta propre fin. Je l’ai pensé, avant de mourir. J’ai pensé à toi. » admet-il, plus douloureusement qu’il n’accepte de l’admettre. Tarkin a été dans chacune de ses pensées, ce jour-là. Malheureusement. « Ma création causera ta destruction… C’est ce que je me suis dit. J’ai prophétisé ta mort. Tu es certes plus habile que moi, dans les rouages politiques, mais tu restes un politicien, Tarkin. Je suis un ingénieur. Je savais que le projet avait été compromis. J’aurais pu tout solutionner. Tu ne m’en as pas laissé le temps. Je voulais le faire… Tu m’en as empêché. Je voulais la sauver… » L’Étoile de la Mort. « Tu m’as arraché ma grandeur. Je serais entré dans l’Histoire. J’y serais arrivé, tu te trompes. » affirme-t-il, en serrant de plus en plus fort le long du tissu de la veste de Tarkin, celle-ci lui semble si douce sous la pulpe de ses doigts. « J’y serais arrivé sans toi. » marmonne-t-il, comme un enfant perdu, — le regard dénué d’émotions, remarquablement glacé et vide. Krennic ne croit pas un seul mot de ce qu’il vient de souffler à son pire rival. C’est ça, la vérité qui l’abat à ce point. Malgré toute la défiance, Tarkin a raison sur tout. Il a recherché à lui ressembler, quitte à lorgner sur les miettes du Grand Moff, comme il semble désigner sa femme. (Bâtard de Tarkin) Il glisse maladroitement sa langue ses propres lèvres, en voulant leur redonner un peu de brillance.
S’en est trop. Tarkin ose sous-entendre… qu’il s’est bien ridiculisé, la fois dernière, au gala de fin d’année. Oui. Orson en a douloureusement conscience. Il a tenté désespérément d’oublier cette mésaventure, mais c’est sans compter le sadisme de Wilhuff Tarkin. Il se souvient de tout. Tout lui revient en mémoire, comme une vague brûlante et honteuse qui lui fait même monter le rouge aux joues durant quelques secondes, avant que Krennic ne parvienne à fermer l’expression de son visage comme une huître. Il affiche une mine pâle, indifférente. Loin d’être le reflet de la réalité, car chacune de ses pensées convergent vers ces douloureux moments intimes entre eux. Ces instants fugaces où il l’a imploré, entre deux râles rauques, de ne pas lui faire l’affront de le faire jouir ou de le voir jouir. Ces quelques mots, proférés entre des gémissements étouffées contre les oreillers moelleux de son canapé. Tarkin ne l’a pas écouté, sans doute, par sadisme. C’est fou comme ces quelques ébats incontrôlés ont été libérateurs pour lui, car une fois le cap de la première approche passé, Krennic s’est véritablement abandonné. Ses « Plus fort... Plus vite… » assiègent encore à cet instant toutes ses pensées obscures, mais surtout ses « Encore… » qu’il a ronronné, au summum de la sérénité et de la confusion des sens, en voulant encore un orgasme, après leur premier échange. Il en a voulu encore. Comme c’est risible. Orson a voulu qu’il le baise une seconde fois. Il a tout fait pour prolonger leurs ébats – quitte à lui proposer sa douche. Il se souvient même d’avoir éprouvé une sensation de vide, comme de plénitude, après leurs ébats tumultueux. Ce qu’il lit dans les yeux du Moff, à chaque fois, c’est son humiliation cuisante, – encore et encore. Ses mains, partout sur son corps, cherchant à l’étreindre, à le griffer. Il revoit son propre reflet, dans le bleu d’acier des yeux de Wilhuff Tarkin, au moment fatidique de l’explosion des sens. Cet orgasme qui l’a frappé, contre son gré. Cet orgasme qu’il a repoussé, retardé le plus longtemps possible, mais qui l’a pris de court. Il y a comme un point de non-retour, après un moment d’intimité avec quelqu’un, d’autant plus son pire ennemi. Orson Krennic l’a franchi et en est complètement malade depuis. Il veut retourner en arrière et ne pas donner davantage de balles à Wilhuff Tarkin pour le plomber. Cet enfoiré l’a vu faible, suppliant, et gémissant pour sa brutalité. C’est une honte. Il en a honte. Il est dévoré par la honte et les regrets. Pour la fin de temps. Certes, il a adoré. Certes, le plaisir a été à la hauteur de la haine qu’il lui voue profondément dans sa chair, mais… Il a trahi Galen. Pour un ennemi, pour quelqu’un qui l’a d’ailleurs fait assassiner. Orson a beau se retourner le problème dans tous les sens, il ne se trouve aucune excuse. Il se trouve… impardonnable. Galen sait maintenant quel monstre d’égoïsme il peut être. (non mais il le savait déjà omg) Dominé par ses pulsions, ses colères, ses caprices. Un homme contradictoire, complexe et paradoxal. Capable d’éprouver le désir le plus brûlant pour son pire ennemi. Le pire n’est pas d’avoir couché avec Tarkin, c’est d’avoir été capable d’en jouir, de vouloir recommencer encore et encore, et même encore maintenant, d’en garder des frissons de nostalgie. Il le hait, cet enfoiré lui aura gâché la vie jusqu’au bout. Baiser la femme de Tarkin a été sa petite fierté, sa gloire, après Scarif. Maintenant… Il n’a même plus ça, pour se réjouir. Il ne peut plus se réjouir. Il est le grand perdant, comme à chaque fois. Pourtant, Orson aimerait tant gagner… trouver les failles et les exploiter. « Tais-toi, ne le dis à personne. C’était… dégradant. Tu m’as humilié. » se remémore-t-il, les dents serrées, à la suite de leur première fois dans son appartement, avant de prononcer tout le contraire quelques semaines plus tard, devant une assemblée médusée.
Repenser à ces instants volés le rend malade au point de décider d’attaquer Tarkin de front. Il doit penser à autre chose. Il doit cesser de meurtrir ses lèvres minces, ainsi pressée l’une contre l’autre, avant de les lécher comme un prédateur. Il doit se débarrasser de ses pulsions primaires et ne conserver que celles qui peuvent véritablement lui servir à mettre un terme à l’existence de Wilhuff Tarkin. « Tu veux entendre mes derniers mots ? » Il le provoque avec un sourire suffisant, mais qui sonne terriblement faux à cet instant précis, au vu des pensées obscures et brisées qui assiègent son cerveau en pleine surchauffe. « Je te hais, Tarkin. Il n’y a personne d’autre dans toute cette putain de galaxie qui te déteste autant que moi. » Cette haine, Tarkin s’en nourrit, — il en est persuadé.« Je meurs d’envie de te tuer, ici et maintenant. De t’étrangler à mains nues. La seule chose qui m’en empêche … » C’est le désir qu’il lui fait éprouver, malgré oui. Krennic laisse le bout de sa langue caresser ses lèvres, un peu trop lentement pour que ce geste ne trahisse pas une certaine excitation. Il le fait de manière inconsciente, non calculée. « C’est l’idée de savoir que tu vas mourir comme moi. Comme un chien. Un vulgaire insecte. Comme tu le dis si bien, ma vie n’avait pas plus d’utilité. Si tu te trouves ici, c’est que la tienne non plus. On peut s’en dispenser. On peut se dispenser de toi. Tu vas partager ma souffrance. Tu vas voir ce que ça fait. Rien que pour ça… Je peux laisser le soin à quelqu’un d’autre de te porter le coup fatal. Je te regarderais trembler, car navré de te le dire, Wilhuff, mais tu trembleras. Tu vas passer les pires moments de ta petite existence d’aristocrate et j’exulte déjà à l’idée de pouvoir te contempler vivre tes derniers instants. C’est bien… le plus beau cadeau que l’univers peut me donner, en réparation du préjudice que j’ai subi par ta faute et par ton obstination grotesque. » Pour la première fois depuis des semaines, il consent à le regarder droit dans les yeux. Il lui offre le bleu immense de ses orbes, électriques et noyés dans l’obscurité de ses émotions violentes. Krennic le dévisage, sans ciller ou même sourciller, durant de longues et interminables minutes. Leurs orbes azurés se toisent, cherchant clairement à prendre le dessus sur l’autre. « Et tu viens me parler de grandeur ? » rit-il aux éclats, – un rire froid et amer. Krennic rit, mais cogite sérieusement sur les différences inhérentes entre lui et Wilhuff Tarkin. Sur ce qui lui a fait défaut, par le passé. S’il pouvait tout recommencer. Tout reprendre à zéro. S’il pouvait… réussir comme Wilhuff Tarkin. Ces pensées opèrent un revirement de taille, dans l’esprit du directeur impérial, puisqu’en une fraction de seconde, toute sa colère se volatilise pour laisser place à un long silence. Il réfléchit intensément, il est tourmenté par le constat qu’il se fait de son existence ratée. Tarkin a raison sur beaucoup de points, et cela lui brûle la gorge à l’acide de devoir le reconnaître. « Dis-moi comment. »cingle Krennic, après un court silence pesant. Inexpliqué. Il cingle à l’adresse de Tarkin, en sortant de sa torpeur pour s’emporter contre lui. Le ton de sa voix monte d’un cran, sans raison. « Dis-moi comment l’obtenir, si tu te crois si malin… Dis-moi comment atteindre la grandeur ! » Il y a quelque chose… de presque suppliant dans sa requête. Une once de supplique, un gémissement étouffé entre ses lèvres pincées, humidifiées une fois encore par le passage discret de sa langue. Krennic ordonne et râle, mais en vérité, il supplie Tarkin. C’est une confession. Il admet en silence désirer ressembler au Grand Moff, gagner toute son influence, goûter à son tour à la grandeur. Tarkin est grand. « Je la veux… » Plus que tout. « À n’importe quel prix. » grommelle Krennic, la voix grave, mais légèrement enrouée, — aussi chaude que le souffle de sa bouche, contre les lèvres du Grand Moff. La position de ses lèvres, la manière dont son visage se tourne, sont autant d’indices qui laissent croire qu’il n’attend plus qu’une seule chose. Rompre les millimètres. Écraser ses lèvres. Un baiser. Krennic le convoite, au point qu’il ne lui semble pas avoir à ce point recherché un baiser. Plus il y pense, plus l’immensité bleue de ses yeux se perd le long de la courbe des lèvres sévères du Moff, et plus… il se surprend à les désirer sur les siennes. Les étreindre. Les faire saigner. Les blesser. Le faire taire. Il veut le faire taire.
Un voile obscur se dessine dans le bleu de ses yeux, si bien qu’ils s’assombrissent pour devenir aussi troubles que le bleu lagune de l’océan. Le désir.Leur proximité, qu’il a lui-même imposé et semble tenir comme à la prunelle de ses yeux, ainsi que l’odeur de son eau de Cologne hors de prix l’enveloppe de désir et couvre son esprit de pensées de plus en plus impures et dérangeantes. Son souffle rauque se pose sur ses lèvres. « J’en ai détesté chaque instant. » ment-il d’une voix qui tremble, sans éloigner son visage d’un centimètre. Krennic parle d’eux. De ce qu’il s’est passé au réveillon de Noël. Il ignore pourquoi, mais à cet instant précis, c’est ce sujet qu’il souhaite ramener sur le tapis. Tarkin lui ouvre la porte. Libre à lui d’en saisir la poignée… ce qu’il décide de faire, à ses risques et périls. « Je ne pensais pas un traître mot de mon discours pendant ton gala. J’étais drogué. » se défend-il en serrant la mâchoire au point de se faire mal pour oublier la couche et la surcouche de ses mensonges. « Tu me dégoûtes. » grommèle Krennic, la gorge sèche. Il a presque l’impression que de l’acide coule le long de sa trachée. Non, c’est lui qu’il dégoûte. Il se dégoûte. Il se dégoûte parce qu’il n’a pas d’excuses, autre qu’un besoin viscéral et inexplicable de se retrouver dans cette position de complète soumission. De se mettre à genoux devant lui, de le laisser le frapper de sa ceinture, de lui faire du mal mais aussi du bien, de le faire le supplier. Supplier qu’il le prenne, qu’il le mette en transe. Ce mélange de douleur et de plaisir agit comme une drogue dans ses veines. « Il n’y avait rien d’inoubliable. Pour quelqu’un de ton âge. » affirme-t-il, en relevant doucement son menton, avant même de comprendre ce qui est en train de se passer. Pris d’un accès de rage, avec l’intention de lui prouver qu’en aucun cas, il ne le désire, il commet l’imprudence de vouloir le blesser en lui imposant un rapprochement physique. Krennic désire plus que tout lui arracher ce sourire vicieux, ce désagréable rictus suffisant qu’il arbore comme un conquérant. Il ferme un poing autour de la fine chevelure poivre et sel de Tarkin, en s’accrochant à l’arrière de son crâne, alors que son autre main se met à tirer davantage sur la veste pour l’attirer au plus près, jusqu’au point de non-retour. Jusqu’à ce que leurs bassins se heurtent d’un coup. Tarkin, maintenu en place, l’impérial se sent d’humeur plus audacieuse, plus dominatrice. Il veut lui faire payer. Il veut le blesser. Il veut lui arracher ce putain de sourire. Comme pris dans un tourbillon frénétique, Krennic bondit sur la la lèvre inférieure du Grand Moff, qu’il mord pour lui faire du mal. Il la mord jusqu’au sang, avant de se mettre à sucer ce bout de chair meurtri et sanguinolent entre ses lèvres avides de sensations fortes. Krennic lape avidement tout le sang, en le drainant autant qu’il le peut dans sa bouche, pour ensuite l’avaler avec délectation. Il le savoure, minutieusement. Le goût métallique en bouche éveille tous ses sens. Son sang… Son sang le conduit droit aux portes du paradis. (vas-y faut faire un plot de vampires) Ce n’est pas un baiser, c’est une agression. Il tire sur la fissure, afin de l’approfondir du bout de ses dents blanches, tout en soupirant et haletant contre ses lèvres. Il en veut plus. Au bout d’un moment, il cesse de le brutaliser, et vient effleurer les lèvres du Grand Moff avec plus de douceur et de lenteur, tout en respirant bruyamment contre sa bouche fine. Les yeux fixés dans le bleu magnétique des orbes de Wilhuff, il essaie de déchiffrer ses émotions qui ne se lisent pas à la surface. Il veut percer son âme, ici et maintenant. Krennic n’a jamais autant désiré goûter le sang de quelqu’un. Chaque pore de son être tout entier éprouve le besoin d’être possédé et consommé, pris jusqu’à la satiété. Jusqu’à être vidé de son essence. Ce n’est pas un baiser, c’est une agression. Ce n’est pas de l’amour, c’est de la possession. Ce n’est pas du désir, c’est de la domination.
ஃ Haven't they suffered enough? But you can't get enough of shutting down systems for personal gain. If you mess with things selfishly, they're bound to come undone. Do you get off on pain? We're not pawns in your game. – Commander In Chief (demi lovato) ஃ
Wilhuff Tarkin
▿ Ton univers : Star Wars
▿ Date de naissance : 17/10/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Homme politique, à la tête de son propre parti.
En réponse aux premiers propos de Krennic, Tarkin se contente d’afficher un de ces fins rictus cyniques dont il a le secret, et qui en disent plus long que des milliers de mots. Non, en effet, il n’en a jamais assez de l’humilier. Il y prend un plaisir des plus sadiques, et dont il se dispenserait difficilement. Il y a une facilité agréable dans le fait d’enfoncer toujours davantage son interlocuteur. Et elle est devenue plus plaisante encore au moment de constater jusqu’où il lui était possible de pousser cette même humiliation. Alors oui, celui qui ne sait plus vraiment s’il peut être qualifié de Grand Moff ou non ne mâche pas ses mots, avec l’évidente intention d’agacer, de heurter, de blesser son interlocuteur. Il l’écoute déblatérer au sujet de l’Etoile noire et du rôle de premier plan qu’il a tenu dans son élaboration. Bien sûr, ce qu’il dit est vrai. Sans Orson Krennic, cette puissante et précieuse arme de destruction massive n’aurait probablement jamais vu le jour. Est-ce que Tarkin s’en émeut pour autant ? Pas vraiment. A-t-il la moindre intention de lui adresser ne serait-ce qu’un semblant de gratitude ? C’est fort peu envisageable. Krennic a servi le temps que cela aura duré. Pour le reste, il ne compte certainement pas formuler ni remords, ni regrets, encore moins si cela doit apporter raison et satisfaction à son interlocuteur. Il se satisfait davantage de cette hargne et de cette colère auxquelles il oppose un calme olympien. Ses chances de survie sont peut-être minimes, voire nulles… Ce n’est pas comme si Tarkin pouvait l’ignorer… Mais puisqu’avoir tort les tuera tous les deux et ne laissera pas à Krennic l’occasion de lui rebâcher qu’il avait eu raison, autant demeurer droit dans ses bottes parfaitement cirées le temps que cela durera. Quelles sont leurs options, quoi qu’il en soit ? A bien y regarder, elles ne sont pas si nombreuses.
« Tu es faible, Orson. Faible, lâche et médiocre. Et ton œuvre achevée t’a rendu terriblement inutile en plus d’être foncièrement vulgaire et incommodant », réplique Tarkin dans le plus grand des calmes alors que Krennic l’attrape par le col et veut l’obliger à des aveux que le Grand Moff ne lui accordera sous aucun prétexte. Et pour cause, il continue de ne lui adresser que le plus proverbial des mépris, avec une impassibilité totale. La rage d’Orson n’est pas de celles qui se contrôlent par une rage équivalente, et il le sait. De même qu’il devine disposer d’autres armes pour le réduire à l’état de docilité qu’il attend de sa part, raison pour laquelle il n’hésite pas à plonger son regard d’un bleu perçant dans le sien, sans le détourner le moindre instant.
Où Krennic a probablement raison (mais ce n’est pas pour autant que Tarkin a l’intention de valider le moindre de ses propos, bien au contraire). Oui, il est possible qu’en employant mieux le génie de Krennic, il eut pu empêcher sa propre déchéance. Oui, c’est une éventualité qu’il ne peut entièrement nié. Oui, il est vrai que sa création engendrera sa destruction, que ce soit maintenant ou plus tard… Mais Tarkin ne compte pas y revenir. Il est bien plus simple, et autrement plus satisfaisant, de pointer du doigt les failles et les insécurités de son interlocuteur, et d’affirmer que ces dernières n’auraient su être empêchées. C’est même d’une facilité déconcertante, à vrai dire. A quoi bon revenir sur ce qui aurait pu l’être ou ne pas l’être le moins du monde. A présent, ce qu’il reste à Wilhuff Tarkin dans ce qui sont peut-être ses derniers instants, ce sont sa dignité, son verbe élevé, et cette attitude hautaine qui lu va si parfaitement qu’elle se colle à lui à la manière d’une seconde peau, parfaitement ajustée.
Alors bien sûr, quoi de mieux que d’évoquer ce fameux gala de fin d’année, au cours duquel Krennic s’est ridiculisé à un point inimaginable. Ce fut pour Tarkin aussi un moment embarrassant si l’on tient compte de tout ce qui fut dit à ce moment-là. Mais il n’est rien que ce grand politicien (ou qui s’estime grand du moins) ne soit capable de balayer d’une élégante pichenette pour peu qu’il l’ait décidé. Inébranlable (ça dépend dans quel sens du terme), il tient son avantage de tout ce qu’il ne dit pas, de la façon dont il sait se confronter à ses erreurs de jugement, à ses failles, à ce qui le rend vulnérable, avec une saine indifférence qui, si elle est feinte, ne laisse pourtant pas soupçonner autre chose quoi qu’il en soit.
« Absolument pas », réplique froidement Tarkin quand Krennic lui demande s’il veut connaître ses derniers mots. « Mais je ne doute pas que tu me les infligeras tout de même. »
Et cela ne manque pas, voilà qu’il lui dit combien il le déteste et brûle d’envie de le tuer, à quel point il est heureux de le savoir mourir comme lui-même avait dû affronter sa mort par le passé, le tout pour devoir la subir une nouvelle fois. Tarkin l’écoute, et une fois de plus, il ne montre rien. Il ne veut pas lui faire le plaisir de s’inquiéter, de trembler, de hurler… La peur est-elle réellement absente de sa psyché cruel et déséquilibrée ? Ce serait mentir que de le prétendre. Mais la présence de Krennic a ce mérite non négligeable de lui rendre une contenance qu’il aurait peut-être autrement négligée ou perdue.
« Ton obsession pour moi est des plus alarmantes. Est-ce vraiment ainsi que tu veux employer tes derniers instants ? » Il sourit, carnassier. « Mais bien sûr que c’est le cas… Quitte à savoir ta mort prochaine, tu aurais eu tant d’options à ta disposition. » Il le fixe avec un mélange d’orgueil et de mépris. « Tu n’atteindras jamais la grandeur… Les hommes comme toi peuvent au mieux l’effleurer, mais jamais ils ne seront capables d’y accéder. »
Jamais. Ses prunelles toisent les siennes avec une lueur de défi. Leurs visages sont si proches à présent que cette proximité ne peut les rappeler l’un et l’autre qu’à ce fameux réveillon. Ce réveillon dont Krennic prétend avoir détesté chaque instant. Tarkin n’y croit pas une seule seconde. Il n’a pas oublié ses gémissements, ses suppliques, ses cris. Ses exigences. Il ne peut pas le blesser sur ce point, c’est tout à fait impossible. Il ne peut ni l’enrager ni le convaincre. Tarkin n’affiche que cynisme, et même un rien d’air victorieux. Avoir ne serait-ce qu’un semblant d’emprise sur l’esprit mais aussi le corps d’Orson Krennic, voilà une perspective qu’il ne peut trouver qu’excitante.
« Pourquoi est-ce que tu brûles d’en redemander, dans ce cas ? »
Les gestes de son interlocuteur répondent mieux qu’aucun autre mot, alors qu’avec rage, il l’embrasse avec violence, lui mord la lèvre inférieure jusqu’au sang, avec une avidité qui ne trompe pas. Il le veut, et surtout, il veut le dominer. Mais il n’obtiendra rien de tel de la part de Tarkin. Ce n’est pas une position qu’il est désireux de concéder, encore moins dans de telles circonstances. Tarkin arrive à le repousser suffisamment pour mettre quelques précieux centimètres de distance entre eux, suffisamment pour maintenir une sorte de distance entre eux.
« Regarde-toi te jeter sur moi à la manière d’un petit roquet affamé », d’un revers de sa manche, il essuie le sang qui a coulé le long de son menton. « Tu sais quel sort on fait subir aux chiens enragés de ton espèce ? » Il agrippe avec puissance une mèche de ses cheveux à l’arrière de son crâne, qu’il tire avec force au point de presque les arracher. « Tu désires tant me voir te tuer encore. J’ai rarement vu quoi que ce soit de plus pathétique. »
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