(abandonné) La Marque | Orson

“For the lives that I take, I'm going to hell. For the laws that I break, I'm going to hell. For the love that I hate, I'm going to hell. For the lies that I make, I'm going to hell. For the way I condescend and never lend a hand. My arrogance is making this head buried in the sand. For the souls I forsake, I'm going to hell. Married to the devil, you can hear the wedding bells.” (GOING TO HELL •• THE PRETTY RECKLESS)



31 OCTOBRE 2022  ▴    APPARTEMENT DE GALEN ERSO. BAKER STREET AVENUE. FIN DE MATINÉE.


Cela fait quelques semaines qu’ils sont rentrés du bois dans lequel Krennic a installé une résidence secondaire en arrivant sur cette île. La construction du chalet dans les hauteurs des montagnes de l’île mystérieuse remonte à l’époque de son amnésie. Avant qu’il ne se souvienne exactement d’être Orson Krennic. Le vrai Orson Krennic. Le Directeur. Directeur Krennic. Durant presque trois ans, Orson a été un écrivain célèbre mais taciturne. Cette résidence secondaire dans les montagnes, consistant en un chalet assez chic et cosy, a été son refuge durant de très longs mois. Avide de solitude, de promenades en forêt, d’instants au coin du feu, accompagnés d’un verre de vin rouge et de sa vieille machine à écrire positionnée face à lui. (le cliché de l’écrivain dans les films) Une fois ses souvenirs retrouvés, Krennic a chassé cette maison de son esprit en se refusant d’admettre cette « seconde vie ». Honteux d’avoir été un pauvre alcoolique casanier, fuyant ses responsabilités et la célébrité de ses ouvrages, il a méprise ce chalet au plus profond de sa chair, jusqu’à changer brutalement d’avis après avoir découvert des souvenirs enfouis dans son inconscient. Des souvenirs partagés avec Galen Erso. Des souvenirs qui l’ont mis dans une colère noire, au point de vouloir mettre un terme radical à toute relation avec l’ancien scientifique. Trompé, trahi, désabusé et écoeuré, Orson Krennic a profondément souffert du retour de la totalité de leurs souvenirs. Galen Erso s’est amèrement moqué de lui durant presque treize années. Il a joué avec ses sentiments, avant de lui porter le coup fatal, en compromettant le projet de toute une vie. Trente ans. Orson Krennic confesse aujourd’hui ne pas avoir eu le « bon comportement ». Il a refusé toute confrontation à l’époque, sous prétexte d’être en colère et d’avoir besoin de temps. En vérité, il s’est comporté comme un lâche, prêt à fuir sans demander son reste. Il a eu peur, peur de ses sentiments, peur d’avoir été trahi, peur de refaire confiance. Il s’est enfuit, comme par le passé. Il a fui Galen Erso, comme l’ancien Orson Krennic l’a fait. Il s’est réfugié dans son chalet pendant une semaine, sans donner de nouvelles. Galen Erso a persisté, jusqu’à ce qu’il accepte enfin de lui donner une seconde chance. Et aujourd’hui, les voilà ensemble. Officiellement ensemble depuis deux semaines, ou presque trois. Orson a cessé de compter les jours au bout d’une semaine.

Lorsqu’il repense aux circonstances exactes de l’officialisation de cette liaison, c’est à se taper la tête contre un mur en briques. Ils ont tout essuyé, tant de remises en question, d’épreuves douloureuses, de confrontations, de moments passionnés, de retours dans le passé, d’hallucinations sordides et violentes. Orson lui a même balancé l’anneau en or blanc qu’il a désiré lui offrir pour lui demander sa main. En pleine figure, dans les bois, avant de s’évertuer en pleine nuit à le retrouver, une fois la crise passée, pour tout recommencer avec lui. (bravo à ceux/celles qui retrouveront la référence dans une vieille série) Refaire sa demande. Lui promettre de l’aimer dignement comme l’homme qu’il n’a jamais été. Orson Krennic va épouser Galen Erso. Galen Erso va épouser Orson Krennic. Est-ce si… surprenant les concernant ? Orson peine souvent former cette phrase en pensée, comme si son esprit s’y refuse obstinément. Il y a une chose infiniment romantique dans cette tournure de phrase. Romantique est un terme qu’Orson Krennic méprise. Il s’ouvre pourtant à cette possibilité à l’instant même d’ouvrir les paupières. Un corps presque nu, sous les draps de coton, se dessine sous ses yeux mi-clos. Le corps de Galen Erso. Il le couve d’un regard plein de tendresse qui émeut profondément Krennic, avant de lui offrir ce sourire délicat qui l’émoustille tant et d’ouvrir sa bouche parfaitement dessinée. « Tu peux rester au lit encore un peu. » dit-il avant d’ajouter qu’il s’apprête à leur préparer le petit-déjeuner. Galen est si attendrissant. Aux petits soins pour le combler, dès le réveil. « Pas sans toi. » rétorque Orson, le plus naturellement du monde. Du tac au tac, sans réfléchir une seule seconde. Il ne réfléchit plus, il aime Galen. Galen l’aime. Ils vivent plus ou moins ensemble. Krennic prévoit de vendre son appartement à Hogwart’s Place, afin d’emménager officiellement chez Galen à Baker. Ce choix est stratégique, à vrai dire. L’appartement de Galen est bien mieux placé, dans les beaux quartiers huppés de la ville. Orson concède le fait de perdre un peu de terrain en abandonnant son propre chez-lui au profit de celui de l’ancien scientifique. Il fait d’une pierre deux coups. Galen pensera nécessairement que Krennic se « sacrifie » pour leur couple, pour donner l’impression que l’avis de Galen compte. La vérité est bien plus biaisée. C’est une façon d’asseoir son emprise, comme une autre. Donner un peu de considération à Galen, lui reprendre tout une fois le dos tourné. (ça commence déjà par des mensonges, il changera jamais) Ils dorment ensemble depuis plus de deux semaines, peut-être trois et partagent des nuits endiablées et des réveils tardifs. De longues grasses matinées passées sous les draps de coton égyptien, à s’oublier dans le corps de l’autre, et se soupirer des mots d’amour durant des heures. (au secours qu’est ce qu’ils ont fait d’orson krennic, c’est un changeling)

« Attends. » souffle Krennic, pour empêcher Galen de partir dans la cuisine. « Reste encore un peu. » Cela semble fonctionner, car l’homme reste à ses côtés, assis dans le lit. Galen se montre doux à son égard ce matin, plus doux que d’ordinaire. Galen effleure sa peau à maintes reprises de la pulpe de ses doigts, sans jamais approfondir ses caresses. Un grognement de frustration s’échappe des lèvres de l’ex-impérial. Il s’attend à quelque chose d’autre. Il désire quelque chose d’autre. Galen approche ensuite son visage, et l’embrasse avec douceur. Il embrasse le dos de sa main, après avoir enroulé ses longs doigts et fins entre les siens. Krennic frémit face à ce rapprochement. Ils sont véritablement heureux tous les deux et rien ne pourra venir contrecarrer le bonheur de ce futur couple de fiancés. Rien. « Comment est-ce que tu t’es fait ça ? » Ou presque. Galen s’inquiète en découvrant la présence d’une étrange marque sur le poignet de Krennic. Cela le perturbe tant, qu’il semble focalisé sur la forme, la texture ou même le degré de douleur de cette dernière. Orson ne l’a pas remarqué. Galen est celui qui la découvre le premier. « De quoi parles-tu ? » cingle-t-il, stupéfait, avant de baisser son regard à moitié endormi vers son poignet blanc, exposé à leurs yeux, et maintenu fermement dans cette position par les doigts du scientifique. Orson soupire, apparemment peu inquiet. Il préfère s’en soucier plus tard, à vrai dire, mais cette désinvolture choque son amant, qui ne peut s’empêcher de le noyer de questions sensées, mais ennuyantes : « Est-ce que ça te fait mal ? » Galen observe scrupuleusement sa marque, hésitant même à la toucher de peur de l’accommoder. Krennic n’éprouve aucune sensation particulière. Il hausse alors les épaules, arrogant, comme à son habitude. Pétri d’une fierté insolente, persuadé d’être bien souvent dans le vrai, se croyant épargné et béni des astres. « Aucune importance. » maugréa-t-il en agitant la tête de droite à gauche, faisant fi de la présence dangereuse de cette marque noirâtre. Comme un tatouage. A l’encre indélébile. Orson est bien présomptueux ce matin. Il ignore que cette marque est le début de la fin. De sa propre fin. Le prix de tous ses péchés. Il le paiera très cher, au centuple. Au moment venu. « Oublie le petit-déjeuner. » souffle Krennic au bord de ses lèvres, en venant glisser sa main chaude le long du cou de son amant, délicatement, avant de venir s’emparer de son menton à l’aide de son majeur et de son index. Il force ainsi Galen à oublier momentanément cette mystérieuse marque, pour se concentrer sur le bleu océan et hypnotique de ses orbes déjà bien dilatés par ses rêves obscènes de la veille. « Je n’ai pas faim. » Il a faim d’autre chose, si bien qu’il le lui fait savoir en l’attirant de plus en plus près de lui. D’un geste autoritaire, Krennic s’accroche d’une main à la nuque du scientifique, pour finir de rompre les centimètres qui les séparent. Il l’attire contre son corps moite, déjà excité. Entièrement nu sous les draps blancs, son bas-ventre réclame une attention toute particulière venant de Galen Erso, et il l’exige avec ardeur et égoïsme.

Il écrase sans crier gare sa bouche sur la sienne, ses lèvres se mouvant avec possessivité contre celles de son amant. Lentement mais sensuellement. Orson attire plus près Galen, après avoir glissé l’une de ses mains dans le bas de son dos, et l’autre à la naissance de ses cheveux blonds. Il ordonne de venir se rallonger dans le lit à ses côtés. Le corps de Galen obéit à ses moindres mouvements, et dans le même temps, l’ex-impérial s’allonge plus confortablement entre les oreillers, pour accueillir le corps encore chaud du scientifique entre ses cuisses. Son érection aussi dure que le plus beau des marbres se niche spontanément contre le bas de son ventre, alors que ses lèvres se déplacent de la bouche de Galen vers le creux de son cou, qu’il couvre de baisers brûlants et humides. Orson l’embrasse, pour éveiller en Galen l’envie d’un réveil plus pimenté encore. Du bout de la langue, il vient courir la ligne de sa jugulaire, en toute sensualité. Ses doigts se frayent ensuite un chemin vers sa croupe ferme, qu’il claque avec fermeté, comme pour lui promettre de s’y attarder d’ici quelques minutes. Son autre main, celle qui étreint les mèches blondes de Galen, savoure la douceur soyeuse de ses cheveux. Il presse son cuir chevelu plus violemment, tandis que sa bouche s’ouvre, tel un carnassier désirant s’abreuver de sa proie. C’est à ce moment précis, alors que son corps chauffe déraisonnablement et que les premières contractions et spasmes significatifs d’un plaisir grandissant s’éveillent dans le bas de son corps, qu’une chose étrange vient à se produire. Cette fameuse marque, que Galen a repéré dans un premier temps, et qu’il a relayé pour plus tard se fait douloureuse. Elle ne l’était pas, au réveil. Pas comme maintenant. Plus les minutes passent, et plus une étrange douleur sourde, lointaine et particulièrement lancinante le fait tressaillir, au niveau de son poignet nu. Krennic cherche à ignorer cet avertissement. Quelle importance, se dit-il. Il s’arrête dans ses tentatives, avec les dents à quelques millimètres de l’os de l’épaule de son partenaire, comme en pause. Cette douleur est… étrange. Presque brûlante, comme un fer rouge. Piquante, comme les ronces d’un rosier. Krennic l’élude, convaincu que ces sensations disparaîtront aussi vite qu’elles sont apparues ce matin. Cela ne peut être grave. Cela ne signifie absolument rien.

“For the lives that I take, I'm going to hell. For the laws that I break, I'm going to hell. For the love that I hate, I'm going to hell. For the lies that I make, I'm going to hell. For the way I condescend and never lend a hand. My arrogance is making this head buried in the sand. For the souls I forsake, I'm going to hell. Married to the devil, you can hear the wedding bells.” (GOING TO HELL •• THE PRETTY RECKLESS)



31 OCTOBRE 2022  ▴    APPARTEMENT DE GALEN ERSO. BAKER STREET AVENUE. FIN DE MATINÉE.


Avoir Galen Erso près de lui à longueur de journée est un plaisir quotidien, depuis qu’ils ont décidé de se mettre officiellement dans une relation. Une relation très adulte. Orson Krennic est comblé, leurs fantômes du passé sont désormais derrière eux. Du moins, c’est ce dont il se persuade avec une certaine naïveté. Orson Krennic ne le réalise pas, mais le prix de tous ses péchés est loin d’être payé. Il va payer, d’un instant à l’autre. Rien au monde ne pourra empêcher cette chose difforme, comme une grande dame, enveloppée dans une cape sombre de prendre son dû. Une vie entière de péchés, d’atrocités, d’égoïsme. Une âme noire, aussi noire que la suie, en échange des centaines autres qu’il a perverti ou brisé. Orson Krennic est bien insousciant ce matin, convaincu que la fameuse marque qui vient de prendre forme à son poignet n’est que le fruit de son imagination ou un tatouage quelconque. Peut-être ne se souvient-il pas de s’être fait tatouer la veille, ou deux jours plus tôt. Krennic est dans un état d’euphorie permanent, au point qu’il a presque l’impression d’être sous l’emprise de substances illicites ou d’alcool. Ils ont bien bu hier, après tout. Ils sont sortis dans un bar et sont rentrés au beau milieu de la nuit. Peut-être se sont-ils arrêtés dans un night club. (j’en rêve) Cette marque est probablement la marque de l’un de ces clubs nocturnes et branchés de l’île. Oui, Orson Krennic ne pense pas de manière rationnelle. Pas encore. La seule chose qui l’obnubile pour le moment, c’est l’odeur musquée du cou de Galen Erso.

« Tu m’as l’air affamé, pourtant. » Krennic entend son amant plaisanter contre ses lèvres, tout en répondant à ses avances. La scientifique répond à son baiser, ce qui a de quoi l’encourager à se montrer encore plus audacieux. « Touché, Erso. » grogne-t-il en mettant un terme au ballet sensuel de leurs langues entremêlées et affamées, juste l’espace de quelques secondes. « Laisse-moi te prendre au mot. » Ou te prendre tout court. Krennic partage amplement la passion qui gronde dans le corps de Galen Erso de bon matin. Ils se caressent longuement, leurs doigts cherchant à s’entremêler aux leurs, à dessiner la ligne parfaite de leur musculature, que ce soit au niveau du torse que du dos. Krennic ne relâche pas son attention une seule seconde. Il veut le corps de Galen Erso ce matin encore. Il veut oublier ce qui le picote dangereusement au niveau du poignet. Il veut se convaincre que ce n’est rien d’autre qu’un excès de leurs escapades nocturnes dans l’hypercentre de la ville. Il oublie tout. Son attention est accaparée par les gestes du scientifique, caressant au même moment qu’il fronce les sourcils d’agacement, la ligne de ses muscles abdominaux. Son attention est fixe, tandis que celle de Galen Erso s’avère troublée et contrariée par les légers gémissements, non pas de plaisir, mais de douleur qui s’échappent des lèvres de l’ex-directeur impérial. La marque le fait douloureusement souffrir, de plus en plus souffrir. De longues décharges électriques traversent ses doigts, tandis que son cœur se met à battre la chamade. Cette douleur est de plus en plus insupportable. Plus les secondes passent, et plus elle s’impose de manière claire dans son esprit ivre de ses pulsions sexuelles et de l’odeur corporelle de Galen Erso. Il ne peut décemment continuer à faire mine de rien devant le scientifique. Galen Erso voit tout. Galen Erso sent plus que personne d’autre sa douleur... Cette douleur lancinante, piquante et de plus en plus profonde. Comme si elle faisait corps avec lui. Elle gronde comme un avertissement funeste, l’heure du châtiment sonne, quoiqu’il accepte d’admettre. Orson Krennic est bel et bien perdu.

Au bout de quelques minutes, il se voit arraché aux lèvres chaudes et doucement meurtries de Galen Erso en poussant un long gémissement plaintif. Capricieux, égoïste. Krennic fait désespérément fi des inquiétudes parfaitement rationnelles du scientifique. Il n’en a que faire. Il veut son dû. Il veut soulager la tension que la seule présence de Galen Erso insuffle à son être tout entier. « Tu es sûr que tout va bien ? » lui souffle son fiancé, ce à quoi l’intéressé répond par ce qui s’apparente à un grognement. Il acquiesce silencieusement de la tête. Il ment effrontément pour conserver la chaleur de leurs retrouvailles. Non, bien sûr que non, mais il ne tient pas à ce que Galen soit le témoin de cette douleur. Si Galen apprend à quel point Orson contient ses souffrances, alors tout s’arrêtera. Leurs jeux sexuels, leurs caresses, leurs baisers… Galen s’inquiétera. Orson Krennic ne tient pas à ce que cette matinée si parfaite se termine sur une pluie angoissante de reproches et de questionnements existentiels. Orson Krennic comprend beaucoup de choses. Il comprend que Galen possède la part sans doute la plus cartésienne et sage des deux. Galen a bien raison, dans le fond, de s’inquiéter. Orson lui-même s’inquiète, mais préfère éluder. Ce ne peut être grave. Il doit y avoir une explication normale et parfaitement inutile. Une explication qui leur fera perdre du temps.

« Tu t’inquiètes pour rien. » souffle finalement Krennic après une courte pause. « Je n’ai rien. » persiste-t-il dans son insolence et son arrogance. « C’est forcément encore le tampon d’un quelconque bar dans lequel on s’est rendu hier… ou il y a trois jours. Ce n’est pas aussi important que ce que nous faisons, à ce moment précis. » Il a beau se confondre en prétextes, quelque chose sonne faux dans son discours. Un léger tremblement écorche quelque peu sa voix parfaitement calme. Un tremblement provoqué par la douleur qui se fait désormais aussi brûlante qu’une coulée de lave volcanique, irradiant de son poignet vers le bout de ses doigts et le long de son avant-bras. « Certes, c’est un peu douloureux… » Comme l’illustre la grimace encadrant désormais le bas de son visage, ou bien alors la manière dont il fronce les sourcils pour réprimer tout signe de faiblesse. « Un peu » est bien en-dehors de la réalité. Krennic a atrocement mal. Le bout de ses membres en tremble. « Je dois simplement faire une réaction allergique à l’encre. » affirme l’ex-impérial en retrouvant possession des lèvres de son amant, qu’il étreint dans toute sa fureur et sa passion. Le sexe est un moyen comme un autre de faire passer la douleur. « Viens-là. » souffle-t-il en attrapant les bras de Galen pour l’inviter à s’asseoir contre son bas-ventre nu. Orson ne porte rien, sous les draps. Absolument rien. Il s’est débarrassé un peu plus tôt de son boxer, lorsque Galen s’est levé. Quant à ce dernier, la nudité n’est pas encore une pratique familière. Krennic essaie de détourner la vigilance du scientifique en apposant de brèves caresses bien placées le long de sa croupe. Il vient caresser du bout des doigts la ligne épaisse de son boxer sombre, en glissant son index et son majeur sous ce dernier, pour entrer en contact de la pulpe de ses doigts à la peau chaude et frissonnante de ses fesses galbées. Une claque bruyante s’en suit alors. Krennic lui claque le fessier pour l’émoustiller, avant de loger deux de ses doigts le long de cette fente Ô combien familière désormais. Il la parcourt lentement, pendant qu’il le pénètre d’une phalange, avant d’ajouter la seconde au gré de ses va et vient sensuels, terriblement profonds. Il le prépare pour la suite. « Chevauche-moi. » ordonne-t-il, les yeux plongés dans les siens en prévoyant de pénétrer l’intimité de Galen Erso d’une seconde à l’autre. « La douleur passera plus vite. » Sous l’orgasme ? Certes, mais non. La douleur ne passera pas. La douleur ne partira pas. La douleur restera, car cette marque est sa punition, sa sanction à venir. Elle approche, oui, elle approche pour le prendre. Krennic fait preuve d’insouciance en dévorant cupidement les lèvres et la langue de son amant, désormais installé sur son ventre. Sa virilité enflée se colle entre ses cuisses, impatiente de prendre la place de ses doigts. Il continue ses intrusions toujours plus contrôlées, en grognant d’aise contre la bouche de Galen. De son autre main, il vient prendre le visage du scientifique dans le creux de sa main, et de se perdre ensuite le long de sa chevelure blond foncé. Il lui tire les cheveux pour le maintenir à bonne distance pendant leurs embrassades fougueuses, pleines de vie.