▿ Métier : Homme politique, à la tête de son propre parti.
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Peter Cushing
▿ Copyright : Spicy Pumpkin (a.k.a. perfection) ♥
▿ Disponibilités rp : Disponible
▿ Autre(s) compte(s) : Hannibal Lecter & Co.
▿ Messages : 355
▿ Points : 918
▿ Date d'inscription : 02/09/2022
Lun 24 Oct - 16:57
Facing our lies
Il ne saurait expliquer l’émotion vertigineuse qui l’a transi au moment de se réapproprier les inconfortables souvenirs que son esprit avait jusqu’alors confortablement refoulés. Tout d’abord, ça n’avait été que des réminiscences, des flashs, des rêves trop réalistes, des impressions de déjà-vu… mais petit à petit, ces impressions s’étaient accumulées, leurs contours étaient devenus plus précis, et surtout, la vérité s’était fait jour d’une manière si évidente qu’il n’était plus possible de la nier ou d’invoquer une simple fantaisie de l’esprit. Cela fait deux mois maintenant que Wilhuff Tarkin a parfaitement recouvré ses souvenirs de sa vie passée. Et plus de trois longues années qu’il a pris ses marques sur cette île de laquelle il est impossible de s’enfuir, et dont il s’applique, jour après jour, à modifier le paysage politique à sa convenance, jusqu’à ce qu’il retranscrive à la perfection la moindre de ses aspirations.
La mémoire altère le caractère, c’est un lieu commun, puisque notre comportement, nos états d’âme, notre sens morale, nos aspirations… tout ceci est en très grande partie guidé, orienté par notre éducation et par nos expériences. Quand de cette éducation et de ces expériences, l’on n’a plus le moindre souvenir, alors on repart en terrain neutre, n’est-ce pas ? Sur le papier, c’est en effet ainsi que les choses fonctionnent, mais dans les faits, bien sûr, tout est toujours autrement plus complexe… Tarkin, avec ou sans ses souvenirs, a été sensiblement le même par bien des aspects : un homme autoritaire et redoutable, avide de pouvoir, inflexible… Dans ce monde ou dans l’autre, son intention aura été de gouverner, d’ordonner, de s’approprier si possible le succès des autres pour s’en couronner lui-même. S’il est une différence notable entre sa vie présente et l’ancienne (exception – manifeste – faite de ces considération interplanétaires et galactiques qui n’ont certainement pas lieu d’être sur un lopin de terre que l’on ne peut fuir ou déserter), c’est sa relation à Orson Krennic. Ceux qu’ils ont vécu, leur animosité profonde et ancienne, qui aura mené Krennic à sa perte, s’est estompé… Leur amnésie providentielle a offert à Wilhuff Tarkin et Orson Krennic d’accepter ce qu’avait toujours dissimulé leur rivalité et leur haine profonde sans que ni l’un ni l’autre ne daigne l’admettre : une passion violente, profonde, déchaînée, qu’ils n’avaient su autrefois exprimer que d’une manière ravageuse et destructrice. Ici et maintenant, en revanche, tout a changé… Sans les contentieux qui avaient envenimé leur relation au fil du temps jusqu’au point de non-retour n’est plus resté que ce sentiment pur et trop évident pour que ni l’un ni l’autre ne soient en mesure d’en ignorer la nature.
Ils n’ont rien reconnu l’un de l’autre au moment de se retrouver sur cette île, si ce n’est cette impression certaine d’avoir compté l’un pour l’autre, d’une manière ou d’une autre, à laquelle ils se sont raccrochés autant que possible… Dans des circonstances telles que celles qu’ils rencontraient alors, l’orgueil et la suffisance ne suffisent pas. Ils avaient, autant l’un que l’autre, besoin de repères solides, et c’est ce qu’ils ont obtenu en prenant leurs marques ensemble… et bien au-delà… Il leur aura fallu peu de temps, quelques mois à peine, pour faire passer leur relation au stade supérieur. Aujourd’hui, les deux sont en couple, et convaincus de s’aimer comme ils n’ont jamais aimé quiconque en ce bas monde… ou en aucun autre. Peut-être parce que c’est bel et bien la vérité.
Se réapproprier ses souvenirs a été une épreuve pour Tarkin. Orson et lui vivent ensemble. Et en dépit de leurs disputes fréquentes – attendues au vu de leurs égos surdimensionnés, on peut affirmer qu’ils ont su atteindre une certaine forme d’osmose, d’harmonie, que ni l’un ni l’autre ne voudrait voir être brisée, mais à présent mise à très rude épreuve… Après le retour de ses souvenirs se sont écoulés plusieurs jours durant lesquels Wilhuff Tarkin n’a plus été le même, ou plus tout à fait, du moins… distant, froid, désagréable… Il s’est posé de nombreuses questions, a éprouvé de l’amertume, de la rancœur envers celui à qui il avait pourtant adressé une affection à laquelle sa propre épouse n’aura définitivement jamais eu droit… Quelque chose a changé pourtant… une différence notable s’est joué, et progressivement, Wilhuff Tarkin a décidé de faire la part des choses… Il a parfois discrètement fait payer à Orson des comportements qu’il lui reprochait dans leur autre vie, mais il a néanmoins privilégié ses sentiments, trop évidents pour être niés, à son égard, plutôt que de décider de couper les ponts, ou de mettre un terme plus radical encore à leur relation ,comme il avait pu le faire par le passé.
Parfois, la paranoïa le gagne insidieusement… se pourrait-il qu’Orson soit au courant ? Qu’il sache tout ? Quand cette pensée le traverse, il se ravise le plus souvent très rapidement. Non, ce n’est pas le cas, et c’est tout bonnement impossible. Dans toute sa suffisance, Wilhuff Tarkin veut croire que si Orson Krennic avait souvenir de quoi que ce soit, il serait immédiatement en mesure de le constater. Alors, il a repris le cours de leurs existences, mais s’est autorisé à y apporter quelques ajouts plus insidieux afin de brouiller les pistes une bonne fois pour toutes, et le plus efficacement possible selon lui. Il a bel et bien confié à Orson avoir des souvenirs de leur vie passée, mais il a occulté le principal. Loin d’admettre ses crimes, il s’est au contraire donné le beau rôle dans une relation à l’ambiguïté déjà manifeste à l’époque… et jusqu’ici, cela a eu l’air de fonctionner. Jusqu’ici. Mais évidemment, ce ne pouvait pas durer éternellement. Tôt ou tard, il fallait que le voile d’illusion se déchire. En rentrant chez lui – chez eux – ce soir-là, il ne devine rien de ce qui l’attend. Il ignore que les souvenirs ont ravagé l’esprit d’Orson en rafale, et qu’il devra nécessairement en payer le prix.
"Je suis là", s’annonce-t-il afin de rejoindre le salon, où Orson l’attend de pied ferme. "J’ai été retenu plus longtemps que je ne l’avais escompté." Il le fixe un instant, comme s’il cherchait à sonder son regard en un coup d’œil. "C’est ce que tu me reproches ? – Je vois bien que quelque chose ne va pas."
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Orson C. Krennic
▿ Ton univers : Rogue One: A Star Wars Story
▿ Date de naissance : 14/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Ex-romancier de génie, auteur de best-sellers et désormais ingénieur en armement à Mordor Industries depuis fin 2022 • Critique littéraire à ses heures perdues • Expert en science-fiction
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans un appartement en colocation avec son fiancé, Galen Erso.
▿ Côté cœur :
― Krennic laughed to ease the mood. “You know what I find interesting – or maybe ironic is the word. It’s that each of us wants what’s best for you. In a way, we’re competing to make you happy, as old-fashioned as that sounds. And each of us has a different idea about what you should be doing. (…) and I maintain that you’re meant for bigger things, and will continue to do whatever I can to bring opportunities to your attention.” Galen smiled thinly. “Don’t think I don’t appreciate it.”
(CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― “We have to put some meat back on those bones of yours,” he said as he crossed the cabin to Galen, “but I think I could get used to the beard.” (Orson Krennic to Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― Was Galen to become the prize in a contest between them? Well, hadn’t he always been that? (Orson Krennic about Galen Erso and his rivalry to Lyra Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
••• ❝ i'll never stop looking for you. i'll never let you entierly. you’re the only truth in a sea of lies. you're in my blood. now and forever. ❞
—⥼ ※ ⥽—
—⥼ ※ ⥽—
― Beings had been known to hide on Coruscant for a lifetime, but Galen wouldn’t be one of them. He wouldn’t be able to stay away from his research. He would have a change of heart. He would turn himself in. He would reach out… The anger and despair he had felt in the air-speeder returned and settled on him like a great weight. “Galen,” he said, as if orphaned. Then: “Galen!” shouting it to the busy sky. (Orson Krennic about Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
—⥼ ※ ⥽—
••• « It’s just so hard not to think of you...
think of where you are.
My Stardust, my Death Star. »
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L’Étoile de la Mort
▿ Blaster lourd DT-29 amélioré (macroscope)
▿ Astromécano C2-B5
▿ Expertise tactique et stratégique
▿ Connaissances approfondies en armement
▿ Autre(s) compte(s) : Orion Black ◊ Nolan Sorrento ◊ Sheev Palpatine ◊ Thalassa Tarkin ◊ Celia St. James ◊ Sauron ◊ Perséphone
▿ Messages : 380
▿ Points : 986
▿ Date d'inscription : 05/03/2022
▿ Notes :
▵ LAME IVDU TAROT ○ L'EMPEREUR
—⥼ ※ ⥽—
AUTORITÉ ╳ ACTION ╳ POUVOIR ╳ DIRECTION ╳ VOLONTÉ ╳ PERSÉVÉRANCE ╳ ENTÊTEMENT ╳ PUISSANCE ╳ TYRANNIE
—⥼ ※ ⥽— « We were on the verge of greatness. »
-(O)rson (C)allan (K)rennic-
« I don't have to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. I don't need to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. You adore me. I wanna be adored. I gotta be adored. » ( i wanna be adored ϟ the stone roses )
« I used to roll the dice. Feel the fear in my enemy's eyes. Listen as the crowd would sing: now the old king is dead ! Long live the king ! One minute I held the key. Next the walls were closed on me and I discovered that my castles stand upon pillars of salt and pillars of sand.
People couldn't believe what I'd become. Revolutionaries wait for my head on a silver plate. Just a puppet on a lonely string. Who would ever want to be king.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ I used to rule the world.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉
Seas would rise when I gave the word. Now in the morning I sleep alone. Sweep the streets I used to own. For some reason I can't explain, once you'd gone there was never, never an honest word.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ That was when I ruled the world. » ( viva la vida ϟ coldplay )
— ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ —
•••
it's his project.
it's his life.
it's his everything.
it's the death star.
•••
▴ WILHUFF T. (1 - AU) -0 BBY ❘ Krennic survit à Scarif ⋄ Retrouvailles explosives ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (2 - AU) -10 BBY ❘ Krennic a une liaison cachée avec le fils de Tarkin ⋄ Réalité dans laquelle Garoche est en vie ✰ (MAJ ✎ 09.10)
▴ WILHUFF T. (3 - AU) -31 BBY ❘ Jeunesse de Krennic à Brentaal ⋄ Tarkin est enseignant ⋄ Relation professeur-élève ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (4 - AU) -13 BBY ❘ Galen Erso est mort ⋄ Tarkin est amoureux de Krennic ⋄ Obsessions ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (5 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Tarkin et Krennic ont survécu à Scarif & Yavin ⋄ Incarcération ⋄ Passion inavouée ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (6 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Krennic a trahi l'Empire et est un agent important de la NR ⋄ Tarkin est arrêté ⋄ Krennic et Tarkin sont des ex-amants ⋄ Interrogatoire ✰ (MAJ ✎ 28.03)
▴ WILHUFF T. (7 - AU) 2022 ❘ Sur l'île ⋄ Krennic et Tarkin sont en couple ⋄ Leurs souvenirs sont revenus ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (8 - AU) 2022 ❘ AU!Moderne ⋄ Krennic et Tarkin sont associés de leur start-up ⋄ Passion refoulée ⋄ Galen a rompu avec Krennic ⋄ Voyage dans les îles ✰ (MAJ ✎ 17.03)
▴ WILHUFF T. (9 - AU) 4 ABY ❘ Suite AU!Prison ⋄ Douches ⋄ Incarcération ✰ (MAJ ✎ 02.02)
▴ WILHUFF T. (10 - AU) -18 BBY ❘ Babysitting qui tourne mal ⋄ Krennic surveille le fils insupportable de Tarkin ✰ (MAJ ✎ 27.03)
“In your room. Your burning eyes cause flames to arise. Will you let the fire die down soon or will I always be here. Your favourite passion. Your favourite game. Your favourite mirror. Your favourite slave.”(IN YOUR ROOM •• DEPECHE MODE)
OCTOBRE 2022 ▴ SUR L'ÎLE --- (( NSFW ))
Lorsqu’Orson Krennic se réveille ce matin, « dans les bras » de Wilhuff Tarkin, cette constatation lui fait l’effet d’une douche à l’eau glacée. Tout lui est enfin revenu. La vérité éclate après ces longs mois de confusion et d’absurdité. Depuis trois ans, bientôt quatre, l’ancien directeur du bureau des armes avancées de l’Empire galactique vit une nouvelle vie sur cette île. Écrivain célèbre, mais taciturne. Écrivain brillant, qui passe ses journées et ses nuits à illustrer des flashs qu’il a en rêve, sans qu’il ne le sache vraiment que lesdits flashs correspondent aux souvenirs brûlants de sa véritable vie. Une vie à laquelle on l’a cruellement arraché. Tué par sa propre arme, sa création. Le projet de toute une vie. Tué par Wilhuff Tarkin. Son pire ennemi, son meilleur rival. Orson Krennic s’est réveillé dans un lit, inconscient et perdu. Tous ses souvenirs disparus. Wilhuff Tarkin est très vite devenu son point de repère, comme un phare dans la nuit noire. Ni l’un ni l’autre n’a conservé le moindre souvenirs de leur vie commune, de leur vie passée. Wilhuff Tarkin a exercé comme un éminent homme politique sur cette île. Orson Krennic lui a apporté tout son soutien, et bien plus encore. Ignorant tout l’un de l’autre, ils ont rapidement tissé un lien indéfectible, car malgré leur amnésie, les sentiments qu’ils éprouvent les ont forcés à se réunir. A créer un lien. N’importe lequel, tant qu’ils restent ensemble. Orson et Wilhuff sont persuadés, durant leurs premiers pas sur l’île, d’être quelque chose l’un pour l’autre. Des collègues, des amis, probablement. Malgré leurs égos surdimensionnés et leurs terribles caractères, Wilhuff et Orson se sont facilement trouvés des points communs insoupçonnés. En quelques mois à peine, les deux ex-impériaux ont noué des rapports plus intimes et émotionnels. Plus qu’ils ne l’ont jamais fait dans leur ancienne vie. Des amants. Des amoureux. Ils se sont engagés dans une relation de couple, relativement discrète, au vu des prétentions de Tarkin aux élections municipales. L’Amérique est encore attachée aux valeurs puritaines. Ils se font discrets, mais ils vivent ensemble et se rejoignent chaque soir, après le travail. Wilhuff, en tout cas, rejoint Orson « chez eux ». Orson en tant qu’écrivain ne quitte pas les murs de leur luxueux manoir installé à Raccoon Square. Il n’en a pas besoin. Casanier et attaché à ses habitudes, il est convaincu d’avoir tout ce qu’il lui faut. D’être épanoui et véritablement heureux depuis longtemps, très, très longtemps. C’est en tout cas ce qu’il croyait, avant de se réveiller un beau matin, avec l’intégralité de ses souvenirs à l’esprit. Sa vie entière a alors basculé. Violemment.
Krennic s’extirpe hors des draps et du lit, sans un mot. Tarkin dort encore, ce matin. Les draps sentent encore son odeur, celle de son eau de Cologne musquée et boisée, accompagnée de leur sueur et de ce qui s’apparente à l’odeur de leurs ébats sexuels de la veille. Répugné, effaré, interloqué et sur le point de sentir son cœur s’échapper de sa cage thoracique, Orson Krennic a alors fait ce qu’il n'a que trop rarement fait avec Tarkin ces trois dernières années. Il a fui. Il lui a écrit un mot. Un simple post-it jaune fluo, qu’il a accroché à la porte de leur frigo moderne. « J’ai un rendez-vous tôt ce matin avec mon éditeur. J’ai également des projets toute la journée, ne m’attend pas pour déjeuner. Je dois te parler ce soir. Rentre tôt. C’est important. -O » Bref, concis et froid. Orson Krennic n'est plus d’humeur aux longs éloges sentimentaux. Il est détruit. Brisé de la pire manière. Persuadé que Wilhuff Tarkin a joué avec lui depuis le début. C’est forcé. Ce salopard est au courant de tout, il a conservé ses souvenirs et s’est amusé avec lui durant presque quatre ans. Il en a fait son amant, afin de satisfaire ses pulsions sordides et décadentes, d’en faire un simple larbin destiné à satisfaire ses besoins. Il en a fait un homme amoureux, pour conserver une emprise sur lui. Parce qu’Orson Krennic est sincèrement amoureux de Wilhuff Tarkin. Fortement épris. Comme il ne l’a jamais été de qui que ce soit d’autre. Son corps brûle pour Wilhuff Tarkin. Incapable de penser de manière raisonnable, il ne peut admettre l’existence d’un terrain fertile pour ces sentiments. La vérité, c’est qu’Orson aime Tarkin depuis toujours. Dans leur monde. Il l’aime, le désire. Il a simplement refusé ces sentiments, en leur privilégiant leur exacte opposé par souci d’être plus confortable avec sa propre conscience. Il ne peut accepter être attiré par un homme, et encore moins par Wilhuff Tarkin. Ce satané Tarkin. Ce putain de Grand Moff qui n’a fait que lui semer des bâtons dans les roues durant des décennies, qui a toujours pris un plaisir malsain à l’humilier publiquement, à le dégrader, à désirer sa mort. Il a même fini par l’avoir, cette mort. Il l’a tué en utilisant sa propre arme contre lui. Krennic est énervé, fou de rage. Derrière cette colère, se cache beaucoup de tristesse et de déception amère. Orson souffre pour plusieurs raisons. Il souffre parce qu’il se sent trompé et trahi par quelqu’un qu’il a considéré durant trois ans comme l’amour de sa vie. Il souffre parce qu’il comprend que Tarkin s’est joué de lui par pur plaisir malsain. (non) Il souffre parce qu’il l’aime si férocement et viscéralement, malgré le retour de ses souvenirs. C’est même encore pire maintenant. Il l’aime encore plus. Il l’aime toujours plus. Orson n’ouvre pas encore les yeux sur l’historique de ses sentiments pour le Grand Moff, parce qu’il refuse de se faire encore plus de mal, mais il est certain que ces sentiments amoureux ne viennent pas de nulle part. Ils ne sont pas mystérieusement apparus sur cette maudite île, contrairement à ce qu’il s’acharne à croire depuis de très longues heures, isolé dans un salon de thé, en tapant rageusement sur les touches de son ordinateur portable le prochain chapitre de son futur best-seller. Pourquoi écrit-il, d’ailleurs ? Orson n’est pas écrivain. C’est un visionnaire. Un architecte de la mort. Pourquoi persévère-t-il dans ce geste machinal et presque réconfortant ? Krennic soupire et claque l’écran brutalement. Il a besoin d’extérioriser toutes ces émotions violentes qui lui donnent de sérieux vertiges. Tarkin l’a trompé. Tarkin l’a manipulé. Tarkin ne l’aime pas. Ces dernières pensées lui font l’effet d’un puissant coup de poignard en plein cœur. Une part de lui, bien naïve, espère que quelque chose dans leur histoire est réelle. Les sentiments de Wilhuff Tarkin à son égard, pour commencer. Mais cela ne peut être le cas…
Le pire, c’est qu’il est incapable de réaliser les bonnes connexions. Il ne se souvient pas des quelques jours, il y a des mois, où Tarkin a réagi plus différemment qu’à la normale. Cela a duré au moins une semaine. Tarkin a recouvré ses souvenirs, à cette période-là. Orson Krennic est si dépassé par la force de ses émotions, qu’il refuse d’ouvrir les yeux sur l’origine de tout. Il refuse de se remémorer tous les détails sordides et curieux dans l’histoire de leur relation. Ce qui est une erreur. S’il le faisait, il comprendrait alors que Wilhuff Tarkin était sincère à son égard. Au début, du moins. Qu’il a également retrouvé ses souvenirs sur le tard, bien avant lui, mais qu’il n’a toutefois rien modifié dans leur relation de couple. Mis à part… certaines petites choses insidieuses qui ont bouleversé leur quotidien sexuel. En rentrant « chez eux », il attend de retrouver Tarkin dans le grand salon. Ce qui n’est pas le cas. Grimaçant, Krennic observe les lieux avec un regard glacé. Il grommèle en ouvrant l’étagère du bar à liqueurs, afin de se servir un scotch avec quelques pierres froides. Il lui envoie alors des textos. S’impatientant, et n’ayant toujours pas de nouvelles de son « cher et tendre », l’ex-impérial termine son deuxième verre de scotch, au moment où enfin, sa seigneurie daigne faire acte de présence. « Je suis là. » annonce le politicien en pénétrant dans le salon joliment décoré. Sobre et élégant. Comme Tarkin. Il ne dit toujours rien et se mure dans un étrange mutisme sinistre, dos à son amant. Le visage inexpressif et les yeux vides de toute émotion, Orson Krennic observe scrupuleusement la myriade de couleurs orangées et rouges qui s’échappent des flammes dansantes dans le creux de la vieille et illustre cheminée. « J’ai été retenu plus longtemps que je ne l’avais escompté. » Quoique Tarkin dise, Orson ne lui prête qu’une attention superficielle, ce que l’intéressé semble avoir compris, puisqu’il lui en fait même la réflexion. « C’est ce que tu me reproches ? – Je vois bien que quelque chose ne va pas. » Orson ne parle pas. Il fulmine intérieurement. Ses doigts épais se referment autour du verre en cristal, aux formes sculptées avec des motifs géométriques. Il serre si fort, que le verre manque de se briser. La rage, la déception, la tristesse et la passion s’agglutinent en son être, incapables de dominer l’espace entier. Orson Krennic tremble, dos à Wilhuff Tarkin. Ses épaules frémissent dans son élégante veste de costume en velours bordeaux, mais le reste de son corps demeure comme pétrifié. Orson est figé comme un bon soldat. Pas de sourire, le visage déformé par la haine. Orson doute s’être déjà retrouvé dans une situation aussi critique de toute sa vie.
Après de longues minutes de silence, il décide enfin d’ouvrir la bouche pour se manifester. Krennic a réfléchi longuement sur la manière d’aborder la situation avec son pire ennemi. Jouer la comédie comme lui ? Prétendre pour mieux le trahir ? Non… Orson en est incapable, bien trop pressé et sanguin. Le poids de la trahison est tel, qu’il doit dévoiler ses cartes maintenant. Quitte à perdre l’occasion inestimable de lui rendre la monnaie de sa pièce. Wilhuff Tarkin doit payer le prix. Au centuple. « Combien de temps tu allais faire durer cette petite comédie ? » marmonne-t-il dans sa barbe inexistante. D’une voix presque inaudible. Tarkin doit certainement tendre l’oreille pour en distinguer la fin. Il hausse les épaules, tout en agitant sa tête de droite à gauche, avant d’avaler d’une traite ce qui lui reste de scotch. Krennic inspire une profonde bouffée d’air en espérant calmer son rythme cardiaque entre temps. Il est trop précipité, chaotique. Orson manque d’air. « Combien de temps allais-tu encore jouer avec moi ? » Krennic repose avec brutalité le verre sur le bord de la cheminée. Ses yeux enragés dansent avec les flammes ardentes du feu de la cheminée. Leur cheminée. Combien de fois ont-ils faits l’amour devant elle ? Combien de fois Tarkin l’a-t-il embrassé, touché, mordu, griffé, malmené et baisé à ses pieds rocailleux ? Il éclate alors de rire sans qu’on ne comprenne les raisons. Son rire est léger, bien que nerveux. Il rit pour décontracter les muscles de son corps, tendus à l’extrême. Il rit pour faire partir toutes ces pensées tendres et affectueuses de son esprit qui n’ont plus lieu d’être. Il rit enfin pour oublier la douleur qui martèle ses tempes, qui rend ses battements chaotiques, et qui lui fait un mal de chien. La douleur d’aimer un homme tel que Wilhuff Tarkin. « Combien de temps allais-tu jouer AVEC MOI ? Combien ? Dis-moi ? Encore une année ? Cinq ans ? Trois moi ? Quand ? QUAND ? Quand avais-tu prévu de m’empoisonner ou que sais-je encore d’autre pour mettre fin à MA PUTAIN DE VIE ? » hurle-t-il pour s’assurer que Tarkin imprime bien ce qu’il attend de lui. Il hurle de toutes ses forces, au point que ses veines se dessinent au niveau de ses tempes. Qu’il se rende enfin compte de la lucidité parfaite d’Orson. Il hurle à pleins poumons. D’un coup. Par surprise. Sa voix si lente, traînante et faible s’élève d’un bond. Tous ses poils se hérissent sous son costume. La moitié d’un costume, du moins. Orson adopte un style vestimentaire plus décontracté sur cette île, bien qu’il ne sorte jamais sans une veste de costume de marque. Un jean foncé ou bleu brut, des chaussures vernis, une chemise blanche mais parfois de couleur. Le chic décontracté. Le bon chic bon genre. L’artiste célèbre, sans être pour autant puant d’orgueil. Et là, il explose. Il reprend le verre vide et le fracasse contre le mur le plus proche, sans plus attendre. Celui qui se trouve derrière Wilhuff Tarkin. Il le manque volontairement, n’ayant pas réellement envie de le blesser. Pas pour l’instant. « Comment as-tu pu jouer avec mes putains de désirs ! » Krennic se sent terriblement humilié, en colère. Il ne comprend pas comment Tarkin a pu se montrer aussi vicieux. Cela le blesse profondément. Il aurait préféré que Tarkin le tue une seconde fois en arrivant sur l’île, plutôt qu’il lui fasse éprouver ces choses-là. « Mes putains de sentiments ! » martèle-t-il. « J’aurais préféré… mourir encore de ta main ou de ton ordre. » Il précise cette distinction, pour lui rappeler les circonstances exactes de sa mort brutale sur Scarif. Orson grimace. Il s’apprête à verbaliser ce qui le fait tant souffrir. « J’aurais préféré que tu me fasses ENCORE exploser… plutôt que tu me fasses… ce que tu m’as fait. Plutôt que tu me fasses éprouver… ces choses-là. » Au paroxysme de l’écœurement, Krennic déglutit avec grande peine. Ces choses-là. Ces sentiments. Ces moments de plaisir. Ces instants volés. Ces tendres journées passées auprès de lui. Qu’ils se disputent à cause de leurs égos respectifs, qu’ils s’aiment dans la passion violente sous les draps de satin de leur lit, qu’ils étudiant et conversent ensemble sur les grandes philosophies de ce monde, qu’importe, tant qu’ils sont ensemble. Son cœur s’emballe. Il aime Tarkin. Il faiblit toujours devant lui.
Krennic déambule dans le salon, il ne fait que ça. Il fait les cent pas, énergiquement, avant de s’arrêter près du fauteuil, le regard plongé sur un tableau devant lui. Tarkin est situé au fond, sur le côté. Il ne le regarde même pas. Son souffle se coupe quelques secondes. Il s’apprête à proférer le plus gros mensonge qu’il n’a jamais soufflé à qui que ce soit : « Je te hais plus que je n’ai jamais haïs quelqu’un de ma vie. » Mensonges. Il l’aime plus qu’il n’a jamais aimé quelqu’un de toute sa vie. Orson ment impunément, pour le blesser et surtout pour lui faire signifier que le jeu est maintenant terminé. « Je ne me ferais plus manipuler par un bâtard de menteur. » Il l’insulte. Il lui crache toute sa haine et son mépris, avant de récupérer la bouteille de scotch et de la faire exploser contre la fenêtre, cette fois-ci. Cette dernière éclate en mille morceaux de verre au même moment, et Orson se coupe la main au passage, mais n’en a cure. Le sang, la douleur physique. Cela n’est rien en comparaison à la noirceur de son âme. Orson a mal de partout. Il désire tant qu’on abrège ses souffrances, qu’on le tue sur-le-champ. « Tu m’as laissé… Tu m’as laissé t’aimer. » grommèle-t-il, mystérieusement plus calme maintenant qu’il a fait exploser tous les verres à portée de main. Avoir extériorisé sa frustration lui fait beaucoup de bien. Ce qu’il reste, après cet éclat de colère, c’est l’amertume et le chagrin. Un chagrin si immense, que ses beaux yeux d’un bleu océan se voilent brusquement. Ils s’assombrissent sous le poids de ses pensées de plus en plus noires et fatalistes. « Tu m’as laissé te donner des surnoms. » Mon amour. Bébé. Parmi d’autres, proférés par mégarde dans des instants de faiblesse. Proférés dans les moments les plus intimes, et les plus heureux. Après la jouissance. Le matin au réveil. Dans les moments de doute et de tristesse. Lorsque Tarkin s’est montré présent, comme un soutien indéfectible. Il l’a laissé s’attacher. C’est si cruel. « Tu m’as laissé m’attacher à une routine stupide, mais tout cela, ce n’était rien d’autre qu’une illusion, pas vrai ? Tu m’as laissé croire que tu… » Il n’ose même pas le dire. Il tremble. Son corps entier tremble. Sa lèvre inférieure essaie de se mouvoir pour former des syllabes et dire le mot magique. Il doit le dire. Il doit terminer cette crise. Il doit extérioriser sa détresse, avant de partir. De le quitter. C’est la meilleure chose à faire. Il doit exorciser ses démons. Il doit confesser ce qui lui fait le plus de mal, dans toute cette histoire. Ce n’est finalement pas le faire d’avoir couché avec lui à plusieurs reprises, et pas non plus d’avoir cru être dans une relation parfaitement saine et équilibrée. Non, c’est le fait… d’avoir cru en la réciprocité de ses sentiments, qui le meurtri autant. « Tu m’as laissé croire que tu… m’aimais. » reprend-il en retenant un premier sanglot. Krennic rit alors pour le camoufler, tout en se mordant si fort la lèvre inférieure, que du sang vient à perler sur la surface spongieuse. Krennic baisse la tête pour fixer obstinément un coin du grand tapis persan, puis le cuir vernis de ses chaussures haut de gamme, avant de remonter et d’ancrer ses yeux brisés dans ceux de son « amant ». Défait, anéanti, fragilisé. « Ta cruauté n’a pas d’égal en ce monde. Je m’agenouille. Je reconnais avoir trouvé mon maître. Toutes mes félicitations. Tu as gagné. C’est bien ce que tu voulais que j’admette ? Tu es le meilleur, cela m’a servi de leçon. Je n'ai jamais rencontré un homme capable d’une telle cruauté devant un ennemi à terre. Ça ne t’a donc jamais suffi… Qu’est-ce que j’ai bien pu te faire, par toutes les étoiles de la galaxie, pour que tu me haïsses à ce point ? Laisse-moi tranquille, merde, laisse-moi vivre heureux, au moins ici. Tu as eu ce que tu voulais, tu m’as tout pris. Tu m’as pris le projet de toute ma vie… » En se remémorant sa précieuse Étoile de la Mort, ses doigts se referment dans le creux de ses paumes avec frustration et angoisse. Krennic serre les poings jusqu’à se faire saigner, les ongles fermement enfoncés. Jusqu’à se faire blanchir les phalanges. « Tu m’as pris ma vie sur Scarif. » La douleur, encore une fois. Il relève la tête, très haut. Le lustre en cristal est si beau. « On est quittes maintenant. Tu n’étais pas obligé de me détruire ici aussi et de me mentir durant trois ans. Comment as-tu pu tenir aussi longtemps… Non, en fait, non... Peu importe, je ne veux même pas le savoir. Oublie ça. » dit-il sur un ton évasif en agitant la main dans la direction de Tarkin pour le dissuader de rentrer dans les détails. C’est faux. Si, il veut connaître ses raisons. Il veut le savoir, mais il craint simplement d’être plus brisé qu’il ne l’est déjà. Est-ce au moins possible ? « Arrête maintenant. J'abandonne. Tu as gagné. Je ne veux plus me battre. » Il ne le peut plus. Il en est tombé amoureux. « Je pars ce soir. » Krennic ignore où il compte déménager, mais il ne peut naïvement demeurer dans ce manoir. Près d’un homme qui compte le tuer d’un jour ou l’autre. Encore.
ஃ Haven't they suffered enough? But you can't get enough of shutting down systems for personal gain. If you mess with things selfishly, they're bound to come undone. Do you get off on pain? We're not pawns in your game. – Commander In Chief (demi lovato) ஃ
Wilhuff Tarkin
▿ Ton univers : Star Wars
▿ Date de naissance : 17/10/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Homme politique, à la tête de son propre parti.
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Peter Cushing
▿ Copyright : Spicy Pumpkin (a.k.a. perfection) ♥
▿ Disponibilités rp : Disponible
▿ Autre(s) compte(s) : Hannibal Lecter & Co.
▿ Messages : 355
▿ Points : 918
▿ Date d'inscription : 02/09/2022
Mer 9 Nov - 9:15
Facing our lies
Le silence s’épaissit, si dense qu’il paraît presque palpable, alors que les minutes s’égrainent sans que rien ne se passe, sans qu’Orson ne dise quoi que ce soit. Ils se contentent de se toiser, en chiens de faïence. L’agacement – non, la rage sourde – d’Orson est presque palpable, mais il lui laisse le temps de s’imaginer tous les scénarios possibles et imaginables. Evidemment, le plus terrible d’entre tous lui traverse l’esprit, et s’il savait tout ? Absolument tout ? La suite doit malheureusement donner raison à cette sinistre hypothèse en laquelle il ne voulait surtout pas croire. Tant qu’Orson ne savait rien, tant que ses souvenirs restaient en veilleuses, Tarkin gardait le contrôle sur la situation. Le contrôle sur leur relation. Mais maintenant… Maintenant, tout change. Les rapports de force s’inversent et Tarkin, pour la première fois depuis très longtemps, se sent pris de court. Combien de temps avait-il eu l’intention de faire durer cette mascarade ? Il l’aurait fait durer aussi longtemps que nécessaire… parce que la vérité devait forcément détruire ce qu’ils avaient construit. La preuve en image. Orson refusera de le croire, probablement, pourtant, c’est la vérité : Tarkin ne joue pas, il ne s’amuse pas de cette situation, il ne cherche pas à manipuler Orson, il est seulement… tombé amoureux de lui… à ses propres dépens, totalement malgré lui… Et ces sentiments, qui couvaient probablement sous la cendre au sein de leur ancienne vie, sont de ceux qu’ils ne peuvent ignorer ou mettre de côté. Il n’a pas eu envie de passer à côté de leur histoire, à côté de ce qu’il ressent quand leurs corps s’enlacent, quand leurs lèvres s’embrassent, quand leurs langues s’étreignent…
Orson est persuadé que tout ceci n’est qu’une manipulation, que tôt ou tard, Tarkin le prendra en traître et voudra le tuer de nouveau… Tarkin s’écarte légèrement, juste à temps pour éviter le verre qui vient s’écraser contre le mur le plus proche de lui. A la rage affichée d’Orson, Tarkin fait le choix de lui opposer le plus calme possible. S’emporter ne les mènera nulle part, et il le sait. Il faut qu’Orson laisse exploser sa rage afin d’accepter enfin d’entendre ce que Wilhuff a à lui dire. Alors il ne dit pas tout de suite ce qu’il pense pourtant. Il ne lui dit pas que non, il n’a pas joué avec ses désirs ou avec ses sentiments, que lui-même s’est laissé surprendre par ce qu’il pouvait ressentir à l’adresse de son interlocuteur. Il n’avait pas voulu passer à côté de leur histoire. Il aurait pu tout dire dès l’instant où lui-même avait repris connaissance de leur histoire en commun, mais il avait été convaincu que la réaction d’Orson serait similaire à celle qu’il affiche en cet instant, et il n’avait pas eu envie de s’imposer ça, de lui imposer ça. Il avait préféré passer le tout sous silence, prétendre que leur ancienne vie ne comptait pas, que celles qu’ils partageaient à présent était tout ce qui comptait. C’était probablement une erreur, il devait s’attendre à ce que la vérité éclate tôt ou tard.
Si lui-même avait recouvré la mémoire, il aurait dû savoir que pour Orson également, ce ne serait forcément qu’une question de temps. Les paroles d’Orson sont sèches, sévères, elles mettent Tarkin face à ses crimes les plus impardonnables. J’aurais préféré que tu me fasses ENCORE exploser… plutôt que tu me fasses… ce que tu m’as fait. Plutôt que tu me fasses éprouver… ces choses-là. Il sait qu’il est coupable. Il sait qu’Orson est mort par sa faute. Il sait qu’il a donné l’ordre, froidement, d’attaquer Scarif en sachant pertinemment qu’Orson s’y trouvait. Peut-on faire tant de mal à un homme que l’on aime ? A l’évidence, oui. Mais toute cette rage, tout ce mépris, tout ce ressentiment… cet amour déguisé en haine… il ne ressent plus rien de cela à présent. Pour Orson Krennic, Wilhuff Tarkin n’éprouve plus rien d’autre que la plus profonde et totale tendresse. Il ne veut pas que tout ça s’arrête, il ne veut surtout pas que les découvertes d’Orson le privent de l’homme qu’il aime plus que tout… qu’il aime plus que lui-même, d’ailleurs… chose qu’il avait cru positivement impossible. L’entendre affirmer qu’il le hait plus que tout lui fait plus mal que si le verre jeté précédemment lui avait atterri en plein visage, ou comme s’il était cette bouteille de scotch qu’Orson fait éclater en milliers de morceaux en l’écrasant contre la fenêtre. Brisée. Comme leur relation. Il ne peut pas supporter ça. Il ne tire aucune satisfaction de sa souffrance… bien au contraire, elle lui fait du mal, par bien des aspects, elle lui fait le plus grand mal. Rien de ce qu’il décrit n’était une illusion. Tarkin ne s’est pas joué de lui pour satisfaire un quelconque plaisir malsain, il n’a pas menti sur ses sentiments, mais comment le lui faire comprendre ? Ses larmes sont encore plus difficiles à encaisser et à supporter que ses accès de rage… Tarkin se sent démuni face à l’infinie fragilité de son interlocuteur, qui lui prouve à cet instant combien il tient à lui, et à quel point il l’aime. A quel point il souffre de l’aimer autant. A une époque pas si lointaine, dans une autre dimension, il le sait, il se serait réjoui de savoir plonger Orson dans un tel état de fragilité mentale et de faiblesse… mais en cet instant, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le cas du tout, même. Il donnerait tout pour lui rendre la confiance qu’il avait fini par placer en lui. Il voudrait être capable de lui rendre son amnésie, de remonter le temps, afin de n’avoir pas à se confronter à cette conversation qui l’oppresse et lui déplaît si profondément. Orson reconnaît sa victoire, mais Tarkin ne se sent pas gagnant, il n’est pas satisfait ou heureux de voir celui que, par facilité, il avait considéré comme son ennemi, rendre les armes. Il ne voulait pas l’humilier, il ne voulait pas le faire souffrir. Orson lui parle de partir, brisé, défait, démuni. Mais pour Tarkin, il en est hors de question.
"Tu as fini ?" réplique Tarkin, fidèle à lui-même, un peu trop froidement.
Il n’a qu’une seule envie, et c’est de retenir Orson, mais cela exige de lui qu’il se dévoile sur ses émotions. Certes, il avait appris à le faire, en présence de l’homme qui partage sa vie et qui veut à présent en partir. Peut-être que Tarkin devrait respecter sa décision et le laisser s’en aller, mais il en est incapable. Non, il ne le veut pas. Il doit retenir Orson ici. Il est sa raison d’être, sa raison de vivre. Il doit s’évertuer à le retenir.
"Pourquoi me serais-je embarrassé à jouer, comme tu le prétends, pendant si longtemps si mon intention avait été de te détruire ? Tu as dû le constater, mes méthodes sont manifestement…" Il pousse un léger soupir. "Moins subtiles." Il marque une pause. "J’ai retrouvé mes souvenirs il y a quelques mois seulement, et je ne t’ai rien dit parce que…" Il lève vers lui ses grands yeux clairs. "Parce que je savais quelle serait ta réaction. Je ne voulais pas briser ce qu’on était parvenus à construire, ensemble… Orson…" Avec prudence, il se rapproche de lui, en évitant les éclats de verre brisé qui jonchent le sol. D’autorité, il récupère sa main blessée pour examiner sa plaie. "Je ne joue pas avec toi… Je t’ai menti, oui, mais pas sur ce que je ressens pour toi… Tu es en droit de me reprocher mille fois ce qui s’est passé sur Scarif et de me haïr pour cela. Mais ici, dans cette vie…" Il balaie le grand salon du regard… Il ne veut pas laisser Orson s’en aller pour il ne sait où. Il appartient à ces lieux tout autant que lui. "… je n’ai jamais été plus sincère avec toi qu’ici. Je n’ai pas prétendu t’aimer." Il l’aime vraiment.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Orson C. Krennic
▿ Ton univers : Rogue One: A Star Wars Story
▿ Date de naissance : 14/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Ex-romancier de génie, auteur de best-sellers et désormais ingénieur en armement à Mordor Industries depuis fin 2022 • Critique littéraire à ses heures perdues • Expert en science-fiction
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans un appartement en colocation avec son fiancé, Galen Erso.
▿ Côté cœur :
― Krennic laughed to ease the mood. “You know what I find interesting – or maybe ironic is the word. It’s that each of us wants what’s best for you. In a way, we’re competing to make you happy, as old-fashioned as that sounds. And each of us has a different idea about what you should be doing. (…) and I maintain that you’re meant for bigger things, and will continue to do whatever I can to bring opportunities to your attention.” Galen smiled thinly. “Don’t think I don’t appreciate it.”
(CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― “We have to put some meat back on those bones of yours,” he said as he crossed the cabin to Galen, “but I think I could get used to the beard.” (Orson Krennic to Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
― Was Galen to become the prize in a contest between them? Well, hadn’t he always been that? (Orson Krennic about Galen Erso and his rivalry to Lyra Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
••• ❝ i'll never stop looking for you. i'll never let you entierly. you’re the only truth in a sea of lies. you're in my blood. now and forever. ❞
—⥼ ※ ⥽—
—⥼ ※ ⥽—
― Beings had been known to hide on Coruscant for a lifetime, but Galen wouldn’t be one of them. He wouldn’t be able to stay away from his research. He would have a change of heart. He would turn himself in. He would reach out… The anger and despair he had felt in the air-speeder returned and settled on him like a great weight. “Galen,” he said, as if orphaned. Then: “Galen!” shouting it to the busy sky. (Orson Krennic about Galen Erso – CATALYST : A ROGUE ONE NOVEL ✧ James Luceno)
—⥼ ※ ⥽—
••• « It’s just so hard not to think of you...
think of where you are.
My Stardust, my Death Star. »
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L’Étoile de la Mort
▿ Blaster lourd DT-29 amélioré (macroscope)
▿ Astromécano C2-B5
▿ Expertise tactique et stratégique
▿ Connaissances approfondies en armement
▿ Autre(s) compte(s) : Orion Black ◊ Nolan Sorrento ◊ Sheev Palpatine ◊ Thalassa Tarkin ◊ Celia St. James ◊ Sauron ◊ Perséphone
▿ Messages : 380
▿ Points : 986
▿ Date d'inscription : 05/03/2022
▿ Notes :
▵ LAME IVDU TAROT ○ L'EMPEREUR
—⥼ ※ ⥽—
AUTORITÉ ╳ ACTION ╳ POUVOIR ╳ DIRECTION ╳ VOLONTÉ ╳ PERSÉVÉRANCE ╳ ENTÊTEMENT ╳ PUISSANCE ╳ TYRANNIE
—⥼ ※ ⥽— « We were on the verge of greatness. »
-(O)rson (C)allan (K)rennic-
« I don't have to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. I don't need to sell my soul. He's already in me. I wanna be adored. You adore me. I wanna be adored. I gotta be adored. » ( i wanna be adored ϟ the stone roses )
« I used to roll the dice. Feel the fear in my enemy's eyes. Listen as the crowd would sing: now the old king is dead ! Long live the king ! One minute I held the key. Next the walls were closed on me and I discovered that my castles stand upon pillars of salt and pillars of sand.
People couldn't believe what I'd become. Revolutionaries wait for my head on a silver plate. Just a puppet on a lonely string. Who would ever want to be king.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ I used to rule the world.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉
Seas would rise when I gave the word. Now in the morning I sleep alone. Sweep the streets I used to own. For some reason I can't explain, once you'd gone there was never, never an honest word.
┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ ┉ That was when I ruled the world. » ( viva la vida ϟ coldplay )
— ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ —
•••
it's his project.
it's his life.
it's his everything.
it's the death star.
•••
▴ WILHUFF T. (1 - AU) -0 BBY ❘ Krennic survit à Scarif ⋄ Retrouvailles explosives ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (2 - AU) -10 BBY ❘ Krennic a une liaison cachée avec le fils de Tarkin ⋄ Réalité dans laquelle Garoche est en vie ✰ (MAJ ✎ 09.10)
▴ WILHUFF T. (3 - AU) -31 BBY ❘ Jeunesse de Krennic à Brentaal ⋄ Tarkin est enseignant ⋄ Relation professeur-élève ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (4 - AU) -13 BBY ❘ Galen Erso est mort ⋄ Tarkin est amoureux de Krennic ⋄ Obsessions ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (5 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Tarkin et Krennic ont survécu à Scarif & Yavin ⋄ Incarcération ⋄ Passion inavouée ✰ (MAJ ✎ 23.02)
▴ WILHUFF T. (6 - AU) 4 ABY ❘ Post-Bataille d'Endor ⋄ Krennic a trahi l'Empire et est un agent important de la NR ⋄ Tarkin est arrêté ⋄ Krennic et Tarkin sont des ex-amants ⋄ Interrogatoire ✰ (MAJ ✎ 28.03)
▴ WILHUFF T. (7 - AU) 2022 ❘ Sur l'île ⋄ Krennic et Tarkin sont en couple ⋄ Leurs souvenirs sont revenus ✰ (MAJ ✎ ??.??)
▴ WILHUFF T. (8 - AU) 2022 ❘ AU!Moderne ⋄ Krennic et Tarkin sont associés de leur start-up ⋄ Passion refoulée ⋄ Galen a rompu avec Krennic ⋄ Voyage dans les îles ✰ (MAJ ✎ 17.03)
▴ WILHUFF T. (9 - AU) 4 ABY ❘ Suite AU!Prison ⋄ Douches ⋄ Incarcération ✰ (MAJ ✎ 02.02)
▴ WILHUFF T. (10 - AU) -18 BBY ❘ Babysitting qui tourne mal ⋄ Krennic surveille le fils insupportable de Tarkin ✰ (MAJ ✎ 27.03)
“In your room. Your burning eyes cause flames to arise. Will you let the fire die down soon or will I always be here. Your favourite passion. Your favourite game. Your favourite mirror. Your favourite slave.”(IN YOUR ROOM •• DEPECHE MODE)
OCTOBRE 2022 ▴ SUR L'ÎLE --- (( NSFW ))
Alors qu’un silence pesant s’installe entre eux, la voix grave et froide de Wilhuff Tarkin vient briser cette courte accalmie par un énième reproche. « Tu as fini ? » Krennic ne réagit pas. Non, il est comme estomaqué. Sous le choc par toute cette mise en scène, cette crise de nerfs, ces hurlements, ces reproches incessants, ces propos cruels et durs. Le retour de ses souvenirs l’a anéanti dans sa chair, dans ce qu’il a de plus sacré. Avec le recul, Orson en est même au point de regretter amèrement son amnésie. Il ne répond pas, mais oui, il a terminé. Oui, il a fini. Non, il ne dira plus rien, car il n’y a rien d’autre à ajouter à toute cette odieuse et pathétique mascarade. Tarkin semble profiter de cette courte pause, durant laquelle Orson tente vainement de retrouver ses esprits, ou du moins, un peu de sang-froid. Il part récupérer un autre verre en cristal au fin fond d’une étagère vitrée, suspendue au-dessus du mini-bar du salon, afin de se resservir un verre. Pendant qu’il se resserre, Wilhuff Tarkin met à mal la majorité de ses arguments. Il les démonte un à un avec une facilité déconcertante, comme un speech politique dont lui seul a le secret. Autrefois, Krennic en aurait été tout bonnement admiratif. Il l’est encore, tout au fond de lui, mais il refuse de lui donner la satisfaction de l’avoir à la fois touché et séduit.
Il grommèle quelques mots incompréhensibles, tout en vidant d’une traite son verre de whisky légèrement iodé. Le visage pâle, le regard assombri par la haine et le chagrin, Orson Krennic n’est désormais plus que l’ombre de lui-même. Il sait bien que Wilhuff Tarkin n’a pas tort dans ce qu’il lui avance. Certes, Tarkin s’est embarrassé à jouer pendant trop longtemps pour que cela ne soit pas, au moins un peu, sincère. Certes, ses méthodes sont bien plus orthodoxes… Lorsqu’il évoque l’absence de « subtilité » de ses méthodes, Orson Krennic est incapable de retenir un rire des plus sarcastiques. C’est un euphémisme, se dit Krennic en continuant de ricaner à retardement pour toute réponse. Il hausse et gigote ensuite les épaules, comme un enfant capricieux. Tarkin s’approche de lui dans son dos, en voulant prendre sa main blessée entre ses longs doigts fins. Chose étrange, c’est qu’il le laisse faire. Il le laisse examiner de plus près les coupures profondes qui entaillent ses phalanges et le dessus de sa main, ici et là. « Tu m’as brisé. » répond-il, après un court silence. Incapable non plus de le regarder dans les yeux. L’intonation de sa voix est… aussi faible qu’un chuchotement apeuré. Elle tremble. Elle trahit chacune des émotions négatives qu’Orson s’efforce d’insuffler à ses paroles, en voulant à son tour blesser Tarkin comme ce dernier l’a maintes fois trompé, trahi et blessé par le passé. Dans leur monde. Sur cette île aussi, quoiqu’il en dise. « Et tu espères vraiment que je vais croire une chose pareille ? » balbutie-t-il, alors que la moue boudeuse de ses lèvres se forme progressivement en une grimace au niveau du bas de son visage. Il est plein d’écœurement, de tristesse et de désespoir désormais. « J’aurais pu te croire… mais tu m’as menti, il y a un mois. Tu te souviens ? Lorsque tu m’as affirmé te rappeler de certains détails de notre monde… Sans doute en voulant protéger tes arrières, comme tu le fais toujours… » rajoute Krennic en souriant amèrement. Il ne le regarde toujours pas. Il s’exprime au verre teinté et couvert d’eau de pluie. Aux carreaux de l’une des imprenables fenêtres du salon assez cosy. Juste en face de lui. Orson anticipe la réponse de son « compagnon » en arguant, d’une voix qui se veut forte, mais qui n’est rien d’autre qu’un champ de ruines. Elle est tremblante du début à la fin : « Tu as prétendu qu’il y a toujours eu une ambiguïté entre nous… » La blague. « Tu t’es bien foutu de ma gueule, en plus de ça. » souffle Krennic en riant à moitié. Cette fois, il le confronte. Les yeux dans les yeux. Le bleu océan de ses orbes le scrute avec intensité, à la recherche de la moindre duplicité. D’une émotion contraire, permettant d’affirmer que Wilhuff tente encore une fois de plus de le manipuler.
Il inspire une profonde bouffée d’air, comme pour se donner le courage, avant d’enchaîner ses accusations d’une voix dure et brisée. « Tu as osé me soutenir cette théorie, les yeux dans les yeux, sans sourire, sans même rire. » Tarkin a clairement abusé de sa confiance. « Et moi, comme un idiot, je t’ai cru. » Krennic ne se pose pas les bonnes questions. Il y a cru, non seulement parce que son amnésie l’a obligé à croire toutes les paroles de Wilhuff Tarkin, mais surtout parce que… « Une part de moi… inconsciemment le voulait, sans doute… » Voilà. Une part de lui voulait que ce soit le cas. Une part insoupçonnée, ignorante, dissimulée sous un amas de mensonges et de flous. « Je ne vais pas te mentir. Tu me plaisais déjà… avant. » Dans leur monde. Krennic ne le précise pas, mais le sous-entendu est clair. C’est bien assez humiliant comme cela. « C’est pour cette raison, probablement, que je ne me suis pas… méfié. » Pas assez. Il aurait dû. Il aurait dû se méfier des intentions de Tarkin en débarquant sur la planète Scarif. « Je n’ai pas anticipé… cette probabilité. » Sinon, jamais il n’aurait pris un tel risque. « Je ne pensais pas que tu aurais été capable d’aller si loin pour évincer un rival. » Il baisse quelques secondes les yeux vers son verre désespérément vide. Il ne se resserre pas, il ne fait pas le moindre geste. Il demeure stoïque devant Tarkin. Tarkin, qui se trouve si proche de lui, là, maintenant. Les flammes de leur cheminée lui apportent le peu de réconfort qu’il recherche avec une certaine avidité. « Je dois me sentir chanceux, au bout du compte. Pour ce que cela vaut, Wil… » Wil. Il ne réalise pas, mais ses lèvres se meuvent de manière inconsciente, et ce surnom s’en échappe comme une erreur. Ce surnom si affectueux, plein de bons sentiments et d’amour qu’il aime souffler durant leurs moment intimes. Wil. Il l’aime encore. Il l’aime toujours. Quoiqu’il dise maintenant, quoiqu’il fasse. Qu’il s’en aille ou non. Il aime Wilhuff Tarkin viscéralement, passionnément. Il l’aime plus que sa propre vie. Il l’aime encore, alors qu’il est persuadé que Tarkin a encore tout fomenté pour le détruire. Il l’aime encore au point de le surnommer Wil. Son surnom depuis trois ans. (WIL CA VA RESTER QUE TU LE VEUILLES OU NON J’AI DECIDE) « Je suis heureux que ça aie été toi, là-bas. Toi qui aie ordonné la mise à feu. Toi qui aie mis un terme à mon ascension. Toi qui aie été mon dernier souvenir. Mes dernières pensées… ont même été pour toi. » C’est en quelque sorte un gage… d’estime. Krennic préfère le voir en ce sens. C’est parce qu’il a représenté une vraie menace à ses yeux, que Tarkin a décidé de faire feu sur Scarif. « Je n’aurais voulu personne d’autre. » Personne d’autre que son plus ancien et meilleur rival, son pire et insupportable ennemi, son inavouable et douloureux secret. Un amour couvant dans les braises depuis bien des décennies. « Pour me tuer. » précise-t-il avec une voix légèrement enrouée. C’est contradictoire, mais l’évocation de ces souvenirs si spéciaux éveille en lui un ton beaucoup plus chaud et épicé. Il est émoustillé par le goût du danger, l’amertume de la trahison.
Il en a trop dit. Il est supposé le détester. Pourquoi lui confier cette partie manquante, quel intérêt cela peut-il bien avoir ? Krennic se mord la lèvre fortement. Il se hait. Quoique fasse Tarkin, il est encore là, lorgnant sur les restes, espérant un peu d’affection et même de réciprocité. Krennic marque une pause, avant de chuchoter, tout près de son visage. Les lèvres se trouvant seulement à quelques millimètres de son menton. « S’il te plaît, pas de Orson avec moi. » Cette plainte, muée en un grognement, se fond dans un soupir lascif. Tarkin l’achève par l’usage d’autant de familiarité… Orson semble plus calme, beaucoup plus calme. Lorsque Wilhuff Tarkin s’est approché de lui, cela lui a provoqué l’effet d’une douche chaude et réconfortante. Comme si… l’ouragan qu’il a fait le choix d’incarner au beau milieu de « leur » salon s’en est mystérieusement allé très loin. Qu’il se le dise une bonne fois pour toutes. La présence de Tarkin l’apaise. Elle le calme, elle le maîtrise. Est-ce l’attitude parfois paternaliste de Wilhuff qui lui fait cet effet-là ? Il l’ignore, mais il en est dépendant. Seul Tarkin parvient facilement à désamorcer chacune de ses bombes avant qu’elle ne leur explose en pleine figure. Tarkin persévère, en détruisant chacune de ses barrières. Une à une. Il parvient sans mal à toucher son cœur, en lui déclarant ses sentiments à demi-mot. Cela fait l’effet d’une explosion retentissante dans l’esprit d’Orson Krennic. Il retient d’un coup sa respiration. Son cœur s’emballe furieusement, comme celui d’un petit lapin en face d’un chasseur. « Ne fais pas ça. » Son ton est étrangement suppliant, alors qu’il ancre pour la deuxième fois ses yeux océan dans les siens, se confrontant à l’acier des orbes de l’ancien Grand Moff. « Ne m’insulte pas. » Non, Tarkin en a déjà beaucoup trop fait. Il l’a détruit sur tous les plans. N’est-ce pas suffisant ? « Ne sous-entend pas avoir des sentiments pour moi… si ceux-ci ne sont le fruit que de tes manipulations sordides. » Des sentiments amoureux, de surcroît... « Ne me dis pas que tu… »Que tu m’aimes. Parce que c’est le cas, Wil ? Tu m’aimes ? Tu m’aimes vraiment ? Krennic ne parvient même pas à terminer sa phrase. C’est bien trop dur. Cette possibilité… celle que Tarkin puisse l’aimer véritablement… est certainement son plus grand rêve et sa plus grande hantise en même temps. « Pour mieux me duper ensuite. Ne me fais plus ça. » Il soupire et confesse, maladroitement : « Tu sais très bien que je ne pourrais pas m’empêcher d’y accorder le crédit que tu espères. » D’y croire aveuglément, surtout. Krennic veut y croire. Krennic veut croire que tout ce qu’ils ont vécu sur cette île… est vrai. « Je veux que tu m’aimes, Wil, je… » confesse-t-il dans un rire mêlé à de la nervosité et de la chaleur, alors qu’il se met à tourner sa tête de droite à gauche, honteux par sa propre confession. « Je me sens idiot. » soupire-t-il mollement en baissant le visage vers leurs chaussures en cuir. Il se sent très idiot d’espérer encore quelque chose de lui. « Tu me rends… faible. Je ne peux pas prendre ce risque. » Alors qu’il fait un pas vers lui, Krennic en fait maintenant deux en arrière. Il a peur, beaucoup trop peur. Il est lâche. La lâcheté lui enserre la gorge, comme dans un étau, et l’asphyxie. Il se détache à regret de l’emprise de Wilhuff. Cette emprise à la fois visuelle et corporelle. Il détache sa main, lentement, mais sèchement Krennic recule ensuite pas à pas, jusqu’à ce que le bas de son dos se heurte au coin de leur cheminée un peu trop vite. Trop douloureusement. Il grimace. « Encore une fois. » En prononçant ces mots, Krennic apporte beaucoup de dureté. Il les détache longuement pour les rendre plus impactant à l’oreille. Il lui faut des garanties. Cet excès de confiance en eux lui a déjà coûté tout sur Scarif. Comment réparer une confiance brisée ? « Tu avais raison de ne pas m’en parler. Nous y sommes enfin. » s’exclame-t-il gravement en agitant les mains et les bras, encore une fois agité. Il s’emporte de nouveau, il laisse ses émotions prendre le pas sur sa raison. Ses pires émotions, toute sa noirceur. La raison lui commande de croire Wilhuff. L’émotion, elle, lui recommande de fuir à toutes jambes. « C’est la discussion que tu redoutais tant, Wilhuff… Est-ce que je te donne satisfaction ? » Probablement que non. « C’est toi qui as créé tout ça. » Lui qui l’a tué. Lui qui lui a pris son projet. Lui qui prétend l’aimer aujourd’hui. « C’est toi qui as détruit toute la confiance que j’ai pu avoir en toi. » Là-bas… Et ici ? « Et ne viens surtout pas me parler d’une quelconque ambiguïté… C’était ta manière de me dire que tu me voulais ? Scarif, c’était donc ça ? Eadu aussi ? Toutes les fois où tu es venu t’immiscer dans mes plans, toutes les fois où tu as cherché à m’humilier… Toutes les fois où tu as voulu détruire mon image, briser ma carrière, me voler mon projet, jusqu’à… me voler mon dernier souffle. » Il repart, comme un vieux jukebox. Ressassant les paroles de Tarkin en boucle dans sa tête, en pestant, en rageant tout en tournoyant dans la pièce, incapable de rester stoïque face à lui. Le poids des émotions est bien trop fort. « Putain d’ambiguïté. Et moi qui était persuadé que tu me haïssais… Elle était vraiment bien dissimulée. Je n’ai rien vu venir pendant toutes ces années ! » Il rit. Il se moque. Il ironise. Il adopte son ton le plus cynique, tout en offrant à son interlocuteur son sourire le plus charmeur, mais aussi le plus arrogant. Le plus insupportable. « Si c’est de cette manière que tu aimes, Wilhuff, elle est complètement détraquée. Je tiens à te le dire. » En remettant le sujet sur le tapis, Orson espère en réalité obtenir des réponses. Confirmer des soupçons, démêler le vrai du faux.
ஃ Haven't they suffered enough? But you can't get enough of shutting down systems for personal gain. If you mess with things selfishly, they're bound to come undone. Do you get off on pain? We're not pawns in your game. – Commander In Chief (demi lovato) ஃ
Wilhuff Tarkin
▿ Ton univers : Star Wars
▿ Date de naissance : 17/10/1975
▿ Age : 49
▿ Métier : Homme politique, à la tête de son propre parti.
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Oly
▿ Avatar : Peter Cushing
▿ Copyright : Spicy Pumpkin (a.k.a. perfection) ♥
▿ Disponibilités rp : Disponible
▿ Autre(s) compte(s) : Hannibal Lecter & Co.
▿ Messages : 355
▿ Points : 918
▿ Date d'inscription : 02/09/2022
Lun 12 Déc - 15:05
Facing our lies
Fut un temps, dans une autre vie, quand Tarkin se leurrait encore largement sur la nature de ses sentiments à l’égard d’Orson Krennic et préférait les confondre avec une haine violente, où il aurait probablement tiré satisfaction de la seule perspective de briser l’homme qu’il a sous les yeux. Les choses ont changé, depuis, largement changé. Pas seulement la situation, mais eux-mêmes. Wilhuff Tarkin n’est plus le même qu’il était avant d’admettre enfin ses sentiments à l’égard d’Orson. Ce dernier lui a appris à se montrer plus franc, plus ouvert sur ses émotions, même si l’on ne refait pas un caractère aussi froid et contenu que le sien. Tarkin ne peut pas entendre Orson affirmer qu’il l’a brisé sans en souffrir lui-même. N’en résulte pour lui ni joie, ni fierté, ni sentiment de victoire. Rien d’autre que des regrets. Il sent qu’en peu de mots, il pourrait bel et bien perdre tout ce qu’ils ont construit, il pourrait bel et bien le perdre. Cela, il n’arrive pas à l’accepter, il n’est pas en mesure de le tolérer. Wilhuff aime Orson comme il n’a jamais aimé qui que ce soit auparavant. Il l’aime du plus profond de son être. Il n’est pas seulement fou amoureux de lui, il lui est dévoué. L’idée de tout perdre, l’idée de le perdre, ici et maintenant, est tout bonnement insoutenable à ses yeux. Oui, il a besoin qu’Orson le croie. Il en a besoin car il ne dit rien d’autre que la vérité, une vérité qu’il a mis trop longtemps à accepter et à assumer pour tolérer à présent qu’elle soit rejeter, ou que sa bonne foi (pour une fois qu’il en fait preuve) soit remise en question. Oui, il espère, sincèrement, de tout son cœur uniquement capable de battre pour lui, que son amant le croira. Ainsi, ils pourront repartir de zéro, sur des bases d’autant plus solides et saines qu’il n’y aura plus l’ombre du moindre mensonge entre eux. Seulement, pour cela… il faut qu’Orson le pardonne, et c’est probablement la chose la plus difficile qu’il puisse demander à cet homme qui le regarde à présent comme s’il faisait face à un étranger.
"Comment étais-je supposé t’apprendre la vérité ?" se défend Tarkin.
Bien sûr, Orson a raison. Il avait eu l’occasion, il y a un mois de cela, de se dévoiler, de tout lui apprendre. Mais il ne l’avait pas fait, convaincu que cela les aurait forcément détruits, comme c’est en train de les détruire maintenant. Seulement, il ne s’est pas contenté de mentir, il a arrangé la vérité à sa sauce. Il s’est arrangé avec ses souvenirs retrouvés pour donner à leur relation une dimension autre et factice… Quoique… peut-être pas entièrement.
"Je n’aurais pas dû te mentir, mais je savais comment tu réagirais. Je voulais nous épargner une scène telle que celle-ci." Il y a presque du reproche dans son discours, un reproche quant au caractère bien trop nerveux et impulsif de son amant quand lui-même sait faire preuve de calme et de pondération. Un reproche injuste, c’est certain. "Quant à cette ambiguïté entre nous… à présent que tu te souviens de tout, ne va pas prétendre ne pas savoir toi-même qu’elle a toujours existé."
Ces mots, il les pense bel et bien. Sincèrement. Les faits pourtant semblent les contredire aisément, mais peut-on détester avec autant de rage quelqu’un qui devrait plutôt nous indifférer. Tarkin a plus d’une fois entendu que l’opposé de l’amour n’était pas la haine, mais l’indifférence. C’est bien possible. Car avec la distance qu’il possède aujourd’hui, il est capable d’affirmer, et sans l’ombre d’une hésitation, qu’il a bel et bien toujours aimé Orson Krennic, même dans les pires moments. Il avait préféré faire de ces émotions complexes, inavouables, honteuses, quelque chose de gérable, une chose sur laquelle il pouvait et savait avoir un certain contrôle. Se débarrasser d’Orson, c’était aussi se débarrasser de cette part de lui qu’il n’était pas en mesure d’assumer. Mais c’était un leurre. Honteux, inadmissible. Orson peut le croire sur parole, mais Orson ne le croira probablement plus jamais. Quelque chose s’est brisé, quelque chose de bien trop fragile et de bine trop précieux pour être réparé, restauré à l’identique : la confiance qu’ils avaient su s’adresser contre toute attente. Tarkin veut se défendre, il veut laisser entendre à Orson qu’il n’était pas le seul, autrefois, à aimer si viscéralement l’autre, à un point incommensurable, à un point inacceptable. Mais Orson le prend de court par ses paroles, et les arguments de Tarkin lui paraissent tout à coup bien faible (un comble pour le politicien émérite qu’il se considère être). Je n’aurais voulu personne d’autre pour me tuer. De tels mots lui coupent littéralement le souffle, Wilhuff en reste sans voix. Il ne sait interpréter ces propos que de manières qui le partagent entre regret, douleur, et le bonheur dans le même temps de savoir l’homme qu’il aime à ce point dévoué à lui, au point même de céder à ces surnoms familiers qu’il avait pu lui adresser au moment même, pourtant, de refuser de se laisser appeler Orson. Pourtant, il continuera. Il continuera, parce qu’il ne le manipule pas, il ne prétend pas avoir des sentiments pour lui, il l’aime véritablement. Ceci n’est pas un jeu… ce n’en est plus un depuis longtemps, c’est la réalité de leurs sentiments respectifs. Ils s’aiment tous deux. Profondément, infiniment, viscéralement. La déception d’Orson n’a d’égale que la pureté de ses sentiments. Et les sentiments de Tarkin pour son amant sont certainement ce qu’il a connu de plus pur dans son existence. Une pureté de cristal qui ne touche à rien d’autre de sa vie et de sa personnalité autrement viciée et corrompue.
"Tu as raison, ma manière d’aimer est certainement la pire… Mais je m’étais bien amélioré, non ?" fait-il en lui adressant un regard entendu, référence à tous les moments de complicité qu’ils ont passés ensemble, à toutes ces étreintes brûlantes et essoufflées qu’ils ont ensemble partagées. "Je ne voulais pas accepter ce que j’éprouvais pour toi. C’était plus simple de le rejeter, de te rejeter. Avoue que ta manière de me manifester tes propres inclinations n’était pas forcément plus saine." Il marque une pause. "Je suis peut-être un détraqué, mais tu l’es autant que moi. On est les mêmes, toi et moi. On est complémentaires. On ne se serait pas autant haï si cela n’avait pas été le cas." Il ancre son regard au sien. "En étant ne serait-ce qu’un peu honnête avec toi-même, tu seras obligé de le reconnaître."
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Contenu sponsorisé
(abandonné) Facing our lies | Orson
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum