– Voldemort, dit Jedusor d'une voix douce, est à la fois mon passé, mon présent et mon avenir, Harry Potter...
Il sortit de sa poche la baguette magique de Harry et écrivit dans l'air en lettres scintillantes:

TOM ELVIS JEDUSOR

Puis il fit un mouvement avec la baguette et les lettres de son nom s'assemblèrent dans un ordre différent. A présent, on pouvait lire:

JE SUIS LORD VOLDEMORT.

Lord Voldemort. D’aucuns pourraient passer un temps infini à décomposer ce nom pour en tirer une quelconque signification lugubre. Or, au-delà d’inspirer la peur, ce nom a été créé par Tom dans l’unique but de se débarrasser de son patronyme de naissance qui le répugnait tant. Au départ, il le portait avec fierté — le nom de ce père qu’il pensait avec une conviction sans faille être sorcier une fois qu’il sut la vérité sur sa nature grâce à Albus Dumbledore. Comment aurait-il pu en être autrement de toute manière ? Sa mère, Merope, ne pouvait être qu’une moldue médiocre et faible pour s’être laissée mourir une heure après avoir donné naissance à son fils sur le pas de la porte de cet orphelinat. Il était impossible dans l’esprit de Tom qu’elle ait eu une once de magie dans ses veines, sinon elle s’en serait servie intelligemment pour se sauver. Alors il vénérait ce père qu’il n’avait jamais connu, une fierté de sang qu’il clamait à qui voulait bien l’entendre, mais le mythe s’effritait, s’évaporait dans le néant quand Tom ne trouva aucune trace de ce géniteur dans les registres de Poudlard. Tom Jedusor Sr. appartenait à cette sale race qu’était les moldus et sa mère était de toute évidence celle qui lui transmit ses gènes sorciers pour son plus grand malheur. Le dégout et la colère qu’il avait à son encontre s’amplifièrent. Penser à son père, aux liens du sang qu’il partageait avec lui le révulsait. Cette haine, cette colère pour ce couple qui l’avait engendré vira à la haine, à l’obsession.  

Aucun amour ne pouvait être extrait de Tom. Sa conception était en elle-même une tromperie, une trahison — les sens de Tom Snr. avaient été altérés par un philtre d’amour ou manipulés par le sort de l’impérium. Merope était si désespérée… mais sa duperie suscita une ire intense de la part du père une fois ses émotions retrouvées. Il abandonna Merope. Sans pitié. Sans compassion pour elle. Elle avait pourtant eu la naïveté de croire qu’il resterait, pris de pitié pour son être ou dans l’intérêt de leur enfant à naître… Rien de tout cela ne changea la décision de Jedusor père. Merope fut abandonnée comme un pauvre animal sur le bord de la route, mit bas et creva comme une chienne sur le trottoir à l’aube d’une nouvelle année. Si les circonstances avaient été autres, Jedusor fils n’aurait malgré tout pas pu échapper à son destin violent. Les Gaunt étaient tristement connus pour la violence et la personnalité très instable de certains de ses membres en raison d’une très haute consanguinité dans leur rang. Riche et très ancienne famille de sorciers au sang pur, ils avaient à cœur de conserver la pureté de leur sang par le biais de ces mariages incestueux. Tom était donc le fruit de cette violence latente et cette perturbation génétique cultivées depuis un temps trop conséquent pour être estimé comme raisonnable. Ajoutez sa colère sans limites et son héritage familial et vous obtiendrez un cocktail plus qu’explosif.

D’autant plus que personne ne pourrait prétendre qu’il n’y avait pas eu de signes avant-coureurs de sa sociopathie et de son sadisme. À l’orphelinat, Tom prenait un malin plaisir à torturer physiquement et mentalement ses petits camarades. Cela allait du vol d’affaires, à la pendaison de lapin ou à des faits inexpliqués dans une grotte qui devaient être d’une violence et d’une atrocité sans nom pour que cela mure ses deux victimes dans un silence de plomb. Il méprisait ses camarades et ne cachait pas son dédain à leur égard, car bien avant qu’Albus Dumbledore le rencontre pour lui apprendre son attachement au monde des sorciers, Tom avait conscience d’être à part et d’avoir des dons particuliers. Il manipulait les objets et les animaux avec son esprit et était déjà capable de parler le fourchelang entre autres. Inutile de mentionner qu’il se servait bien entendu de ses maigres dons pour blesser les autres enfants par pur plaisir. Toutefois, cette situation ne pouvait plus durer et son régime de terreur à l’orphelinat allait bientôt prendre fin, en quelques sortes. Alors professeur de métamorphose à Poudlard, Dumbledore fut informé du caractère inhabituel de Tom par la directrice de l’établissement. Quand le garçon rencontra le sorcier, il se dit dans un premier temps que c’était un psychiatre là pour le conduire dans un institut psychiatrique. Il n’en était rien. Le professeur le convainquit du contraire en lui apprenant son lien avec le monde des sorciers. Il n’hésita pas non plus à montrer l’un de ses pouvoirs au jeune Tom et à lui révéler l’existence de Poudlard. Cette nouvelle ne choqua pas Jedusor outre mesure : elle n’était qu’une suite logique à cette différence qu’il avait senti dès le départ entre lui et les autres enfants qu’il côtoyait.

Tom débuta sa scolarité à la prestigieuse école de magie en 1938. À peine le choixpeau eut été posé sur sa tête que ce dernier l’envoya sans l’ombre d’un doute à Serpentard. Étrangement, Tom était heureux à Poudlard, considérant l’école comme sa véritable maison. Son plus grand malheureux résidait dans ses allers-retours entre Poudlard et l’orphelinat qu’il exécrait plus que tout lors des vacances scolaires. La scolarité de Tom était exemplaire. Il était décrit par les autres élèves comme étant certes pauvre, mais brillant ; orphelin, mais très brave. Il était l’incarnation de l’élève parfait et virtuose tenu en modèle à suivre par les autres. Toutefois, la plaisanterie s’arrête ici. Certes, Tom était extrêmement intelligent et doué, mais cette démarche assurée et sage n’était en rien son vrai visage. Il avait réussi à convaincre les autres, mais sûrement pas Dumbledore qui n’oubliait pas le garçon fragile et perturbé qu’il avait rencontré à l’orphelinat. Voldemort reconnut avec le recul que cela avait été une erreur de sa part de s’être montré sous ce jour devant le seul homme qui l’effrayait encore aujourd’hui. Fait qui semblait peu important à l’époque, mais qui prit tout son sens à la suite de son histoire : Tom rassembla autour de lui un groupe de Serpentard qui deviendront par la suite les tout premiers Mangemorts à le rejoindre. Si devant eux et les autres il feignait être leur ami, dans la réalité, ils servaient plus de sbires qu’autre chose. Tom n’avait aucune affinité avec eux. Ils n’étaient que des pions qu’il se plaisait à utiliser et à manipuler.

Ce fut au cours de sa scolarité à Poudlard que l’obsession de Tom pour son héritage sorcier s’exacerba, mais qui mit aussi à mal cette croyance qu’il avait toujours nourrie au sujet de son père. Ce fut à partir de ce moment-là qu’il se donna lui-même l’appellation de Voldemort pour les raisons déjà expliquées plus haut. Tom refusait son statut de sang mêlé, une préoccupation qui ne le quitta jamais. Surtout quand il apprit au cours de ses recherches être un descendant de Salazar Serpentard et que lui et la branche sorcière de sa famille n’eurent de cesse de mettre l’accent sur leur sang pur. Grâce à sa quête d’informations sur son ancêtre, il découvrit l’existence de la Chambre des Secrets durant sa cinquième année à Poudlard. Elle fut fondée par Serpentard dans laquelle il emprisonna le basilic dans le but de purger l’école de ses élèves qui ne méritaient pas, à ses yeux, d’étudier ici — autrement dit, les sorciers nés de parents moldus. En raison de son héritage et de la maîtrise du fouchelang, Tom parvint à ouvrir la Chambre et à dompter le basilic qu’il relâcha dans le but de mettre en marche le plan de son ancêtre. Le 13 juin 1943, Myrtle Warren, plus connue par la suite par les élèves sous le nom de Mimi Geignarde, trouva la mort à cause de l’animal. En conséquence, l’école fut fermée pendant un an. Loin d’être idiot, Tom savait qu’il devait refermer la Chambre et qu’un coupable devait être désigné pour que Poudlard rouvre. Ainsi, il fit porter le chapeau à Hagrid et son acromentule, Aragog. Il tira profit de sa place d’élève studieux et sans problème pour convaincre Dippet, le directeur de l’époque, de la culpabilité du demi-géant. Charmé par les serpents du jeune Voldemort, Dippet renvoya Hagrid qui arriva à conserver une place au sein l’école grâce à l’appui de Dumbledore qui ne crut pas à la culpabilité de ce dernier. Si Tom reçut un trophée en raison de sa supposée bonne action, Albus l’avait à l’œil. Alerte, Jedusor n’envisagea pas d’ouvrir à nouveau la Chambre tant qu’il était élève.

Aout 1943. Toujours obsédé par son sang sorcier, Tom se rendit à Little Hangleton pour en apprendre davantage sur sa mère. Son oncle lui raconte tout, lui révélant la réalité de l’histoire entre ses parents. Il ignora ô combien la tempête qu’il avait provoquée en son neveu était chaotique — une folie furieuse dont la violence ne peut être décrite tant elle dépasse l’entendement. La haine atteignit un niveau abyssal. Déjà bien habité par les ténèbres, Tom se fondit en elles, ne fit qu’un avec la noirceur à la suite de ces révélations. Par vengeance, il tua le restant de sa famille en usant d’un Sort Impardonnable après avoir assommé son oncle et dérobé sa baguette. Il en profita pour voler la bague de son grand-père, Elvis, et fit porter le chapeau à son oncle en manipulant ses souvenirs.

Après cet effroyable massacre, Tom entama sa sixième année à Poudlard. Pensant déjà à se rendre immortel, le jeune homme s’intéressa de très près aux horcruxes. Grâce à son charme naturel et à sa réputation qui n’était plus à faire, il arriva à soutirer au professeur Slughorn, sans trop de difficulté et sans éveiller sa suspicion, les informations dont il avait besoin à ce sujet. De fait, ayant toutes les connaissances nécessaires, il envisagea de séparer son âme en sept morceaux — le chiffre magique parfait. Il mit tout de suite la théorie en pratique à travers la création de son premier horcruxe grâce à son journal, se servant à cet effet du meurtre de Myrtle. Le second, matérialisé par la bague d’Elvis, suivit. Rien de notable ne se passa jusqu’à la fin de sa scolarité. Il devint préfet-en-chef de Serpentard et obtint des notes plus qu’excellentes à tous ses examens. Il fut récompensé pour cela avec une médaille du mérite et la réputation d’être l’un des élèves les plus brillants jusqu’à ce jour de Poudlard.

En 1945, son diplôme en poche, Tom eut la prétention de demander à Dippet le poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal. Avisé par Dumbledore qui lui déconseilla fortement d’accepter et à cause du jeune âge de Jedusor, le directeur de l’époque lui exprima son refus, mais lui suggéra de revenir dans plusieurs années pour postuler à nouveau s’il le souhaitait. Avant de partir définitivement de Poudlard, Tom usa de ses talents de persuasion et de manipulation pour charmer Helena Serdaigle, la fille de Rowena ainsi que le fantôme de Serdaigle pour leur soutirer des informations au sujet de leur diadème. Une fois l’information obtenue, il s’envola pour l’Albanie afin de trouver l’objet de sa convoitise dont il se servit comme troisième horcruxe après le meurtre d’un clochard. De retour à Londres, il refusa la plupart des offres qui lui étaient faites pour travailler au Ministère et s’installa en tant que vendeur chez Barjow et Burkes. C’est là-bas qu’il y fit la rencontre de Hepzibah Smith qu’il empoisonna après qu’elle eut le malheur de lui montrer deux de ses possessions : le médaillon de Serpentard et la coupe d’Helga Poufsouffle. Tom convoitait ces objets, le premier parce qu’il estimait qu’il lui revenait de droit et le second par pure avidité et fétichisme. Il disparut sans laisser de traces, ayant trouvé un énième bouc émissaire pour son crime : l’elfe de la riche cliente, pauvre témoin de la scène dont il avait manipulé les souvenirs.

Pendant dix longues années, plus personne n’eut de nouvelles de Voldemort et cela n’était pas forcément bon signe. Il se servit de cette décennie pour perfectionner son art et ses connaissances en magie noire, domaine dans lequel il finit par exceller comme tout le reste. Pour cela, il voyagea beaucoup, mais perdit progressivement son apparence attrayante, déformée par les multiples dissections de son âme pour façonner sans relâche ses horcruxes. Aux termes de ces dix années d’errance fructueuses, il revint à Poudlard pour réclamer une nouvelle fois le poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal. Une place que Dumbledore lui refusa après un échange superficiellement aimable. Albus n’était pas dupe et savait pertinemment que Tom n’avait aucun attrait pour l’enseignement. Courroucé et acculé, Voldemort se déroba après une pirouette langagière. C’est à partir de cet évènement que le directeur de l’école supposa que Jedusor avait maudit ce poste puisque depuis, aucun professeur qui enseigna cette matière ne resta plus d’un an à cette place.

Les années précédant la Première Guerre furent utiles à Voldemort pour bâtir son armée — les Mangemorts. Si certains étaient engagés volontaires pour diverses raisons (profondément convaincus par le combat du Mage noir ou alors par simple appât du gain et la gloire), d’autres furent enrôlés de force au travers de divers moyens comme l’intimidation ou la peur. Durant cette période, Jedusor accrut et perfectionna considérablement ses dons en legilimancie à tel point que Rogue le décrivit comme le legilimancien le plus doué qu’il ait été donné à cette planète.

La guerre finit par éclater au cours des années 1970. Les horreurs perpétrées par Voldemorts et les Mangemorts furent d’une violence innommable. Ils n’avaient aucune limite, bâtissant leur légende et l’effroi que suscitait leur nom sur des meurtres plus effroyables et spectaculaires les uns que les autres. Le ministère de la Magie fut contraint de prendre des mesures drastiques : les Aurors furent autorisés par décret à tuer sans sommation les Mangemorts à l’aide des Sortilèges impardonnables. Poudlard restait de son côté sous la haute surveillance de son directeur toujours craint par Voldemort lui-même : Dumbledore. L’Ordre du Phoenix fut en parallèle créé. En 1979, Voldemort profita aussi de ce conflit pour tester ses horcruxes, un essai qui sera témoin de la mort de Regulus Black. En effet, ce dernier tenta de doubler son Maître en détruisant le médaillon de Salazar une fois qu’il eut découvert les plans de Voldemort grâce à son elfe, Kreattur qui cacha le vrai horcruxe dans la maison des Black. Si Voldemort ignorait que le plan de Regulus avait fonctionné et qu’un faux horcruxe dormait à l’endroit où Tom laissa le vrai, il dispersa les autres à divers endroits par sécurité : il confia le carnet à Lucius Malefoy, la tasse à Bellatrix Lestrange et cacha la bague dans l’ancienne cabane des Gaunt, protégée par divers sortilèges.

Une prophétie émergea également au cours du conflit — un présage qui mettrait grandement Voldemort en danger si elle se réalisait. Deux enfants correspondaient à celui décrit par la prophétie prédite par Sybille Trelawney : Neville Londubat et Harry Potter. Si on ne sait pas bien pourquoi Voldemort avait porté son choix sur Harry, on pouvait supposer que c’était sûrement à cause du fait que c’était un sang-mêlé comme lui et qu’il incarnait tout ce que sa famille à toujours exécré. La nuit du 31 octobre 1981, il pénétra le domicile des Potter qu’il tua sans ménagement, mais ses pouvoirs résistaient à l’enfant grâce au (ou à cause du) sacrifice d’amour de Lily, la mère d’Harry. Le sort lancé par Tom aurait, semble-t-il, rebondi, fragmentant un peu plus son âme à tel point que l’un des bouts aurait trouvé refuge dans la seule chose vivante présente dans la pièce : Harry. Considérablement affaibli, presque au bord de la mort elle-même, les restes vaporeux de l’âme de Voldemort s’enfuirent du domicile des Potters.

1981, fin de la Première Guerre. Voldemort se retrouva dépossédé de son corps et subsistait uniquement grâce à ses horcruxes qui lui permirent de garder un lien avec le monde des vivants. Il retrouva l’animalité de sa naissance en se retirant dans les forêts albanaises et en prenant possession des corps des animaux alentour en attendant l’arrivée (vaine) de ses Mangemorts pour l’aider. Cet état provisoire fut très loin de lui convenir, car le corps de ses hôtes ne lui offrit pas la possibilité d’utiliser ses pouvoirs. Mais aussi, ils ne tenaient pas bien longtemps compte tenu de l’énergie requise pour supporter un tel invité en leur sein. Pourquoi s’encombra-t-il de tout cela alors qu’il suffisait à Voldemort de prendre possession d’un humain ? Trop risqué : il savait que les Aurors étaient à ses trousses. Dix ans plus tard, en 1991, il échafauda un plan pour retrouver une apparence physique. Pour se faire, il abusa de la crédulité et de la simplicité d’esprit de Quirell, futur professeur de Défense contre les Forces du Mal à Poudlard cette année-là, pour le rallier à sa cause. Il s’accrocha à son corps puis repartit avec lui en Angleterre où il apprit l’existence de la pierre philosophale qui lui serait fort utile pour préparer l’Élixir de Vie. Il ordonna au professeur de la voler à la Banque Gringotts, mais ils arrivèrent trop tard : Hagrid était passé avant eux. C’est ainsi que Voldemort apprit que la pierre était cachée à Poudlard et que ce cher Harry Potter y faisait sa toute première rentrée… Par le biais de Quirell, Voldemort tenta à plusieurs reprises de le tuer : en vain. La seule chose qu’il réussit fut celle d’être le premier à rentrer dans la pièce où était dissimulée la pierre, déjouant la sécurité à l’entrée après avoir piégé Hagrid. Talonné par Harry Potter et ses amis, seul ce dernier arriva pour confronter le couple maudit Quirell-Voldemort. Une énième fois, le Mage noir pria son prisonnier de tuer Potter : énième échec. Dumbledore débarqua avant que Quirell ne parvienne à blesser le garçon. Confrontés à sa plus grande et seule peur, les reliquats fantomatiques de l’âme de Voldemort s’échappèrent, tuant leur hôte dans le processus. Tom fut alors contraint de retourner dans les forêts albanaises le temps que quelqu’un vienne l’aider.

Vu la façon dont les évènements s’étaient profilés, on aurait pu penser que la deuxième année d’étude d’Harry Potter à Poudlard aurait observé un retour de Voldemort sur le devant de la scène, mais il n’en était rien. Même s’il parvint à rouvrir la Chambre des Secrets au travers de son horcruxes qui manipula, en faisant preuve d’un sadisme et d’une cruauté particulièrement monstrueux, Ginny Weasley (puisqu’il s’était retrouvé entre les mains de la jeune femme au cours d’un imbroglio improbable), le carnet fut finalement détruit par Harry, qui arriva à temps pour sauver Ginny, à l’aide d’un croc du basilic qu’il avait tué grâce à l’épée de Godric Griffondor. Harry ignora qu’il détruisit à cette occasion le premier horcruxe de Voldemort dont on entendit plus parler pendant un an et demi après cet incident.

Durant son année d’errance, Voldemort perdit tout espoir d’obtenir de l’aide de quiconque. Pourtant, une faible lumière pointa le bout de son nez en la personne de Peter Pettigrow (dit « Queudver ») qui était à ce moment-là en voyage en Albanie. Alors en fuite, Bertha Jorkins (une fonctionnaire au ministère de la Magie qui se trouvait là) le reconnut. Ce dernier l’attira dans la forêt et la livra à Lord Voldemort. Alors en pleine séance de torture, le Seigneur des Ténèbres découvrit qu’un sortilège d’amnésie avait été lancé sur la jeune femme, mais une fois qu’il l’eut brisé, elle lui révéla parmi ses cris de douleur et d’effroi que le Tournoi des Trois Sorciers avait lieu cette année à Poudlard et qu’un ancien Auror, Alastor Maugrey (dit « Fol Œil ») y donnerait des cours de Défense contre les Forces du Mal. Il apprit également que l’un de ses plus fidèles Mangemorts, Barty Croupton Jr., était vivant. C’est d’ailleurs ce dernier qui jeta le sors d’amnésie à la fonctionnaire pour qu’elle ne révèle à personne sa présence et sa fuite de la prison d’Azkaban. Il était évident que, dès que Voldemort avait tiré tout ce qu’il voulait de la jeune femme, il la tua sans ménagement. Ne pouvant ni la posséder ni posséder Queudver, il se forgea un corps rudimentaire avec l’aide de ce dernier pour voyager et se servir de la magie. Une potion frugale faite à base de sang de licorne et du venin de Nagini, le serpent qu’il a apprivoisé et qui lui sert de septième horcruxe, lui permit de se maintenir en vie. Toutefois, il ignorait encore que le carnet qui contenait un fragment de son âme avait été détruit. Durant son voyage, Voldemort chercha un autre moyen de retrouver une enveloppe charnelle puisqu’il pensait que la pierre philosophale n’était plus — une potion rituelle issue de la magie noire qu’il pratiquait à la perfection serait totalement adéquate pour le remettre sur pied. Pour se faire, il avait besoin de trois ingrédients capitaux : un des os de son géniteur, la chair d’un de ses serviteurs donnée de bon gré et le sang de son ennemi. Il comptait sur son voyage en Angleterre pour récupérer le premier et le troisième ingrédient. Queudver lui fournirait le second.

Avec toutes ces cartes en main, il établit alors un plan pour supprimer Harry de la surface de la planète. Cela commença par l’infiltration de Barty Croupton Jr. au sein de Poudlard pour y être les yeux et les oreilles de Voldemort sous couvert d’une potion de polynectar qui lui donnait l’apparence de Fol Œil, mais aussi pour lui livrer le garçon en temps voulu. Tout fut mis en place pour que Harry aille le plus loin possible dans la compétition. Dans un souci d’esprit sportif, puisque Cedric Diggory et lui arrivèrent en même temps à la coupe à la fin de l’épreuve du labyrinthe, les deux s’enquirent du trophée qui était en réalité un portoloin censé les ramener hors du labyrinthe… Sauf qu’il était trafiqué : l’objet les transporta au cimetière où gisaient les restes de Tom Jedusor Snr. Harry comprit tout de suite ce qu’il se passait en voyant ce nom puisqu’il était au fait de la véritable identité de Voldemort. Il sentit le piège se refermer sur eux en voyant Pettigrow débarquer. Il hurla donc à Cédric de reprendre le portoloin, mais trop tard : sous les ordres de Voldemort, Pettigrow le tua et maîtrisa Harry. Une fois les ingrédients récoltés et le corps rudimentaire de Voldemort plongés dans la potion, le Seigneur des Ténèbres retrouva une enveloppe corporelle déformée à l’image de son âme corrompue et morcelée. Voldemort se sentit tout puissant, se pavanait, surtout devant ses Mangemorts fraichement convoqués au travers de la marque de son serviteur. Il était si orgueilleux, si imbu de lui-même qu’il ne put s’empêcher de fanfaronner devant Potter. À l’image de la bête qu’il était, il voulait jouer avec sa proie avant de la dévorer. Ainsi, après avoir humilié son Némésis au travers de brimades, le Lord le provoqua en duel. Un délit d’hubris qui couta cher au Roi : au lieu de mourir sous le coup de l’Avada Kedavra, l’Expeliarmus d’Harry déclencha un Prior Incantatum forçant à révéler les dernières actions de la baguette de son ennemi. Les âmes de Cédric et de ses parents, entre autres, se libérèrent et aidèrent Harry en distrayant Voldemort pour qu’il s’échappe — avec succès : il repartit avec le portoloin et Diggory sous le bras. Si Jedusor n’avait pas péché par excès d’orgueil, il aurait pu enfin tuer son ennemi… mais il était trop vaniteux, trop narcissique pour se contenter d’une mort banale. La fuite d’Harry le mit dans une rage qu’il était impossible à qualifier tant elle était démente. Harry révéla à Dumbledore que Voldemort était de retour, mais mis à part lui, personne ne le crut.

Les évènements survenus dans le cimetière n’étaient que les prémices d’une future guerre. Voldemort réunissait dans le secret une armée tandis que le ministère de la Magie jetait le discrédit sur Harry et Dumbledore. Une chose qui était à l’avantage du Mage puisque le directeur de Poudlard était son principal opposant et obstacle dans sa course au pouvoir. Il profita de cette liberté pour libérer entre autres un bon nombre de ses Mangemorts captifs à Azkaban tel que Bellatrix Lestrange. Jedusor mena également une course effrénée contre la prophétie dont il voulait récupérer le compte rendu complet afin de la connaitre dans son entièreté et mieux la déjouer. Par deux fois, il essaya de la voler au ministère — tentatives qui se révélèrent infructueuses. Il comprit alors que seules les parties prenantes dans la prophétie pouvaient la récupérer. En conséquence, il se servit astucieusement de son lien avec Harry pour l’y conduire. Comme prévu, l’adolescent s’y rendit en compagnie de l’armée de Dumbledore composée de Ron, Hermione, Ginny, Neville, Luna et lui-même en pensant délivrer Sirius Black supposément tenu captif au ministère. Ils récupérèrent alors la prophétie, mais tombèrent nez à nez avec les Mangemorts. Un combat éclata. Harry perdit tragiquement son parrain au cours de la bataille. Voldemort fut forcé de venir et s’en prit à Harry quand il apprit que la prophétie avec été détruite au cours du combat. Le Seigneur des Ténèbres aurait adoré le tuer ici et retirer cette épée de Damoclès qu’il avait au-dessus de sa tête… Mais ce n’était pas pour aujourd’hui : Dumbledore surgit avant qu’il n’ait le temps de faire quoique ce soit sur l’Élu. Un duel titanesque opposa l’ancien élève à son professeur. Si Voldemort y montra l’étendue de son talent magique, il restait cependant bien moins contrôlé que celui d’Albus à cause de toute la frustration contenue en lui qui le poussait encore et toujours à plonger à corps perdu dans l’orgueil plutôt que de se concentrer sur des gestes tactiques. Une faiblesse dont Dumbledore tirait clairement profit. Acculé, Jedusor fut forcé de posséder le corps d’Harry en pensant naïvement que le directeur de Poudlard s’attaquerait au jeune homme pour le détruire lui. Mais Albus poussa Harry à se battre, à lutter contre lui-même et parvint à expulser Voldemort hors de son corps. Son double échec le força à battre en retraite avec Bellatrix, mais il fut aperçu par le ministre de la Magie avant sa fuite. Tous étaient alors obligés d’admettre que Voldemort était bel et bien de retour. Le Mage noir perdit en puissance à cause des Mangemorts arrêtés et surtout, il apprit avec rage et colère que l’un de ses horcruxes (le carnet) avait été détruit.

N’ayant désormais plus aucune raison de se cacher, Voldemort et son armée plongèrent le monde dans le chaos en laissant dans leurs sillages bons nombre de carnages sanglants et violents qui éclaboussèrent également le monde moldu. Ils n’étaient pas épargnés par les massacres et encore moins par l’horreur des crimes commis. Au cours de ce conflit, en 1996, Drago Malefoy fut intronisé comme Mangemort et servit d’espion à Voldemort au sein de Poudlard. Pour rendre la vie de Drago encore plus infernale qu’elle ne l’était déjà, Tom lui confia la délicate, mais si facile mission de tuer Dumbledore puisque son père était tout bonnement incapable de le faire. Ce n’était pas la seule tâche qui était incombée au jeune Malefoy. Il devait en plus faire entrer des Mangemorts au sein de l’école, chose qu’il réussit grâce aux armoires à disparaitre. Une fois les suppôts de Voldemort dans l’enceinte de Poudlard, la bataille dans la tour d’Astronomie s’engagea et, en dépit de la menace qui planait au-dessus de lui, Drago fut totalement incapable de tuer son directeur bien qu’il l’eût désarmé. Rogue le fit à sa place, sans se douter que c’était une manigance mise en place au préalable par Dumbledore et Severus. Cette bataille marqua un tournant dans cette seconde guerre et envoya un signal fort : plus personne n’était en sécurité nulle part, pas même à Poudlard maintenant que l’ennemi de toujours de Voldemort était supprimé et que des Mangemort s’étaient faufilés à l’intérieur de l’école. L’année suivante, les atrocités continuèrent, sans relâche, toujours plus extraordinairement sanglantes que les précédentes pour ancrer ce sentiment de terreur en chaque être qui peuplait ce monde. Charity Burbage, professeure en Étude des Moldus, en fit affreusement les frais. Ollivander fut capturé par Voldemort qui le contraignit sous la torture à lui révéler les raisons qui empêchaient sa baguette de tuer Harry. Le vendeur lui révéla alors que la sienne et celle du jeune homme avaient le même cœur et qu’il était donc impossible pour les deux de fonctionner proprement l’une contre l’autre. Une révélation que le Mage noir vécut comme un véritable soulagement lui qui était effrayé à l’idée que les pouvoirs d’Harry puissent dépasser les siens. Il partit donc à la recherche d’une autre baguette et déroba celle de Lucius Malefoy. Toutefois, elle ne fit pas long feu dans ses mains puisqu’elle fut détruite par Harry lors de la bataille aérienne des Sept Potter. Une bataille qui laissa Voldemort totalement incrédule puisque la baguette de son rival avait agi de son propre chef contre lui. Il était si stupéfait qu’il était tout bonnement incapable de contrattaquer avant qu’Harry ne lui échappe une énième fois. Voldemort était alors farouchement convaincu qu’Ollivander l’avait dupé. Le pauvre homme subit le courroux furieux du sorcier sadique, et même sous la torture il continua de lui jurer qu’il ne lui avait pas menti et qu’il n’avait jamais rien entendu de tel de toute sa carrière. Voldemort, toujours aussi barbare, le contraint à révéler tout ce qu’il savait sur la Baguette de Sureau.

L’armée de Voldemort acquérait de plus en plus de puissance à tel point qu’elle leur permit de prendre le contrôle du ministère de la Magie. Débarrassé du ministre actuel (avons-nous besoin de préciser à ce stade que Voldemort l’avait, lui aussi, torturé et tué ?), il mit un ministre fantoche à sa place. Le pays bascula dans la terreur la plus totale, sous le coup d’une politique totalitaire mise en place par Voldemort via son homme de paille. Les sorciers nés de parents moldus furent traqués sans relâche parmi d’autres atrocités commises dans le but de purger le monde de ce qui apparaissait comme impuretés aux yeux de Voldemort. Harry fut déclaré ennemi public numéro un et sa tête était lourdement mise à prix. Le Mage noir prit indirectement le contrôle de Poudlard lorsque Rogue remplaça Dumbledore à son poste. Des Mangemorts devinrent également professeurs. Un tabou fut également mis en place : toute personne prononçant le nom de Voldemort à voix haute sera localisée et traquée jusqu’à ce que mort s’ensuive. Jedusor ne prit jamais publiquement la place de ministre de la Magie dans le seul but de plonger un peu plus le monde dans cette ambiance délétère et d’accroitre la peur et l’incertitude en chacun.

Ayant désormais pris le contrôle à la fois du ministère de la Magie et de Poudlard, Voldemort put partir le plus tranquillement du monde à la recherche de la Baguette de Sureau qui lui permettrait une bonne fois pour toutes de tuer Potter. Il chercha le dernier propriétaire et ses recherches brutales le conduisirent, en 1998, jusqu’à Grindelwald en Autriche où il était emprisonné. Il aurait en effet volé la baguette au fabricant Mykew Gregorovitch avant d’en être dépossédé au cours d’un duel avec Dumbledore qui remporta, de fait, la baguette. Voldemort tenta de l’intimider, le menaça pour lui soutirer des informations, mais… Grindelwald n’en avait que faire. Le Mage ne l’impressionnait nullement et il lui expliqua que la mort ne l’effrayait point, étant prêt à l’accueillir en son sein. Inutile de dire que cette attitude déstabilisa grandement le sorcier. Bon bien sûr, il tua Grindelwald, cédant à ses pulsions de fureur, mais ce dernier laissa une forte impression sur lui. Voldemort ne tira aucune information de lui, ce qui compliquait la situation. Toutefois, étant un homme intelligent, Voldemort déduisit que Dumbledore devait être le dernier à avoir possédé la baguette puisqu’il la remporta lors de ce duel en 1945. Jedusor se rendit donc à Poudlard et, avec l’appui de Rogue, profana la tombe de l’ancien directeur. Il récupéra avec succès la baguette. Durant le mois de mai 1998, Voldemort apprit que Harry, Ron et Hermione étaient à la recherche de ses horcruxes lorsqu’ils volèrent la coupe d’Helga Poufsouffle dans le coffre de Bellatrix à la banque. Tom était ébranlé, tuant chaque personne qui lui avait appris la terrible nouvelle. Le puissant mage noir cédait clairement à la panique. Comment Potter avait-il pu découvrir son secret si bien gardé ? Paniqué, oubliant son lien avec Harry, ce dernier lista dans sa tête ses horcruxe ainsi que les endroits dans lesquels ils étaient dissimulés pour s’y rendre. Très stupide de ta part, Tom ! Il offrit sur un plateau à Harry les armes nécessaires pour l’anéantir. Voldemort se voilait la face alors qu’il était clairement en perte de puissance et de vitesse. Sa chute était toute proche.

En parallèle la guerre se préparait à Poudlard. Les Mangemorts déboutés hors de l’école, Voldemort ordonna à son armée de l’attaquer et d’y tuer tout le monde. Il n’estimait pas sa présence nécessaire, préférant se réfugier dans la Cabane hurlante pour tenter de comprendre pourquoi la baguette de Sureau ne fonctionnait pas avec lui. Il arriva à la conclusion que la baguette devait l’accepter comme nouveau propriétaire et puisque Rogue était à ses yeux le dernier à avoir eu l’objet entre les mains… Il pria Nagini de le tuer. Les conflits s’étaient intensifiés à l’école et à l’initiative d’Harry, un armistice d’une heure fut demandé et Voldemort lui accorda sa requête. Une altercation eut lieu entre les deux sorciers durant laquelle Voldemort tenta une nouvelle fois de tuer Harry, mais il détruisit simplement l’horcruxe en lui. Les deux hommes choyaient à terre, laissant un Voldemort incrédule face au corps supposément sans vie de l’Élu de la Prophétie. Sous l’ordre du Mage, Narcissa Malefoy alla vérifier le corps du garçon qui feignait la mort. Bien que la sorcière l’eût remarqué, elle mentit à son maître et lui confirma le décès de Potter. Son corps fut ramené à l’école. Voldemort se pensait victorieux et tout puissant une fois qu’il déclara devant tout le monde que leur petit protégé, leur héros avait trouvé le repos éternel dans le creux de ses mains. Il tenta de corrompre Neville Londubat qui refusa de s’allier à lui. La bataille reprit alors et loin de se dégonfler, le jeune homme chargea Voldemort et détruisit le dernier horcruxe en décapitant Nagini. Fou de rage, Jedusor tenta de l’achever, mais c’est le moment qu’Harry choisit pour se dévoiler et s’interposer.

Un ultime duel opposa les deux hommes dans le Hall d’entrée de l’école — un combat au cours duquel Harry fit tout un tas de révélations à Voldemort, notamment celle où Rogue était depuis longtemps l’allié de l’homme qui l’effrayait le plus en ce monde (Dumbledore) et qu’il l’avait dupé pendant tout ce temps. Le jeune homme n’hésita pas non plus à l’humilier en l’appelant par exemple par son nom de naissance. Une chose qui plongea le Mage noir dans des accès de colère terribles sans trop riposter puisqu’il était considérablement affaibli. Pourtant, il se crut encore invincible grâce à la baguette de Sureau. Or, Harry lui révéla que son véritable propriétaire n’était autre que Drago Malefoy puisqu’il était celui qui avait désarmé Dumbledore avant que Rogue ne le tue. Mais puisqu’Harry avait entre-temps désarmé Drago, la baguette lui revenait de plein droit. N’en croyant pas un mot, Voldemort décida d’attaquer une énième fois son ennemi de toujours, mais ce fut pour la dernière fois de sa vie : Harry contrattaqua en lançant son fameux Expelliarmus et puisque la baguette refusait de tuer son propriétaire, le sort se retourna contre Voldemort qui mourut sur le coup.

Mais… on apprend bien vite aux enfants à ne pas écraser les cafards : ils finissent par revenir plus fort, plus nombreux… Impossible de s’en débarrasser si on venait à les tuer et Tom était l’énième cas qui confirmait cette règle. Le cafard aux faux airs de phœnix renaquit de ses cendres putrides dans ce monde, dirigé par une fameuse lune rouge, plus en colère et revanchard que jamais. Il avait un avantage considérable de son côté : quelle surprise et quelle réjouissance de voir qu’il avait retrouvé son apparence et son visage d’antan, si innocent… magnétique… qui inspirait la confiance à quiconque. Qui aurait cru à l’époque qu’un démon, qu’une bête sanguinaire s’était dissimulé sous ce visage d’ange ? Personne, et Tom comptait bien montrer patte blanche pour appâter les gens autour de lui et mettre en place dans cet univers le plan de son ancêtre : purger le monde de ce qui le gangrène depuis si longtemps. Quatre ans qu’il ne cherchait pas à comprendre ce monde : il s’en fichait. Il était bien trop occupé à trouver un moyen de récupérer à tout prix ses pouvoirs en étudiant les ouvrages à sa disposition dans le bâtiment des sciences occultes à la faculté ou dans les diverses bibliothèques et libraires de la ville. Il fallait qu’il rebâtisse une armée, mais sans ses pouvoirs, le jeune Tom stagnait, ruminait. Il ne pouvait rien faire. Surtout que le temps pressait depuis qu’il avait croisé quelques têtes connues de son monde (comme Dumbledore) et que certains, comme Regulus Black, avaient en leur possession quelques uns de ses horcruxes. Dans quel état serait-il le jour où il apprendrait que Harry Potter était également ici… ? Le temps lui était compté et chacune de ses tentatives de reconquêtes avait été soldée par des échecs. Toutefois, Tom savait que son jour viendrait, qu’il se dresserait à nouveau face à ses ennemis d’hier. Cela prendrait le temps qu’il faudra, mais Tom savait qu’un jour il aurait sa vengeance sur celleux qui provoquèrent sa chute.