Qui est John Watson ? C’est une question que je me suis posée toute ma vie durant. Une interrogation à laquelle la psy qui me suivait actuellement m’avait fortement engagé à réfléchir. Un médecin consciencieux ? Un soldat obsédé par son passé lié à la guerre ? Un écrivain de thriller policier ? Je sais ce qui avait fait ma légende ou plutôt à que je devais mon inspiration. Mais aujourd’hui que Sherlock ne faisait plus partie de ma vie, que les portes semblaient s’être fermées à jamais, je me posais à nouveau cette épineuse question. Qui est John Watson ?
Ne croyez pas pour autant que cela m’empêchait de dormir. Il n’y avait que la perte de Mary qui était capable aujourd’hui de me mettre dans un pareil émoi. Je faisais de mon possible avec les armes que la vie ne m’avait pas encore arrachée. Je m’occupais de ma fille et tentait d’être un père dont elle pourrait être fier. C’était une grande responsabilité de s’occuper d’une enfant de 4 ans, seul. Mais c’était également ma plus grande joie. En dehors de cela, je continuais à travailler en tant que médecin au sein de l’hôpital régional. Cela représentait pour moi un défi intéressant, d’autant plus depuis le jour où j’avais rejoint l’équipe du docteur terriblement doué et difficilement supportable qu’était Gregory House. Mais ce travail était si passionnant que je continuais, fier pour pouvoir l’aider à résoudre les plus intéressants des mystères médicaux.
Dans le tourbillon infernal qu’était ma vie professionnelle, j’appréciais de pouvoir prendre des pauses et me remettre à l’écriture de mon roman. Comme toujours, je restais dans mes classiques et souhaitait continuer à raconter des histoires criminelles. C’était ce qui avait fait ma renommée d’auteur et je me doutais que si je commençais par ça, les lectures me suivraient. Quitte à ce que je m’essaie à d’autres styles par la suite pour rompre tout lien avec mon passé. Mais l’inspiration me venait beaucoup moins facilement qu’à l’époque où je rédigeais mon blog. C’était forcément le cas puisqu’à l’époque il ne s’agissait finalement que de comptes rendus de nos aventures à Sherlock et moi. Chose qui n’était plus le cas aujourd’hui, raison pour laquelle mon inspiration se faisait de plus en plus absente. Les yeux rivés sur mon écran, j’entendis brusquement toquer à la porte. Ce n’était pas rare que mes collègues viennent me rendre visite ou m’informer de l’état d’un patient, je ne m’en formalisais donc pas.
Reposant mon sandwich, j’allais ouvrir la porte. Le sourire poli que j’affichais alors laissa place à un air intrigué. Je n’avais encore jamais vu cet homme et sa présence m’étonnait.
Il en avait eu des enquêtes parfois compliquées, mais cette fois-ci, il devait avouer qu’il était dans le flou le plus total. Une jeune femme avait disparue et Sherlock devait avouer que plus il creusait et moins il trouvait la vérité. Il avait été aidé par plusieurs personnes, dont son frère aîné Mycroft. Bon aider était sans doute un bien grand mot car ce dernier avait eu la jeune femme comme étudiante, mais à part ça, il n’avait rien avoir avec l’enquête. Mycroft n’était pas l’homme le plus aimable du monde, mais delà à tuer une jeune femme, même si elle se mettait sur sa route, n’était pas son style. Il préférait utiliser les mots pour arriver à ses fins. Il était d’ailleurs particulièrement doué pour rabaisser les gens Sherlock était bien placé pour le savoir vu qu’il avait été une de ses victimes. Heureusement en grandissant, il avait pu se défendre par lui-même. Ils avaient aussi passé moins de temps ensemble. Mais le revoir lui avait fait plaisir. Le seul gros sujet sensible entre eux était leur famille, en particulier leur mère Eudoria et leur sœur Enola.
Mais là n’était pas la question. Sherlock était en pleine enquête et il s’était aujourd’hui rendu à l’hôpital, car apparemment la jeune femme s’y était rendu quelques jours avant sa disparition. Il avait réussi à avoir le nom du médecin qui s’était occupé d’elle et après avoir discuté avec quelques personnes du personnel, il avait pu se faire une légère image de qui était cet homme. Cependant, Sherlock devait avouer qu’il avait été surpris par l’identité du médecin. Un certain John Watson. Il en avait rencontré un par le passé. Le John qu’il avait très brièvement connu, avait été envoyé par Enola, car elle trouvait qu’il passait trop de temps seul. Le nom lui était familier et il se demandait si c’était l’homme qu’il avait connu qui allait se trouver face à lui. Passant de couloirs en couloirs, il parvint devant le bon bureau et frappa à la porte. L’homme qui lui ouvrit, n’était pas le John qu’il avait connu. Il ne pouvait pas dire qu’il était déçu, parce que celui de son époque n’avait passé que quelques minutes en sa compagnie avant qu’il ne se retrouve dans cette ville.
Bonjour. Je suis Sherlock Holmes et détective privé.
Il jeta un œil par-dessus l’homme, avant de le regarder à nouveau.
J’enquête sur la disparition d’une jeune femme qui aurait été votre patiente et j’aurai quelques questions à vous poser.
Il espérait que ce dernier accepte de lui parler. Si ça n’était pas maintenant, alors plus tard, sinon il passerait dans les premiers noms sur sa liste de suspects.
Auriez-vous un moment à m’accorder ?
Invité
Lun 25 Déc - 8:59
Comme c'est bizarre
Elementaire mon cher Watson
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QJe dois bien admettre que je m’attendais à tout sauf à cette rencontre. Lorsque l’homme se présenta à moi, je restais un instant interdit. Son nom seul raisonna dans ma tête et j’avais toutes les peines à me concentrer sur sa requête. Les seuls mots que je parvins à prononcer furent ces derniers.
« Sherlock Holmes… »
Ce nom raisonnait en moi d’une bien étrange manière. Durant des années, je n’avais juré que par l’amitié qui me liait à mon ami Sherlock Holmes. Délaissant peu à peu mon travail de médecin, je m’étais consacré pleinement à nos enquêtes. Parce que cela me grisait et que je n’avais jamais rien connu de plus excitant dans mon existence que les aventures liées à la chasse au criminel. Rien si ce n’est peut-être le temps que j’avais passé dans l’armée et ce frisson que j’avais à nouveau connu en collaborant avec Sherlock. Mais l’homme qui se trouvait en face de moi ne lui ressemblait en rien. Alors pourquoi ? Comment pouvait-il prétendre être Sherlock Holmes alors qu’ils étaient tous les deux si différents ? Laissant mon expression de surprise de côté, je hochais la tête d’un mouvement négatif.
« Non, vous ne pouvez pas être Sherlock Holmes. J’ai été son associé durant des années. Je sais à quoi il ressemble. C’est un pseudonyme que vous employé, n’est-ce pas ? Vous l’avez peut-être vu écrit dans un bouquin ou consulter mon blog. A moins que… »
Puis soudain, une idée me vint en tête. Et si c’était une blague de Sherlock ? Après tout, ce n’était pas la première fois qu’il se payais ma tête rien que pour le plaisir de connaître ma réaction. Suite à notre dispute dans notre monde originel, il cherchait peut-être simplement à me piéger pour savoir si j’étais prêt à lui refaire une place dans ma vie. Oui, cela devait probablement être le cas. Je ris alors avant de m’approcher de lui. Je chuchotais alors, craignant que Sherlock ne soit là, à nous guetter au détour d’un couloir.
« Avouez, c’est lui qui vous a payé pour me faire une blague. C’est ça ? Vous êtes un comédien en réalité, non ? »
Puis je me reculais. J’étais peut-être prêt à lui laisser le bénéfice du doute. Après tout, il se passait tant de chose étrange sur cette île. D’ordinaire, je détestais assister au petit jeu de déduction de Sherlock qui n’était parfois qu’un numéro de frime. Mais j’étai cette fois-ci disposé à y prêter une oreille attentive. Je croisais les bras devant moi.
« Ou alors si vous êtes vraiment un Sherlock Holmes… un Sherlock Holmes bien différent de celui que j’ai connu, prouvez-le moi ! » .
Quand l’homme répéta son nom, Sherlock esquissa un sourire. Cependant, son interlocuteur semblait choqué et quand il reprit la parole, le détective fut particulièrement surpris. Il ne le croyait pas le moins du mode et le détective fut perdu quand il parla de livre et de blog. A vrai dire, ce dernier mot ne lui était absolument pas familier. Haussant un sourcil, il regarda l’homme se rapprocha pour venir chuchoter près de lui. Alors qu’il allait lui confirmer son identité, le médecin recula et demanda à ce qu’il prouve son identité.
Vous prouvez mon identité ?
Sherlock devait avouer qu’il ne savait absolument pas de quoi il voulait parler.
Je n’ai pas le temps de jouer docteur Watson. Une jeune femme est portée disparue.
Sortant une photo de sa poche intérieure de veste, il la tendit au plus âgé.
Vous l’avez eu comme patiente récemment et j’ai besoin que vous m’en disiez plus sur votre entrevue. Cela pourrait amener une piste pour la retrouver.
Cependant, le médecin ne semblait pas flancher et Sherlock soupira.
Je n’ai absolument pas la moindre idée de qui vous êtes docteur. Je ne sais pas de quel livre vous parlez et encore moins ce qu’est un blog. Pour ce qui est de vous faire une blague, ça n’est absolument pas le cas et pour prouvez mon identité, je ne sais pas ce que vous attendez que je fasse pour ça.
Haussant les épaules, il le fixa, avant de lever les yeux au-dessus de lui et de pouvoir voir quelques éléments sur son bureau. Cadres de photos, crayons, dossiers en tous genres. Hum … Baissant les yeux à nouveau sur l’homme face à lui, il détailla ses vêtements, puis ses mains et pour finir ses chaussures.
Vous n’êtes pas un fan de paperasse, vous avez clairement prit du retard et préférez sans doute passer du temps avec vos patients plutôt que derrière un bureau.
Levant les yeux pour le fixer, il détailla son visage.
Vous pensez toujours que je mens, mais je peux vous assurer que non. Je suis bien détective privé, je me nomme bien Sherlock Holmes. Je peux vous donner le nom de plusieurs policiers avec qui je travail parfois, même s’ils n’apprécient absolument pas de me voir arriver à chaque nouvelle enquête. Tout comme je n’apprécie pas que mon frère Mycroft se mêle de me dire que mon travail ne sert pas à grand-chose, mais que parfois, il peut lâcher un compliment ou deux, même si ça semble être aussi douloureux que de lui arracher une dent.
Baissant les yeux vers les mains de l’homme, il fronça les sourcils, avant de le regarder dans les yeux.
Je vous présence toutes mes condoléances docteur. Mais peut-être arriverez-vous à retrouver votre épouse en ville. Il paraît que cela est possible. Vous avez au moins votre enfant avec vous, ce qui doit déjà être une bénédiction en soit.
Invité
Dim 12 Mai - 20:06
Comme c'est bizarre
Elementaire mon cher Watson
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QJ’avouais volontiers avoir fait preuve d’une terrible indélicatesse dans cette situation. Mais entendre ainsi prononcer le nom de celui qui avait été mon meilleur ami, par un illustre inconnu, cela m’avait profondément secoué. Et connaissant les coups tordus que Sherlock était capable de faire pour attirer mon attention, cela ne m’aurait pas surpris qu’il tente encore de me mettre dans une drôle de combine. J’avais les nerfs encore à vif lorsque ce Sherlock Holmes repris la parole. L’idée qu’une jeune femme soit en danger et que je ne fasse rien pour m’aider m’était insupportable. C’est pourquoi, non sans pour autant baisser ma garde, je finir par m’écarter lui laissant libre accès à mon bureau. Je finis même par prendre la photo qu’il me tendait, tentant de me remémorer la jeune femme en question. Je finis par approuver dans un mouvement de tête, reconnaissant à mi-mots.
« Je crois en effet me souvenir de cette jeune femme. »
Il déclara alors ne pas me connaître et n’avoir aucune idée de mon identité. J’avouais que cela me paraissait très étrange. Est-ce qu’il était possible que nous évoluions sur deux plans de l’existence ? Qu’il y ait des versions de nous différentes selon les univers ? Cela paraissait tellement absurde… mais en même temps, il se passait tellement de choses étranges sur cette île. En quoi celle-ci serait véritablement différentes des autres en fin de compte ? Je ne repris par la parole tout de suite, laissant lui donner cette information que j’espérais, en connaître plus sur lui. Peut-être que s’il parvenait à me prouver quelque chose. A me donner l’impression que je pourrais le reconnaître dans cette image qu’il me renvoyait… peut-être alors serais-je en mesure de le croire ? Un sourire éclaira mon visage lorsqu’il me donna des informations qui semblaient couler de sources pour moi mais qui ne l’auraient pas forcément été aux yeux d’un parfait inconnu. Après un échange qui aurait pu être considéré comme musclé, je repris la parole.
« Non je veux… enfin je peux être disposer à vous croire. C’est juste que… »
Je secouais encore une fois la tête avant de relever vers lui un regard beaucoup moins cruel et insistant. Je ne voulais pas non plus qu’il se fasse de fausses idées sur moi. Et une partie de moi tenait à s’excuser de mon comportement qui était assez déplacé, je ne pouvais le nier.
« Vous connaissez mon non mais ce que vous ignorez c’est que durant plusieurs années j’ai été le meilleur ami et l’associé de Sherlock Holmes. Enfin du Sherlock que moi j’ai fréquenté dans mon monde d’origine. Notre relation s’est dégradée et j’avoue que vous entendre prononcer son nom après tout ce temps et après cette séparation difficile… ce n’était pas évident. Je vous en prie, asseyez-vous et discutons. »
Il me fit alors part d’une information qui me surpris. Je ne m’attendais pas à l’entendre prononcer le nom et le souvenir de Mary. Encore moins qu’il fasse référence à notre petite Rosie. Je hochais donc tristement la tête.
« Je vous remercie. Sa mort est une épreuve particulièrement difficile et même après toutes ces années, elle est toujours douloureuse. Je sais que certains miracles peuvent se produire sur cette île mais je préfère ne pas trop y penser. »
Je tournais machinalement l’alliance que j’avais tant de mal à retirer et soupirais légèrement avant de reprendre un air plus sérieux.
« Occupons-nous des vivants pour le moment. Dites-moi exactement ce que vous tenez à savoir. » .
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Bizarre, vous avez dit bizarre ? (Sherlock)
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