Un dimanche de décembre, Rues de Hogwart's Place, pendant la fête foraine.
Ophélie décide de prendre l'air en visitant aujourd'hui la fête foraine, attirée par les affiches colorées qu'elle avait vues en ville. Elle se sent résolument de bonne humeur car depuis quelques temps, ses pouvoirs semblaient être revenus. Tous, sans exception. Y compris son écharpe qui semblait avoir mystérieusement repris vie. Pour la première fois depuis longtemps, sa vieille compagne pelucheuse bougeait et semblait avoir retrouvé son caractère d'antan. Un évènement totalement inattendu mais oh combien émouvant pour elle. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle a l'impression d'avoir retrouvé un tout petit peu de son identité d'avant ...
La fête foraine est un tourbillon de couleurs, de rires et de cris de joie. Ophélie se promène dans ce joyeux chaos, un peu perdue au milieu de la foule en liesse. Petite et discrète, c'est à peine si on la remarque au milieu de cette débauche de joie et d'agitation. Ne pas être le centre de l'attention lui convient très bien. Elle profite de la fête à sa manière, heureuse d'entendre les rires et de voir les gens heureux.
Elle avait décidé de s'offrir une pomme d'amour, séduite par l'idée de goûter de nouveau à ce doux plaisir d'enfance. Mais il faut croire que la nostalgie enjolive les choses car elle rend vite compte que déguster cette confiserie s'avère plus délicat que prévu ... vent, cheveux emmêlés et couche de sucre enrobant le fruit se liguent pour saboter l'opération. La confiserie sucrée se colle à ses mèches désordonnées, lui arrachant un sourire amusé malgré l'embarras que tout ça lui impose.
- La prochaine fois on choisira un beignet ma grande.
C'est bien sûr à son écharpe qu'elle parle in petto. Le vêtement ne daigne pas réagir. Il semble amorphe pour l'heure et laisse pendre ses deux extrémités bien loin de la confiserie dangereuses pour ses fibres délicates.
Le hasard de la promenade la fait passer devant une galerie des miroirs. En regardant son reflet déformé dans les miroirs, elle ressent une vague de nostalgie. Elle caresse son écharpe mouvante, une amie fidèle dans sa solitude. Elle aussi se souvient t'elle de l'époque où toutes les deux étaient capables de passer de miroir en miroir ? Les miroirs, aux formes variées, modifient son apparence de manière fantaisiste. Une multitude de Ophélies déformées lui fait face
Dans le premier miroir, son image est étirée verticalement, la rendant mince et élancée, mais déformant ses longs cheveux bouclés et maculés de cristaux de sucre rouge en de longs serpents de chaque côté de son visage.
Dans le miroir suivant, elle apparaît tassée horizontalement, ses proportions semblant étrangement comprimées. Ses lunettes semblent gigantesques sur son mince visage ovale.
Le miroir en forme de vague la fait ressembler à une figure ondulée, ses contours doux et fluides, presque comme une silhouette d'aquarelle. Les motifs à carreaux de sa vieille robe passée de mode se retrouvent étirés en figures géométriques improbables.
Enfin le miroir funhouse la transforme en une version caricaturale d'elle-même, avec de grands yeux ronds et un nez disproportionné. Son écharpe mouvante décide d'onduler ses pans laineux en tout sens, créant des tourbillons espiègles autour d'elle.
Chacun de ces reflets déformés lui rappelle à quel point elle peut être terne et quel étrange contraste elle forme avec le monde coloré et animé de la fête foraine. Cependant, malgré ces déformations ludiques, elle ne peut s'empêcher de sourire, se laissant finalement emporter par l'amusement fugace de ces miroirs magiques.
Continuant son chemin, elle s'arrête devant quelques stands de jeux. Elle sait pertinemment que sa maladresse légendaire rendrait toute tentative vaine. Elle évite donc les jeux de fléchettes, de tirs à la carabine et de chamboule tout.
Pourtant elle finit par s'arrêter devant un stand où il faut tirer une corde pour gagner une peluche. Elle hésite, tentée par l'idée de participer à un jeu simple et à sa portée. S'en remettre à la chance plutôt qu'à l'adresse, ca semble être une activité toute désignée pour elle, non ? Au moment où elle s'apprête à héler la foraine responsable du stand, son écharpe s'agite soudainement.
- Mais ?? Qu'est-ce qui te prend !?
L'écharpe se débat, s'enroule autour de son poignet et finit par agripper fermement le poignet d'une jeune fille qui passait à proximité de là. La jeune fille est plus jeune qu'Ophélie, mais ironiquement, plus grande et bien plus en forme qu'elle ! Une brusque traction du vêtement oblige les deux à se rapprocher brutalement. Ophélie manque de trébucher vers l'inconnue et ses lunettes dont les verres virent soudainement au bleuté tombent sur le bout de son nez.
Epouvantablement confuse, Ophélie bafouille.
- Ah heuh ... je suis désolée ! Pardon ! Je ne sais pas ce qui lui prend !
Oui, que lui prend t'il à cette écharpe de malheur ? Le vêtement a t'il été jaloux que Ophélie ait eu envie d'acquérir une peluche, considérant que elle seule méritait les câlins et l'affection de sa propriétaire ? Ou est-ce que "quelque chose" chez la jeune fille a provoqué cette réaction tout à fait inédite de la part de sa banderole tricotée ? Impossible à dire !
Ophélie essaye de se dompter le vêtement, embarrassée et confuse par l'esclandre involontaire et ca occupe déjà bien assez ses pensées et son énergie pour l'instant.
Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Lyra aimait rencontrer du monde. Elle aimait rencontrer du monde et elle aimait Noël et ses airs de fête. A Jordan College, passer les fêtes étaient toujours trop solennels. Beaucoup trop solennels, pas du tout amusant. Depuis qu'elle était dans ce monde-ci, Lyra profitait à fond de l'ambiance qu'il y avait à Noël (mais elle aimait bien aussi Halloween) et elle allait souvent aux fêtes foraines. Elle mangeait pleins de pomme d'amour, pleins de chichis, faisait des manèges ou gagnait des peluches à certains stands. Un jour, elle avait gagné un gros ours en peluche avec lequel elle dormait toujours depuis. C'était avant qu'elle ne retrouve Pan. A cette époque, elle dormait avec la peluche contre elle comme pour remplacer la présence de Pan près d'elle. Bien sûr, ce n'était pas du tout la même chose. La peluche n'avait rien d'un Daemon ; ce n'était qu'une peluche. Lorsqu'elle avait retrouvé enfin Pantalaimon, ce dernier avait retrouvé sa place autour du cou de Lyra pour dormir tandis que le nounous se contentait d'un côté de l'oreiller.
Lyra venait de sortir d'un manège d'auto-tamponneuse (qu'elle adorait ça!) ça bougeait, ça cognait dans tous les sens. Lyra évitait soigneusement les voitures mais on la cognait quand même par le côté ou par l'arrière. Lyra trouvait ce jeu hilarant. En sortant de sa voiture, elle allait s'acheter quelque chose à manger et choisit quelques petits beignets qu'elle se mit à déguster tout en marchant à travers la foule. Elle aimait les bruits et les rires alentours, ça la rendait presqu'ivre de bonheur d'être ainsi baladée au gré des rires et des cris des enfants. C'est alors que soudainement elle se sentit brusquement agrippée et qu'elle vint heurter quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Elle en lâcha évidemment ses beignets qui tombèrent par terre pour être piétinés par des pieds qui passaient par là. D'ailleurs la jeune fille qu'elle venait de heurter semblait tout autant surprise qu'elle. La jeune fille s'excusa et Lyra l'observa alors. Elle avait l'air jeune – elle trouvait qu'elle faisait jeune en tous cas mais elle était certaine de ne pas l'avoir vu au collège. Quoique cela ne voulait rien dire. Elle savait que des gens qui se connaissaient autrefois pouvaient fréquenter le même endroit pendant trois ans sans s'être pour autant rencontré une seule fois ici.
« Je, que se passe t-il ?! » s'écria t-elle un peu confuse. « Que s'est-il passé ? » Elle baissa les yeux vers son poignet, qui était toujours agrippé par l'écharpe magique d'Ophélie et elle ouvrit de grands yeux. Quoi ? Une écharpe ? C'était impossible voyons ! Confuse, Lyra regarda Ophélie. « Je ne comprends pas... Quelle écharpe particulière tu as... Je n'en ai jamais vu de tel... » Pan aussi était curieux et il décida de sortir la tête de sa veste pour regarder l'écharpe en question avec la même curiosité que Lyra. « Pourquoi elle m'a attrapée comme ça ? » ajouta t-elle toujours aussi confuse. En plus, à cause de ça, elle en avait perdu ses beignets et il lui faudrait en racheter.
(c) ANAPHORE
“Good and evil are names for what people do, not for what they are.” ~~ “I’d rather not know what’s in the future. I’ll stick to the present.”
(c)ambrose
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Ven 15 Déc - 15:28
Ophélie parait mortifiée. Les verres de ses lunettes ont brutalement bleui alors qu'elle tente avec des gestes confus de faire relâcher l'étreinte de son écharpe.
- Navrée, vraiment, je ne sais pas ce qui lui prend !
Répète t'elle encore, comme si véritablement elle ne trouvait pas quoi dire d'autre tellement son vêtement lui fait honte.
- Oh oui elle est particulière ... particulièrement pénible !
Et au vêtement elle intime, comme si elle grondait un enfant particulièrement turbulent.
- Lâches donc ! C'est très malpoli !
Le vêtement finit par entendre raison. Epouvantée, Ophélie roule l'écharpe en boule et la serre contre elle, n'osant accorder la moindre liberté à l'étoffe de laine remuante. Elle remonte ses lunettes et ne peut que constater les dégats qu'elle a causée.
- Oh ... je suis désolée.
Encore, oui ...
- Tu n'as rien ? Je vais te racheter tes beignets !
C'est vraiment le moindre qu'elle puisse faire. Le minimum absolu pour exprimer sa contrition. Quant à fournir une explication sur le comportement du vêtement, elle en est incapable. Elle bredouille avec malaise.
- Heu .. je ne sais pas du tout pourquoi elle a agi comme ça. Je te jures qu'elle ne fait jamais ça d'habitude !
Les seules fois où elle a agi de la sorte, c'était pour baffer une personne en pleine crise de catatonie ou pour exprimer son affection à un commerçant pour qui visiblement le vêtement aurait eu un "crush" (si tenté que cela soit possible pour un objet ...).
Lyra était confuse. Elle s'était laissée empêtrée dans l'écharpe de quelqu'un qui était passée à côté d'elle. Elle n'avait rien comprit de ce qui s'était passé et regardait à présent la fille à qui l'écharpe appartenait. Cette écharpe était-elle magique ?! Lyra avait vu bien des choses bizarres dans sa vie depuis qu'elle avait quitté Oxford et Jordan Collège, mais elle n'avait encore jamais entendu parler d'une écharpe magique ! Pan aussi ne résista à la curiosité qui le saisissait aussi et il sortit la tête du manteau à Lyra pour jeter un œil à cette étrange écharpe. Elle ne comprenait pas pourquoi cette écharpe s'était attachée à elle comme ça. Elle fut encore plus sidérée, et étonnée, d'entendre Ophélie parler de son écharpe comme s'il s'agissait d'une vraie personne, disant que c'était une écharpe particulièrement pénible... Lyra avait envie de demander si elle se comportait ainsi souvent avec les gens. Mais cela lui semblait tellement stupide. Une écharpe n'avait pas de « comportement ». C'était un vêtement. Un vêtement !!! Elle observa avec des yeux ronds Ophélie « gronder » le vêtement en lui disant de lâcher l'inconnu et que c'était très malpoli. Une question vint à l'esprit de Lyra. L'écharpe comprenait-elle vraiment ce que sa maîtresse lui disait ? Mais quelle genre d'écharpe était-ce ? L'écharpe sembla entendre raison et Ophélie put la rouler en boule contre elle. Lyra comprenait de moins en moins et était en même temps très amusée de ce qui venait de se passer.
« Attends... L'écharpe vient de t'écouter ? Elle est vivante ? Comment ça se fait ? J'ai eu des tonnes d'écharpes en hiver et elles étaient toutes normales !! De simples vêtements.... De quel univers viens-tu ? » Elle savait que beaucoup de gens venaient de beaucoup de mondes différents ici. Elle avait entendu beaucoup parler. Elle en avait oublié son paquet de beignets qui avait atterri par terre. Elle était à présent subjuguée par l'écharpe, ne pouvant s'empêcher de l'observer curieusement. Ophélie le lui rappela alors quand elle lui proposa de lui racheter des beignets. Tant qu'elle n'avait pas à les repayer, Lyra n'allait pas refuser !
« Avec plaisir ! J'ai tellement faim que je pourrai en avaler des dizaines ! J'accepte volontiers. Je n'ai jamais eu l'habitude de manger des beignets avant d'être ici... C'est tellement bon ! »
Bon, elle allait un peu trop loin là. Après tout, ce n'était pas non plus si spécial que ça des beignets !!! Mais bon, quand on avait vécu jusqu'à ses onze ans à Jordan Collège avec de la nourriture qu'elle qualifierait de passable pour une ado bien que très sophistiquée pour les palets des Erudits, Lyra aimait bien pour changer se régaler de beignets !! Ses préférés ? A la fraise !
Les prochaines paroles d'Ophélie accrut davantage la curiosité de l'adolescence alors qu'elle lui expliquait qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait agi ainsi et que d'habitude elle ne faisait pas ça. D'habitude ?!
« Heu... Elle fait souvent ce genre de choses alors ? Pourquoi ça ? »
Elle ne pouvait pas s'empêcher de cacher son admiration mais aussi son étonnement.
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(c)ambrose
Invité
Ven 26 Jan - 11:16
C'est un soulagement de voir que l'inconnue accepte le dédommagement pour ses friandises perdues et que ne semble que modérément fâchée par l'incident très embarrassant. Tout ça suscite plutôt une certaine curiosité de la part de l'agressée. Une curiosité plutôt légitime quand on y pense et Ophélie se prépare à y répondre son mieux quand soudain son regard tombe sur le petit museau de mustélidé qui s'échappe du manteau. Il ne faut qu'une seconde pour que le visage de la pauvre Ophélie passe du rouge écarlate au blanc. Un rongeur ! Elle a une peur bleue des rongeurs. Ou assimilés. Ayant bien du mal à détacher son regard horrifié de la créature (pourtant si mignonne aux yeux de la majorité des gens), Ophélie se met à balbutier d'une voix pâle.
- Vivante ... c'est ... c'est un bien grand mot.
Elle bégaye un peu, essayant de masquer la peur que provoque en elle la créature. Ce serait tellement impoli de dénigrer la petite bête de la jeune fille après l'avoir si sauvagement agressée ! Elle continue de serrer contre elle son écharpe longtemps après qu'elle ait cessé de remuer.
- ... je dirais plutôt ... animée.
Si vraiment on voudrait être tatillons sur les termes en tout cas ... La "chose" n'est pas en capacité de se reproduire, ne semble pas être composée d'organes autres que les fibres de laine qui la composent et ne semble pas se nourrir ou puiser son énergie d'une quelconque manière dans son environnement.
Quant aux autres questions ... c'est difficile de répondre simplement à tout ça sans créer une foule d'autres questions. Ophélie grimace un peu et finit par reprendre après quelques secondes passées à rassembler ses idées et forcer son esprit à se concentrer ailleurs que sur les poils hirsutes de l'hermine et ses dents terriblement pointues et effrayantes .
- Je viens ... et bien ... de Anima. C'est le nom de ... l'Arche ... la ville flottante d'où je viens et où ... et bien ... il est courant que les objets s'animent quand on les cotoie beaucoup.
Un sourire un peu crispé agite ses lèvres alors qu'elle cherche du regard si la curiosité de la jeune fille en face d'elle est satisfaite. Ophélie est visiblement plus âgée qu'elle de quelques années, un sentiment renforcé par les vêtements ringards et les grosses lunettes qu'elle porte. Pourtant, à bien y regarder, l'aînée est à la fois plus menue que l'adolescente et surtout infiniment plus timide. Un tout petit bout de bonne-femme qui préfèrerait s'enterrer dans un terrier plutôt que d'attirer l'attention sur elle en ce moment précis.
Il n'échappe pas à Ophélie que la jeune fille devant elle mentionne devant elle le "ici", opposé à un "là bas" où visiblement elle n'avait pas le loisir de manger des beignets. Un sourire de compréhension effleure les lèvres d'Ophélie accompagné d'un très léger hochement de tête.
Son regard se baisse sur son écharpe indocile quand Lyra pose de nouveau des questions sur elle.
- Oh, non c'est d'ordinaire une écharpe très bien élevée. Ce qu'elle a fait est très très mal. Et je suis sûre qu'elle le sait.
Le ton de la propriétaire de l'objet est évidement celui du reproche, mais l'écharpe ne semble pas s'en soucier un seul instant. C'est peut-être idiot d'attribuer des comportements typiquement humains à des objets, mais on jurerait qu'elle a au contraire une mine parfaitement satisfaite. Le même genre d'expression qu'afficherait un chat après avoir sciemment renversé un vase à la maison et l'avoir regarder tomber au sol sans bouger l'ombre d'une moustache. Il faudra que les deux aient une petite conversation en rentrant à la maison ... Mais le déballage de linge sale peut attendre qu'elles ne soient plus en public. Essayant de ramener la conversation sur des rails où elle se sentira un peu plus à l'aise, Ophélie propose après s'être raclé la gorge.
- Vous ... heuh .. pour les beignets ... ? Vous les avez achetés auprès de quel vendeur ... ? Je ne vais pas vous imposer de refaire une file d'attente, je vais aller vous les acheter ...
Lyra Belacqua
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Depuis qu'elle était ici, Lyra pouvait s'enthousiasmer pour un rien il est vrai dès l'instant où elle voyait des choses ou de la nourriture qu'elle n'avait pas eu l'habitude d'avoir à Jordan College. Il y avait cependant des choses qu'elle adorait à Jordan's et qui lui manquait aujourd'hui comme ces délicieuses tartes aux poires que la cuisinière préparait – elle arrivait toujours à en chiper une part quand elle passait le matin dans les cuisines. Et en général, elle s'arrangeait toujours pour passer quand ça sortait tout juste du four alors elles étaient toutes chaudes. Elle et Roger en raffolait tellement !! La pensée de son meilleur ami la rendit mélancolique pendant un instant mais elle dût se concentrer rapidement sur ce que lui disait Ophélie. Son écharpe l'intriguait vraiment. On aurait presque dit qu'elle avait une conscience, qu'elle était vivante. Peut-être que c'était la Poussière qui la faisait fonctionner ainsi ? Lyra était toujours intriguée de savoir si oui ou non il y avait de la Poussière ici ou pas. Alexander lui avait dit qu'il pourrait lui faire rencontrer des gens qui travaillait dans les particules élémentaires. Peut-être que l'un faisait des recherches sur la Poussière même si celle-ci avait un autre nom ici ? En tous cas, cela lui faisait se poser une question. Est-ce que l'écharpe d'Ophélie fonctionnait avec la Poussière ? Est-ce qu'elle attirait la Poussière ?
Elle avait accepté avec joie le dédommagement pour ses friandises perdues mais au-delà de cet incident qui lui paraissait mineur, sa curiosité était croissante vis-à-vis de cette écharpe. Encore plus quand Ophélie lui dit qu'elle n'était pas vraiment vivante mais qu'elle était … Animée. Une écharpe animée ? Par quoi ? Etait-ce la Poussière qui l'animait ? Cela créait une quantité de questions dans l'esprit de Lyra. Une écharpe ne pouvait pas s'animer d'elle-même, si ? Mais quand elle lui parla de la ville flottante de laquelle elle venait, automatiquement dans la tête de la jeune Belacqua apparut l'image de la ville flottante dans les nuages qu'elle avait aperçut sur les photogrammes d'Asriel et même ensuite dans le Nord lorsqu'il avait réussi à ouvrir un portail vers un autre monde. Ophélie venait d'une ville flottante ? Etait-ce possible qu'elle vienne d'un des autres mondes qui côtoyait le sien ? Ophélie lui répondit ensuite que l'écharpe est normalement très bien élevée et que normalement elle n'agit pas ainsi et qu'elle savait très bien que c'était mal d'avoir agit ainsi. L'écharpe avait donc une conscience ? Agissait-elle plutôt comme un Daemon alors ?
« Les objets s'animent quand vous les côtoyer beaucoup ? Tu sais si c'est dû à la Poussière ? Nous, dans mon monde il existe une matière appelée élémentaire. Ce sont des particules en fait qui se collent aux enfants parce qu'ils sont encore innocents. A l'âge de 11 ou 12 ans, à l'époque où notre Daemon prends sa forme définitive, on attire plus la Poussière. Pan aurait pu se stabiliser en autre chose, moi j'espérais quand j'étais plus jeune qu'il ne change jamais mais aujourd'hui, je m'en fiche car au moins nous nous sommes retrouvés ici. C'est bizarre qu'on ait été séparés en arrivant ici mais je pense qu'il devait être toujours là mais que je ne le voyais pas... En tous cas, ce sont les enfants qui attirent la Poussière et non les adultes... Mais tu ne pas l'air d'être une enfant donc ça ne peut pas être ça. Tu ne devrais pas attirer la Poussière. Par contre, je possède une chose qui fonctionne elle aussi avec la Poussière. Un objet très précieux que le maître de Jordan Collège m'a donné et il fonctionne grâce à la Poussière. Tu crois que c'est quelque chose comme ça qui anime ton écharpe ? Et de quelle arche flottante tu parles ? Je me souviens d'avoir vu une ville flottante dans le ciel sur des photogrammes que mon père avait pris et ramené à Jordan's une fois... C'était une ville mais présente dans un autre monde. C'est le même genre de ville ? » L'adolescente rosit légèrement, se demandant si son discours faisait vraiment du sens pour Ophélie. « Tu me prends pour une folle hein ? On m'a souvent dit que j'ai beaucoup d'imagination, ce qui n'est pas faux mais ça c'est vrai car je l'ai vu de mes yeux. »
Ophélie lui demanda ensuite à quel vendeur elle avait acheté les beignets tout en lui disant qu'elle allait lui épargner de refaire la queue. Lyra lui désigna au loin l'étal auquel elle s'était plus tôt arrêtée pour acheter les beignets. A peine à une dizaine de mètres d'elles. « Là-bas. Et je vais quand même venir avec vous, enfin avec toi. Tu permets que je te tutoies ? » Elle avait en effet remarqué qu'elle l'avait vouvoyé alors que juste avant Lyra avait tutoyé Ophélie en lui demandant si l'écharpe venait de l'écouter.
« Juste une question, tu crois que 'ton écharpe' voulait qu'on se rencontre et qu'elle a fait exprès de m'attraper ? » demanda Lyra curieusement tout en observant l'écharpe, les sourcils froncés. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que son comportement était vraiment bizarre pour un écharpe.
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Dim 24 Mar - 14:10
Ophélie, encore chamboulée par l'attitude de son écharpe et désireuse de rattraper sa faute vis à vis du beignet gâché écoute ce que commence à expliquer Lyra et rapidement elle semble totalement débordée par les informations qui affluent. Elle regarde fixement la jeune femme, la bouche légèrement entrouverte alors que le flot de questions et d'affirmations surprenantes affluent. Et au terme de ça, elle demande, d'un air perdu.
- Hein ... ? Heu ...
Elle balbutie avec une certaine confusion sur le visage.
- Eh bien heuh ... non non ... tu peux me tutoyer. Mais je suis désolée, je ... crois que je n'ai pas tout suivi.
Des démons, des cités flottantes, de la poussière. Ophélie parait perdue au milieu de tout ça. Non pas qu'elle ne soit pas ouverte d'esprit car au contraire elle étudie de très près la variété étonnante des multivers et est prête à accepter de croire à peu près n'importe quoi sur le principe. La vérité c'est qu'elle n'était juste pas préparée psychologiquement à brancher son esprit analytique à ce moment là de sa journée ...
Elle hasarde des explications, espérant qu'elle ne tape pas trop loin de ce qu'espère entendre son interlocutrice. Elle se laisse mener en direction du marchand et se joint à la file d'attente tout en bavardant.
- Je viens dans un monde qui n'est composé que d'arches flottantes autour d'un grand vide ... il parait qu'une guerre a détruit tout le reste dans le passé.
Un passé qui a étrangement été occulté par ses habitants semble t'il ...
- Je ne sais pas si ton père a pu prendre en photo une de nos arches en changeant d'univers ...
Au point où en sont ses connaissances, tout est possible avec le multivers. Des témoignages de gens qui savent voyager entre les univers existent déjà.
- Mais ... je ne crois pas qu'on ait de démons par chez nous .. et nos objets n'ont pas besoin d'être poussiereux pour qu'ils soient animés. Les objets neufs fonctionnent très bien aussi ...
Est-ce que les explications suffisent ? Elle même n'est pas bien sûre de ce que Lyra avait voulu dire ... et elle n'est pas sûre de savoir de quel univers cette fille provient. La file d'attente est heureusement courte. Ophélie adresse un rapide sourire au vendeur qui les acceuille avant de commander.
- Bonjour, je voudrais un paquet de beignets s'il vous plait.
- Sucre ou chocolat ... ?
- Heu ... sucre ... je crois ... ?
Demande t'elle en regardant en coin la jeune femme à ses côtés. Elle a manqué d'observation lors de l'incident de tout à l'heure. D'une façon ou d'une autre les filles finissent par commander et être servies. Ophélie règle sans discuter et alors qu'elles s'éloignent un peu du stand, elle reprend la conversation en réagissant à la remarque de Lyra qui la laisse pensive.
- Heuh ... je suis à peu près sûre qu'elle l'a fait exprès oui ...
Dit elle en regardant l'écharpe qui se contente d'onduler tranquillement au cou d'Ophélie, sans qu'il y ait beaucoup de vent pour faire agiter ses froufrous de laine.
- Mais même si j'ai vécu des années avec, je n'avoue ne pas comprendre toujours tout ce qu'elle fait ...
Par certains côtés, cette écharpe se comporte de manière lunatique voire antisociale par moment. Elle boude, fait des caprices, est prise de crises de frénésie ou peut rester amorphe pendant des jours. D'une certaine manière elle rappelle le cohabitation avec un chat lunatique ...
Lyra Belacqua
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Lyra avait fait a connaissance de cette jeune fille avec l'écharpe bizarre. Celle-ci s'étaient raccrochée à elle pour la retenir. Ce n'était pas tous les jours qu'elle se faisait arrêtée par une écharpe... Lyra avait déjà vu dans sa vie des choses exceptionnelles que certaines personnes n'avaient jamais pu voir – comme par exemple un ours en armure. Mais là, elle était tombée des nues. Oubliant presque le beignet qui était tombé par terre, elle interrogea la jeune fille au sujet de son écharpe et fut de plus en plus prise au dépourvue avec ce qu'elle lui racontait. Des objets qui s'animent... Une ville, une arche prénommée Anima... Ophélie parlait de son écharpe comme si cette dernière avait une conscience et qu'elle savait pertinemment que ce qu'elle venait de faire était mal élevée et ceci était encore plus exceptionnel. Lyra se mit alors à parler et à lui expliquer le concept de la Poussière. Pour elle, cela semblait facile à comprendre parce qu'elle la connaissait et qu'elle en avait déjà entendu parler, mais bien vite Ophélie fut perdue. Lyra n'avait pas fait attention qu'elle parlait avec un trop grand début de paroles et s'en mordit la langue après, lorsqu'Ophélie lui indiqua qu'elle était perdue. La jeune Belacqua se mit alors à rire et lui répondit alors :
« Ne t'en fais pas, c'est normal que tu n'as pas compris grand-chose. Tu ne serais pas la seule crois-moi. C'est compliqué à comprendre la Poussière, mais c'est ce qui fait fonctionner l'Aléthiomètre. Pas ici. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu'il n'y a pas de Poussière mais j'aimerai bien que ça fonctionne. Je pourrai te montrer comment ça fonctionne et tu pourrais voir... L'Aléthiomètre sait tout. Je lui pose une question et il peut me trouver toutes les réponses. Je pourrai lui poser des questions sur toi et il me dirait sûrement toutes les réponses à mes questions. Bref... » Encore une fois, elle se perdait et égarait encore plus la jeune Ophélie. Elle avait trop de choses à dire. « Désolée, je recommence encore c'est ça ? »
Tout en continuant de parler, les deux filles rejoignirent la file du marchant pour racheter des beignets car Ophélie lui a dit qu'elle allait lui en repayer pour rembourser ceux qui étaient tombés par terre. Lyra continua d'écouter Ophélie, les oreilles grandes ouvertes. Elle pouvait sentir que Pan aussi écoutait très attentivement. Il hasardait sa petite tête de fouine en-dehors du manteau à Lyra et portait sur Ophélie des yeux curieux. Des arches flottantes... Une guerre... Uhm, cela ressemblait beaucoup à la ville flottante qu'elle avait vu en effet dans le ciel !! Mais Lyra se calma aussitôt. Cela n'avait rien à voir. Ophélie ne venait pas du même monde qu'elle. Elle émit cependant une remarque en ce qui concerne une chose qu'Ophélie avait dit : « Oh, mais je ne parle pas de n'importe quelle poussière ! Ce n'est pas une poussière qui salit – enfin pas dans le sens littéral. C'est une poussière invisible à l'oeil nu. La Poussière. Mais les adultes n'en ont pas. Ils pensent – enfin ma mère pensait en tous cas ainsi que le conseil d'Oblation – que c'était dû à l'innocence des enfants. » Pendant qu'elles parlaient, la file avait avancé et c'était leur tour de commander. Ophélie commanda des beignets au sucre (approuvé d'un signe de tête de Lyra) et les deux jeunes filles s'éloignèrent à nouveau.
Lyra était bien pensive de par ce que Ophélie lui avait dit de son monde. Lyra lui avait demandé alors si elle pensait que son écharpe voulait qu'elle la rencontre et si elle avait fait exprès de la retenir. Elle lui confirma que son écharpe avait bien fait exprès et lui avoua que même si cela faisait des années qu'elle vivait avec son écharpe, elle ne comprenait pas toujours tout ce qu'elle faisait. « Hm, je vois. Il lui manque juste la parole. C'est dommage qu'elle ne parle pas. Elle pourrait nous expliquer ! Pan, lui, a la parole mais c'est un animal. Pas un objet. Dans mon monde, nous avons tous un Daemon. C'est une partie de soi-même. La conscience. On ne peut pas être séparés. Quand il s'éloigne un peu trop loin, ça fait vraiment très mal... On est comme déchirés de l'intérieur... Ma mère a essayé de séparer des enfants de leurs Daemons. J'en ai retrouvé. C'est arrivé à Billy Costa. Pauvre Billy... Il en est mort, trop faible pour survivre. Je n'ai rien pu faire. Mais j'ai quand même réussi à mettre le feu et à détruire toute leur base avant de partir. » De ça, elle en était très fière ! Elle avait sauvé les autres enfants. Elle avait sauvé Roger aussi, mais pour mieux le jeter dans les bras de son père ensuite... De ça, elle préférait éviter d'en parler. La culpabilité la rongeait encore. A la place, elle croqua dans son beignet et en détacha un énorme morceau qu'elle entreprit de mâcher.
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Attrape Nigaudes ( Lyra & Ophélie)
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