C’était l’heure de la récréation et Sarah se trouvait donc dans la cour, un livre à la main. Elle s’était installée au pied d’un arbre et avait lu un moment avant de laisser ses pensées et son imagination vagabonder. Elle s’imaginait partir avec ses amis, notamment avec sa grande sœur de cœur, Françoise, et Chris Halliwell, qui se comportait en grand-frère avec elle en voyage, construire un bateau sur la plage avec du bois qu’ils auraient pu ramasser, prendre le large et découvrir le vaste monde. Et plus précisément tous ces lieux qu’elle n’avait vus qu’en photographies depuis qu’elle était ici, dans des livres de géographie ou d’Histoire. Elle s’imaginait nouant la discussion avec des autochtones. Elle leur racontait des histoires, qui bien sûr les captivaient. Une autre possibilité n’était tout simplement pas imaginable pour la jeune collégienne.
Et puis, au gré de ses pérégrinations, elle retournait aux Indes qu’elle faisait découvrir à celles et ceux qui étaient devenus ses proches depuis son arrivée dans cette ville le 1er janvier 2019. Et finalement, ils tombaient sur Ralph Crewe. L’imagination de Sarah étant fertile et le désir de revoir son père étant toujours présent en elle, comme souvent, elle imagina qu’il était toujours en vie. Que l’annonce qu’on lui avait faite là-bas, à la pension de miss Minchin était une erreur. Alors, elle se voyait lui sautant dans les bras, lui raconter tout ce qu’elle avait vécu sans oublier de lui présenter Chris, Françoise et tous ses amis. Oh, oui, Sarah était parfaitement consciente que pour l’heure, à part par l’imagination, elle ne pouvait quitter la ville. Tout comme au fond d’elle, elle savait que non, son père ne reviendrait pas, que ce n’était pas censé être possible. Elle était toujours plongée dans sa rêverie lorsque Lyra la rejoignit.
Laueee
Dernière édition par Sarah Crewe le Ven 23 Aoû - 0:44, édité 1 fois
Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Encore une fois, Lyra était en retard ? Ce n'est pas qu'elle le faisait exprès en plus... Elle avait bien trop occupée à réfléchir à maintes choses qui lui préoccupaient l'esprit en ce moment. Comme sa rencontre avec son père, et aussi son inquiétude de découvrir sa mère à chaque coin de rue de la ville. Ces temps-ci, Lyra faisait encore plus attention où elle allait, encore plus discrète qu'elle l'était d'habitude. Elle essayait de « se fondre » dans le paysage comme Will lui avait dit qu'il faisait quand il ne voulait pas qu'on se rende compte de sa présence. Et ça semblait marcher pour lui, alors elle essayait pareil, d'être invisible, de s'effacer aux yeux de tous... Et en particulier aux yeux potentiels de gens qu'elle n'avait aucune envie de revoir. Comme sa mère. Au fond d'elle, il y avait cette peur presque irréelle qu'elle avait rien qu'à l'idée de confronter à nouveau sa mère. Et puis en même temps, cela lui insufflait une force et un courage si désespérant de continuer à l'éviter. Une détermination farouche.
Et puis, il faut dire aussi qu'elle s'interrogeait également beaucoup sur les raisons qui faisait que son Daemon et elle avait été séparés dès leur arrivée ici. Elle ne comprenait pas. Pourtant, ne faisaient-ils pas partie intégrante de la même personne ? Il était cette partie d'elle, son âme, sa conscience qui la rappelait souvent à la raison et lui éviter parfois de se jeter tête la première dans la gueule du loup bien qu'il était bien rare qu'elle l'écoute. Pourquoi avaient-ils séparés ? Ils n'étaient donc pas si indissociables qu'elle le pensait ? Lyra se sentait vraiment beaucoup perdu sans Pan à ses côtés. Elle avait besoin de ses conseils, de son soutien, de son affection. Il la rassurait toujours quand elle avait peur, il trouvait les mots pour la rassurer. Pourtant, elle se demandait.... Peut-être qu'il n'existait pas vraiment ? Peut-être était-ce une manifestation de son psychique qui lui faisait croire en la présence d'un Daemon avec elle ? Peut-être qu'il n'était pas une personne à part entière comme elle l'était. Pourtant, dans son souvenir il était tellement réel. Elle pouvait encore sentir la chaleur qu'il dégageait quand il était lové contre son cou la nuit pour dormir, ou encore la douceur de son pelage contre sa main posée sur son dos. C'était impossible qu'il n'ait pas été réel... Impossible... Elle n'arrivait pas à imaginer que Pan avait été uniquement créé par un figment de son imagination et qu'il n'existait pas en vrai. Mais alors où était-il ? Elle se posait beaucoup de questions sur « l'imagination ».
Elle fut silencieuse durant son cours bien qu'elle prétendit suivre et écrire. A la place de noter le cours cependant, elle était en train de gribouiller quelques dessins. Elle n'était pas très bonne en dessin mais elle s'en fichait, elle ne faisait que gribouiller sans réel objectif. Elle pensait à Will, à Pan, à son père... Pouvait-elle lui faire complètement confiance ? Une part d'elle lui disait que oui , mais l'autre non. Pas entièrement du moins. C'était là le problème. Elle n'avait jamais pu faire une confiance aveugle à ses parents, alors que normalement tous les enfants accordaient une confiance complète à leurs parents pour prendre soin d'eux. Toutes ces questions qui tournoyaient dans sa tête avaient tendance à l'étourdir. Elle ne savait plus que quoi penser.
Après le cours elle sortit dehors et ce ne fut qu'au bout d'un moment à marcher dans la cour qu'elle aperçut la jeune Sarah Crewe. Sarah était une jeune fille aussi douce et aimable que Lyra était une petite sauvageonne un peu insubordonnée parfois même si elle s'était un peu assagie depuis quelle était ici et qu'elle s'efforçait de faire un effort dans ses cours. Elle s'approcha de la jeune fille avec un sourire sur le visage. Elle aimait bien Sarah. Elle avait quelque chose d'innocent et elle aimait aider les autres sans arrières-pensées, juste pour être gentille, une chose que Lyra avait rarement observer chez les gens. En ce moment même, elle semblait plongée dans quelques rêveries.
« Bonjour Sarah. Comment vas-tu ? »
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“Good and evil are names for what people do, not for what they are.” ~~ “I’d rather not know what’s in the future. I’ll stick to the present.”
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Sarah Crewe
▿ Ton univers : Petite princesse (livre)
▿ Date de naissance : 01/01/2008
▿ Age : 16
▿ Métier : Collégienne
▿ Quartier : Lockwood Hill
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Sarah releva enfin la tête et posa ses yeux sur son amie lorsque celle-ci la salua.
« Bonjour Lyra. Je vais bien ; et toi ? » répondit-elle, avec un doux sourire.
« J’avais commencé à lire, un très bon livre d’ailleurs, qui s’intitule Le pays où l’on n’arrive jamais, d’un certain André Dhôtel. Tu le connais ? Et puis, finalement, je me suis mise à rêvasser. J’imaginais que je quittais la ville par voie fluviale et que je parcourais le vaste monde, faisais de nouvelles connaissances, jusqu’à retourner aux Indes. Là-bas, je retrouvais papa, qui était finalement en vie. Du coup, j’en profitais pour lui présenter tous mes amis d’ici. » raconta-t-elle, de manière assez synthétique. Oh bien sûr, elle pourrait aussi bien broder toute une histoire autour de sa rêvasserie et c’est sans doute ce qu’elle ferait si cela amusait son amie.
Après un instant de réflexion, elle ajouta :
« Ma vie est bien plus heureuse depuis que je suis ici que dans mes derniers jours à Londres, mais il y a des objets qui m’étaient précieux qui sont restés là-bas. Enfin, j’ai de la chance que Penny m’ait adoptée et je découvre plein de choses avec elle. » lui raconta-t-elle, ponctuant sa dernière phrase d’un sourire et faisant en sorte de ne pas s’attarder sur de tristes pensées ou souvenirs.
« Ta journée se passe bien ? Tu as eu des cours intéressants ce matin ? Quelles sont les nouvelles et nouveautés dans ta vie ? » s’enquit-elle, bien décidée à faire parler son amie et à s’assurer que tout allât bien pour cette dernière.
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Dernière édition par Sarah Crewe le Sam 8 Oct - 14:23, édité 1 fois
Lyra Belacqua
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Sarah était une jeune fille tellement douce et tranquille contrairement à Lyra. Les deux filles étaient un peu comme la Lune et le Soleil, la nuit et le jour, le feu et l'eau. Pourtant, Lyra appréciait beaucoup la compagnie de la jeune fille qui avait beaucoup voyagé lui avait-elle dit un jour. Férue de voyages (et dans l'incapacité de voyager à présent du fait qu'il leur était impossible de quitter ce monde), Lyra aimerait beaucoup qu'elle lui raconte un jour ces pays où elle avait été. Alors qu'elle avait aperçu la jeune fille au loin dans la cour, elle avait dirigé ses pas vers elle aussitôt pour aller saluer la jeune fille et lui demander comment elle allait. D'un sourire elle lui répondit avec un léger sourire :
« Ça va, ça va, je survis. » Survivre aux cours cela va s'en dire ! Quoiqu'elle avait une nette préférence pour les cours de Maths et ceux de sciences. Les cours de littérature et de Français la faisait bailler horriblement et c'était dur de le cacher en cours – en général elle se cachait derrière son livre. Les seuls moments qu'elle adorait c'était quand les professeurs leur lisait un extrait de romans d'aventures ou qui racontait l'histoire dans un autre monde ou pays.
Alors qu'elle lui disait ce qu'elle était en train de lire et qu'elle s'était mise à révasser qu'elle partait par voie fluviale pour voyager par-delà le monde, l'intérêt de Lyra fut piqué. Les Indes ? Elle n'avait jamais été là. Enfin, dans son monde elle imaginait qu'il y avait aussi une Inde ; après tout il y avait différents Oxfords, différentes Angleterre dans chaque monde mais chacun était différent. Lyra se souvenait encore de la surprise qui l'avait saisie en apercevant des voitures pour la première fois dans l'Oxford de Will. Par contre, le cinéma, elle aurait pu facilement s'y habituer...
« Le Pays où l'on arrive jamais ? Ça a l'air intéressant... Et aussi un peu frustrant si on ne réussit jamais à y aller ? Pas sûre que je voudrais le lire ! » L'adolescente se mit à rire. Déjà qu'ils étaient coincés ici alors elle n'avait nullement envie de se retrouver coincée dans un livre aussi sans pouvoir atteindre sa destination...
Sarah lui raconta ensuite sa vie depuis qu'elle était arrivée ici et Lyra l'écouta attentivement. Elle ne semblait en effet pas avoir été très heureuse dans sa vie passée, cela se voyait au ton triste de sa phrase et elle était contente pour elle que ça s'était à présent améliorée. Finalement, même s'ils avaient quitté leur vie d'avant et toutes les personnes qu'ils connaissaient, c'était quand même une chance pour certaines personnes. Lyra, elle, avait été elle aussi très contente d'échapper à l'influence de ses parents biologiques mais Will lui manquait beaucoup trop sans parler de Pantalaimon. « Minerva ? Qui est Minerva ? Qu'est-ce qu'elle te fait découvrir ? » lui demanda t-elle, curieuse, alors qu'elle lui disait qu'elle avait été adoptée par cette dernière. « Je suis contente que ta vie se soit améliorée quand tu es arrivée ici. »
Alors qu'elle lui demandait comment sa journée se passait et si elle avait eu des cours intéressants, elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. « On va dire que ça se passe. » Si on évitait de mentionner qu'elle avait été si perdue dans son esprit qu'elle avait été en retard en cours – encore. A la mention des cours cependant, elle leva les yeux vers le ciel tout en faisant mine de bailler. « Un cours de littérature... suivi d'un cours de gym. Bon j'adore les histoires d'aventures que la prof nous lit de temps en temps mais sinon je préfère quand même plus les cours de sciences. » Même si pour le moment, les cours n'étaient pas suffisamment avancés pour qu'elle y prenne un réel intérêt et qu'ils ne mentionnait pas de près ou de loin quelque chose qui ressemblait à la Poussière.
« Ah, et j'ai revu mon père. » ajouta t-elle en soupirant légèrement. « … Qui m'a appris que ma mère était là aussi et déterminée à me retrouver... » Au ton employé de Lyra, on pouvait aisément comprendre que sa relation avec ses parents étaient assez compliquée.
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Sarah Crewe
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Ven 14 Oct - 20:13
Hors-Jeu:
J'ai donc modifié mon post précédent comme on l'avait dit et répondu selon dans ce post-ci
Sarah avait donc pris des nouvelles de son amie Lyra dès que celle-ci l’avait abordée. La réponse ne la surprit guère, elle savait que cela voulait dire que les cours de la matinée ne l’avaient pas passionnée, mais son amie n’avait pas non plus dû déclencher de catastrophe absolue. Après quoi, elle lui parla de sa lecture en cours, Le pays où l’on n’arrive jamais. Elle était bien engagée dans la lecture, mais ne l’avait pas encore terminé, de ce fait, il y avait des choses qu’elle ignorait.
« Je n’ai pas encore terminé ce roman, alors, je ne sais pas si à la fin les personnages vont trouver ou non ce pays. Par contre, comme c’est issu du souvenir d’un personnage, dans un moment où celui-ci était tout enfant et malade, on peut aisément se demander – autres personnages comme lecteur – si la fièvre n’y était pas pour quelque chose. Si tu veux, quand je l’aurai fini, je te dirai si ce « pays » existe ou non dans le roman et si la recherche des personnages est fructueuse ou non. »
Elle lui avait ensuite parlé de ses rêvasseries du moment, mais son interlocutrice ne l’ayant pas interrogée à ce sujet, elle ne savait pas si cela l’intéressait ou non et n’avait donc pas dérivé sur son souvenir des Indes au XIXème siècle ni sur celui qu’elle avait de Londres. Elle restait néanmoins disposée à le faire si Lyra le souhaitait.
« J’ai donc eu la chance d’être adoptée par Penny Halliwell. Vu mon âge et le temps depuis lequel j’étais à l’orphelinat, je n’osais pas espérer l’adoption. En général, ce sont les plus jeunes qui ont cette chance. Ce qui me fait une grande famille puisqu’elle a plusieurs petites filles et arrière petits enfants alors qu’elle-même n’a, ici, qu’une quarantaine d’année. Quant à ce qu’elle m’apprend… Ici, elle tient une boutique d’apothicaire. Elle connait les propriétés des plantes, par exemple, du coup, je les découvre avec elle. Elle est aussi douée pour la cuisine. »
Elle sourit doucement quant au fait que son amie était contente pour elle des améliorations dans sa vie depuis qu’elle était ici.
« Malgré ce qui me manque ici, je crois que c’est une chance quelque part pour moi, oui, d’avoir observé cette lune rouge et de m’être retrouvée dans cette ville. » acquiesça-t-elle.
Puis, elle interrogea Lyra sur ses cours, sa matinée. Elle sourit avec douceur face aux réponses de celle-ci.
« Je dois en conclure qu’aujourd’hui, le professeur ne vous a pas lu d’histoire ? » supposa-t-elle.
« C’est vrai que les sciences sont aussi intéressantes. On sait tellement plus de choses ici que là d’où je viens… Du coup, j’ai sans doute encore un peu de retard à rattraper dans cette matière »
Puis, son amie aborda le sujet de ses parents, qui semblait être délicat. A la fois, Sarah avait envie de l’aider si elle le pouvait.
« Et je peux te demander si c’est une bonne chose que tu aies revu ton père ou non ? Comment ça s’est passé ? Ça n’a pas l’air simple avec tes parents pour toi… » lui tendit-elle la perche.
« Si tu ne veux pas en parler, n’hésite pas à me le dire, on discutera d’autre chose. Mais, si au contraire je peux t’aider d’une manière ou d’une autre… » finit-elle par ajouter.
Laueee
Lyra Belacqua
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Lyra aimait bien discuter avec Sarah. En dépit de leurs grande différence de caractère, il y avait quelque chose qu'elle aimait bien chez la jeune adolescente. Elle semblait toujours calme et puis gentille avec tout le monde. Lyra … On ne pouvait pas dire qu'elle était du genre calme. Elle était plutôt très énergique. Elle l'avait toujours été et même quand elle était un bébé, sa nourrice lui courrait toujours après pour la rattraper. Et puis dès qu'elle avait commencé à marcher, elle avait commencé à errer dans les couloirs et les caves de Jordan Collège, bravant très souvent les interdits et allant jusqu'à grimper sur les toits de l'école. Avec Pantalaimon... Pan était d'ailleurs toujours un peu plus sage et tranquille qu'elle. Il avait toujours essayé de la faire changer d'avis et de calmer ses ardeurs même si ça ne marchait pas souvent car elle en faisait toujours qu'à sa tête.
Une autre différence qu'elle avait avec Sarah était que cette dernière était très studieuse. Elle la voyait toujours le nez dans ses livres. Les livres d'aventure ça allait, Lyra pouvait … Mais les livres de cours, il lui fallait vite une distraction. Réviser un petit peu d'accord mais pendant des heures, que c'était ennuyant. D'ailleurs, elle s'y prenait souvent à la dernière minute pour faire ses devoirs. Elle savait qu'elle devrait s'y prendre plus tôt mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. En dépit de cela, elle était plutôt bonne élève quand même même si elle ne cherchait pas à être la meilleure sauf en sciences.
Quand elle lui parla de son livre cependant, l'intérêt de Lyra fut piqué. Le pays où l'on arrivait jamais ? C'était un titre très accrocheur et mystérieux, qui lui donnait presque envie d'en lire quelques pages. Mais à la place elle écouta Sarah lui en parler. « Hm, intéressant mine de rien.... L'idée que ce pays n'existe finalement que dans l'esprit du personnage et causé par la fièvre... Je sus curieuse, donc oui quand tu l'auras fini n'hésite pas à me dire quand tu l'auras fini ! J'ai hâte de savoir si ce pays existe vraiment ! ». Elles étaient coincées dans cette ville depuis voilà trois ans sans espoir d'en sortir alors de l'aventure, de la rêverie, Lyra en avait besoin ! En plus cela lui évitait de penser par exemple combien Pan lui manquait...
Sarah lui expliqua ensuite qu'elle avait été adoptée par une certaine Penny Halliwell qui était âgée ici d'une quarantaine d'années et qui pourtant avait retrouvé ses filles ainsi que des petits-enfants ici... Lyra étouffa un rire. C'est sûr que ça devait faire bizarre de rencontrer ses petits-enfants à 40 ans seulement ! « Tu as eu de la chance alors de l'avoir trouvée et d'éviter ainsi l'orphelinat. Moi je crois que je me serai enfuie si j'avais dû aller à l'orphelinat. Heureusement qu'Alexander m'héberge... Je t'ai dis qu'Alexander c'est le sosie exact de quelqu'un que j'ai connu quand j'étais encore dans mon monde ? J'ai eu de la chance de le trouver. » Lyra fut très intéressée d'apprendre que Penny tenait une boutique d'apothicaire et qu'elle s'y connaissait en plantes. « C'est intéressant. Et puis la cuisine, il n'y a rien de mieux ! Au moins tu ne peux pas mourir de faim ! C'est sûr c'est mieux que l'orphelinat ! »
Alors que Lyra lui parlait de ses cours, Sarah lui demanda alors si elle devait supposer que le professeur ne leur avait pas lu d'histoires aujourd'hui et Lyra bailla avec exagération.
« Non, c'était ennuyant à mourir. J'ai regardé les petits oiseaux par la fenêtre, rêvant que je pouvais m'envoler comme eux et très loin... Tu crois que les oiseaux aussi sont bloqués ici ou qu'ils sont capables de sortir de la ville ? » répondit-elle alors qu'elle laissa son regard s'évader vers le ciel en direction de quelques oiseaux qui pépiaient et voletaient autour d'un arbre avant de s'envoler en groupe vers le ciel.
« Les sciences sont beaucoup moins avancées par ici j'ai l'impression ici, et puis il n'y a pas une seule mention des particules élémentaires en plus... Je me demanda si elles existent... » Son regard se ferma un peu plus lorsqu'elle lui demanda si c'était une bonne chose d'avoir revu ses parents et que ça n'avait pas l'air simple avec eux. Lyra étouffa un rire à ces mots. Pas simple ! C'était un euphémisme.
« Mon père ça va encore, il n'a jamais été un frein vraiment pour moi, ne s'occupant que très peu de moi quand j'étais petite à part lors de ses visites très occasionnelles à Jordan Collège et encore... Enfin c'est un théologien et un scientifique donc tu sais, il était très occupé par ses recherches. Ma mère par contre... Est-ce qu'on kidnappe son enfant pour le protéger sous prétexte de l'aimer ? Ils ont une drôle de conception de l'amour mes parents. » D'ailleurs, elle-même n'était pas née d'une union normal puisque née d'une union qui était interdite... Sa mère était quand même mariée quand elle avait eu cette liaison avec son père ! Ah quelles histoires. Pas étonnant que Lyra pense qu'elle était maudite sur la question de l'amour et qu'elle n'y comprendrait jamais rien.
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Sarah discutait avec son amie Lyra dans la cour du collège-lycée. Elle était en train de partager avec elle sa lecture du moment, qu’elle avait tout juste entamé, Le pays où l’on n’arrive jamais, d’André Dhôtel.
« C’est un livre court et je le dévore, donc je ne devrais pas trop tarder à atteindre la fin. Je te dirai ce que j’en aurai pensé et si ce pays existe vraiment ou non » lui répondit-elle, avec un sourire.
Puis, elle lui parla de son adoption par Penny et écouta Lyra lui parler d’Alexander.
« Oui, j’ai de la chance de l’avoir trouvée. A l’origine, c’est sa compagne qui m’avait adoptée, mais un jour elle a mystérieusement disparu. Et Penny a demandé à la directrice de l’orphelinat d’être ma nouvelle adoptante. Cela m’a surtout permis de quitter l’orphelinat, où vu mon âge, je commençais à être vieille pour trouver une nouvelle famille. Ce sont généralement les plus jeunes qui le quittent. Et puis, Henry n’y est plus non plus… Oui, tu as de la chance aussi. Non, tu ne me l’avais pas encore dit. C’est le sosie de qui ? »
Après quoi, la conversation avait glissé sur la profession de Penny. Et Sarah sourit aux réflexions de son amie à ce sujet, mais n’ajouta rien, ne voyant pas trop ce qu’elle pouvait dire de plus.
« Pour ce qui est des oiseaux, j’imagine qu’ils sont coincés aussi dans cette ville. S’il y avait une brèche que les oiseaux puissent emprunter, j’imagine qu’elle aurait été découverte en trois ans… » fit-elle, avec bon sens.
« Je ne pourrais pas te dire si ce que tu appelles les particules élémentaires existent ici, mais je ne pense pas en avoir entendu parler. Ceci dit, peut-être que c’est un niveau de science jugé trop complexe pour les collégiens et les lycéens ou encore qu’elles existent, mais ne sont pas connues ici »
Tout cela était également possible aux yeux de la collégienne. Ensuite, cette dernière écouta son interlocutrice parler de ses vrais parents qui n’avaient été décidément pas de tout repos.
« C’est triste que ton père se soit peu occupé de toi »
Elle avait du mal à comprendre ça, même si pendant les dernières années avant son arrivée dans cette ville, entre ses sept et ses onze ans, elle n’avait que peu vu le sien. Mais, ce n’était pas par négligence, désintérêt ou manque d’amour. Non, tous deux s’étaient pliés aux us et coutumes de leur milieu et aux volontés de sa mère. La séparation avait été cruelle pour tous deux et n’avait été adoucie que par l’espoir de se revoir. Espoir qui était mort avec l’annonce du décès du capitaine Crewe le jour des onze ans de sa fille.
« Non, généralement, les parents ne kidnappent pas leurs enfants pour les protéger. Je suppose que du coup, la relation entre ton père et ta mère ne doit pas être de tout repos non plus ? S’ils sont encore en contact… Et oui, ils paraissent avoir une manière étrange de te témoigner leur amour » acquiesça-t-elle.
Ce qu’elle trouvait également triste.
« Du coup, qu’est-ce que tu comptes faire par rapport au retour de ton père dans ta vie et la tentative de ta mère de faire de même ? » demanda-t-elle.
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Lyra Belacqua
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L'aventure lui manquait. Depuis qu'elle était ici, elle avait tenté par n'importe quel moyen possible de rassasier son besoin d'aventures et d'imagination. Elle plongeait dans les aventures souvent rocambolesques d'héroines qu'elle dénichait à la bibliothèque. Elle lisait les aventures de héros qui lui rappelait un peu ce qu'elle avait elle-même vécu mais elle n'était jamais suffisamment rassasiée par un livre. Elle avait besoin de plus. En revanche, son amie Sarah qui était bien plus calme et posée qu'elle, semblait trouvé son content d'aventures dans les livres. Lyra ne savait pas comment elle faisait. Ce ne serait jamais assez pour elle. Elle avait besoin d'action, de sentir l'adrénaline battre dans ses veines face au danger. Le lire dans les livres n'étaient pas assez. Grimper sur les toits du collège était un minimum et bien qu'elle ait quelques ennuis à ce sujet, elle ne pouvait pas s'empêcher sur les plus hauts toits qu'elle pouvait. Jordan Collège et ses toits ainsi que ses cryptes lui manquait quand même beaucoup.
Elle écoutait avec curiosité sur ce livre dont le livre était curieux. Le pays où l'on arrive jamais ? Quel genre de pays était-ce ? Etait-un pays réel ou un pays imaginaire ? C'était peut-être aussi une … Comment disait-on déjà ? Oh, elle ne se souvenait plus du terme exact. Il faut dire qu'elle était un peu distraite en cours de Français. Ah, métaphore ! Le pays où l'on arrive jamais était peut-être aussi ne métaphore pour désigner un autre lieu. C est sûr qu'elle serait curieuse d'entendre Sarah lui dire la prochaine fois ce qu'était ce fameux pays. Puis, les deux filles discutèrent d'une femme qui avait trouvé et adopté Sarah. Lyra était heureuse pour elle. Au moins, en arrivant ici, elle avait au moins eu de la chance d'être tombée sur cette Penny et après qu'elle lui eut expliqué comment elle l'avait alors adopté, Lyra lui confia elle aussi qu'un certain Alexander Hamilton l'hébergeait mais par contre lui ne l'avait pas adoptée. Peu lui importait vraiment, cela ne changeait rien pour elle. Depuis qu'elle était ici, Alexander s'était plus conduit en père pour elle que son propre père biologique s'était jamais comporté ainsi. Comme Lee. D'ailleurs, Sarah lui avait demandé de qui il était le sosie et Lyra fut heureuse de lui fournir la réponse.
« Lee Scoresby. C'est un aéronaute avec qui j'ai voyagé un peu à un moment de mon voyage vers le grand nord. J'ai fait sa rencontre quand j'ai rencontre Iorek, l'ours en armure... Iorek aussi, c'est mon ami. Il m'a aidée à libérer tous ces enfants de Bolvangar. Bolvangar c'était une station dans le nord où l'on retenait tous les enfants de gitans, orphelins et autres pour faire des expériences sur eux... L'intercision qu'ils appelait ça. Ils te coupait de ton Deamon littéralement parlant. J'ai vu des enfants en mourir. » raconta Lyra... Encore une fois, elle s'était laissé emportée à s'était mise à raconter plus que nécessaire. Son talent d'orateur pour raconter des histoires. Un talent qu'elle avait toujours eu. Mais s'interrompant soudain, elle fut conscience d'avoir plus perturbée Sarah qu'autre chose, elle qui n'avait rien connu de ce qu'elle avait vécu. Elle ne venait même pas de son monde alors elle ne pouvait même pas savoir ce qu'était un ours en armure.
Alors qu'elle réfléchissait encore sur les petits oiseaux qu'elle observait voler par la fenêtre de sa salle de classe, elle écouta Sarah lui répondre qu'ils étaient probablement bloqués ici aussi sans espoir de sortie. Ah ça l'énervait ! Mais pourquoi les avaient-on mis ici ? Etait-ce une sorte d'expérience …. Encore ? Etait-ce un coup de l'Autorité ? Lyra s'énervait toute seule à essayer de trouver une explication rationnelle de leur présence ici. C'était comme leur Daemon. Pourquoi donc les en avoir séparés ? C'était tellement une torture d'être séparé de Pan. Tout son être l'appelait, son esprit voulait être réuni avec lui. Elle avait l'impression parfois qu'il était là tout près d'elle mais elle ne pouvait le voir, elle ne pouvait l'entendre... Cela la rendait folle. Pourquoi leur faire endurer cela ? Ce n'était pas comme une intercision en tous cas ; elle l'aurait senti.
Quand elle évoqua les cours de sciences qu'elle trouvait plus ou moins intéressants bien qu'il n'y ait nul mention de Poussière ou de particules élémentaires, Lyra ne s'attendait pas à ce que Sarah sache quoique ce soit sur la Poussière. Sans pouvoir se retenir plus longtemps, elle ne put s'empêcher de se lancer dans une nouvelle histoire :
« J'ai entendu parler de la Poussière à Jordan Collège lors de cette réunion entre mon père (que je connaissais comme mon oncle à ce moment-là) et le reste des érudits de Jordan's. J'étais fascinée par les photogrammes que mon père montrait … Une Aurore Boréale tout ce qu'il y a de plus simples, et puis un autre... Je m'en souviens encore. Il y avait comme une ville tout là-haut que l'on apercevait à travers l'Aurore boréale... C'est la première fois que je voyais ce phénomène... Je ne comprenais ps encore ce qu'était la poussière à cette époque. D'ailleurs je ne comprends pas encore tout à fait mais c'est la même chose qui fait fonctionne beaucoup de choses dans mon monde. » Comme l'Aléthiomètre. L'Aléthiomètre lui aussi fonctionnait à la poussière.
Alors que Sarah lui disait ensuite combien c'était triste que son père ne se soit jamais occupé d'elle, l'adolescente haussa les épaules simplement. Elle était habituée. Elle avait grandi ainsi ; elle n'avait jamais attendu grand-chose de son père. Elle ne savait même pas s'il avait jamais eu une réelle affection envers elle. Par la suite, Sarah lui confirma elle aussi que normalement les parents ne kidnappaient pas leurs enfants... Comme ce que sa mère lui avait fait. Lyra émit un léger rire étranglé lorsqu'elle lui dit que la relation avec son père et sa mère ne devaient pas être de tout repos.
« Je t'avoue n'y avoir jamais réfléchi surtout parce que je ne veux même pas y réfléchir. Ils sont suffisamment deux casse-têtes humains quand on les prends séparés, alors ensemble ? Je ne saurai sans doute jamais s'ils m'ont aimé ne serait-ce qu'un peu un jour... Mais en fait, je ne suis pas sûre d'avoir envie de le savoir. Ils ont tellement un façon tordue d'aimer les gens. Ma mère a cette façon étrange de vouloir m'imposer tout ce qu'elle croit être bon pour moi alors que ce n'est pas ce que je veux. Enfin au début je croyais que cette vie m'aurait convenue parce que je ne savais pas ce que c'était, mais finalement ce n'est pas du tout ce que j'aime. Ma mère a du mal à accepter la réjection.. »
Ah elle avait des parents qui faisaient bien la paire. Tous les deux incapables d'élever leur enfant. A la dernière question que lui posa Sarah, elle ne savait quoi répondre. A vrai dire, elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle voulait faire. Elle avait passé trois ans sans eux, et sans même savoir qu'ils étaient là, et elle avait été heureuse. Enfin, il n'y avait qu'une personne qui lui manquait et cette personne était Will... C'était son partenaire d'aventures, … Elle n'osait pas penser à lui comme son meilleur ami car elle se souvenait comment elle avait trahi son précédent meilleur ami. Cependant, il y avait quelque chose avec Will, une connexion qu'elle n'avait pas senti avec quelqu'un d'autre.
« Je t'avoue que je ne sais pas... Et j'aimerai bien pouvoir interroger l'Aléthiomètre à ce sujet .. Ou Will... Il saurait peut-être quoi faire.. Il me manque... Tout comme Pan... »
Pourquoi avait-il fallu qu'elle retrouve ses parents avant plutôt que Will et Pantalaimon ?
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“Good and evil are names for what people do, not for what they are.” ~~ “I’d rather not know what’s in the future. I’ll stick to the present.”
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Sarah Crewe
▿ Ton univers : Petite princesse (livre)
▿ Date de naissance : 01/01/2008
▿ Age : 16
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▿ Avatar : Ana Torrent
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Sarah écouta attentivement son amie lui parler d’un homme qui avait beaucoup compté pour Lyra dans son ancienne vie et dont celui qui faisait office de tuteur pour elle était le sosie. Un aéronaute… Il lui semblait vaguement avoir lu quelque chose dessus alors qu’elle essayait de se mettre à la page de toutes les avancées technologiques depuis son époque.
« Ça doit être fantastique de voir la terre depuis le ciel… » fit-elle, rêveuse.
« Un ours en armure ? Tu veux dire un ours qui portait littéralement une armure ?! »
A défaut de connaître l’endroit d’où venait Lyra et d’en avoir expérimenté ses spécificités – et elle n’avait d’ailleurs pas encore lu A la croisée des mondes et ne pouvait donc voir de parallèle avec cette série -, Sarah avait le mérite d’avoir beaucoup d’imagination, ce qui l’aidait à deviner une partie de ce qu’elle ne savait pas. Elle avait par ailleurs déjà entendu des bribes de l’histoire de son amie par celle-ci puisqu’elle la connaissait depuis 2019. Elle avait notamment entendu parler de la fin de l’histoire plus que du début.
« Tu t’es fait amie d’un ours ?! » ne put-elle manquer de relever également, fascinée par cette idée.
Une expression d’horreur se peignit sur le visage de l’enfant lorsque son amie lui raconta qu’à Bolvangar, ils coupaient les enfants de leur daemon et qu’ils pouvaient en mourir. Elle ne comprenait pas bien comment c’était possible, mais elle avait suffisamment saisi l’idée de daemon comme elle l’aurait fait en lisant le roman – son imagination palliant encore son manque d’expérience – pour mesurer l’atrocité de l’expérience. Les mots lui manquèrent d’ailleurs pour exprimer le fond de sa pensée, ce qui n’était clairement pas habituel pour elle.
« Couper les enfants de leurs daemons ? C’est pas un sacrilège dans ton monde, ça ? Ce… c’étaient des monstres ! »
Ensuite, elles parlèrent des oiseaux et de la possibilité qu’ils pouvaient avoir de quitter la ville ou non. Sarah ne pouvait faire que des hypothèses là-dessus, mais cela semblait logique qu’eux aussi fussent bloqués ici, sinon, cela voulait dire qu’il y avait un moyen de communiquer avec l’extérieur, or, tout semblait prévu pour l’empêcher.
« Une ville dans les airs, à travers l’aurore boréale... Un peu comme l’île volante, Laputa, des Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift ? » demanda-t-elle.
Elle ne savait pas si son amie avait lu ou pas ce roman et pour sa part, n’avait pas vu « Le château dans le ciel » d’Hayao Miyazaki.
Si elle en savait moins sur la poussière que Lyra, au récit de celle-ci, elle pouvait en mesurer l’importance.
« Ça a l’air fondamental, la poussière, dans ton monde » releva-t-elle.
Puis, la conversation dévia sur les parents de Lyra que celle-ci avait retrouvés.
« Les enfants n’ont pas toujours les mêmes goûts que leurs parents, en plus si tu as toujours vécu loin de ta mère, comment pourrait-elle savoir ce qui est vraiment bon/bien pour toi ou non ? Elle a sûrement sa vision des choses, mais tu es assez grande pour savoir ce que tu aimes ou non »
Lyra pouvait peut-être paraître jeune pour prendre certaines décisions, mais à leurs âges, les goûts étaient généralement assez affirmés pour qu’un enfant pût avoir voix au chapitre. Après, elle n’était pas un bon exemple elle non plus des relations parents-enfants en ce qu’elle n’avait jamais connu sa mère et que son père avait dû se résoudre à la laisser au pensionnat quand elle avait sept ans avant de s’éteindre quatre ans plus tard. Mais, s’il y avait une chose dont elle n’avait jamais au grand jamais douté, c’était de son amour pour elle.
« C’est sûr que pour toi, ce n’est pas simple… »
Son amie lui avait déjà expliqué ce qu’était l’Aléthiomètre en lui racontant ses aventures tout comme elle lui avait parlé de Will et de Pan.
« Tu n’as pas ton Aléthiomètre avec toi ou chez toi ? » s’enquit-elle simplement.
« Et j’espère que tu retrouveras Will et Pan » fit-elle.
Après tout, ce serait injuste pour son amie de devoir affronter la difficulté de sa relation avec ses parents sans pouvoir parler avec ceux qui lui étaient le plus chers, et clairement, les êtres qui lui étaient le plus proches étaient Will et Pan.
« Je ne sais pas trop comment faire, mais on pourrait peut-être chercher Will et Pan ? Ils sont peut-être quelque part en ville eux aussi ? La ville est si capricieuse et si grande que je ne serais pas surprise qu’ils soient là et que tu ne les aies pas encore vus »
Laueee
Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Lyra s'était bien adaptée à ce monde. Elle était arrivée ici à douze ans et à cet âge-là, on s'habituait bien plus à des changements conséquents dans sa vie que quand on était d'un âge avancée et qu'on avait connu toute sa vie les mêmes choses. De plus, ce monde lui avait fait directement penser au monde de Will où elle avait commencé à découvrir des choses auxquelles elle n'était pas habituée : comme le cinéma, le pop-corn... Tout ça, Lyra s'était bien habituée. Il y avait juste quelques personnes qui lui manquait pour qu'elle soit pleinement heureuse. Par contre, clairement, elle aurait préféré Lee Scoresby ou Iorek plutôt que ses parents.
Lyra aimait les histoires. Elle avait toujours aimé les histoires. Elle n'aimait pas s'asseoir des heures à assister à des cours souvent très ennuyeux mais elle aimait entendre raconter des histoires, et surtout en raconter. Depuis toute petite, elle inventait des histoires aux petits gitans. Elle avait une telle façon de raconter que les enfants la croyait direct. La plupart du temps, elle gonflait un peu la vérité même si la base était vraie. Depuis qu'elle connaissait Sarah, elle savait qu'elle aussi aimait les histoires et chaque fois qu'elle lui parlait de ses histoires des Indes, c'était comme un tout nouveau monde qui s'ouvrait dans l'imagination de Lyra et elle n'avait aucun mal à imaginer tout ce qu'elle entendait. Elle en était émerveillée. De même que ses histoires d'ours en armure, du Grand Nord ou d'elle ne savait quoi encore devait en impressionner plus d'un.
Alors qu'elle racontait ses escapades en ballon avec Lee dans le ciel, Sarah démontra son admiration en lui disant combien cela devait être magnifique le paysage de tout en haut. Lyra ne put s'empêcher d'être encore plus excitée devant ce regain d'engouement. « Oh oui ! … Enfin, sauf quand il y a eu cette tempête. Ça c'était moins cool... Je suis passée par-dessus bord mais c'était vraiment génial de monter dans un ballon ! Ce serait cool si on pouvait en trouver un dans le coin... » Bon elles ne pourraient sûrement pas aller bien loin ni bien haut car ils ne pouvaient sortir de la ville sous aucun prétexte mais ils devaient avoir moyen de pouvoir la survoler en ballon, non ? La jeune fille hocha ensuite la tête quand Sarah l'interrogea sur Iorek et son armure. Elle ne put s'empêcher de rire alors qu'elle l'interrogeait si c'était réellement un ours en armure. Amusée, Lyra l'écouta lui demander ensuite si elle s'était vraiment fait amie d'un ours.
« Oui, un ours en armure ou de son nom en Danois, les Panserbjornes mais ils sont vraiment plus gros que des ours normaux en plus et ils savent parler en plus de ça ! C'est vraiment impressionnant ! Et puis j'ai assisté un vrai combat entre Iorek et celui qui avait usurpé sa place en tant que roi !... C'est grâce à moi qu'il a pu retrouver son trône. Je t'assure que c'est vraiment impressionnant ! »
Lyra fit une petite pause, se rendant compte que peut-être elle parlait un peu trop vite et que Sarah avait un peu de mal à suivre le flot de ses paroles, puis elle reprit la parole :
« Je t'ai parlé des Daemons tu te souviens ? Et bien l'armure des ours est la même chose en quelque chose que mon Daemon le sont pour moi. Iorek m'a dit qu'ils les forgeaient eux-mêmes avec l'acier des météorites et qu'elles représentaient leurs âmes. Quand j'ai découvert Iorek, des hommes l'avaient emprisonnés et il était devenu esclave... Et bien ces hommes lui avaient volé son armure, volé son âme. Il était rendu tellement misérable si tu l'avais vu et puis il s'était mis à boire. Les hommes le fournissaient même en whisky... Une simple méthode pour l'assujettir un peu plus et le rendre encore plus esclave d'eux. Tu aurais été totalement affolée de voir dans quel état ils l'avaient rendu ! Avec l'aide de Lee, j'ai réussi à lui rendre son armure et à le libérer. Plus tard, après que je l'ai aidé à regagner son royaume, appelée Svalbard, il m'a aidée à rejoindre Bolvangar dans les plus brefs délais où j'ai pu sauver les enfants... »
Alors que Lyra avait continué son récit, Sarah manifesta son horreur à l'idée que les gens de Bolvangar faisaient des expériences sur les enfants pour les couper de leurs Daemons. Lyra acquiesça, au moins elles étaient sur la même longueur d'ondes ! C'était tout simplement affreux ! Elle se souvenait encore du pauvre Tony qu'elle avait retrouvé dans un vieux hangar, semblant plus mort que vivant... Lyra en frissonnait encore rien qu'au souvenir de ce jour. Elle aurait aimé que Pan soit là aujourd'hui afin qu'il se faufile dans son cou pour venir la rassurer.
« Oui, c'était horrible... Malheureusement je n'ai pas pu sauver tout le monde... Et le pauvre Tony Makarios... Il me suppliait de lui ramener son Ratter mais je ne pouvais rien faire... Son Daemon était mort, et lui était toujours en vie, mais quand son Daemon disparaît ce n'est plus une vie. C'est comme une demie vie... Comme errer dans un monde où on a plus aucune sensations de rien, plus aucune émotions... On ne ressent plus rien, … Tony aurait dû mourir avec Ratter. Normalement on meurt ensemble. C'est l'ordre des choses. Mais ces gens de Bolvangar, ils avaient remarqué que lorsqu'à la puberté, la Poussière commence à se déposer sur nous. Les enfants, n'attirent pas la poussière. Alors pour éviter ce phénomène, ils ont inventé une machine qui essaie d'arrêter ce phénomène en nous coupant de notre Daemon avant qu'on arrive à l'âge de la puberté, avant que notre Daemon prenne sa forme définitive. La Poussière, c'est un phénomène complexe... et fondamental en effet. Je ne le comprenais pas très bien au début mais tout fonctionne à la Poussière dans notre monde. Je m'étonne cependant que je n'en ai pas entendu parler ici. Je trouve ça... Bizarre... Même sous un autre nom. J'ai demandé à nos professeurs de physique qui ne semblent pas connaître les particules élémentaires...»
Alors que Sarah lui parlait d'un certain livre qui racontait les aventures de Gulliver, Lyra dut avouer ne pas connaître ni l'auteur ni le héros. Elle n'avait jamais trop axée lecture... En fait, dès qu'un érudit essayait de lui faire lire un livre elle réussissait toujours à se défiler et puis à force d'essayer ils avaient laissé tomber. Il faut dire que les livres que les érudits voulaient lui faire lire était certes instructifs, mais pour une jeune fille de onze ans, ils étaient extrêmement ennuyants. Peut-être qu'elle aimerait lire les voyages de Gulliver si ça parlait d'une île volante, d'une île dans le ciel ? Lyra doutait parvenir à aller au bout du livre cependant. Elle était trop impatiente, trop impulsive pour s'asseoir et lire un livre.
« Peut-être pourrais-tu m'en lire un passage un jour ? Ça a l'air intéressant, mais je doute d'avoir le courage de lire le livre en entier ! » Et à ces mots, elle s'esclaffa. « Les érudits de Jordan Collège étaient en peine de quoi inventer pour réussir à ce que j'ouvre un livre pour les études... »
Lyra n'avait pas expressément envie de parler de ses parents car elle préférait parler d'autres sujets plus réjouissants mais le sujet étant venu comme ça, Lyra avait donc annoncé à Sarah qu'elle avait retrouvé ses parents... Enfin, ses géniteurs, car pouvait-on réellement appeler Marisa et Asriel des parents ? Avaient-ils fait quoique ce soit pour mériter le nom de parents pendant toute la vie de Lyra ? Lee ou même Iorek prétendrait bien plus au titre de parents que ses propres parents non pas que Lyra s'en plaignait. Machinalement, alors que Sarah lui répondait combien les enfants n'avaient pas toujours les mêmes goûts que leurs parents et qu'elle se demandait comment sa mère pouvait savoir ce qui était bien pour elle, Lyra se mit machinalement à arracher des brins d'herbe autour d'elle.
« Voilà, et maintenant elle veut être de retour dans ma vie... Je t'avoue que je n'en ai vraiment pas envie. Elle a beau dire qu'elle veut changer mais le peut-elle vraiment ? J'ai du mal à le croire. Mon père lui sait très bien que je ne lui ai pas pardonné certaines choses qui se sont produites et donc il recherche beaucoup moins à s'imposer dans ma vie et personnellement je préfère ça... Crois-tu que je puisse essayer de faire confiance à ma mère et croire qu'elle veut vraiment changer ? » Lyra était dubitative. Vraiment très dubitative. Elle ne savait pas vraiment quoi penser. Si Pan avait été là, si Will avait été là aussi, ils lui auraient donné des conseils sur quoi faire tout en lui disant que c'était à elle de prendre la décision. Mais quelle décision prendre ? En tous cas, pour l'heure, Lyra restait sur la défensive.
Plongée quelques minutes dans ses pensées, elle entendit à peine Sarah lui parler de l'Aléthiomètre et de Will et lâcha un bref « Uhm ? » avant que son cerveau n'assimile enfin ce qu'elle venait de dire. Se demandant pourquoi elle lui demandait si elle gardait son Aléthiomètre chez elle ou sur elle, Lyra tapota brièvement le petit sac en bandoulière qu'elle portait toujours à la taille, signifiant par là qu'elle gardait toujours l'Aléthiomètre sur elle bien qu'actuellement il ne fonctionnait pas non plus. C'était juste une habitude pour elle. Elle se sentait presque nue si elle ne l'avait pas avec elle. Elle ne pourrait pas le laisser derrière elle dans sa chambre. Elle se demandait constamment où il était.
Sarah lui dit ensuite qu'elle espérait qu'elle allait retrouver Will et Pan et puis elle proposa son aide pour l'aider à les retrouver, lui disant que s'ils étaient vraiment là elles finiraient bien par les retrouver. La jeune Belacqua soupira.
« Je sais. S'ils sont là, la ville prends un malin plaisir à me cacher leur présence... Il m'arrive parfois de ressentir la présence de Pan. Tu sais, même si je ne peux pas le voir, il fait partie de moi d'une certaine manière et parfois j'ai l'impression qu'il est là mais je ne le vois pas... C'est très frustrant. J'ai l'impression que la ville s'amuse trop avec nous et qu'elle n'a jamais fini de nous faire tourner en bourrique ! Parfois j'ai cru apercevoir des personnes dont le profil correspondait à celui de Will... Mais chaque fois c'était des inconnus. »
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Sarah Crewe
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Sarah avait retrouvé son amie Lyra dans la cour du collège-Lycée et était à présent en train d’écouter le récit plus approfondi des aventures de son amie.
« Une tempête et une chute de ballon ?! » releva-t-elle, non sans une inquiétude pour les événements passés. Elle voyait bien que ça n’avait pas été si grave que cela, puisque son amie se tenait devant elle en pleine forme, mais tout de même, une chute depuis les airs… Ça pouvait être dangereux.
« Tu n’as pas été blessée cette fois-là au moins ? Tu as dû avoir une sacrée peur en tous cas ! » continua-t-elle à réagir.
« J’ignore s’il y a des ballons de ce genre quelque part en ville, mais j’imagine que sinon, il y a des personnes capables d’en fabriquer. Seulement, d’après ce que j’ai compris, au maximum, ils permettront de se déplacer d’un point à l’autre de la ville. Ceci dit, je ne dirais pas non si j’avais l’occasion de voir la ville d’en haut… » fit-elle, songeuse…
Ce serait sûrement une expérience extraordinaire si elle pouvait survoler la ville. Et encore plus si c’était avec une amie.
Après quoi, la conversation dériva sur l’ami ours en armure de Lyra, un certain Iorek. La jeune collégienne ne résista pas à l’interroger davantage à ce sujet.
« Un ours qui parle ?! C’est assez inhabituel…. » constata-t-elle.
Et pourtant, elle n’avait pas trop de mal à se l’imaginer.
« Ça doit aussi être une sacrée expérience, oui, de parler avec un ours ! Et j’imagine bien qu’un combat entre ours doit être impressionnant, encore plus avec des armures » commenta-t-elle.
Elle écouta ensuite les informations supplémentaires que son amie lui donnait sur les ours en armure.
« Oui, je me souviens que tu m’as parlé des daemons. Si je me souviens bien, c’est en quelque sorte la forme physique que prend votre âme. » acquiesça-t-elle, avant d’écouter l’histoire d’Iorek.
« Oh, mais c’est cruel ça ! Alors que ces hommes savaient très bien ce qu’ils faisaient j’imagine en le privant de son armure ? Pauvre Iorek ! » compatit-elle avec lui alors qu’elle ne le connaissait pas. Il lui suffisait de comprendre qu’il avait été victime de la malveillance et de la cruauté humaine. Et sans doute sa compassion était-elle renforcé par le fait qu’il s’agissait d’un ami de Lyra.
« Ah ça, je te crois volontiers concernant le fait que j’aurais été affolée de voir dans quel état les hommes l’avaient mis »
Et cela l’aurait sûrement révoltée aussi, même si elle n’aurait pas forcément pris les armes. Et elle ne serait probablement pas restée sans rien faire non plus.
« J’imagine… que si je l’avais vu. J’aurais essayé de l’aider en douce » formula-t-elle sa pensée à haute voix.
« Vous avez bien fait avec Lee en tous cas ! »
Puis, Lyra lui parla des enfants de Bolvangar et Sarah pu voir combien ce souvenir avait d’impact sur son amie. Alors, elle posa doucement une main sur le bras de son interlocutrice et fit une légère pression dessus, pour lui manifester son soutien.
« Je suis désolée pour Tony » fit-elle simplement. Elle savait combien perdre un être cher était douloureux, après tout, elle n’avait jamais connu sa mère et dû faire le deuil de son père. Pour autant, aucun d’eux n’était mort du fait de la malveillance ou de la cruauté humaine et c’était déjà une sacrée différence en soi.
Elle écouta ensuite les explications de Lyra concernant la poussière :
« Ça a probablement un autre nom ici et on n’a pas dû en parler en cours de sciences… Enfin, j’imagine que ça doit être pour ça que tu ne l’as pas identifiée… Il faudrait peut-être que tu voies avec des étudiants ou professeurs de sciences de l’université de la ville ? » suggéra-t-elle.
« C’est peut-être un domaine de recherche trop restreint et trop précis pour être connu de tous ceux qui maîtrisent la physique ? »
De son côté, une partie du récit de son amie lui avait évoqué le roman de Jonathan Swift, Les voyages de Gulliver et surtout le passage concernant Laputa. Elle partagea cette réflexion avec son interlocutrice.
« Oui, bien sûr ! Pas maintenant parce que je ne l’ai pas avec moi, mais la prochaine fois qu’on se verra, si tu veux ! Je te raconterai ou je te lirai le passage concernant l’île volante de Laputa, comme ça, tu comprendras pourquoi j’y pense » acquiesça-t-elle.
« Te connaissant, ça ne m’étonne pas. Mais, je suis convaincue que c’est – comme beaucoup de professeurs – qu’ils n’avaient pas trouvé la bonne méthode avec toi »
Après tout, il ne s’agissait que de trouver le moyen d’intéresser la jeune fille, qui si elle n’était pas très axée sur les études et aimait à bouger n’en était pas moins intelligente et capable pour autant. Son amie était juste manifestement tombée sur des personnes trop classiques dans leur approche de l’enseignement.
Après cet échange, la jeune collégienne apprit que son amie avait retrouvé ses parents.
« Je pense que seul l’avenir dira si elle peut changer. Mais, c’est à toi de décider si tu veux bien la laisser revenir dans ta vie et personne d’autre. Tu es parfaitement en âge de savoir ce que tu veux ou non. Je ne connais pas assez ta mère pour savoir si son intention de changer est réelle… Il faudrait que je la rencontre pour ça. Je pense que par contre, retrouver une place dans la vie de son enfant peut être une motivation suffisante pour changer » lui répondit-elle.
Elle avait ensuite interrogé son amie sur le fait qu’elle eût ou non son Aléthiomètre avec elle ou non. Après tout, il était censé lui dire la vérité…
« Et ton Aléthiomètre ne fonctionne pas ? » l’interrogea-t-elle.
« J’imagine, oui, combien ça peut être frustrant de sentir la présence de Pan sans le voir. Et je sais aussi combien la ville n’en fait parfois qu’à sa tête… Comme si elle était un être vivant… Je suis désolée pour toi que ceux qui ressemblaient à Will aient été des inconnus. Si tu me les décris assez précisément ou que tu peux me les dessiner, je serai attentive et je te le signalerai si je les trouve. Je demanderai à ma tutrice si elle a des idées pour t’aider à les retrouver… Enfin, si tu me permets de lui dire que j’ai une amie qui cherche des proches et que je souhaite t’y aider bien sûr. »
Elle n’en révélerait pas plus de l’histoire de Lyra à qui que ce fût sans que l’intéressée ne l’y autorisât, mais il y avait une différence fondamentale entre raconter l’histoire de la lycéenne et demander des informations générales pour retrouver quelqu’un…
Laueee
Lyra Belacqua
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Lyra savait qu'elle s'était perdue dans le récit de ses aventures. Elle aimait tellement raconter des histoires qu'elle savait qu'elle se mettait à parler beaucoup trop en racontant ses aventures. Quand elle était plus petite, elle embellissait souvent la vérité pour impressionner davantage les enfants des gitans mais aujourd'hui, tout ce qu'elle venait de raconter à Sarah c'était exactement la vérité telle qu'elle l'avait vécu. Sarah aimait les histoires aussi, cela se voyait et puis tout le temps qu'elle la voyait au collège elle avait l'impression qu'elle était toujours le nez dans un livre. Sarah lui posait quantités de questions tout le long de son histoire et elle faisait une pause pour lui répondre aussitôt : « Oui tout à fait, une tempête et une chute de ballon... Et non je n'ai pas été blessée mais j'ai eu la peur de ma vie. Un voyage dans un ballon au-dessus de la ville ça pourrait être quand même intéressant qui sait. Même si on ne peut quitter le périmètre, on pourrait avoir une nouvelle perspective sur la ville. La voir sous un autre angle. » Et c'est ainsi qu'elle nota dans sa tête de se renseigner et de rechercher quelqu'un qui fabriquait des ballons dirigeables ici. Puis, alors qu'elle lui relatait le combat entre les deux ours en armures, Lyra hocha la tête avant de répondre : « Oh oui c'était impressionnant, mais e retenais mon souffle, j'avais tellement peur pour Iorek ! Il devait absolument gagner !! »
Lyra n'aimait pas trop lire. Elle n'aimait pas vraiment lire mais elle aimait raconter des histoires. C'était peut-être un peu paradoxal ? En revanche, elle serait ravie d'entendre Sarah lui lire un passage de son livre car le résumé qu'elle en avait fait l'avait intriguée. Et puis, elle avait toujours trouvé que Sarah racontait bien des histoires et elle aimait beaucoup quand elle en racontait une. Bizarrement, elle ne la faisait pas s'endormir contrairement aux Erudits qui lui faisaient la lecture à l'époque. Au bout de deux minutes, la voilà qui dodelinait de la tête. Lyra ne savait pas expliquer mais Sarah parvenait mieux à capter l'attention en lisant (cela dépendait aussi du sujet et du thème des livres) mais avec elle on se sentait réellement vivre les aventures qu'elle narrait. C'était mieux que de lire un livre à son sens.
Sarah lui posait tellement de questions sur ce qu'elle disait ; il ne faisait aucun doutes qu'elle trouvait intéressant tout ce qu'elle disait. C'était ainsi que l'on reconnaissait les bons lecteurs ou les auditeurs attentifs. Elle était impressionnée par Iorek, impressionnée par le combat entre les deux ours, s'horrifia devant le fait que les hommes avaient volé son armure à Iorek en faisant de lui son esclave. Elle se souvenait de ce que Lyra lui avait dit sur les Daemons et le fait qu'il s'agissait de la forme physique en quelques sortes de leur âme. Quand elle aurait retrouvé Pan, il faudrait absolument que Sarah le rencontre ! Elle avait évoqué la Poussière, s'était étonnée de n'en avoir pas entendu parler ici. Sarah lui avait dit que ça avait peut-être un autre nom ici et qu'il faudrait peut-être qu'elle voit avec un professeur de de sciences de l'université de la ville. « Mon père est un théologien. Il a étudié tout ça toute sa vie et il semblait tout aussi perplexe que moi sur le sujet quand je l'ai retrouvé … Je lui ai demandé de me tenir au courant si jamais il découvrait quelque chose. Je ne sais pas s'il le fera. » Son père était un personnage si complexe, elle ne savait même pas comment il fonctionnait même si une chose était sûre, il valait mieux ne pas lui faire confiance. « Je crois que je ferai bien d'aller parler à des professeurs en université aussi. »
Alors qu'elles discutaient, il fut mention des parents à Lyra et du fait qu'elles venaient de les retrouver, du fait qu'elle ne savait pas trop que penser de la volonté de sa mère de s'infiltrer dans sa vie mais qu'elle n'aimait pas cela. Sa mère était tellement « control freak ». Certes, d'une certaine façon, elle devait peut-être l'aimer mais cet amour était tellement bizarre que Lyra ne savait pas quoi en penser... Ce n'était pas sain. Aucune des relations qu'elle entretenait avec ses parents n'étaient saines d'ailleurs. Sarah lui répondit que c'était à elle de voir, à elle de décider si elle voulait les ravoir dans sa vie ou pas.
« Le problème est que, je sais que ce n'est pas sain que je les laisse revenir dans ma vie comme ça. Pas après tout ce qu'ils m'ont fait subir. Ils ne peuvent pas s'empêcher de détruire les choses. Leur enfant passera toujours après leurs ambitions et ils sont prêts à tout pour y arriver même si ça doit me faire souffrir. »
Elle parla de Will, de Pan et Sarah lui dit qu'elle espérait qu'elle les retrouverait bientôt. Parfois elle avait cru les apercevoir mais était-ce la ville qui se jouait d'elle ? C'était fort probable. Qu'importe, Lyra finirait par les retrouver. Elle avait bien retrouvé ses parents ! Sarah lui proposa alors son aide pour les retrouver et l'adolescente la remercia.
« Je te remercie mais je sais que quand il sera temps pour moi de les retrouver, alors on se retrouvera. Juste comme ça... Et peut-être même qu'on réalisera alors que pendant quatre ans on a été voisins de paliers sans même le savoir ou sans même se croiser une seule fois dans le même immeuble ! » Ce serait drôle tiens que Will ait habité dans le même immeuble qu'Alexander (quoiqu'elle en doutait) pendant ces quatre années ! Bon, à défaut du même immeuble, au moins le même quartier... Quant à Pan, elle savait qu'il était là près d'elle, avec elle, même si elle ne le voyait pas... Le plus dur étant de ne pas pouvoir le voir mais elle avait la certitude de ressentir parfois sa présence.
« Mais si tu veux tout savoir, Will doit avoir environ 17 ans à l'heure actuelle, les cheveux noirs et bouclés et le teint métissé. Assez grand, bien bâti. Quant à Pan, je pense sérieusement que s'il ne viendrait qu'à apparaître que face à moi et envers nul autre personne... » Lyra avait un blanc soudain, se demandant qui était d'ailleurs la tutrice de Sarah et se sentant un peu honteuse si Sarah le lui avait déjà dit un jour. « Qui est ta tutrice déjà ? Peut-être me l'as-tu déjà dis mais j'ai un petit blanc... » Lyra rit un peu. Bientôt la vieillesse si ça continuait ainsi !
(c) ANAPHORE
“Good and evil are names for what people do, not for what they are.” ~~ “I’d rather not know what’s in the future. I’ll stick to the present.”
(c)ambrose
Sarah Crewe
▿ Ton univers : Petite princesse (livre)
▿ Date de naissance : 01/01/2008
▿ Age : 16
▿ Métier : Collégienne
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Anouchka
▿ Avatar : Ana Torrent
▿ Copyright : Kathleen
▿ Disponibilités rp : Libre
▿ Autre(s) compte(s) : Mary Ingalls, Piper Halliwell, Jo March, William Schuester, Apollon
Sarah profitait donc de l’heure de la récréation pour discuter avec son amie Lyra. Au passage, elle découvrait davantage l’histoire de celle-ci.
« Heureusement que tu n’as pas été blessée ! Et je peux imaginer, oui, pour ce qui est d’avoir eu la peur de ta vie… Et oui, sûrement pour un voyage en ballon. S’il n’y en a pas en ville, ça doit être possible de trouver le nécessaire pour en construire un… A condition qu’un adulte s’y connaisse suffisamment… »
Puis, elle continua à écouter Lyra lui raconter des bribes de son histoires, peu à peu, les pièces du puzzle s’imbriquaient dans l’esprit de Sarah. Elle tiqua cependant lorsque son amie lui dit que son père était théologien et avait étudié la poussière toute sa vie. Elle voyait le lien avec la science, moins avec la théologie. Bon, après, on pouvait s’intéresser aux deux domaines, mais justement, il lui manquait un élément de lien pour bien tout comprendre.
« Il s’y est intéressé en tant que théologien ? Il y a un lien entre la religion de ton monde et la poussière ? Ou c’est une curiosité scientifique qui l’a poussé à faire ces recherches ? » demanda-t-elle.
« J’espère pour toi en tous cas qu’il te le dira et te transmettra les informations s’il en trouve sur la question » ajouta-t-elle, comprenant bien que ça ne relevait pas de l’évidence.
La conversation avait justement tourné ensuite sur les parents de Lyra.
« Ah c’est non seulement pas sain, mais pas normal non plus. Tu devrais passer (ainsi que ton bien être) avant leurs ambitions »
Si elle ne savait pas ce qu’était avoir une mère, n’ayant pas connu la sienne, elle savait ce qu’était avoir un père aimant. Et même quand il l’avait mise en pensionnat à Londres, c’était parce que le climat des Indes britanniques était réputé mauvais pour les enfants et pour parfaire son éducation, soit pour son bien. Et la séparation avait été compliquée également pour Ralph Crewe.
Après quoi, c’était de Will et de Pan dont il avait été question.
« Ça serait drôle oui et la ville serait bien capable de vous avoir fait un coup pareil » acquiesça-t-elle.
« Je comprends pour Pan. Si je viens à croiser Will par hasard et le reconnaître, je lui ferai savoir que tu es là et je te tiendrai aussi au courant pour vous permettre de vous retrouver » lui promit-elle en toute sincérité.
« Ma tutrice est Penny Halliwell. Elle est apothicaire dans cette ville » lui répondit-elle, peu surprise de la distraction de son amie. Après tout, elle n’avait pas encore rencontré Penny.
Laueee
Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Lyra aimait beaucoup parler de ses aventures et elle avait trouvé en Sarah en auditrice parfaite. Sarah aimait l'imagination cela se voyait. Elle aimait imaginer des histoires et raconter des histoires ; elle avait dans les yeux un petit quelque chose qui brillait lorsqu'elle écoutait Lyra raconter son histoire ou lorsqu'elle lui parlait d'une histoire qu'elle lisait – cela s'appelait la passion. Lyra admirait cela et appréciait beaucoup cela. Elle ne lisait personnellement pas beaucoup et doutait qu'elle lirait un jour le livre dont lui avait parlé Sarah mais elle essayerait au moins de lire quelques pages ne serait-ce que pour faire plaisir à son amie. Sarah était une jeune fille tellement gentille qu'elle n'avait pas envie de la décevoir alors elle essaierait sûrement de lire quelques pages du livre... Mais quelques pages seulement. Il ne fallait pas lui en demander plus ! Lyra était beaucoup plus attirée par les images mouvantes que par un long texte sans images à lire... C'est pourquoi en arrivant ici, elle était littéralement par tout ce qui était le cinéma ! A contrario, Lyra était par contre douée pour raconter des histoires et alors que Sarah la questionnait, elle lui racontait une partie de ses aventures dans le nord avec Iorek et Lee Scoresby... Elle aurait pu continuer encore et encore mais la rentrée n'aurait pas été assez longue ! Sarah suggéra qu'elle pourrait peut-être trouvé un ballon quelque part dans la ville et partir à la découverte du ciel au-dessus de la ville. Cela lui donnerait au moins la sensation de voyager...
« Tu as raison, je pourrai essayer de me renseigner s'il y a moyen de construire un ballon ici ! Même si ce sera juste pour voler au-dessus de la ville et nul part ailleurs, ça serait extrêmement satisfaisant de pouvoir avoir l'impression de voyager ! Dis... Tu voudrais peut-être venir avec moi ? »
Enfin, sauf si elle avait le mal de l'air...
Lyra était seule ici. Elle n'avait personne. Enfin, à part Aleksander qui l'avait accueillie ici depuis qu'elle était arrivée et qui ressemblait à s'y méprendre à Lee Scoresby. Elle avait des copines de classe mais pas de réelles amies avec qui partager des choses. Ses amis lui manquaient. Elle était heureuse chaque fois qu'elle rencontrait des gens avec qui elle pouvait partager les aventures qu'elle avait vécu car elle savait que plus jamais elle ne pourrait les vivre. Iorek, l'ours en armure, lui manquait et si l'on pouvait dire ainsi, c'était un ami. Roger lui manquait terriblement et elle culpabilisait tellement d'être responsable en partie de sa mort et de ne jamais pouvoir réparer ses erreurs. Sarah avait l'air sympathique alors elle lui avait proposé de venir avec elle sur le ballon lorsqu'elle en aurait trouvé un. D'un, c'était elle qui lui avait soufflé l'idée et de deux, elle était certaine qu'elle aimerait bien.
« La Poussière c'est compliqué à expliquer et je ne suis pas sûre d'être la meilleure personne pour en parler. C'est à la base de la religion de mon monde je dirai. Les dirigeants s'en servent en tous cas pour leurs propres intérêts. Ce que j'en sais, c'est qu'il s'agit d'une matière sombre et que c'est une particule élémentaire se posant sur chaque individu doté d'une conscience quand il atteint l'âge adulte. Les enfants ne sont pas affectés. Seulement lorsqu'intervient l'âge de la puberté et qu'il commence à changer... A cet âge-là aussi, leur Daemon cesse de changer de formes et prennent une forme définitive. La Poussière était là à l'origine du monde. Elle est très ancienne je crois. Le Magisterium (qui est une forme de ministère chez moi) ne la comprends pas. Ils en ont peur alors qu'elle était là depuis bien plus longtemps qu'eux. Ils croient qu'elle est mauvaise mais je n'y crois pas. Ce sont eux les mauvais. »
Lyra avait toujours eu de fortes convictions et toujours le courage d'affirmer ses propres convictions. Elle n'avait pas peur d'affronter celle des autres, surtout celle des adultes. Il fut ensuite question des parents à Lyra et une fois ce qu'elle avait dit sur le sujet elle n'avait pas envie de s'y attarder. Elle n'avait pas envie de parler trop de ses parents ; ils étaient assez particuliers comme ça et elle n'avait pas envie qu'ils prennent trop de place dans sa vie ni dans sa tête. Elle lui rassura ensuite que si elle venait à croiser Will elle la tiendrait au courant et lui dirait aussi qu'elle connaissait Lyra et qu'elle lui dirait qu'elle le recherchait. Lyra hocha la tête, la remerciant silencieusement. Elle essaya de montrer plus d'espoir qu'elle n'en possédait en réalité. Sarah lui parla ensuite de sa tutrice en lui disant qu'il s'agissait de Penny Halliwell. Lyra ne l'avait jamais rencontré mais elle était contente qu'elle ait trouvé quelqu'un pour s'occuper d'elle ici. Tout comme elle, elle avait trouvé Aleksander.
« Tant que nous avons trouvé quelqu'un pour nous aider dans nos premiers pas dans ce monde, c'est le plus important. Cette Penny Halliwell, comment elle est ? Elle est apothicaire tu dis ? C'est une sorcière ? Où se trouve sa boutique ? Elle vend toutes sortes de potions, tout ça ?? » Lyra avait lu des histoires de sorciers, de magie et cela l'avait fascinée également. Celles avec de la magie c'était ses histoires préférées. « Et bien sûr que si jamais tu croises Will ou encore Pan je serai ravie que tu me tiennes au courant. Même si je pense que Pan m'apparaîtra en premier et pas devant quelqu'un d'autre. » Du moins, il avait intérêt à ce qu'elle soit la première personne devant laquelle il apparaîtrait !! C'était son Daemon après tout !! Il était une partie d'elle !
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Une imagination vagabonde [PV Lyra]
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