Asriel ouvre les yeux sur une obscurité totale. Comment s’est-il retrouvé ici ? A-t-il seulement la moindre idée d’où ils se trouvent ? Les questions se bousculent dans son esprit tourmenté. Aucune ne semble trouver de réponse véritablement satisfaisante en revanche. Il ne connaît pas cet endroit. Il n’a pas même le moindre souvenir de ce qu’il faisait avant de se retrouver propulsé ici. Asriel a comme un sentiment désagréable de déjà-vu, et un goût amer au creux de la gorge. Non, il n’a jamais vu cet endroit, il en est persuadé, dans le cas contraire, il ne fait nul doute à ses yeux qu’il s’en souviendrait forcément. En revanche, oui, il a déjà connu une situation similaire, au moment de se retrouver soudainement dans cette sorte de campement où tous semblaient le considérer en leader d’un combat qu’il n’avait pas le souvenir d’avoir fomenté. %La situation est néanmoins différente… Certains éléments, non négligeables, l’inventent autant à la prudence qu’à l’inquiétude. Son premier constat est le même qui l’avait chamboulé dans les premiers temps de son arrivée sur l’île mystérieuse. Ses paupières dorénavant grandes ouvertes, il est à l’affût, mais nulle trace de Stelmaria. Son daemon n’est plus à ses côtés.
Les jambes tremblantes, il se redresse sur le sol noir et sablonneux. Son premier réflexe est de lever les yeux en l’air. La lumière d’une nuit sans lune se devine à peine au sommet de ces parois hautes qui condamnent son horizon dans des proportions considérables. Il s’appuie au mur le plus proche, pour constater, au moment de s’attendre à rencontrer une pierre froide et humide que les murs ne sont en fait pas composés de roche… Ils parvient à en détacher un morceau. C’est un objet, ancien et rouillé… Les murs en sont étrangement façonnés. Des bribes de vies, des possessions de vies anciennes échouées par misère ici. Cela, Asriel ne le comprend pas encore.
Il avance finalement sur plusieurs mètres, dans l’incompréhension la plus totale. S’il n’est pas en mesure de comprendre où il se trouve, son instinct lui dicte que c’est un endroit où rester trop longtemps causerait sa perte. Les lieux paraissent labyrinthique, mais il doit à tout prix trouver une échappatoire, il n’a pas le choix. C’est une nécessité d’un ordre absolu, de celles qu’il ne peut ignorer. Il lui semble à certains moments entendre des échos lointains, de voix, de pas, de respiration, mais il ne doute pas du fait qu’il puisse être, en de telles circonstances, abusé par son imagination. Ce n’est qu’après avoir progressé sur quelques mètres supplémentaires qu’Asriel la voie. Une lumière jaunâtre trahissant l’obscurité ambiante. La lueur d’une lanterne.
« Il y a quelqu’un ? »
Au moment de s’exprimer, Asriel constate combien sa voix est rauque, comme s’il n’avait pas parlé depuis plusieurs jours. Les mètres qui le séparent à présent de la lanterne et de la personne qui la porte à bout de bras lui semble presque infranchissable, il a le souffle coupé au moment d’arriver à son niveau, et de reconnaître soudainement, dans la semi-pénombre, une silhouette frêle et familière.
« Lyra… ? » Est-ce un piège de son esprit ? Il le redoute un instant, mais les secondes s’écoulent et Lyra est toujours là. « Comment es-tu arrivée ici ? Est-ce que tu sais où nous sommes ? »
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Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Lyra ouvrit les yeux. Elle ne savait pas où elle se trouvait. Elle était allongée à même la roche semblait-il. Se relevant à demie sur les coudes, elle était seule. Son instinct premier, fut de rechercher son Daemon, de l'appeler. Depuis qu'elle l'avait retrouvé, elle s'inquiétait toujours que la ville décide de le lui reprendre. « Pan ? Pan ?... Où es-tu ? »Elle décida d'attendre que sa vue se fasse à la pénombre avant de se décider à avancer. Elle plissa un peu les yeux, se demandant où elle pouvait bien être. Et Pan qui n'était pas là... Pourquoi n'était-il pas là ? Pourquoi ne répondait-il pas ? Oh pourvu que cette ville ne le lui avait pas reprit Pan... Oh ça non, elle ne supporterait pas d'être privé de lui une seconde fois. Alors qu'elle se redressait et observait plus attentivement autour d'elle, elle se dit qu'elle ne connaissait pas cet endroit. A moins qu'on lui en ait retiré les souvenirs ? Au-dessus de sa tête, il n'y a pas de lune. Le ciel est sombre au-dessus, de hautes parois semblent lui cacher l'horizon, le sol est dur et sablonneux... Etait-ce réel ? Ou était-ce une illusion que la ville leur envoyait ? Elle n'aurait pu dire comment elle était arrivée ici en tous cas ni ce qu'elle faisait auparavant.
Lui traversant la colonne vertébrale, un long frisson d'appréhension la saisit. Ce qu'elle aurait aimé que Will soit là aussi, avec elle. D'habitude, sa présence avait eu tendance à lui apporter un peu de force. Elle avait appris à compter sur son soutien. Or, là, elle était toute seule … Comme elle l'avait été depuis qu'elle avait passé trois ans ici. Qu'était-ce cette nouvelle épreuve ? Etait-ce une épreuve qui allait lui permettre de pouvoir retrouver Will ? Mais pourquoi au moins Pan n'était-il pas là alors qu'elle venait de le retrouver ? Inconsciemment, elle tendit son esprit vers lui. Impossible de ressentir sa présence. Il n'était sûrement pas ici, elle en était pas sûre. Pourtant, elle était sûre qu'il ne lui était rien arrivé. Elle l'aurait su sinon. Le lien qu'ils partageaient avec leur Daemon était si profond et étroit, elle était sûre … Qu'importe où il se trouvait, il était sauf. Mais où se trouvait-elle ? Au plus plus profond d'elle, alors qu'elle se trouvait ici, elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir la mort dans ce territoire inconnu... C'était une sensation très bizarre mais qu'elle ne saurait expliquer. C'est comme si elle pouvait le sentir tout au fond d'elle.
Ses yeux se posèrent sur une lanterne qui se trouvait à côté d'elle. Elle venait juste de la remarquer. S'en saisissant aussitôt alors qu'elle se remettait sur ses jambes, elle entreprit d'explorer ce lieux, à la recherche d'indices qui pourraient l'aider à découvrir où elle se trouvait exactement. Alors qu'elle avançait dans cet endroit, Lyra croyait entendre des voix, des murmures. Elle ne parvenait pas encore à comprendre ce qu'elles disaient. C'est alors qu'elle entendit une voix et elle eut la sensation de la reconnaître mais... Comment cela était-ce possible ? La voix venait d'appeler Lyra par son prénom et alors qu'elle se retourne, elle se prit comme une douche froide en reconnaissant la stature de son père, Lord Asriel... Mais que faisait-il là lui aussi ? En tous cas, il semblait tout autant surprit de la voir ici et il ne semblait pas lui-même semblé savoir où ils se trouvaient.
« Toi aussi tu es ici aussi ? Pourquoi ? » Pourquoi les avoir mis tous les deux ici ? « Non je ne sais pas où nous sommes... Enfin je n'ai pas souvenir d'y avoir déjà été... » Pourtant, au fond d'elle, elle avait l'étrange impression de connaître cet endroit et elle ne put s'empêcher de poursuivre... « mais j'ai l'impression de sentir la mort collée à chaque millimètre de ma peau depuis que je me suis réveillée ici il y a quelques minutes... Tu crois que c'est réel ? Dans quel monde sommes-nous ? J'ai l'impression d'entendre des voix, tu les entends aussi ? » Peut-être faudrait-il rechercher ce qui est à l'origine de ces voix... Cela leur apprendrait peut-être où ils sont vraiment ?
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Jeu 16 Mar - 20:33
In the land of the dead
feat. Lyra
A la première question de sa fille, Asriel ne répond rien. Il ne répond rien car la vérité, si désagréable soit-elle, est qu’il n’a pas de réponse à lui donner. Lui qui est avide de tout savoir et de tout comprendre se retrouve dans une situation qu’il ne maîtrise absolument pas, aux prises avec des circonstances qu’il n’est pas en mesure de saisir. C’est pour le moins déroutant. Et plus déroutante encore est la présence de Lyra à ses côtés, qui paraît tout aussi désarçonnée que lui. Par réflexe, il jette un œil autour d’elle. Il cherche son daemon du regard, mais tout comme Stelmaria, pour une raison qu’il ne s’explique – une fois de plus – pas, semble ne pas l’avoir suivi dans cet endroit, il en est de même pour Pantalaimon. Elle ne sait donc pas quel est cet endroit, elle n’a pas non plus le souvenir de s’y être déjà trouvé… Comme pour ce camp qu’il était supposé diriger et qu’il découvrait en présence de Marisa, il songe qu’ils se trouvent peut-être en un lieu que l’un ou l’autre auraient dû ou pu explorer… Plus près peut-être qu’ils ne l’ont été depuis longtemps de leur monde d’origine… Quoique, comment interpréter l’absence de leur daemon ? A moins que… ?
Une idée affleure à l’esprit d’Asriel, mais il décide pour le moment de le garder pour lui-même. Pour commencer. Lyra, intuitive, prononce les mots qu’Asriel avait gardé pour lui. Est-ce que, tout comme elle, il ressent la mort collée à chaque fragment de sa peau ? Il ne l’identifierait pas ainsi… Mais cet endroit, et l’absence de leurs daemons… Une fois encore, Asriel garde le silence un moment, pas tant pour ignorer chacune des questions de sa fille que pour se concentrer sur les voix que Lyra dit entendre. Il se concentre, mais il n’a pas tant besoin de le faire pour comprendre ce que sa fille veut dire. Il semble en effet leur parvenir l’écho de murmures, de conversations soufflées à voix très basse. Difficile de les identifier, plus difficile encore de dire si elles sont proches ou lointaines… Pas plus que de savoir si ceux à qui appartiennent ces voix doivent être considérés comme des alliés ou des ennemis. Il n’y aura probablement qu’une seule façon de le savoir.
« Oui, je les entends aussi. »
C’est la seule chose qu’il répond tout d’abord alors qu’il réfléchit à leurs différentes options. Il ne veut pas se montrer inutilement alarmant…. Même si le décor tout autour remplit très bien ce rôle à sa place. Il veut explorer, analyser, comprendre… C’est au moment de se faire cette réflexion qu’il songe à la solution qui paraît pour l’heure la plus évidente. Elle ne les tirera peut-être pas d’affaires, mais elle apportera peut-être une résolution à leurs trop nombreuses angoisses.
« Lyra, ton aléthiomètre ! Est-ce que tu l’as avec toi ? »
Ce ne serait pas impossible, après tout. Asriel devine que Lyra ne s’en sépare probablement jamais.
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Lyra Belacqua
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Quel était ce lieu ? Lyra avait beau regardé autour d'elle, elle n'arrivait pas à savoir quel était réellement cet endroit mais elle avait comme une étrange sensation. Une sensation froide la prenait à la gorge, un mauvais pressentiment... Quelque chose lui disait aussi, bien qu'elle n'aurait su le dire pourquoi, que ça avait un lien étroit avec Roger. Le pire était que plus elle avançait, plus elle avait l'impression des voix, des murmures... Elle avait cherché Pan depuis qu'elle s'était réveillée ici et il n'était pas là. Cela ne faisait aucun doute. Pan ne serait jamais resté si longtemps sans se montrer ; il ne lui aurait pas fait une blague comme ça non. Si elle se fiait à son instinct, Lyra dirait que ça sentait la mort partout.. Le fait de se retrouver face à son père est encore moins quelque chose qu'elle comprenait. Qu'est-ce qu'il faisait là lui aussi ? Pourquoi se réveillaient-ils tous deux dans ce monde de murmures étranges qui sentait la mort comme ça ? La plus logique réponse qui s'imposa à son esprit fut qu'ils se trouvaient dans le monde des morts... Mais comment y était-elle rentrée ? Elle n'avait absolument aucun souvenir d'y être entrée !
Son père lui confirma que lui aussi entendait des murmures, ce qui rassura Lyra. Au moins, elle avait la certitude qu'elle ne devenait pas folle. Qu'est-ce qu'elle ferait dans le monde des morts avec son père ? Ce n'était pas logique. Et où était Will ? Il aurait dû être ici. Pas de Will, pas de Pantalaimon, et ces murmures tout autour d'elle... Peut-être que son père avait croisé Will avant de tomber sur elle ? C'est alors que son père lui parle de l'Aléthiomètre et elle se demanda pourquoi elle n'y avait pas pensé plus tôt. Evidemment, son père avait l'air de se douter qu'elle ne se séparait jamais de l'appareil et même si elle n'aimait pas admettre qu'il avait raison, elle fouilla ses poches à la recherche de l'Aléthiomètre qu'elle gardait en effet toujours sur elle enveloppé dans un tissu. Le sortant de l'intérieur de sa veste, elle s'assit dans un coin et sortit l'objet de son étui tout en se commençant à manipuler les aiguilles. Sans plus tenir compte de la présence de son père, elle laissa la magie de l'Aléthiomètre opérer sur elle et elle se concentra pour lui formuler trois petites questions puis, elle attendit de voir apparaître la réponse... Elle maniait l'Aléthiomètre de cette manière experte, comme si elle l'avait fait toute sa vie. Au bout de quelques minutes, elle releva la tête vers son père pour finalement lui répondre :
« Alors pour te répondre nous serions bel et bien dans le monde des morts, mais la raison de notre présence à tous deux ici restent encore obscure... As-tu rencontré du monde depuis que tu t'es réveillé ici ? Ah et nos Daemons ne sont pas ici mais ils sont en vie, apparemment. »
Penser qu'il aurait pu arriver quelque chose à Pan par sa faute lui était insupportable. Son père lui aussi serait soulagé.
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Dim 16 Avr - 11:20
In the land of the dead
feat. Lyra
Asriel ne quitte pas sa fille des yeux tandis que cette dernière se saisit de son Aléthiomètre et s’en sert avec cette expertise toute naturelle qui n’a jamais cessé de l’impressionner tant son usage lui était intuitif, naturel, quand il fallait à tous les autres des efforts remarquables pour s’assurer d’en déchiffrer convenablement les messages. Grâce à cette boussole ô combien efficace, Lyra avait mis à jour plusieurs informations particulièrement cruciales. Pour commencer, il confirme la plus sinistre des hypothèses qui était venue à l’esprit du théologien : oui, ils se trouvent en effet dans le monde des morts, mais ni l’un ni l’autre ne sont morts pour autant. L’absence de leurs daemons pourrait pourtant laisser suggérer autre chose, mais là encore, Lyra anticipe ses questionnements à ce sujet, affirmant que si Stelmaria et Pantalamaion ne sont pas présents avec eux, ils sont bien vivants malgré tout, à bonne distance d’eux… Ce qui signifie qu’ils sont vivants aussi…
Ce constat suppose de nombreuses autres questions… Comment est-il réellement possible qu’ils survivent si loin de leurs daemons ? Comment se fait-il qu’ils aient rejoint le mone des morts sans être morts eux-mêmes… Autant de questions qui ne trouveront pas de véritable résolution, car en dépit de la précision dont Lyra est capable grâce à l’Aléthiomètre, c’est une interrogation à laquelle elle ne sait pas répondre : elle ignore pourquoi ils sont ici ou ce qu’ils font exactement là. Asriel garde son calme. La situation n’est pas très heureuse, mais tout bien considéré, la situation pourrait petre bien pire, et elle leur donne du moins l’impression qu’ils devraient s’en sortir indemnes. Encore faut-il pour cela qu’ils sachent plus exactement ce que l’on attend d’eux, ici et maintenant. Il y a très probablement une raison très spécifique à leur présence ici, et s’ils ne sont pas encore en mesure de la comprendre, cela ne signifie pas que la chose ne finira par arriver.
« Tâchons de rester vivant tant que nous le sommes encore, dans ce cas. Nous devons trouver une issue de toute urgence. »
Là encore, l’Aléthiomètre pourrait bien leur être salutaire. Certes, il n’est pas recommandé d’abuser de son usage, mais à situations désespérées, mesures désespérées… Ce n’est pas vraiment comme s’ils avaient le choix quoi qu’il en soit. Même si explorer cet endroit de fond en comble aurait quelque chose de particulièrement intrigant et excitant, il ne se le permettra pas. Il est essentiel qu’ils ne perdent pas de vue leurs priorités quoi qu’il en soit. Ils pourront réfléchir posément à cette situation quand leurs vies ne seront plus en jeu.
Asriel n’a pas le temps de développer plus loin son propos. Des silhouettes proches de fantomatiques se rapprochent, des humains errants, probablement décédés pour leur part, pour chacun une lanterne à la main. Parmi eux, la silhouette pâle et frêle d’un adolescent, qu’à distance (ceci dit il ne l’aurait peut-être pas reconnu de près non plus) Asriel ne reconnaît pas pour être Roger, le jeune ami de Lyra, qu’il a sacrifié au nom de ses propres intérêts.
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Lyra Belacqua
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Lyra ne voulait pas le montrer mais elle sentait le lien d'avec son Daemon étiré. Cela faisait mal de l'intérieur mais beaucoup plus qu'une douleur physique. C'était une douleur physique et psychique tout à la fois. Elle sentait que quelque chose en elle était tiraillé. Elle savait que Pan était en vie car ils étaient liés l'un à l'autre comme deux âmes sœurs qui essayaient de se raccrocher l'un à l'autre tout en étant au bout d'un fil que l'on éloignait de l'autre irrémédiablement. Le fil ne craquait pas mais où était sa limite ? Elle ne pouvait plus sentir les pensées de Pan dans sa tête mais elle savait juste qu'il était en vie. Comment allait-elle faire pour sortir de là ? Et plus important, devait-elle compter vraiment sur son père pour l'aider à sortir de là ?
Il y avait une autre question. Etaient-ils réellement dans le monde des morts ou alors tout ceci n'était-il qu'une illusion ? Lyra avait déjà constaté durant ces trois années que la ville leur jouait un certain nombre d'illusions ici. Elle faisait disparaître et apparaître des maisons, des magasins à des endroits où ils n'étaient pas la veille, elle croyait apercevoir parfois des silhouettes qu'elle connaissait alors que ce n'était que des inconnus. Elle avait entendu des rumeurs de personnes qui avaient cru vivre des aventures et en fait ils s'étaient réveillés bien tranquillement dans leur lit en constatant que tout ceci n'était qu'un rêve. Ce monde était-il une illusion ? Elle ne comprenait pas pourquoi elle se retrouvait là et surtout en compagnie de son père. Qu'était-il venu faire ici ? Lyra, encore, avait Roger à y voir, elle devait s'excuser auprès de lui pour ce qu'elle lui avait fait. Elle le savait depuis longtemps. La ville avait-elle vu dans ses désirs les plus enfouis qu'elle voudrait à tous prix essayer de retrouver son ami Roger pour lui demander de la pardonner ?
Lorsqu'elle consultait l'Aléthiomètre, à chaque fois Lyra était tellement concentrée dessus, à suivre les aiguilles sur les différents symboles qu'elle ne voyait plus ce qui se passait autour d'elle. Son attention était entièrement sur l'Aléthiomètre. Elle savait qu'il fallait normalement des années pour pouvoir apprendre à lire un Aléthiomètre et encore certaines personnes ne pouvaient le déchiffrer que partiellement et qu'en s'aidant toujours d'un livre. Elle ne savait pas pourquoi cela lui était naturel... Etait-ce dû à cette prophétie qui était rattachée à elle ? Etait-ce dû à son jeune âge ? Cela ne pouvait pas être à cause de la puberté. Lyra avait à présent dépassé la puberté et elle réussissait toujours à lire l'Aléthiomètre aussi facilement qu'avant. La Poussière ne s'attachait plus à elle de la même façon que quand elle était enfant normalement... Pourquoi parvenait-elle à le lire si facilement ? Un jour, perdrait-elle cette capacité à lire l'Aléthiomètre ? Se réveillerait-elle un jour sans pouvoir faire aucun sens de tous les symboles et devrait-elle recommencer à tout apprendre par les livres cette fois ?
Alors qu'elle lui confirmait qu'il s'agissait bien du monde des morts, Asriel lui répondit que leur tâche était donc de rester vivant tant qu'ils le pouvaient encore et qu'ils devraient trouver une issue de toute urgence. Lyra hocha la tête puis rangea son Aléthiomètre dans sa petite pochette avant de le ranger dans son petit sac qu'elle gardait toujours en bandoulière.
« Je m'interroge... Pourquoi nous trouvons-nous ici ? Moi, je voudrai revoir Roger et lui demander de me pardonner et peut-être que la ville a senti en moi ce désir enfoui mais toi, pourquoi t'a t-elle apporté ici ? Car c'est bien la ville qui nous a mis tous les deux ici.. Il y a forcément une raison et je me casse la tête à essayer de deviner quelle est la raison de ta présence ici... »
Cela la perturbait énormément. Pourquoi était-il là ? Alors qu'elle aperçoit des silhouettes se rapprocher d'eux du coin de l'oeil, elle détourna la tête de son père et fronça les sourcils alors que les formes fantomatiques se rapprochent, car il est clair que ce sont des fantômes. Ils ne sont pas de la même consistance qu'elle-même et son père. Elle ne remarqua pas tout de suite le jeune garçon qui marchait à leurs côtés également. Il lui fallut quelques secondes pour mettre deux plus deux ensembles et pour se rendre compte que le jeune garçon qu'elle fixait alors n'était autre que Roger... Elle ouvrit la bouche comme pour parler. Les mots lui manquèrent. Puis, sortant d'un seul coup de sa torpeur, elle se mit à courir au-devant pour aller à la rencontre de son ami, le cœur battant si fort dans sa poitrine.
« Roger ! Tu es là... Tu... Je suis désolée... Vraiment désolée... Pour tout... »
La honte l'envahit. Elle s'efforçait de la regarder dans les yeux, mais qu'est-ce que c'était dur de maintenir le contact alors que l'envahissait ce sentiment de culpabilité encore une fois à l'idée qu'elle était la raison pour laquelle il était mort.
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Lun 1 Mai - 15:42
In the land of the dead
feat. Lyra
Les indices livrés par l’Aléthiomètre sont à la fois pertinents et insuffisants aux yeux d’Asriel, qui ne saurait s’en contenter. Ce n’est pas suffisant, loin de là, même. Ils sont dans le monde des morts, soit, mais ce qui semble urgent, à présent, c’est d’en sortir. Si Asriel se fie à la lecture de Lyra (et il sait que cette dernière est une lectrice naturelle, intuitive et brillante de l’aléthiomètre), ils ne font pas face à une illusion, ou à une impression d’avoir rejoint ce monde – ils s’y trouvent bel et bien, et ils se doivent donc d’afficher la prudence et la rigueur qu’exige une situation en apparence à ce point catastrophique.
La grande question que Lyra se pose à voix haute est bien sûr une question qu’Asriel se pose tout autant : que font-ils ici ? Asriel a un début d’intuition à ce sujet, lié à l’expérience qu’il a précédemment vécue en compagnie de Marisa, alors qu’ils se sont tous deux retrouvés dans un campement semble-t-il sous sa supervision. Il est à peu près convaincu d’avoir été projeté là dans ce qui aurait dû être l’un de ses souvenirs si sa vie avait pu suivre son cours normalement… Il reste certain que c’est à nouveau le cas. Ce qu’il ne sait déterminer, c’est si ces souvenirs appartiennent à Lyra ou bien sont les siens… L’un d’entre eux (ou les deux) serait par conséquent bel et bien mort… S’ils ne le ressentent pas ainsi, ce serait uniquement parce qu’ils ne sont que des projections de ce qu’ils auraient dû être. Ces théories en sont encore au stade de l’hypothèse, et si Asriel décide de ne pas les partager, c’est à dessein. Cette maigre connaissance qu’il possède lui confère un semblant de contrôle, si superficiel soit-il, et Asriel Belacqua en a le plus grand besoin.
« Peut-être que tu as raison », dit-il évasivement, admettant que c’est une autre théorie valable que celle que Lyra vient d’évoquer : peut-être veut-on donner à cette dernière l’opportunité de revoir Roger. « Si ton ami est la raison de notre présence ici, alors nous devrions nous mettre à sa recherche. »
Asriel ne fait aucun commentaire quant au fait que chercher Roger dans le monde des morts serait un exercice tout à fait vain s’il n’était pas celui qui l’avait fait basculer de l’autre côté. Asriel n’affiche ni scrupule ni remords vis-à-vis de ce qui s’était passé alors, et qu’il continue de considérer comme ni plus ni moins qu’un mal nécessaire. Est-ce que sa présence s’en voit pour autant justifiée ? Peut-être, si l’on estime qu’il n’est pas sans reproches et qu’il devrait peut-être faire amende honorable auprès du garçon qu’il a tué, mais Asriel n’en dit rien, ni ne raisonne vraiment ainsi.
Et à ce sujet, d’ailleurs, il ne faut pas longtemps pour que leur regard tombe sur le garçon en question, presque comme s’il les attendait. Asriel suit Lyra du regard tandis qu’elle se précipite vers son ami. Asriel, lui, reste à sa place alors que Roger la dévisage comme si c’était elle le fantôme.
« Lyra… c’est bien toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »
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Lyra Belacqua
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Lyra avait tellement de questions qu'elle se posait sur sa présence ici et elle avait envie d'interroger l'Aléthiomètre plus amplement sur les raisons exactes de sa présence ici, mais elle n'en eut pas le temps. Le temps sembla se figer lorsqu'elle reconnut cette voix... Au début, elle se disait que c'était impossible, que son meilleur ami d'enfance ne pouvait pas être là devant elle avant qu'elle ne se souvienne qu'ils se trouvaient actuellement dans le monde des morts. Du coup c'était logique d'y voir Roger... Puisque son père l'avait tué. La rancoeur aurait gonflé à nouveau dans sa poitrine mais la reconnaissance de revoir Roger en ce moment fut plus grande que celle-ci. Elle se retint de courir se jeter dans les bras de son ami – peut-être même qu'elle n'aurait pas pu ? Après tout était-il un fantôme ? Un esprit ? Elle s'avança cependant vers lui d'un pas empressé, ayant momentanément oublié la présence de son père derrière elle. Ça aussi, elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ce qu'il faisait là. C'était incompréhensible... Elle aurait voulu interroger aussi l'Aléthiomètre sur les raisons de la présence de son père ici mais ça attendrait un peu.
Roger sembla surprit de la voir ici car il lui demanda : « Lyra… c’est bien toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » La voix de Roger était comme un souffle. Bien plus faible que sa voix ne l'avait été. Elle ne savait même pas quoi lui répondre. Que faisait-elle ici ? Pourquoi l'avait-on amenée ici ? Que voulait-on d'elle ? Y avait-elle quelque chose qu'elle était censée faire ? Etait-ce uniquement qu'on voulait qu'elle voit Roger une dernière fois ? Mais pourquoi y amener son père ? Elle ne pouvait pas croire qu'il avait une raison d'être ici aussi. « Je ne sais pas ce que je fais ici. Pour te voir peut-être ? Je voulais tellement pouvoir te revoir et m'excuser. Je suis désolée de ce qui t'est arrivé. C'est ma faute. »
« Tu n'aurais pas dû venir. Je ne pensais plus jamais te revoir mais je suis quand même content de te revoir Lyra. Mais tu ne devrais pas être là... » dit-il sombrement. « Ce n'est pas toi qui devrait être désolé, c'est lui. Ce n'est pas ta faute si je suis mort. Peut-être que je serai mort d'une autre manière. »
La voix du jeune garçon était basse, tout juste audible pour Lyra mais le bref regard qu'il porta sur Asriel était bien significatif de ses mots. Roger était toujours gentil, et ce n'était pas dans sa nature d'accuser les gens mais quelque chose l'avait changé en mourant. Lyra remarqua le changement puis avec un regard alentours, elle reprit :
« C'est triste ici. » Elle en ressentait presque des frissons dans le dos. Le silence était immense et oppressant et une lumière grise et froide baignait les lieux. « Vous êtes obligés de rester ici ? C'est ici que vont tous les morts ? » Pour toujours ? Cela ressemblait plus à une prison qu'à autre chose. Les hommes, femmes et enfants qui s'y trouvaient étaient soient debout, assis ou allongés mais la plupart semblaient apathiques ou endormis. Et Lyra n'avait aucun mal à comprendre que l'on pouvait se sentir autre chose qu'apathique dans un tel lieu. Ce lieu sentait la mort. Etait-ce l'après-vie ? N'y avait-il pas un moyen de sortir d'ici ? Au loin, elle entendait toujours ces cris de créatures, sinistres. Certains fantômes lançaient des regards angoissés vers le ciel mais d'autres avaient les yeux rivés sur Lyra et Asriel en se demandant qui ils étaient.
« On ne peut pas partir d'ici Lyra. Il y a ces créatures qui surveillent. Elles se glissent vers toi et te murmure toutes ces choses dont tu as hontes, toutes les bêtises que tu as faîtes, jusqu'à ce que ça te dégoûte de toi-même... Je ne veux pas rester ici. C'est tellement affreux ici. Est-ce que tu peux nous sortir de là ? »
Lyra ne répondit pas tout de suite. Elle ne savait pas comment trouver la sortie. Comment était-ce possible ? Y avait-il une sortie ? Il fallait qu'elle interroge l'Aléthiomètre, qu'elle lui demande s'il savait comment sortir d'ici. Elle alla s'asseoir dans un coin, sortit l'Aléthiomètre avant de faire tourner les aiguilles tout en ayant sa question bien en tête. Elles se mirent alors à bouger et les yeux de Lyra à les suivres sur chacun des symboles où elles s'arrêtaient. Elle releva enfin le regard vers Roger qui n'avait toujours pas quitter la jeune fille des yeux et attendait en silence.
« On a un problème. Il faudrait le poignard subtil. »C'est Will qui l'avait. Pourquoi donc était-elle venue ici avec son père ? C'est avec Will qu'elle aurait dû être là...
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Invité
Mar 6 Juin - 20:34
In the land of the dead
feat. Lyra
C’est à distance qu’Asriel assiste à l’échange entre Lyra et son meilleur ami. Il n’affiche aucune forme d’émotion, aucune sorte de remords tandis que ses yeux se posent plus longuement sur le garçon qu’il a tué de sang-froid, dans le seul but d’accomplir ses desseins personnels. Asriel a-t-il des regrets à ce sujet ? Prétendre que oui serait un mensonge. Bien sûr, s’il l’avait pu, il se serait épargné un tel sacrifice, mais il en est qui sont nécessaires, et la mort de Roger avait selon lui servi une cause autrement plus grande et plus noble, et qui transcendait de très loin une seule et simple vie humaine. Peut-il vraiment prétendre que le jeu n’en valait pas la chandelle ? Pas selon lui, non… même si l’accès à un autre monde dont il n’avait finalement pas pu repartir semblait avoir temporairement coupé court à toutes ses recherches et à toutes ses ambitions.
Ce n’est donc pas avec peine ou regrets qu’Asriel observe l’ami de Lyra à distance, mais bien avec une sérieuse curiosité. Leur présence ici ne peut pas être anodine, elle a forcément une raison d’être, quelle qu’elle soit. Le fait qu’ils retrouvent Roger, également, ne pouvait pas être qu’une pure coïncidence. L’Aléthiomètre n’a pas pu leur apporter encore toutes les réponses à leur question, mais ils peuvent probablement deviner, tout autant Asriel que Lyra, que quelque chose se trame, et qu’il est probablement temps de découvrir quoi. Asriel n’entend pas ce que les deux adolescents se disent, au mieux capte-t-il un regard dans sa direction qui semble en dire long. Roger a d’excellentes raisons de lui en vouloir, ce n’est pas Asriel qui pourra le blâmer pour cela.
Ce n’est qu’au moment de voir Lyra s’installer dans un coin pour à nouveau consulter l’Aléthiomètre qu’Asriel se permet d’interrompre ces émouvantes retrouvailles pour se rapprocher, sous le regardx particulièrement défiant de Roger.
« Vous… » La voix de Roger se perd dans un souffle. « Inutile de s’appesantir sur ce qui est irréversible », fait simplement Asriel, indifférent. « Votre mort aura servi une cause plus noble que vous ne sauriez l’entrevoir, sachez seulement cela », ajoute-t-il avant d’ignorer le garçon pour reporter toute son attention sur sa fille, qui semble pleinement concentrée sur les symboles que désigne un à un l’Aléthiomètre à mesure qu’il lui laisse entrevoir ce qui semble être un début de solution. Plus ou moins… C’est en réalité une solution qui appelle encore de nouveaux problèmes. « Le poignard subtil ? » l’interroge-t-il, sourcils froncés, quand elle semble y voir la clé de leur problème, une issue à emprunter. Asriel en a déjà entendu parler, de ce poignard, ce qui le surprend, en revanche, c’est la manière dont Lyra, de son côté, évoque le sujet avec beaucoup d’assurance, comme si elle avait connaissance d’un bon nombre de choses qui échappait aux siennes, de connaissances… Et se sentir à la traine, ne donc pas être dans le contrôle de la situation, est une chose qui lui déplaît très franchement. « Comment connais-tu l’existence de cet objet ? »
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Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Lyra était perdue. L'Aléthiomètre lui avait dit qu'il leur faudrait le poignard subtile pour pouvoir sortir d'ici, pour pouvoir « découper » une sortie hors de ce monde. N'y avait-il pas un autre moyen ? Will était-il ici sans qu'elle le sache ? C'était avec lui qu'elle aurait dû être, pas avec son père ! En plus, ce dernier s'était rapproché subrepticement pour voir ce qu'elle faisait sur l'Aléthiomètre. La réaction de Roger était tout à fait normal, l'effroi qu'elle lut sur son visage était logique. En revanche, elle se sentit envahit par un vent de colère en entendant son père parler de ce ton froid et autoritaire qu'il avait toujours. « Franchement, Asriel, tu n'as absolument pas le droit d'être aussi mordant avec Roger ! » s'écria t-elle soudain en sautant sur ses pieds, le regard qui lançait des éclairs en direction de son père et les poings serrés. « Franchement tu pourrais au moins avoir un peu de remords pour ce que tu as causé ! Si avoir des remords et faire des excuses nous permettait de sortir d'ici, et bien tu serais condamné à rester coincé ici pour toujours ! Et fait bien attention que je ne reparte pas sans toi d'ailleurs et ça ça dépendra de ton attitude avec Roger ! Si je découvre comment sortir d'ici, je serai bien tenté de te laisser te débrouiller tout seul... Mais tu trouveras sûrement ! Après tout, tu as toujours eu beaucoup de ressources alors ne t'embête pas à rester collé à moi ! » Avoir des ressources pour se sortir de situations les plus compliquées, elle avait hérité ça de lui. Elle savait qu'il s'en sortirait seul !
Elle avait réagi peut-être un peu trop impulsivement mais elle s'en fichait un peu des conséquences, et elle s'en fichait même du ton qu'elle parlait à son père. Les choses qu'il venait de sortir à Roger l'avait mise en colère et elle ne pouvait pas se contrôler ! Il n'avait même pas eu un seul mot d'excuse ! Si c'était pour lui sortir de telles sornettes, il aurait mieux fait de se taire ! Pourquoi fallait-il qu'elle ait eu de tels parents qui ne pensaient qu'à eux et ne voyaient les autres que pour les utiliser ? Elle était sûre qu'ils n'auraient aucun remords à l'utiliser elle aussi s'ils n'avaient pas le choix. La famille ne représentait rien pour eux. Ils ne voyaient que ce qu'il y avait au-delà, de plus grand, ce qui leur apporterait la gloire.
Roger vint poser alors une main sur son bras et cela seul eut pour effet de la calmer. Le regard qu'elle adressait cependant toujours à son père était furibond. Tous les corps présents autour d'eux avaient leur attention posés sur eux et écoutaient en silence, bouche bée
Le fait qu'il l'interroge sur le poignard subtil la mit encore plus en colère. Elle avait l'impression que s'il le pouvait, si le poignard subtil était là, il n'hésiterait pas à le voler à la première occasion. S'il avait utilité de l'Aléthiomètre, il aurait déjà essayé de le voler. Mais elle eut aussi l'impression qu'il en savait moins qu'elle sur le sujet et cela lui donna une sensation de puissance. Elle eut un sourire qui en disait long de son amusement à ce sujet. Peut-être doutait-il même de son existence ? S'il ne l'avait jamais vu, c'était possible. Ce qu'il en avait entendu n'était juste que des rumeurs. Elle n'allait pas lui donner des informations aussi facilement que cela. Pour une fois qu'elle avait l'avantage de connaître plus de choses que son père, et puis ce qu'il avait lancé à Roger un peu plus tôt, l'avait mis en colère et elle était encore un peu en colère.
« Franchement tu n'es pas en position pour me poser des questions. Pourquoi je devrai te répondre ? »
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“Good and evil are names for what people do, not for what they are.” ~~ “I’d rather not know what’s in the future. I’ll stick to the present.”
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Sam 22 Juil - 11:29
In the land of the dead
feat. Lyra
Asriel ne répond pas quand Lyra lui fait remarquer, à juste titre, qu’il n’est certainement pas en droit de se montrer à ce point mordant avec son ami Roger. C’est bien évidemment le cas… il devrait, bien au contraire, se confondre en excuse… n’a-t-il donc aucun remords concernant cette vie innocente ? Oui et non, il aurait voulu ne pas avoir besoin d’en arriver là, mais il estime ne pas avoir eu le choix, et si la chose devait être à recommencer, s’il devait estimer n’avoir aucune autre forme de choix… eh bien, il recommencerait une fois encore. Il n’a pas l’intention de faire face à ses responsabilités ou aux conséquences de ses actes en perdant un temps qu’il estime précieux. A ses yeux, ils doivent avant toute chose considérer l’ordre de leurs priorités, et cet ordre est, selon lui, d’une évidence absolue : ils doivent à tout prix quitter le monde des morts s’ils ne veulent pas s’en retrouver prisonnier de toute éternité.
« Avoir des remords et faire des excuses ne nous permettra pas de sortir, justement », il répond quand elle lui fait remarquer qu’il devrait faire preuve de plus de considération, mais il affiche plus de réserve au moment où elle affirme que s’il ne corrige pas son attitude, elle pourrait bien décider de partir sans lui… Les rôles semblent inversés, la fille fait la leçon au père… ce devrait l’incommoder, mais à la vérité, il éprouve une certaine fierté quant au tempérament insubordonné de l’adolescente. Que cela lui plaise ou non, elle reste la fille de son père, et il a définitivement un respect certain pour sa force de caractère. « Ne sois pas stupide, je ne partirai pas sans toi. Et tu ne partiras pas sans moi », affirme-t-il simplement, sans adresser beaucoup plus d’intérêt et de considération pour le jeune Roger, à nouveau.
Dans cette situation, Asriel est contraint d’admettre son impuissance, de même que le fait qu’elle possède un avantage certain sur lui : un avantage dont elle a tout à fait conscience au demeurant. Elle se montre peu disposée à répondre à ses questions, et il est aisé de comprendre pourquoi, il ne lui a pas vraiment donné de raisons de se montrer conciliante avec lui. Asriel perd gentiment patience, mais il sait également qu’il ne peut compter que sur elle en cette circonstance. S’ils se trouvent ici, ce n’est pas de son fait, il en est intimement convaincu. D’une manière ou d’une autre, et qu’importe si Lyra elle-même n’en a pas forcément conscience, ils sont ici de son fait. S’ils doivent parvenir à s’en sortir, ce sera donc par elle et grâce à elle. S’en remettre à une autre instance que la sienne propre, y compris celle de sa propre fille, est un effort déplaisant pour Lord Asriel, mais il y souscrit.
« Plus j’en saurais, plus je serais en mesure de t’aider. Tu as toutes les cartes en mains, Lyra, mais ne te débarrasse pas d’un atout majeur sous le prétexte que ce n’est pas ta manière habituelle de jouer. »
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Lyra Belacqua
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Lyra était en colère. Elle avait toujours eu du mal à se contrôler quand elle était en colère. Il fallait que ça sorte. Impulsive de nature n'était pas toujours simple. Elle ne mâchait pas ses mots en général et l'attitude d'Asriel à la vue de Roger la mettait hors d'elle. A croire que son père n'avait aucune conscience. Elle savait l'avancée scientifique extrêmement importante pour lui et qu'il ferait tout pour les progrès de la science, mais il n'y avait pas que ça dans la vie. Certaines choses étaient plus importantes. Son père et sa mère s'étaient bien trouvés. Aucune des deux ne semblaient avoir de conscience. Lyra doutait parfois qu'elle soit bien leur fille et qu'elle ne soit pas en réalité adoptée. Mais Malcolm et même sa nourrice de quand elle était enfant pourrait lui certifier que ce n'était pas le cas.
« Ne sois pas stupide, je ne partirai pas sans toi. Et tu ne partiras pas sans moi »
Lyra haussa un sourcil et fut tenter de contredire son père. Elle avait l'esprit de contradiction. Elle aurait bien aimé lui prouver qu'elle était capable de sortir d'ici toute seul tout en laissant son père derrière. Elle avait un malin plaisir à contredire son père dans ce qu'il disait même si, il avait sûrement raison, car si la ville les avaient apportés tous les deux en ce lieu elle les en sortirait certainement ensemble aussi. Ils ne pourraient en ressortir tout seuls.
« Tu veux parier que je ne serai pas capable de te laisser ici ? » lui demanda t-elle en souriant toujours, un peu effrontément mais comme une adolescente en mode rébellion contre ses parents. C'était sans doute son manque de considération pour Roger qui la faisait ainsi vouloir tenir si fortement tête à son père. Il n'avait aucun remords de l'avoir sacrifié, alors elle n'avait aucun remords à lui tenir tête. Malheureusement, le laisser derrière ne lui ferait pas davantage avoir des remords pour ce qu'il avait fait.
« Je n'en sais vraiment pas plus que toi. En tous cas pour sortir d'ici et en plus ce n'est peut-être pas notre but premier. Peut-être que nous avons été menés ici pour comprendre des choses... Et que quand nous les aurons comprises, alors la ville nous téléportera toute seule hors de ce lieu. »
A savoir maintenant, qu'est-ce qu'ils avaient à comprendre exactement ?
Le poignard subtil. Lyra s'interrogea encore sur ce que venait de lui dire l'Aléthiomètre. Y avait-il une autre façon de sortir de là ? Elle l'espérait parce que le poignard subtil était avec Will et Will, de ce qu'elle savait, n'était pas là. A moins qu'il soit là mais qu'elle ne le sache pas? Allaient-ils faire sa rencontre ici par hasard ?
« Will est le porteur du Poignard subtil, » expliqua t-elle néanmoins à son père. « Tu as déjà entendu parler de ce poignard je suppose ? Au moins en légende ? Il n'y a que le porteur qui peut l'utiliser. » Bien sûr inutile d'avouer à son père la façon dont Will était entré en possession du poignard. Elle ne désirait pas mettre Will en danger, son père était suffisamment prône au sacrifice comme ça.
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Invité
Lun 14 Aoû - 18:17
In the land of the dead
feat. Lyra
« Si tu me laisses derrière toi, tu ne pourras plus dire que tu n’es pas la digne fille de ton père », répond Asriel avec un léger sourire au coin des lèvres.
Il devrait peut-être s’agacer de l’accès de rébellion de sa fille, mais il la connaît bien assez pour savoir combien prononcé est son esprit de contradiction… Et comment pourrait-il le lui reprocher quand elle a probablement hérité ce trait de caractère de lui. Ce n’est certainement pas le moment, bien sûr, de jouer à ce genre de jeu, à une quelconque guerre des nerfs, mais… le fait est qu’il admire le fort caractère de Lyra. Il entretient avec sa fille une relation ambivalente et complexe, probablement parce que Lyra est née d’une relation tout aussi ambivalente et complexe. Cela ne l’empêche pas d’éprouver une très sincère affection à l’adresse de sa fille, et plus encore quand elle veut entrer en confrontation avec lui. Mais il sait, du moins il en est convaincu, qu’elle ne le laissera pas derrière. Asriel croit dans la nécessité de tout sacrifier pour honorer une juste cause. Tous les moyens sont envisageables tant que la fin est celle qu’il estime la plus juste… Mais Lyra n’est pas ainsi : en dépit de la rancœur qu’elle lui garde, elle ne le laisserait pas derrière… Et c’est dans ces moments-là qu’il n’est plus guère simple de savoir de qui elle est supposée être la digne fille, puisque ces traits de caractère ne sont difficilement pas ni ceux de son père, ni ceux de sa mère.
« Crois-tu vraiment que la ville soit cette volonté divine qui régit nos vies sans réserve et sans faire le moindre cas de notre libre arbitre ? Peut-être que nous retournerons d’où nous venons, mais je refuse d’attendre l’aide providentielle d’une nième entité cosmique », dit-il alors, naturellement bousculé dans les valeurs et dans les convictions qui sont les siennes… que ce soit dans de tels cas de figure et dans de nombreux autres. « En revanche, tu as raison, nous avons probablement des choses à comprendre ici… Puisque ni toi ni moi ne sommes concrètement morts… Nous avons dû nous trouver ici de notre propre chef…. Toi ou moi. » Il laisse passer un temps de silence. « Récemment, je me suis retrouvé plongé au cœur d’événements qui me concernaient de très près… Et que je n’avais aucun souvenir d’avoir vécu. J’ignore si c’était une sorte de prémonitions, ou bien ma mémoire qui me fait défaut…. Mais il ne serait pas surprenant que nous nous trouvions dans une situation similaire. »
Il hoche la tête quand Lyra évoque le poignard subtil. Bien sûr qu’il en a entendu parler, dès lors qu’ils s’est renseigné sur la Poussière et l’existence de mondes évoluant en parallèle du leur. En revanche, avant que Lyra ne lui apprenne le contraire, jamais il ne se serait imaginé qu’elle puisse être familière de ce poignard… mais surtout de son porteur.
« Qui est ce Will ? »
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Lyra Belacqua
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Lyra ne savait toujours pas pourquoi elle se retrouvait ici et qui plus est avec son père. Pourquoi était-il là ? Quelle sorte de blague lui avait-on fait ? Quel était son but ici ? Pour Lyra, c'était clair que son but était de revoir son meilleure ami Roger, lui faire adieu, lui demander pardon également pour ce qu'elle lui avait fait... Parce qu'il aurait beau dire mais Lyra s'en voudrait toujours de l'avoir mené à la mort. Elle connaissait son père, comment il était. Elle aurait dû prévoir que quelque chose comme ça pouvait arriver. Son père était prêt à tout pour arriver à ses fins... Sacrifier une vie humaine n'était rien d'autre pour lui qu'un détail. Bien sûr, elle ne pouvait pas savoir que son père avait besoin de sacrifier une âme pour terminer son expérimentation. Pan lui aurait dit encore et encore qu'elle ne pouvait pas se le reprocher, mais voilà elle s'en voulait quand même et ne pouvait s'en empêcher. Alors si elle pouvait trouver un moyen quelconque pour le libérer d'ici... Elle le ferait. Elle n'hésiterait pas une seule seconde. Comme une façon de se racheter.
C'est pour cela que voir son père de cette façon nonchalante face à Roger là en ce moment, cela la mettait hors d'elle. Il ne regrettait même pas un petit peu ce qu'il avait fait. Il était responsable de la mort de l'ami de sa fille et il s'en fichait. La vie faisait partie de la mort, c'était une chose normale. Par conséquent, selon lui, le sacrifice de Roger était nécessaire à l'avancée de la science. Lyra aimait énormément la science et envisageait même des études dans le domaine après le collège, mais la science ne serait jamais prioritaire sur ses amis... Du moins, elle espérait. Elle espérait ne pas un jour terminer comme son père. Elle se battrait toujours pour ne pas suivre le même chemin que ses parents. Quand elle lui demanda s'il pensait qu'elle ne serait pas capable de le laisser ici, elle attendit patiemment la réponse et si elle fut amusée de la réponse qu'il lui fit, elle n'en laissa rien paraître. Etre la digne fille de son père n'était pas un compliment pour elle. C'était amusant quelques secondes, mais ce n'était pas drôle. Et elle ne voulait pas être comme lui. Elle ne voulait pas ressembler à ses parents. Elle avait mis tant d'efforts à ne pas leur ressembler et pourtant, elle partageait leurs ADN... Elle se battait quotidiennement pour se différencier d'eux et pour maintenir le plus de distance avec eux. Ils n'avaient rien de bon à leur apporter.
« Tu as sans doute raison. Je ne pourrai jamais être aussi insensible que toi. »Du moins je crois.
Il avait raison sur le point suivant cependant. Il était hors de question que Lyra attende l'aide providentielle de l'entité quelconque qui régissait ce monde pour sortir d'ici. Il fallait donc qu'ils trouvent une solution pour sortir d'ici. Mais comment ? Y avait-il même une sortie ? Peut-être que les âmes damnées pouvaient-elles les aider à sortir d'ici ? Dans quelle direction fallait-il partir ? Tous ces gens... lui apparaissaient si vides, si misérables... Il fallait qu'elle les aident. Il fallait qu'elle les aident à sortir de là. Elle ne savait si tout ceci était un rêve mais elle ne voulait pas partir de là sans avoir aidé tous ces pauvres gens. Elle ne laisserait pas son père derrière non plus, elle le savait. Même si elle savait que si vraiment il avait le choix, il n'hésiterait pas à la laisser derrière si c'était pour sauver sa propre peau. Elle savait qu'elle n'avait probablement jamais eu d'importance pour lui... Est-ce qu'elle espérait se tromper ? Quelque part, au fond d'elle, oui. Elle espérait qu'il n'était pas aussi dénué de conscience qu'il en avait l'air.
« Je ne comprends toujours pas ce que nous faisons là tous les deux, mais j'imagine qu'il y a une raison pour laquelle je suis là et qu'il faut que je suive ce que je pense devoir faire. Je ne sais pas pour toi mais en tous cas pour moi il est clair que je doive aider Roger à trouver la paix. » Alors que son père lui parlait d'évènements auxquels il avait été mêlé et qui le concernaient de près, Lyra fronça les sourcils tout en l'écoutant. De quels genres d'évènements parlait-il ? Des choses qu'il avaient déjà vécu dans leur monde et dont il n'avait pas de souvenirs ? Lyra n'avait pour sa part rien vécu de tel encore...
« Au moins, on partage un avis. Malgré nos divergences d'opinions sur d'autres choses... Je refuse de rester à attendre qu'on nous sorte de là. Et si je peux aider ces pauvres gens à sortir de là alors je le ferai... Même si je dois en mourir. » Et ça, c'était une chose qui la différenciait de son père. Elle les sauverait. Roger. Et tous les autres aussi. Cet endroit était froid, sombre, dénué de toute chaleur... Roger ne méritait pas de rester ici. Personne ne le méritait. Surtout pas avec ces créatures qui rôdaient ici... Se rapprochant de son ami, elle lui prit alors la main puis se tourna vers le groupe de gens qui les entouraient et qui semblaient se demander qui étaient ces personnes avec eux, ces gens qui ne semblaient pas morts. Lyra parla alors du poignard à son père et de Will, sans en dire trop de détails. Elle sentit la curiosité poindre dans la voix de son père alors qu'il lui demandait qui était ce Will.
« C'est un ami et c'est tout ce que tu as besoin de savoir sur lui. » Elle le protègerai de son père si c'était la dernière chose qu'elle avait à faire. « Le plus important est qu'il pourrait peut-être nous sortir de là si jamais il était là aussi... S'il était là. Et même s'il n'est pas là, je dois trouver un moyen de sortir d'ici. » répondit-elle alors avant de se retourner en direction des gens autour d'elle qui les observaient avec une certaine réserve mais curiosité, et également une certaine peur dans les yeux. Pan se cachait bien au chaud dans la veste de Lyra et n'osait montrer sa tête car cet endroit le glaçait jusqu'à la moelle mais il lui procurait une certaine chaleur en elle et elle se sentait plus confiante qu'elle n'aurait été seule.
« Roger, tu te souviens de Jordan College ? Tu te souviens quand on allait sur les toits ? Et quand on descendait dans les caves... On avait même trouvé une bouteille de tokey un jour... »
Elle avait touché une corde sensible. Son ami Roger avait esquissé un fin sourire. Son ami lui répondit :
« Ça avait un goût terrible. »
« C'était horrible. » renchérit-elle alors que le souvenir emplissait son esprit.
« C'est le genre de choses qu'on aurait pas fait si on avait pas été orphelins... »
Lyra rit. C'est clair que ne pas avoir de parents, c'était la liberté. On pouvait faire ce qu'on voulait. Lyra avait plus que profiter de cette liberté. Elle avait des parents certes mais ceux-ci ne se préoccupaient pas d'elle comme ils auraient dû. Elle était comme les orphelins, ou c'était tout comme. Alors qu'elle évoquait ces souvenirs avec Roger, Lyra se rendit compte que le cercle de personnes s'était resserré autour d'elle. Comme s'ils écoutaient.
C'est alors que des cris lui parvinrent. Les cris des créatures qui se trouvaient ici bas. Ils lui vrillèrent les oreilles et alors des murmures lui parvinrent. « Tu ne peux pas les aider. Tu ne peux pas. Si tu es venue, c'est uniquement pour toi, pour te sentir exceptionnelle. Tu ne mérites pas l'amitié de Roger, ni de Will. Tu es seule Lyra. Seule. Will, Roger... Ils sont bien mieux sans toi... Bien mieux s'ils ne t'avaient jamais rencontrés. » Lyra se prit la tête à deux mains, voulant faire taire ces voix. Elle ne voulait pas y croire. Ce n'était pas des voix réelles. Elle était certaine que seule elle pouvait les entendre. Elle pensa alors à Will... A tout ce qu'ils avaient traversé. Pourquoi donc le jeune homme s'immisçait donc dans son esprit à un moment pareil ? Pourtant, penser à lui la remplit d'espoir.
« NON ! » s'écria t-elle soudain alors qu'elle secouait la tête brusquement, essayant de chasser ces voix. Les voix se turent immédiatement. « Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai ! » Elle regarda autour d'elle. Asriel semblait être (ou avoir été) en proie aux mêmes genres de tourments … Du moins à ses propres démons. En avait-il ? Qu'étaient-ils donc ? Elle se le demandait...
Soudain, elle n'eut pas le temps d'interroger son père ou même de lui parler. Pan venait de passer la tête hors de sa poche et regardait dans une direction. « Lyra. Regarde là-bas. N'est-ce pas... ? » Qui ? faillit presque demander Lyra alors qu'elle regardait dans la direction indiquée et son cœur fit une embardée mais se pouvait-il que ce soit réel ? Ou était-ce une illusion ?
« Will... ? » demanda t-elle faiblement. Tellement faiblement que cela l'étonnait qu'il l'ait entendu. Pourtant, il l'avait vue elle en était sûre.
HJ: J'ai encore tout le reste de ma maj à faire mais j'ai pas pu m'empêcher de poster celui-là maintenant !!! Je me suis laissée un tout petit emporter oups ! je me suis mis l'épisode en question en même temps que je rpais alors forcément
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Lun 4 Sep - 11:00
In the land of the dead
asriel & lyra & will
« Pourquoi suis-je ici ? » marmonna-t-il, faiblement, en marchant indéfiniment dans un monde morbide, dangereux. Il aurait voulu éviter de replonger dans les dédales du cauchemar. La présence de son daemon n’était pas pour le moins rassurante, se doutant qu’elle n’était qu’une « illusion ». L’adolescent avait pris une décision importante : Il ne retournerait plus dans le monde dans lequel Lyra appartient, dorénavant. Les mots étaient difficiles, éprouvants à annoncer, mais c’était la seule alternative. Pourquoi conserve-t-il le « Poignard Subtil » ? N’était-il pas un objet provenant de ce monde ? La décision était certainement prise. Le cœur ne voulait malheureusement pas oublier. Will refusait principalement de remettre le couteau à quiconque. Il était beaucoup trop dangereux, et protégé son monde était son seul objectif. Peut-être était-ce un moyen de demander « Pardon ! » sans prononcer les mots. Son regard se reporta sur son daemon, malgré que cela n’était qu’une pale copie. « Je n’aime pas te voir comme ça. » déclara Kirjava, en se rapprochant de son humain. Le plus éprouvant des fardeaux, des douleurs, d’être séparer de son entourage. Sa main tremblante caressa son daemon, fermant un court instant les yeux. « Tu me manques, Kirjava. » soupira-t-il, le chat sauvage représentait énormément pour lui. « Je te retrouverai… » songea-t-il doucement. L’animal ne comprenait pas son comportement. Elle était seulement l’ombre d’un daemon, de son amie, sa protectrice.
Il devait impérativement sortir de là. Sa mère avait besoin de lui. Il ne pouvait pas défaillir. Elle avait appris récemment que son conjoint était décédé, suite à une personne malveillante. Evidemment, il ne communiquerait pas « les faits » réels à quiconque. Un cœur noircit, fragmenté, mais qui pourra réparer ce que le temps à détruit ? Son regard feutré, assombri par le chagrin, continua d’observer indéterminément le sol. Lorsque.. « Will regarde.. » alerta le daemon à son propriétaire, de la présence inattendue, et peut-être désespérée de celle que son organe criait. Son cœur hurla à plein poumon « Rejoins-là ! Rejoins-là ! » mais pourquoi recule-t-il ? Il baissa son regard, en commençant à sprinter pour disparaitre, telle une ombre. Son corps tomba au sol brusquement, reprenant difficilement son souffle. « Mais… » maronna Kirjava en observant son ami, en train de serrer les poings. « On… Je dois partir de là, avant qu’ils me retrouvent.. » déclara-t-il, le garçon avait presque omis de sa mémoire, que ce n’était qu’une illusion, et pas réellement son daemon. « Allons-y Kirjava.. » demanda-t-il à son amie, en se relevant doucement. Il était beaucoup tôt pour la retrouver, surtout dans une illusion, un mirage, quelque chose d’éphémère, lui rappelant qu’il n’appartenait dans leur monde. Il était un simple humain, étant le possesseur du « Poignard Subtil » ca s’arrête malheureusement là. Comment fait-on pour oublier quelqu’un ? Que le cœur ne répond pas. Comment fait-on pour tourner la page ? Quand vous apercevez encore son visage. Peut-on vraiment alors oublier..
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Invité
Lun 2 Oct - 23:31
In the land of the dead
feat. Lyra & Will
Asriel se contente d’esquisser un léger sourire quand Lyra lui rétorque qu’elle ne pourra jamais être aussi insensible que lui. Peut-être bien… une part de lui le lui souhaite. Asriel a fait de son insensibilité une arme, elle lui permet d’acter pour ce qu’il estime être le plus grand bien, sans se laisser entraver par des considérations d’ordre personnel, qui seront toujours un frein à ses ambitions… Pourtant, insensible, il ne l’est pas tout à fait. Des émotions, il en possède. Son affection envers Lyra, mais aussi, si complexe soit-elle, envers Marisa… est sincère, même si elle s’exprime bien souvent de la plus détestable manière.
Asriel n’arrive pas à comprendre, lui non plus, pour quelle raison ils se trouvent là, tous les deux, mais il comprend, en revanche, que c’est à cause de sa fille qu’ils se trouvent ici, et que, par conséquent, c’est à elle de prendre les commandes de la situation. Ce n’est pas agréable, surtout pour une personne qui a toujours eu à cœur d’avoir le contrôle sur tout, mais il sait déléguer en quelques rares circonstances, avant tout les plus urgentes. Ils ne resteront pas là, à attendre leur sort… ils trouveront une issue.
« Il serait pour le moins ironique de mourir dans le monde des morts », observe-t-il, non sans une certaine forme de cynisme. Il n’empêche, lui aussi apprécierait, tant qu’à faire, de ne pas mourir.
Asriel assiste à distance à la conversation entre Roger et Lyra, il l’écoute avec une oreille attentive, mais se tient néanmoins à l’écart… Et quand ces voix viennent assaillir Lyra, il ne comprend pas leur teneur, mais il ressent une piqûre d’inquiétude lui traverser les entrailles au moment de chercher à éloigner ses démons. Et en parlant de daemon… Celui de Lyra intervint… Elle l’avait donc avec elle ? Etait-ce le cas depuis le début ? De son côté, Stelmaria n’était nulle part, et il pouvait sentir son absence de très, très loin. Asriel suit le regard du garçon, qui semble les avoir vus, mais ne décide pas de se précipiter dans leur direction.
« C’est donc lui… », dit-il en le considérant avec distance… « … le fameux Will. »
Qu’il avait été plus que curieux de rencontrer. Que fait-il ici exactement ? Dans quelles circonstances est-il arrivé ici ? Impossible de le savoir, pas plus qu’il n’est possible de déterminer dans quelles circonstances ils se sont retrouvés ici, mais sa présence est probablement l’une des clés dont ils ont besoin pour espérer quitter cet endroit en un seul et même morceau. Ils n’ont donc pas un seul instant à perdre.
« Qu’attends-tu pour le rejoindre ? » demande-t-il en tournant son regard vers Lyra. Ses intentions sont probablement très claires, mais Asriel ne cherche pas non plus à s’en cacher… Il est curieux de contempler la suite des événements, mais il comprend bien que, même si cela peut sembler contre-intutiif, s’il veut en bénéficier, il faudra qu’il accepte, une fois encore, de faire un pas de côté, et se contente de ses qualités d’observateur.
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Lyra Belacqua
▿ Ton univers : His Dark Materials
▿ Date de naissance : 12/08/2007
▿ Age : 17
▿ Métier : Collégienne en 3e
▿ Quartier : Raccoon Square chez Aleksander puis dans le QG d'Artemis society
Lyra ne voulait pas entendre ces voix, elle ne voulait pas écouter. Elle entendit à peine la voix d'Asriel qui lui demandait ce qu'elle attendait pour le rejoindre.
A la place, Lyra cligna plusieurs fois des yeux, ne semblant pas y croire ses yeux. C'était sûrement une illusion, un rêve, la ville se foutait d'elle. Elle jouait avec les gens. Depuis qu'ils étaient tous là, elle n'avait de cesse de jouer avec les gens. En voyant le profil de Will apparaître au loin, elle avait senti une drôle de sensation en elle tandis que son cœur avait soudainement redoublé de vigueur. Non, ça ne pouvait pas être lui,.. Pourtant, après avoir retrouvé Pan ici, Will était la personne qu'elle souhaitait revoir le plus cher. D'entre tous les gens qu'elle connaissait, les gens qu'elle se serait bien passé de retrouver étaient ses parents et comme par hasard elle les avaient revus en premier. Pourquoi ce ne serait pas le tour à Will ? Mais était-ce la réalité ? Etait-ce vraiment réel ? Ou simplement une illusion ? Il fallait qu'elle le touche, qu'elle lui parle. Elle commença à avancer puis ses pas devinrent de plus grandes foulées et elle se mit à courir … Mais comme de la fumée dans l'air, Will s'était évaporée avant qu'elle ne l'atteigne. Du moins, c'était l'impression qu'elle avait. La douleur étreignit son cœur. Elle s'immobilisa, sans comprendre. Elle ne comprenait plus rien. Avait-il été là ? Sans doute pas. Ce monde lui envoyait-elle des visions ? Les voix des créatures lui parvinrent à nouveau et elle essaya de ne pas les entendre mais c'était impossible.
« Tu ne peux pas les aider. Tu ne peux pas. Si tu es venue, c'est uniquement pour toi, pour te sentir exceptionnelle. Tu ne mérites pas l'amitié de Roger, ni de Will. Tu es seule Lyra. Seule. Will, Roger... Ils sont bien mieux sans toi... Bien mieux s'ils ne t'avaient jamais rencontrés. »
Depuis quand avait-elle écouté ce qu'on lui disait?! Pourtant, les voix des créatures ne pouvaient s'empêcher de s'infiltrer en elle malgré tous ses efforts pour ne pas les écouter. Et puis Will... On aurait dit qu'il s'était enfui dès qu'il l'avait vue. Qu'il s'était enfui. Elle ne comprenait pas pourquoi il agirait ainsi. Elle avait l'impression que son cœur se déchirait en morceaux, l'impression de perdre pour la seconde fois un meilleur ami. Ou plus, mais elle n'en était pas encore consciente. Will et elle s'étaient soutenus pendant des mois, avaient travaillé mains dans la main à Cittàgazze puis pour retrouver l'Aléthiomètre et aussi pour récupérer le poignard subtil, ils s'étaient entraidés tellement de fois,... Elle pensait qu'il serait heureux de la revoir. Pourquoi était-il partit ? Elle ne comprenait plus rien et et se sentait perdue. Tellement perdue. Heureusement, Pantalaimon, couchée contre sa poitrine la réchauffait un peu mais à peine.
Elle ne voulait se montrer affectée devant son père. Aussi s'efforça t-elle de se reprendre. C'était dur. Elle ne cessait de fixer son regard là où il venait de disparaître. Peut-être que ce n'était même pas réel. Peut-être su'il n'avait pas été là pour de vrai... Et elle, était-elle là pour de vrai ? N'était-elle pas dans son lit à l'heure actuelle en train de dormir ? Tout ne se passait-il pas que dans sa tête ? Mais pourquoi Asriel était là lui aussi alors ? Etait-il dans sa tête ? Avait-il été envoyé ensemble dans le même rêve ?
« Et si tout se passait dans notre tête ? Si rien de tout cela n'était réel ? » demanda t-elle soudain en se tournant vers Asriel.
Et comme si elle voulait se réveiller, elle se pinça l'avant-bras fort. Si fort qu'elle eut mal. Une exclamation de douleur lui échappa … C'est malin, elle allait sûrement avoir un bleu. Mais cela ne voulait rien dire n'est-ce pas ? Ils ne pouvaient pas être dans le monde des esprits pour de vrai...
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“Good and evil are names for what people do, not for what they are.” ~~ “I’d rather not know what’s in the future. I’ll stick to the present.”
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Lun 30 Oct - 19:35
In the land of the dead
feat. Lyra & Will
L’illusion avait été brève, d’un réalisme troublant, y compris pour Asriel, qui n’avait pourtant jamais vu ce jeune homme de toute son existence. Il contemple quelques instants le vide à l’endroit même où se trouvait la silhouette du fameux Will quelques instants auparavant… C’est comme s’il s’était miraculeusement évaporé… un simple mirage. Etait-ce vraiment lui, ou une illusion ordonnée par cet endroit ô combien étrange ? Ces questionnements devraient probablement être remis à plus tard, , car si ce jeune homme n’est pas vraiment là, eux le sont bel et bien, et l’ombre oppressante de la mort s’épaissit toujours davantage autour d’eux, à un point proche d’insoutenable.
Les créatures, leurs incitations, leurs paroles insidieuses de ces créatures infernales, Asriel les entend, lui aussi. Elles ne lui murmurent pas la même chose qu’à Lyra cependant, ils le placent face à la succession de ses échecs répétés, de ses ambitions dévorantes qui n’auront eu pour effet, en définitive, que de le détruire. Tu n’as même pas été capable d’être un père pour ta propre fille.
Le regard d’Asriel se tourne alors vers Lyra, elle semble égarée, torturée. Il a l’intuition qu’ils sont ici non pas à cause de lui ou pour lui, mais bel et bien pour Lyra. Dans cette histoire, son rôle à lui est secondaire, et il peut encore décidé de ce qu’il décidera d’être pour sa fille, ce quelque chose qu’il n’a jamais tout à fait choisi, galvanisé, accaparé par ces hauts desseins qui exigeaient de lui qu’il détruise tout, pour mieux tout reconstruire. Mais quelle importance que tout ceci, ici et maintenant, alors qu’il n’y a plus que lui et Lyra, leurs souvenirs progressivement estompés, les fantômes du passé dissipés. Il se rapproche lentement de Lyra, au moment ou cette dernière lui demande si tout ceci ne pourrait pas être le fruit de leur imagination et ceci seulement, rien d’autre.
« Ce n’est pas impossible », admet-il après avoir laissé passer un temps de silence. Ce rêve trop réaliste pourrait-il bien être que cela ? Rien d’autre qu’un rêve. Lyra, à ses côtés, est-elle seulement réelle également ? « Comment sort-on de sa propre imagination ? » Si en conscience, ils ne parviennent pas à dissiper le cauchemar. « Si tu te laisses contrôler par tes regrets ou tes angoisses, celles-ci prendront le pouvoir sur la situation. » Il marque une pause. « Tout ce que nous expérimentons, ici est de ton fait. » Il n’a pas pu, lui, inventer le visage et la silhouette de ce garçon qu’il n’a jamais vu. « C’est toi qui saura nous guider jusqu’à la sortie », suggère-t-il en le pensant.
Roger, Will, et même Pan… leur présence, leurs apparitions, sont des indices importants et remarquables, et qui se doivent d’être pris en considération. Si rien de tout ce ci n’est effectivement réel, comme le présume Lyra, alors cette dernière est leur porte de salut.
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Après la brève apparition de Will, Lyra se mit en plus en plus à se dire que tout ça ne pouvait pas être réel et qu'ils étaient forcément dans un rêve. Elle ne savait ni comment ni pourquoi son père était avec elle dans ce rêve mais en tous cas, c'était la plus forte certitude qu'elle avait et de plus en plus elle ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était la seule explication possible. Cette ville avait tous les pouvoirs, y compris de vous projeter dans un rêve de sa propre composition en vous faisant croire que c'était réel. Lyra savait que cette ville avait des pouvoirs qui échappaient à tout le monde ici.
Son père s'était rapprochée d'elle. C'est lorsqu'elle parla qu'elle s'en rendit compte. Elle écouta alors ses paroles alors qu'il lui disait que ce n'était pas impossible que tout ne se passait finalement que dans leur tête. Il lui demanda alors comment on sortait de son imagination et sa première réponse fut tout simplement en se réveillant ? Cela ne devait pas être tellement compliqué ! Il avait raison, il fallait qu'elle reprenne le contrôle sur ses regrets et ses angoisses sinon ils prendraient le contrôle de la situation. C'était pour ça qu'ils étaient ici. C'était le seul moyen de sortir de là.
Alors écoutant son père pour la première fois depuis qu'ils étaient là, elle ferma les yeux et tenta de tenta de contrôle ses émotions qu'elle sentait tourbillonner et fusionner incessamment. Peu à peu, sa respiration ralentit un peu alors qu'elle apprenait à réguler ses émotions. Elle devait les calmer, reprendre le contrôle sur elle-même. Elle ne sentit pas de changements s'effectuer en elle à part le fait de se sentir plus calme, mais quelques minutes plus tard elle rouvrit les yeux pour se retrouver dans son lit, allongée tout comme elle s'était endormie la veille au soir. A travers la fenêtre et le jour qui pointait au-dehors, elle réalisa que tout ceci n'avait bien été qu'un rêve. L'était-ce réellement ? Elle ne savait plus. Tout lui semblait pourtant encore si réel. C'était presqu'encore comme si elle pouvait sentir les présence d'Asriel et de Will. Dans son lit, elle se serra un peu plus contre Pan qui dormait encore roulé en boule contre elle dans le lit. Elle resta à réfléchir jusqu'à ce que le jour se lève complètement.
FIN.
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