Que dire de ma vie ? Est-ce qu'elle a été passionnante ? Est-ce que j'ai vécu comme je l'aurai voulu ? A vrai dire, je suis mort bien jeune pour me dire que j'ai accompli quoi que ce soit dans ma petite vie. Mexicain d'origine, je suis né et j'ai grandi à Santa Cécilia, un petit village typique. Depuis que j'étais enfant, j'ai toujours été passionné par la musique. Je m'y suis intéressé très jeune et j'ai appris par moi même. Mon rêve ? Devenir Mariachi, l'un de ces nombreux artistes qui chantent et se donnent en spectacle sur la grand place.

Si j'étais bon ? Visiblement, j'étais le meilleur dans ma bourgade. Ma musique, je la chantais avec le cœur et cela semblait toucher les gens. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis produit sur la petite place du village avec mon meilleur ami, Ernesto. Nous faisions un duo parfait tous les deux. Etant un centre de rencontre de nombreux artistes, c'est là que j'ai rencontré ma future femme, Imelda. Elle m'a tout de suite séduite avec sa voix et sa beauté.

Nous avons fini par nous rapprocher, et sans attendre, je la demandais en mariage. Nous vivions de musique et d'amour. Je pense que c'était les plus beaux jours de ma vie avec la naissance de notre petite fille. Soccoro que j'avais surnommée Coco.

Mais les choses se corsèrent. Avec une enfant à charge à la maison, nous ne pouvions plus nous contenter de peu. Nous devions penser à notre petite fille. Imelda était beaucoup plus terre à terre que moi. A côté, j'avais Ernesto qui semblait ne pas être très heureux de me voir m'éloigner de notre duo... Jusqu'au jour ou il revint vers moi en me faisant un tas de promesses.

Visiblement, nous pouvions avoir de gros contrats mais pour cela, il fallait quitter Santa Cecilia. Aller à la capitale pour offrir notre musique et nous faire de l'argent. J'avoue que j'étais désespéré et j'ai accepté. Je l'ai annoncé la nouvelle à Imelda, ne pensant pas aux conséquences de ce choix. Je ne compris pas tout de suite sa colère, mais je lui annonçais que j'avais pris ma décision. Je devais le faire : pour notre famille. Nous ne tiendrons pas longtemps sans argent.

Je partis donc sur les routes, et établir ces fameux contrats. J'avoue que j'étais grassement payé à chaque représentation et que notre musique semblait susciter un énorme succès. J'envoyais l'argent à ma femme et ma petite fille. J'aurai pu être heureux, mais je me sentais mal à l'idée d'être loin de ma famille. Je finis par prendre la décision de tout arrêter de retourner à Santa Cecilia. Je fis part de ma décision à Ernesto.

Je pensais qu'il le prendrait très mal mais au final, il se résilia assez rapidement. Lui, ne rêvait que de gloire et d'argent. Moi, j'avais une famille... Je me débrouillerai une fois rentré. Je me trouverai un boulot à côté, j'enchainerai plusieurs travails, mais je ne peux laisser ma femme et ma fille seules.

Je repartais chez moi, avec une certaine excitation de revoir ma famille mais... Je n'arrivais jamais à Santa Cecilia. Une douleur me prenant au ventre, je finis par m'effondrer sur le chemin de la gare.

Je me réveillais dans un autre monde. J'étais mort. Que faire dans cette situation ? Je me suis battus pour retourner de l'autre côté, mais j'étais plus de ce monde. Je devais attendre le jour des morts afin de pouvoir effectuer la traversé pour retrouver Imelda.

Le fameux jour arriva. Je me présentais, je fus refusé. Comment était ce possible ? Aucune photo de moi n'a été exposé ? J'ignorais que ma femme ne savait pas que j'étais mort. Les années passèrent. Je restais déterminé à revoir ma famille. Pourquoi ? Que se passait il ? Il n'y a rien de pire que de ne pas connaître la vérité et d'être totalement bloqué.

Bien des années plus tard, je tombais sur Imelda alors qu'elle semblait être surprise de me voir. Celà se passa très mal. Elle pensait que je l'avais totalement abandonné à son sort, et n'écouta pas mes explications.

La dernière chose qui me restait alors, c'était ma petite Coco. Je voulais la revoir une dernière fois, et je savais que plus le temps passait, plus je risquais de disparaître. Le jour où Coco disparaîtra du monde des vivants, je disparaîtrais.

Puis, il y eu cette année là. Un garçon vivant vint à se retrouver dans notre monde. Son nom ? Miguel. Il m’annonça qu'il était l'arrière arrière petit fils d'Ernesto. D'un commun accord, je décide de l'aider s'il m'aide à ramener ma photo dans le monde des vivants. Mais tout ne se passa pas comme prévu. Le gosse était buté, et j'avoue que je ne l'ai pas joué franc jeu...

Il s'échappa, me laissant derrière lui, mais déterminé à revoir mon enfant et à ne pas disparaître. Je le suivis jusqu'à chez Ernesto. Il n'avait pas grand chose à faire. Prendre ma photo avant de recevoir ma bénédiction et retourner chez les vivants.  Sauf que ce fut lors de cette confrontation face à Ernesto que je compris qu'il ne m'avait pas pardonné de vouloir retourner près de ma famille et qu'il me tua pour me voler mes compositions.

Ils nous enferment avec Miguel pour ne pas qu'on s'enfuit. Je pensais que j'en avais eu assez des révélation mais en discutant avec le gamin, je compris rapidement qu'il n'était pas la descendance de De La Cruz mais de la mienne. C'était l'arrière petit fils de Coco, et par conséquent, mon arrière arrière petit fils.

Alors que nous nous pensions perdu, notre famille nous retrouva et nous sauva de notre prison. Miguel s'imposa face à Imelda et lui dit toute la vérité. Elle fut obligée de l'écouter. Derrière cela, toute la famille s'empressa de vouloir récupérer ma photo qu'Ernesto m'avait dérobé, afin que je disparaisse et que jamais la vérité soit connue.

Ce fut lors de son spectacle annuel : l'horreur spectaculaire. Malheureusement, nous n'avons pas récupéré la photo, bien qu'Imelda semblait m'avoir réouvert son cœur et que ma famille semblait avoir tiré un trait sur ce qu'il s'était passé. Alors que je renvoyais Miguel dans son monde, je fermais les yeux en me disant que je n'existerai bientôt plus.

Mais je me réveillais dans ce nouveau monde...

Celà fait depuis trois mois qu'il erre et qu'il gagne sa vie en tant que musicien de rue. Il n'a pas de domicile fixe. Il n'est pas rare de voir Hector faire de la guitare dans les rues pour quelques pièces...