p a r k e n t o ★
『 A SONG OF YOU 』

other arms a-reach out to me. other eyes smile tenderly. still, in the peaceful dreams, I see the road leads back to you. @Peter Parker

Nolan Sorrento et Peter Parker entretiennent des rapports très particuliers depuis trois ans maintenant. Ils sont amants, dans le plus grand secret. Au début, ni l’un ni l’autre n’a désiré faire l’étalage de leurs coucheries, avant que celles-ci ne deviennent une relation formelle. Nolan est depuis quelques années maintenant le doyen de l’université Marshall. Il doit être bien vu sous tous rapports et certainement pas dans les bras de l’un de ses étudiants. Peter est un étudiant brillant, pour ne pas dire l’un des meilleurs, toujours en tête de classement. Major de sa promotion la plupart du temps. C’est de cette manière, d’ailleurs, qu’il a su capter l’œil exigeant du doyen Sorrento. Nolan Sorrento a toujours eu un faible pour les plus intelligents, pour ceux et celles qui réussissent, qui s’en donnent les moyens. Peter Parker est de cette trempe-là. C’est un ambitieux, un requin, un travailleur. Peter Parker est surtout capable de sacrifices pour les personnes qu’il aime. Nolan peut en témoigner dans l’ombre des couloirs.

S’il était au début question de préserver le cycle naturel d’une relation entre un étudiant et son professeur, les choses ont rapidement évoluées, lorsque le jeune Peter Parker est entré dans sa dernière année de cycle, à quelques mois maintenant du doctorat, et donc d’éventuellement donner quelques enseignements à l’université, comme n’importe quel autre membre du corps professoral. Un chargé de travaux dirigés, pour commencer, et plus tard, Sorrento espère que son jeune protégé et amant fera le choix d’une carrière universitaire, comme la sienne. Il confesse aimer l’idée de travailler avec sa moitié. Sa moitié… C’est encore étrange pour lui. Il peine à réaliser être littéralement tombé amoureux d’un garçon ayant vingt ans de moins que lui. Un garçon brillant, qui fera de grandes choses, il en est certain. Sorrento fera tout pour le conduire le plus haut possible avec toutes ses relations. Il a perçu en ce jeune homme la flamme d’un visionnaire. (c’est le futur Macron et Nolan c’est sa Brigitte)

Aujourd’hui encore, les non-dits et les différences ont engendré une énième dispute dans le couple. Sorrento contient son énervement autant que possible, agacé par les réponses évasives de son protégé. Depuis trois mois maintenant, Sorrento fait des pieds et des mains pour convaincre Peter d’envisager de dévoiler leur relation au grand jour, à l’aube de l’obtention de son diplôme. Sorrento estime qu’il ne peut y avoir de barrières, désormais. Peter sera considéré comme un adulte à part entière et n’occupera plus le même statut au sein de l’université, puisqu’il passera d’étudiant à jeune chercher et professeur à ses heures perdues. Alors qu’il croyait que cette suggestion ferait l’unanimité, ce n’est pas le cas dans l’esprit de Parker. Agacé et fulminant, alors qu’il termine sa dernière heure de cours du semestre, le doyen Sorrento envoie valser tout son amphithéâtre, prétextant un rendez-vous de la plus haute importance de manière à écourter son cours magistral. Ce qu’il a vu le déroute plus que tout. Depuis un an maintenant, les crises de jalousie et de paranoïa de Sorrento sont de plus en plus régulières et dangereuses pour le couple. Il a peur, peur de perdre Peter. Peur de perdre l’amour, maintenant qu’il s’y est attaché. « Dehors, j’ai dit ! » hurle le doyen en enroulant un peu trop fortement ses doigts tremblants autour de son micro d’amphi. Les étudiants bougonnent quelques minutes, puis préparent leurs affaires, rangent leurs ordinateurs portables, prennent leurs sacs, et disparaissent les uns après les autres. « Vous. » dit-il enfin, son regard océan rivé sur un étudiant au premier rang, en pleine discussion quelque peu cavalière avec l’un de ses camarades. « Parker. » précise Sorrento, en voyant les deux hommes s’arrêter net à bonne distance de lui, dans l’attente d’une consigne ou d’un autre aboiement de sa part. « Vous restez, j’ai deux mots à vous dire, quant à vous… Sortez, tout de suite. Allez, ne me faites pas attendre. J’ai un rendez-vous très important. » prétexte le doyen sans un regard pour Parker, alors que ce fameux « rendez-vous très important » se trouve juste sous ses yeux énervés. Sorrento est agitée, comme on peut le voir dans sa gestuelle. Il range ses mains dans les poches de son pantalon de costume haut de gamme pour calmer ses nerfs, pendant que l’ami du jeune Peter vient de disparaître par les grandes portes de l’amphithéâtre. Une fois seuls, le couperet tombe. « Je peux savoir à quoi tu joues sous mon putain de visage ? » grogne-t-il, ses yeux clairs lançant presque des éclairs invisibles sur son amant. L’expression de son visage est fermée, aussi dure que le marbre. Sorrento essaie, mais ses rides accentuées et ce léger tremblement de lèvres sont des indices de son état intérieur chaotique. Nolan est inquiet, alors il est en colère, hors de lui, même. Nolan se retient, il préfère se mordre l’intérieur de la joue ou bien la lèvre inférieure, en alternant ce geste durant une bonne minute, plutôt que d’admettre être brûlant de jalousie. Ce qu’il a vu ne lui a pas plu. Peter lui semble beaucoup trop proche de ce garçon pour ne pas susciter… ses inquiétudes. Encore sa paranoïa, celle-ci est toujours démesurée.

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『 A SONG OF YOU 』

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Nolan Sorrento a toujours détesté le meilleur ami de son jeune compagnon. Ce Harry. Toujours fourrés ensemble, tous les deux. Toujours agréable, poli et bien sous tous rapports. Un étudiant modèle, travailleur, mais taciturne. Un étudiant si intelligent que le doyen Sorrento ne peut décemment rien lui reprocher, mais un étudiant si beau, au point de relancer ses plus grandes insécurités à chaque instant. Sorrento ne peut admettre sa plus grande faiblesse, craindre que Peter ne le quitte du jour au lendemain en réalisant qu’il est capable de séduire quelqu’un de plus jeune que lui. Nolan est vieux, trop vieux pour l’étudiant en dernière année. Il en a conscience et c’est ce qui le dévore de l’intérieur, cette peur irrationnelle qui grossit, comme un petit animal. Sorrento ne supporte pas la faiblesse. Il ne dira pas qu’il craint d’être un jour remplacé. Il ne dira pas qu’à chaque fois qu’il les voit ensemble, c’est son cœur qui se serre de douleur dans sa poitrine. Il ne dira pas qu’il craint… que Peter ne le quitte pour Harry. Parce que c’est le cas, il craint que ce soit son avenir. Nolan sait qu’il ne le supportera pas. Il réalise, jour après jour, à quel point le lien entre eux est profond, obsédant même. Sorrento aime le jeune Parker. Il l’aime d’une force. Il l’aime à en mourir. Il l’aime follement à se mettre dans des états de colère, dans des crises de jalousie irrationnelles à tout bout de champ pour un rien. Il laisse Peter s’approcher, jusqu’à ce que de maigres centimètres ne séparent leurs corps. Il attend, sagement, la mine sombre et le regard assassin. Persuadé d’être en droit de réclamer des comptes à l’étudiant, Sorrento lui coupe la parole. « Suivre mon cours en distanciel, c’est une plaisanterie ? » enrage-t-il. Les propositions de Peter ne font qu’accroître ses craintes et renforcer sa colère, grandir son sentiment d’injustice. Énervé comme il est, le doyen n’a pas les idées claires. Il interprète très mal les tentatives de son compagnon d’instaurer davantage de sérénité dans leur couple. Peter ne demande qu’apaiser leurs tensions. Nolan croit dur comme fer, buté comme un bélier, que son compagnon espère pouvoir flirter en douce, sans être inquiété grâce à ce prétexte. « Ce n’est pas ce que j’attends de toi. » dit-il enfin, une fois lui avoir imposé un silence désagréable.

Nolan plonge ses deux orbes électriques dans ceux de son jeune compagnon, incapable de lui dire bel et bien ce qui le tracasse. « Tu veux savoir de quoi j’ai peur, Peter ? » s’énerve-t-il, tremblant. « Que tu fasses ce que beaucoup de jeunes font. » Quitter un partenaire plus âgé pour quelqu’un dans leur tranche d’âge. Il craint de n’être… rien d’autre qu’une erreur de parcours dans la vie de l’étudiant brillant. « Coucher avec son doyen est un challenge pour tous les étudiants… » ironise-t-il, avant de mettre ses mains dans les poches de son pantalon de costume tiré à quatre épingles. Il cherche à dissimuler ses tremblements à Peter. « Un jour, peut-être, tu cesseras de vouloir jouer et tu te poseras sérieusement la question de ton avenir avec une moitié plus… conventionnelle. » Est-ce que Peter sera toujours avec lui, après la faculté ? Leur couple fait honte à Peter, c’est ce que Nolan pense. Peter craint le jugement des autres, c’est certain. Cela le blesse, car lui, a grandement besoin d’afficher leur relation pour se conforter sur les sentiments de l’étudiant. « Un professeur et son élève, n’est-ce pas un cliché de bonnes femmes ? Digne d’un téléfilm, hein. » Il rit, mais c’est un leurre. Ce rire est moqueur. Nolan marque une pause, un long silence pesant, avant de reprendre sur un ton plus grave : « C’est bientôt la fin de l’année… Tu ne seras plus étudiant. » Et donc ? Il grimace. Sorrento pense se faire utiliser par son partenaire, purement et simplement. Pour avoir de meilleures notes, une meilleure réputation, de meilleures chances… Sorrento incarne l’homme d’expérience par excellence, et il a distillé son savoir dans l’esprit de son jeune compagnon depuis le début de leur liaison amoureuse. « Maintenant que tu as eu tout ce que tu voulais… Je m’interroge sur la suite, voilà ce qu’il y a. » Ces mots sont lourds de sens, prononcés avec dureté, les yeux dans les yeux. Sorrento pense que son compagnon s’en ira, à la fin de ses études. Qu’il passe à autre chose et refasse sa vie avec Harry ou bien un autre. Quelqu’un de jeune comme lui.

Sorrento soupire… « Tu sais très bien ce que je veux. Tu sais ce que j’attends de toi. Je n’ai pas besoin de te le dire. » Peter sait, oui. Il le lui rabâche depuis des mois. Sorrento exige une relation officielle, que toute l’université et la ville entière apprenne pour leur liaison, et qu’enfin, il cesse de s’inquiéter à tout bout de champ. « Ceux qui s’affichent comme des hommes célibataires sont les premiers que l’on convoite. » le sermonne le doyen Sorrento, sur un ton qui se veut implacable. « Puisque tu termines l’année dans quelques mois, cela ne devrait pas être un problème pour toi. » Plus de conflits d’intérêt. Pendant longtemps, Peter pouvait se cacher derrière cette excuse, mais plus maintenant. Ils ne seront plus sous ce même rapport hiérarchique, tout sera donc possible…