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(abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom))

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MessageSujet: (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom))   (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom)) EmptyMar 1 Fév - 17:03

En arrivant sur cette île, Tom avait renoué avec ses premières amours : les études. Poudlard était le seul endroit où il pouvait être pleinement lui : ce sorcier issu d’une vielle lignée, si ancienne qu’elle remontait jusqu’à Salazar Serpentard lui-même. Il haïssait l’orphelinat dans lequel il était né, car cet endroit lui rappelait bien plus que de raison la partie moldue en lui qu’il rejetait de toutes ses forces. Or, pour son plus grand malheur, ce monde insignifiant était dépossédé d’une école de magie. L’université fut donc le premier lieu vers lequel il s’était tourné pour tenter de pallier ce manque, mais quelle filière choisir ? En sa qualité de grand mage noir, il était bien entendu hors de question qu’il s’entiche d’un sujet moldu. Rien que d’y penser, il en avait la nausée. Avec un tel raisonnement, il n’avait d’autre choix que de se tourner vers une matière noble, un art fin à la hauteur de sa grandeur et de son intelligence. Le département de théologie et sciences occultes était tout bonnement parfait pour lui. Éminent sorcier, il connaissait bien évidemment sur le bout des doigts tous les sujets qui touchaient de près ou de loin à ce champ d’études. Mais qu’elle ne fût pas sa déception quand il prit connaissance des frais d’inscription exorbitants. Pour qui se prenaient-ils au juste, ces moldus ? Une chance pour eux déjà d’être autorisés à explorer les domaines spiritueux, mais faire payer ce savoir qui était loin d’être leur et qu’ils s’étaient éhontément approprié ? À un tel prix qui plus est ? Quelle honte ! Quelle disgrâce ! Dans un autre contexte, le jeune Voldemort aurait mis l’école à feu et à sang pour leur faire payer une telle insulte envers cet art qu’étaient la magie et le spiritisme. Un bon nombre était mort pour moins que cela, mais il dut trouver une solution et ronger son frein pour se fondre dans la masse. Menacé par son passé, Tom n’avait pas d’autre choix : il ne pouvait décidément pas se présenter sous sa vraie identité. Jamais ô grand jamais il n’utiliserait l’affreux nom de son géniteur pour se faire connaître dans ce monde. Puis, par sécurité, le temps qu’il retrouve ses pouvoirs et sa puissance, il ne pouvait pas encore se servir du nom de Voldemort. Pas besoin de sortir d’une grande école pour comprendre que s’il était parvenu à se rendre dans cet univers, il en allait sûrement de même pour ses ennemis d’hier. Kenneth était le prénom qu’il s’était choisi. Un nom lourd de sens, dérivé du gaélique qui exprimait soit la beauté ou le charme, mais aussi la création par le feu ou les flammes en elles-mêmes. Un prénom à la hauteur de son porteur qui renaquit par le feu dans son corps charmant d’antan. Et, déguisé sous l’identité de ce fameux Kenneth, Tom arriva parfaitement à se fondre dans la masse grâce à son bagout, ses charmes ainsi que ses talents de menteur et de manipulateur. Il captivait son auditoire grâce à l’étendue de son savoir, sa prestance et ce charisme naturel qui séduisait les faibles d’esprit. Pour que sa couverture d’étudiant en doctorat soit crédible, il s’infiltrait dans les cours magistraux relatifs à son cursus, se faisant le plus discret possible pour qu’il ne soit qu’un élève parmi tant d’autres. Il planchait aussi réellement sur un sujet de thèse — quelque chose autour de la magie noire comme vous pouviez vous en douter. La chose la plus compliquée dans son plan était le logement. Pendant longtemps, il logea clandestinement dans un amphithéâtre abandonné situé dans une aile désertée afin de ne pas être repéré par les agents de sécurité, mais en visitant les lieux de nuit, il se trouva un lieu plus confortable dans les combles de cette même aile. Pour tout ce qui concernait la toilette, il se servait des douches du gymnase accolé au bâtiment plus ancien de l’université. Quant à la nourriture, il se débrouillait : il y avait toujours un distributeur cassé pour le sustenter. Il n’avait pas besoin de grand-chose de toute manière. On aurait pu penser que Tom se sentit déshonoré en menant une telle vie minimaliste, mais elle n’était pas sans rappeler son existence spartiate dans les forêts albanaises lorsqu’il avait attendu bien sagement le moment opportun pour faire son grand retour, mais surtout pour que l’un ou l’une de ses mangemorts les plus fidèles viennent l’aider. La vie de Tom Jedusor était un éternel recommencement et si une telle fatalité en avait déprimé plus d’un ou d’une, ce n’était pas le cas du jeune homme : puisqu’il était assujetti à la roue du dharma, il savait qu’elle finirait par faire son tour et lui redonner une chance de briller.

Trois ans qu’il menait ainsi cette vie de clandestin et qu’il faisait illusion. À l’université, il retrouvait la réputation exemplaire qu’il s’était taillée à Poudlard : élève brillant, courageux, considéré comme un modèle par certains de ses camarades. Une popularité dont Tom jouissait allègrement, lui qui avait toujours aimé la lumière et envouter les gens pour pouvoir mieux les manipuler afin d’en faire ses marionnettes. Il se sentait empereur dans ce petit royaume, et cette gloire bien dérisoire semblait le combler de bonheur quand on sait la chute qu’il a connue. Il savait que pour obtenir le statut divin, il devait pour le moment accumuler ces petites victoires qui le hisseraient jusqu’au sommet. Quand il aura retrouvé sa baguette, il aura déjà gravi une bonne partie de la montagne.

Néanmoins, un grain de sable se glissait entre les rouages de cette machine bien huilée. Elle portait le doux nom de Cassidy. Elle devait avoir un ou deux ans de moins que Tom (il n’en savait rien parce qu’il ne s’était pas intéressé à ce genre de détail), et elle faisait tomber aussi bien les toutes les filles que tous les garçons comme des mouches sur son passage. Elle était un cliché sur patte ; celui de la fille magnifique, populaire, qui réussissait à l’université tout en enchainant soirée sur soirée. N’importe qui lui donnerait le monde, son âme, rien que pour être dans ses petits papiers ou pour passer ne serait-ce qu’une nuit dans ses draps. Ses yeux étaient une rivière d’émeraude dans laquelle n’importe qui de censé plongerait pour ne plus jamais en ressortir. Ses lèvres étaient un appel à la luxure et le reste de son corps l’incarnation du célèbre adage d’Oscar Wilde sur la tentation. Son pouvoir d’attraction lui valait le surnom de déesse dans la bouche de certains, mais Cassidy s’en fichait bien de toute cette lumière — elle ne voulait que celle de Tom, ou du moins, celle de Kenneth. L’imbécile s’était entichée de lui, de l’image qu’il s’était construite : celle d’un homme discret, taciturne, le nez dans ses livres (pour lesquels il n’avait aucun intérêt soit dit en passant, les écrits moldus étaient d’un ennui sans nom) et qui n’ouvrait sa bouche que pour faire des réflexions cinglantes et pleines de sarcasme. Comment s’étaient-ils rencontrés ? Ils faisaient partie du même grand groupe d’amis. Enfin, de leur point de vue, ils étaient tous amis, mais du côté de Tom, ils n’étaient que ses pantins avec chacun une utilité particulière. Cassidy? Il ne la considérait même pas, totalement hermétique aux charmes qu’Aphrodite s’était acharnée à lui donner, en vain. Elle aura beau s’habiller, se coiffer, se maquiller comme elle le voulait, correspondre à cent pour cent au cliché de la femme fatale et irrésistible, jamais elle n’attirerait le regard de l’homme qu’elle se vantait d’aimer secrètement auprès de ses amis. Les autres garçons du groupe ne se gênaient pas de leur côté pour la détailler comme si elle n’était qu’un vulgaire bout de viande et la mettre en scène dans leurs scénarii imaginaires et outranciers sûrement inspirés des films pornographiques les plus trash, mais Tom ne prenait pas part à ce genre de conversation qui amplifiait son dégout des moldus. Et quand Cassidy tentait de l’affoler en exécutant une parade bien rodée, Tom/Kenneth la méprisait du regard et son dédain ne se limitait pas qu’à ce sens : sa langue était acerbe. Sous couvert de jolis mots sophistiqués et de belles phrases, ils l’insultaient de chienne, de péripatéticienne et d’un tas d’autre chose qui blesserait n’importe qui. Toutefois, même si le jeune homme la traitait de la pire des manières, elle s’entêtait : on ne dit pas non à Cassidy Owens et si elle avait décidé que Kenneth finirait dans son lit… elle l’aurait.

Sa seule et unique erreur résidait dans cette idée dingue qu’elle avait eue : trouver où logeait Tom pour s’y infiltrer. Elle pensait, naïvement et de façon plus tordue, que si elle s’imposait dans son intimité, il ne pourrait plus s’échapper, lui échapper. Alors elle se mit à le suivre pour connaître ses habitudes. Finalement, au bout de quelques jours, elle découvrit son petit secret : l’objet de sa convoitise logeait dans les combles de la faculté. Si elle trouvait ce choix étrange et contestable, cela ne la rebutait pas. Bien au contraire : la porte était tellement minable qu’elle pourrait se faufiler dans l’antre de Tom sans trop de difficulté. Elle mit son plan à exécution le lendemain soir avant que le jeune homme regagne ses pénates.

Avant même de pénétrer dans sa chambre de fortune, Tom sentit que quelque chose n’allait pas. Une intuition forte, invasive au point de devenir obsessionnelle — quelqu’un se trouvait de l’autre côté de la porte. Il va sans dire que s’il avait eu sa baguette entre les mains, l’intrus·e aurait signé son arrêt de mort et aurait retrouvé la grande faucheuse dès que Tom aurait mis les pieds dans son chez-lui. Sans arme, il ne comptait que sur sa force d’esprit et cette stratégie qu’il façonnerait sur le coup, une fois qu’il aurait découvert son ennemi. « Cassidy. Quelle surprise. » Aucune émotion ne se détachait de sa voix froide et neutre. Elle n’était qu’un masque pour dissimuler sa fureur latente en voyant ce cafard accroché inlassablement à lui. Il avait remarqué son manège depuis un moment et il l’excédait au plus haut point. La jeune femme avait fait de sa chambre le décor de sa scène d’amour pathétique : des bougies disséminées un peu partout pour créer une ambiance chaude et lascive, de l’encens pour charmer les sens olfactifs de l’homme qu’elle convoitait et enfin, elle qui trônait fièrement sur son lit, presque dénudée — une nuisette ridiculement transparente recouvrait simplement son corps. N’importe quel homme qui se laisserait gouverner par ses émotions se serait jeté sur elle, mais pas Tom qui restait insensible, nullement touché ou émoussé par la muse en carton qui logeait dans son lit. « Je t’attendais, Kenny. » sifflait-elle d’une voix suave en se prenant pour une charmeuse de serpent le temps d’un instant. Elle s’enfonçait dans le grotesque quand elle remontait lentement sa nuisette le long de ses cuisses pour découvrir subtilement son sexe nu, écartant ses jambes d’une façon qui conserverait un certain suspense sur sa nudité. Tom regardait ce spectacle d’un air moqueur, droit comme un piquet à quelques mètres d’elle. Rien en elle ne suscitait un quelconque désir en lui. Il n’en avait jamais eu pour personne et ce n’était certainement pas une moldue aussi grossière qu’elle qui allait y changer quoi que ce soit. Il était même répugné par la facilité avec laquelle elle s’était abaissée à ce comportement animal, mais tout à fait digne de l’humaine simplette qu’elle était. Elle lui faisait penser à sa mère qui avait selon toute vraisemblance (puisque cette bassesse avait mené à sa naissance) céder au même appel en charmant par tous les moyens son géniteur pour l’obtenir quitte à se couvrir de ridicule. Ce n’était même plus le dégout qui se distillait en lui, mais une colère encore plus féroce que la fureur qui l’avait consumé avant d’entrer. Elles étaient toutes les mêmes — de piètres manipulatrices faiblardes qui cédaient à leurs pulsions les plus primaires. Des bêtes incontrôlables. Cassidy méprenait son sourire hautain (dont Tom se servait pour cacher sa haine) pour de la séduction, ce qui la fit sourire d’une façon plus pathétique encore. « Explique-moi pourquoi tu t’es introduite dans ma chambre. » La voix de Tom était toujours aussi froide, d’un naturel autoritaire déconcertant, mais ce calme dans ce ton maitrisé était plus menaçant qu’autre chose. « Tu sais très bien pourquoi, Kenneth. T’es intelligent, joues pas au con. » Elle riait, croyant qu’en se montrant aussi hautaine que lui il finirait par céder. Parce qu’elle prenait tout cela pour un jeu, et Tom la confortait dans cette illusion pour mieux l’humilier. Il riait avec elle, sans cacher la fausseté de sa gausse qui était de toute manière étouffée par le rire exagéré de la jeune femme. « Oh. Tu souhaiterais coucher avec moi, c’est bien ça ? Excuse-moi, je n’avais pas remarqué. » Une tension naissait entre eux, sexuelle pour elle, violente pour lui. Elle riait encore, se mordant la lèvre, éprise de l’atmosphère qui s’installait. Elle prit la dangerosité latente dissimulée dans sa voix et son regard pour de la séduction dans ce soi-disant jeu de rôle dont il était à l’initiative selon elle, mais Cassidy ne se rendit pas compte qu’elle avait en face d’elle le monstre le plus assoiffé de sang qui était en train de répondre à l’appelle du crime qui lui manquait tant. Elle avait outrepassé les limites à bien des égards et Tom ne comptait pas avoir de pitié pour elle. C’était un sentiment qui n’avait aucune place dans son cœur plus rugueux que de la pierre, si tant est qu’il en eût un. Elle allait souffrir.

Le serpent partit s’enquérir de sa proie qu’il avait affaiblie grâce au plus terrible des poisons auxquels les faibles d’esprit succombent avec une facilité déconcertante : l’appel de la chair qui provoque la déraison. Il s’approchait d’elle avec lenteur tandis qu’elle s’impatientait en poussant des soupirs lascifs. Il finit par s’asseoir sur elle, à califourchon, simplement pour la maitriser, mais elle, totalement aveuglée par son désir, croyait qu’elle arrivait enfin à ses fins. « Tu es si amusante Cassidy… si amusante, tellement naïve. C’en est presque touchant… » Un sourire carnassier scarifiait ses lèvres. Tom s’habillait de sa peau de prédateur, celle qu’il avait toujours eue dans le fond et qui ne supportait plus la peau de cette autre — de Kenneth. Adieu ses yeux bleu sombre qui se ternissaient pour laisser place à l’enfer en lui. La dangerosité était encore plus présente dans sa voix. Cassidy osait promener ses mains sur lui — l’élément qui le fit définitivement basculer, surtout quand elle tentait de le déshabiller. « Dépêche-toi. Tu parles trop. » Elle riait, se moquant de cet amant qui ne semblait pas décidé. Oh si, il était. Mais pour une chose totalement différente qui plongeait encore un peu plus Cassidy dans la confiance. Il retirait lentement sa ceinture, l’invectivant par une dureté de ton aussi tranchante que des pics à glace. « Ne me donne pas d’ordre. » Sans hésiter, il passait la ceinture autour du cou de sa victime. Elle, elle s’habillait d’un sourire en coin, mordant sa lèvre alors qu’elle continuait de prendre des poses lascives en pensant encore que cela avait un effet quelconque sur Tom. « Ah t’es comme ça toi… Je pensais pas que t’avais ce genre de kink… Le garçon discret. » Elle riait en gémissant presque sur la fin en sentant le cuir autour de son cou. Elle était seule, totalement seule dans cette excitation qui se heurtait à un mur glacial. Mais elle allait vite déchanter. Parce que ce soir, elle allait mourir. « Tu es tellement stupide, Cassidy. Si stupide. Tu prétends être intelligente, mais tu ne vois même pas l’évidence. » Son ton était toujours aussi calme, posé, mais plus menaçant que jamais. Surtout quand il avait ce rire macabre qui plongeait la pièce dans une tout autre ambiance — des airs démoniaques qui trahissaient bien vite ce visage angevin. Avant de faire définitivement tomber le masque. « Tu n’aurais jamais dû venir ici, Cassidy. » Il serrait de toutes ses forces la ceinture autour de sa gorge, d’un coup sec pour quelle se plaque contre sa peau. Sa victime sursautait, laissait la panique s’envahir. Elle ne parvenait plus à respirer et elle avait bien du mal à le lui dire. Mais ce n’était pas cela qui l’effrayait le plus : c’était la détermination dans le regard de son assaillant, cette petite lueur dans ses yeux qui prouvait qu’il prenait enfin du plaisir — celui de la voir se débattre comme un petit animal sans défense face à la bête sadique et de voir cette angoisse morbide posséder le visage de la jeune femme. Il ne la quittait jamais des yeux, parce qu’il voulait voir la vie se dérober de son corps. Elle le suppliait d’arrêter de sa voix étranglée, mais la violence de Tom montait encore d’un cran quand il serrait la ceinture au point d’érafler la peau immaculée de Cassidy. Dans son vice. Il appuyait même sur la boucle et la pointe de cette dernière pour qu’elle transperce à vif sa peau et virer dans la barbarie. Elle hurlait de douleur quand il tirait d’un coup sec sur la ceinture pour que la pointe scarifie plus gravement sa peau, laissant une profonde entaille linéaire sur sa gorge, se rapprochant dangereusement de sa trachée. Le sang glissait sur le cou de la jeune femme suite à l’entaille profonde qu’il venait de créer. Il admirait le joli contraste créé entre sa peau d’un blanc pur et la trainée d’un rouge sombre et cruel. Elle pleurait et lui riait comme un dératé, machiavélique, se moquant allégrement d’elle. « Bouhouhouh… regardez-moi comme je suis pathétique ! C’est pourtant ce que tu voulais Cassidy ! En t’introduisant dans ma chambre ! En te comportant comme une petite chienne ! » lui sifflait-il avec mépris, les yeux injectés de haine et de ce plaisir sadique de la voir l’implorer. Il tirait encore sur la ceinture pour agrandir la plaie, plus brutal encore. La douleur était si intense que la jeune femme n’arrivait même plus à crier, simplement à ouvrir la bouche sans qu’aucun son ne s’échappe. Las, Tom soupirait d’exaspération, levant les yeux au ciel. Il la prenait de haut, s’amusant avec la trainée de sang abondante qui coulait le long de sa clavicule, si fine… si insignifiante qu’il pourrait briser en un claquement de doigts. « Vous (sous-entendus les moldus) êtes vraiment tous les mêmes. Vous cédez à vos bassesses et dès que la mort vous ouvre les bras parce que c’est tout ce que vous méritez… Vous pleurez, pleurez, implorant l’aide de je ne sais quel Dieu. Mais je suis le seul Dieu ici, Cassidy. Ta seule échappatoire. » Il souriait sournoisement, l’amenant à lui en tirant sur la ceinture. Son visage était tout près du sien. Il pouvait voir de plus près voir la peur dilater ses pupilles. Il sentait son souffle chaud et paniqué lui caresser le visage. Un vrai délice. Il s’amusait avec elle, comme le serpent avec sa proie avant de l’achever. « Et j’ai décidé que tu allais mourir ce soir. » Si Cassidy n’avait jamais cessé de se débattre, elle se déchainait plus violemment cette fois-ci à l’annonce de sa mise à mort prochaine. De quoi raviver la violence de Tom qui la soulevait comme une poupée de chiffon pour la balancer à l’autre bout de la pièce dans un fracas tonitruant. Il explosait de colère. « Cesse tes jérémiades, Cassidy ! Ne vois-tu donc pas le cadeau, l’honneur que je suis en train de te faire ?! Je suis miséricordieux avec toi en ne te torturant pas davantage et en t’offrant la mort maintenant. Et c’est comme ainsi que tu me remercies ?! Sale ingrate. » S’il avait eu sa baguette, c’est à ce moment-là qu’il lui aurait jeté le sort Avada Kedavra. Mais pris dans sa crise égotique, se sentant tout puissant, Tom continuait son petit discours dans lequel il se sentait grandi, en pleine possession de ses pouvoirs. À chaque fois ce fut l’orgueil qui le perdait. Il n’avait décidément pas appris de ses erreurs parce que c’était à ce moment-là que Cassidy décidait de riposter avec ses maigres forces. Elle attaquait avec un objet contondant qu’elle avait trouvé à proximité de son lieu de chute et y avait mis toute sa puissance quand elle le frappait. Elle le prit par surprise, le touchant à la tempe, de quoi l’assommer et lui laisser le temps de se débarrasser douloureusement de la ceinture autour de son cou avant de s’échapper. Il fallut quelques minutes à Tom pour retrouver ses esprits. Ayant déjà les doigts tachés du sang de Cassidy, il ne remarquait pas que sa tempe saignait. Mais en réalisant ce qu’il venait de se passer et que sa proie lui avait échappé… Il poussa un hurlement de rage à faire froid dans le dos et qui fit trembler les murs du bâtiment abandonné dans lequel il résidait.

La voix nonchalante de la secrétaire de Nolan Sorrento fit grésiller les hautparleurs. « Kenneth Swanson est prié de se rendre dès que possible au bureau du doyen. Merci de votre attention. » Tom s’arrêtait net en plein milieu du couloir dans lequel il déambulait quand il entendit le nom de son autre-lui. Il avait passé une nuit d’enfer et il sentait par ce message que la journée allait être également fort désagréable. Cassidy n’avait certes pas prévenu la police (parce qu’elle avait bien trop peur des atrocités que Tom pourrait lui faire subir si elles les impliquaient), mais elle avait tenu néanmoins à prévenir le doyen pour qu’il soit viré de la faculté et du campus. Or, en cherchant des informations sur lui, les fichiers de l’école avaient révélé qu’aucun Kenneth Swanson n’étudiait ici. De quoi mettre Tom dans de plus gros problèmes que ces petits déboires avec la jeune femme. À la suite de l’annonce faite au micro, les gens qui le connaissaient bien ou simplement de réputation se taisaient à son passage dans le couloir. Quoi ? Kenneth l’élève si sage et si parfait convoqué ? Cela devait être une erreur, sans aucun doute. Tom ne leur prêtait aucune attention, trop occupé à établir une stratégie dans sa tête. Sa couverture et sa sécurité étaient bien plus importantes que ce problème insignifiant nommé Cassidy.

Tom se présentait au secrétariat sous sa fausse identité puis fut conduit au bureau spacieux de Nolan, escorté par secrétaire. « Monsieur Sorrento? Kenneth Swanson pour vous. » Elle laissait Tom entrer après l’avoir annoncé. Le jeune homme se tenait droit, très distingué avec ses mains dans le dos et son air innocent et décontracté, comme s’il n’avait strictement rien à se reprocher et que le doyen commettait bien une erreur. « Vous m’avez demandé Monsieur Sorrento ? Que puis-je faire pour vous aider ? Je ne comprends pas bien ce que je fais ici. » Sa candeur s’entendait même dans sa voix si posée, bien loin de la folie de la veille. Il souriait de manière aimable, si convaincant qu’il était presque impossible de se douter qu’il portait là un masque. Comment se douter que cette apparence angélique abritait en son sein le pire démon ? Tom profitait de chaque seconde pour examiner son interlocuteur, pour tenter de déceler la moindre faille, le moindre tic nerveux afin de l’exploiter autant que possible. Les deux hommes avaient au moins un point commun : ils étaient tirés à quatre épingles, apportant un soin tout particulier aux détails et ils semblaient être les deux seuls à relever le niveau dans cette université de piètre qualité. Maniaque, le jeune se permit même d’aligner discrètement avec son doigt l’un des stylos de Nolan avec les autres, décalé de seulement quelques millimètres, avant de lui renvoyer un sourire charmant. Tom ignorait pour le moment qu’il avait un aussi bon manipulateur que lui en face de sa personne. La conversation s’annonçait… prometteuse.
@Nolan Sorrento


Dernière édition par Tom Jedusor le Lun 13 Juin - 17:50, édité 1 fois
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Nolan Sorrento

Nolan Sorrento

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⁂ All of my life, I have searched for a land like this one. A wilder, more challenging country I couldn't design. Hundreds of dangers await, and I don't plan to miss one. In a land I can claim, a land I can tame. The greatest adventure... is mine. ⁂
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⁂ This land we behold,
This beauty untold,
A man can be bold,
It all can be sold.

And the gold is
Mine, mine, mine. ⁂


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⁂ This is war. We’re controlling the future. (NS)

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⁂ My rivals back home. It's not that I'm bitter, but think how they'll squirm. When they see how I glitter, the ladies at court will be all a-twitter. ⁂

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⁂ Make this island my land,
Make the mounds big,
I'd help you to dig. ⁂


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⁂ Paybacks are a real bitch eh? (NS)

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F i c h eL i e n s

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R P ▵ DUO :

Albus DumbledoreMAJ - 28.03
Peter Parker (P-1) ⋄ MAJ - 27.11
Peter Parker (P-2) ⋄ MAJ - 28.03
Peter Parker (AU) ⋄ MAJ - 02.04
Tom Jedusor (TW) ⋄ MAJ - 11.09
Dr. Alana BloomMAJ - 27.11
Padmé SkywalkerMAJ - 27.11
Elizabeth JohnsonMAJ - 27.11
MorgothMAJ - ??.??
F'NaleMAJ - 01.04

R P ▵ GROUPE :

Anniversaire des PeterMAJ - 11/09

R P ▵ SORRENTHA :
Nolan Sorrento x Samantha Twombly

Samantha Twombly (P-1) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (P-2) MAJ - 27.11
Samantha Twombly (P-3 • HALLOWEEN) ⋄ MAJ - 23.02
Samantha Twombly (P-4 • INTRIGUE) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (P-5) MAJ - 27.11
Samantha Twombly (AU N°1) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (AU N°2) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (AU N°3) ⋄ MAJ - 27.11

R P ▵ TERMINÉS :

Mutt JonesDERNIÈRE MAJ - 01.04
Padmé SkywalkerDERNIÈRE MAJ - 18.06

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RP EN #57b3bb

(abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom)) Da827216dcab512ff87fc85e31792a5644532ab9

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MessageSujet: Re: (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom))   (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom)) EmptyMer 2 Fév - 1:13


MONTRER PATTE BLANCHE
"When the days are cold, the cards all fold and the saints we see are all made of gold." TW: Violence physique détaillées, sang, misogynie.
Kenneth Swanson. Un cas difficile. Tous les étudiants bien sous tous rapports le sont, parce qu’on ne les soupçonne pas des pires atrocités ou des déviances les plus sordides. Kenneth Swanson est apprécié autant par ses condisciples que par ses enseignants. Un jeune homme fortement charismatique, beau et distingué. Un parcours brillant, des notes excellentes, un comportement irréprochable et serviable, des appréciations toutes unanimes de la part d’un corps professoral enthousiaste. Ce sont tous ses fanatiques, ses créatures dévotes, ses marionnettes en bois. Doyen depuis au moins trois ans, Nolan Sorrento n’a jamais connu de personnalité aussi spectaculaire que la sienne. Des étudiants brillants ou qui sortent du lot, Nolan en a bien évidemment rencontré au cours de sa vie, mais aucun de sa trempe. Toutefois, les tentatives de charme ne fonctionnent pas de la même manière sur lui que sur un autre enseignant. Nolan Sorrento n’est pas membre de la classe des suiveurs. C’est un leader, une étoile brillante qui commande aux plus petites qui l’entourent. Avec despotisme, mais toujours avec une élégance qui lui est propre. Il conserve un contrôle sur ses affections et ses sentiments en pensant que l’on capture le monde dans la paume de sa main en s’imposant une certaine rigueur émotionnelle.

Nolan adresse un silence grave en réponse aux interrogations du jeune homme. Un silence pesant, annonciateur de mauvaises nouvelles. Pas un son ne résonne dans le bureau spacieux du doyen, sauf celui d’une très rare et ancienne horloge alsacienne se trouvant suspendue au-dessus de la cheminée. Ses mains sont ramenées paume contre paume devant son visage, ses coudes sont posés sur le bord de son imposant bureau en chêne massif vernis. Son expression faciale semble imperturbable, elle est méticuleusement faite pour ne laisser transparaître aucunes émotions. Nolan ne compte pas dévoiler son jeu à son interlocuteur. Pas aussi facilement, du moins. Nolan possède de nombreuses cartes contre lui, mais celles-ci doivent tomber dans un ordre précis qui ne laisse place à aucune marge d’erreur. Un jeu d’enfant pour un manipulateur dans son genre. Il fait alors glisser ses doigts entre les espaces de ses mains dans une lente agonie. Nolan est partagé sur le cas du jeune Kenneth Swanson, il est tiraillé entre les ressemblances qu’il a identifié et les apparences parfaitement lisses qui prêchent en sa faveur. Kenneth Swanson est agréable, c’est un étudiant très mature pour son jeune âge. Il possède tous les atouts pour charmer le grand doyen. A quelques détails près. Nolan perce dans ce visage angélique une trace de noirceur, elle est enveloppée sous une couche de paroles mielleuses, mais elle brille de mille feux dans l’obscurité. Nolan l’identifie parfaitement, elle raisonne en lui comme une promesse. Elle est la même que la sienne, celle des personnes qui ont des choses à cacher.

« Monsieur Kenneth Swanson. » dit-il finalement en baissant les yeux vers sa rangée de stylos hors de prix, faussement bien alignée, jusqu’à ce que Tom ne s’en charge. Discrètement, le jeune étudiant ramène de quelques millimètres l’un des stylos à la bonne place. Sorrento demeure silencieux, mais une pensée reconnaissante s’insinue dans son esprit. Tom semble partager les valeurs de Nolan, notamment en ce qui concerne le fait de mettre de l’ordre dans le chaos. Le monde est dans un chaos sans nom, il nécessite des esprits brillants comme les leurs pour sauver les plus faibles de la déraison. Tom semble même comprendre les maniaqueries du doyen, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Ils sont tous les deux tirés à quatre épingles et accordent une importance presque symbolique aux apparences. Nolan apprécie fortement cette ressemblance, elle ne fait que confirmer qu’il est dans le vrai depuis toujours. Kenneth Swanson ne fait que confirmer les convictions profondes de Sorrento. Comment vouloir punir une personne aussi clairvoyante ? « Je vous remercie de me faire grâce de votre présence. » Fausse sympathie. Juste histoire de meubler la conversation. Kenneth Swanson n’a en réalité pas d’autre choix que de se trouver ici et maintenant dans son bureau. Nolan détient tous les droits au sein de son université. Cela le rend encore plus odieux qu’il ne peut l’être en temps normal. Il éprouve à ce moment un sentiment d’intense fierté. Nolan adore faire des démonstrations de son autorité, de sa supériorité en raison de sa position hiérarchique. Il aime rappeler par ce simple petit air suffisant placardé sur le visage que tous les étudiants et tous les professeurs lui obéissent au doigt et à l’œil. Toutefois, quelque chose chez Kenneth Swanson lui donne envie de jouer cartes sur table avec lui. Il brûle d’envie de lui dévoiler son véritable visage, et non celui du doyen respectable et craint par ses pairs. Le visage d’un homme dévoré par ses propres démons, assoiffé de puissance et de privilèges au point de ne jamais connaître la satiété. Un homme haineux et revanchard, qui désire plus que tout détruire la vie de toutes les personnes qui croisent son chemin en lui faisant offense. Un maniaque du contrôle, qui se nourri des richesses prises par la force et le sang versé des innocents. « Veuillez-vous asseoir. » dit-il en lâchant ses doigts, afin de désigner le fauteuil qui se trouve en face du sien, d’un léger mouvement de main. Un bureau en chêne les sépare, mais leurs psychologies tourmentées les rassemblent bien plus qu’ils ne le pensent.

Les traits de son visage semblent détendus, et lui-même n’a pas particulièrement l’air stressé ou perturbé. Nolan Sorrento est réellement serein, l’expression de son visage reflète un air sincèrement placide. Le calme avant la tempête. Nolan n’est pas aussi dupe que le reste des collègues qui ne cessent de vanter les mérites du populaire et taciturne Kenneth Swanson. Une façade aussi lisse que du marbre, aux yeux de biche et aux notes parfaites dissimule toujours un lourd secret. Un loup, une déviance, une chose innommable. Sorrento ne s’est pas trompé, au vu de la présence de Kenneth dans son antre. Il n’a fallu que quelques coups de claviers pour que les services de l’université ne trouvent aucune trace d’un Kenneth Swanson dans les fichiers d’inscriptions. Tadam. Fort de cette information précieuse, Nolan s’est immédiatement isolé dans son bureau afin de se retrouver avec ses propres pensées. Que faire d’une information pareille, mais surtout, quelles sont les intentions de Kenneth Swanson ? L’idée que ce soit un étudiant avec des difficultés financières traverse son esprit. Sans doute est-il passionné par les études, au point de braver tous les interdits en s’inventant une identité pour poursuivre des cours à l’université. Peut-être bien aussi que ce Kenneth Swanson est une sorte de psychopathe en puissance, éprouvant le besoin de massacrer de pauvres étudiantes sans défense. Quelles que soient ses raisons, elles ne bouleversent pas plus que cela l’esprit de Nolan Sorrento. Il désire en apprendre plus, beaucoup plus sur ce mystérieux jeune homme.

« En effet, j’ai sollicité un rendez-vous entre nous pour que nous discutions de certaines modifications au sein de cette université. » répondit-il sans sourciller ou rompre le contact visuel. « J’ai eu ouïe dire de difficultés relativement… gênantes dans les rapports entre mes étudiants. » Une façon polie de planter le décor. Nolan est au courant de ce qu’il s’est passé entre Cassidy Owens et Kenneth Swanson. Il tient à partager cette information de manière mesurée, afin de se faire une idée sur la personnalité névrotique du jeune homme. « Vous n’êtes pas sans ignorer que le bien-être dans les rapports entre les étudiants est le devoir de tout bon doyen. » Chose ironique, lorsque l’on sait que Nolan Sorrento n’en a fichtrement rien à faire que ses étudiants soient heureux ou malheureux dans leur peau. Ses yeux dévient sur le côté de son bureau, l’un de ses tiroirs, dont il extirpe un dossier relativement épais. Il s’agit de son dossier, celui de ce Kenneth Swanson et de l’ensemble des appréciations de ses professeurs dans les nombreuses disciplines suivies, de ses relevés de notes, de ses mémoires et de l’avancée de ses travaux de thèse au sein du département des sciences occultes de la faculté. Dans un geste sourd et mécanique, Nolan pose le dossier devant lui. Il plonge ensuite ses deux orbes bleu océan dans ceux du jeune homme, comme pour renforcer l’intensité de ses mots. « Je pense que vous vous doutez des raisons de votre présence dans mon bureau. » D’une certaine manière, Sorrento marque son territoire en appuyant le pronom possessif dans sa tournure de phrase. Il ne manque pas de lui faire signifier qu’il n’est pas aussi naïf que ses collègues. Nolan sait, Kenneth sait aussi ce qu’il s’est passé avec cette jeune étudiante écervelée.

Nolan reste parfaitement calme, digne et noble en ces circonstances particulières. Une autre personne se trouvant à la place de Nolan Sorrento aurait très certainement expulsé le jeune homme sans sommation, et aurait même averti les forces de l’ordre pour ses débordements avec une étudiante. Aussi fragile et écervelée que cette Cassidy Owens puisse être. Nolan Sorrento n’est toutefois pas n’importe quel doyen, c’est un ancien criminel reconverti en homme de loi, qui prêche maintenant la bonne parole et l’accès à l’érudition avec une fausse auréole flottant au-dessus de sa tête. Vous n’y croyez pas vous non plus, n’est-ce pas ? La seule raison pour laquelle Tom, enfin, Kenneth Swanson, est encore en liberté, c’est parce que Nolan a senti quelque chose… de malaisant chez lui. Ce qui est malaisant est forcément intéressant. Tout est faux, c’est évident. Chose surprenante, Nolan semble réellement fasciné par cette personnalité préfabriquée. Il a connaissance de ce genre de personnes, ce ne sont que de beaux-parleurs qui s’enlisent dans un tissu de mensonges et de faux-semblants. Nolan connaît ces personnes mieux que quiconque, puisqu’elles sont le reflet de son propre double-jeu. Il est lui aussi l’une de ces personnes à l’apparence parfaitement méthodique et professionnel, alors que tout n’est qu’orgueil, violence et vengeance au fond de lui. Nolan ne s’est pas hissé, dans son véritable monde, à la tête d’une entreprise aussi puissante sans déchirer toute la bonté de son âme au rythme de son ascension. Les faibles l’indiffèrent, pire encore, lui donnent la nausée. Il n’y a pas de place pour de la gentillesse ou de la compassion en ce bas monde. Seuls les forts, les sournois et ceux qui sont prêts à tous les vices parviennent enfin à leurs fins.

« J’ai eu la désagréable visite d’une étudiante, ce matin. » commence-t-il en se redressant confortablement dans le dossier de son fauteuil en cuir. « Elle m’a raconté une bien effroyable histoire, dont je vais vous faire part maintenant. » Nolan arbore une mine presque sinistre pour faire peser le doute sur ses véritables intentions. « Dans cette histoire, deux protagonistes. Deux étudiants parfaitement ordinaires, tous les deux appréciés de tous et de toutes avec un excellent parcours scolaire, se retrouvent dans les combles de l’une des ailes de l’université une fois la nuit tombée. L’étudiant loge dans l’université depuis son arrivée ici, ce qui est contraire au règlement de l’établissement, soi-dit en passant. Mais… Oublions ce détail, ce n’est pas cette chute qui m’intéresse. Nous y reviendrons plus tard. » Nolan marque une pause et balaie l’air d’un geste de la main, comme pour chasser un insecte volant invisible. « D’après elle, tous les deux sont dans une relation amoureuse. Il se passe ce qu’il doit se passer… Encore une fois, d’après elle, les choses ont mal tourné et ont conduits à cet incroyable cliffhanger… » raconte-t-il sur un ton nonchalant et presque ennuyé Nolan se met alors à faire une pause dramatique, ses yeux bleu océan brillent d’excitation, alors que sa tension semble s’accélérer au fur et à mesure de son avancée. Nolan insiste bien sur le caractère hypothétique de cette petite anecdote. « …Sans qu’elle ne comprenne, son petit ami, jeune homme brillant et raisonnable, a décidé d’attenter à sa vie à l’aide d’une ceinture. De sa ceinture, qu’il a enroulé autour de son cou, il s’est mis à lui promettre de la tuer sans souffrances dans sa grande bonté. S’en suit un bain de sang, la laissant scarifiée et traumatisée. Il la projette même au sol comme une poupée de chiffon, selon ses propres mots. Je me répète, mais d’après elle, son petit ami n’a pas vu le coup venir et elle a ainsi pu échapper de sa folie meurtrière. Si vous voulez mon avis, je m’interroge sur les raisons qui peuvent pousser un étudiant aussi intelligent à se mettre dans une situation aussi dangereuse avec une étudiante aussi fantasque. Laisser des traces peut détruire une réputation d’un claquement de doigt. » Nolan illustre son propos en claquant des doigts, presque amusé par son petit effet théâtral. Au bout de quelques secondes de silence relativement pesant, le doyen décide d’abréger cette tension. « J’aimerais que vous me racontiez comment cette charmante histoire se termine. » Il prend soin de détacher chacune de ses syllabes afin d’apporter de la force à sa requête. Nolan est allé au bout de son histoire sans que cela ne lui pose de grandes difficultés. Sa voix grave et froide, s’est même légèrement emballée au moment de la chute. Nolan trouve quelque chose d’excitant dans la capacité qu’ont certains êtres humains à faire du mal à leurs semblables. Il a maintenu un contact visuel permanent et intense du début à la fin avec son étudiant. Loin d’être effrayé par ces suppositions, Nolan Sorrento est bien au contraire fasciné par la noirceur de l’étudiant de son histoire.

Nolan est bien évidemment au courant de toutes les manigances du jeune homme, de cette identité qu’il s’est inventée afin de participer aux enseignements de l’université, jusqu’à ses déboires avec la jeune Cassidy. Une vraie plaie celle-là, grommelle intérieurement Nolan. Elle ne doit sa popularité et la sympathie du corps enseignant qu’à sa paire de fesses rebondies et à la courbe exquise de sa poitrine. Non pas que Nolan se permette d’avoir des pensées aussi obscènes, c’est un fait avéré dans toute l’université depuis des années. Bon nombre d’enseignants ont même succombé aux charmes de cette tentatrice en couche-culotte. Loin d’être insensible aux beautés parfaites, Nolan Sorrento n’en reste pas moins quelqu’un avec des exigences et des valeurs. Une femme aussi sotte ne fait que jeter le discrédit sur un homme puissant. Déjà qu’elles le sont en grande majorité, selon lui, les femmes n’étant pas faites pour se trouver à des postes d’envergure, mais aux bras d’hommes tels que lui. Une pensée extrêmement misogyne, mais n’est-ce pas ce qu’il est ? Misogyne. C’est même quelque chose qu’il peine à dissimuler, les plaisanteries volent souvent très bas en compagnie d’autres puissants comme lui. Nolan pense que le devoir d’une femme s’arrête à trois rôles, celui d’hôtesse suffisamment intelligente et discrète, afin qu’il puisse briller en société, d’objet de fantasme, afin de glorifier son égo et sa masculinité, et de beauté charnelle, parce qu’une femme se doit également d’être capable de satisfaire tous ses fantasmes. La chose la plus importante, c’est surtout sa capacité à ne jamais le remettre à sa place en public, et encore moins de contredire son génie, même en privé. Autant dire que des femmes pareilles sont faciles à trouver lorsqu’on a les moyens de les entretenir. Elles ne sont toutefois pas épousables. Nolan est quelqu’un qui se lasse extrêmement vite des charmes d’une femme.

Il ne s’est réellement attaché qu’à une seule femme dans sa vie, avec laquelle il s’est même fiancé. Avant la mort de Charlotte. Avant son entrée dans la grande famille d’IOI et toutes ses entreprises morbides. Après la disparition de Charlotte, Nolan est entré dans une phase obsessionnelle de forte ampleur. Il est devenu littéralement obsédé par les personnes qu’il désigne comme les responsables de l’overdose de sa sœur. Il a ressassé les mêmes angoisses, les mêmes frustrations, les mêmes colères. Un besoin viscéral s’est insinué progressivement en lui, ce qui l’a fait plonger dans les ténèbres. Celles de la haine et de la vengeance. Nolan a besoin de prendre de force tout ce qui leur est cher : le contrôle de l’OASIS, leur fortune, leurs actions… Son obsession de pouvoir et de possession est telle qu’aucune femme, même profondément aimante, ne peut supporter d’être ainsi reléguée au second plan. Cette obsession maladive a favorisé l’autodestruction de son couple, celui-ci étant la seule chose qui a fait de lui un véritable être humain. La disparition de Charlotte a détruit sa capacité à faire preuve de romantisme et de compassion. Mais tout cela, c’est désormais de l’histoire ancienne. L’amour est une faiblesse, elle aveugle les esprits brillants pour les réduire à l’état de légumes. L’amour, c’est pour les esprits faibles qui se laissent emprisonner, ce que Nolan ne désire plus à l’avenir. Il méprise les femmes parce qu’elles exercent un pouvoir de contrainte sur les hommes. Il s’enferme dans une carapace rigide, aussi dure que l’acier qui sert à barricader son palpitant, afin de ne plus jamais retomber dans ses travers. Charlotte, sa sœur, a brisé son cœur une fois, sa fiancée une deuxième fois. Deux fois mais pas trois. Il n’y a que l’argent et le pouvoir qui lui permettent de jouir des bonnes choses de la vie. Nolan campe solennellement sur ses positions depuis des années. Nolan maudit bien le jour où une femme parviendra à commettre l’imprudence de l’intéresser, au-delà de tous ses artifices et de sa sexualité débridée, par une personnalité forte et captivante. Une femme capable de lui tenir tête n’existe toutefois pas, c’est une certitude dans l’esprit de Sorrento. F’Nale Zandor ne compte pas, c’est une associée professionnelle. Qu’on le remue au travail est une chose, mais qu’on le remue également dans sa vie privée en est une autre.

Dans la conception très old-fashioned de Nolan Sorrento, une femme est supposée lui donner l’impression d’être encore plus puissant et attirant qu’il ne le soit déjà, si ce n’est pas plus jeune (sort très loin), mais toutes les femmes ne provoquent pas cet effet. Nolan ne s’attarde pas sur de simples d’esprit comme Cassidy Owens. Une petite allumeuse, faussement maniérée, feignant la naïveté alors que tous les pores de sa peau transpirent la décadence sexuelle. Lorsqu’elle a déboulé comme une folle furieuse dans son bureau assez tôt dans la matinée, beaucoup trop tôt, elle a bien manqué de déclencher une crise de colère phénoménale. Est-ce que Nolan Sorrento a du temps à perdre, ne serait-ce qu’une minute, pour des enfantillages comme celui d’un jeu sexuel ayant mal tourné entre deux étudiants consentants ? Quelles conneries ! Ce ne sont plus des enfants, contrairement à ce que Sorrento s’amuse penser d’eux. Jusqu’au bout, ces gosses auront sa peau. Jusqu’au bout, ces gosses veulent le mettre dans une situation inextricable. Quelle malédiction, être doyen d’une université est loin d’être une partie de plaisir. Nolan doit s’auto-flageller pour toutes les fois où il a dû faire semblant de s’intéresser aux réclamations de ses étudiants. Leurs petites vies insipides l’accommodent fortement. C’est pourquoi Nolan distribue des consignes précises, en espérant que son personnel va s’y cramponne comme à sa propre vie. Par exemple, il ordonne à sa secrétaire de préciser aux étudiants son indisponibilité jusqu’à une certaine heure de la matinée. Cela marche malheureusement trois fois sur cinq. Voilà qu’on ose entrer dans son havre de paix comme on entre dans un moulin, en troublant sa sérénité d’esprit et son rituel de la matinée. Tout le monde sait bien que Nolan Sorrento est désespérément accroché à son rituel matinal, son café et les dernières actualités et spéculations en bourse. Un café à l’italienne, noir et sans sucre. Nolan apporte un peu de classe à l’italienne dans un monde peuplé de sauvages et d’ignorants. Il aime autant l’amertume de la vie que le goût de son café. Cela lui permet d’encaisser plus facilement les déboires et les désillusions de la vie d’un doyen d’université.

Lorsque Cassidy Owens lui est tombée dessus de bon matin, ce qui s’avère déjà miraculeux, Nolan n’a en aucun cas pu s’y préparer psychologiquement. Elle a décidé de partager avec lui ses mésaventures sordides et sexuelles. Ce n’est pourtant pas la première fois que cette petite excitée vient réclamer sa pitié, ou quoi d’autre, en s’imaginant que ses charmes sont une porte ouverte à tout et n’importe quoi. Un chargé de travaux dirigé aux hormones instables, cela va bien, mais un doyen est définitivement d’un trop haut niveau. Lorsqu’il la voit débarquer, il se demande souvent ce qu’elle va encore lui trouver comme excuse pour bénéficier d’un traitement de faveur vis-à-vis de sa notation. Nolan soupire souvent en silence. Il a une sainte horreur que ces étudiants prennent son bureau pour l’office d’un confessionnal, alors qu’il s’agit d’un lieu de calme dont l’accès est strictement interdit aux moins de trente ans. Ce qui lui manque le plus par rapport à sa position à l’IOI, c’est cette sacro-sainte possibilité de virer ou d’insulter l’ensemble de ses employés sans craindre d’éventuelles représailles. Nolan conserve même des souvenirs perturbants de cette entrevue, qu’il s’efforce d’oublier autant que possible. Cette histoire est capable de le mettre dans une colère noire.

Cette Cassidy Owens s’est précipitée, malgré les cris de sa secrétaire, dans son bureau en vociférant un discours tragique et certainement exagéré, selon son humble avis. Avant même que sa tasse n’effleure ses lèvres, Nolan s’est senti à deux doigts de lui renverser son café en plein visage. Il rencontra par ailleurs quelques difficultés à comprendre un mot de ses jérémiades, chacune de ses tirades ayant été ponctuée par une crise incontrôlable de larmes brûlantes et salées. Par ailleurs, la seule chose qui perturbe fortement Nolan Sorrento à ce moment, c’est bien le fait que son précieux café est sur le point de refroidir. Nolan ne semble pas particulièrement attaché au sort de Cassidy Owens. Elle est insipide, dramatique et ennuyante à mourir. La mort, cela dit, elle a bien failli l’embrasser de près… Il retient surtout qu’une furie en jupe écossaise raccourcie est venue accueillir sa journée par des cris et des larmes. Nolan souffre malheureusement d’atroces migraines depuis son arrivée sur l’île mystérieuse, cette situation est loin d’apaiser ses tensions nerveuses. Cette fille est insupportable, un cauchemar ambulant. Il ne compte plus les fois où elle est venue pleurer dans son bureau au sujet d’une quelconque injustice du système de notation d’un enseignement particulier ou bien encore des représailles de l’une de ses chargées de travaux dirigés, soi-disant jalouse de ses réussites scolaires et de son physique.

« Accordons-nous sur un désaccord. » Sur ces mots, Nolan étire ses lèvres minces en un rictus, au niveau de leur commissure. Un sourire satisfait, narquois et bouffi d’orgueil. Son sourire signature. Un de ceux qui en dit long sur ses véritables intentions, loin d’être à mêmes de juger le comportement déviant de ce Kenneth Swanson. Non, bien au contraire. Ce sourire exprime tout l’intérêt malsain que Nolan éprouve pour cette effroyable histoire macabre. Si vous voulez son avis, Cassidy Owens est une princesse sans une once de jugeote. Une belle plante avec un physique qui ouvre toutes les portes sur son passage. Une princesse qui mérite enfin de tomber de son piédestal. « J’attends d’entendre votre version des faits. » Nolan exprime clairement son intention de prendre cette agression très à cœur, autant du côté de la victime que du supposé agresseur. Il dévoile également un trait de sa personnalité, sa curiosité malsaine. « Je vous écoute avec attention. »
MADE BY @ICE AND FIRE.


ஃ you got your passion, you got your pride, but don't you know that only fools are satisfied? dream on, but don't imagine they'll all come true, when will you realize. ஃ  (viennabilly joel)
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MessageSujet: Re: (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom))   (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom)) EmptySam 6 Aoû - 22:42

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Montrer patte blanche ☽ @Nolan Sorrento

Tu restais dans ton rôle, un rôle de composition que tu perfectionnais depuis des mois. L’instant n’était absolument pas propice à ce que tu gâches ce talent d’acteur que tu cultivais depuis la nuit des temps. Alors, même si le Voldemort en toi mourait d’envie de hurler à la face de Nolan Sorrento qu’il n’avait pas d’ordre à recevoir, surtout d’une sous-race comme la sienne avant de le torturer grâce à ce si délicat sort Doloris, tu l’écoutais sagement, sans faire un pli et pris place sur ce siège confortable qu’il te désignait. Être docile jouait en ta faveur. Mieux : cela crédibilisait ton innocence et ton angélisme. Pourquoi refuser de discuter alors que tu n’étais qu’une pauvre victime dans cette histoire ? Bien entendu, cette action était anodine, un simple détail dans l’océan rempli de manipulation s’étalant autour de Nolan et toi, mais un détail qui faisait tout. Dans un silence religieux, tu l’écoutais dérouler le fil de son histoire d’un ennui profond. Si Nolan se trouvait des talents de grand conteur grâce aux petits effets théâtraux qu’il glissait dans son récit, de ton côté tu n’étais nullement impressionné et captivé. Tu constatais simplement que Cassidy était venue pleurer dans ses jupons et avait menti. Difficile de décrire l’état de rage dans lequel tu te plongeais lorsque tu entendais que cette dernière avait osé vous associer pernicieusement en clamant que tu étais son petit ami. Quelle immondice. Tu en avais la nausée. Il n’existait rien de plus écœurant et blasphématoire qu’une moldue qui fantasmait une intimité avec le dieu que tu étais. Qu’elle reste à sa place de race inférieure : à tes pieds. La laisser vivante était déjà un trop grand honneur que tu lui avais fait et voilà qu’elle osait te salir avec ses fables grotesques ! Tu déglutissais, peinais à contenir cette rage qui souhaitait marquer ton visage. Fort heureusement pour toi, tu étais maître dans l’art du camouflage des émotions. Impossible pour Nolan de percevoir ton dégout et ta colère. Ton visage n’en avait aucune — une véritable statue de cire. L’histoire dépeinte par Nolan était pourtant violente. Elle scandaliserait normalement l’innocent que tu étais, mais tu restais impassible. Tu poussais même un soupir rempli d’une lassitude toute particulière en te demandant si le doyen avait bientôt fini, car tu n’avais pas toute la journée à lui accorder.

Avec son récit, Nolan avait prouvé l’affirmation d’Einstein au sujet de la réalité du temps — il avait dû prendre que cinq minutes, sept, grand maximum, pour déverser sa petite histoire. Pourtant, tu avais eu l’impression d’être ici depuis au moins deux éternités. Fort heureusement, il arrivait enfin à sa conclusion. « Accordons-nous sur un désaccord. » Une phrase qui n’éveillait pas plus de réactions de ta part, toujours muré dans cette passivité et ce stoïcisme. Nolan avait l’impression de dominer la scène parce qu’il était le doyen et toi l’élève, mais en réalité, son comportement et ses paroles n’étaient qu’un parasitage exaspérant auquel tu souhaitais mettre rapidement fin. Dans ton monde, les chefs despotes comme lui qui jouissaient du moindre petit pouvoir qu’ils avaient entre les mains, tu les réduisais en bouillie. Il n’avait pas un jeune homme en face de lui, mais un vieillard de soixante-quatorze ans enfermé dans son corps juvénile avec toute l’expérience que cela impliquait, surtout chez un manipulateur et un tueur de sang-froid tel que toi qui exécrait les hommes comme Nolan qui composait avec deux tares congénitales : celle d’être né moldu et celle d’avoir l’impression de posséder un quelconque pouvoir parce qu’ils ne se sont jamais frottés à plus fort qu’eux.

Dès que la parole était enfin à toi, tu brisais le masque. Un dangereux, mais subtil, sourire trouvait sa place sur tes lèvres. Si Nolan avait abattu ses cartes, à tout tour de faire chavirer son château branlant avec les tiennes. Bien que ton rictus te donnât un air charmant, accentuant cette beauté et ce charisme naturels hérités de ton père, ils ne te rendaient pas moins insupportables, car remplis d’un mépris que tu ne cherchais nullement à dissimuler même en présence de l’éminent doyen. Tu t’éclaircissais la gorge puis brisais enfin le silence qui s’était installé. « Monsieur Sorrento, si vous avez la bêtise de croire les élucubrations d’une sotte de l’envergure de Mademoiselle Owens, je ne peux rien pour vous. En revanche… Je vais vous dire de quelle façon se termine cette histoire. Et croyez-moi, elle dépasse tout l’entendement. » Le bureau de Nolan était désormais ta scène. Tu te levais de ton siège pour les dominer — elle et lui. Ta voix était posée, assurée, mais surtout froide et amusée. Tu te délectais de ce qui s’apprêtait à arriver. Ta nonchalance était insupportable, car arrogante. Tu glissais tes mains dans ton pantalon, faisant lentement les cent pas dans le bureau du doyen pendant que tu déroulais ta fabuleuse histoire avec un ton toujours aussi détaché. « Dans cette histoire, deux protagonistes. Un doyen et une éminente professeure et doctorante en sciences politiques. Les hommes la trouvent sublime en plus d’être incroyablement cultivée et intelligente. Le doyen fait partie de ces hommes-là. Sauf que, plus narcissique que la moyenne et croyant que tout lui est dû, ce cher doyen prit la sympathie de la professeure pour des tentatives de séduction. Et puisque le doyen croit dans sa vanité que tout lui est dû, il commit l’impardonnable un soir terrible du 31 décembre. » Tu étais désormais au niveau de la fenêtre de son bureau à laquelle tu tournais le dos. La lumière du soleil créait alors un contraste entre le restant de la pièce et toi plongé dans l’ombre créée par les rayons, n’étant plus qu’une silhouette qui se détachait du reste. On distinguait néanmoins ton rictus satisfait. D’autant plus que tes provocations furent bien loin de s’arrêter ici. « Cet incident choqua tant la jeune femme qu’elle n’a pas pu s’empêcher de se confier à son amie avocate, mais également professeure de droit dans la même faculté, à la cafétéria de l’université. Que se passera-t-il quand le doyen apprendra qu’elle se renseignait sur les recours mis à sa disposition pour intenter un procès à son agresseur qui tient tant à sa réputation aussi parfaite que sa personne ? Je doute que le doyen souhaite que cette histoire s’épanche, voyez-vous… » Comment diable étais-tu au courant de cette histoire ? Parce que tu avais tout simplement les oreilles qui trainaient partout et que tu avais surpris cette conversation entre Padmé Amidala et Satine Kryze au cours de laquelle la première dévoilait son secret non sans larme et émotion. Si au départ, c’était une information que tu avais gardée sans aucune utilité particulière parce que tu n’avais pas demandé à la cueillir, il faut dire qu’elle était nécessaire et cruciale en cet instant au regard de la menace qui planait au-dessus de toi. Nolan avait un moyen de pression sur toi, mais toi aussi.

Avec la même nonchalance, tu t’extirpais de l’ombre pour rejoindre la lumière, mais surtout le bureau de Nolan qui n’était qu’à quelques pas. Tu restas debout, planté devant lui avec simplement son bureau comme barrière pour vous séparer. Ton regard bleu acier se plantait dans le sien plus électrique. L’étudiant charmant disparaissait pour laisser place au monstre froid que tu étais. Certes, le ton de ta voix restait monocorde, mais il était aisé de déceler en lui la dangerosité et la menace qui planait. « Accordons-nous sur un accord plutôt : vous vous taisez au sujet de mon petit secret et je m’occupe de votre petit problème, qui restera bien entendu lui aussi secret. » L’idée de t’allier avec un moldu te révulsait, mais tu n’avais pas vraiment le choix. Toi aussi tu devais préserver ta réputation et ton identité secrète, le temps que tu retrouves tes pouvoirs du moins — il ne fallait surtout pas que les gens de ton monde sachent que tu étais ici et faible surtout puisque tu avais vraisemblablement perdu ta magie. Le cas contraire serait une véritable catastrophe.
(c) SIAL

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Nolan Sorrento

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▿ Ton univers : Ready Player One (Livres & Film)
▿ Date de naissance : 12/04/1973
▿ Age : 51
▿ Métier : Doyen de l'Université • Professeur agrégé en droit privé • Enseignant-chercheur spécialisé en droit du numérique et des nouvelles technologies, mention jeux vidéo • Président du -Boss Men Club-
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« She was so fine and divine. She was my everything, but now she's gone. She's gone and I'm alone. Back to the start. »
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« From the depths of my despair to the brightness of a true love. »
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— You'll be the death of me. —

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⁂ All of my life, I have searched for a land like this one. A wilder, more challenging country I couldn't design. Hundreds of dangers await, and I don't plan to miss one. In a land I can claim, a land I can tame. The greatest adventure... is mine. ⁂
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⁂ This land we behold,
This beauty untold,
A man can be bold,
It all can be sold.

And the gold is
Mine, mine, mine. ⁂


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⁂ This is war. We’re controlling the future. (NS)

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⁂ My rivals back home. It's not that I'm bitter, but think how they'll squirm. When they see how I glitter, the ladies at court will be all a-twitter. ⁂

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⁂ Make this island my land,
Make the mounds big,
I'd help you to dig. ⁂


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⁂ Paybacks are a real bitch eh? (NS)

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F i c h eL i e n s

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R P ▵ DUO :

Albus DumbledoreMAJ - 28.03
Peter Parker (P-1) ⋄ MAJ - 27.11
Peter Parker (P-2) ⋄ MAJ - 28.03
Peter Parker (AU) ⋄ MAJ - 02.04
Tom Jedusor (TW) ⋄ MAJ - 11.09
Dr. Alana BloomMAJ - 27.11
Padmé SkywalkerMAJ - 27.11
Elizabeth JohnsonMAJ - 27.11
MorgothMAJ - ??.??
F'NaleMAJ - 01.04

R P ▵ GROUPE :

Anniversaire des PeterMAJ - 11/09

R P ▵ SORRENTHA :
Nolan Sorrento x Samantha Twombly

Samantha Twombly (P-1) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (P-2) MAJ - 27.11
Samantha Twombly (P-3 • HALLOWEEN) ⋄ MAJ - 23.02
Samantha Twombly (P-4 • INTRIGUE) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (P-5) MAJ - 27.11
Samantha Twombly (AU N°1) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (AU N°2) ⋄ MAJ - 27.11
Samantha Twombly (AU N°3) ⋄ MAJ - 27.11

R P ▵ TERMINÉS :

Mutt JonesDERNIÈRE MAJ - 01.04
Padmé SkywalkerDERNIÈRE MAJ - 18.06

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RP EN #57b3bb

(abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom)) Da827216dcab512ff87fc85e31792a5644532ab9

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MessageSujet: Re: (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom))   (abandonné) Montrer patte blanche ((Nolan x Tom)) EmptyDim 11 Sep - 3:43


MONTRER PATTE BLANCHE
"When the days are cold, the cards all fold and the saints we see are all made of gold." TW: Violence physique détaillées, sang, misogynie.


Tom Jedusor le prend de haut. Nolan Sorrento déteste cela plus que tout au monde, d’autant plus de la part d’un étudiant aussi jeune. (s’il savait) Il le laisse toutefois s’exprimer librement, sans le couper un seul instant. Non, Nolan Sorrento ne sera pas celui qui interrompra la rhétorique parfaitement glacée et cruelle du puissant mage noir de Grande-Bretagne – un détail qu’il ignore à cet instant précis, cela dit. Il ne coupera pas, tout comme Tom ne l’a pas coupé, lorsqu’il a déplié sa petite histoire basée sur des faits véridiques. Nolan Sorrento voit alors quelque chose de particulièrement troublant se passer sous ses beaux yeux bleus. L’étudiant charmant qu’est en temps normal Tom Jedusor se change en un monstre sans pitié, capable de manier les mots comme de l’acier, de faire chauffer le froid et le chaud, de faire abstraction de ses propres atrocités sans en éprouver une once de culpabilité, de manipuler le monde pour ses plus noirs desseins et pulsions sanguinaires, d’abattre ses cartes avec méthode et clairvoyance. Tom Jedusor possède une longueur d’avance sur le doyen de l’université. Une longueur d’avance que ce dernier n’a malheureusement – ou bien heureusement – pas vu venir jusqu’à maintenant. Sorrento est comme désarçonné face à l’ampleur de cette métamorphose, elle en est presque… surhumaine.

Nolan écoute attentivement les élucubrations de son interlocuteur, sans sourciller ou même cligner des yeux. Il se sent encore en position de toute-puissance infantile, en ignorant se trouver devant un véritable monstre sanguinaire. Pire que lui. Nolan fait finalement pâle figure devant le grand et puissant Tom Jedusor. Nolan n’a toujours été qu’un homme d’affaires impitoyable, corrompu et esclavagiste, un brin machiste et aussi cupide que le fameux canard d’une célèbre bande dessinée américaine, que l’on a baptisé Picsou. (ouais enfin lui c’est plutôt Gripsou, vu qu’il prend le fric pour l’investir et faire encore plus de profit) Sorrento n’est doué ni de magie ni de talents particuliers d’une nature surnaturelle, ce qui en fait une proie facile pour des sorciers aussi maléfiques que Tom Jedusor. Lorsqu’il en vient à évoquer son altercation avec Padmé Skywalker, son sang se glace dans ses veines. Sorrento sent alors son cœur faire un bond gigantesque dans sa poitrine, et le sourire arrogant si familier chez lui se dissipe pour former une moue sévère. Il est stupéfait, vraiment. Tom Jedusor, son élève, sait tout. Son vilain petit secret.

Pas un jour ne passe sans que Sorrento ne regrette ce qu’il s’est passé en cette fameuse soirée du 31 décembre 2021 avec Padmé. Il s’est mis dans un beau bordel. En plus de savoir, Tom Jedusor le menace de divulguer les faits embarrassants de cette altercation avec sa collègue. Tom demeure évasif, il ne formule pas de menaces claires et précises, mais l’intonation de sa voix froide, ainsi que la nature de ses propos ne laissent pas présager de doute quant à ce qu’il est capable de faire afin de porter préjudice à la réputation de son doyen. La voix calme, presque trop sereine pour être innocente, de Tom Jedusor ne retire en rien la dangerosité de ses terribles menaces. Ce qui le frappe plus que ses propos menaçants et ses révélations gênantes, c’est le ton monotone, plein d’assurance, avec lequel Tom Jedusor dévoile l’ampleur de sa toile d’araignée.  Nolan Sorrento est pris au piège. Forcé de convenir, non pas à un désaccord, mais un accord d’intérêts – entre deux psychopathes, dont l’un revêt l’apparence du maître et le second de l’esclave.

Nolan ne perd pas une miette de cet échange glaçant, ses doigts effleurant la courbe rebondie de ses lèvres, d’un air faussement pensif. Il observe chaque détail du visage de son interlocuteur, chaque intonation, et réfléchit à chaque mot habilement pesé pour confronter le doyen à ses propres crimes. Tom et Nolan doivent s’accorder sur une stratégie commune, non par affection pour l’un et l’autre, mais par souci de préservation et de sûreté de leur réputation. Une phrase, dans toute cette tirade, attire particulièrement l’intention du doyen de l’université. « Accordons-nous sur un accord plutôt : vous vous taisez au sujet de mon petit secret et je m’occupe de votre petit problème, qui restera bien entendu lui aussi secret. » conclut le séduisant et charismatique Tom Jedusor, d’une voix plus que convaincante. Nolan Sorrento est tout bonnement séduit par l’aura dangereuse qui s’échappe de l’un de ses meilleurs étudiants. (mais quel grand malade)

Sorrento cligne enfin des yeux, comme pour se réveiller d’un très long rêve. Ou d’un cauchemar. Il soupire, et déloge les doigts de ses lèvres pour venir les loger dans les espaces entre ses phalanges. Coudes posés sur la surface lisse et parfaitement vernis de son grand bureau d’universitaire. « Avez-vous terminé votre histoire ? » se risque-t-il, après avoir laissé passer un blanc de quelques minutes seulement. « Je présume que oui. » Nolan poursuit, avant même d’attendre une réponse de la part de son interlocuteur. « Avant toute chose, je me dois avoir une transparence parfaite envers vous. » Nolan aime commencer par des compliments. Qu’ils soient hypocrites ou sincèrement pensés – il y a en l’espèce chez notre doyen une très forte fascination pour la violence verbale et la cruauté dont est capable son étudiant. « Votre histoire, tout comme votre personne, me séduisent très fortement. » affirme-t-il, ses lèvres minces se courbent au même moment en un léger sourire satisfait.

Il marque une pause, avant de reprendre en adoptant un timbre de voix plus doucereux : « J’en pense que nous… avons les moyens réciproques de nous venir en aide, comme de nous causer du tort. » Déduction superficielle, mais elle est déroulée dans le seul but de meubler une conversation. « Vous êtes un jeune homme remarquablement impressionnant de perspicacité et de créativité. Je le pense en toute sincérité. » Sorrento s’enfonce un peu plus dans son fauteuil en cuir, après avoir relâché le meuble de son beau bureau. Pour la perspicacité, Sorrento ne va pas chercher bien loin. Tom sait faire jouer ses relations comme ses oreilles. Il a recoupé les informations, il a su se trouver au bon moment et au bon endroit pour entendre des bribes de conversation intéressantes. Tom est finalement… partout dans l’université. Il représente un atout essentiel pour la politique despotique du doyen. Nolan ne peut rien faire. Tom peut en revanche lui servir grandement. Pour la créativité, c’est une opinion plus personnelle, il a aimé la manière fantaisiste avec laquelle son étudiant a désiré faire taire l’une de ses détractrices. Sorrento voit là un moyen de parvenir à ses fins, en privant la professeure Skywalker du droit de parler en sa défaveur – si Nolan ne peut décemment pas orchestrer en personne une quelconque manœuvre d’intimidation ou de violence, un garçon comme Tom en revanche, est susceptible d’être l’arme qui lui portera le coup de grâce.

Nolan fronce soudainement les sourcils en réalisant quelque chose. « Ah. » souffle-t-il, en levant distraitement les yeux vers un coin de son bureau. « J’ai oublié un détail très important, à propos de mon histoire. » Et pas des moindres, puisqu’il n’a finalement jamais révélé son avis personnel sur la question. Un sourire s’étire au coin de sa bouche, comme un rictus plein de suffisance et de cupidité. « Le garçon de mon histoire est audacieux, vraiment très brillant. Il a certes réalisé un acte d’une certaine barbarie, mais j’ai oublié un troisième protagoniste. Son professeur, qui voue à cet acte atroce et profondément inhumain, soit-dit en passant, une certaine fascination malsaine. » Il enchaîne ensuite, d’une voix basse, au ton légèrement plus chaud qu’au début de leur conversation : « Ne vous méprenez pas sur mes intentions. Je ne vous ai pas raconté cette histoire dans le but de lui porter un mauvais jugement. » Il l’a évoqué dans le but d’en tirer profit, ni plus ni moins – de vérifier les rumeurs, non pour les sanctionner, mais pour les glorifier sur l’autel de ses propres ambitions et envies maniaques. « Je désirais simplement… m’assurer que nous saurions trouver un terrain d’entente. Pour plus tard. » Les actes de l’étudiant sont fortement répréhensibles, et ceux de Sorrento, pour les couvrir aussi impunément le sont d’autant plus. Nolan a déjà tué par le passé. Du moins, il a déjà ordonné qu’on le débarrasse de certains obstacles sur sa route. « Pour avoir ce que l’on désire vraiment, nulle chose… quelle qu’elle soit… ne doit se mettre en travers de la route… de cet étudiant, comme de son professeur. N’est-ce pas ? » Le deal est clair. Nolan accepte les termes de Tom. Sans sourciller, et avec le sourire. « J’aime beaucoup la fantaisie. » commente Sorrento, sur un ton énigmatique, en jouant avec l’un de ses riches stylos métalliques, en le faisant tourner sous la pulpe de ses doigts, de droite à gauche, ou de haut en bas. « J’ose espérer… que l’étudiant saura agréablement surprendre son enseignant dans sa mission. » Autrement dit, Tom est autorisé à recourir à tout moyen pour éliminer l’obstacle gênant que représente cette Padmé Skywalker. A n’importe quel prix. Cette garce doit se taire. (ma pauvre Padmé)

MADE BY @ICE AND FIRE.


ஃ you got your passion, you got your pride, but don't you know that only fools are satisfied? dream on, but don't imagine they'll all come true, when will you realize. ஃ  (viennabilly joel)
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