C’est l’histoire de la naissance d’une jeune gitane. La jeune femme fut née de deux parents bohémiens travaillant dans un cirque. L’homme et la femme vivaient heureux et furent que plus heureux encore quand la jeune femme tomba enceinte de leur premier enfant. Les neufs mois qui suivirent fut compliqué pour la future mère, mais rien d’insurmontable pour elle et son compagnon. Puis, leur petite fille arriva dans ce monde. Elle était aux yeux de ses parents, la plus belle chose qu’on puisse leur offrir, en plus du bonheur de sa venue.  Esméralda, comme la couleur de ses yeux émeraude. Elles les avaient hérités de sa mère. C’était un bébé plein de vie, qui souriait tout le temps, pleurant que très rarement. Les années passèrent et la petite fille grandissait à vu d’œil, aidant son père dans son travail dans le cirque, tandis qu’elle apprenait à danser, comme sa mère dansait pour ce même cirque. De temps en temps, ils devaient fuir sous la persécution des soldats.  Allant loin de Paris, puis, quand ils estimèrent qu’ils s’étaient assez fait oublier, revenait, avec le cirque itinérant. La petite demoiselle vivait comme ça jusqu’à ses neuf ans. Cette année-là était une année toute de ce qu’il y avait de plus normal. Du moins le pensait-elle. Ce jour-là, Esméralda aidait son père à préparer le cirque pour la prochaine représentation, mais c’était sans compter sur les soldats de l’archidiacre qui avait pour mission de faire fuir les gitans de sa ville. Ils avaient l’habitude, mais ce jour-là, les soldats étaient tout particulièrement violents.

Et la petite fille, cachée dans une malle par son père. Comme il le lui avait dit, elle attendait que son père ouvre la malle pour sortir, mais, elle attendait, encore et encore, ce moment n’arriva pas, s’endormant après une longue attente et une faim lancinante. Ce ne fut que le lendemain, que la malle s’ouvrit, la lumière du jour fit qu’Esméralda se réveilla, papillonnant, appelant son père. Ce n’était pas son père, mais un homme qu’elle ne connaissait pas. L’homme la prit alors dans ses bras, maladroitement et sans le faire exprès, la petite fille eut le temps de voir le corps sans vie de ses deux parents, baignant tous deux dans leur sang, comme s’ils avaient été pris par surprise. Aucun mot ne sortit des lèvres de l’enfant, hormis appeler ses parents, encore et encore, tendant ses petits bras vers les corps sans vie de ces derniers, alors que l’homme s’éloignait d’eux, amenant l’enfant avec lui, loin de l’horreur de la scène.

Plus tard, quand elle fut calmée, Esméralda apprit le nom de l’inconnu, Clopin, et apprit que ses parents avaient été assassinés et que les gens de la Cour des Miracles avaient déplacé les corps de ses parents et qu’ils avaient ainsi, fait le rituel mortuaire traditionnel du mieux qu’ils pouvaient. Elle fut donc, à partir de ce moment-là, recueillie par Clopin et le reste des personnes présentent à la Cour des Miracles, bandit, fille de joie et autre indésirable de Paris. Durant sa jeunesse, la petite Esméralda vivait dans la Cour des Miracles, elle fut élevée par les gens s’y trouvant, toujours sous la tutelle de Clopin, qui prit grand soin d’elle, s’était devenu comme un père pour elle. Elle aidait du mieux qu’elle pouvait, faisait plusieurs bricoles.

La jeune fille devint rapidement une jeune femme. Et quelle jeune femme, Esméralda s’était plus qu’embellie en grandissant, elle approchait les dix-huit ans et après avoir fait des pieds et des mains, elle avait pu obtenir de Clopin qu’elle puisse gagner sa croute elle-même, cela faisait plus de deux ans qu’elle travaillait son père adoptif au corps, elle en avait marre de se sentir comme un boulet, une bouche de plus à nourrir. Elle voulait elle aussi participer aux dépenses collectives. Durant ses deux ans, Clopin se donna alors pour mission d’apprendre à la belle, à fuir, se défendre, utiliser divers tours et stratagèmes pour se sortir de situation compliquée. Bien que dans le passé, la jeune femme ne connaissait déjà pas mal de truc et astuces pour se sortir d’un possible danger. Après tout, elle avait grandi dans la Cour des Miracles, au milieu de gredins, filles de joies et diverses personnes dites indésirables. Elle apprenait également très vite, voyant aussi les filles de joie usées de leurs charmes, les bandits volés des bijoux et autres d’une main agile. D’autre disparaitre au coin d’une ruelle, telles des ombres.

Ainsi, elle avait pu commencer à travailler, mais Clopin avait mis son véto, elle devait toujours accompagner d’une tierce personne, là, d’un musicien en l’occurrence. Un autre homme en qui le premier avait confiance et qui avait vu grandir la jeune femme. Il fallait dire qu’Esméralda avait grandi en étant entouré de personnes dignes de confiance et qu’elle considérait comme une famille à présent, et ces derniers feraient aussi tout pour elle. Ainsi, à présent la jeune femme dansait dans les rues de Paris, et quand les soldats arrivaient, la jeune femme prenait la poudre d’escampette comme on lui avait appris, et ce avec différent tour de passe-passe. Mais c’était aussi sans compter son caractère et son sens de la justice, elle ne pouvait pas s’empêcher de réagir quand elle voyait une injustice se faire, narguant les soldats du juge Claude Frollo.


[…]Tous ce qui concerne le bossu de notre dame, je me permet de ne pas le raconter, j’pense que c’est connu[…]

Esméralda était actuellement en prison, quand elle s’endormit, elle attendait sa montée sur la potence, après avoir refusé les avances de Claude Frollo, ce dernier avait donc décidé qu’elle finirait ainsi au bucher. Ainsi donc était son destin pour avoir osé dire tout haut ce que pense le peuple tout bas et d’avoir refuser de se vendre à un odieux personnage. Elle en voulait à Quasimodo pour avoir mené son maitre jusqu’à la Cour des Miracles, assise dans sa cellule, elle regardait les barreaux en métal. Phoebus aussi subissait la foudre de sa colère, pourquoi n’avait il pas fait plus attention, pourquoi les avaient-ils menés jusqu’à la Cour des Miracles. À cause d’eux deux, sa famille avait été attrapée et allait subir le pire des sorts, la mort. Épuiser la jeune femme s’assoupissait dans sa cellule, en attendant sa peine de mort.

Elle s’inquiétait pour sa famille et Djali. La jeune femme fut alors réveillée, non pas par un soldat, mais par des coups dans sa jambe, c’était Djali, que faisait-elle là ? Et où était-elle ? Rien ne ressemblait à sa cellule… non, là, il y avait des bâtiments étranges et les gens qui passaient devant elle, la regardait étrangement, alors que c’était eux les plus étranges, déjà de par leurs vêtements. La jeune femme se redressa, pied nue sur le sol, en sous-vêtements (la robe blanche qu’elle porte à la fin du bossu de notre dame étant son sous-vêtement, techniquement), ainsi fut son arrivée en terre inconnue, a une époque inconnue. Une vie inconnue.