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(terminé) Helpless [Elizabeth]

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Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

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▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
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Mar 23 Aoû 2022 - 18:13



Helpless



feat. Elizabeth



Ne prendre aucun propos pour argent comptant, toujours vérifier les informations que l’on nous délivre, ne jamais considérer aucune vérité comme absolue, ce sont autant de leçons qu’il a bien fallu qu’Alexander retienne en évoluant dans les hautes sphères politiques de son temps. Il a connu les malversations, les mensonges, les trahisons, il a appris à se méfier et à n’avoir confiance qu’en ses propres convictions. Mais à la vérité, Alexander Hamilton est autant à même de se leurrer que n’importe qui. Surtout quand il doit être question de cette « amie » qui, le temps passant, prend une place bien différente dans ses pensées mais surtout dans son cœur.

Quand cette femme, Mary, a voulu le mettre en garde contre Elizabeth, il a tout de suite compris qu’il devait s’agir d’elle, cette femme dont il ne savait rien, dont il n’avait su extirper, au gré de leurs rencontres et de leurs conversations, aucune information réellement satisfaisante. Tout ce qu’il savait d’elle, c’est qu’elle faisait partie du passé d’Elizabeth, et que cette dernière s’en méfiait terriblement, au point de redouter qu’elle puisse nuire non seulement à elle mais aussi à son entourage. Cette femme était la raison pour laquelle Elizabeth vivait en presque totale autarcie, l’esprit dominé par une paranoïa peut-être largement fondé.

Alexander ne peut prétendre que les propos de Mary ne l’ont pas retourné, qu’il ne s’en est pas inquiété, que cela ne l’a pas encouragé à remettre en question nombre de ses préconçus, mais quand bien même cette femme avait semblé honnête et même bienveillante, il se sentait naturellement poussé à vouloir croire Elizabeth. Sans raison bien probante si ce n’est qu’il s’agit d’elle, et qu’il redoute peut-être, au fond, de devoir corriger l’image qu’il se fait d’elle au profit d’une autre qui lui conviendrait moins.

Voilà longtemps qu’il n’avait pas éprouvé un tel attachement pour une autre femme. Une femme qui ne soit pas Eliza ou Angelica. C’est un fait qu’il ne lui a pas confié, au risque sans doute d’un rejet qu’il retarde pour mieux profiter de sa compagnie, mais Alexander est sincèrement tombé sous le charme de la mystérieuse Elizabeth, et sans doute est-ce cette part de mystère, chez elle, qui l’a à ce point séduit. Elle représente un défi certain pour lui, et dans le même temps, elle est certainement celle avec qui il se sent le plus libre d’être lui-même, y compris quand vient pour lui le moment d’exprimer les plus grands travers de son caractère, qui pouvaient rendre fous d’agacement un Thomas Jefferson ou un Aaron Burr. Depuis cette soirée passée chez elle à refaire le paysage politique de cette ville étrange, tous deux se sont revus quelques fois, et à chaque fois, Alexander avait été saisi par la facilité avec laquelle il pouvait se confier à elle, sur absolument tous les sujets, et partager avec sa vision du monde, qu’elle soit politique ou sociale. De débats animés en plans politiques construits, il ne se lasse définitivement d’aucune de leurs conversations.

Ce soir-là, ils s’étaient tenus à la promesse qu’ils s’étaient faite de se rendre au cinéma ensemble, un art que tous deux ont découvert sur cette île. Voilà maintenant trois semaines qu’Alexander a fait la rencontre de Mary, et bien que cela le démange, il n’en a toujours pas parlé avec Elizabeth. Il s’est promis de le faire ce soir, sans plus attendre de « bon moment » qui n’existe au fond jamais. Il a tout de même profité du film, quoi qu’il n’en ait pas retenu grand-chose tant son esprit qu’il ne sait jamais éteindre encourageait multitude de réflexions diverses et variées, à la recherche de la meilleure manière possible de présenter la situation à son interlocutrice. C’est une fois installés à la table d’un restaurant qu’Alexander se jette à l’eau, d’une manière directe, mais qui tranche radicalement avec les circonvolutions rhétoriques dont il peut être parfois capables.

« Au fait… » Il se raccroche à cette formule comme si les mots qu’ils avaient échangé plutôt encourageaient une association d’idée pourtant inexistante. « Une femme est venue frapper à ma porte l’autre jour. Elle m’a parlé de toi. » Il marque une pause. « Je suppose que cette Mary est celle dont tu m’as tant encouragé à me méfier, n’est-ce pas ? » Il baisse les yeux sur son menu, comme si cette conversation ressemblait à toutes les autres. « Elle a suggéré à peu de choses près la même chose à ton sujet. Que je devrais me méfier. »

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Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

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▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
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▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
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▿ Autre(s) compte(s) : Sophie de Réan ▿ Amy Pond ▿ Clarke Griffin ▿ Anna d'Arendelle ▿ Jodie Holmes ▿ Hermione Weasley ▿ Jasmine d'Agrabah ▿ Ambrose Spellman ▿ Mathilde Sorel ▿ Maura Franklin ▿ Katherine Pierce ▿ Mycroft Holmes ▿ Greer de Kinross ▿ Kara Williams ▿ Sybil Crawley ▿ Lucy Crawley ▿ Sasha Braus ▿ Freya de Vanaheim ▿ Harry T. Osborn.
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Mar 23 Aoû 2022 - 23:09

Elizabeth avait été beaucoup trop bavarde. Une mise en garde. Un prénom. Et, pourquoi pas, avouer sa peur. Ces quelques informations auraient dû être suffisantes. Elle n'aurait jamais dû en dire plus. Elle aurait dû se taire. Elle aurait dû s'arrêter à cette limite, bien loin déjà de celle qu'elle se mettait avec les autres personnes qu'elle rencontrait. Pourtant, à cause de l'alcool ou des sentiments qu'Alexander lui inspirait, Elizabeth en avait trop dit. Elle le savait. A chaque instant, elle y pensait. Elle pensait aux risques qu'elle avait pris à être trop bavarde et aux risques qu'elle lui faisait prendre en sortant en sa compagnie. Son envie de vivre normalement et de revoir Alexander avaient pris le dessus sur ses craintes et son envie de ne mettre personne entre elle et sa cousine. Elle avait été faible. Faible face aux mots qu'Alexander avait prononcés. Face à ce qu'il éveillait doucement chez elle. Elle était faible parce qu'elle n'avait plus envie d'être seule et qu'il lui promettait un soutien, une présence, une aide. Avec lui, elle se sentait revivre.

Elle avait essayé de le faire fuir, tant ce premier soir que les jours qui avaient suivi. Elizabeth lui avait expliqué comme elle ne méritait pas sa protection ou son soutien. Elle lui avait expliqué que s'il apprenait des choses sur elle, il fuirait. Elle lui avait raconté comme elle ne valait pas mieux que ses actions passées, sans jamais dire un mot de ces fameuses actions. Pour le faire fuir, elle lui avait même avoué l'avoir soigneusement choisi parmi tous ses patients. Il avait été volontairement mêlé à toutes ces histoires, volontairement mis en danger. Malgré tout, il n'avait pas fui. Trop tenace et têtu pour ça, sans aucun doute.

A chaque fois qu'elle devait le voir, la peur prenait possession d'elle. Elle devait faire ce qu'elle ne faisait presque jamais dans cette ville, en dehors d'une routine très stricte qu'elle s'était très vite imposée - sortir, être une cible facile en extérieur, mettre en danger cet homme qu'elle appréciait un peu plus à chaque fois. A chaque fois qu'elle mettait un pied dehors, elle craignait sa cousine et ses actions. Elle se savait suivie. Elle avait déjà été attaquée. Comment rester sereine, alors ? Pourtant, dès que son regard croisait le sien, ses craintes se faisaient plus silencieuses. Alors, ils avaient fait ce qu'ils s'étaient dits lors de ce premier soir. Ils s'étaient rendus au cinéma. Elizabeth se sentait étrangement en sécurité à ses côtés, alors elle avait réussi à oublier qu'elle était au milieu d'inconnus qui pouvaient lui vouloir du mal à tout instant. Puis, toujours comme prévu, ils s'étaient rendus au restaurant - un autre plaisir qu'elle ne se permettait jamais, jugeant qu'elle était bien trop exposée. Si elle avait été capable de deviner ce qui allait se passer, elle aurait prétexté n'importe quoi pour rentrer chez elle.

A peine installés, Alexander avait pris la parole. Elizabeth s'attendait à ce qu'il lance un de leurs fameux sujets de conversations favoris à propos de politique, de la ville ou qu'il lui parle du film. Elle avait alors relevé les yeux vers lui, un léger sourire aux lèvres - qui ne la quittait presque jamais lorsqu'elle était en sa compagnie. Malheureusement pour elle, les mots qui avaient suivi n'étaient pas ceux espérés. Incapable de contrôler ses émotions et la soudaine panique qui l'avait envahie, la jeune femme avait aussitôt perdu son sourire. Au prénom de Mary, Elizabeth avait pâli. Face aux mises en garde de sa cousine, Elizabeth avait réprimé un frisson. Alors, c'était arrivé. Déjà. Il allait déjà la détester et la rejeter. Elle n'avait pas perdu de temps. En avait-elle assez profité ? Avait-elle gardé en mémoire suffisamment de souvenir ? Allait-ce être aussi douloureux qu'elle l'avait imaginé ?

Elizabeth avait mis quelques secondes à pouvoir réagir. Il ne disait rien de précis et elle ignorait ce que Mary avait pu dire, mais elle en avait une petite idée. Elle devait, désormais, être à ses yeux ce qu'il détestait le plus au monde. Etait-il convaincu d'avoir enfin eu cette vérité qu'elle refusait de lui offrir ? Le fait qu'il fuyait son regard - parce qu'elle l’interprétait ainsi - pour regarder le menu la poussait à le croire. « J'allais te demander si tu allais bien, mais je suppose qu'elle n'a pas pris le risque de t'attaquer pour une première visite, n'est-ce pas ? » Parce que Mary était prête à utiliser les grands moyens, mais pour une première fois, sans doute avait-elle misé sur son ton larmoyant et ses supplications. Puis, il lui en aurait sans doute parlé avant le cinéma et leur sortie, si tel avait été le cas. « Tu ne comprends donc toujours pas ? Si elle connaît ton existence, c'est parce qu'elle me surveille, elle me fait suivre et elle ne veut pas que je me lie avec qui que ce soit... » C'était une façon de lui montrer qui paraissait être la plus dangereuse des deux. « Tu l'as cru ? » Elle tentait de paraître détachée, mais son expression parlait pour elle. Il ne semblait pas se méfier d'elle, mais peut-être jouait-il la comédie pour mieux lui faire révéler ce qu'elle cachait ? Peut-être que Mary lui avait demandé de lui faire avouer ? Elle avait toujours su qu'il finirait par prendre son parti. « Si elle t'a convaincu de me faire parler, tu perds ton temps. » Alors même qu'elle se sentait naturellement en sécurité aux côtés d'Alexander, elle ressentait désormais de nouvelles craintes dont celle de découvrir que Mary l'avait convaincu et qu'il ne cherchait plus qu'à la faire avouer. Ou, pire encore, qu'elle se trompait depuis le début et qu'il avait toujours travaillé pour Mary.
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Mer 24 Aoû 2022 - 18:35



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Alexander n’est pas de nature à fuir la conversation, il n’est pas de nature non plus à taire la vérité quand il estime nécessaire qu’elle soit exprimée. L’expérience aura même souvent prouvé qu’il n’avait que trop tendance à parler plus que nécessaire, quitte à dévoiler des vérités que nul n’avait besoin d’entendre (l’histoire de ses infidélités avec Maria Reynold révélées à tout le pays par excès de zèle et d’ego en dit bien long à ce sujet) – parler moins et sourire plus, comme Burr le lui avait recommandé plus d’une fois, semblait au-dessus de ses forces… Alors oui, il n’est pas de nature à se soustraire aux discussions les plus embarrassantes. Il est celui qui met les deux pieds dans le plat et le fait fièrement. D’habitude. Avec Elizabeth, c’est différent. La vérité blesse, il le sait, et il n’en a pourtant jamais vraiment tenu compte auparavant. Ceux que sa vérité était susceptibles de blesser méritaient probablement de l’être, c’est ce qu’il se disait, mais il est bien incapable d’accepter si facilement l’idée de heurter Elizabeth quand son regard croise le sien, ou quand son sourire vient chahuter un cœur qui pensé avoir largement eu sa dose en matière d’idylles (si tant est que leur relation en soit une, et Alexander est loin d’en être certain). Pour cette raison, oui, une part de lui, et son regard le premier, cherche à se dérober à cette discussion.

Il redoute la réaction d’Elizabeth, car toute secrète soit-elle, il y a des choses à son sujet qu’il estime avoir suffisamment comprise. Il redoute qu’elle ne cherche pas à se justifier ou à l’écouter, qu’à entendre le nom de Mary, elle se relève d’office de table et décide de quitter les lieux sans demander son reste, il craint d’aller trop loin en dérogeant à cette règle absolue qu’elle avait laissé planer sur leur relation dès ses débuts, lui martelant dès qu’il faisait mine d’aborder le sujet que son passé resterait un tabou inviolable, et qu’il n’en saurait jamais rien. Quand elle réagit enfin, et que le regard du politicien daigne croiser le sien, il éprouve au moins un léger soulagement au constat que même si cette conversation lui déplait et que c’est assez manifeste, elle ne cherche pas à fuir. Que son premier réflexe soit de lui demander s’il va bien a même le mérite de lui réchauffer le cœur. Qu’importe les mises en garde, c’est ce qu’il ne peut s’empêcher de penser dans de tels moments, une femme dangereuse et sans scrupule ne se ferait pas tant de soucis pour lui.

« En effet, elle ne s’est pas attaquée à moi. Elle a manœuvré pour attirer mon attention, et elle s’est contenté de parler », répond-il sans préciser la nature de leur conversation, au risque de voir Elizabeth se dérober au moindre indice. « Elle m’a semblé bien inoffensive – mais je sais que l’habit ne fait pas le moine », ajoute-t-il aussitôt pour bien faire comprendre à Elizabeth que son opinion est loin d’être faite encore. « Je sais aussi qu’elle te surveillait, c’est évident. »

Même s’il est vrai qu’à première vue, cette femme qui représentait aux yeux d’Elizabeth un danger mortel ne lui avait pas semblé si inquiétante. Cela dit, si l’en est un pour savoir combien les apparences peuvent être trompeuses, c’est définitivement lui.

« Elle n’a formulé aucune requête te concernant. Elle a seulement prétendu vouloir me mettre en garde. » A sa question, Tu l’as cru ?, il n’a donné volontairement aucune réponse. La vérité, c’est qu’il n’en sait trop rien. Il est tenté de croire le récit de cette femme au moins en partie, parce qu’il ne croit pas qu’il devine qu’il doit y avoir au moins un fond de vérité dans son histoire. Mais il n’a pas envie de tout croire non plus, pas si cela doit se faire aux dépens des sentiments qu’il nourrit de plus en plus sûrement à l’égard d’Elizabeth. « Elizabeth… si je suis avec toi maintenant, c’est bien parce que je ne m’inquiète pas de ta présence. Parce que je veux être avec toi. »

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Sam 27 Aoû 2022 - 5:08

Elizabeth aurait aimé passer une soirée tranquille. Une soirée à profiter de la présence de celui qui était devenu un véritable ami au fil des semaines. Une soirée à refaire le monde et à imaginer un avenir différent. En un instant, les mots d'Alexander avaient tout changé. Elizabeth avait senti la panique l'envahir. La peur. Elle se sentait prise au piège. Elle ignorait tout de ce que sa cousine avait bien pu dire à Alexander. Elle ignorait à quel point il la détestait désormais ou à quel point il avait cru Mary. Et lui, qu'avait-il bien pu lui dire ? Il y avait bien trop d'inconnus. Cet homme, qu'il lui suffisait de regarder pour se sentir en sécurité, devenait soudainement un nouvel allié de Mary, à ses yeux. Parce que, pour elle, c'était évident. Si Mary lui avait tout dit, il prendrait son parti. Elle n'était pas innocente. Mary non plus. Néanmoins, les dernières actions d'Elizabeth la faisait passer pour la pire des deux, elle le savait. Tout comme elle savait, également, que Mary aurait raconté l'histoire à sa façon pour se faire passer pour l'unique victime.

Si Elizabeth paniquait, elle tentait de garder un certain contrôle d'elle-même. Son visage exprimait sa colère de savoir que Mary avait rencontré Elizabeth, sa panique à l'idée d'avoir été démasquée, sa crainte à l'idée d'avoir tout perdu une nouvelle fois. Mais elle se contenait. Elle parlait aussi normalement que possible. Elle tentait d'en apprendre plus, tout en restant sur ses gardes, désormais. Mary n'était pas stupide, au contraire. C'était ce qui faisait d'elle une reine aussi redoutable. Elle n'attaquait pas directement ses ennemis ou ses alliés. Elle tentait d'abord de les affaiblir en rattachant les autres à sa cause. Elle ne s'était pas directement attaquée à Alexander, Elizabeth le savait. Il était en danger s'il restait auprès d'Elizabeth parce que Mary perdrait patience, mais, pour le moment, elle allait juste tenter de le mettre en garde, elle la connaissait. Alexander le lui confirmait. Ils avaient juste parlé. De quoi, précisément ? Il n'en disait rien. Il restait trop évasif. Elizabeth l'interprétait forcément de la pire des façons : il savait tout, il savait qu'elle était tout ce qu'il avait toujours combattu et il ne cherchait qu'à obtenir une confirmation en la poussant à bout par son silence.

Ses réponses étaient évidentes, une fois encore, pour Elizabeth. Elle lui avait semblé inoffensive. Tout le monde trouvait Mary inoffensive. La pauvre et douce Mary face à la cruelle Elizabeth. N'était-ce pas l'image que beaucoup avaient des deux cousines dans leur guerre sans fin ? Elizabeth n'avait même pas prêté attention aux autres mots d'Alexander, ceux qui se voulaient rassurants quant au fait que sembler n'était pas être. « Donc tu sais pourquoi je voulais éviter tout ça. » Souffla Elizabeth en désignant l'endroit de la main. S'il savait qu'elle était surveillée, il devait désormais comprendre pourquoi elle sortait si peu, pourquoi elle se coupait du reste du monde, pourquoi elle n'avait pas voulu le mettre en danger.

Pour leur éviter, à tous les deux, de perdre inutilement du temps, l'ancienne reine avait clairement fait comprendre à Alexander que s'il était là pour la faire parler, il perdait son temps. Même si Mary avait réussi à le convaincre, elle ne dirait rien. Pas même à lui. « Mais tu as envie de savoir, plus encore qu'avant, je me trompe ? » Mary n'avait peut-être pas clairement formulé sa demande, mais elle avait sans doute fait en sorte d'éveiller suffisamment sa curiosité pour lui donner envie d'insister jusqu'à ce qu'elle parle. Et, elle le savait, dès qu'elle aurait parlé, il irait tout raconter à Mary parce qu'il comprendrait à quel genre de monstre il avait affaire. Pourquoi alors ne pas la livrer à l'inoffensive Mary qui avait le droit d'obtenir justice ? Qu'il ne lui réponde rien lorsqu'elle lui avait demandé s'il l'avait cru, en était une preuve supplémentaire. Il la croyait, certainement, au moins en partie. Alors oui, désormais, il voulait savoir, plus encore qu'auparavant, elle en était certaine.

Elle se détestait de s'être laissé un tel espoir. Dans ce monde, d'une certaine façon, Elizabeth vivait privée de tout comme elle avait privé Mary de toute liberté. C'était un juste retour des choses, certainement. Pourtant, il lui laissait croire le contraire en ajoutant qu'il ne craignait pas sa présence, qu'il était là parce qu'il avait envie d'être là, avec elle. Devait-elle se laisser bercer par de si jolies paroles ? N'était-ce pas le meilleur moyen pour la piéger ? Après tout, Mary lui avait peut-être parlé de ses faiblesses et il se contentait d'appliquer ce qu'il avait appris. « Je n'ai rien fait, Alexander. » C'était un mensonge. Des choses, elle en avait faites. Pourtant, elle tentait de le persuader du contraire, son regard plongé dans le sien. Elle lui mentait parce que, selon elle, elle n'avait pas le choix. Elle n'avait pas le choix parce qu'elle tenait trop à lui pour le perdre. « Je ne suis pas celle qu'elle croit. Elle me prend pour une autre personne. Elle m'accuse de choses que je n'ai jamais faites. » Se justifiait-elle, s'enfonçant toujours plus dans son mensonge. Elle espérait simplement ne jamais avoir dit quoi que ce soit qui contredirait cette information. Habituellement très prudente, avec lui, elle s'était laissé un peu trop aller. « J'ai commis beaucoup d'erreurs, mais ce qu'elle dit... C'est faux. » Des erreurs qui justifiaient qu'elle ne voulait rien dire de son passé. Pas celles que Mary avait pu lui donner parce qu'il la détesterait. Enfin, c'était ce qu'elle essayait de lui faire croire, en tout cas. « Elle reviendra. Elle reviendra jusqu'à te convaincre, même si elle doit te faire du mal pour ça. » Après tous ses mensonges, c'était une mise en garde sincère. « Elle trouvera un moyen de faire pression sur toi pour te forcer à me faire parler. » Elle trouvait déjà le moyen de gâcher quelque chose qui n'existait pas encore tout à fait. « Ou de faire pression sur moi pour me forcer à lui dire ce qu'elle veut entendre. » En menaçant de s'en prendre à lui si elle ne disait rien, par exemple. « J'aimerais juste savoir une chose : lorsqu'elle était avec toi, est-ce que tu as pensé une seule fois avoir fait une erreur en... te rapprochant de moi ? Est-ce que tu regrettes ? » Qu'il ait eu des hésitations face aux propos que Mary avait pu tenir, elle était capable de le comprendre, néanmoins, elle avait besoin de savoir s'il avait douté, s'il avait regretté, s'il avait pensé à mettre fin à tout ce qui naissait. Ça ne l'avancerait à rien, d'autant qu'il n'était pas forcé de lui répondre la vérité, mais elle avait besoin de savoir à quel point il doutait, à quel point il était proche de céder à Mary et à quel point son abandon était proche.
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Alexander ne peut que le constater, dans la manière dont l’attitude d’Elizabeth a sensiblement changé, cette dernière a peur, elle se sent probablement prise au piège, et Alexander regrette presque immédiatement de l’avoir mise au pied du mur : c’est une faiblesse qu’il se découvre en sa présence. Le politicien est de nature à insister, envers et contre tout, à ne pas se soucier des dommages collatéraux tant que la vérité domine, tant que ses convictions demeurent. Mais avec elle… avec elle, c’est différent. Avec elle, il a envie de fermer les yeux, de prétendre ne rien voir, ne rien savoir, et pouvoir encore profiter de leurs rendez-vous comme s’il ne savait rien… Ce n’est pas lui, ce n’est pas juste, et c’est impensable. Mais c’est un fait. Cette conversation ne lui plaît pas, et il se fait violence pour la poursuivre malgré tout. Ce serait simple, d’une simplicité enfantine, même, de balayer tout ceci d’un revers de la manche, et de prétendre que ce n’est pas important. Sauf qu’important, ça l’est effectivement, et il ne peut pas faire la sourde oreille à ce qui ressemble d’un peu trop près à une évidence qu’il s’était efforcé d’occulter jusqu’ici.

« Je commence à le comprendre, oui », répond Alexander quand Elizabeth observe qu’il sait à présent pour quelle raison il voulait éviter tout ça. Au fond, il l’avait toujours plus ou moins soupçonné. Pas dans le détail, bien évidemment : comment aurait-il pu imaginer tout cela –, mais il avait su que la vérité que lui cachait cette jeune femme fascinante ébranlerait à la foi ses convictions et ses décisions d’ordinaire si fermes. Et c’est bel et bien le cas. « Et je persiste à penser malgré tout que tu aurais dû tout me raconter. Et tu le peux toujours… » Il marque une pause. « Elizabeth, elle est une étrangère qui a frappé à ma porte sous un faux prétexte. Toi, en me préservant de la vérité, tu n’as jamais cherché à me duper. J’ai bien plus confiance en toi que je n’aurais jamais confiance en elle. »

Ne fait-il pas là preuve de la naïveté la plus manifeste. Il découvre combien il est simple de porter des œillères quand on le décide, et c’est pourtant une chose qu’il n’avait pas manqué de reprocher, vivement et à plus d’une reprise, à un grand nombre de ses ennemis politiques. Comme il est pris à son propre jeu rhétorique ! Comme il se découvre capable de s’inventer multitude d’excuse pour grapiller ne serait-ce que quelques précieuses minutes en sa compagnie plutôt que d’admettre le fait que la moindre de ces minutes pourrait lui être aussi douloureuse que fatale !

« Je veux connaître ta version des faits », corrige-t-il quand elle remarque qu’il a envie de savoir, et ce plus qu’avant.

C’est vrai, mais en même temps, il a toujours eu terriblement envie de connaître la vérité. Les secrets ne sont pas dans sa nature. Le plus grand secret qu’il ait jamais eu à porter, il a fini par l’étaler sur la place publique de crainte d’être exposé dans tous les cas (et ça a été la pire erreur de sa vie). Alexander Hamilton vit pour la vérité, jamais dans le mensonge, et il a besoin, oui, un besoin presque impérieux, en réalité, de savoir à quoi s’en tenir avec cette femme qui a quoi qu’il en soit d’ores et déjà pris une place bien trop dangereuse dans son existence pour qu’il puisse encore faire marche arrière.

Il semble qu’il ait au moins obtenu cela. Un aveu. Sincère ou non ? C’est bien le problème, il n’en sait rien, il lui est impossible de le savoir. Elle n’a rien fait. Elle le dit avec conviction, mais dans l’esprit d’Alexander, le doute demeure à présent. Il est à craindre que ce doute sera toujours présent à compter de maintenant. Elle lui assure que ses accusations sont fausses, le regard plongé dans le sien, et c’est facile de croire chacun de ses dires quand la seule intention d’Alexander devient de se noyer dans ces yeux-là.

« Je suis incapable de regretter ça », répond Alexander, très sincère. Et c’est la vérité, car quoi qu’il puisse apprendre, et quand bien même cela pourrait lui être douloureux, il s’est mis à accorder beaucoup trop d’importance à la relation qui s’esquisse entre eux pour la négliger, pour la rejeter. « Je crois que tu ne réalises pas vraiment, Elizabeth, combien il te serait impossible de sortir de ma vie alors que tu en occupes… presque toute la place, à vrai dire. » Alexander ose doucement avant ses mains en direction de son interlocutrice pour venir les serrer dans les siennes par-dessus la table. « Parle-moi de ces erreurs que tu as commises et tu verras qu’elles n’ont plus d’importance ici. Nous ne sommes plus qui nous étions. »

Ou du moins Alexander s’efforce-t-il d’y croire, en dépit du discours de Mary, et de ses avertissements, pris dans un engrenage auquel il ne sait plus échapper.

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Elizabeth Tudor

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Mar 30 Aoû 2022 - 16:22

Il comprenait. Il comprenait son refus de vivre une vie ordinaire, une vie où elle se permettait ce type de sorties, une vie avec le privilège d'avoir des proches. Il comprenait, mais sa volonté demeurait intacte. Il n'avait pas l'intention de fuir - ou il jouait parfaitement la comédie en tant qu'espion de Mary. Deux facettes se battaient en Elizabeth. Sa raison la poussait à faire fuir Alexander, à le protéger et à l'éloigner d'elle. Son coeur souhaitait qu'il s'obstine, qu'il soit aussi tenace qu'il l'avait laissé sous-entendre parce qu'elle le voulait près d'elle. Cette vie semblait désormais si accessible. Possible. Et elle était si agréable. Trop pour elle, certainement. Elle ne méritait certainement pas cet acharnement. Elle ne méritait pas qu'il reste à ses côtés en lui assurant qu'elle devait tout lui raconter. Elle ne méritait pas la confiance qu'il lui accordait quand il pensait qu'elle le préservait de la vérité. Sa confiance, elle ne la méritait pas. Ses aveux, plutôt que la rassurer, la culpabilisaient. Elle se sentait si mal de mentir à cet homme. Elle se sentait si mal de le mettre en danger. Elle se sentait si mal de vouloir le garder près d'elle, malgré tout ce qu'il risquait. Avait-elle réellement envie de perdre quelqu'un, encore ? Devait-elle prendre ce risque par égoïsme ?

Lorsque son regard croisait le sien, elle avait envie de lui hurler de fuir loin. Très loin. Lorsqu'elle entendait les mots confiance et vérité, elle avait envie de le supplier de ne pas la détester. Elizabeth mentait. Elle mentait pour se protéger et pour le protéger. Elle mentait en le regardant droit dans les yeux pour mieux le manipuler. Pourtant, face à ce qu'il disait, elle n'avait pu que baisser son regard. Cette pointe de culpabilité grandissait de seconde en seconde. Pourquoi jouer avec le feu ? Pourquoi ne pas exiger qu'il s'éloigne d'elle ? Elizabeth savait se montrer froide, directe et autoritaire, mais Elizabeth était surtout d'une incroyable faiblesse lorsqu'elle écoutait son coeur. Un coeur qu'elle avait bien trop souvent écouté avant de le regretter, avant de trahir les gens qu'elle avait aimés. Alexander voulait connaître la vérité. Elizabeth voulait le voir fuir pour le protéger. Alors, il lui suffisait de tout lui raconter, de lui donner sa version des faits. Il fuirait, elle en était certaine. Mais, plus que le voir fuir pour le protéger, Elizabeth voulait le garder égoïstement à ses côtés, quand bien même cela signifierait le mettre en danger. Longtemps, la jeune femme avait cru changer. Aujourd'hui, face à ses faiblesses, elle comprenait qu'elle était toujours la même femme. « Mais ça n'arrivera jamais, Alexander... » Souffla-t-elle difficilement. Jamais il n'aurait sa version des faits parce que jamais elle ne se confierait à lui à ce sujet. Se confier, c'était offrir toutes ses faiblesses et tous les moyens de l'abattre. Elle ne pouvait pas faire ça, pas même pour lui.

Elle n'était capable que de mentir. Encore et encore. Elizabeth lui assurait n'avoir rien fait. Elle lui assurait que tout était faux sans même savoir ce qu'il pouvait savoir ou non - ce qui, sans doute, pouvait éveiller les soupçons. Elle lui mentait, en le regardant droit dans les yeux. Elle lui mentait, malgré la douleur que cela faisait naître en elle. Elle lui mentait, mais elle exigeait de lui la vérité sur ses sentiments, sur quelque chose de si personnel que pouvait l'être son ressenti face aux aveux de Mary. Avait-il regretté ce rapprochement ? Avait-il seulement eu une hésitation quant à continuer leurs rendez-vous ? Sa réponse lui réchauffait le coeur autant qu'elle la blessait - parce qu'il s'ouvrait à elle quand elle persistait dans ses mensonges, parce qu'il s'attachait à une femme qui n'était pas tout fait celle qu'elle était réellement. Ses aveux étaient touchants. Son attachement la poussait toujours un peu plus vers lui. Elizabeth avait toujours été faible face aux hommes qui semblaient l'apprécier. Elle avait besoin de se sentir appréciée, aimée, désirée. Sa solitude n'aidait pas à ce qu'elle se raisonne, bien au contraire. Les gestes qu'il avait pour elle, en serrant ses mains dans les siennes, accéléraient les battements d'un coeur déjà bien trop soumis à cette passion nouvelle. Elle avait envie d'y croire. Elle avait envie de plonger, toute entière, dans ce qui finirait par la rendre malheureuse. Elle avait envie de le mettre en danger. Elle avait envie qu'il se batte pour elle. Elle avait envie d'occuper toute la place dans sa vie et dans son coeur. Elle avait envie qu'il soit à elle. Et même si tout cela signifiait être en danger.

Elle se sentait tomber dans ce nouveau piège que la vie lui offrait, mais la réalité l'avait rattrapée. Avait-il usé de ses charmes et de belles paroles pour la faire céder et la faire parler ? Pouvait-il être ce genre d'homme manipulateur ? « Si je n'étais plus la même personne qu'autrefois, tu n'aurais pas besoin d'entendre ma version des faits pour te rassurer, Alexander. Tu te contenterais de celle que je suis, aujourd'hui, avec toi. » Il persistait à croire que les gens pouvaient changer en bien. Pas elle. Alors pourquoi accorderait-il tant d'importance à celle qu'elle avait été, si elle ne l'était plus aujourd'hui ? « Je suis toujours la même personne. » Assurait-elle. Qu'elle veuille l'entraîner au plus bas avec elle en était la preuve. Il ne voulait simplement rien voir.

Elle avait fini par retirer vivement ses mains des siennes. Son sourire affichait toute la tristesse, la déception, la peur et la colère qu'elle éprouvait face à cette situation. Elle ne devait pas se laisser bercer par ses paroles. « Pourquoi mon passé a tant d'importance pour toi ? » S'agaçait-elle, légèrement. « Tu crois pouvoir exploiter mes faiblesses pour me faire parler ? » Sa paranoïa la poussait à croire qu'il se servait de ses sentiments pour la pousser à parler, comme Mary le lui aurait appris. « Tu as été un élève attentif aux leçons de Mary, je te félicite. » Un soupir s'était échappé de ses lèvres alors que son regard parcourait la salle pour éviter le sien. « Tu veux savoir ? Je ne suis pas quelqu'un de bien. J'ai fait des choses horribles. J'ai pris des décisions qu'on ne devrait jamais prendre dans une vie. J'ai trahi les gens que j'aimais. C'est tout ce que tu dois savoir. » Elle n'avouait rien, aucun fait, elle répétait ce qu'elle avait déjà dit. Il pouvait imaginer ce qu'il voulait derrière chacun de ces mots, mais il pouvait comprendre le genre de personne qu'elle était.

« Mary me fait suivre depuis trois ans. Elle m'a privée de la chance d'avoir une vie dans ce monde. J'ai passé chaque seconde de cette vie à la craindre, j'ai passé chaque seconde de cette vie à me demander quand elle se déciderait à en finir avec moi... » Elle inspirait pour se donner du courage, son regard se plantant dans le sien. « Et, malgré tout, je ne lui ai jamais donné ce qu'elle voulait. Je n'ai jamais parlé. Elle veut m'entendre lui avouer des choses que je n'ai jamais faites. Et, tu sais ce qu'elle fera lorsqu'elle obtiendra mes aveux ? » Depuis le début, Elizabeth avait supposé qu'elle n'attendait que des aveux avant de la tuer comme Elizabeth l'avait tuée, dans leur monde. « Si je te disais quoi que ce soit, elle s'en servirait contre moi, elle arrangerait l'histoire pour qu'elle s'adapte au mieux à ce qu'elle attend. Parce que tu parleras Alexander. Tu parleras lorsqu'elle emploiera d'autres moyens que la parole. Tu parleras pour que ça s'arrête. Tu parleras parce que ta souffrance sera trop grande quand tu la verras s'attaquer aux gens que tu aimes ou s'attaquer à toi. Elle te brisera pour obtenir ce qu'elle veut. » Cette fois-ci, elle était sincère. Elle ne pouvait pas parler parce qu'elle serait en danger. Il était en danger, simplement parce qu'il se trouvait près d'elle. Même s'il ne savait rien, Mary était capable d'employer ces méthodes pour s'en assurer. Mais, en ne sachant rien, il ne pourrait rien avouer. Elizabeth n'avait de cesse de lui rappeler le danger qu'il courrait, alors commençait-il vraiment à comprendre dans quel genre d'histoire il s'était réellement embarqué ?
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Alexander Hamilton

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Mer 31 Aoû 2022 - 17:55



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Alexander veut croire posséder le pouvoir de changer les « jamais » en « peut-être », et les « peut-être » en tout jour. Elizabeth est fermée, et peut-être qu’Elizabeth lui ment, mais il y a de la franchise dans son obstination à vouloir lui apprendre toute la vérité, toute sa vérité. Et cela ne la rend que d’autant plus touchante. Il devrait baisser les bras, sans doute, accepter l’idée qu’elle ne se confiera jamais sur son passé tumultueux et sans doute honteux, qu’il devra se contenter des paroles de Mary, qui ne lui attribue définitivement pas le beau rôle. Il le devrait, oui. Sauf qu’Alexander Hamilton ne baisse jamais les bras, il en est tout bonnement incapable et alors qu’elle lui adresse cette vérité qu’il devrait accepter comme incontestable, il se convainc, encore et toujours, qu’il sera capable de la faire flancher, d’une manière ou d’une autre, et de lui faire une bonne fois pour toutes comprendre qu’il peut être son allié, inconditionnellement… S’il ne dit rien, s’il ne proteste pas, c’est uniquement parce qu’il sait qu’elle n’est pas prête à l’entendre encore, mais il veut aussi croire qu’elle finira par l’être. Et il faut qu’elle le soit.

Alexander est un beau parleur, au sens où il sait manier les mots, mais il doit reconnaître à Elizabeth qu’elle excelle également dans ce domaine. Alors qu’elle lui fait remarquer que s’il n’est concerné que par la personne qu’elle est aujourd’hui, il ne devrait pas s’intéresser à celle qu’elle avait été autrefois, il ne peut que lui accorder ce point qui, malgré tout, ne change rien à ce besoin presque viscéral qu’il éprouve, celui d’obtenir sa version des faits, celui de déchiffrer le mystère, au risque, quand celui-ci sera finalement résolu, de regretter ce même mystère. Alexander ne peut pas totalement prétendre pouvoir se contenter de celle qu’elle est aujourd’hui indépendamment de son histoire et de son passé, ce serait nécessairement un mensonge, et le mensonge ne prend pas. Mais que doit-il faire alors ? Insister ? Accepter son échec ? Renoncer ? Pas la dernière option, c’est certain. Alexander ne renonce jamais. A quoi que ce soit.

Elizabeth lui assure qu’elle est toujours la même personne. Il n’y croit pas. C’est même impossible. Parce que l’on change, inexorablement, et parce que l’expérience, la nouveauté, tout ce à quoi ils sont soumis dans cette ville, ne peut qu’avoir naturellement un impact sur eux et sur leurs vies : comment pourrait-il en être autrement, après tout ? C’est bien simple : c’est tout simplement impensable. Elle peut se convaincre qu’elle est toujours la même, elle ne l’est plus. Tout comme Alexander, pour sa part, est loin d’être encore celui qu’il avait été avant sa mort, avant son arrivée dans ce nouveau monde.

Alexander, qui a toujours la repartie facile, ne sait pourtant pas quoi répondre quand Elizabeth suggère, à tort, qu’en essayant de soutirer des informations sur son passé, il veut exploiter ses faiblesses avant de s’en servir contre elle. Non, c’est bien la dernière chose qu’il veuille. Elle a fait des choses horribles, elle le confesse, a pris des décisions horribles, trahi des personnes qu’elle avait pourtant aimées, autant de confessions qui confortait les dires de Mary… Il doit la détester pour cela, sans doute, ou en tout cas prendre fièrement ses distances. Il n’y arrive pas. Il n’y arrive pas et s’entête, encore et encore, jusqu’à un dangereux point de non-retour.

Il la croit, il la croit vraiment quand elle lui parle de ce qu’il adviendrait si Mary réussissait à lui soutirer des aveux par son intermédiaire. Il se sent certes affecté qu’elle puisse à ce point douter de sa loyauté ou de sa ténacité, en revanche, et sur ce point, il est incapable de se taire.

« Tu n’as pas la moindre idée de ce que je suis capable d’endurer. Je ne suis pas de ceux que l’on brise si facilement. »

Il a survécu à tant d’épreuves, il a gardé la tête haute, il n’a jamais flanché, il n’a jamais cédé du terrain au camp qu’il estimait adverse. Il s’est toujours battu… et il se battra encore, et plus que jamais, en réalité. Car pour la première fois depuis longtemps, et au-delà même de ce que devrait lui dicter sa raison, Alexander a le sentiment d’avoir une bonne raison de se battre, enfin.

« Qu’elle s’attaque à moi, je n’en aurais que faire, je la briserais avant qu’elle ne me brise. Qu’elle s’attaque aux gens que j’aime... » Il marque une légère pause. Il n’a personne ici. Quelques amis, certes, des connaissances qui importent plus que d’autres, mais il n’y a qu’une seule personne avec qui il ait noué une relation véritablement forte et profonde. Et cette personne se trouve sous ses yeux. « … Il n’y a qu’à toi qu’elle pourra s’attaquer. Et visiblement, ce n’est pas dans ses intentions, ou du moins pas directement. » Il marque une pause. « Si elle se sert de moi pour t’atteindre, elle devrait savoir que tu es certainement la seule de qui l’on puisse se servir pour m’atteindre, moi. »

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Ven 2 Sep 2022 - 14:48

Alexander était incroyablement têtu et déterminé. Il ne pliait pas, il ne prenait pas peur. Au contraire, chacun des arguments qu'Elizabeth avançait semblait le motiver davantage. Il lui avait promis de lui offrir son soutien, il lui avait promis la sécurité. Elizabeth voulait y croire. Pourtant, la visite de Mary était la preuve qu'ils s'étaient tous les deux plongés dans le rêve et l'illusion. Il ne pouvait pas lui donner ce qu'elle voulait comme elle ne pouvait pas lui donner ce qu'il voulait. Ils s'enfermaient, eux-mêmes, dans quelque chose dont ils ressortiraient blessés tous les deux - ou pire. Plutôt que se protéger, ils se dirigeaient vers une chute certaine et douloureuse. Sans connaître tous les détails, il fonçait dedans tête la première. Elle avait tenté de le convaincre de ne pas faire ça, avec, sans doute, trop peu de convictions pour qu'il ne l'écoute.

Il attendait d'elle des choses qu'elle ne pourrait jamais lui donner. La vérité. Son passé. Ces choses-là lui appartenaient et elles étaient le seul rempart face à la volonté et la vengeance de Mary. Elle aimerait pouvoir confier ses fautes et ses craintes. Elle aimerait être véritablement pardonnée pour tout ça. Elle aimerait, oui, mais elle ne le pouvait pas. Entre ne rien vouloir dire et tout avouer, il y avait tout un monde. Un monde facilement franchissable lorsqu'il était question des méthodes de Mary. Toute la volonté du monde ne résistait pas face à la torture ou à la souffrance des êtres que l'on aimait.

Elizabeth épuisait tous ses arguments. Elle lui rappelait comme elle était une mauvaise personne. Elle lui rappelait qu'elle avait trahi les gens qu'elle aimait - et, indirectement, qu'elle pouvait le trahir, lui. Elle lui rappelait qu'elle était toujours la femme d'autrefois et que, s'il ne le pensait pas lui aussi, il n'aurait pas besoin d'entendre ce passé qui semblait tant l'intriguer. Il ne fuyait pas, pas même lorsqu'elle le croyait allié à Mary, lorsqu'elle croyait qu'il utilisait ses faiblesses pour la faire céder. Il ne fuyait pas, pas même lorsqu'elle lui rappelait qu'il finirait par céder face à la souffrance. Il était sûr de lui. Persuadé qu'il résisterait à Mary et qu'il la briserait avant qu'elle ne puisse le briser. Elle aimerait que tout puisse être vrai. Mais Mary avait une volonté incroyable lorsqu'il s'agissait d'entendre Elizabeth avouer ses fautes pour, enfin, obtenir sa vengeance. Si Elizabeth se confiait et si Alexander racontait tout, c'était sa fin. Mary la tuerait. Elle le savait. Pourtant, face à ses derniers arguments, Alexander recommençait. Il recommençait à lui donner de l'espoir, il recommençait à lui prouver son attachement. Un attachement auquel elle était beaucoup trop sensible et qui ne faisait que renforcer son envie de rester à ses côtés et d'affronter sa cousine avec lui. Mais c'était impossible.

Elle était touchée par ses mots, troublée, mais elle tentait de se contrôler. Elle tentait de contrôler son coeur pour laisser sa raison s'exprimer. Elle ne devait plus céder à ses faiblesses où elle perdrait. Ils perdraient. « Et si elle s'en prend à toi ? Si elle s'en prend à toi pour me forcer à parler ? » Par sa volonté et son entêtement, il la mettait en danger - et même si cette idée lui brisait le coeur, peut-être que cet argument le ferait fuir. « Si je parle pour ne pas te voir souffrir ? » Soufflait-elle. Puis, elle avait baissé les yeux, avant d'ajouter : « Et si je te laisse mourir en refusant de parler ? » La volonté d'Elizabeth dépassait parfois son coeur. Le combat qu'elle menait contre Mary depuis tant d'années, elle n'avait pas envie de le perdre. Au détriment d'Alexander ? Elle avait envie de croire que non, mais peut-être était-elle bien plus mauvaise encore qu'elle ne le pensait. Après tout, Gideon était mort par sa faute. Il était mort parce qu'on cherchait à se venger d'elle et elle ne voulait pas voir l'histoire se répéter, une fois encore.
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Ven 2 Sep 2022 - 21:37



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Alexander devrait mettre un pas de côté, prendre de la distance par rapport à cette situation, accepter qu’elle était peut-être, certainement même, plus complexe qu’il ne le présumait, comme Elizabeth n’avait de cesse que de l’en avertir. Il devrait admettre qu’il n’a pas une vision objective de la situation, et qu’il doit y remédier s’il veut prendre les bonnes décisions, pour lui-même, mais peut-être aussi pour son interlocutrice. Alexander est un homme intelligent, mais il est aussi un homme impulsif, beaucoup trop impulsif, et plutôt que d’écouter une raison – qui semble avoir pris des vacances très, très loin d’ici –, il préfère, semble-t-il, écouter un cœur qui bat toujours plus fort pour la femme qui se tient devant lui, si fort qu’il semble prêt à lui consentir même les plus absurdes sacrifices, si fort qu’il jette un voile sur une vérité alarmante et dangereuse pour ne pas y faire face. Il veut balayer tous les arguments, même les plus logiques, et faire fi de tous les avertissements. Il est aveuglé, oui, par l’affection de plus en plus grande qu’il ressent à l’égard de cette femme qui lui a offert un second souffle dans cette ville, dans cette vie qui semblait avoir si peu à lui apporter en réalité.

Quand Elizabeth inverse la situation, Alexander sent son cœur, perceptiblement, manquer un battement. Et si c’était à lui qu’on s’en prenait pour la faire parler elle ? Il s’en fiche d’être agressé, menacé, torturé, il est capable d’encaisser le coup, c’est ce qu’il affirme non sans un certain orgueil, mais si cela doit être pour atteindre Elizabeth… est-ce qu’elle se sentirait atteinte, d’ailleurs ? Le politicien se rend bien compte que cette question est particulièrement malvenue, mais en cet instant, il ne peut s’empêcher de chercher son regard et de vouloir y trouver quelque chose, un message, au-delà de ce qu’elle affirme ? Il ne veut pas être la cause de sa souffrance, c’est tout l’inverse, qu’il désire, mais il n’a pas vraiment de pouvoir sur cette situation, n’est-ce pas ? Non, il n’en a même aucune en réalité. Ses questions le prennent de court, et plus encore quand elle suggère qu’elle serait capable de le laisser mourir en refusant de parler.

« Est-ce que tu penses que c’est vraiment ce qui arriverait ? » demande-t-il avec tout de même cette confiance sans doute trop excessive, celle de croire que le sentiment qu’elle lui inspire est partagé. « Est-ce que tu penses vraiment que tu me laisserais mourir ? » demande-t-il très sérieusement.

Un tel discours devrait tout naturellement le retenir de poursuivre plus loin sa relation avec Elizabeth, quelle que soit la tournure que cette dernière puisse prendre.

« Je suppose que si cela devait arriver, il existe des façons plus déshonorantes de mourir », fait-il alors, d’un ton soudainement très neutre. « J’ai le choix, n’est-ce pas ? être avec toi et accepter les risques, ou t’oublier et n’en prendre aucun. La seconde option paraît… désespérément vaine. »


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Elizabeth Tudor

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▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
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Sam 3 Sep 2022 - 4:40

Elle voulait croire qu'elle ne lui ferait aucun mal. Elle voulait croire qu'elle prendrait les bonnes décisions. Elle voulait croire qu'elle le protégerait. Alors, si Mary s'en prenait à lui, elle voulait croire qu'elle avouerait tout. Elle avouerait être la Elizabeth qu'elle cherchait. Elle avouerait être celle qui lui avait ôté la vie après l'avoir emprisonnée et privée de son enfant pendant de longues années. Ainsi, elle le sauverait et elle se perdrait définitivement. Ses aveux signeraient son arrêt de mort, mais ils signeraient autre chose : sa dernière bonne action pour protéger quelqu'un à qui elle s'était attachée extrêmement rapidement. Peut-être était-ce le moyen de se racheter ? Se sacrifier pour quelqu'un, pour quelque chose de juste, était-ce ce que cet endroit attendait-elle ?

Il aurait dû fuir face à cette menace. N'importe qui aurait fui face à une telle menace. Elle était prête à le sacrifier pour se protéger. Alexander doutait de ses propos. Il ne l'en croyait pas capable. Il la questionnait, mais elle était incapable de répondre. Elle voulait lui répondre que, oui, elle était capable de le laisser mourir. C'était trop difficile. Alors, elle le laissait reprendre, laissant peut-être passer sa chance de le protéger en le faisant fuir. Si elle s'avérait être capable d'une telle chose, alors il l'acceptait. Il l'acceptait parce que c'était une mort qu'il jugeait presque honorable. Elizabeth avait envie de le secouer, de lui hurler de partir, de lui jurer qu'elle ne voulait plus le voir, mais sa raison disparaissait un peu plus à chacun des mots d'Alexander. S'il devait faire un choix entre elle et se mettre en sécurité, il la choisirait elle. Elle et tout ce qu'elle apportait avec elle. La vengeance, la menace, le danger, la mort, la haine.

Ses yeux s'étaient alors soudainement relevés vers les siens. Son regard s'était ancré dans le sien. Elle sentait toute la sincérité de ses propos et elle se sentait définitivement tomber dans ce qu'il lui offrait. Elle n'avait plus d'argument pour le contrer. Il avait réussi à la faire taire parce qu'il avait réussi à la convaincre. « Je... » Ce n'était qu'un souffle empli de désespoir alors qu'elle cherchait à trouver la force de le raisonner, une fois encore. « Tu m'as fait la promesse de ne pas mourir, tu as oublié ? » Avait-elle dit dans un nouveau souffle, un sourire désespéré aux lèvres. C'était une promesse faite lorsqu'elle avait accepté de lui laisser une place dans sa vie, en tant qu'ami. Une promesse qu'il ne pouvait pas réellement décider de tenir ou non, mais qu'il brisait en acceptant une possible mort aussi facilement. Une promesse qu'elle briserait en le laissant mourir.

« J'ai aimé un homme. Je l'aimais plus que je n'avais jamais aimé quiconque. J'étais prête à tout risquer pour lui. » Avait-elle repris dans un soupir. Prête à mettre en danger sa couronne, son royaume, sa place tant elle l'aimait. Elle l'avait aimé au-delà de la raison et de la passion. Il avait été tout pour elle. « Il est mort. Par ma faute. » Soufflait-elle à ce souvenir douloureux. Elle tentait de confronter son regard, mais c'était difficile. Il s'agissait du premier véritable aveu qu'elle lui faisait. Cette fois-ci, elle s'ouvrait réellement à lui. Ce n'était pas un mensonge. Elle lui offrait quelque chose. Elle lui confiait l'une de ses plus grandes douleurs. L'un des moments les plus horribles de sa vie. L'un de ses plus grands regrets. La jeune femme avait juré qu'il ne saurait jamais rien, pourtant il avait réussi. Son entêtement à se mettre en danger pour elle, alors qu'il la connaissait à peine, la poussait à vouloir lui faire comprendre, par tous les moyens, ce qu'il risquait. Elle lui révélait alors un secret. Un secret qui la mettrait en danger si Mary venait à l'apprendre. Se confier à propos de Gideon était une confirmation de ce qu'Elizabeth était vraiment. « Un homme l'a tué parce que... » Se souvenir était trop difficile, la lueur qui brillait dans ses yeux et sa voix étranglée en étaient la preuve, et elle ne pouvait pas donner tous les détails. « parce qu'il était proche de moi, parce que c'était le meilleur moyen de m'atteindre. Pourtant, il ne méritait pas ça. C'était quelqu'un de bien. C'était quelqu'un qui voulait le meilleur pour tout le monde, quelqu'un qui essayait de faire au mieux... » Cette fois-ci, ses yeux se baissèrent, mais sa main attrapa celle d'Alexander sans qu'elle ne puisse réfléchir d'abord à son geste. « quelqu'un comme toi. » Il y avait des ressemblances évidentes entre les deux hommes. Ils étaient déterminés et bons. Ils se battaient pour des causes justes. Ils se battaient pour des causes désespérées, comme l'était Elizabeth. « Je ne veux pas que l'histoire se répète, Alexander. » C'était une façon de lui prouver qu'elle serait affectée par sa perte - et plus que ça, même. Une façon de lui prouver son attachement. Elle ne voulait pas qu'il soit blessé. Elle ne voulait pas être la cause de sa mort. Entre eux, tout s'était passé très vite. Ils avaient une connexion naturelle. Un lien fort et inexplicable. Il y avait une attirance évidente et puissante sur laquelle elle n'avait pas le moindre contrôle. Il n'était pas son ami. Il était autre chose. Une chose qu'elle ne saurait pas encore expliquer, mais une chose pour laquelle elle était prête à se dévoiler, peu à peu, comme elle venait de le faire. Elle avait essayé de résister, mais elle était incapable de résister à ce qu'il lui promettait et lui disait. « Tu ne mérites pas ça. » Il ne méritait pas de mourir à cause d'elle ou de subir les attaques de Mary. « Tu ne le mérites pas mais, malgré tout ce que je te dis pour te faire fuir, une part de moi désire que tu restes à mes côtés. » Elle se montrait faible, mais elle ne savait plus comment agir et elle n'avait plus envie de se battre, pour le moment. « Alors reste avec moi, Alexander. » Souffla-t-elle. « Je ne la laisserai pas te faire de mal parce que je ne pourrais jamais le supporter. » Ajoutait-elle pour répondre à une question qu'il lui avait posée un peu plus tôt. Pour le protéger, elle parlerait, même si ses aveux devaient signifier sa propre fin.
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Alexander Hamilton

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Mar 6 Sep 2022 - 19:26



Helpless



feat. Elizabeth



« C’est vrai, je t’ai fait cette promesse »
, confirme Alexander avec un sourire en coin.

Pourtant, cette situation n’a rien de particulièrement amusante, à bien y regarder, mais Alexander s’amuserait davantage de ce qu’il se découvre capable d’accepter de la part d’Elizabeth qu’autre chose. C’est sans doute préférable au vu des circonstances. Son opiniâtreté a souvent essuyé des reproches, et qui n’étaient pas toujours infondés, et en la circonstance, beaucoup lui reprocheraient probablement son obstination, mais il n’a pas la moindre intention de changer son fusil d’épaule. Si les avertissements de Mary n’y sont pas parvenus, il est fort probable, en vérité, que rien au monde n’y parvienne.

« Autrefois, un homme que j’estimais beaucoup m’a dit ces mots : il est simple de mourir, vivre est bien plus difficile. Je suppose que, comme bien souvent, il avait entièrement raison », observe Alexander, répétant de fait les paroles très sages que Washington lui avait confié un jour, alors qu’il était désespéré de voir Alexander si aisément prêt à risquer sa vie au cours de la bataille de Yorktown plutôt que de vivre, pour lui-même bien sûr, mais également pour Eliza, son épouse, qui, alors enceinte, l’attendait de l’autre côté de la guerre.

Il n’ajoute rien et écoute Elizabeth avec intérêt quand cette dernière se confie au sujet de cet homme qu’elle avait profondément aimé, plus qu’aucun autre homme. C’est la première fois qu’il l’entend se confier sur un sujet à ce point sensible et personnel, et il veut se montrer à la hauteur de telles confidences, et lui prouver qu’il peut être digne de sa confiance. Il veut dire quelque chose, lui dire qu’il est sincèrement désolée, alors qu’elle lui parle de cet homme mort par sa faute, mais il ne veut pas la perturber dans son discours au risque de la voir se braquer. Il le veut d’autant moins qu’il a conscience qu’elle lui dévoile quelque chose d’important sur elle-même. Une chose à laquelle il est capable de s’identifier. Alexander, pour sa part, porte la mort de son propre fils sur la confiance. C’est lui qui lui a recommandé de se rendre à ce duel qui avait été provoqué du fait de sa réputation bafoué, c’était lui qui lui avait recommandé de lever son arme vers le ciel afin de mettre fin au combat avant même que ce dernier ne commence… C’est la réputation d’Elizabeth qui a eu raison de l’homme qu’elle aimait, comme la réputation d’Alexander a coûté cher à nombre de personnes de son entourage qu’il n’a pas été en mesure de sauver et de protéger. Alexander serre plus fort sa main dans celle d’Elizabeth quand elle compare cet homme et ses intentions à … eh bien, à lui. Mais nul n’est parfait, et surtout, nul n’est intrinsèquement bon ou mauvais, Alexander est entièrement convaincu de cela. Et quand elle dresse ce parallèle entre lui et cet homme, et que le politicien se convainc de la réciprocité de leurs sentiments, il est définitivement et résolument incapable de faire comme si de rien n’était.

« L’histoire n’est pas vouée à se répéter. Elle ne se répète que pour ceux qui n’apprennent pas de leurs erreurs ou qui cherchent passivement à se laisser porter par le courant. Je sais que ce n’est pas ton cas, Elizabeth. Et ce n’est pas le mien non plus. »

Lui qui a tant escompté construire sa propre histoire, la petite, et inscrire son nom dans l’Histoire, la grande, n’est pas capable de voir les choses autrement, il doit se convaincre, quoi qu’il puisse advenir, qu’il est le maître de son destin, le capitaine de son âme, il n’y a qu’ainsi que ses choix et ses raisonnements parviendront à faire le moindre sens, il n’y a que de cette manière qu’il saura accepter que ses combats, le moindre d’entre eux, n’auront pas été vain. Il ne mérite pas ça, c’est ce qu’affirme Elizabeth, mais Alexander pense au contraire savoir ce qu’il mérite ou non.

Elle l’admet elle-même, elle a beau cherché à le voir fuir, au fond d’elle, elle souhaite le garder à ses côtés, et c’est parce qu’Alexander est capable de le constater et de le ressentir, profondément, qu’il ne laissera rien, absolument rien, le dissuader de rester à ses côtés. Quand elle lui assure qu’elle ne laissera rien lui arriver en son nom, faute d’être capable de le supporter, il la croit sur parole, il n’envisagerait pas de remettre son discours en question ne serait-ce qu’un seul instant : il sait qu’elle est totalement sincère.

« Aussi longtemps que tu le voudras, Elizabeth… » Alexander se saisit de la main d’Elizabeth pour la rapprocher de ses lèvres et y déposer un baiser, comme une invitation silencieuse à une déclaration profonde. « … je te fais la promesse de rester à tes côtés. »

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Jeu 8 Sep 2022 - 18:19

Peu à peu, les sentiments d'Elizabeth prenaient le pas sur sa raison. Elle avait tenté de faire taire son coeur. Elle avait tenté de ne pas entraîner Alexander dans une relation qui le condamnerait sûrement. Elle avait tenté de ne pas succomber à ses belles paroles, à ses attentions et à tout ce qu'il lui offrait. Elle avait échoué. Il lui offrait tout ce qu'elle avait toujours voulu. Il lui offrait une chance d'être heureuse dans ce monde où elle se pensait condamnée à vivre recluse éternellement. Il ne la voyait pas comme elle était réellement et ce n'était pas un sentiment désagréable pour elle. Pourtant, il ne fallait pas oublier une chose : l'ombre de Mary planait au-dessus de ce quelque chose qui naissait entre eux. Mary était une menace certaine pour Elizabeth et, désormais, pour Alexander. Depuis plus de trois ans, la jeune femme tentait de prouver à Mary qu'elle ne représentait plus aucune menace, en vain. Aujourd'hui, Elizabeth se sentait devenir cette menace que sa cousine craignait tant. S'il fallait se résoudre à se battre, elle se battrait. Elle se battrait pour avoir le droit d'être heureuse. Elle se battrait pour vivre. Parce que les mots que cet homme avait dits à Alexander étaient plus que justes. Mourir avait quelque chose de facile. Une délivrance que l'on acceptait après avoir cessé de se battre. Vivre était une épreuve de chaque jour. Elizabeth connaissait ça, elle s'était toujours battue pour sa vie, même si, à certains moments, il était vrai qu'elle avait voulu accepter son destin et offrir sa tête à Mary pour en finir et être délivrée. Aujourd'hui, plus que jamais, elle avait envie de vivre et de ne pas laisser Mary gagner, même si cette perspective semblait bien plus difficile que celle de la laisser gagner.

Trois ans qu'Elizabeth tentait de convaincre sa cousine qu'elle n'était plus une menace ici. Trois ans qu'elle subissait ses attaques en silence. Elizabeth avait su, dès l'instant où Alexander avait pris une place dans sa vie, que Mary passerait à l'attaque. Et elle était passée à l'attaque. Doucement, pour commencer. Il n'y avait eu que des mots, semblait-il. Elizabeth ignorait tout de la conversation qu'elle avait pu avoir avec Alexander et elle craignait de lui poser la question. Si Mary s'était montrée totalement franche, elle avait dû lui révéler des choses qui auraient dû forcer Alexander à la détester. Pourtant, il était là. Il était là à lui dévoiler son coeur et ses sentiments comme si rien n'avait changé après la visite de Mary. Cette situation compliquait tout encore davantage. Elizabeth ne pouvait rien dire, mais elle avait envie de savoir ce qu'ils avaient pu échanger. Alexander détenait peut-être, désormais, des informations à son sujet qui finiront, tôt ou tard, par lui poser problème. Mais, malgré toutes ces choses, elle voulait le garder près d'elle. Et, malgré tout ça, elle laissait son coeur prendre le dessus sur tout le reste en lui confiant un secret sur son passé. Le plus douloureux et le plus intime de tous ses secrets.

C'était un premier pas trop dangereux pour un homme qu'elle connaissait, finalement, à peine. Un premier pas qui la conduisait vers des aveux qui marqueraient, peut-être, sa fin. Et, comme si ses aveux ne suffisaient pas à le faire tomber dans ce piège, Elizabeth lui soufflait ce qu'elle avait sur le coeur. Elle le comparait à un homme qu'elle avait aimé plus que tout. Elle lui disait comme elle essayait de le faire fuir sans, pourtant, avoir réellement envie de le voir disparaître. Elle lui demandait de rester avec elle. Et elle lui promettait qu'elle ne laisserait pas Mary lui faire de mal. Pourtant, elle ne pouvait pas en être certaine. Elle aimerait l'être, elle aimerait tenir ses promesses, mais elle se connaissait. Si cet ultimatum se présentait à eux un jour, en le protégeant, elle devrait se sacrifier. Ce soir, elle avait envie de croire qu'elle en était capable. Qu'en serait-il face à la réalité ? Elizabeth se battait depuis toujours pour sa vie, alors était-elle capable d'y renoncer pour quelqu'un ? Elle avait fait des promesses de ce genre aux personnes qu'elle avait aimées, par le passé, avant de les trahir parce qu'elle s'était retrouvée au pied du mur. Pourtant, aujourd'hui, la situation était différente. Rien n'obligeait Elizabeth à revenir sur la parole qu'elle lui avait donnée parce que sa parole ne pouvait plus détruire un royaume ou causer une guerre. Sa parole n'engageait qu'elle. Eux.

Par égoïsme, pensait-elle, elle n'écoutait plus que ce que son coeur lui soufflait. Comment encore lui demander de partir quand elle sentait cette main dans la sienne ou quand elle l'entendait lui promettre mille choses ? Ces choses qu'elle rêvait tant d'entendre. Elle se sentait si seule et elle pouvait rompre cette solitude, simplement en le laissant entrer définitivement dans sa vie. « Tu parles sans me connaître. » Soufflait-elle, en lui répétant des choses qu'elle lui avait déjà dites. Il avait une vision bien particulière d'Elizabeth, une vision faussée. Il la voyait comme elle n'était pas. Des erreurs, elle en avait fait et elle les avait refaites. Encore et encore. En tant que femme. En tant que reine. En tant qu'amante. En tant qu'amie. Elle répétait toujours les mêmes fautes. « Si tu apprenais réellement de tes erreurs, tu écouterais ce que ta raison te souffle depuis le début... » Parce qu'elle commençait à comprendre que ce n'était plus sa raison qui parlait, mais, comme elle, son coeur. « Si tu apprenais de tes erreurs, tu ne serais pas prêt à te sacrifier aussi bêtement. » Par pure obstination, il était prêt à se sacrifier.

Lorsqu'il lui promettait de rester à ses côtés, aussi longtemps qu'elle le désirerait, lorsqu'elle sentait ses lèvres se poser sur sa main, la raison n'existait plus. Toutes ses promesses, de ne plus faire de mal à qui que ce soit, s'envolaient. Il devait rester près d'elle, qu'importent les risques qu'il courrait parce qu'elle en avait besoin. Envie. Elle était prête à se jeter dans ce quelque chose, consciente pourtant des risques. Tant pour lui, que pour elle. Il pouvait très bien être un allié de Mary, de qui elle ne se méfierait pas suffisamment. « Ne me fais pas de mal. Ne me trahis pas. » Souffla-t-elle, laissant sa phrase inachevée. Elle le suppliait, mais ses supplications cachaient une menace. S'il s'obstinait sur ce chemin et qu'il lui faisait le moindre mal, elle lui ferait payer - à condition d'en être capable le moment venu. Elle s'ouvrait à cet homme, elle qui s'était promis de ne plus jamais laissé entrer quiconque dans sa vie. Il avait l'art d'utiliser les bons mots avec elle. Il savait la convaincre de parler quand personne, en trois ans, n'avait jamais réussi. Il la faisait parler alors qu'une part d'elle continuait de hurler qu'il finirait par prendre parti pour Mary, si ce n'était pas déjà fait. S'il devait changer de camp, après ses belles promesses, elle vengerait son coeur blessé avant de succomber aux attaques de Mary. Elizabeth ne savait pas faire confiance, mais aujourd'hui, elle essayait. Sa vie avait été faite de trahisons, de complots et de craintes. Elle voulait sincèrement voir ce cycle se briser avec lui, alors elle lui laissait une chance. « Ne la laisse pas se mettre entre nous. » Elle n'avait pas besoin d'en dire davantage, il savait de qui elle parlait. « Promets-moi que tu ne laisseras jamais personne se mettre entre nous. » Exigeait-elle. Les mots ne valaient pas grand chose, mais ils étaient rassurants pour Elizabeth, alors elle exigeait toujours plus de promesses de la part d'Alexander. Cette promesse était peut-être difficile à tenir pour deux personnes qui se connaissaient à peine et qui n'étaient pas encore capables de poser des mots sur leur relation, mais elle avait besoin de l'entendre. Elizabeth ne connaissait tout ça que trop bien. Elle refusait de voir Mary s'interposait et lui faire comprendre qu'Elizabeth était tout ce qu'il avait toujours combattu. Elle refusait de voir la femme d'Alexander réapparaître dans sa vie parce qu'alors, qu'adviendrait-il de ses promesses ? Elle refusait de voir ses proches, ses amis, lui conseillaient de s'éloigner d'elle parce qu'elle était dangereuse.
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Ven 9 Sep 2022 - 17:40



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Alexander n’est pas homme à apprendre de ses erreurs, probablement pas… s’il en était autrement, il aurait certainement fait des choix de vie différents, et depuis bien longtemps. Certes, par certains aspects, il s’était, pour ainsi dire, assagi, mais il reste malgré tout le même homme obstiné en diable, incapable d’entendre un « non » comme une réponse acceptable, et constamment à l’affût du moindre prétexte pour partir au front. Bien sûr, il aurait d’excellentes raisons de faire un pas de côté, mais il est évident qu’il ne le fera pas, il est évident qu’il ne le veut pas, qu’il n’en est pas capable quand il est question d’Elizabeth. Cette dernière lui a donné les meilleures raisons du monde de faire un pas de côté, et pourtant, il n’a pas pour autant été capable… Il ne sait pas renoncer à ce qu’ils partagent tous les deux : c’est impossible, c’est inconcevable. Il le doit peut-être à une solitude plus profonde qu’il ne l’avait soupçonnée, ou au sentiment d’être compris sur bien des plans pour la première fois depuis excessivement longtemps. Peut-être aussi le doit-il à ce qui ne se contrôle pas, comme le sentiment amoureux a l’art de le faire. Sur ce point, Alexander a toujours été plutôt pragmatique, mais il ne peut nier que cette force qui le pousse constamment vers Elizabeth ne peut qu’être partiellement expliquée de façon rationnelle. Il y a définitivement autre chose en jeu, et ce quelque chose, il ne peut pas le négliger ou le nier, c’est tout simplement impossible.

« Il y a peut-être des erreurs qui valent la peine d’être commises »,
se contente finalement de répondre le politicien, qui semble définitivement renoncer à la possibilité, oui, d’apprendre de ces dites erreurs. S’il doit en payer le prix fort, il est évident qu’il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même, mais pour l’heure, fort de ses convictions, il est seulement heureux de constater que petit à petit, et en dépit de ses évidentes réticences, Elizabeth accepte de lui faire une place dans sa vie.

Il sent bien, oui, que les paroles qu’elle prononce au moment d’exiger de lui qu’il ne lui fasse pas de mal, qu’il ne la trahisse pas, relèvent presque (pas que presque) de la menace, mais il l’accepte sans inquiétude, parce que les promesses qu’elle lui demande de lui faire sont de celles qu’il lui aurait adressées peu importe qu’elle les exige ou non. Ce n’était pas une concession pour lui, loin de là. C’était un choix logique, naturel. Et s’il devait un jour y revenir… Non, il n’y reviendra pas, il y est décidé.

« Je te promets, Elizabeth, sur tout ce que je possède – ce qui est très peu, au fond, mais ce n’est qu’une question de temps –, que je ne te ferai jamais de mal, et que je ne laisserai personne t’en faire, qu’il s’agisse de cette Mary ou de qui que ce soit. Je te promets de ne jamais te trahir et de te soutenir chaque fois que tu en auras besoin. Je te promets qu’elle ne se mettra jamais entre nous, pas plus elle que qui que ce soit. »

Il y a dans ce « nous » quelque chose de plaisant, de nouveau. Il n’avait plus conjugué sa vie au pluriel depuis une éternité… Hanté par le souvenir d’Eliza, celui d’Angelica également, de Maria, de toutes les femmes qu’il avait aimées, chacune à leur manière, mais dont le nom se dissipe en cet instant pour ne garder qu’Elizabeth à l’esprit.

Aventureux, surtout convaincu à présent de la réciprocité de leurs sentiments, si neufs et donc dangereux et instables soit-il, Alexander se redresse légèrement et se penche par-dessus la table qui les sépare pour sceller ses paroles d’un baiser sincère déposé sur ses lèvres.


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Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

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▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
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▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
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Dim 11 Sep 2022 - 5:38

Des erreurs qui valaient la peine d'être commises ? L'idée avait quelque chose de séduisant. Pouvoir se jeter à corps perdu dans cette aventure, qu'importent les risques et les dangers, qu'importent les souffrances et les douleurs, sans se soucier des conséquences. Vivre pleinement ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre et assumer cette erreur qui valait la peine ensuite. Ne plus réfléchir et se laisser guider par son coeur. C'était tout ce qu'avait toujours voulu être Elizabeth. Une femme passionnée qui n'avait plus peur de commettre des erreurs impardonnables ou qui n'avait plus peur de vivre, tout simplement. Cet homme était entré dans sa vie et lui offrait cette possibilité. Simple instrument lui permettant de démontrer qu'elle était capable de mener une vie normale le temps d'une soirée, il était devenu un homme auquel elle s'était profondément attachée. Toutes les promesses qu'elle s'était faites s'étaient alors envolées. Elizabeth avait essayé de devenir quelqu'un de bien. Elizabeth avait essayé d'éloigner tout le monde pour ne mettre personne en danger, mais il avait trouvé une faille. Il avait su se faire un chemin jusque son coeur et elle en oubliait toutes ses belles résolutions. Elle s'était battue pour l'éloigner. Elle s'était battue pour le protéger avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui, elle voulait se battre à ses côtés. Aujourd'hui, elle ne voulait plus qu'il s'éloigne, même si, à cause de son choix, il mettait sa vie en danger. Elle voulait croire qu'elle le protégerait, quoi qu'il lui en coûte. Elle voulait croire qu'elle se battrait pour lui, quoi qu'il se passe. Pourtant, les promesses d'Elizabeth ne valaient rien. La réalité finissait toujours par la rattraper et lui rappeler que le bonheur ne lui était pas accessible.

Il se donnait entièrement. Prêt à se sacrifier. Prêt à prendre le risque de souffrir des erreurs passées d'Elizabeth. Il réveillait toutes les faiblesses d'Elizabeth, les meilleures comme les pires. Il réveillait ses envies d'être heureuse aux côtés d'un homme et il réveillait les craintes d'être trahie, de souffrir ou de le perdre. Elle était désormais prête à ne plus résister, mais s'il s'avérait qu'elle avait tort et qu'il la trompait en la séduisant à la demande de Mary - comme sa demi-soeur l'avait fait en envoyant Gideon la séduire une première fois - elle se vengerait. Ses mots étaient empreints de peurs et de menaces. Un mélange qui ne semblait pas l'effrayer. Elle vivait dans la peur depuis toujours, elle s'était renfermée sur elle-même depuis trois ans, mais elle restait cette femme capable du pire si la situation l'exigeait.

Elle exigeait de lui toutes les promesses qu'elle avait besoin d'entendre. Sans montrer le moindre doute ou la moindre hésitation, il lui promettait tout ce qu'elle lui demandait. Plus qu'une promesse, il lui prêtait serment. Un serment qui avait plus de valeur que n'importe quoi d'autre à cet instant, pour Elizabeth. Ses yeux larmoyants, son sourire heureux... Il n'imaginait pas tout ce qu'il lui offrait. Il n'imaginait pas ce qu'il éveillait en elle. Il n'imaginait pas comme il faisait renaître un espoir disparu depuis bien trop longtemps en elle. Depuis trop longtemps, elle taisait tout ce qu'elle pouvait ressentir. Depuis trop longtemps, elle se privait d'aimer et d'être aimée. Prise au piège de ses propres sentiments et de tout ce qu'il lui racontait, Elizabeth cédait et laissait tomber toutes les barrières qu'elle avait pu dresser entre eux. La raison n'existait plus. Il n'y avait plus que lui, désormais. Et, avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, ses lèvres s'étaient posées sur les siennes, marquant ainsi définitivement le moment où ils se condamnaient et où la chute devenait inévitable.

Jamais Elizabeth n'avait pu exprimer ses sentiments en public parce qu'elle avait toujours aimé des hommes qu'elle n'avait pas le droit d'aimer. Pourtant, elle n'avait plus réfléchi jusqu'à ce que leurs lèvres se séparent. Alors, seulement, cette démonstration d'affection l'avait mise mal à l'aise. Puis était venue la peur, celle que Mary puisse l'apprendre. Si tel était le cas, il était certain qu'elle se battrait davantage encore pour les séparer et retirer ce soutien à Elizabeth. Pourtant, tout cela n'avait pas la moindre importance à côté de son coeur qui battait si vite pour cet homme et de la joie qu'elle ressentait en plantant son regard dans le sien. « Je promets de te protéger de quiconque voudrait te faire du mal. Par n'importe quel moyen. Personne ne te prendra à moi. Jamais. Il ne t'arrivera rien. » Souffla-t-elle tout contre ses lèvres, sa main sur sa joue. Si cette promesse était là autant pour lui que pour se rassurer elle, quant à ses propres intentions, elle se persuadait qu'elle abattrait chaque obstacle et détruirait quiconque se mettrait en travers de leur chemin. Pour la première fois depuis une éternité, Elizabeth se sentait revivre et personne ne lui prendrait ce sentiment à nouveau. « Tu es l'homme le plus obstiné que je connaisse. » Avait-elle finalement soufflé en s'éloignant de lui, un sourire sur les lèvres. « Elle n'est jamais venue, n'est-ce pas ? » Avait-elle demandé, les yeux baissés vers la table, après un court silence. Après les promesses qu'il lui avait faites, elle s'imaginait désormais qu'Alexander avait inventé toute cette histoire à propos de Mary pour l'inviter à se livrer. Parce qu'elle trouverait complètement insensé et complètement fou un homme capable de lui promettre de telles choses s'il avait la moindre idée de qui elle était - et elle avait envie, au fond d'elle, d'entendre qu'il était complètement fou et insensé.
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Alexander Hamilton

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Lun 12 Sep 2022 - 17:48



Helpless



feat. Elizabeth




Ses lèvres sont comme aimantées à celles d’Elizabeth. A présent qu’il y a goûté, Alexander n’est plus vraiment sûr qu’il sera capable de s’en passer… mais il ne se laissera pas l’occasion de s’en passer un jour. Tant qu’Elizabeth voudra de lui, il se battra pour elle, envers et contre tout, il fera tout pour qu’elle soit heureuse, pour qu’elle soit confiante, en elle-même et en eux. Il lui prouvera qu’elle n’a pas à demeurer éternellement la somme de ses erreurs passées, il fera tout pour qu’elle néglige toute inquiétude et ne soit plus que satisfaite d’une vie qu’elle n’aura plus à affronter seule quoi qu’il en soit. Son geste spontané traduit un sentiment qui, lui, couvait en son cœur depuis un moment déjà. Et pouvoir enfin lui expliciter ce qu’il ressent, et surtout remarquer qu’Elizabeth ne le rejette pas, est certainement ce qu’il a constaté de plus précieux depuis bien longtemps.

Leurs regards ne se quittent pas un instant, leurs lèvres sont encore terriblement proches, et la caresse de sa main sur sa joue est d’une douceur infinie. Il voudrait être capable de figer ce moment dans le temps tant il le trouve parfait. Il s’abreuve de ses paroles en leur adressant tout le sérieux qu’elles méritent bel et bien. Quand elle promet de le protéger de quiconque voudrait lui nuire, il sait qu’elle le pense, et lui-même est bien déterminé à la protéger quoi qu’il advienne. De même qu’elle lui affirme que nul ne le prendra à elle, il est bien décidé, pour sa part, à s’assurer que nul ne le prive un jour de cette présence qui lui est devenue essentielle. La présence d’Elizabeth l’aveugle tel un soleil, ses paroles achèvent de lui prendre la vue. Et à jouer les Icare, il se brûlera probablement les ailes, il peut déjà sentir cette chaleur trop forte pour être contrôlée, mais il l’ignore. Il l’ignore car il est incapable de se priver du plaisir de la compagnie d’Elizabeth, c’est même hors de question.

Alexander s’enfonce de nouveau dans sa chaise et gratifie son interlocutrice d’un sourire quand cette dernière remarque qu’il est l’homme le plus obstiné qu’elle connaisse. Ce n’est rien de le dire… La détermination d’Alexander Hamilton ne rencontre aucune frontière. Et c’est une chose qui lui a souvent été reprochée. Mais s’il ne s’était jamais battu au nom de ses idées, ou encore au nom des personnes qu’il aimait, sa vie aurait été bien différente. Plus longue, peut-être. Mais bien moins accomplie, c’est certain.

« Si tu savais le nombre de fois où j’ai entendu ces mots-là. » Mais la plupart du temps, le qualifier d’obstiné était un reproche. Cette fois, il est évident que non. Son sourire se fige puis s’agrandit quand elle suggère que Mary n’est jamais venue, qu’il a inventé sa visite pour la tester, pour se confesser, ou peut-être pour l’entendre se confesser. Il hésiterait presque à mentir pour la rassurer en partie, lais il ne le fera pas, il ne veut qu’être sincère avec elle. Compenser ses secrets par sa propre transparence. « Elle est venu », confirme-t-il tranquillement, d’un ton qu’il veut apaiser. « Tu sais ce qu’il y a de plus ironique dans tout ça ? J’ai mené un combat acharné contre la Couronne d’Angleterre, et c’est une reine britannique qui m’aura fait perdre la tête. »

Il le dit comme une manière de lui faire comprendre que, oui, il sait… Eux deux, à cette table, ils sont deux pans de la Grande Histoire qui se rencontrent et s’apprivoisent, et c’est aussi absurde que beau à ses yeux.


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Ven 16 Sep 2022 - 15:34

Dès l'instant où il s'était avancé vers elle, pour faire ce premier pas symbolique, leurs yeux ne s'étaient plus quittés. Leurs regards, plongés l'un dans l'autre, exprimaient tout ce qu'il y avait de plus profondément ancrés en eux, tout ce qui s'était dessiné au fil de leurs rencontres. Par le baiser qu'ils venaient d'échanger, ils avaient scellé les promesses qu'ils s'étaient faites l'un à l'autre. Par ce baiser, ils avaient confirmé le serment qu'ils s'étaient prêtés. C'était le commencement de quelque chose de nouveau. C'était la renaissance d'un espoir. Un espoir qui laissait entrevoir une lumière nouvelle, un futur possible pour celle qui croyait avoir renoncé à tout cela depuis bien longtemps. La vie d'Elizabeth avait toujours été dirigée par la peur et le pouvoir, par ses obligations et ses passions. Elle avait été victorieuse en tant que reine, mais elle avait tout perdu en tant que femme. Pour se protéger, elle avait fini par se faire à l'idée qu'elle n'avait pas le droit à ces choses-là. L'amour, n'était-ce pas la seule chose que les souverains ne pouvaient pas obtenir ? Ils pouvaient avoir tout le reste. Ils pouvaient espérer obtenir tous les pouvoirs et tous les privilèges, mais pas celui-là. L'amour n'avait pas sa place dans leur vie. Et, à force de pertes, Elizabeth en était convaincue.

Elle avait renoncé à tout cela. Elle y avait renoncé jusqu'au moment où elle était arrivée dans ce monde. La jeune femme s'était alors imaginée avoir une autre chance. Tout était si différent, après tout. Malheureusement, Mary était entrée dans sa vie et, aussitôt, elle lui avait ôté tout espoir de redécouvrir la vie, d'aimer ou d'être heureuse. Elle ne s'était pas battue. Elle avait accepté son sort et elle s'était repliée sur elle-même afin de survivre. Il y avait une solution à tous ses problèmes. Radicale et définitive. Si elle trouvait le moyen de mettre fin aux jours de Mary, une fois encore, elle n'aurait plus à vivre cachée, dans la crainte d'être tuée à la première faute. Sauf qu'elle n'avait jamais pu se résoudre à le faire, même si elle y avait pensé plus d'une fois.

Aujourd'hui, par ses promesses, Alexander lui offrait tout ce à quoi elle avait renoncé au fil des années. Un cadeau empoisonné. Dangereux. En l'acceptant dans sa vie, elle acceptait le risque de le mettre en danger et de le perdre. C'était un homme bon, dévoué et innocent. C'était un homme prêt à se sacrifier pour celle qu'il connaissait à peine. C'était un homme auquel elle était incapable de résister. Il la rendait vulnérable et, en s'accrochant ainsi à lui, elle redevenait cette femme faible, guidée par ses sentiments plutôt que par sa raison. Après avoir tenté de résister, elle avait cédé. Le danger était toujours aussi présent, mais il ne passait plus qu'au second plan. Son coeur lui soufflait comme il serait plus en sécurité loin d'elle, mais lorsqu'ils étaient si proches, elle s'en moquait. Elle avait envie qu'il soit là, à ses côtés, et c'était tout ce qui importait.

Alexander avait une part de responsabilité dans tout ça. Sans son obstination à toute épreuve, jamais Elizabeth ne se serait permis de rêver à cette vie, une fois encore. Il avait trouvé une faille et s'y était engouffré. Il s'était condamné. Il avait réveillé en Elizabeth son envie d'aimer plus que de raison, passionnément, au-delà de la logique et du rationnel. De sa part, elle souhaitait la même chose. Une dévotion totale. Absolue. Qu'importe la fragilité de leurs nouveaux sentiments, elle l'exigerait. Elle l'exigerait parce qu'il avait su la rendre faible, elle qui s'était promis de ne plus jamais l'être, à force de patience, de détermination et d'entêtement. Il avait su lui montrer son attachement et ses sentiments. A force d'obstination, il avait obtenu ce qu'il voulait - ce qu'elle voulait. Une telle obstination, dans de telles circonstances, pour Elizabeth, n'avait rien d'un défaut. Elle aimait l'obstination d'Alexander. Elle aimait voir comme il était prêt à consentir à tous les sacrifices et à tous les risques pour elle. Elle l'aimait parce que, sans elle, Elizabeth n'aurait jamais accepté d'être là, avec lui, ce soir. Alors, dans la bouche d'Elizabeth, ce mot ne serait jamais un défaut. Pas lorsqu'elle le prononçait avec toute l'affection et la tendresse qu'elle se découvrait pour lui.

Et, derrière cette obstination sans faille, la jeune femme le soupçonnait même d'avoir eu recours au mensonge pour la faire céder et se confesser. Elizabeth s'imaginait qu'il n'y avait jamais eu de visite surprise de Mary. Elle s'imaginait que ce n'était qu'un piège destiné à obtenir ses aveux. Pourtant, il lui assurait que ce n'était pas le cas et qu'il avait bien reçu la visite de sa cousine. Elle ne pouvait qu'imaginer les mots de Mary, mais elle imaginait sans mal la joie que cette dernière avait eu à révéler la véritable identité d'Elizabeth et ses actes horribles. Sauf que si elle était réellement venue, il ne lui avait pas détaillé le contenu de leur conversation.

Il n'avait alors fallu que quelques mots pour qu'Elizabeth se fige entièrement. Son coeur avait raté un battement. La panique avait envahi chaque parcelle de son être. Ses yeux fixaient la table, paniqués. Sa respiration s'était accélérée, sans qu'elle ne puisse la contrôler. Il savait. Il savait et il ne l'avait pas encore rejetée. Il savait et il ne lui avait rien dit jusqu'à présent. Que savait-il d'autre ? Il savait. Cette idée se répétait à l'infini. En dehors de Mary, il était le premier à savoir réellement qui elle était. Il était le premier à prononcer ces mots en sa présence et, jusqu'à présent, elle n'avait jamais réfléchi à cette éventualité. En acceptant ce rendez-vous, elle ne s'était pas imaginée devoir réagir à ce genre de choses. Elle n'était pas préparée et il était évident que, prise au dépourvue, elle cherchait comment réagir et contrôler la peur qui l'envahissait.

Elle tentait alors d'analyser ce qu'il lui avait dit. Il n'y avait aucun reproche dans sa voix. Pourtant, comme il le disait si bien lui-même, elle représentait tout ce qu'il avait combattu. S'ils avaient vécu à la même époque, et dans le même monde, ils se seraient combattus plutôt qu'aimés. N'était-ce pas le signe évident que cette relation était vouée à l'échec et à la souffrance ? Ses mots avaient même quelque chose de rassurant. La vérité ne semblait pas l'effrayer. L'ironie de cette situation l'amusait même, quelque part. Comprenait-il à quel point ses paroles avaient un tout autre sens ? Comprenait-il que s'il s'obstinait sur ce terrain, elle lui ferait perdre la tête, au sens propre. S'il s'obstinait, il mourrait. A cause de Mary. A cause d'elle. C'était un risque sérieux, qu'il ne fallait pas négliger. « Non. » Avait-elle soufflé, un peu trop brutalement, sans contrôler sa réaction, alors qu'elle cherchait les réponses possibles à lui donner. « Elle te ment. Je ne suis pas... » Sa voix paniquée la trahissait beaucoup trop. Il était de plus en plus difficile de lui mentir. Pas seulement parce qu'il savait, mais parce qu'elle n'en avait plus envie. Elizabeth pourrait lui dire la vérité, mais elle avait peur. Peur qu'il ne la rejette pour ce qu'elle était. Peur qu'il ne la déteste pour ce qu'elle avait fait. Peur que des oreilles indiscrètes n'entendent ses aveux. Peur qu'il finisse par parler et qu'il la condamne. Et, malgré tout, une part d'elle savait qu'il ne croirait certainement pas en ses mensonges. Il connaissait désormais sa véritable identité, elle pouvait supplier et mentir, ça n'y changerait plus rien.

Elle s'efforçait de se ressaisir. Elle relevait les yeux vers lui. Elle n'avait plus qu'une envie : fuir cette réalité qui la rattrapait bien trop vite. « Je te promets que tout est faux. » S'enfonçait-elle davantage dans son mensonge. Elle ne voulait pas qu'il connaisse la femme qu'elle avait pu être par le passé. S'il fallait éliminer Mary pour que cette femme disparaisse à tout jamais, avec elle, Elizabeth le ferait. Si c'était l'unique solution à ses problèmes, elle le ferait. Elle l'empêcherait de tout gâcher. Elle protégerait Alexander de son passé, qu'importe ce qu'il faudrait faire. « S'il te plaît. » Suppliait-elle en allant chercher, de nouveau, sa main pour la serrer dans la sienne. Sa supplication ressemblait presque à un aveu silencieux, à une prière qui lui demandait de ne pas la forcer à mentir davantage.
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Lun 19 Sep 2022 - 16:53



Helpless



feat. Elizabeth



La réaction d’Elizabeth ne se fait pas attendre, et elle est brutale. Alexander, qui avait toujours eu le tort de manquer de tact, aurait sans doute dû s’y prendre autrement afin de faire comprendre à cette femme qui lui retournait les sens au point qu’il semblait en négliger la part la plus raisonnable de sa personnalité qu’il était au courant de tout, ou du moins que Mary était venu le trouver et avait su le convaincre de la sincérité de ses propos. Peut-être aurait-il dû mentir afin de la préserver. La chose avait été tentante, mais il ne l’avait pas fait. S’il est une chose qui importe terriblement à Alexander, c’est définitivement l’honnêteté. Il ne pouvait qu’être sincère et transparent à l’adresse d’Elizabeth, et au diable les conséquences, vraiment. Alexander n’essaie même pas d’écouter la vague défense de son interlocutrice quand cette dernière lui assure que Mary ment. Peut-être cette dernière n’aura-t-elle pas été tout à fait sincère sur certains points, mais Alexander en doute honnêtement. Cette situation peine à avoir du sens, mais dans un monde qui remet sans cesse en question vos préconçus, ce n’est qu’une aberration parmi tant d’autres, et dans laquelle il se retrouve à présent pleinement impliqué, et sans aucune intention de revenir en arrière.

Quand son regard se pose à nouveau sur lui, quand leurs yeux se rencontrent de nouveau, Alexander prend la mesure de sa détresse. Alors qu’elle lui promet que tout est faux, il est cette fois incapable de la croire, mais il est tenté de lui faire croire qu’il est capable de n’écouter que sa vérité afin de la préserver… mais aussi pour se préserver lui-même. Elle veut peut-être fuir la réalité de ces révélations, lui aussi la fuit à sa manière, en décidant que c’est sans importance, en choisissant d’aimer Elizabeth envers et contre tout, pas parce que c’est la meilleure chose à faire, mais parce qu’il ne se sent plus capable de faire autrement. Elizabeth est parvenue à l’atteindre en plein cœur, il ne se sent pas en mesure de renoncer à elle, plus maintenant. Le combat entre son cœur et sa raison est des plus inégal. Sa raison s’est entièrement mise au service de son cœur, au point de couper court à toute réflexion éventuellement rationnelle. Il ne veut pas y songer. Il veut seulement l’aimer sans réserve, rien de plus. Elle a su le toucher comme aucune femme n’était parvenue à le faire depuis bien longtemps. Il se sent heureux, il se sent complet, à ses côtés. Il ne se sent pas capable de l’ignorer, il ne se sent pas capable de prétendre que tout ceci n’a guère d’importance. Alexander serre les mains d’Elizabeth dans les siennes, comme une manière de lui faire comprendre qu’il ne l’abandonnera pas. Et c’est le cas, il ne l’abandonnera pas, sous aucun prétexte. Il aurait pu prendre la fuite, il aurait pu décider de ne plus rien avoir à faire avec elle, il aurait pu, même, décider de s’opposer à elle, mais il est ici, pourtant, et il ne voudrait pas être ailleurs. C’est ici qu’il veut être. Et quoi qu’il advienne, il est à présent convaincu que sa place est ici. Si les circonstances et les discours de Mary n’ont pas été en mesure de lui faire changer d’avis, rien ne le pourra, probablement. Qui sait s’il ne se condamne pas… Mais a-t-il grand-chose à perdre encore ? Il en doute.

« Je ne veux pas te mentir, Elizabeth. Je ne veux pas te mentir en prétendant croire que tout ça n’est qu’un tissu de mensonges. » Il pousse un soupir. « Je peux te promettre, en revanche, de ne plus jamais t’en parler si tu le souhaites. Je peux te promettre d’ignorer les faits, je peux te promettre de ne plus jamais te poser aucune question, je peux te promettre de ne plus jamais parler d’elle si c’est vraiment ce que tu désires. Je veux juste… » Il resserre la prise sur ses mains. « Je veux que tu me donnes l’opportunité de ne pas te perdre. Je suis prêt à te garder, à n’importe quel prix. J’ai besoin de toi, Elizabeth. »

Il se sent dépendant, dépendant de sa présence, de son bonheur, de tout ce qu’elle est… et pour cela, oui, il est prêt aux plus folles concessions. Elle redoute d’être rejetée, il redoute, pour sa part, qu’elle le rejette… Il ne peut pas l’accepter. Il ne peut pas le supporter. Sous aucun prétexte.

« Ne me fuis pas. Ne nous fuis pas. Et je te promets de ne jamais fuir. »


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Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

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▿ Ton univers : Reign.
▿ Date de naissance : 07/09/1988
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▿ Métier : psychologue, plutôt mauvaise d'ailleurs.
▿ Quartier : Raccoon Square, avec Alexander. (Anciennement, à Baker Street Avenue.)
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] A72e48848ab420a6cebad4625bb9e5e0af1072c7
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
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Mer 21 Sep 2022 - 2:49

Par tous les moyens, Elizabeth tentait de nier l'évidence. En vain. Ses mensonges ne fonctionnaient pas. Ses supplications, non plus. Il croyait Mary. Elizabeth n'avait aucun besoin de l'entendre lui confirmer, elle le lisait dans son regard. Il avait fait son choix. Alors, Elizabeth prenait peur. Peur de perdre ce qu'elle était en train d'obtenir, si elle se montrait totalement franche. Pourtant, il était là. Il savait et il était là, toujours. Depuis quand savait-il et jouait-il la comédie ? Depuis quand restait-il en sa compagnie, malgré ses découvertes ? Il lui promettait, encore une fois, de ne pas la fuir. Il lui promettait de se plier à ses exigences concernant cette vérité. Il lui disait comme il avait besoin d'elle et comme il n'avait aucune intention de renoncer à elle. A chaque fois qu'il la sentait désemparée, il lui promettait ce qu'elle avait besoin d'entendre. Il avait la réponse à toutes les craintes d'Elizabeth. Il la comprenait. Si bien qu'elle se demandait s'il ne se jouait pas d'elle. Se pouvait-il qu'il soit simplement prêt à tout pour la protéger de son propre passé ? De cette vérité ? De Mary ? Il paraissait tellement invraisemblable pour Elizabeth qu'il puisse passer au-dessus de tout ce qu'elle avait fait, qu'elle peinait à y croire. Pourtant, ses promesses paraissaient sincères. Ses mains qui serraient les siennes dans un geste rassurant et plein d'espoir aussi. Il incarnait la sincérité là où Elizabeth ne faisait que mentir depuis qu'ils se connaissaient. Sa sincérité et sa franchise le poussaient même à lui avouer qu'il croyait Mary, plutôt que de lui mentir. Et elle le savait. Elle le savait, mais l'entendre aussi clairement était douloureux. Douloureux, parce qu'elle n'était plus maîtresse de son propre passé. Sa vie lui avait été volée, avait été répétée à Alexander sans qu'elle n'ait son mot à dire. Douloureux, parce qu'elle lui avait menti et qu'elle tentait encore de lui mentir pour se protéger - et qu'il y aurait toujours ça entre eux, ce mensonge qu'elle avait instauré dès le départ. Douloureux, parce qu'elle aurait aimé qu'il la croie elle, même s'il avait toutes les raisons de croire les révélations de Mary - qui, pour le coup, n'aurait eu aucun intérêt à mentir.

« Alors, tu préfères la croire, elle. »
Souffla-t-elle, ses yeux se perdant dans les siens. Alexander avait un tel impact sur elle. Il n'était qu'un presqu'inconnu en y réfléchissant bien, et, pourtant, il était capable d'éveiller des sentiments puissants chez elle. Elizabeth avait ce sentiment d'avoir été trahie. Parce qu'elle aurait aimé qu'il ne prenne même pas la peine d'écouter Mary ou d'accorder la moindre importance à son discours. Elle aurait aimé pouvoir le protéger de son passé. Elle aurait aimé pouvoir être la femme qu'elle avait envie d'être, sans qu'il n'ait en tête la femme qu'elle avait été dans une autre vie. Mais c'était trop tard. Alexander pouvait lui promettre de ne plus en parler, d'ignorer ou de ne plus la questionner... Quelle importance, désormais ? A chaque instant, il saurait. A chaque instant, une partie de lui saurait et le mettrait en garde, peut-être, contre celle qu'elle était. Contre tout ça, elle ne pouvait plus rien faire. « Très bien. Tu as gagné, Alexander. » Abandonnait-elle, dans un souffle qu'elle voulait aussi discret que possible pour n'être entendue que de lui. Le combat était perdu d'avance. La lutte était inégale. Il s'était préparé à ce rendez-vous. Pas elle. Mary avait réussi à le convaincre. Pas elle. Et, quelque part, elle était soulagée d'avoir perdu - autant qu'elle était en colère et terrifiée. La jeune femme était rongée par la culpabilité. Elle n'en pouvait plus de lui mentir. Pendant trois ans, elle avait été capable de mentir à tout le monde, sans difficulté. Lui, en un temps infiniment court, il avait réussi à lui donner envie de dire toute la vérité - malgré la crainte, malgré son envie de fuir, malgré son envie d'ignorer la réalité et malgré la détermination qu'elle avait en lui jurant qu'il ne saurait jamais rien. « Tu es le seul à pouvoir décider de mon avenir, désormais. Tu seras toujours impliqué, quoi qu'il se passe. » Il avait sa vie entre ses mains. D'elle-même, elle ne parlerait certainement pas, sauf pour le protéger. Il était le seul à connaître son secret, le seul à qui elle avait fait cet aveu. Il était le seul à pouvoir la faire tomber. Alexander n'avait qu'une chose à faire : révéler à Mary qu'elle avait tout avoué - cette dernière n'en demanderait pas plus pour la condamner. Alors, désormais, quoi qu'il se passe, Alexander détenait le moyen de la condamner et son avenir ne dépendait plus que de lui, et uniquement de lui. C'était le prix à payer pour avoir cherché ses aveux.

« Puisque tu sais qui je suis, je suppose que tu sais ce que j'ai fait et de quoi je suis capable ? » Demanda-t-elle, en baissant les yeux, incapable de supporter son regard plus longtemps. Mary ne s'était pas contentée de lui dire qui elle était, elle en était certaine. Elle avait dû prendre un certain plaisir à lui raconter toutes les mauvaises actions d'Elizabeth. Les pires. Ils étaient deux à savoir, désormais. L'une qui souhaitait, sans aucun doute, plus que tout, sa mort. L'autre qui souhaitait, elle l'espérait de tout coeur et voulait y croire, son bonheur. L'une à qui elle ne devait pas dire le moindre mot. L'autre à qui elle pourrait, peut-être, un jour se confier sur ses plus douloureux secrets. Ce n'était pas un sentiment désagréable - enfin, ça aurait pu ne pas l'être, si elle n'était pas terrifiée à l'idée qu'il puisse tout savoir et, surtout, à l'idée de ne pas savoir ce qu'il savait précisément. « Alors, pourquoi ne me détestes-tu pas ? » Reprenait-elle presque aussitôt. Elle représentait la monarchie. Le pouvoir absolu. L'égoïsme. Les décisions ayant conduit tant d'innocents à la mort. Elle représentait tout ce qu'il détestait. Tout ce qu'il avait combattu. Malgré tout, il ne la fuyait pas. Pourquoi ? Elizabeth s'était toujours dit, dès l'instant où elle avait compris que son coeur battait pour autre chose que de l'amitié lorsqu'elle le regardait, qu'il la haïrait et qu'il la fuirait à la seconde où il apprendrait ce qu'elle avait fait ou ce qu'elle était. C'était presque trop beau pour être vrai. Invraisemblable pour l'esprit méfiant d'Elizabeth qui ne pouvait s'empêcher de rester sur ses gardes, se rappelant qu'il était capable de tout obtenir d'elle et que c'était un jeu dangereux. S'il jouait parfaitement la comédie, il avait les moyens de la faire avouer tout ce qu'il voudrait devant Mary. Sa raison lui hurlait de se méfier, de prendre ses distances. Son coeur la faisait taire. Il lui avait demandé de ne pas les fuir. Elle n'en avait pas l'intention parce qu'elle en était tout simplement incapable. Son coeur la guidait et il était faible. Alexander lui promettait, en échange, de ne jamais la fuir. Pourtant, pourrait-il réellement l'aimer en sachant qui elle était ? Pourrait-il tout accepter d'elle ? Peut-être. La question d'Elizabeth demandait une réponse qui n'existait certainement pas. Ils ne trouveraient, certainement, aucune réponse logique à cette question parce qu'elle n'existait pas. Les sentiments ne répondaient à aucune logique et ne s'expliquaient pas toujours - presque jamais, même. Elle était tout ce qu'il détestait, mais il s'était attaché à elle, ignorant toute logique. Il représentait tout ce qu'elle craignait, mais elle apprenait à l'aimer, faisant taire toute raison.
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Alexander Hamilton

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history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy



Ven 23 Sep 2022 - 18:41



Helpless



feat. Elizabeth



Alexander ne répond pas quand Elizabeth déduit de ses paroles, à juste titre, qu’il fait le choix de croire Mary plutôt qu’elle. A contrecœur, il doit bien reconnaître que sa cousine a su être convaincante, et s’il aurait probablement été plus simple de nier la vérité, il préfère la regarder en face, dans tout ce qu’elle comporte de singulier et d’incompréhensible, dans tout ce qu’elle révèle, aussi, de cruauté chez son interlocutrice. Ne devrait-il pas la haïr pour tout ce dont il doit admettre qu’elle s’est rendue responsable ? Peut-être bien, mais Alexander ne peut pas lui reprocher de lui avoir menti. Elle n’a jamais prétendu être autre chose que ce qu’elle est, elle n’a jamais nié sa cruauté, elle n’a jamais menti que par une omission affichée et qu’il lui a consenti. Il devrait la haïr, peut-être, mais les faits sont évidents, trop évidents pour être encore niés : Alexander Hamilton est tout bonnement incapable de détester Elizabeth Tudor. Quand bien même il voudrait s’y contraindre, son cœur ne cesserait probablement pas de battre pour elle pour autant. Oui, il croit Mary, et pourtant, il l’aime toujours, si improbable cela puisse-t-il peut-être sembler aux yeux de celle qui s’était convaincu du fait qu’il la rejetterait forcément dès l’instant où il aurait conscience de la vérité. La réalité, celle à laquelle l’exposent les faits, est autrement plus complexe. Alexander, tout entier soit-il, ne sait plus vraiment en cet instant ce qu’il serait en mesure ou non d’accepter de la part de son interlocuteur. Il avait déjà ressenti, bien sûr, ces élans du cœur qui transcendent la raison, mais les deux s’étaient suffisamment bien harmonisées – ou presque – pour qu’il sache dépasser ce sentiment qui, à présent, le perturbe plus qu’il ne le voudrait.

Alexander la fixe sans tout à fait comprendre quand il affirme qu’il a gagné. Une chose est certaine quoi qu’il en soit, c’est que les émotions qui habitent le politicien en cet instant n’ont que très peu à voir – pour ne pas dire rien du tout – avec ce qui pourrait être assimilé à un sentiment de victoire. Il ne se sentira pas victorieux si, en retour, Elizabeth devait se sentir acculée ou malheureuse. Pour elle, c’est tout bonnement impossible. Quand elle reprend la parole, pourtant, le cœur d’Alexander s’apaise presque aussitôt, et c’est presque malgré lui qu’un fin sourire se dépose à la commissure de ses lèvres. Elle lui assure qu’il est le seul à pouvoir décidé de son avenir à présent. Ce n’est pas une moindre responsabilité, loin de là, mais Alexander s’estime impliqué quoi qu’il en soit. Il a commencé à l’être dès l’instant où il a pris conscience du fait que les sentiments qu’il nourrissait à l’adresse de sa psychiatre n’avaient absolument rien d’innocent. Il n’aurait su être autre chose qu’impliqué quoi qu’il en soit. En remettant sa vie entre ses mains, Elizabeth lui impute une remarquable responsabilité, mais à aucun moment le politicien ne s’en inquiète réellement. Être impliqué quoi qu’il advienne n’est pas pour le déranger – c’est même tout le contraire, en vérité : Alexander veut être impliqué, il y tient sincèrement, il serait même impensable, à ce stade, de ne pas l’être. Alexander voit les choses ainsi : soit on fait tout à moitié, soit on fait tout complètement, les justes milieux ne font pas partie de son vocabulaire, ne feront jamais partie de son vocabulaire.

Il sait, et cette fois, Elizabeth ne nie plus, ce qui le rassure. Ils pourront à présent parler en toute transparence, et c’est une chose importante à ses yeux, presque aussi importante que ce regard qu’il cherche des yeux et qu’elle lui refuse. Elle a baissé les yeux. Oui, il sait tout, ou du moins, il en sait assez. Assez pour a détester comme elle devrait le faire en effet, pour tout ce qu’elle incarnait. Ou plutôt, pour tout ce qu’elle avait incarné. Ici, elle n’est plus cette reine froide et capable de décisions cruelles. Elle n’en a pas le pouvoir, en aurait-elle seulement l’envie si ce pouvoir lui appartenait encore ? Alexander en doute largement, quoi qu’elle puisse en dire et quoi qu’elle puisse penser elle-même.

« Si je ne te connaissais pas, Elizabeth, je te haïrais probablement », reconnaît-il tout en continuant de chercher son regard à mesure qu’elle fuyait le sien.

Ce « probablement » est certainement de trop en la circonstance. Si Alexander ne connaissait Elizabeth que de réputation, en se fiant à son histoire, la grande comme la petite, il la haïrait probablement, comme il s’était toujours évertué à n’adresser à toutes les têtes couronnées dont il avait connu l’existence que la plus sévère détestation, mais il l’a découverte sans rien savoir d’elle. Peut-être que les secrets qui entouraient sa personne l’avaient séduit au sens où elle avait représenté un défi à relever, mais à présent qu’il en sait davantage à son sujet, il est convaincu du fait qu’il n’est pas question que de cela. Il ne la déteste pas parce qu’il n’est pas capable de la détester… cela se résume probablement à ça, tout compte fait, et c’est une chose difficile à résumer quand on est si peu capable de la rationnaliser. Ne regrettera-t-il pas son choix par la suite ? Peut-être bien. Mais quand elle est là, face à lui, il est dans l’incapacité la plus absolue de regretter quoi que ce soit. Il regretterait bien davantage de ne l’avoir jamais connue, il est certain de cela.

« Mais je te connais. Crois-le ou non, je te connais. Probablement que tu ne te connais toi-même, qui refuses de voir en toi-même ce que j’y découvre de façon si évidente. » Il marque une pause. « Est-ce que tu as des regrets ? Je sais que tu en as. Tu me l’as prouvé avant même de me laisser l’occasion de savoir ce qu’il y avait à regretter. Est-ce que tu as des scrupules ? J’en suis convaincu, sinon, tu n’aurais pas eu de cesse de me mettre en garde contre toi. Tu n’es pas le monstre qu’il me faudrait fuir. Cette ville t’offre une seconde chance. Elle m’en offre une également. Je ne veux pas laisser le passé entraver ce que je pense être… inévitable. » Il marque une pause. « Ici, nous serons qui nous décidons d’être. Ensemble. Et si, contre toute attente, nous étions le meilleur de ce que nous pourrions être en étant l’un avec l’autre ? » C’est à son tour de baisser les yeux. « Plus prosaïquement… Elizabeth, je ne serais plus capable de vivre loin de toi même si ce devait être la chose à faire, alors… Laisse-moi rester à tes côtés, tu veux bien ? »


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Lun 26 Sep 2022 - 4:25

Il y avait ce quelque chose de naturel entre eux. Il y avait ce quelque chose qui poussait Elizabeth à lui faire ces aveux qu'elle refusait à tout le monde. Il y avait ce quelque chose qui la poussait à avoir envie de rester près de lui. Elle était incapable de mettre des mots dessus, incapable de l'expliquer. Elizabeth avait besoin de lui et ne voulait simplement pas le voir s'éloigner ou partir, même si elle ne comprenait pas comment il pouvait rester à ses côtés après avoir entendu la version de Mary. Mary l'avait sans doute dépeinte comme un monstre - ce qu'elle ne niait pas être, mais elle avait eu ses raisons. Alexander fermait les yeux sur des choses graves. Il fermait les yeux sur ce qu'Elizabeth avait été et était toujours. Parce que c'était plus facile comme ça, sans doute. Pourtant, elle n'avait pas envie de le laisser s'illusionner parce qu'elle n'avait pas envie de le perdre lorsqu'il réaliserait celle qu'elle était. Il devait comprendre et accepter ou partir, mais pas se mentir, avant qu'elle ne soit définitivement trop attachée à lui - si ce n'était pas déjà fait.

Pourtant, il persistait dans sa décision. Rester auprès d'elle. Il savait. Il connaissait le passé d'Elizabeth. Pourtant, il restait. Il ne la fuyait pas. Au contraire. Il était prêt à tant de concessions et de sacrifices, prêts à accepter les pires actions qu'Elizabeth avait pu commettre par le passé. Ni la logique, ni la raison n'avaient encore leur place dans leur histoire. Ils voulaient être l'un auprès de l'autre, au-delà de tout ce qu'ils auraient pu représenter l'un pour l'autre dans une autre vie, au-delà de leurs craintes, de leurs certitudes et de leurs convictions. Mais, malgré tout ça, elle restait mal à l'aise à l'idée qu'on puisse lui avoir volé son passé ainsi. Elle se sentait terriblement inquiète à l'idée que ces choses puissent avoir, un jour, des répercussions sur ce qu'Alexander pensait d'elle. Elle avait peur. Peur de le voir disparaître. Peur de ce qu'il pensait d'elle. Peur de le voir prendre le parti de Mary. Elle ne supporterait pas ce qu'elle considérerait comme une trahison. Elle ne le supporterait pas parce qu'elle lui avait déjà donné tant de chances pour qu'il parte avant qu'il ne soit trop tard. Il avait fait son choix et il devait être, pour elle, définitif.

Elle avait l'impression que le regard qu'il posait sur elle allait changer à tout moment. Si elle clamait toujours qu'elle ne regrettait rien et qu'elle referait exactement les mêmes choses, elle ne voulait pas qu'Alexander puisse la juger. Alors, pour ne rien pouvoir lire de déplaisant ou blessant dans ses yeux, elle fuyait son regard. Alors, pour ne pas qu'il puisse lire à quel point elle était terrifiée par la situation, elle fuyait son regard. Elle s'était montrée déjà bien trop faible en sa présence, en l'acceptant près d'elle, en lui demandant de ne pas partir et, surtout, en lui laissant la seule victoire qu'elle s'était jurée de ne jamais donner à personne. La vérité. Ses aveux. Il avait obtenu ce qu'il avait tant cherché à découvrir et, malgré tout ce qu'il avait pu lui dire pour la rassurer, elle ne savait toujours pas si c'était la chose à faire. Parce qu'en lui révélant cette vérité, il devenait le seul à détenir les clés de son avenir. S'il se taisait, elle ne risquait rien. S'il parlait, elle était fichue. Elizabeth n'avait jamais supporté de perdre le contrôle - moins encore de sa propre vie, elle qui avait été habituée, depuis toujours, à se battre pour la conserver - mais elle venait de lui donner le pouvoir absolu. Un mot à Mary et elle était morte. N'était-ce pas, finalement, un signe de la confiance qu'elle avait en lui, sans réellement s'en rendre compte ?

Ses premiers mots l'avaient fait frissonner, réveillant un peu plus toutes les craintes qui s'éveillaient en elle depuis qu'elle s'était autorisée à avoir ce qu'elle croyait être un ami, au départ. S'il ne la connaissait pas, il l'aurait haïe. Mais la connaissait-il vraiment, suffisamment, pour ne pas la détester ? Il avait appris à aimer la femme avant d'apprendre à connaître la reine, pourtant ces deux entités n'en formaient qu'une, en réalité. Bien sûr, il y avait des choses qu'elle n'était plus forcée de faire désormais, mais elle était encore capable de cruauté ou des pires décisions. Presque aussitôt, il reprenait pour la rassurer. Il la connaissait, croyait-il, mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. C'était un détail qui la faisait sourire. Comment pourrait-il la connaître mieux qu'elle, alors qu'ils se connaissaient si peu ? Il voyait en elle ce qu'il voulait voir, pas ce qui était réellement. Alexander, comme à chaque fois, avait ce don, celui de savoir utiliser les bons mots et les bons arguments pour la convaincre, cette facilité déconcertante à savoir lui faire voir les choses d'une autre façon. Il prétendait savoir qu'elle avait des regrets et des scrupules. Il soutenait qu'elle n'était pas ce monstre qu'il devait fuir. Il lui rappelait la seconde chance que cette ville lui avait offerte - seconde chance en laquelle elle avait voulu croire avant d'être rattrapée par Mary et par son passé. Passé qu'il semblait vouloir oublier parce qu'il se trouvait incapable d'éviter l'inévitable. Elizabeth aurait aimé pouvoir balayer ce passé d'un revers de la main et vivre pleinement la vie qu'elle voulait avec Alexander. C'était impossible. Rien n'était aussi simple, malheureusement.

Pourtant, il lui offrait cette vie. Ce choix. Être celle qu'elle voulait être. Être ceux qu'ils voulaient être, ensemble. Ensemble. C'était un mot si plaisant. Il lui proposait d'en finir avec cette solitude qu'elle s'imposait depuis trois ans. Et si, à ses côtés et avec lui, Elizabeth pouvait devenir le meilleur d'elle-même ? Cette version dont elle s'était toujours surprise à rêver, une femme forte et passionnée, une femme qui n'était plus guidée par la peur, une femme qui avait le droit d'aimer librement, une femme heureuse. Mais c'était effrayant, parce qu'elle se rendrait peut-être compte que cette femme n'existait pas, en réalité. Pourrait-elle le supporter ? Si elle se rendait compte qu'il n'y avait que ce monstre en elle ? Et si ça n'avait aucune importance ? Si tout ça n'avait plus la moindre importance parce qu'ils ne pouvaient - ou ne voulaient - plus vivre l'un sans l'autre, comme il le disait clairement ? S'ils se moquaient de l'avenir et du passé ? S'ils vivaient l'un pour l'autre, en oubliant ce monde qui les entourait et les dangers qui les guettaient ? C'était peut-être ça, la bonne solution.

Il resterait à ses côtés. Il resterait parce qu'il le voulait et parce que jamais plus elle ne voulait lui demander de partir. Il ne partirait pas, parce qu'elle ne voulait plus le lui permettre - même s'il y avait toujours cette crainte de le voir partir lorsqu'il réaliserait la femme qu'il avait réellement à ses côtés. « Les regrets et les scrupules ne changent rien. J'ai été cette femme et elle existe toujours. Si je devais retourner chez moi un jour, je recommencerai. » Soufflait-elle, désireuse de lui faire comprendre ce qu'elle voyait comme l'unique vérité. Elle lui avait déjà dit et elle le lui répétait, pour le protéger d'elle. « Je t'ai mis en garde contre moi et mon passé pour une seule raison... parce que je tiens à toi et je ne veux pas qu'il t'arrive le moindre mal. C'était une décision égoïste, comme lorsque je t'ai invité chez moi, comme lorsque je t'ai accepté dans ma vie ou lorsque je t'ai demandé de rester là, avec moi. Comme lorsque je te le répète maintenant, oui, reste près de moi. » Combien de fois lui avait-elle répété les mêmes choses ? Toujours dans l'espoir de lui faire entendre raison - alors qu'elle n'en avait même plus envie, mais elle se trouvait toujours partagée entre ses sentiments et le reste de raison qui existait en elle, et c'était elle qui s'exprimait encore. « Et c'est bien là tout le problème. Je veux que tu restes près de moi. Malgré tous les risques que tu cours à cause de ce choix, et même si je sais que ce n'est pas ce que tu devrais faire, je veux que tu restes. » Plus que n'importe quoi d'autre en cet instant. « Je ne veux pas que tu me haïsses. Je veux que tu m'aimes. Et je veux vivre cette seconde chance à tes côtés. Je voudrais devenir cette femme que tu voies en moi. Je voudrais être quelqu'un que tu mérites. Je voudrais te donner tout ce que tu mérites. Mais je ne serai jamais quelqu'un de meilleur, tu entends ? » Enfin, elle osait relever les yeux pour planter son regard dans le sien. « Ne pense pas que je deviendrai quelqu'un d'autre. Ne pense pas que cette femme n'existe plus. Si Mary essaie de s'en prendre à toi, je ne la laisserai pas faire, Alexander. Je ne te perdrai pas, toi aussi. J'ai besoin de toi. » Avouait-elle, en déposant sa main sur sa joue, pour qu'il comprenne jusqu'où elle irait, désormais, pour lui. « Je sais qu'elle ne me permettra pas d'être heureuse. Elle prendra peur et ne nous laissera pas faire. » Qu'importe les promesses qu'il lui avait faites de ne jamais laisser personne se mettre entre eux, il n'avait pas le pouvoir d'arrêter Mary. Alors, Mary l'obligerait à agir un jour ou l'autre et elle perdrait Alexander, d'une façon ou d'une autre - mais elle préférait le perdre parce qu'il ne supportait pas ses actions, pensait-elle, en tout cas, pour le moment. « Elle m'a déjà volé tellement de choses. J'aurais aimé pouvoir te dire ces choses moi-même, mais elle me l'a volé. Elle a volé mon droit à te raconter mon passé si, un jour, je m'en sentais prête. Elle m'a volé ma vie. Elle t'a tout raconté simplement pour que tu prennes la fuite, pour t'éloigner de moi, pour continuer à m'isoler. Je ne me laisserai plus attaquer sans réagir. » Parce qu'elle n'était plus seule désormais. Parce qu'elle avait l'impression qu'il fallait qu'elle réponde. Parce qu'elle ne supportait plus de vivre comme ça. Parce qu'après ses aveux, elle avait l'impression que tout le monde savait. Parce que, plus que jamais, elle avait l'impression que chaque regard se posait sur elle dans ce restaurant, comme des dizaines de menaces invisibles prêtes à rapporter les aveux d'Elizabeth à Mary. Et, cette seule idée la tétanisait. Mary était là, tout le temps, d'une façon ou d'une autre. Mary lui avait déjà tout pris et elle lui prendrait toujours tout.
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Alexander Hamilton

Alexander Hamilton

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▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : (terminé) Helpless [Elizabeth] Ezgif-2-c617077e4d
I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
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Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy



Lun 26 Sep 2022 - 19:18



Helpless



feat. Elizabeth



Alexander s’obstinera-t-il encore longtemps à pardonner l’inexcusable sous le prétexte d’aimer trop fort pour savoir taire ce qui le poussait tout naturellement vers cette femme dangereuse et qui devait incarner tout ce qu’il devrait naturellement chercher à fuir ? Faut-il vraiment encore répondre à cette question ? L’obstination est certainement la qualité première en même temps que le pire défaut du politicien. Entêté qu’il est, rien ne peut le faire dévier de cette trajectoire. Il foncera tête baissée, et il bouleversera tous les préconçus d’Elizabeth, s’il le faut, jusqu’à ce que cette dernière admette que oui, il la connaît, il la connaît pour ce qu’elle peut être et devenir, pas pour ce qu’elle a été. Ils peuvent choisir d’être tout ce qu’ils veulent, ici, et surtout, ils peuvent choisir de l’être ensemble, est-ce que ça ne vaut pas tout l’or du monde. Il s’illusionne peut-être, il s’illusionne probablement, mais pour chaque argument que pourrait lui soumettre Elizabeth, Alexander aura toujours un contre-argument à lui opposer, toujours. Difficile de faire autrement, en l’occurrence, quand on est habitué à débattre de ses opinions davantage pour infléchir celles des autres que pour remettre les siennes propres en question. Et c’est exactement ce dont il retourne en l’occurrence.

« Tu n’en sais rien », répond immédiatement Alexander quand Elizabeth affirme que si elle devait retourner dans son monde un jour, elle recommencerait probablement ainsi qu’elle l’a toujours fait. « Nous sommes façonnés par nos expériences au sens même où nous les répétons rarement. S’il te plaît, Elizabeth, ne te laisse pas déterminer par ce que tu as été, et même si tu estimes que c’est ce que tu dois redevenir, alors… laisse-moi te découvrir telle que tu es réellement. Je doute fort de t’aimer moins, même si je le devrais. En fait, je crois même que je serais capable de t’aimer davantage », affirme-t-il, s’enfonçant, encore et encore, inexorablement, dans une erreur qu’il pourrait évider.

Il pourrait encore faire marche arrière, il le pourrait. S’il doit un jour avoir le moindre regret, il ne pourra certainement pas en formuler le reproche à celle qui a pris une place si prédominante dans son esprit, il devra de lui-même accuser les conséquences de ses actes, ne lui en déplaise. Mais bien sûr, cela est toujours, à l’évidence, plus facile à dire qu’à faire. Bien plus facile à dire qu’à faire… comme toujours, en réalité, quand il est question d’Elizabeth. Son argumentaire prend du plomb dans l’elle car il repose sur l’affect bien plus que sur l’intellect, sur ce quelque chose qu’il ne maîtrise pas, et qu’il n’est pas sûr de réellement comprendre, quelque chose qui le dépasse et qui, il veut le croire, la dépasse également. Il n’a rien anticipé, prémédité, de ce quelque chose entre eux, mais c’est là, et il veut tout en vivre sans aucune hésitation, sans la moindre restriction… Y compris quand sa morale et ses convictions, pourtant si fortes, entrent en ligne de compte.

Elle veut qu’il reste près d’elle, elle le lui assure, elle le lui confirme, à ses risques et périls, et parce qu’il sait qu’elle le veut, il le désire encore davantage, au-delà de toute rhétorique, au-delà de toute raison, au-delà de tout ce qu’il néglige au profit de l’épanouissement de sentiments qu’il veut voir éclater pour en apprécier toute la beauté.

« Je ne suis pas certain de ce que tu penses que j’estime mériter, mais je ne voudrais pas davantage que ce que tu m’apportes », répond Alexander avec certitude. « Tu me rends Elizabeth… comme je n’avais pas souvenir de pouvoir encore l’être avant de e rencontrer. Quand je suis avec toi, j’ai le sentiment d’être compris, profondément, intuitivement, je peux m’adresser avec toi comme je ne le ferais avec personne. Ce que tu me fais vivre, ce que tu me fais ressentir… vaut largement la peine de prendre tous les risques que tu serais capable de me faire encourir. » Il marque une pause. « Peut-être que tun ne seras pas quelqu’un de meilleur, mais moi j’ai le sentiment de l’être quand je suis avec toi, tu comprends ? » Il marque une pause. « Qu’elle tente quoi que ce soit contre moi, je l’attends. Elle ne me dérobera pas à toi, elle ne m’éloignera pas de toi, je ne la laisserai pas faire. » Il parle trop, comme toujours, il s’emballe, mais chaque parole vient du cœur. « Tant que tu te battras pour moi, je me battrai pour toi. Je suis plus fort et plus capable que tu n’as l’ai de l’envisager. » Il laisse passer un temps de pause. « Je t’aime, Elizabeth… laisse-moi juste t’aimer. »

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Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

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Jeu 29 Sep 2022 - 19:09

« Tu es fou. » Fou d'être prêt à l'aimer et à l'accepter qu'importe celle qu'elle deviendrait à l'avenir. Fou d'être prêt à consentir aux pires sacrifices pour elle. La logique n'avait définitivement plus sa place dans leur relation. Elizabeth avait pourtant tenté de s'y accrocher encore un peu, mais elle cédait à son tour. Elle cédait parce qu'il voyait une autre femme en elle et, sans doute, voyait-elle autre chose en lui que ce qu'il était réellement. Les défauts de l'un et de l'autre n'en étaient plus vraiment. Les pires travers devenaient excusables. Les qualités qu'ils se découvraient écrasaient tout le reste. Ils étaient aveuglés par ce que leurs sentiments faisaient naître en eux. Et Alexander ne laissait rien se mettre en travers de son chemin. De leur chemin. Il avait une réponse à chaque question, une solution à chaque problème, du réconfort pour chaque peur, un argument à opposer à chacun des siens. Il lui prouvait, de toutes les façons possibles, que leur relation n'était pas impossible ou que, si elle l'était, ils braveraient ces impossibles ensembles. Il lui offrait l'impossible avec la certitude de pouvoir le contrer. Il lui offrait de relever chaque défi à ses côtés. Il lui offrait une vie. Il lui offrait de la défendre contre elle-même et contre les autres. Et il l'acceptait, qu'importe celle qu'elle avait été ou celle qu'elle deviendrait.

Alexander prétendait que les erreurs et les expériences changeaient les personnes. Ce n'était pas totalement faux, bien sûr. Néanmoins, il oubliait ce qu'Elizabeth était peut-être au plus profond d'elle-même. Et si elle n'avait pas été cette femme à cause des circonstances, mais simplement parce qu'elle était naturellement ainsi ? Si elle répétait les mêmes erreurs encore et encore parce qu'il s'agissait de sa nature profonde ? Une erreur, aussi douloureuse soit-elle, ne pouvait pas changer profondément les gens et faire d'eux quelqu'un de complètement différent. Pas d'après Elizabeth. Alors, il devait être prêt à l'accepter telle qu'elle avait été parce que rien ne pouvait lui assurer qu'elle ne redeviendrait jamais cette femme. Il devait être prêt à ne pas la voir devenir meilleure à son contact. Elizabeth ne pouvait rien lui promettre, juste d'essayer de toutes ses forces. Mais était-ce vraiment ça, le plus important, à cet instant précis ? N'était-ce pas plutôt lui qui semblait prêt à l'accepter et, mieux encore, à l'aimer davantage ? Ils semblaient prêts à apprendre à s'aimer envers et contre tout, d'un amour inconditionnel, d'un amour sans réserve, d'un amour sincère et sans condition. Elizabeth voulait croire cela possible - et elle le croyait parce qu'Alexander savait l'en convaincre - mais, au fond d'elle, elle savait que les choses ne pouvaient pas être aussi belles et aussi simples. Se renier, renier ses croyances et ses convictions, même par amour, était-ce une bonne chose ? Elizabeth était ce genre de femme, à vouloir croire que cela n'avait aucune importance parce que plus rien n'en avait du moment où elle aimait sincèrement quelqu'un. Et pourtant, il était plutôt difficile de s'en persuader après tout ce qu'elle avait vécu parce que, tôt ou tard, la réalité allait les rattraper. Tôt ou tard, ils se rendront compte qu'ils avaient été aveuglés par leurs sentiments, en niant les évidences pour mieux s'aimer. Pour le moment, il était difficile de comprendre s'ils étaient en train de prendre les bonnes décisions. Difficile de faire la différence entre ce qu'elle voulait et ce qu'elle croyait, entre ce qu'elle espérait et ce qu'elle savait. Aujourd'hui, elle avait envie de croire tout cela possible. Elle avait envie de renier tout ce en quoi elle croyait pour ne plus croire qu'en lui et en lui seul. La force de ses sentiments, pourtant nouveaux, était incontrôlable. Ils la dévoraient de l'intérieur et plus rien ne comptait. Elle se laissait porter par ces derniers et, peu à peu, ses dernières barrières tombaient. Peut-être que c'était la seule chose à faire, accepter et se laisser porter. Arrêter de se poser des questions et goûter à ce que cette vie lui offrait. Profiter avant d'en payer le prix.

Ces dangers, qu'elle se pensait incapable d'affronter, elle avait désormais l'impression d'avoir la force nécessaire pour les braver un à un, afin de le protéger, lui. Oui, il était en danger auprès d'elle, mais non, elle ne voulait pas qu'il s'éloigne pour autant. Son inconscience et son égoïsme les condamneront à souffrir tôt ou tard. Elle le savait, mais elle refusait de le perdre pour s'éviter cette souffrance. Il lui accordait trop d'importance, trop d'attention, trop de concessions pour qu'elle puisse encore vouloir le repousser et lui dire non. Elizabeth était faible. Trop, face à Alexander. Mais ça n'avait plus la moindre importance. Elle avait déjà accepté l'idée de se perdre avec lui, de remettre tout en cause et en danger. Simplement, si elle avait accepté l'idée, elle voulait s'assurer que lui comprenait dans quoi il s'engageait. Elizabeth craignait tant de le voir partir, un jour, en lui affirmant qu'elle ne l'avait pas suffisamment préparé à ce qui l'attendait - tellement qu'elle redoublait d'efforts pour qu'il comprenne dans quoi il s'engageait, quitte à le faire fuir alors qu'elle n'en avait plus la moindre envie.

Elizabeth était prête à le priver de ce qu'il méritait. S'il l'acceptait, elle ne le convaincrait pas du contraire. Il ne méritait pas d'être en danger à chaque instant. Il ne méritait pas une femme qui lui avait menti et qui aurait pu continuer encore longtemps comme ça. Il méritait quelqu'un qui l'aimait, quelqu'un qui le protégeait, quelqu'un qui lui offrait de réaliser tous ses rêves. Mais c'était sa décision et il semblait pouvoir se contenter de ce qu'elle offrait. Ses mots lui donnaient tout ce qu'elle avait toujours eu envie d'entendre. Elle lui suffisait. Qu'importent ses terribles erreurs, sa cruauté ou ce qu'elle représentait, elle lui suffisait. Mieux encore, elle le rendait heureux. Il n'avait pas conscience de tout ce qu'il lui offrait en retour. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas permis de sortir ainsi de chez elle ? Il lui offrait la liberté. Il lui offrait la chance d'être heureuse. Il lui offrait une vie. Il lui offrait l'amour. Il lui offrait cette seconde chance qu'elle avait tant espéré, mais à laquelle elle avait renoncé. Ils étaient si différents, mais ils se complétaient finalement si bien. Ils auraient pu - auraient dû - se détester, mais ils s'aimaient. Alexander, pourtant si attaché à la raison, ne donnait plus de place qu'à son coeur à cet instant. Vivre pour ce qu'ils éprouvaient, pas pour ce qu'ils devaient. Le coeur avant la raison. C'était ce qu'Elizabeth avait toujours fait, sauf que, jusqu'à présent, la réalité avait toujours fini par la rattraper violemment. Et si, cette fois-ci, les choses étaient différentes ? C'était un rêve stupide, une idée insensée, mais ce soir, Alexander avait réussi à la convaincre. Ce soir, son coeur prenait le pas sur tout le reste. La réalité pouvait bien attendre encore un peu.

Elle aimait entendre qu'elle le rendait meilleur. Elle aimait l'entendre lui dire toutes ces choses qui la rassuraient. Elle aimait le voir se battre pour eux. Elle aimait l'idée de ne plus être seule. Il devenait son allié, dans tous les aspects de sa vie. Il devenait celui qui se battrait à ses côtés pour qu'ils aient une chance. Alexander ne fuirait pas. Elizabeth en était désormais persuadée. Elle voulait croire qu'ils seraient l'un à l'autre, pour toujours. Parce qu'il mettait tant d'ardeur à la convaincre qu'elle n'avait plus envie d'avoir le moindre doute. Elizabeth croyait en chacun de ses mots. Son regard ne quittait plus le sien. Elle en oubliait presque qu'il savait qui elle était. Et, pour la première fois depuis une éternité, elle en oubliait presque le risque qu'elle courrait. Ils étaient enfermés dans une bulle qui s'était scellée définitivement, pour les couper du reste du monde, lorsqu'il avait prononcé ses derniers mots. « C'est tout ce que je souhaite, Alexander. » Elle voulait juste qu'il l'aime. Elle voulait oublier les risques et les dangers. Elle voulait vivre sans que plus rien ne compte en dehors de lui. « J'ai besoin de toi pour être heureuse. Je l'ai compris ce soir. » Parce qu'elle avait bien compris, les dernières fois où ils s'étaient vus, que son coeur l'aimait différemment, pas comme elle aurait dû aimer un ami. Elle souriait lorsqu'elle était en sa compagnie. Elle riait. Elle oubliait les regards ennemis qui pouvaient se poser sur elle. Elle oubliait ces hommes qui la suivaient pour rapporter le moindre de ses faits et gestes à Mary. Elle oubliait sa solitude. Ils avaient des discussions animées et passionnantes dans lesquelles elle était son égale. Il savait l'écouter et la rassurer. Il lui transmettait son ardeur et sa passion, son envie de se battre et de réussir. Il lui donnait envie d'essayer. Elle se sentait bien, tout simplement, et vivante. Pour la première fois, depuis Gideon, elle se sentait heureuse. « Je ne cesserai jamais de me battre pour nous. » Pour lui. Pour eux. Elizabeth, lorsqu'elle laissait ses sentiments parler, ne faisait pas les choses à moitié. Elle se donnait entièrement. S'il l'aimait en retour, comme elle l'aimerait, elle lui donnerait tout. « Je n'ai peut-être plus aucun pouvoir, mais je nous protégerai toujours. » soufflait-elle pour lui promettre ce qu'elle avait déjà promis à un autre homme par le passé, juste avant qu'il ne meure dans ses bras, par sa faute. « J'aurais aimé t'offrir autre chose, j'aurais aimé te garder en sécurité près de moi, mais c'est impossible. Cependant, je te l'ai déjà dit, je ne te demanderai plus de partir. Je veux que tu restes près de moi. Pour toujours. » Déclarait-elle, incapable de formuler ses sentiments aussi clairement que lui l'avait fait. « Je veux que tu continues à me faire sourire comme toi seul sait le faire, je veux me sentir en sécurité auprès de toi, je veux être ton alliée, je veux de nos discussions passionnées, je veux t'écouter me raconter ce que tu aimes avec toute cette passion et cette ardeur que j'aime tant chez toi, je veux te soutenir à chaque fois que tu en auras besoin, je veux que l'on avance ensemble, ta main dans la mienne à chaque instant. Je veux être ton égale et ton alliée, ton amie et ta compagne. Je veux apprendre à te découvrir sans plus aucun secret, je veux connaître celui que tu es dans les moindres détails. Je te veux, toi, pour toujours à mes côtés. » Puisqu'il était prêt à l'accepter, elle était prête à lui ouvrir son coeur et à lui faire plus qu'une place dans sa vie. Elle était prête à lui faire le serment de rester près de lui et de le protéger, comme elle l'avait déjà fait par le passé. Prête à commencer cette nouvelle vie qui s'offrait à eux.
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Ven 30 Sep 2022 - 18:30



Helpless



feat. Elizabeth



Une esquisse de sourire s’affiche au coin des lèvres d’Alexander quand Elizabeth résume en quelques mots la réalité d’une situation qu’il ne peut probablement plus nier. Il a été qualifié de fou plus d’une fois au cours de son existence. Il faut probablement s’y attendre quand on se montre à ce point déterminé et impétueux, téméraire plus encore que courageux. Oui, Alexander est fou, c’est presque un fait établi, à ce stade, et il a toujours su mettre, du moins en temps normal, sa folie au service des causes les plus nobles. Qu’en est-il cette fois ? Il serait tout à fait incapable de le dire, car s’il est fou, ici et maintenant, c’est de la femme qu’il a sous les yeux, et pour qui il se sentirait prêt à tout sacrifier, y compris certaines de ses convictions les plus profondes. Elizabeth remue en lui quelque chose, une flamme qu’il pensait éteinte, et plutôt que de prévenir l’incendie, il préfère largement entretenir ce feu dont il n’apprécie que trop la chaleur. Pour lui, il est probablement trop tard. Le choix d’Alexander est fait. Il a les yeux, le visage et la voix d’Elizabeth Tudor, et il a la plus profonde conviction de cela.

Il se moque éperdument de ces dangers contre lesquels elle n’a de cesse que de le mettre en garde. Auprès d’elle, il se moque de tout si ce n’est d’elle. Ce n’est pas pour autant qu’il relègue ses grandes idées, ses belles ambitions politiques au placard, bien sûr, mais bien loin de penser que la présence d’Elizabeth à ses côtés entraverait ses convictions, il a bien au contraire le sentiment qu’elles ne le rendent que plus fort, plus affirmé, plus décidé. Il ne sait pas l’expliquer d’une autre manière. Alexander Hamilton a le sentiment que l’affection profonde et sincère qu’il porte à Elizabeth est en mesure de lui faire soulever des montagnes, et ces montagnes, ce n’est ni plus ni moins que l’ordre politique en rigueur qu’il faudra bouleverser dans ses fondations mêmes afin de mettre en place un gouvernement plus juste et surtout plus accessible pour un peuple en demande de réponses, et plus que légitime à attendre de les obtenir de la part de ses dirigeants. Il est convaincu du fait qu’Elizabeth est sa force. Il ne sait la considérer autrement que comme telle pour tout ce qu’elle sait lui inspirer de certitudes et de motivation, et par conséquent, il veut se persuader du fait qu’ils s’entraîneront mutuellement vers le haut, sans jamais se précipiter l’un l’autre dans ses cruelles abysses auxquelles ils ont pourtant tous les deux douté, et qui leur pend peut-être un peu trop sûrement au nez, en réalité.

La réponse d’Elizabeth réchauffe un cœur qui a oublié de battre pour une autre qu’elle. Elle souhaite qu’il l’aime, et lui ne serait pas capable de s’en empêcher même s’il le désirait – la vie n’est pas si mal faite, parfois. Elizabeth ajoute qu’elle a besoin de lui pour être heureuse, et lui ne demande qu’à se battre pour son bonheur. Lui aussi a besoin d’elle pour être heureux. Ce qu’il ressent quand il est en sa présence, il ne veut l’échanger pour rien au monde. Ils peuvent se battre l’un pour l’autre : ils en ont la force, ils en sont capables, et Alexander, pour sa part, le désire véritablement plus que tout autre chose au monde. Elle se jure de le protéger, il veut lui faire la même promesse : ils se protègeront mutuellement, tous les deux, et ne laisseront jamais rien les atteindre. C’est ainsi, c’est ce qu’il veut, et même, c’est ce qu’il désire le plus ardemment en ce bas monde auquel il est loin de tout comprendre. Ils s’aideront et se protégeront mutuellement, ils s’élèveront l’un l’autre à la juste hauteur de leur potentiel et de ce qu’ils sauront être l’un pour l’autre. C’est là la conviction la plus pure d’Alexander, et nul ne serait en mesure d’y contrevenir.

« Je peux te le promettre solennellement si cela doit te rassuré, je resterais près de toi quoi qu’il puisse arriver. » Il sourit, capable de prononcer ces mots qui l’engageaient si directement auprès d’une femme dont il était probablement en mesure de mesurer l’instabilité malgré tout. Il s’en moque. Il s’en moque parce que c’est elle. Parce que c’est elle et qu’elle lui importe plus que quiconque d’autre. « Pour toujours. » Il reprend ses mots. Il n’attend pas qu’elle lui réponde l’aimer en retour. Les paroles qu’elle formule, les mots qu’elle emploie, l’en convainquent bien assez pour qu’il ne ressente pas même le besoin d’en réclamer davantage. « Tu es mon égale, mon alliée, ma compagne. Tu es mon amie, ma certitude. Tu es la personne la plus fascinante et la plus brillante qu’il m’ait été donné de rencontrer depuis… ai-je seulement un jour rencontré quelqu’un qui te ressemble ? Non, impossible, tu es tout à la fois, Elizabeth, tout ce que je n’attendais pas, tout ce que je n’attendais plus. A tes côtés, je n’ai pas peur, je suis confiant. Je sais que nous sommes appelés à faire de grandes choses, je le sens, et que j’en ferais probablement moitié moins si tu n’étais pas avec moi. Nous allons accomplir des merveilles ensemble, parce que quoi que nous ayons pu être, nous avons une vision commune – tu l’as senti aussi, n’est-ce pas ? » Il lui sourit, confiant. « Si tu accepte de prendre ma main, elle ne quittera jamais la tienne, et ni toi ni moi n’aurons plus rien à craindre que quiconque. »

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Elizabeth Tudor

Elizabeth Tudor

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Sam 1 Oct 2022 - 14:20

Elizabeth parlait avec son coeur. A travers ses mots, elle tentait de lui faire comprendre à quel point elle était attachée à lui et à quel point elle voulait se voir avancer à ses côtés. Depuis qu'il était entré dans sa vie, il avait déjà bousculé bien des choses. Rapidement, il s'y était fait une place importante, comme si, en réalité, sa place avait toujours été là et qu'elle n'attendait plus que lui. Au fur et à mesure de leurs rencontres, la jeune femme s'était rendue compte que les choses n'étaient pas exactement ce qu'elles paraissaient être. Ils étaient plus que de nouveaux amis se trouvant des points communs au travers de conversations passionnantes et animées. A chaque fois qu'elle l'apercevait, elle ne pouvait se retenir de sourire ou de vouloir arrêter ce moment pour ne pas avoir à le voir partir. A chaque fois qu'il était là, elle oubliait presque ses peurs et faisait ce qu'elle ne faisait jamais seule. A chaque fois, elle se sentait plus vivante que jamais. Et, à chaque fois, son coeur battait anormalement vite, comme elle croyait qu'il ne battrait plus jamais pour personne.

Il s'était imposé à elle comme une évidence. Jamais Elizabeth n'avait cherché à vivre ce genre d'histoire ici parce que c'était trop risqué, parce qu'elle s'était bien trop renfermée sur-elle même. Pourtant, il était arrivé et il avait détruit toutes les barrières qu'elle avait dressées entre elle et le monde extérieur. Il n'était pas seulement cet homme passionné et passionnant, déterminé et plein d'énergie, animé et idéaliste, intelligent et fier. Non, il était bien plus pour elle. Il était tout ce dont elle avait besoin et tout ce dont elle avait envie. Ses promesses valaient tous les serments du monde. Il lui promettait tout ce qu'elle avait besoin d'entendre. Il ne reculait devant rien, au contraire. Il fonçait, tête baissée, vers des promesses qui lui rendraient la vie difficile et qui l'engageaient auprès d'Elizabeth. Il lui avait déjà promis de ne pas l'abandonner, de la protéger ou de lutter à ses côtés. Il lui avait promis de ne jamais la trahir, de ne jamais laisser qui que ce soit se mettre entre eux et de la soutenir. Il renouvelait sa promesse de rester auprès d'elle, quoi qu'il puisse arriver et pour toujours. A mesure qu'il parlait, la méfiance d'Elizabeth s'endormait. Comment pouvait-elle se méfier, encore ? Elle pouvait toujours se tromper, bien sûr, mais elle n'avait plus envie de se méfier, plus avec lui, plus ce soir. Comme à chaque fois qu'ils se voyaient, Elizabeth préférait remettre la réalité au lendemain. Qu'importe si elle devait regretter, qu'importe si ses peurs se réveillaient brutalement. Qu'importe. Si elle devait réaliser le lendemain qu'il savait tout d'elle et qu'elle s'était engagée sur un terrain glissant, il lui suffirait de le voir et d'oublier à nouveau, de remettre ses craintes au lendemain, encore une fois. Il l'apaisait. Il la rassurait. Alors, Elizabeth préférait se raccrocher à ça. A ses serments et ses promesses. Aux mots qu'il prononçait. A ses mains dans les siennes. A tout ce qu'il lui inspirait de positif et qui lui permettait de retrouver un nouveau souffle.

Elizabeth voulait se convaincre que tout était possible et que, même si ça ne l'était pas, ils réussiraient. A ses côtés, elle goûtait au plaisir d'être heureuse et libre. A ses côtés, elle se sentait aimée. Elle n'avait pas l'impression d'être un trophée qu'il fallait obtenir pour accéder au pouvoir puisqu'elle n'en avait plus aucun. Il n'avait rien à gagner à la séduire - sauf à tout raconter à Mary, mais elle ne voulait plus croire en cette option. Elle se sentait son égale. Toute sa vie, elle avait lutté pour être considérée dans un monde d'homme où elle n'était qu'une erreur, une femme qui n'avait aucune légitimité à la place qu'elle occupait parce qu'elle était une femme. Lui, il l'écoutait. Lui, il ne la jugeait pas. Lui, il n'en faisait pas un être inférieur. Elle se sentait son alliée. Une alliée fidèle et déterminée à lui apporter toute son aide pour qu'il puisse réaliser tous ses rêves et atteindre toutes ses ambitions. Ils ne partageaient pas le même point de vue sur tout, mais elle lui accordait un soutien absolu. Alors, elle se sentait aimée pour ce qu'elle était et non plus pour ce qu'elle représentait - plus encore avec un homme qui l'aurait détestée dans leur monde - elle se sentait son égale et son alliée. Il confirmait tout ça alors qu'il décrivait comment il la voyait. Fascinante. Brillante. Unique à ses yeux. Rassurante. Il la voyait d'une si belle façon, comme jamais elle ne pourrait se voir, elle. Et il ne la voyait pas seulement comme une compagne de vie, il la voyait comme une véritable alliée dans tous les aspects de sa vie. Il les voyait agir ensemble, presque comme s'ils ne formaient plus qu'un pour avancer dans ce nouveau monde. Elle ressentait tout ce qu'il disait, toujours avec un peu plus de force lorsqu'elle l'entendait le lui dire. Oui, ils feraient de grandes choses ensembles. Elizabeth était prête à se donner entièrement à la cause d'Alexander, qu'importe si certaines de leurs idées divergeaient, qu'importe si elle devait taire ce qu'elle avait toujours été, qu'importe si elle devait renier une partie de ce en quoi elle croyait. Il l'avait déjà convaincu, dès le premier soir. Ils allaient avancer ensembles, main dans la main, côte à côte et ils ne craindraient plus jamais rien - et c'était un fait qui achevait de lui faire comprendre qu'il était celui qu'il lui fallait. Elizabeth n'avait jamais rien connu d'autres que la peur, et s'il lui offrait cette liberté, celle de finir par la libérer de ce sentiment qui l'oppressait depuis toujours ?

Elizabeth souriait comme elle n'avait plus souri depuis une éternité. Elle se sentait revivre. Elle se sentait heureuse. Elle avait envie de hurler au monde à quel point son coeur battait pour cet homme, elle pourtant si discrète et habituée à vivre cachée. « Je l'ai déjà acceptée, je ne le savais simplement pas encore. » Souffla-t-elle, lui déclarant ainsi qu'elle l'acceptait définitivement. Elle lui appartenait depuis le premier soir. Son coeur s'était donné à lui dès cet instant. Elle avait simplement fait comme si elle n'avait rien vu parce qu'elle était effrayée par cette vérité, mais elle n'avait plus envie d'éviter l'inévitable. « Je n'ai pas envie de rester enfermée ici. Viens, j'ai envie d'aller me promener. » Souffla-t-elle, se redécouvrant une insouciance qu'elle ne se connaissait plus depuis longtemps. Oui, Mary la surveillait. Oui, Mary lui ferait sans doute payer le fait qu'elle soit heureuse. Mais peu importe. Elle voulait profiter de cet instant avec Alexander. Elle voulait goûter au plaisir d'être à ses côtés. Elle n'en pouvait plus d'être assise là. Elle avait envie de tout découvrir de cet endroit avec lui, elle avait envie de rire et parler sans que tous ces regards ne puissent se poser sur eux, elle avait envie de se retrouver seule en sa compagnie, libre. Elle avait envie de profiter de l'extérieur et de ne plus jamais être enfermée, comme elle se l'était imposée depuis trois ans. Peut-être ne serait-ce que le temps d'une soirée, mais elle s'en moquait bien. Elle voulait simplement profiter et faire que cette soirée ne s'arrête jamais. Elle voulait la graver à jamais dans sa mémoire, comme le premier jour d'une nouvelle vie. « Je suis heureuse et je me sens libre. » ajouta-t-elle euphorique et souriante plus que jamais. « Et vivante. Vivante comme je n'avais pas eu l'impression de l'être depuis une éternité. » Précisait-elle en se relevant, pour l'inviter à la suivre en lui tendant une main. « Fais-moi découvrir les endroits que tu aimes le plus ici. Fais-moi découvrir les merveilles de cette ville. Je rêve depuis toujours de pouvoir vivre comme je l'entends et de faire ce qui me plaît. » Autrefois impossible à cause de son statut, aujourd'hui impossible à cause de Mary, elle avait l'impression que ce soir, plus rien ne lui était impossible. « Et ce soir, je n'ai plus envie de rester là, assise sagement à cette table, je veux être avec toi, te garder près de moi, profiter de cette soirée pour tout découvrir et pour montrer au monde comme je suis heureuse grâce à toi. Je veux profiter de l'air frais de cette soirée, je veux t'entendre parler de tes rêves, je veux rêver à ce que pourrait être notre avenir et oublier, juste le temps de cette soirée, tout ce qui me fait peur. » Et peu importe si on les voyait, peu importe si son insouciance était punie à un moment ou à un autre, peu importe parce qu'elle était bien trop submergée par le bonheur pour y penser réellement.
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Alexander Hamilton

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I will lay down my life if it sets us free
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Dim 2 Oct 2022 - 15:00



Helpless



feat. Elizabeth



Le sourire qu’Alexander voit fleurir sur le visage d’Elizabeth est certainement l’une des plus belles choses qu’il ait jamais vues. Ce sourire le charme et l’enchante. Il la trouve plus belle que jamais en cet instant, il sait qu’elle vaut tous les combats, et il est convaincu qu’écouter les élans de son cœur au mépris de sa raison ne peut pas être une erreur, pas quand il est susceptible, même quelques secondes, voire quelques minutes à peine, de rendre Elizabeth Tudor plus heureuse qu’elle ne l’aurait jamais été. C’est bien sûr orgueilleux que de se prétendre être la cause de son bonheur, et même la condition sine qua non à ce dernier, mais Alexander Hamilton n’a jamais prétendu à la plus grande humilité. C’est même tout l’inverse, en réalité. Le politicien est un homme fier et sûr de sa valeur. Il est convaincu que tout ce qu’il pourra apporter à Elizabeth ne saurait que les élever tous les deux. A présent, quelles que puissent être les épreuves qu’ils rencontreront l’un et l’autre, ils savent qu’ils pourront compter l’un sur l’autre. N’est-ce pas le plus important ? Aux yeux d’Alexander, ça l’est, et ça l’est même terriblement. Elizabeth lui donne une raison d’être, une raison d’aimer, la plus belle qu’il ait connue en presque quatre années passées sur cette île – il ne veut surtout pas passer à côté.

« Avec grand plaisir », confirme Alexander, qui ne se fait absolument pas prier quand Elizabeth affirme qu’elle n’a pas envie de rester enfermée ici et préfère aller se promener.

De sa part, il sait qu’une telle proposition revêt une valeur qu’un œil extérieur ne discernerait peut-être pas. Alexander et Elizabeth se sont rarement vus publiquement, ou bien en de rares occasions comme celles-ci, qui s’épargnaient de grandes démonstrations qui pourraient éventuellement les exposer aux regards, et plus spécifiquement au regard de Mary Stuart. Mais en cet instant, Elizabeth n’en a à l’évidence que faire. Elle veut vivre pleinement, elle veut savourer le bonheur simple d’être avec lui, elle ne veut rien se refuser. C’est ainsi qu’Alexander le ressent, et c’est particulièrement agréable de la voir ainsi. Elle se dit heureuse et libre, et à la voir si rayonnante, Alexander a l’impression de découvrir une autre Elizabeth, qu’il aime encore plus, si cela est seulement possible.

Elizabeth s’était interdit de vivre pendant des années, enfin, elle s’autorisait à être véritablement libre, à respirer bel et bien. En son for intérieur, il se promet de ne plus jamais, sous aucun prétexte, la laisser vivre dans la peur ou la douleur. Non, en sa compagnie, il ne la laissera pas être autre chose qu’heureuse. En sa compagnie, il lui fera découvrir le bonheur à l’état pur, sans condition ni restriction. A ses côtés, elle saura qu’elle n’est pas condamnée à une vie d’angoisse et de réclusions. Elle lui demande de lui faire découvrir cette ville qu’elle n’a jamais eu l’occasion d’explorer avant lui. Alexander sait que ce moment est important pour elle, et il veut à tout prix lui offrir à tout prix tout ce qu’elle réclame. Sa volonté de s’abandonner au rêve, son euphorie, son enthousiasme lui donneraient presque de faux airs naïfs. Mais il sait qu’elle est loin de l’être. Ce n’est pas la candeur qui anime ses traits, ses paroles et c’est décisions. C’est… le bonheur. Tout simplement.

« Tu es magnifique quand tu es heureuse », ne sait s’empêcher de lui faire remarquer Alexander, qui ne sait davantage se retenir de la dévorer des yeux. « Madame veut découvrir le monde, madame obtiendra son dû. »

Nul ne devrait être roi aux yeux d’Alexander, mais il autorise Elizabeth à être sa reine malgré tout. Celle qui gouverne son cœur – et en cet instant, chacune de ses décisions également. Tout en attirant Elizabeth par la main, il la conduit à l’extérieur. Une fois dehors, il inspire une grande bouffée d’air frais avant de lui tendre galamment par le bras. Par où commencer quand tout un monde s’offre à eux.

« J’ai mis longtemps avant de daigner explorer cette ville, et même maintenant… j’ai toujours trouvé prétexte à remettre à plus tard son exploration. Il y a toujours plus de travail à faire, c’est la vérité, mais il y a davantage à voir et à contempler dans ces rues, sur ces plages, dans ces parcs boisés… Je peux marcher des heures durant, et même jusqu’à l’aube si tu acceptes de rester à mon bras. »

Alors qu’ils marchent à travers les rues de la ville, Alexander abreuve Elizabeth d’anecdotes diverses et variées au sujet de tel bâtiment, telle rue, telle place qui aurait été le lieu d’une rencontre ou d’une anecdote quelconque qu’il se fait aussitôt un plaisir de partager avec son interlocutrice. Il a envie de lui faire découvrir tout ce qu’il peut lui faire découvrir, quand bien même il n’est probablement pas le guide le plus avisé qui soit.

« Quelle est la chose que tu t’es interdite que tu as le plus regrettée, ici ? Je crois qu’il est grand temps d’y remédier. »


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