Si on pouvait dire une chose, c’est que la vie de David n’avait rien de reposante finalement. Si trainer dans les rues pour se battre et se souler dans les bars étaient ses activités quotidiennes, la voila agrémenter de mauvaises rencontres contre des monstres ou des apparitions inquiétantes. Mais ça, il s’y était accoutumer, et bien avant de finir échouer ici sur cette île sans nom. Il aurait penser retrouver la quiétude de sa vie minable ceci-dit, et découvrit qu’il n’en était rien, du moins il vivait une sorte de mixte entre sa vie passée et celle quand il fut prisonnier de l’entité. Voila pourquoi, il pensait être encore captif de ce monstre lovecraftien du mal ou d’un de ses congénères pourquoi pas.

Néanmoins, il n’en avait toucher mot à Rin sur ce qu’il pensait, et encore moins de sa dernière mésaventure dans un hôpital infestait de mutants et zombis. Pourtant, il en portait encore les marques, mais prétexta à qui lui posait la question dessus, que c’était une bagarre comme une autre un poile plus corset que d’habitude, ce qui n’était pas un mensonge en soi. Par contre, malgré les coups et la menace de mort omniprésente dans cet hosto maudit, King eut le plaisir de rencontrer quelqu’un, qui était devenu à travers les épreuves, un bon ami. Alexander.

Les deux hommes étaient diamétralement opposés, l’un un homme de lettre, l’autre de la rue. pourtant, les deux jeunes gens ont put s’entendre, s’entre aider pour survivre et se garder une profonde affection. David n’avait pas beaucoup d’amis voir presque pas. Et rentrer dans son cercle intime n’était pas si évident que ça. Mais quand on y arrivait, la personne devenait sacrée et on n’avait intérêt à s’en prendre à elle au risque de subir la colère du King.

Mais voilà, des jours se sont écoulés depuis qu’Hamilton et David se sont promit de passer boire un verre ensemble. Le british en avait profiter pour se remettre, mais ne plus trop avoir de nouvelles de son nouvel ami, l’affectait quelque peu. Voila pourquoi, quand enfin l’un est l’autre se contactèrent, David fut transporter de joie et accepta le rendez-vous pour se retrouver.

Sans attendre, le voyou se rendit au bar à l’heure, peut-être même avec un peu d’avance. Certes, l’établissement n’avait rien de luxueux. Sans doute qu’une seule visite de l’hygiène remettrait tout cela en ordre, voir le ferait fermer. Mais David préférait ce genre d’endroit où il se sentait dans son élément. Et surtout, parce qu’il n’avait pas les moyens de payer dans le haut de gamme non plus. Mais bon, tout cela il l’avait déjà prévenu et Alexander prenait le risque lors de leur séparation.

David attendit donc là, surveillant chaque tête qui entrait dans le bar. Le patron lui aussi s’impatientait, mais du fait que King ne commandait rien et donc voyait cela comme une place occupé inutilement. Mais le british le fit patienter, frôlant parfois la provocation jusqu’à ce que son ami arriva enfin, s’excusant de son retard pour motif de travail. Sur le coup, King arriva à dissimuler son émotion alors que dès qu’il a vu entrer, il ressentait une joie enfantine.

"Ouais je comprends." Mais étant trop fort pour lui, le voyou qui aimait se montrer comme un dur à cuire, se laissa emporter par ses émotions. Il attrapa Hamilton pour l’embrasser à travers une puissante et viril accolade, serrant de toutes ses forces le père fondateurs dans ses bras, avant de le relâcher tout ému. "Moi aussi mon vieux ! Et moi comme quoi, il en faut plus pour mettre K.O le King. T’inquiète je t’attendais justement."

S’accoudant au bar, il interpella le patron. "On va enfin commander ! Tu peux arrêter de faire la gueulé !" Disait-il à son intention, avant de revenir vers son ami qui lui rendit le sourire. "Tu prends quoi toi ? Et tu vas comment de ton côté aussi depuis ?"

Bien sûr David aurait aimer que tous les deux se retrouvent bien plutôt. Comme il est rare pour cette petite brute d’avoir des amis, en gagner un était si précieux pour lui. Malgré cela, à peine cette mésaventure passée, que chacun semblait être prit par quelques obligations, bien que celles de King furent moins important que celle d’Alexander à n’en pas douter. Il se demandait même si après coup, le politicien s’était rendu compte que David n’était pas ce qu’il se faisait de mieux et de profitable en terme d’amitié et aurait donc préférer s’en éloigner. Cela l’aurait gonfler, mais King aurait comprit, il imaginait ce qu’il valait et se faire abandonner car c’était une « tête de con », il en avait l’habitude au point de s’en faire une réalité.
Alors, voir qu’Alexander est accepter ce rendez-vous et qu’il est venu sans prétexter la moindre excuse au dernier moment pour ne pas venir, était un réel soulagement pour le britannique. Cela lui suffisait pour ne pas remettre en cause les paroles d’Alexander et d’enchainer rapidement sur une franche et plaisante discussion comme si de rien était.

L’un est l’autre prirent d’abord des nouvelles, s’enquérir de leur état depuis leur dernière rencontre. A n’en pas oublier que ceux qu’ils ont vécu, aurait suffisamment traumatiser n’importe qui au point de le rendre agoraphobe et ne plus jamais sortir de chez lui. Mais les deux hommes semblaient s’en être bien remit, tant physiquement que mentalement comme si c’était une journée presque normale pour eux. Alexander exprima encore ses regrets pour ne pas s’être montrer plus disponible avant et en profita pour annoncer qu’entre temps, le politicien s’était lancer dans la création de son propre partie, ce qui fit vite réagir David sans réfléchir comme toujours. Au risque de déjà gâché ce beau début d’amitié ?

"Ah ! Les partis politiques ! Des gros groupes corrompus qui cherchent qu'à racler du fric où ça peut sans n'en avoir à faire des gens !" Il savait de quoi il parlait, ne s’exprimant pas comme un beauf répéterait sans réfléchir. Son père était un des hommes les plus riches de la ville et même de la région. Plus d’une fois David avait surprit une conversation où des représentants politiques venaient chercher son soutient financier et concluaient quelques accords douteux. "Euh sauf toi bien sûr ! Je sais que t’es sérieux et un type bien." Se rendit donc compte David qu’il aurait put vexer et déjà détruire leur lien par sa langue bien trop pendu. Il se répéta à lui-même tout bas "mais quel con ! Quel con je suis !" En espérant qu’Alexander ne lui en voudrait pas trop.

Par la suite, peut-être pour changer un peu de sujet et remettre à l’aise, Alexander confia que depuis, il n’était plus célibataire, ayant trouver quelqu’un. Décidément, cet homme en vivait des choses, bien plus que David qui était comme prisonnier dans une routine sans réelle changement. Du moins, du changement qu’il aurait remarquer, mais buter comme il est.

"A ouais ? Bravor mec ! C’est qui ? Elle est comment ? Fait quoi ? Veux tout savoir à son sujet." Il était curieux de savoir quel genre de femme était attirer Alexander et celles qui étaient attirée par lui. Rien de méchant, juste connaitre ses goûts sans lancer des idées remplit de préjugés, apprendre à vraiment connaitre son ami.

Ce fut pour toutes ces raisons que David ne voulu rejoindre aucun partis politique. Pourtant, dans sa famille aisée, cela débattait beaucoup sur l’économie et la politique. Enfin, c’était surtout son père qui aimait exprimer ses opinions, se faire limite idolâtrer pendant que les autres devaient souvent « fermer leur gueule ». David n’a jamais voulu participer à ces stupides débats et quand il se le permettait, c’était toujours avec une remarque cinglante juste pour mettre feu aux poudres. Quand il a fini dans la rue, c’était un tout autre monde. C’étaient les marginaux, les laissés pour compte, ceux que le société, les partis au pouvoir préféraient ignorer, voir disparaitre en les laissant dans la misère. Les partis politiques étaient surtout remplacer par les gangs et les mafias, ce qui en réalité, n’était pas une différence. Néanmoins entendre que son ami s’était lancer dans l’aventure l’encouragea à revoir un minimum sa vision des choses.

"Ben écoutes, veux bien te croire. Je sais qui t'es et ce que tu vaux. Ce sera différend avec toi peut-être." Il est vrai que durant leur aventure, jamais Alexander n’a chercher à manipuler David pour s’en sortir personnellement. Ou justement, abandonner son compagnon d’infortune pour sauver sa propre peau. Hamilton s’était comporter comme un véritable ami face à l’horreur et le danger. Il avait réussit à gagner la confiance du King.

Le britannique pouvait se sentir soulager quand Alexander le rassurer qu’il ne l’assommerait pas avec. Ce n’était clairement pas sa tasse de thé, même s’il aurait aimer faire l’effort d’écouter ne serait-ce que pour faire plaisir. Et étant homme fort à faire des efforts, il voulu bien se brûler juste le bout du pied. "Si ca te passionnes tu peux m’en parler. Mais te préviens, suis mauvais auditoire et suis moins porter sur la chose. Tu risques de parler à tout sauf à un intellectuel." David n’était pas stupide, il restait un homme instruit et cultivé, mais bourru comme il l’était, il ne fallait pas s’attendre à des échanges de phrases soutenus avec des mots savants. Il a tendance à dire clairement les choses avec un vocabulaire vulgaire.

Ils rebondissaient sur le sujet de la romance, de celle d’Alexander qui confia avoir déjà trouver quelqu’un. Curieux, David voulu en savoir plus et son ami se confia, la décrivant quelque peu et de l’effet que cette belle produisait sur lui. King eut un rire. "Ouais ! Une femme distante mais ayant pleins la tête ! Bien ton genre de femme je veux bien l’imaginer." On disait qu’on était attirer par ceux qui nous ressemblaient, et entendre qu’Hamilton était sous le charme d’une femme intelligente comme lui, n’était en rien surprenant pour le voyou. Même, il en riait de manière bon enfant, mais c’était surtout la joie qui animait son cœur. "Tu la rencontrer comment et quand ? Genre t’es aller la voir après notre rencontre pour te remettre de ton traumatisme d’avoir échapper à des zombis et faire équipe avec un idiot comme moi ?" Ria à nouveau David en imaginant la scène.

Oui, le temps le dira. Alexander avait justement le temps devant lui, de prouver sa valeur, rassembler les foules autour de sa noble cause, combattre la corruption et peut-être, s’il était assez proche du pouvoir, découvrir le secret des dieux sur cette île et enfin éclairer le monde. Ca, ce serait sans doute une vision assez utopiste. Car si cela se trouve, le politicien pouvait finir à son tour corrompu et devenir un rouage de plus dans le système. Et qui sait, il aura atteint un tel sommet qui rembarra David, prétextant que son agenda charger ne lui permet plus de sortir avec son ami, pour ne pas dire qu’il n’avait plus de raison de se faire apercevoir avec le bas peuple qui dégoutait tant les politicards. C’était un risque, et King s’y attendait un peu.

Parlant de risque, le british prit celui de parler encore d’un peu de politique, par curiosité surtout, mais aussi pour faire un peu plaisir à son compagnon en abordant un sujet pouvant lui faire plaisir. Mais en s’imposant quelques limites car si ils allaient bien trop loin pour son pauvre esprit, David y mettra sans doute le holà. Au moins, connaitre les bases de ce nouveau mouvement.

"Dis moi au moins le nom de ce partit et quel est votre programme et idéologie pour que je sache quand on parlera de vous à la télé." David se préparait à un éventuel mal de crâne et fort heureusement, il avait sa bière comme remède. Comme quoi, le voyou était prêt à des sacrifices pour ceux qu’il aime. Cependant, rare sont ceux qui le lui rende bien. Comme avec ses nombreuses ex-copines par exemple, où King se forçait à aller là où elles avaient envie d’aller. Mais au lieu de voir les efforts de la brute, elles restaient aveugles et assommaient le british de reproches.

"Haha ! Tu dois être la première personne assez folle pour dire que je sus intelligent." Ria King avant de prendre une gorgée. David n’était pas stupide. Après tout, il avait fréquenter des écoles prestigieuses et savait écouter. Mais son attitude et son apparence n’aidaient pas à le faire passer pour un intellectuel. Il était vulgaire, simple et ayant peu de manière. Le gosse de riche qui s’était transformer en un vilain petit canard, le conte à l’envers. Les gens ont la facilité de le juger dès le début par rapport à ce qu’ils voient et David semblait s’y faire, même préférer.

Voila qu’ils abordaient les histoires de cœur et David était curieux d’en savoir un peu plus sur cette femme qui plaisait à son ami. "Déjà je me doute que tu les préfères maline et intelligente, mais pas idiote. Gros diplôme en poche aussi." C’est ce qu’il imaginait en tout cas. David lui, avait surtout côtoyé des femmes moins reluisante. La plus part étaient belles, des gravures de modes, mais beaucoup étaient surtout vulgaires. Et il avait du mal à en désigner une comme intelligente. Enfin, celles ayant un peu de cervelle furent assez maline pour s’éloigner de lui le plus vite possible. Un peu comme un Henri IV des rues, il avait un peu taper dans tous en quelque sorte. La fin des présentations d’Alexander ne manqua pas de faire rire David.

"Bienvenu au club alors ! Nous nous sommes bien trouver, deux pauvres gars insupportables buvant ensemble." Les explications de pourquoi David n’était pas supportable, furent suffisamment aborder dans ce sujet. Pour Alexander, le britannique voulait bien croire qu’une personne intelligente, ayant son caractère puisse casser les pieds de beaucoup. Il semblait être quelqu’un qui sait ce qu’il voulait et pouvait être déterminer à l’avoir. Un peu comme lui, où King ne lâchait pas facilement le morceau non plus. "En tout cas, tu sembles avoir eut le fantasme du patient sur sa psy. Sauf que toi petit veinard, ce rêve s’est réaliser." Dit-il en lui décochant un clin d’œil, verre à la main.

David trouva un peu dommage qu’il n’est pas parler de lui à sa superbe psychologue, mais il comprenait. Imaginez, vous dite avoir pour fréquentation un voyou arpentant les rues et qui gagne sa vie en se bagarrant. Qui ne vous direz pas de fuir cette fréquentation probablement néfaste ? C’est en se disant cela que le britannique ne s’ne fâcha pas, se montrant même compréhensible. "Et donc c’est du sérieux alors. Vous êtes ensemble et tout ?"

Oui, David avait ouvert la boîte de pandore et il l’assumait. Il ne se plaindra pas de recevoir tout un discours barbant sur le sujet. Après tout, on ne pouvait pas interdire au britannique de casser des gueule donc lui, ne pouvait pas en retour empêcher son ami de blablaterez sur des sujets plus sérieux comme la politique. Le voyou prépara son cerveau à encaisser une montagne d’informations, une avalanche qui risquait de déferler sur lui avec violence. Ceci-dit, il ne pouvait pas s’empêcher de lâcher un rire moqueur en entendant ce nom « Le nouveau parti démocratique ». Cela faisait si pompeux et avec une idée peu originale, celle que chaque partis politique vendait, rendre le pouvoir au peuple. Mais comme Alexander était son ami, David lui accordait bien plus de crédit qu’aux autres politiciens.

"Interessant... Et donc vous cherchez plus à atteindre le trône ou bien être principalement dans l'opposition ?" Comme dit un peu avant, David n’était pas ignorant sur ce qu’était en général la politique. Il savait par exemple là, qu’un partis pouvait soit chercher à devenir le 1er au pouvoir, ou bien rester dans l’opposition, être un contre pouvoir, un garde fou si on préférait. On pouvait parler par derrière de magouille, de recherches d’intérêts, mais tout cela était un autre débat.

Après, il n’a jamais voté, ou participer à la moindre manifestation. King on s’en douterait, vivait sa vie dans son coin, laissant la politique à ceux à qui s’y intéressait. D’ailleurs, Voltaire ne disait pas dans son livre « Candide » pour vivre heureux, il fallait vivre loin de la politique ? Il ne se plaignait pas de sa condition, et que des flics viennent l’y arrêter faisait partie du jeu, il n’allait pas faire des marches ou casser des vitres à cause de ça.

Cela lui faisait drôle tout de même d’entendre quelqu’un dire qu’il était intelligent. Jamais de sa vie on ne l’avait qualifier de la sorte. « T’es idiot David ! Ce n’est qu’un connard ! Gross brute ! T’inquiète je ne t’en demanderais pas trop… » etc. S’il ne connaissait pas Alex, David serait persuader qu’il chercherait à le manipuler pour le faire adhérer. Mais jamais Hamilton ne se le permettrait, pas après tout ce qu’ils ont vécu. "Ouais sans doute. La mienne vient surtout de mes gros bras à ce qu’on dit." Pourtant, King était quelqu’un d’instruis, un minium cultivé ayant fais des études. Mais c’est à croire qu’il préférait oublier cette époque.

Parlant de la vie amoureuse d’Hamilton, le politicien expliqua bien qu’il ne cherchait pas une simple conquête sans suite. L’homme était quelqu’un de bien sérieux dans ses relations, cherchant sincérité et stabilité. Voila qui le différenciait de son compagnon. David lui, enchainait les coups et passion passagère. Ce n’était pas parcequ’il voulait avoir le plus grand tableau de chasse possible. C’est que une fois que la fille voyait qui, il était vraiment, un homme sans classe bien loin des fantasmes féminin, elles préféraient partir souvent en faisant une belle scène. Mais quand David était avec quelqu’un, il restait avec cette personne jusqu’à ce que cette dernière s’en aille. "C’est important que ce soit sérieux. Etre sur la même longueur d’onde pour minimiser les vases cassés. Faudrait que j’essaye." Dit-il en prenant un verre juste après. "Tu sembles être tomber sur une femme de caractère ! C’est bon ca pour maintenir un couple. Mais fais gaffe qu’elle ne te marche pas sur les pieds ou te les brises. J’en ai connue des comme ca, de vrais harpies." Il se doutait que cette Elizabeth, n’avait rien à voir avec celles qu’il avait l’habitude de cotoyer, mais il pensait qu’en tant que bon ami, il devait partager son expérience et ses mises en gardes.

Parler de politique n’était certainement pas la tasse de thé pour David. Cependant, cette conversation, loin de le souler comme elle devrait le faire, stimuler la réflexion du voyou. Peut-être par ce qu’il discutait avec un ami très chère, en tout cas cet échange le fit raisonner sur certains points. Cela ne rendit pas la politique plus buvable pour lui. Peut-être voudra t’il bien voter de nouveau, mais pour le partie d’Alexander sans doute. Mais suivre tout un discours, un meeting alors la pas du tout. Non, sa réflexion se porta plus sur la gouvernance de l’île et des idées germèrent dans son esprit. Il les partagea, jugeant qu’elles ne pouvait pas être plus farfelus que tout ce qu’ils ont put vivre jusque là. "Imagine justement que ce maire n'a rien d'humain ? Personne ne la vue ni ne le connait de nom. Alors supposes qu'il soit responsable de tout ce qui nous arrive. Il pourrait avoir des pouvoirs quasi divin. C'est sans doute un alien, une sorte de dieu ou... Une entité. T'y a penser ?"

Comme personne ne la vue justement, une forme de mystère pouvait se créer autour de ce personnage sans nom. Personne n’avait souvenir d’élection, de campagne ou quoi que ce soit. Cet homme, s’il en était bien un, fut imposer sans plus de cérémonie. David l’avait accepter sans plus se poser de question. Car au fond, il s’en fichait. Mais maintenant qu’ils abordaient la question, ils pouvaient s’interroger. Et surtout, se demander s’il accepterait la concurrence, ou bien, s’il était si puissant que ca, n’enverrait pas une catastrophe pour éliminer ses nouveaux opposants politique ? David n’avait pas peur de défier l’Entité qui l’avait emprisonner avant, et si s’en était encore une qui dirigeait la ville, il recommencerait. Mais il savait par expérience, que c’était un combat presque perdu d’avance.

Le sujet évolua en quelque chose de plus banal, l’amour et les relations. King en eut un peu plus apprit sur celle qui excitait Alexander et ne put s’empêcher de donner quelques conseils au passage, profitant de sa longue expérience en matière de femme. Cela ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Hamilton put comprendre que son compagnon, ne fut pas épargner par les tragédies de l’amour. Ceci-dit, le britannique n’avait aucune pudeur à parler de ce genre de chose. "Tu ne le crois pas si bien dit. Des femmes, j’en ai côtoyer de toutes sortes. J’ai pus voir ce qu’elles aiment et leur principaux défauts. Ma liste d’observation est très longue, mais que veux-tu. Quand elles voient l’engin que je suis, elles veulent faire un tour et entendre le moteur rugir." Jolie discours. Oui, King avait connue de nombreuses conquêtes, et de mémoire, aucune ne s’est vraiment bien terminer, sauf quand les deux ont décidé de ne plus se voir et couper tous les ponts, évitants ainsi des crises.

Mais toutes, ne furent que des conquêtes d’un soir ou une liaisons ayant durer une semaine. A force, David ne croyait plus trop qu’il pourrait se caser pour de bon. Il ne dirait pas non, mais aucune femme ne pourrait le supporter assez longtemps, le condamnant ainsi à une longue vie de célibat et finir ses jours seuls. Il s’y était fait un peu. Après, quand une femme était intéresser par lui, il disait rarement non, et quand une lui taper dans l’œil, il ne se privait pas pour draguer, tout en gardant en tête que cela ne durerait pas. "Après le Don Juan que je suis est amusant sur le coup, mais elles s’en lacent bien vite. Pas pour moi les trucs sérieux il faut croire ha !" Pourtant, il y en avait bien une qui lui plaisait bien. Cette femme… Qu’il connaissait depuis un moment déjà, lui procurait un étrange effet, il aimait être avec elle, la regarder, l’écouter et la supportait aussi. Pourtant, il n’a jamais rien tenter avec elle. Car sur ce coup, David avait peur. Peur que cette déclaration gâche tout. Car pour lui, rien ne disait que cette jeune femme était intéressée. Et si oui, s’ils finissaient ensemble, que pouvait-il lui offrir ? David restait un voyou gagnant sa vie en tabassant des gens. Il n’avait pas de situation stable, aucune sécurité à offrir. Il ne pouvait pas lui proposer la misère comme vie.

Ce maire pouvait bien être des choses. Un alien, un magicien, un sorcier, un démon ou autre entité que King ne serait pas plus choqué que cela. Il s’attendait à tout à vrai dire. Tant que ce dernier ne se sera pas révélé, le mystère autour de lui ne fera que s’épaissir. On ne pouvait faire que des spéculations devenant de plus en plus folles. Ou bien n’était-ce qu’un simple humain qui jouait dessus. Qui cherchait à se bâtir toute une légende autour de lui afin de maintenir la population dans la peur et la soumission. Mais bon, il fallait après tout rester prudent un minimum. Même si David aimait foncer tête baisser devant tout type d’ennemi, il savait bien que chaque adversaire réservait des surprises. Et il comptait sur Hamilton, un homme plus prudent et sage que lui, de prendre ses précautions.

"Ben justement ! Ce que je veux dire c'est que si ca se trouve on ne pourra pas forcément le voir. Et s'il n'est pas vraiment humain, ben il peut avoir quelques armes spéciales sous la main pour éloigner la concurrence et les gêneurs." Allez donc savoir si ce n’était pas lui justement qui provoquait toutes ces catastrophes en ville. Ces séismes, ces apparitions monstrueuses etc. Il devait être impliquer d’une manière ou d’une autre, et donc de quoi assurer sa position en tant que maire, que ce soit démocratiquement ou non.

Arriva le discours sur les femmes. On pouvait prévoir que les deux hommes seraient différent sur ce sujet. Chacun avait une expérience différente, une vision différente de la femme. Sans doute à cause des milieux si opposés que l’un et l’autre on l’habitude de fréquenter. Après tout, King vivait et côtoyait les bas-fonds de la société. Après il avait connu des femmes plus « nobles », des héritières de grosses fortunes pendant sa jeunesse et on ne pouvait dire qu’il les portaient plus dans son cœur que celles trainant dans la rue. Son parcours avait finit par le convaincre qu’il n’était pas homme à se caser. Qu’aucune femme ne penserait faire sa vie avec lui et il s’en était convaincu, même celle dont il développait des sentiments de plus en plus fort.

"Ouais... Une complétement tarés, assez folle pour venir avec moi, une désespéré." Railla lui-même le britannique. "Je ne dis pas cela pour me faire plaindre. Juste je fais un constat. Je n’ai rien à offrir. Juste un appartement miteux, suis sans réel emploi, aucune situation avec de la sécurité, bref je condamnerais la pauvre fille à une vie bien difficile." L’amour ne suffisait pas après tout. Si on ne pouvait assurer le confort et la sécurité à l’être aimer, accepterait-elle de vivre sous les ponts ? Supporterait-elle d’avoir un « looser » comme compagnon qui rapporte que quelques centaines de dollars ici et là, rentrant déformer par les coups et à moitié ivre ? Ce n’était pas une vie qu’il aimerait offrir à une femme qu’il aime. Ce n’était pas ce qu’il voulait proposer à Rin. Elle méritait mieux.

C’est vrai, Hamilton disait juste, tant qu’on ne l’avait pas confronter, on n’en saura rien. David ne pouvait que le confirmer, car c’était la même chose quand il devait monter sur le ring. On lui racontait souvent comment était son adversaire, qu’untel était géant, fort, invaincu, ceci et cela, David ne reculait jamais et était curieux de voir de ses propres yeux à quoi ressemblait le monstre qu’on lui décrivait. Et devinait quoi, rare sont ceux à la hauteur de leur légende et qui ont put donner une raclée au britannique. Il mettait cependant en garde son ami, mais ne disait pas non pour une confrontation avec ce despote à leur tête. "J'avoue être curieux de savoir aussi à quoi il ressemble. Et s'il mérite des tartes. Au bien sûr qu'il mérite qu'on lui casse la gueule !" Après tout, étant Maire, cet homme, ou cette femme, devait être au courant de leur sort, être lié d’une manière ou d’une autre. Qu’a-t-il fait pour les prévenir ? Les protégés ? Les gens cii étaient livrés à eux même, devant se débrouiller. Cette île était une prison, ses habitants les prisonniers et le maire, ressemblait à un géolier.

"Si tu découvre qui c’est prévient moi. Surtout s’il devient menaçant, j’ai pas peur d’aller lui casser des clavicules ou plus. Qu’il de vomit du feu ou te tire dessus avec des laser ou chais pas, préviens." David n’avait jamais peur d’affronter un adversaire souvent mieux armer et plus fort que lui. C’était le cas quand il fut prisonnier de l’Entité. Hache, tronçonneuse, vomi nocif, électrochoc, griffes et j’en passe, il en avait connu des coups. Certes, le fait que l’Entité le ressuscité à chaque fois pour recommencer aidait, mais King n’avait jamais eut peur, même avant, de se mesurer à des adversaires invincibles.

Parlant d’amour, David était convaincu qu’il serait dans l’intérêt de celle qui l’aimerait, de ne pas l’aimer et de rester loin de lui. King n’avait rien à offrir. Un type minable vivant dans un appartement crasseux et qui ne semblait pas chercher à s’en sortir, se contentant de ce mode de vie radicalement différent de ses origines. "Vivre au crochet de ma copine. Avec sa villa, sa voiture de sport. Jouer les parasites quoi. Amusant, mais pas sur que cela tienne." Sans doute que David n’avait pas bien compris ce que son ami politicien voulait dire. Vivre au crochet de quelqu’un, il pouvait ressemblait effectivement à un profiteur de visu, mais en réalité, David détestait dépendre de quelqu’un. Il était à la fois content et gêner quand son ami Donny lui a offert un toit, mais n’a pas hésiter à trouver un boulot à côté. "Quel genre de valeur pourrait-elle voir ? Mise à part que je suis un beau mec et qu’elles disent toutes que je suis bon au pieu." Plaisanta à moitié King, qui justement, ses conquêtes se firent surtout car elles admiraient ses muscles, mais très vite, se lassaient de son caractère, de tout ce qu’il représentait. "Je ne suis pas comme toi tu sais, pas destiné à un glorieux destin, ni la possibilité de vivre dans un endroit plus correct. Les femmes, ce qu’elles veulent, et on peut le comprendre, c’est la sécurité. Tant physique que financière. Moi, j’apporte l’insécurité sur tout les plans, qu’elle nana voudrait d’un type dangereux ?" Cela n’avait rien à voir avec un héros sombre d’un thriller ou d’un roman noir sur qui la gente féminine semblait fantasmer, c’était la vie réelle avec ses vrais dangers. "Comme dirait l’écrivain Cesare Pavese « Il arrive qu'une femme rencontre une épave et qu'elle décide d'en faire un homme sain. Elle y réussit parfois. Il arrive qu'une femme rencontre un homme sain et décide d'en faire une épave. Elle y réussit toujours. » ce qui résume bien ma vie amoureuse."

C’était drôle de voir comment ils ont vite abandonner le sujet de la diplomatie pour finir sur celui des femmes, ce qui arrangeait bien David. Il n’était pas très porter sur la politique. Aucun partis ne devait compter sur son soutient, sauf sans doute celui d’Alexander par bénéfice du doute. Néanmoins, il eut fait l’effort de s’intéresser un peu à ça, quelques questions sans trop pousser, se contentant du principal. Comme quoi, le voyou pouvait faire des efforts avec les gens, mais il ne fallait pas trop lui demander après. Chose qu’Hamilton semblait comprendre et respecter. De toute manière, il valait mieux pour un politicien de ne pas connaitre la pensée profonde de David sur le sujet.

Cependant, leur nouvelle discussion commençait un peu à embarrasser le britannique. Il énonçait les choses comme un fait, ne cherchant point l’apitoiement de qui que ce soit. Pour lui, ce serait comme plaindre le lion car il rugit. Le père fondateur se voulu tout de même encourageant, prétextant qu’il était exigent en matière amicale et que si David à trouver grâce à ses yeux, c’est que le britannique était doté de bonnes qualités. Ca, il aimerait bien les connaitre. Même si Rin lui en avait déjà cité, le jeune homme avait des difficultés à le croire encore. D’ailleurs, c’était drôle ce que disait Alexander, "une femme saura en trouver également. " et on venait justement de cité la belle et jeune japonaise qui elle, en avait trouver. Mais ça… David y pensait, tout en restant fatalement convaincu qu’il ne pouvait rien attendre de leur histoire.

"Oh ca ! J e veux bien le croire que des gonzesses soient plus dangereuses qu'un tueur psychopathe. Mais une femme préférerait davantage un homme qui les élèves et leur évite de finir à la rue, qu'un type qui risque de tout leur faire perdre." Qui serait assez stupide de croire le contraire ? Aimer quelqu’un qui ne vous apporte rien, juste parler « d’amour » c’était bon pour les films où tout s’arrangeait à la fin pour les amoureux. Mais dans la vraies vie… En tout cas, King put sortir une réplique de Cesare Pavese pour soutenir ses propos, ce qu’Alexander renvoya contre lui disant que sa culture était un bon point. David savait des choses, mais ne les utilisait pas et ne les exprimait point comme tout le monde.

"Mouais. Pas sur que ce genre de connaissance avec ces répliques fassent effet sur la gente féminine." Sans doute que la femme préférerait entendre quelques éloges de sa singularité et dire à quel point elle était précieuse. Hélas pour elle, David n’avait rien d’un poète et voyait l’humain de manière bien crue. "Normal, le gars est mort à la moitié du XXème siècle, un vieil auteur italien qu’on avait vite vu quand j’étudiais dans une école friquée."

Cela lui rappelait quelques mauvais souvenirs, de cette époque qu’il aimerait tant fuir, mais qu’à chaque fois elle le rattrapait, que ce soit par des allusions ou quelques souvenirs. On disait qu’on ne pouvait jamais se détacher totalement de nos origines et c’était sans doute vraie. King taisait comme si le fait de ne jamais en parler aurait le pouvoir de tout changer. Mais non, cela ne faisait que rendre la chose encore plus forte. King soupira. Parler aussi facilement avec Alexander était un réel plaisir. Mais ceci mit en évidence que son passif revenait encore, ayant cité son ancienne école, un passé qui brisait l’image de la brute des rues qu’il s’était recouvert.

"Tu sais… J’ai pas toujours vécu que dans la crasse ou les ruelles glauques à me taper des filles paumées ou psychotiques. J’ai connu un moment, une vie plus… Sur. La les femmes sont différentes pour pas grand-chose, mais quand elles te voient tomber, compte par sur elles pour chercher à te relever. T’as plus de rolex, t’es plus rien."

Parler des femmes n’étaient pas simple, les deux hommes voyaient les choses différemment. Pourtant, David avait côtoyer deux mondes opposés, celui de l’opulence et son exacte opposé, celui du manque. Dans les deux il put côtoyer des femmes qu’on diraient opposées et pourtant, cela se finissait mal à chaque fois. Peut-être que le comportement de King y jouait pas mal. En fait si, il y jouait, mais le jeune homme y voyait surtout un avantage. Cela pour lui, permettait de voir la véritable nature de la gente féminine dans son ensemble. Découvrir ce que beaucoup de femmes préféraient. Et pourtant, il restait séduit pas ces créatures, ne pouvant s’empêcher de sourire et faire un peu le fière quand l’une d’elle lui accordait un minimum d’intérêt.

"Oh ca ! Les femmes peuvent se débrouillées oui. Mais réponds moi franchement. Penses-tu qu’une femme pourrait vivre d’eau fraiche et d’amour ? Ou bien ne lui faut-il pas quelqu’un pouvant assurer ses arrières dans la vie ? Que le mec ne soit pas faucher et ne soit pas un poids pour elle ? Un mec qui assure partout ? Faut pas se bercer d’illusion romantique, les contes de fées c’est de la fantaisie." Quand David avait tout perdu, sa copine l’avait larguer par exemple. Quand il ne pouvait pas rentrer de l’argent et de quoi bouffer, chaque femme rencontrer préféraient prendre ses distances. "Mais… Ce n’est pas un reproche que je leur fait. Au contraire, je les comprends. Un mec qui ne peut rien offrir apporte bien des problèmes à sa copine. Offrir un appart crasseux et bouffer dans des restos rapide toute sa vie. Tu trouve ca convenable et romantique ?"

Bien entendu, cela ne garantissait pas non plus le bonheur du couple. A voir ses parents justement qui furent les plus riches de toute la ville et pourtant… Pourtant sa mère était rester avec un homme qui l’humiliait, la battait. Pourquoi ? Sans doute que sans lui, elle perdait tout, argent, sécurité financière oui, confort etc. Bien sûr, on pouvait expliquer le pourquoi une femme resterait avec son maris violent et le comprendre. Mais pour David, c’était une mère qui a préférée renier son fils qui la protégé pour un homme cruel.

David commit sans doute l’impaire de dévoiler un peu sur lui concernant cet épisode de sa vie avant la rue. Il se mordit la langue s’en rendant compte et bien entendu, cela ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd. De quoi surprendre sans nul doute, car Alexander sauta sur cette révélation avec la plus grande attention.

"Bah !" Grogna t’il. "Il n’y a rien à raconteur sur ça." Surtout qu’il ne voulait rien raconter.

Alexander laissa tomber le sujet des femmes, voulant en savoir plus sur son passé aisé. David se maudissait d’avoir avouer de telles choses. Il aurait put s’inventer une vie. Raconter qu’il était le fils d’une prostitué par exemple. Vécu dans la déchéance et bosser jeune pour la mafia. Il aurait préféré. Mais bon, même en apprenant par cœur une fausse histoire, la vraie revenait toujours à la surface car il aurait fini comme là par lâcher quelques brides. De plus, David n’était pas un gros menteur, il ne savait pas manipuler. Il pouvait bluffer, mais il ne fallait pas trop lui en demander.

"Y’a rien à dire. Oublies ca." Lui répondit le britannique tout en continuant de prendre sa bière. Mais sa mine était plus sombre, plus basse. On sentait une pointe de frustration chez lui, l’anglais ne regardait même plus Hamilton.

A croire que les deux hommes ne seront jamais totalement d’accord sur le sujet des femmes, et c’était sans doute mieux ainsi. Chacun avait sa propre expérience, sa vision des choses. Encore, David se disait qu’Alexander bénéficiait d’une bonne position sociale et qu’il ne devait voir les chose que le britannique dénonçait. Sans doute que David pouvait justement changer sa situation pour en profiter tout autant. Après tout, il avait fait de longues études, il en avait dans la tête. Mais en réalité, ce qu’il aimait dans sa vie actuelle, c’est qu’elle révélait la vérité sur les gens. En gros, quand on vivait bien, avec une bonne sécurité, tout peut paraitre nous sourire, on ne voie pas forcément les travers et la véritable nature des gens. Mais quand on avait rien, ou plus rien, qu’on perdait tout, les gens changeaient vis-à-vis de vous, vous êtes méprisé, oublier. Moquer. Et la, ils dévoilent leur véritable nature hypocrite.

Enfin, King ne souhaitait pas que son ami sombre dans la déchéance. Il aimerait bien qu’il comprenne sa vision des choses, sans pour autant finir à la rue et devenir un pariât. Pourtant, il fallait croire qu’il fallait le vivre pour comprendre. Que le riche homme d’affaire perdre tout pour qu’il sache ce que c’est que vivre comme ses employés qu’il a licencié. Mais bon, ce n’était pas simple d’entrer dans la tête de David, surtout qu’il se voyait unique, qu’ayant vécu dans deux univers différends, voir trois, il comprenait mieux les choses. Il avait peut-être raison.

Mais quelle erreur cependant d’avoir lâcher qu’il n’était pas que le petit voyou des rues. Cela fut libérer innocemment, sans trop penser comme toujours, aux conséquences. Quel imbécile. Et dire que c’est lui qui ne voulait plus avoir à faire à son passé et voila qu’il le ramenait sur le tapis. Et bien entendu, cela intéressait Alexander de découvrir que son ami, n’était pas qu’une simple grosse brute sans sous. Qu’il y en avait bien la dedans. Il montra qu’il ne voulait pas en causer, mais le politicien était bien trop curieux, insistant tout de même un peu pour en découvrir le plus possible.

"Ouais j'ai fais des études, mais ca n'a rien donner. Tu voudrais savoir quoi ? Y'a pas de choses à dire dessus." Ce n’était pas facile pour lui, car il ne savait pas comment s’en sortir sans piquer une colère. Et David aimerait éviter de s’en prendre à son ami, éviter de tout gâcher une fois encore.

Alexander s’offrit comme oreille attentive. Voila qui était bizarre pour King, car personne ne s’était proposer comme confident pour lui. Même Donnie il ne lui livrait pas tout. Pourtant, pour renforcer les liens d’une amitié sincère, se confier était nécessaire non ? David n’y était pas habituer et donc, ignorait quoi faire. Il avait l’impression que quoi qu’il fasse, il allait le regretter.

"Merci mon pote. De même." C’était sincère, mais King cherchait aussi à gagner un peu de temps afin de sa voir quoi ajouter pouvant le sortir de ce malaise. Son regard se porta sur son verre et il avait bien envie de le briser entre ses doigts pour laisser échapper toute cette pression. Mais c’était à croire que le verre lui résistait.

"Notre amitié est très importante pour moi… Je crois même que t’es le seul ami mec que j’ai vraiment et ca met précieux. Tu comprendras j’espère… Qu’il y a des choses que je n’aimerais pas parler. Pas de suite en tout cas, suis pas prêt." Peut-être n’a-t-il rien raconter sur lui, mais pour une des rares fois dans sa vie, David s’est confié sur ses sentiments, avouant son attachement à quelqu’un, un peu ses craintes et ce qu’il ressentait. Ce qui était une première si on puisse dire pour lui, mais à voir si cela avait autant d’importance pour Hamilton.

La situation n’était pas très plaisante. David aurait largement préféré se disputer avec Alexander sur le sujet des femmes, que parler de son passé. Pour lui, il avait tiré un trait. Plus personne ne voulait de lui, il n’intéressait plus personne, alors pourquoi penser et se soucier d’eux ? Ils étaient morts pour lui. Famille et amis, plus aucun d’eux ne comptait. Sauf un, que le jeune homme se fit une raison qu’il ne reverrait plus jamais. Les gens pensaient sans doute que son ancienne vie faisait rêver, donnait envie. Sur, mais ce n’était pas aussi rose qu’on voulait le faire croire. C’était comme le rêve américain, on faisait miroiter une vie aisée et presque parfaite. Mais une fois dedans, c’était l’accumulation des complications et on finissait cribler de dettes.

"Ca je suis au courant ! Monsieur l'ancêtre fondateur !" Se moqua un peu David. Alexander avait déjà parler qu’il venait de l’époque des colonies et de la grande révolution. King se souvenait très bien de tout cela, y comprit qu’il se demandait si côtoyer un anglais ne le dérangeait pas. Après, il est vrai qu’il ne connaissait pas grand-chose de la vie personnelle de son ami, et encore, sans doute existait-il une page Wikipédia qui relaterait ses informations. David se rendit bien compte qu’au final, Alexander était plus désavantager que lui, ce qui ne le réjouissait pas au contraire.

"Des études de merdes." Répondit grossièrement le britannique, n’ayant pas un bon souvenir de ses années d’études. Pourtant, le jeune homme en avait dans la tête et ramenait facilement de bonnes notes. Juste qu’il n’était pas un garçon très concentrer, assez active et rebelle.

Hamilton confia également que leur lien est important pour eux. Voila qui touchait David, car les gens qui disaient cela, était rares. Son compagnon se montra très compréhensif. Il n’était pas lourd, à vouloir insister comme un ivrogne à tout connaitre de lui. Il était si respectueux, si humain. King avait un peu oublier ce genre de relation, habitué à la racaille hypocrite qui à la moindre occasion, vous laisserait tomber. On les reconnaissait avec leurs manières de s’exprimer et leurs mots choisis. Alexander parlait avec une telle sincérité que si David ne se montrait pas aussi dur, se laisserait lâcher une larme.

Tout ceci le faisait bien réfléchir, déranger ses entrailles aussi. La vie de David était loin d’être aussi simple. Il faisait tout pour, mais entre sa véritable nature et celle qu’il voulait montrer, il y avait un fossé, et le jeune homme s’y rendait compte de plus en plus. Oui, il y tenait à cette relation, mais se montrer si « secret » n’allait pas aider si ? Alexander put voir qui était le vrai David, du moins celui que King voulait montrer, le plus bas, celui dépourvue de tout. Donc , de qui on ne pouvait pas tirer grand-chose et ne rien gagner en retour, du moins d’important. Sans doute. Donc, vu qu’il tenait aussi à lui, cela voulait dire qu’il était digne de confiance pour confier ses secrets ? David se mit donc à pousser un râlement bruyant.

"Ok mec. Tu veux vraiment tout savoir alors ?"