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Dim 10 Déc - 9:47
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feat. Missy
Alexander n’avait pas attendu bien longtemps, une fois sorti de l’hôpital pour se remettre à l’ouvrage presque immédiatement. Ce n’était pas faute pour Elizabeth d’avoir cherché à contenir son besoin compulsif de revenir à l’action, lui assurant qu’elle gérerait tout ce qui devait l’être durant sa convalescence (et elle l’avait fait avec brio), mais il était incapable de rester sur place. Alexander, véritable lion en cage, avait désespérément besoin d’action… Ce n’était pas juste qu’il en avait besoin, d’ailleurs, c’est que ça semblait vital pour lui… Peut-être pas pour sa santé physique, mais au moins pour sa santé mentale. Si un de ses détracteurs, probablement à la solde de Tarkin, n’avait pas hésité à le trouver à la sortie du quartier général de son parti pour le passer à tabac, il fallait s’attendre à ce que des événements similaires se reproduisent, et quand bien même, grâce au soutien de David qui se promettait de jouer les gardes du corps pour lui, il serait davantage protégé, il n’est pas sans savoir que les coups bas les plus vicieux, ceux qui n’exigent aucune force physique…. Sont souvent les plus cruels et les plus violents entre tous.
Qu’importe, Alexander se sent bien, et prêt à dévorer le monde. Il a des projets, de grands projets, qui ne peuvent pas véritablement attendre qu’il se remette gentiment sur pied. Non, il est plus que temps de repartir à la charge, plus convaincu et plus déterminé que jamais. Et il n’avait pas tardé à organiser de nombreux événements déterminés à asseoir à la fois ses ambitions et répandre son message politique. Alexander avait enchaîné, pour la peine, les conférences et les meetings, il n’avait pas hésité à partir au front et à faire tout ce qui serait nécessaire afin d’assurer la pleine diffusion de son projet politique, et surtout d’assurer à ses rivaux qu’il n’était pas si simple d’abattre Alexander Hamilton. On pouvait le mettre à terre, le politicien fort de ses convictions se relevait toujours.
L’événement mis en place ce jour-là a été organisé en faveur d’une collecte de fonds, pour permettre de mettre sur pied un foyer réservé aux sans-abris. Alexander avait pris cette cause à bras le corps, et en plus des fonds qu’il avait versé de sa poche, il avait fait parvenir des invitations aux quatre coins de l’île afin de maximiser ses chances… D’élégantes tables disposées dans une grande pièce sobrement décorée, des intervenants prestigieux… pour l’heure, ce gala de charité se déroule plutôt bien… mais Alexander ne se leurre pas. Il reste à l’affût de la moindre bavure… Ce genre de choses peuvent arriver très vite.
Occupé à naviguer entre les divers invités, à qui il fait l’effort de ne pas tenir la jambe trop longtemps (véritable effort pour lui), il découvre sur le tard la présence d’un visage familier, vers qui il se dirige dès lors, sourire de circonstance aux lèvres.
« Mrs Timelady », il la salue très poliment. « Je n’étais pas certain de vous voir ce soir. »
Il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles. La mauvaise est que ton chéri a récupéré son second cœur et donc sa nature de seigneur du temps. Alors ça peut être une bonne chose pour certains mais pour vous qui aimez cette humanité retrouvée, ça ne l’est que moyennement, surtout pour lui qui ne veut plus courir après l’aventure. Tu n’as rien pour -ou contre- récupérer ton second cœur quant à toi. Ton peuple t’a prouvé que tu peux les haïr de tout ton être mais n’es-tu pas la première à te défendre d’être justement différente du maître parce que tu vas de l’avant ? Si… Alors pourquoi rejeter ta nature ? Mais le soucis n’est pas qu’il est contre, que tu es pour, ou l’inverse car vous aimez bien vous chipoter la dessus, le soucis est qu’il l’a récupéré et pas toi. Ce qui veut dire qu’il n’a désormais plus la même longévité que toi. Doucement tu vas le rattraper, le dépasser et… Et devoir y passer pour la troisième fois. Peste…
T’en es si contrariée que tu ne réalises pas tout de suite que t’es en train de faire brûler tes gâteaux de Noël. C’est ton odorat qui finit par te faire réaliser qu’il y un truc qui cloche. Flûte !! Tu t’empresses de tout sortir mais y’a rien à faire, tout est cramé et en plus ça sent mauvais dans la maison. Su-per… Heureusement que Twelve n’est pas là pour voir ce désastre et comprendre que t’as la tête encore bien préoccupé par tout ça. Tu mets tout à la poubelle, la sors et aères un bon moment pour ôter les traces de ton crime. Tu vas arrêter de faire autre chose que te concentrer sur la soirée de bienfaisance que tu as ce soir car tu n’es bonne à rien d’autre en ce moment.
Tu vas donc te changer avant de partir en avance pour le “gala” qu’Alexander a organisé. T’es toujours de toutes les soirées, figure incontournable de ce genre d'événements car t’aimes savoir ce qui se passe. Et puis tu n’es jamais la dernière à donner de ton temps ou bien de ton argent pour diverses causes. Ce soir ce sont les sans abris et tu passes vérifier où est ta table avant d’aller faire une généreuse promesse de don. Allez ! C’est bientôt Noël, ce sera une de tes bonnes actions que tu peux justifier avec cette période. Souvent tu le fais de bon cœur mais t’es pas vraiment du genre à faire croire aux gens que t’agis pour cela, tu préfères garder ton aura de manipulatrice rusée.
Tu pars ensuite discuter avec des adversaires politiques de ce cher Hamilton que t’as remarqué dès que t’es entrée. On en est à peine aux amuses bouche que ça s’échauffe déjà, ça fomente comment pouvoir le gêner pendant son discours ou bien créer une petite polémique entre le fromage et le dessert. Tu donnes quelques idées, jamais la dernière à aimer que le chaos intervienne, toujours une bonne amie dans ce genre de cas. Et puis ça te permet aussi de pouvoir renseigner Alexander si jamais cela va trop loin. Il est normal qu’il y ait débat mais il faut aussi savoir ne pas être lâche, ce que ses adversaires savent bien faire.
T’es en train de lire un résumé des diverses associations liées à cet évènement quand t’entends la voix de celui qui organise tout cela. Tu lui offres donc un petit sourire malicieux, l’étudiant du regard en pliant le papier pour le ranger dans ton sac à main.
« Vous savez bien que j’adore ce genre de soirées ! Alors, comment allez-vous Alexander ? Les rumeurs murmurent beaucoup de choses à votre sujet ces derniers temps. Je suis heureuse de voir -mais je m’en doutais- que vos déconvenues ne vous font pas quitter le devant de la scène politique, ce serait bien dommage. »
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Lun 1 Jan - 23:12
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feat. Missy
Qu’une personnalité aussi éclatante et intéressée que Missy Timelady soit avide de ce genre de soirées n’a définitivement rien de surprenant, ce que sont ses intentions quant au déroulé de cette soirée reste en revanche sujet à un certain nombre d’interrogations, qu’il formulera pour certaines à voix hautes, mais pas toutes. Il entend bien observer autant le comportement de cette femme que celui de certains nouveaux arrivants, dont il se méfie à juste titre de la présence.
« Vraiment ? J’ignorais être au cœur de tant de conversations », répond aimablement Alexander alors que son interlocutrice affirme que de nombreuses rumeurs circuleraient à son sujet ces derniers temps. Il prétend ne pas être au courant, il feindrait presque l’indignation. La vérité, c’est que l’attention ne lui a jamais déplu… en même temps, on ne devient probablement pas homme politique si on ne veut pas, d’une façon ou d’une autre, attirer l’attention sur soi. « Que disaient-elles donc, ces terribles rumeurs ? »
Sans doute qu’il avait été agressé. Ce qui est le cas. Qu’il ne serait plus en état de remplir ses fonctions. Ce qui est faux… Alexander Hamilton se veut indétrônable. Alexander Hamilton veut se targuer d’être capable de braver absolument toutes les tempêtes, quelles que puissent être leur nature. Oui, il a été affaibli, oui, son agression aurait pu aboutir à des conséquences terribles… oui… il avait eu de la chance, quelque part, dans son malheur. Cela aurait pu finir bien plus mal pour lui… et d’aucuns espèrent peut-être encore que les choses se passent bien plus mal le concernant. Mais pour l’heure, il se sent fort et surtout déterminé, plus déterminé que jamais à donner tort à tous ceux qui auront voulu le faire taire. A donner raison à tous ceux qui auront daigné croire en lui.
« Rien au monde ne serait susceptible de me faire quitter la scène politique. Ces idiots devraient le savoir : la mort elle-même n’y a pas suffi. »
Son ambition politique avait causé sa perte autrefois, et pourtant, il avait plongé tête la première, à nouveau… il est incapable de lutter contre ce qu’il est. Il est incapable de lutter autrement que pour les valeurs qu’il voudra défendre de tout temps et en tout lieu, quelles que soient les circonstances.
« Mais si vous abordez le sujet si galamment, je suppose que c’est parce que vous aimeriez obtenir plus de détails à ce sujet, n’est-ce pas ? » suggère-t-il avec un fin sourire poli.
Tu lui fais un clin d'œil complice. Vous êtes assez semblables sur certains points et tu sais bien qu’il est parfaitement renseigné sur ce qui se dit de lui, et surtout qu’il aime ça. Tu as été un tyran assez de fois pour adorer qu’on parle de toi, en bien ou en mal d’ailleurs. Et t’as toujours eu un grand service de renseignements pour savoir ce qui se tramait dans ton dos. Cela ne t’a pas empêché de tomber plusieurs fois car l’humanité peut développer des trésors de surprise pour faire tomber un être comme toi mais tu sais ce que c’est d’être à la tête d’un parti politique.
« Tant de choses. Je suis amusée de voir que beaucoup vous connaissent si mal. Mais c’est un bon point pour vous ! »
Tu n’as pas eu besoin de plus d’une conversation avec lui et de quelques heures à lire son programme complet pour savoir que l’homme ne va pas baisser les bras parce qu’on l’agresse ou bien qu’on lui fait peur. Bien au contraire, il va être encore plus présent et cela va lui donner une raison en plus de se battre pour ce qu’il croit juste. Après c’est peut être parce que tu le comprends que ça te parait si évident alors que nombre de ses ennemis n’ont certainement pas inventé l’eau chaude comme disent les humains.
« Ne leur demandez pas de réfléchir voyons ! Au moins ils ne seront jamais une épine dans votre pied mais juste une écharde qui s’enlève facilement. »
La mort n’arrête rien, t’en es la preuve vivante puisque tu es aussi morte dans ton monde. T’es même morte en te tuant toi-même ou plutôt ton ancienne régénération. Oh tu savais qu'il ne serait pas dupe et que vous aviez prévu aussi bien l’un que l’autre d’agir en même temps. Il ne pouvait pas y avoir Master et Missy en même temps, il ne pouvait pas y avoir de suprématie à deux et surtout tu te doutais qu’il avait compris ton lien avec Twelve comme tu savais que jamais tu ne pourrais le laisser le tuer sous tes yeux. C’était juste une sorte de meurtre voir de suicide -puisque vous étiez la même personne- étrange mais salutaire. La seule chose qui t’avait contrarié était que le docteur ne sache jamais ta décision mais il l’avait apprise ici.
« J’en suis curieuse je l’avoue, vous lisez si bien en moi ! »
Réponds-tu avec le même fin sourire, venant prendre son bras comme le ferait une amie pour l’entraîner à marcher un peu, faisant un clin d'œil à tes anciens compagnons de discussion comme pour leur montrer que tu prends des renseignements alors que tu murmures à Alexander.
« Et j’aimerais beaucoup vous parler des intentions de certains de vos convives. »
Tu n’as aucun camp. Enfin si, celui du chaos. Et c’est quelque chose que vraiment t’assumes totalement, que ça plaise aux autres ou pas.
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Lun 29 Jan - 15:24
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Alexander ne s’offusque pas un seul instant des propos de son interlocutrice, car il ne cherche pas à nier la vérité… Le politicien se targue d’être quelqu’un de très sincère, de ne justement pas céder au mensonge contrairement à un certain nombre de ses collègues. Mais certains mensonges ne comptent pas vraiment, ou du moins pas exactement… car ils n’ont pas vertu à être pris au sérieux. Bien sûr qu’elle ne peut pas croire dans son discours – ou pas complètement en tout cas, car elle sait de quel bois il est fait… peut-être même sont-ils faits du même, en vérité. Même s’il n’est pas certain que leurs convictions idéologiques soient susceptibles de s’aligner sur le très long terme… l’inverse est même autrement plus probable.
« En effet », se contente de répondre laconiquement Alexander quand son interlocutrice observe que nombre de ses détracteurs le connaissent au fond très mal, ce qui ne peut être qu’un avantage pour lui. Oui, c’est le cas, et il le pense bel et bien, quel que soit le fond réel de la pensée de son interlocutrice, lui est sûr et certain que ses ennemis politiques le sous-estiment. L’adage exige de connaître son ennemi… et ce n’est pas en vain. Ce n’est pas en vain le moins du monde… Lui, sait reconnaître ses ennemis, autant leurs défauts que leurs qualités, en vérité.
La manière de penser de son interlocutrice l’amuse beaucoup. En effet, exiger de ses adversaires qu’il fasse preuve de réflexion revient à se tirer une balle dans le pied, c’est la vérité… Mais en même temps, Alexander aime le défi, il aime s’opposer à des esprits… peut-être pas aussi brillants que le sien (on est toujours aussi humble, ici), mais du moins suffisamment challengeants… et en même temps, on ne peut pas exiger des citoyens une réflexion approfondie si on n’attend pas la même chose de la part de ceux pour qui ils pourraient bien décider de voter au bout du compte.
« Il n’y a pas de victoire qui puisse être qualifier de telle si l’on ne s’est pas battu pour l’obtenir », commente-t-il seulement, avec un fin sourire au coin des lèvres. Il n’a pas besoin d’en dire plus à ce propos, il pense que ce dernier est bien assez explicite pour que, de son côté, son interlocutrice en retire sans difficulté ses propres interprétations.
« Oh j’en doute fort », répond Alexander quand son interlocutrice suggère qu’il lirait très bien en elle. Il s’y efforce, tout du moins, mais ne pourrait prétendre que le résultat sera toujours concluant. Elle reste mystérieuse. « Je pense que vous vous gardez bien de laisser qui que ce soit lire en vous comme un livre ouvert. En revanche, je devine que vous pourriez prendre plaisir à le suggérer. »
Il laisse passer un temps de silence avant de laisser son regard balayer la pièce.
« Je suppose que ces convives qui se seront octroyé le droit de rejoindre une soirée à laquelle ils n’étaient pas conviés ont pour volonté de semer le chaos. Peut-être le feront-ils bruyamment, vulgairement, en provoquant un esclandre, en mettant certains d’entre nous en danger… peut-être le feront-ils plus insidieusement, en cherchant à détourner nos sympathisants de leurs objectifs en semant en eux la graine de la discorde. » Il marque une pause tout en la regardant attentivement. « Vous, qu’en pensez-vous ? »
Tu souris de la même façon quand il te parle des victoires obtenues en se battant. En effet, rien n’est plus agréable qu’une victoire bien acquise avec ses ennemis sous la pointe de son talon. C’est quelque chose qui pouvait faire rager le maître comme un petit enfant parfois mais tu te souviens de son plaisir de voir le docteur enfermé pendant qu’il envahissait le monde petit à petit, de le savoir au creux de sa main sans qu’il ne puisse rien faire. Tout cela avait fini par lui échapper car, bien entendu, votre ami d’enfance avait énormément de partisans mais t’avoues que t’aurais tendance à faire à peu près la même chose. Comme quoi on apprend difficilement de ses erreurs quand on aime montrer à ceux qui nous ont toujours mis des bâtons dans les roues qu’on domine. Mais tu as beaucoup appris de cette période et puis tu es aussi passée proche de la mort plusieurs fois, à devoir payer tout ce que tu avais fait subir au monde et ça aide à penser autrement. Oh non tu ne vas pas devenir une humaniste mais disons que tu feras les choses autrement si tu dois recommencer.
Tu prends donc son bras pour discuter avec lui des petits troubles fêtes qui vont finir par gêner sa soirée mais c’est le jeu de la politique après tout.
« Je ne crois pas que le mot “discorde” leur soit connu. En tout cas, pas à ceux déjà présents. Optez plus pour un petit esclandre entre le fromage et le dessert s’ils n’ont pas trop bu. »
Auquel cas ils peuvent devenir plus gênant ou, à l’inverse, totalement inoffensifs. Tu ne penses vraiment pas qu’ils vont poser un gros problème à Alexander, et ils ne se rendent même pas compte d’ailleurs qu’ils l’aident plutôt car il pourra alors intervenir tel un grand homme qui gère ça d’une main de maître.
« Mais cela murmure aussi une possible intervention de gens non présents pour le moment. Comme vous avez déjà été attaqué, c’est peut-être à prendre en compte. »
Rajoutes-tu avec finesse. Tu n’es pas complètement sûre de cette information mais tu as vu des échanges de regards intéressants entre les deux opposants les moins loquaces et ça te fait penser qu’ils ne s'arrêteront peut-être pas à un simple débat d’opinion. Dans une ville où les pouvoirs de chacun sont en train de se réveiller, il y a bien des choses à faire pour faire disparaître définitivement une petite escarmouche républicaine, mais peut-être est-ce toi qui vois plus loin qu’une simple conversation. Après tout tu es un ancien dictateur, t’as plus de sang sur les mains que tous les gens de cette jolie petite sauterie réunit donc t’invisages sans inquiétude une attaque opposante plus sévère.
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Mar 23 Avr - 23:30
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feat. Missy
Alexander tient compte de l’opinion de son interlocutrice avec le plus grand intérêt. Même s’il devine que l’intérêt de Missy, justement, tient probablement de quelque chose de plus individualiste que ne l’exigent ses propres aspirations politiques, elle n’en est pas moins quelqu’un d’observateur, et qu’il pense considérer comme un très grand juge de la nature humaine, et surtout capable de se faire une très bonne idée de comment les gens fonctionnent et raisonnent. Alexander ne se pense pas mauvais non plus à cet exercice, mais il est souvent trop impulsif, et aussi en décalage avec la réalité d’une époque avec laquelle il s’est certes familiarisé, mais dont certains codes, encore aujourd’hui, lui restent étranger, ou tout du moins limités. Il sait qu’il doit probablement considérer chaque parole prononcée par Missy avec la plus grande parcimonie… Mais il sait aussi que son jugement a toutes les chances de lui servir. Ce sera à lui de décider, ensuite, de ce qu’il choisira d’en faire ou non.
« S’il n’est question que d’un esclandre alcoolisé, alors nous n’avons pas grand-chose à redouter, en effet », remarque-t-il avec un léger sourire serein.
Au contraire, même, cela pourrait bien avoir toutes les chances d’interférer en sa faveur, et il en a bel et bien conscience. Il faudra qu’il soit prudent, malgré tout, et de cela, également, il a tout à fait confiance, et il ne peut se fier à cette seule interprétation… elle a cependant, tout de même, le don de le soulager un tant soit peu, il ne peut certainement pas dire le contraire.
« En effet, une nouvelle attaque, aussi sournoise que la précédente, n’est pas à exclure… peut-être attendent-ils la fin de la réception, un moment où je serais plus accessible… Plus vulnérable. »
Ce ne sont que des suppositions, il ne peut être certain de rien. Raisonner comme ceux de qui il se garderait bien de ressembler… Ce n’est pas nécessairement un exercice simple, ni évident, mais il a appris à s’y plier avec le temps. Il n’a bien évidemment pas le choix. C’est ainsi qu’il peut palier à toute éventualité.
« Mes plus grands détracteurs doivent soupçonner une sécurité renforcée qu’ils ne seraient pas capables d’outrepasser. Ils n’ont pas tort de croire que j’ai surveillé mes arrières. » Il marque une pause. « En somme, la soirée promettrait presque d’être ennuyeuse », conclut-il avec un léger sourire en coin.
« Rien qu’un discours habile ne saura contrer en effet, voir utiliser à bon escient. »
Tu connais les capacités de l’homme à faire des discours, tu ne t’inquiètes pas trop de cela. Les plus “simplets” avec lesquels tu as discuté ne seront pas capables de tenir la distance, tu n’en as aucun doute. Alexander saura utiliser ce qui se passe pour montrer qu’il est capable de tout gérer. Certes cela n’a rien de bien compliqué mais dans cette salle où il y a des noms intéressants de la scène politique, ça suffira pour montrer aux autres que c’est un être capable et charismatique.
Mais est-ce que vous n’aurez que cela ? T’avoues que ça te plairait qu’il y ait plus et t’as tendance, contrairement à Hamilton, à être tout à fait capable de te mettre à la place des opposants. Mais ont-ils autant d’imaginations et de contacts que toi ? Difficile à dire. T’as repéré les faiblesses de cet endroit et tu sais exactement comment combiner plusieurs attaques pour tester ce qu’Alexander a mis en place. Cependant t’as l’habitude de ce genre de choses comme tu as fait plier plusieurs mondes sous tes ordres.
« Ou quelque chose de plus grand puisqu’ils se doutent que vous êtes désormais sous protection ? Après tout, vu la puissance de certaines personnes, peut on exclure une attaque de grande envergure ? »
Qui sait ce qui pourrait se passer lors de cette soirée ? Ton regard balaie la salle alors que tu réfléchis à tout ce qui serait envisageable de faire si t’avais envie de mettre fin à cette très jolie sauterie. Tant d’idées fourmillent dans ton esprit ! Et dire que tu as promis à ton compagnon de ne pas prendre la tête de ce nouveau monde. Ce que l’amour fait faire…
« Qui sait ? Peut-être aurons-nous une surprise ! Mais je ne vais pas vous retenir, vous avez certainement un discours à faire. »
Après tout, il est le maître de la soirée, tout le monde attend son discours pour savoir s’il va être assez éloquent pour ajouter aux promesses de dons. Et puis si le repas est à la hauteur, les animations, etc. Tout ceci est un jeu de dupe mais pour l’humaniste qu’est l’homme, c’est un gros enjeu pour récupérer de l’argent. Tu vas d’ailleurs jouer le jeu comme tous les invités, gardant un oeil sur les possibles déplacements en coulisse, repérer ce qui pourrait rendre la soirée ennuyeuse ou à l'inverse, très intéressante.
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Sam 8 Juin - 11:11
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La possibilité d’une attaque de grande envergure n’est pas à exclure, en effet, mais Alexander reste en partie réticent à l’imaginer. Ses ennemis lui ont prouvé qu’ils ne lésineraient pas sur les moyens dans l’intention de les faire taire. Ce n’est pas pour autant que cette possibilité devait être considérée à tout prix, dans toutes les circonstances possibles et imaginables. Cette perspective aurait le mérite de sérieusement animer la soirée, mais bien sûr, elle ne doit pas être prise trop au sérieux non plus. Oui, il est possible que la soirée prenne une situation absolument horrible… Mais rien n’est aussi certain pour autant, bien au contraire, même. Alexander n’entend pas se laisser distraire par cette situation, c’est même hors de question.
« Vous n’avez pas idée », confirme Alexander, la mine fière, alors que son interlocutrice suggère qu’il a probablement un discours à faire et qu’il est donc temps pour elle de prendre congé.
C’est bien évidemment le cas, et Alexander, en matière de discours, ‘na pas son pareil pour accaparer le temps et l’attention d’autrui. Alexander est un grand orateur. En revanche, il a bien conscience, aussi, il est un orateur qu’il faut accepter d’écouter déverser d’interminables logorrhées pendant de très longues minutes tant il sait se montrer… particulièrement insistant, dirons-nous. C’est une chose qui lui plaît, une chose bien loin de le décourager.
Il ne tarde pas, après avoir encore serré quelques mains au hasard des circonstances, à monter sur l’estrade et à prendre le micro. Il prend une grande inspiration, et alors, son discours commence, et Alexander ne manque pas de le rendre le plus vivant et le plus intense possible, sans lésiner sur le moindre moyen pour y parvenir. Il s’exprime avec aisance et avec passion, comme à chaque fois que le sujet touche à son domaine de prédilection, et il serait bien incapable de s’interrompre en pleine course oratoire, inspiré comme jamais par les circonstances et son besoin toujours au beau fixe de persuader et de convaincre tous ceux qui l’entourent.
Mais alors que cinq longues minutes de monologue se sont écoulées, voilà que des cris émanent du fond de la pièce. Alexander veut en faire abstraction, mais d’autres cris lui succèdent, et bientôt, c’est la pièce dans son entier qui s’en fait l’écho. Alexander n’a pas le temps de comprendre ce qui arrive, l’alarme incendie vient de se déclencher, et une fumée épaisse et sombre a investi les lieux.
Tu t’installes confortablement quand il part faire son discours. Tu as déjà eu l’occasion de l’entendre parler aussi tu sais parfaitement que ce sera captivant mais long car Alexander est profondément convaincu par ce qu’il dit et fait, et il ne s'arrêtera que quand il verra sur le visage des gens qui l’écoutent qu’ils sont sur le même chemin que lui. Autant dire qu’en cette soirée où il y a nombre de détracteurs, ça risque d’être long. T’écoutes donc avec attention tout en observant autour de toi ce qui se passe. Tout le monde est tellement concentré sur le discours d’Alexander qui sait mettre en scène tout cela, que tu remarques vite ceux qui ne participent pas à l’engouement général et se déplacent ou attendent un signe.
T’es curieuse de voir ce qu’ils vont faire mais ne bouges pas. Tu n’as aucune raison de désamorcer ce qui est en train de se passer. Après tout, il y a une sécurité à cet endroit donc c’est leur travail, n’est ce pas ? Que pourrait faire une faible femme après tout ? Tu caches derrière ta main ton amusement grandissant avant que les premières exclamations n’arrivent. Le feu ! Mais quelle bonne idée ! Vont ils laisser les gens sortir ? Vont-ils pousser le vice jusqu'à essayer de bloquer les portes ? Quoiqu’il n’y a pas besoin de faire cela, car les humains deviennent si égoïstes en situation de danger qu’ils vont se marcher dessus pour espérer sauver leur peau avant celle des autres. Et ensuite, qui sera le grand coupable de tout ça ?
Tu te relèves pour t’éloigner du mouvement de foule, cherchant dans ta poche un mouchoir pour te mettre sur le nez et te protéger de la fumée qui commence à se répandre. Tu n’as pas forcément envie de risquer ta vie mais t’es beaucoup trop curieuse pour ton bien être, et tu te demandes s’ils vont s’arrêter à ça. Tu remontes donc vers Alexander qui pousse les gens à sortir, se retrouvant rapidement seul au milieu de la tourmente car les hommes de la sécurité essayent de discipliner les gens pour éviter les morts inutiles. Tu remarques alors un homme qui monte à contre courant de la foule, droit vers Alexander, et tu utilises ton parapluie pour lui faire un croche-patte.
« Quelle maladresse… »
Minaudes tu avant de finir de l’assommer avec la poignée de ton parapluie comme il semblait vouloir se relever.
« Vous voyez, rien n’arrête vos détracteurs. Mais cela met de l’ambiance au moins. »
Est ce que ça t’amuse ? Beaucoup. Même si le bruit des portes qui se referment derrière vous n’annonce rien de bon. Que serait la vie sans un peu de challenge ? Et puis, il en faut plus pour tuer un homme aussi persuadé de ses convictions qu’Alexander, et une seigneuresse du temps.
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Dim 4 Aoû - 21:54
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Le feu… Un moyen destructeur et efficace. Heureusement, la salle dans laquelle il donne son discours est armé de tous les dispositifs anti-incendie qui puissent être envisageables… Alexander ne pense pas, quoi qu’il en soit, que ses détracteurs voulaient faire des morts… à part lui, peut-être, ils voulaient seulement créer une belle diversion, qui prendrait la forme d’un immense feu de joie.
C’est absolument réussi… et catastrophique. Personne n’aura rien retenu de son discours, à la fin de cette soirée, on ne retiendra que l’immense incendie… Mais Alexander ne se laissera pas décourager pour autant. Sur les cendres de cet événements, il fera naître autre chose, armé d’une détermination encore plus forte que tout le reste. Alexander est un phénix. On peut le réduire au silence autant de fois qu’on le voudra, il renaîtra toujours de ses cendres. Et cette fois n’y changera rien.
Alexander a à peine le temps de voir l’homme qui se précipite dans sa direction qu’il voit, dans le même temps, Missy lui faire un croche-pattes, puis l’assommer. Décidément, cette femme est pleine de surprise. Il n’est pas vraiment sûr que cette surprise-là soit de bon augure, mais il n’est évidemment plus temps. « C’est une façon de voir les choses », commente-t-il prestement. « Il faut qu’on s’en aille. »
Ce point ne fait aucun doute. Les flammes gagnent rapidement du terrain, ils doivent absolument saisir leur chance d’évacuer tant qu’ils le peuvent encore. Alexander se penche sur l’homme qui avait eu dans l’intention de l’attaquer directement.
Il ne reconnaît pas son visage. Rien d’autre qu’un anonyme à la solde de l’un de ses ennemis politiques. Pour autant, il est bien sûr hors de question pour Alexander de l’abandonner sur place. Il s’abaisse et s’emploie à le soulever de terre. L’homme pèse son poids, il ne va pas être facile de quitter les lieux rapidement avec ce poids conséquent sur les épaules, mais il ne saurait être question pour Alexander de l’abandonner. « Vous m’aidez ? » il demande à l’adresse de Missy, bien qu’il ne serait franchement pas surpris si ce dernier faisait le choix de lui répondre non.