Cela fait quelques temps désormais que tu t’intéresses à la politique de cette ville. T’as essayé d’en savoir plus sur la mairie mais elle fait partie des grands mystères de ce monde et même si t’es loin d’être idiote, tu n’as plus ton parapluie sonique et autre technologie du temps pour infiltrer les réseaux de communication ou encore traquer les anomalies. Est-ce que votre arrivée dans cette ville est le plan d’un de tes anciens alliés ? T’en serais surprise car tu connais bien la façon dont chacun fonctionne et tu n’y vois aucune intelligence ou technologie alien mais il est possible que vous soyez sous le joug d’un nouveau peuple. Après tout l’espace est bien assez grand pour cela et si tu juges en connaitre le moindre recoin, tu dois avouer que cette fois-ci, tu n’as aucune réponse. Est-ce que cela te frustre ? Totalement.
Même si t’as noué quelques liens avec des personnes de la mairie pour espérer un jour trouver le tout début d’une piste, les dernières années ont passé vite même si t’es toujours la première à dire t’ennuyer à chaque instant de cette vie. T’as emménagé avec Twelve, vous avez aidé Ren à se lancer dans sa vie d’adulte et tu t’es finalement trouvée pas mal d’occupations. C’est même surprenant à quel point tu t’en habituée à cette petite vie… Ton chéri déteint bien trop sur toi et c’est cette horrible constatation qui te fait pousser la porte du QG des « républicains » ce matin là. T’as promis à Twelve de ne pas chercher à reprendre le contrôle du monde comme tu l’as fait -et réussis- plusieurs fois dans le passé même si c’était sur de courte période. Cependant cela ne t’empêche pas de jouer ta curieuse et aller voir ce que les différents groupes politiques opposants à la mairie veulent faire. Après tout, œuvrer dans l’ombre n’est pas reprendre le contrôle du monde, c’est juste une façon différente d’obtenir ce qu’on veut.
Aujourd’hui c’est donc le parti fédéraliste qui t’intéresse et son leader : Alexander Hamilton. Tu n’as jamais eu l’occasion de rencontrer l’homme aussi t’es curieuse comme une enfant de cinq ans comme à chaque fois que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas. Vêtue d’un ensemble tailleur pantalon féminin de haute couture, tu laisses courir tes doigts sur les prospectus que tu vois avant de regarder l’endroit qui fourmille d’humains plein d’idées, d’entrains et d’idéalisme. Ah ça te rappelle tant de bons souvenirs que t’en redeviendrais nostalgique. Te manque juste les expériences humaines que tu faisais…
Tu finis par sortir de tes pensées à voyant une personne se diriger vers toi.
« Oh bonjour. Je venais faire ma curieuse et en savoir plus sur le programme que vous proposez. »
Certainement beaucoup trop humaniste pour toi mais ça n’empêche pas d’être curieuse quand même.
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Sam 20 Mai - 9:05
Démocratie ou tyrannie ?
feat. Missy
Plus le temps passe, plus Alexander, galvanisé par des conversations animées, des débats politiques houleux et des convictions de plus en plus appuyées concernant le gouvernement en vigueur dans cette ville étrange (si parler de gouvernement est vraiment chose appropriée en la circonstance), est convaincu de ce qu’il doit faire, de ce qui doit être fait, pour qu’un peuple à qui le droit de parole est refusé puisse élever sa voix et faire valoir autant son opinion que ses droits. Alexander en est de plus en plus certain, seul un soulèvement populaire total fera céder ce maire sans nom ni visage qui prétend contrôler cette ville et permettra enfin à chacun de mieux en comprendre le fonctionnement…
Il a voulu jouer dans les « règles », si tant est qu’il y en ait, comme il l’avait fait autrefois, lui, ce migrant venu des Caraïbes, parti pour New York afin de participer à l’élaboration d’une toute jeune nation, pétri de convictions, de désirs d’émancipation pour un pays encore assujetti à la Couronne d’Angleterre, convaincu de son bon droit, et plus encore convaincu de lui-même et de sa détermination, lui, le jeune homme passionné qui parlait trop et ne souriait pas assez, prêt à dévorer le monde et à voir son nom rentrer dans l’histoire (semble-t-il qu’il n’y ait pas si mal réussi, en fin de compte). Il avait gravi les échelons aussi rapidement que les circonstances et une succession de batailles le lui avaient permis, mais ici, les circonstances sont différentes : il a bataillé pour obtenir son poste à la mairie, et depuis… depuis, plus rien, et ce fut longtemps une source de frustration immense, autant qu’inacceptable, pour lui. Il avait donc fait son choix : s’il ne pouvait pas passer par les voies traditionnelles, alors il créerait sa propre tradition.
Il ne voit que trop d’opposants politiques pour le moins dangereux fonder leurs propres partis, bâtis sur la haine et un idéal dictatorial. Par conséquent, il sait qu’il est plus que nécessaire de contrebalancer tout ceci en faisant valoir ses propres idéaux, d’égalités et de liberté, ceux qu’il a détaillés en long, en large et en travers dans ce document vantant les mérites d’une nouvelle Constitution qui avait semblé rapidement imbitable à tout le monde tant, comme bien souvent, Alexander s’était emporté dans son écriture, comme s’il courait constamment après le temps. Alexander, encouragé en ce sens par Elizabeth, Orpheus, et d’autres qui avaient pris la peine de l’écouter et cru dans ses ambitions, avait décidé de prendre le taureau par les cornes une bonne fois pour toutes. Cela faisait plusieurs mois maintenant qu’il avait officialiser la fondation de son propre parti politique, et il est pour le moins fier du résultat. Plus le temps passe, plus le nombre d’intéressés augmente, et ses locaux fourmillent d’une activité salvatrice qui lui laisse croire en leurs véritables capacités d’action.
Chaque nouveau venu qui choisit de faire un pas dans ses locaux, ouverts à tous, saisit une chance, selon lui, celle de contribuer à un ordre nouveau, mais prend un risque également, celui de supporter ses bavardages emportés et incessants… Mais Alexander sera toujours fidèle au poste quand il devra s’agir de tendre la main à de potentielles nouvelles recrues, comme cette femme élégante, qu’il vient accueillir avec une poignée de main ferme.
« Madame, vous ne le savez peut-être pas encore, mais vous avez frappé à la bonne porte. Je me présente, Alexander Hamilton, vous ne connaissez peut-être pas mon nom, mais cela ne saurait tarder », fait-il avec enthousiasme. « Vous avez du temps devant vous ? Si je dois vous présenter notre programme, je gage que nous serons bien mieux dans mon bureau que dans le hall. Vous aimez le thé, dites-moi ? Vous préférez le café, peut-être ? »
Egalité, liberté, bla bla bla… T’en as tellement vu des programmes comme ça que ça t’écœure mais tu ne peux pas reprocher aux Hommes d’y croire -quoique…- car il est bien plus facile de penser que l’humanité est bonne que de penser que tout le monde n’agira jamais que pour le bien de sa propre petite personne. Oh tu veux bien croire qu’il y a des gens avec le cœur sur la main et possédant un véritable esprit intègre avec la volonté de venir en aide à son prochain mais t’as assez parcouru le monde pour savoir que cela ne tient jamais bien longtemps. Soit ils finissent par être corrompus, soit par être tué car y’aura toujours bien plus malin qu’eux. C’est la loi du plus fort et celui qui te dit qu’elle n’existe que dans la nature, tu l’invites à découvrir le monde de la politique pour qu’il réalise que les animaux sont parfois bien plus intègres.
Cependant tu ne laisses pas transparaitre tes sentiments, ayant une longue existence de mensonges et facéties qui te permet de paraitre tout ce qu’il y a de plus ouverte à la conversation alors que t’es surtout une horrible curieuse qui veut rire quelques instants. Quand l’homme se présente, tu lui rends sa poignée de main ferme, même si tu trouves que les bonnes manières se perdent car ce n’est pas ainsi qu’on salue une femme, et lui offres un grand sourire charmant.
« Mais quelle chance de pouvoir parler avec vous ! Je suis Missy, Missy Timelady »
Et quel enthousiasme de ta part, vraiment tu t’aimes quand t’es ainsi. Tu gardes donc ce magnifique sourire en l’écoutant. Au moins l’homme ne doute pas de lui mais il vaut mieux vu le parti qu’il vient de fonder et les opposants qu’il a. De plus, est ce que le maire invisible de cette ville va vraiment le laisser recruter de plus en plus de monde sans réagir ? Là est la bonne question mais il peut aussi choisir de laisser les divers partis se tirer dans les pattes en regardant ça de son trône en sirotant son thé. Personnellement c’est certainement ce que tu ferais.
« J’ai tout mon temps. »
T’as une patience d’ange pour ce genre d’exercice et, au pire, tu trouveras toujours une pirouette pour justifier que tu aies soudainement à partir sans avoir besoin de lui dire clairement qu’il t’ennuie. Tu le suis donc vers son bureau, appréciant ne pas rester debout pendant des heures pour discuter d’un sujet aussi intéressant, observant autour de toi les personnes qui se trouvent dans les locaux, curieuse de t’informer un peu plus à leur sujet plus tard.
« Du thé s’il vous plait. Ma vie anglaise reste ancrée dans mes habitudes. »
Et puis tu vis avec un homme qui adore ce genre de rituels alors c’est encore pire depuis que vous êtes ensemble. T’en as vu des mondes et pourtant tu te surprends à vivre encore beaucoup dans les habitudes anglaises que t’avais pris quand t’avais gouverné le pays. Après c’était une des périodes les plus marquantes de ta vie, ça influence forcément les manies.
« Alors expliquez-moi comment vous est venue l’idée de créer ce parti. »
Tu t’installes avec élégance dans son bureau, curieuse de voir ce qu’il va te raconter.
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Sam 3 Juin - 11:15
Démocratie ou tyrannie ?
feat. Missy
« Enchanté, Missy », répond Alexander avec sincérité et sans fausse déférence, car si cette femme s’intéresse véritablement à son programme politique, et avec tout l’enthousiasme qu’elle semble afficher en cet instant, il ne peut que lui-même être ravi de faire sa connaissance.
Quiconque sait faire preuve ne serait-ce que d’un semblant d’intérêt envers les causes et les projets qui l’animent ne peut que naturellement obtenir en retour sa sympathie et sa bonhommie… le tout accompagné d’éventuels discours bien trop long, et qu’il sera incapable d’interrompre, car Alexander Hamilton, en dépit des conseils que Burr lui avait prodigués un jour, parle toujours trop, à tort et à travers, et ne sait pas tenir sa propre langue, pour le bien de son auditoire… et pour son propre bien aussi, parfois. Si, en plus de cela, cette Mrs Timelady lui assure qu’elle a tout le temps du monde devant elle (c’est qu’elle a par conséquent l’air de porter son nom comme personne), il est assez évident que le politicien va très largement en profiter.
« Anglaise, hein ? » fait Alexander en s’affairant à préparer le thé que son interlocutrice lui réclame. « Je l’aurais reconnu à votre accent. Pour ma part j’ai vécu et me suis battu pour l’Amérique, mais je suis né dans les Caraïbes. » Pas que ça puisse sembler avoir de l’importance en soi, surtout dans un nouveau monde où, après tout, tout le monde est étranger, mais Alexander sera toujours très fier de ses origines.
Etrange comme, dans ce monde, Alexander se trouvait assez rapidement des atomes crochus avec des Britanniques. Qu’il s’agisse d’Elizabeth ou encore de David, il avait conscience que ceci était tout à fait contradictoire de la part d’un homme qui s’était battu une grande partie de sa vie contre les armées et la Couronne anglaise… Mais ce serait perdre trop de temps que de reprocher à rebours à une nation entière des actes dont ils n’ont pas à accuser la responsabilité… De même que ce serait également perdre là de très précieux alliés, chose à laquelle Alexander se refusera toujours catégoriquement. Il a bien trop besoin de soutien. Ce n’est qu’une fois le thé préparé, et tous deux installés d’un côté et de l’autre de son bureau, que la conversation peut vraiment démarrer.
« La politique coule dans mes veines, pour ainsi dire. Dans mon monde, j’étais secrétaire au Trésor des Etats-Unis, et un des signataires de la Constitution. Je me suis battu pour une nation dont il était essentiel de dessiner de nouveaux contours… et dans ce monde, je pense que c’est un combat qui doit être renouvelé. L’on ne peut s’assujettir aux ordres arbitraires d’un dirigeant qui ne nous autorise à connaître ni son nom, ni son visage. La moindre des choses pour le peuple serait de connaître l’identité de celui qui les gouverne… et plus généralement, de décider de qui les gouverne », ajoute-t-il avec conviction.
Tu souris à sa remarque sur ton accent, heureuse d’être toujours capable de le garder malgré les années qui passent, surtout qu’elles ont un impact sur toi désormais. Est-ce que cela te dérange de vieillir enfin ? Peut être pour ta fierté personnelle mais tu es comme ton chéri, tu as beaucoup vécu, beaucoup combattu et autant utilisé le monde qu’on t’a utilisé -même si tu le reconnaitras pas- donc t’aimes avoir du repos. Certes il faut que tes journées bougent, que la routine ne s’installe pas car tu ne peux pas vivre comme Twelve qui en a tellement vu qu’il désire juste la paix aujourd’hui mais est ce que tu as vraiment envie d’entendre battre de nouveau ton second cœur ? Retrouver ton parapluie sonique ? Lui piquer son TARDIS comme avant ? Pour le faire râler oui mais finalement, tout ceci est surtout ton passé. Et oui tu vieillis aussi Missy, même si tu ne le reconnaitras pas aussi facilement que ton vieux ronchon d’amour.
« Oh je vois tout à fait, j’ai connu des personnes qui se sont battues à vos côtés je pense. Ou peut être avant ou après vous car nous venons tous d’époques et de mondes différents, il est difficile de s’y retrouver. Après c’est ce qui fait aussi la beauté de cet endroit, même si nous n’avons pas demandé à venir. »
Etant morte dans ton cours du temps t’apprécies la seconde chance qui t’est offerte, surtout que t’as pu enfin faire la paix avec une grande partie de ton passé.
Tu récupères la tasse de thé qu’il te tend, la laissant dans sa petite coupelle en faisant tinter ta cuillère dedans par habitude. Tu l’écoutes avec attention, comprenant un peu mieux le profil de l’homme et réalisant que tu es devant un parfait humaniste. En tout cas de ce qu’il en dit… Mais il est profondément convaincu de ses dires et c’est aussi ce qui fait un bon leader. Il parle peut être trop mais ça parle au peuple et c’est lui qu’il faut convaincre en premier donc c’est plutôt un atout de ton point de vue. A voir s’il sait se protéger aussi de ses adversaires.
« Il est rare qu’un dirigeant ne se montre pas. Tous les tyrans ont toujours voulu que leur visage inspire la peur et se sont montrés à chaque instant de leur vie. Même ceux qui ont utilisé des pantins ont montré un visage car c’est ce dont a besoin le peuple. Un visage à aimer, détester ou craindre. C’est curieux en effet que nous n’ayons personne. Peut être parce que nous venons tous d’endroits différents et qu’il serait impossible pour lui ou elle qu’on s’identifie facilement. Ou juste parce que nous sommes gouvernés par quelque chose de bien plus grand et intangible. Tant de possibilités… J’adore ça ! »
T’en ris quelques instants, lui faisant un petit sourire complice en retroussant un peu ton nez dans une mimique amusée.
« Nous avons été menés ici sans savoir pourquoi, pensez-vous vraiment qu’ils vont nous laisser changer le gouvernement sans rien faire ? Et comment comptez-vous diriger -ou amener un élu du peuple à le faire- sans connaitre les règles qui régissent ce monde ? Vous espérez qu’avoir accès à la mairie vous permettrait de comprendre justement cet endroit ? »
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Lun 19 Juin - 21:11
Démocratie ou tyrannie ?
feat. Missy
Alexander fronce les sourcils, on ne peut plus curieux quand son interlocutrice affirme avoir connu des personnes qui se sont battu à ses côtés… Ou bien avant ou après lui… De quelle époque vient-elle exactement ? Difficile à dire : il y a toujours eu des guerres, des conflits, l’oppression et la rébellion, à tous les âges de l’histoire… Etrange comme cette femme donnerait presque le sentiment de les avoir tous connus.
« J’ai cru en effet constater que nous venions tous d’époques et de mondes différents. Je n’ai pas tardé à constater mon anachronisme quand on ma mis pour la première fois un de ces téléphones portables entre les mains », remarque-t-il avec humour.
Il est certes difficile de s’y retrouver, mais le politicien ne manque pas de trouver la chose hautement fascinante, néanmoins. Personne ici n’a voulu se trouver en ces lieux, mais il y a quelque chose de satisfaisant à penser que, si aléatoires la jonction de leurs destins à tous puisse-t-elle sembler être, il est possible qu’elle recèle, au fond, une réalité profonde, et que beaucoup sont bien loin de ne serait-ce qu’effleurer. Cette femme a l’air très lucide autant que fascinée par leur situation, et c’est une chose qu’Alexander estime immédiatement tout à son honneur. Un sentiment plus que largement partagé de son côté également.
Alexander hoche la tête, tout à fait intéressé par le sujet qu’ils abordent alors que son interlocutrice remarque qu’il est bien rare qu’un dirigeant ne se montre pas. En effet, Alexander s’était fait l’exacte même réflexion. Le culte de l’image et de l’ego est particulièrement prononcé dans le domaine de la politique… prétendre le contraire serait un évident mensonge. Alexander lui-même, d’ailleurs, ne brille pas par une quelconque et légendaire humilité. Sa volonté de voir son nom gravé dans le marbre de l’histoire, son besoin quasi-viscéral que l’on retienne son nom parle de lui-même.
« J’ai élaboré et entendu tant d’hypothèses au sujet de ce maire sans visage sans savoir en isolé aucune… c’est probablement fascinant pour un esprit avide de mystère, c’est particulièrement frustrant en revanche aux yeux d’un homme en quête de logique », dit-il avec un sourire. « Un despote mal éclairé à l’ego surdimensionné aurait été plus simple à supplanter, au moins aurait-on la certitude qu’il existe. » Il pousse un léger soupir. « Enfin, à cœur vaillant, rien d’impossible. » Il marque une pause. « De toute ma carrière politique, je n’ai connu qu’il seul dirigeant capable d’accepter dignement le changement sans s’accrocher désespérément au pouvoir. » Et cette raison, parmi bien d’autres, fait qu’encore à ce jour, Alexander reste convaincu que George Washington a été l’homme le plus admirable qu’il ait jamais connu. « Ce genre d’homme, l’on n’en croise qu’une seule fois dans une vie – et encore, si l’on a de la chance. » Il sourit. « Bien sûr qu’il faudra se confronter à l’opposition, c’est là la nécessaire condition à toutes les révolutions », ajoute-t-il avec presque une certaine légèreté. « Pour ce qui est des règles qui régissent ce monde, je pense justement que batailler pour en obtenir la gouvernance, c’est disposer de ces clés de compréhension qui nous manquent encore. » Mais rien n’est moins sûr. « Oui, je pense qu’accéder au titre de maire, c’est peut-être aussi obtenir les réponses aux questions qui nous tourmentent. »
« Ah la logique… Elle est si importante à mon chéri aussi et pourtant absolument personne ne suit la même, ce qui ne sert à rien en finalité… En tout cas pas à rassembler de mon point de vue. »
T’en ris doucement, semblant toujours aussi joyeuse à mesure que cette conversation te plait. Tu sens que cet homme, tout humaniste qu’il est, n’est pas désintéressé par le pouvoir et ça te parle beaucoup plus. Après tout c’est bien pour cela que tu as gouverné ce monde plusieurs fois, tu voulais être un grand leader, aussi puissant que ceux qui gouvernaient Gallifrey et pouvoir leur montrer que tu saurais aussi mettre un monde à tes pieds, que t’étais capable de vivre loin d’eux, dans le monde des hommes. Quand t’y repenses tu te demandes pourquoi tu as mis autant de temps à comprendre que tu étais programmé pour faire cela. A cause de cette animosité envers le docteur vous vous êtes poursuivis tant d’années pour faire leur jeu avant de pouvoir arrêter enfin tout ceci. T’es heureuse aujourd’hui d’avoir fait la paix avec tout ça, même si tu te connais assez pour savoir que tu te mêleras forcément à tout ce qui se passera ici.
« Le pouvoir obscurcit le jugement il parait. »
Peut être, peut être pas. Tu n’as pas l’impression que cela l’a fait pour toi mais tes intentions n’étant pas des plus humanistes t’avais pas de grande volonté de faire changer les choses en bien ou tout simplement d’écouter les autres donc ton jugement était déjà particulier. T’as fait parti des grands despotes de ce monde et tu le revendiques. Il faut de tout pour faire un monde et surtout pour l’équilibrer. Le côté lumineux ne t’a jamais vraiment intéressé ou alors avec une ombrelle.
« Je suis d’accord avec vous. »
C’est pour ça que tu t’intéresses aussi à la mairie par des moyens détournés comme aller discuter avec les différents partis politiques de la ville. C’est une façon de tenir ta promesse à Twelve tout en jouant quand même ta curieuse. Tu ne cherches pas à prendre le contrôle de ce monde mais si tu peux pousser certaines personnes à le faire à ta place t’auras quand même tes réponses sans le trahir. Tout le monde en sera heureux n’est ce pas ?
« Cependant pour batailler il faut encore avoir un adversaire et je trouverais étrange qu’il fasse apparaitre soudainement quelqu’un. Je serais eux je laisserai les choses comme cela pour décourager les leaders et les laisser batailler entre eux pour les occuper. Je les vois bien vous regarder vous détruire sans bouger et ainsi n’avoir rien à faire. »
T’es songeuse en pensant à cela, te voyant bien à leur place à regarder toute cette fourmilière que vous êtes s’agiter dans tous les sens, aussi bien ceux qui veulent des réponses que ceux qui ont refait leur vie, sans rien faire. Ils vous laissent régler vos problèmes vous-même, vous entre-déchirer en restant observateurs et ils s’amusent, comme des joueurs d’échec qui placent leur pion et ensuite se contentent d’apprécier le spectacle. T’en as un petit sourire amusé avant de revenir à la conversation.
« Vous devez avoir des partis opposés non ? Vous n’avez pas eu de soucis jusqu’à présent ? »
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Dim 23 Juil - 15:23
Démocratie ou tyrannie ?
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Alexander ignore qui peut bien être ce « chéri » que mentionne son interlocutrice (et n’est pas certain de vouloir le savoir), toujours est-il qu’il estime que la logique pure devrait être louée et appréciée du plus grand nombre… parce que ce n’est jamais que logique. Ce qui importe à ces yeux, ce n’est pas le type de logique dont l’on se sert qui importe, mais que l’on s’en serve, afin de s’autoriser à rejeter le plus loin possible toute forme d’obscurantisme… Mais bien sûr, encore faut-il savoir là rejeter ce qui semble tenir de la logique mais n’est jamais que de la poudre aux yeux, et ce qui en est réellement.
« C’est effectivement le cas », confirme sobrement Alexander quand son interlocutrice remarque que le pouvoir aura toujours tendance à obscurcir le jugement.
Il a pu le constater en effet, il a été aux premières loges pour en observer les effets, de ce pouvoir qui vous appelle et vous invite à en réclamer toujours plus… et il ne peut pas prétendre en retour ne pas y avoir goûté ainsi qu’à ses dérives, au point de se perdre parfois lui-même. Au fond, ce n’est probablement pas un mal qu’il n’ait jamais été président… il n’est pas certain que ce rôle lui aurait convenu… pourtant, pourtant, le voilà déjà qui s’imagine maire. Comme quoi, on ne se refait pas. Oui, le pouvoir obscurcit le jugement même des plus avisés, mais dès lors qu’on s’en rend compte, on peut éviter certains des plus grands pièges induits par cette quête effrénée et constant de contrôle et de reconnaissance.
« Je n’estime pas qu’il faille voir son adversaire pour que ce dernier existe. Beaucoup des adversaires qu’il m’aura fallu affronter au cours de ma carrière n’étaient pas fait de chair et de sang », rétorque Alexander avec assurance, quand Missy observe, tout de même à juste titre, qu’il y a peu de chances pour qu’un maire mystérieux émerge du néant et montre soudainement son visage. « L’injustice, les inégalités sociales, les discriminations, l’appât du gain… »
La liste pourrait encore être bien longue tant ces ennemis invisibles sont en surnombre, et ils méritent tous néanmoins qu’on leur prête la plus grande des attentions. Ceci dit, il est un point qu’il ne saura en aucun cas contester, et c’est qu’en effet, le pouvoir en place s’amusera probablement beaucoup de se tirer dans les pattes, à distance. Ce n’est pas pour autant que tout combat doit être abandonné, pas aux yeux du politicien qui a la ferme intention de se battre au nom de ce en quoi il croit, et sans jamais, pas même un seul instant, baisser sa garde.
« Oui, en effet, j’ai quelques opposants politiques assez coriaces », ajoute-t-il, occultant sa réflexion pourtant très juste. « Et ils aiment à employer la manière forte », ajoute-t-il sans entrer dans les détails.
Réponds-tu simplement quand il précise ne pas forcément avoir besoin d’un adversaire pour batailler et te fais une liste de toutes les causes pour lesquelles les hommes peuvent se battre. Bien entendu que cela permet de faire bouger les hommes. Les injustices et tout ce qui touche au petit confort personnel finissent toujours par vous concerner. Non pas par altruisme mais juste parce que vous n’avez pas envie de perdre votre quotidien. Mais à la fin, que les hommes bougent par envie d’aider leur prochain ou bien juste pour leur petit confort, ce n’est pas bien grave tant que cela avance.
« Pour moi d’ailleurs le plus grand ennemi à tout cela est plutôt l’immobilisme des hommes, cette inertie qu’ils peuvent avoir quand ils sont bien dans leur quotidien avec leurs petites œillères. Et ce sera aussi un ennemi pour vous dans cette ville. Mais comment leur reprocher ? Certains ont une seconde vie ici, d’autres peuvent enfin vivre ce qu’ils désiraient et surtout beaucoup n’ont pas envie encore de changement. C’est un bien beau combat que vous engagez car vous vous allez devoir affronter la mairie, vos opposants mais aussi une partie de la population. »
Et ce ne sera pas facile. Mais il a l’air de s’en douter vu la réaction qu’il a face à ta question sur ses opposants. Tu t’en doutais. Tout le monde ne joue pas de la même façon et si lui semble surtout prendre à cœur les problèmes de la population et se concentrer là-dessus, ce n’est pas le cas des autres qui vont commencer en premier par détruire les opposants pour tout simplement rester les derniers en lice. C’est une autre façon de voir la politique et tu ne peux leur jeter de pierres, tu n’as pas toujours fait dans la finesse même si, aujourd’hui, tu es loin d’utiliser les techniques du Maitre pour arriver à tes fins. Disons que tu as aimé faire une scission nette entre lui et toi vu ce qui s’est passé avec Gallifrey.
« Mais revenons-en à votre programme ! Expliquez-moi ce que vous désirez faire de cette ville sans nom et par quoi vous désirez commencer. »
C’est important aussi. Autant dire que tu comptes bien aider dans l’ombre une personne que tu trouveras réellement intéressante pour prendre en main la politique de cet endroit même si, au fond de toi, tu n’as pas particulièrement envie que tout s’écroule si vous en changez la direction. Tu as une seconde chance ici et tu n’as pas envie de la perdre mais la petite balade au pays des contes de fée t’as bien fait comprendre qu’on vous manipulait et cette idée a tendance à t’agacer quelque peu. On ne joue pas avec une Dame du temps, c’est elle qui joue.
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Dim 6 Aoû - 10:23
Démocratie ou tyrannie ?
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Le propos de son interlocutrice ne manque pas d’intéresser Alexander, et il est en effet capable de reconnaître ses propres réflexions dans les idées qu’elle exprime. Lui aussi est d’avis que l’inertie humaine est un ennemi dangereux, qui peut le mener à sa propre destruction, une sorte d’immobilisme, de nihilisme admis, qui le pousse à se dédouaner de toute possibilité d’action. C’est malheureux, mais c’est au fond compréhensible. La peur et le besoin de confort font naturellement un mélange complexe et détonnant dans ce genre de situations… Et il est difficile de lutter contre cette sorte de dédouanement moral. Ce n’est cependant pas impossible. Oui, l’époque n’est pas la même, les hommes ne sont pas les mêmes, mais Alexander Hamilton a vu des révolutions à l’œuvre, et y a lui-même participé, et il a vu ces mêmes révolutions avoir un impact notable sur la vie des citoyens.
Ce n’est donc pas quelque chose d’improbable ou d’inenvisageable. En effet, ce n’est pas aux humains à titre individuel qu’il faut reprocher cette apathie, mais à tout un système, et c’est là, naturellement, que la chose devient compliquée… Car dénouer une situation aux imbrications si complexes est tout à fait envisageable aux yeux d’Alexander, mais ne sera pas de tout repos, c’est certain. Tant mieux, quelque part, Alexander est incapable de se reposer, ce que certains ont gagné d’immobilisme, Alexander voudrait y pallier par son énergie débordante et son besoin constant d’action.
« Affronter le peuple… ce n’est pas comme cela que je le vois… je ne cesserai de vouloir agir en leur faveur, y compris en celle de ceux qui préfèreraient, par confort, que rien ne change. Je n’ai cependant pas peur de me battre. J’ai bien assez combattu au cours de ma vie, et contre d’autres forces qui elles aussi se pensaient inébranlables. » Il affiche un fin sourire. « Ceux qui veulent que rien ne change oublient trop facilement que rien en réalité n’est immuable. Ce dont nous pouvons décider, ce n’est pas du changement, mais de la nature de ce changement, afin qu’elle nous soit la plus profitable. »
Ils se sont un peu égarés, c’est un fait, mais Alexander peut être le roi de la digression – selon lui parce qu’il est le roi de la précision. Dans le besoin constant d’étayer son propos, de convaincre et d’imposer ses convictions, il est bien capable de tenir des heures et des heures de discussion dans le seul but d’étayer son discours le plus justement et le plus longuement possible, et sans perdre le fil un seul instant.
« Mon vrai cheval de bataille, c’est la transparence, répartir le pouvoir plus équitablement pour s’assurer qu’il ne reste pas entre les mains d’un seul individu, instaurer une transparence totale sur chaque décision politique, chaque projet de loi, instaurer un système de votation juste et équitable, réduire les inégalités sociales à leur minimum. » Il marque une pause. « Ce n’est qu’un bref résumé… J’ai rédigé un manifeste à ce sujet. » De 826 pages. « Je pourrais vous le faire parvenir. »
« Sauf que les forces en opposition ne sont pas toutes « humaines ». Avez-vous été rencontré chaque… Comme pourrais-je dire cela correctement… « clan » ou « famille » de cette ville ? Maintenant que les capacités de chacune et chacun se réveillent, l’ordre établi va certainement changer avec cela. Personne n’a besoin et envie des mêmes choses et aucun ne vit de la même façon non plus. Cela risque de former encore plus de clans diversifiés et donc de parties possibles. C’est le moment des alliances si on sait être assez ouvert d’esprit. »
Tu te rends bien compte qu’il faut recadrer la conversation car vous êtes aussi doués l’un que l’autre pour faire de nombreuses digressions mais tu penses que c’est quand même important. T’es bien placé pour savoir que ton monde par exemple est particulier et tu ne vois pas les docteurs prendre part à cela parce que ça ne les intéresse pas. Voteront-ils seulement ? Ce n’est pas sûr. Ils ont beau t’avoir toujours mis des bâtons dans les roues en jugeant que tu ne faisais pas les choses correctement, aucun d’entre eux n’a apporté de solutions concrètes. Enfin certains ont aidé les leaders en place dans l’ombre. Quel intérêt franchement ? Pourquoi se cacher derrière de sacro-saintes idées qu’il faut laisser les hommes choisir si, finalement, on tire les ficelles derrière. Ce n’est qu’hypocrisie mais bon ils préfèrent largement te reprocher cela à toi. Enfin sauf Twelve mais ce n’est pas pour rien qu’il est ton docteur.
« Un programme idyllique que j’ai rarement vu être mené jusqu’au bout au cours de mes longues années de vie. »
Tu ne minimises pas ce qu’il veut faire mais tu trouves important d’être franche. Enfin… Autant que tu peux l’être bien entendu mais tu parles avec lui depuis un bon moment désormais et tu te doutes qu’ouvrir de grands yeux émerveillés par tout cela le fera douter de ta bonne foi. Ton discours montre que tu es quelqu’un d’avisé et qui sait de quoi elle parle donc vous pouvez réfléchir en profondeur à tout cela.
« Avec plaisir, je suis curieuse de le lire. »
Car oui t’es capable de lire un manifeste comme celui-ci, t’es quand même une ancienne dirigeante. Certains diraient dictatrice mais tu trouves ça vraiment réducteur et ils sont partis pris.
« Dans un pays où les enfants ont appris, dès jeunes, l’importance du vote et des droits de l’homme ce n’est pas déjà pas facile alors ici, où il y a des gens de tout horizon, il ne sera pas facile de leur faire comprendre tout ce que vous désirez mettre en place. Pensez-vous mettre en place des démarchages voir des séances publiques pour expliquer au plus curieux l’importance de la république ? Aller dans les écoles et les universités. »
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Lun 2 Oct - 23:27
Démocratie ou tyrannie ?
feat. Missy
Il faudrait probablement, dans ce monde, redéfinir la notion même d’humanité… Est-ce si important qu’un individu soit un alien, un sorcier ou… va savoir quelle autre fantaisisie ? Sur le principe non, mais la situation peut en revanche se compliquer si cet alien, ce sorcier ou ce… va savoir quelle autre fantaisie doit décider d’agir avec des forces à sa dispositions, avec lesquelles ses adverses ne seraient pas capables de rivaliser. Il s’agit de garantir un semblant d’équité dans la course au pouvoir… C’est du moins ce pour quoi Alexander se bat, et c’est tout sauf une mince affaire.
« En effet, personne n’a besoin et envie des mêmes choses, et dans l’idéal, offrir ne serait-ce qu’une possibilité d’écoute à ces différentes envies, à ces différents besoins, serait déjà une excellente chose. Quant à forger des alliances… » Il marque une pause. « Je n’ai jamais été contre, mais pour les choisir le plus judicieusement, je me dois d’être patient autant que vigilant. »
La vérité, c’est que s’il doit contempler les différents partis qui se sont formés à côté du sien, aucun ne semble réellement caresser des ambitions qui soient, de près ou de loin, similaire à ce que lui-même cherche à accomplir, à se demander si la chose est seulement possible.
« Ce n’est pas parce qu’un programme n’a jamais été mené à bien jusqu’alors qu’il ne mérite pas qu’on se batte pour lui », ajoute-t-il avec franchise. « Un programme doit être, par essence, idyllique… C’est l’essence de la politique, si l’on se contente de l’historiquement faisable plutôt que de l’exceptionnellement novateur, alors le paysage politique ne fait jamais rien d’autre que stagner… ou pire encore… régresser. » Et c’est une chose qu’il a malheureusement eu l’occasion de constater de ses propres yeux, et il est loin, très loin d’en être heureux, bien sûr.
Alexander sait que son interlocutrice est bien loin d’avoir tort, et qu’en effet, dans ce monde, beaucoup seront réfractaires à l’idée de vote, ne serait-ce que parce qu’ils ne l’auront jamais connue, mais ce n’est certainement pas pour autant qu’il pense que l’idée doit être rejetée en bloc. Alexander, pour sa part, est quoi qu’il en soit convaincu du bien-fondé de sa cause. Il se battra, encore et toujours, au nom de ses croyances et convictions politiques, et personne au monde ne sera susceptible de lui faire voir les choses autrement.
« En effet, j’ai déjà commencé à tenir des conférences et autres séances en milieu scolaires, entre autres… L’accueil a été… variable, je dirais », reconnaît-il, humblement mais certainement pas défaitiste.
Tu souris de plus belle quand il te dit avec grande franchise que ce n’est pas parce qu’un programme n’a jamais été mené à bien qu’il ne mérite pas qu’on se batte pour lui. C’est vrai et ça te permet de voir la volonté de l’homme de faire que son programme soit le meilleur et certainement un des plus humanistes de la ville. Tu n’es cependant pas d’accord sur le fait de devoir vendre autant de rêves aux gens pour ensuite n’en réaliser que la moitié car tu trouves que c’est plus décevant qu’autre chose et t’es la première à voir plus ça que la véritable avancée. On ne peut pas faire un programme “on fera un peu mieux mais n’ayez pas d’illusions” car oui, les gens ont besoin qu’on leur raconte de jolies histoires pour qu’ils fassent de beaux rêves, mais de là à faire quelque chose d’énorme qui ne sera réalisable qu’à moitié, tu trouves pas ça mieux.
« Je ne dis pas qu’il ne faut pas se battre pour ce en quoi on croit, bien au contraire, mais je trouve qu'à vendre quelque chose de trop exceptionnel, on n’obtient que la déception. Certes il faut survendre ce qu’on propose pour faire rêver les gens mais il y a une limite à ce qu’on leur promet. »
Bon toi t’as jamais rien promis parce que t’as fait des dictatures mais c’est encore autre chose et t’as promis à Twelve de ne pas recommencer donc tu te tiens tranquille. Tu veux juste savoir ce qui se passe dans cette ville et connaître les différents partis en place pour savoir si tu peux un peu pousser l’un d’entre eux sur le devant de la scène. Vous aimez bien votre tranquillité donc vous aimeriez bien qu’elle reste.
Mais tu sais aussi, pour avoir rencontré nombre d’autres peuples, que la démocratie n’est pas si courante que ça et qu’il y a certainement plein de gens ici qui connaissent plus ce que t’as toi-même imposé. Ils vont alors se retourner vers les “anciens” de leur monde pour savoir quoi faire. Ça ne va pas être si simple pour Alexander d’agir car les préceptes familiaux ne sont pas toujours faciles à évincer, même dans un autre monde. Faire des conférences, aller dans les écoles, c’est peut être ce qui pourrait le plus fonctionner. Et encore… Sa réaction te fait comprendre que ce n’est pas si simple comme tu le pensais.
« Sans surprise… Et est ce que vous avez eu l’occasion de discuter avec vos “adversaires” ? J’avoue être curieuse d’aller voir leur programme, seriez-vous intéressé que je vous fasse un petit résumé de cet entretien qui risque d’être certainement très… intéressant. »
Parce que certains partis sont très différents du sien… T’as vraiment aucune inquiétude à y aller comme une fleur, comme tu viens de le faire aujourd’hui. L’avantage d’être quelqu'un comme toi est qu'on ne se pose absolument aucune question sur le bien fondé de ses envies.
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Sam 14 Oct - 12:44
Démocratie ou tyrannie ?
feat. Missy
« Je ne vends rien qui ne soit inaccessible. Je ne vends rien du tout, d’ailleurs. La politique est davantage une affaire de collaboration plutôt que de transaction, l’idée étant que chacun puisse y prendre une part active. Mais cela, j’ai le net sentiment que beaucoup tendent à l’oublier. »
Bien sûr, Alexander voit où son interlocutrice veut en venir, et il est loin d’être en désaccord avec elle, bien au contraire. Il a pu plus d’une fois s’offusquer de programmes politiques au prétexte qu’ils ne se fondaient que sur du vent et de creuses promesses… Mais il estime que ce que lui-même propose n’a rien à voir avec une chimère qu’il demanderait à tout un chacun de poursuivre. Il croit dur comme fer dans son projet, et l’expériencee lui a appris une ténacité de fer dont beaucoup seraient probablement incapables. Quand Alexander Hamilton a quelque chose en tête, il ne lâche rien tant qu’il ne l’a pas obtenu, et il peut faire, en ce sens, preuve d’une obstination que d’aucuns trouveront rébarbative tant elle ne connaît pas de limites.
Oui, peut-être que certaines de ses promesses électorales sont trop idéalistes ? Mais il ne le pense pas. Il ne fonde aucune de ses réflexions sur du vent, il a une vision, un désir réel et sincère de faire les choses autrement. Personne, sur ce point, ne sera jamais susceptible de le faire changer d’avis… et beaucoup ont essayé, pourtant… Alexander est une véritable tête de mûle… et si ce n’était pas à première vue évident, cette conversation ne saurait que le prouver.
Son interlocutrice n’est évidemment pas surpris de l’accueil mitigé qui a été réservé au politicien. Oui, il fallait s’y attendre en effet, et Alexander lui-même a bien assez souvent baigné dans la politique pour savoir lui-même ce qu’il en est. Il a affronté des Jefferson et autres opposants rigoureux et qui lui ont donné du fil à retordre à bien des égards… Il n’a pas peur d’entrer en conflit ni de faire face à ses adversaires… Et à l’évidence, le combat s’annonce des plus violents.
« J’ai eu ce plaisir, en effet », confirme-t-il quand elle lui demande s’il a eu l’occasion de discuter avec ses adversaires. « Certains d’entre eux ont des moyens de communications… bien à eux. » Musclés, si l’on puis dire. Alexander a subi une agression des plus violentes de la part d’un de ses opposants, et même s’il n’a aucun preuve à ce sujet, il est prêt à parier sur l’identité de la personne qui se trouve derrière tout ceci. « J’apprécierais d’avoir un résumé de vos entretiens futurs, mais l’ignore en revanche pourquoi vous me feriez une telle faveur. »
Tu souris quand il se défend de vendre des choses inaccessibles. Tout le monde le fait mais s’il est persuadé de toujours offrir aux gens des choses merveilleuses mais possibles, alors t’en sera la première heureuse. Après tout, il n'y a qu’en faisant ses preuves qu’on prouve aux autres ce qu’on est capable ou pas de faire.
« Je saurais vous le rappeler. »
Un petit sourire malicieux sur les lèvres, tu ne rajoutes cependant rien de plus car il comprendra de lui-même qu’il vient de récupérer un petit diable sur son épaule qui saura lui souffler à l’oreille ce qu’il a pu lui dire et dont il doit se souvenir. C’est le rôle de l’ange ça ? Mais non, le noir et le rouge te vont bien mieux et tu lui murmureras que ce qui t’intéresse aussi. Il ne faut pas croire que tu changes, même si t’apprécies de pouvoir vivre une vie plus “normale” avec ton compagnon de toujours.
Savoir que ses opposants ne sont pas faciles, voir ont déjà commencé à le menacer et l’agresser, ne t’étonnes pas particulièrement. C’est de “bonne guerre” comme on peut dire. Tout le monde ne rêve pas d’une démocratie et t’es la première à avoir piétiné cette idée de nombreuses fois dans ton passé. Cependant t’as quand même appris des choses -contrairement au Maître- et tu sais que si les gagnants ne sont pas toujours les plus démocrates, le peuple est capable de beaucoup s’ils croient en quelqu’un, ce qui serait possible avec quelqu'un comme Alexander.
Tu pouffes de rire quand il te dit que certains ont des méthodes bien musclées pour expliquer leur programme. Encore un détail dont tu n’es pas vraiment surprise. Tu te souviens de planètes avec des méthodes bien à elles pour faire comprendre à leur peuple -et aussi aux étrangers- les règles qui devaient être suivies. C’est peut être parce que t’as cette expérience que t’en arrives à lui proposer ton aide, ou peut être juste parce que ça t’amuse, difficile de le nier. Tu prends quelques instants pour réfléchir, tapotant ton index délicatement contre tes lèvres.
« J’ai parcouru tant de galaxies que je connais nombre de façons de gouverner. Je l’ai d’ailleurs fait moi-même et cela n’était en aucun cas démocratique... » T’en ris doucement. « Cependant, ce que j’ai trouvé ici me donne envie que ce soit plutôt vous qu’un tyran qui récupère la Mairie, surtout que j’ai promis à mon compagnon de ne pas le redevenir. C’est fou ce qu’on peut faire par amour... » Ah la la… Tu prends une petite boudeuse avant de reprendre. « Je pense donc que quelqu’un qui en a vu et vécu autant, comme moi, aura peut-être plus d'informations importantes à vous communiquer après une conversation avec eux. »
C’est un peu le pacte entre le bien et le mal mais qui sait, peut être saura t’il y trouver son compte ? Si ce n’est pas le cas et qu’il s’offusque de tes confessions, t’iras quand même trouver les autres camps pour voir ce qui se passe chez eux de toute façon. T’es bien trop curieuse comme Seigneure du temps.
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Lun 23 Oct - 18:58
Démocratie ou tyrannie ?
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Alexander se contente d’adresser à son interlocutrice un sourire aimable quand cette dernière lui affirme qu’elle ne manquera pas de lui rappeler ses dires en temps voulu. En son for intérieur, il se promet d’autant plus de ne lui donner l’occasion de lui rappeler ses dires que pour les confirmer, mais seul le temps le dira. Dans un cas comme dans l’autre, jamais Alexander Hamilton ne cessera, pas même un seul instant, de se battre au nom des valeurs qu’il escompte défendre et pour mettre en œuvre un système politique dans lequel il croit dur comme fer et qui manque cruellement à ce monde.
Pour ce qui est de sa concurrence, de ses ennemis politiques, de ceux qui considèrent leur grande œuvre sous un jour autrement différent et dangereux, Alexander ne s’épanche pas tant sur le sujet, mais il en dit suffisamment pour que son interlocutrice soit en mesure de comprendre. Cette dernière affirme en retour avoir parcouru de nombreuses galaxies – tiens donc –, lui offrant d’observer mille manières de gouverner.
« Votre histoire m’intrigue de plus en plus à mesure que vous l’évoquez. Il va vous falloir vous montrer bien moins évasive », commente Alexander avec un fin sourire alors qu’il apprend sur le tas qu’elle aurait parcouru les galaxies et aurait même gouverné en son temps.
Il sent bien, oui, que l’histoire de son interlocutrice doit être des plus captivantes, et il veut tout en apprendre, d’autant plus qu’en dépit du passé trouble de cette dernière, elle parvient tout de même à capter un semblant de sa sympathie – logique, en même temps, car quand elle affirme qu’il est celui en qui elle veut le plus croire pour ce qui est de récupérer la Mairie, il ne peut certainement pas être insensible à ce discours… que voulez-vous, Alexander adore qu’on le brosse dans le sens du poil.
Doit-il vraiment la croire quand elle affirme être une sorte de tyran repenti ? Il n’en sait rien, la légèreté avec laquelle elle l’affirme aiguise tout naturellement ses doutes, mais ce même naturel lui a déjà prouvé que cette femme n’avait pas sa langue dans sa poche et n’hésitait pas à dire les choses comme elle le pensait, et ce sans se poser davantage de questions.
« Si vous acceptez de vous transmettre les informations que vous glanerez, je ne peux certainement pas me permettre de le refuser », confirme-t-il avec un hochement de tête aimable. « Même si je dois bien avouer », se permet-il quand même de compléter en toute franchise, car bien sûr il aurait beaucoup de mal à s’en empêcher, « que j’ai le plus grand mal à comprendre vos motivations. »
Tu souris quand il se montre curieux envers ta vie. Ah la la ta vie… Tant de choses à raconter mais est-ce que tu vas vraiment le faire ? A vrai dire les docteurs sont plus doués que toi pour parler de la magnifique histoire de Gallifrey. N’est ce pas une formidable planète ? Enfin si on en croit les livres pour enfant et tout ce qui a été raconté pendant de si nombreuses années aux seigneurs du temps. Mais la vérité n’est-elle pas tout autre ? Une de celles dont on préfère ne pas parler parce qu’il y a surtout de la conspiration dedans ? Sans compter la servitude d’une personne -toi- pour accomplir le grand destin de cette planète ? Tu l’aimes autant que tu la détestes, tout comme tu resteras toujours antipathique face à certaines versions du Docteur. C’est ainsi, le temps passe et guérit parfois les blessures, mais ne donne pas envie pour autant de faire des efforts.
« Cela prendrait des heures de vous parler de moi car je vis depuis des centaines d’années… »
Et même si tu vieillis ici car tu n’es plus une Dame du Temps, tu n’en restes pas moins une femme qui cache bien avoir autant d’expériences. Tu ne lui diras cependant pas ton âge exact, cela ne se demande pas à une Lady.
« Je suis née sur une autre planète, issue d’un peuple capable de voyager dans le temps et l’espace : les seigneurs du temps. J’ai donc longuement voyagé à travers les époques et les réalités. J’ai connu votre monde d’ailleurs ou bien un similaire comme il y a autant de versions d’un même monde qu’il y a de papillons dans la nature. »
Tu ne vas pas commencer à expliquer tout ce qu’il y a de physique, quantique voir mathématique à tout ça -comme les docteurs sont capables de le faire- donc tu pars sur une version simple et épurée. A lui de poser des questions plus précises s’il le désire. Dans tous les cas, t'aimes te mêler de la politique et de ce qui se passe dans ce monde où tu vis désormais en paix et c’est bien pour cela que, quitte à devoir choisir, tu le préfères lui. Enfin… Pour le moment… Et tu sens bien que tes méthodes seront peut être plus efficaces que les siennes pour obtenir des renseignements.
« Vous n'êtes pas le seul, ne vous inquiétez pas. Sachez juste que je le fais de bon cœur et qu’il sera bien plus facile pour moi d'obtenir des informations. »
Il n’a pas besoin d’en savoir plus ou bien de comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire. De toute façon personne n’est capable de comprendre le fil de tes pensées à part toi même et Twelve, pour son plus grand malheur. Et c’est bien parce qu’il en est capable que tu tiens autant à lui d’ailleurs, mais c’est une si longue histoire entre vous deux.
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Sam 11 Nov - 18:27
Démocratie ou tyrannie ?
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« Des centaines d’années, vraiment ? »
Fut un temps où Alexander se serait contenté de rire au nez de son interlocutrice pour prétendre lui faire avaler de tels mensonges, mais les temps ont bien changé à présent. Certes, rien ne lui garantit que son interlocutrice ne le mène pas en bateau, mais il faut opérer une bascule dans l’image que l’on a de la logique, vu les circonstances… Et puisque sa présence ici, durant ce siècle, relève aussi de l’impossibilité stricte, il est prêt à entendre ce qu’elle a à dire.
« Je peux avoir quelques heures devant moi si cela doit être pour bénéficier de votre expérience », affirme-t-il avec un léger sourire.
Il voudrait demander à son interlocutrice comment la chose est seulement possible, mais à cette question, son interlocutrice lui apporte déjà des réponses sans qu’elle ait besoin de dire quoi que ce soit. Elle serait ce que l’on appelle un seigneur du temps, née sur une autre planète et capable de voyager dans le temps et dans l’espace… autant le dire, il faut garder l’esprit très ouvert pour accepter ce genre d’explications… Mais il l’accepte bel et bien. Ce monde où il se trouve n’est probablement qu’une version parmi tant d’autres d’une infinité de monde qui évoluent en parallèle. Cette notion de multivers et de dimensions parallèles, même si on n’a plus d’autre choix que de les admettre, oblige à une remise en perspective qui n’est pas toujours des plus simples, mais il l’accepte comme un nouveau challenge à relever.
« Comment faisiez-vous pour voyager dans l’espace et le temps ? Vous en êtes encore capable ? »
Sans surprise, la curiosité d’Alexander est à présent à son comble. Il ne pouvait en être autrement vu les circonstances. Bien sûr qu’il veut en entendre et en comprendre plus… le plus possible. Chaque information nouvelle que l’on récolte nous ouvre à une compréhension bien plus vaste de l’existence. C’est évidemment une chose essentielle… pour ne pas dire primordiale.
Pour le reste, il ne veut pas offrir trop de sa gratitude à son interlocutrice tant qu’il ne sera pas davantage fixé sur ses intentions… Il verra bien, sur le moment, si la récolte d’informations qu’elle lui promet lui sera profitable ou non… Pour l’heure, il lui est bien impossible d’en savoir davantage, c’est un fait. Et un fait qu’il lui faut, de toute évidence, accepter. Et il se le permet, convaincu que cette rencontre, cette discussion et ce qui en découle pourrait bien être d’un intérêt majeur.
Tu ris, un sourire malicieux sur les lèvres alors que tu le vois s’intéresser à ce que tu dis. L’avantage dans cette ville, c’est que les gens voient des choses tellement étranges chaque jour que personne ne remet en question ce genre d’annonce. C’est très agréable. Tu sais que le docteur a toujours adoré sortir son petit papier psychique pour faire croire aux gens des choses qui les confortaient mais tu n’as jamais été ainsi. Certes tu t’es fait passer pour un scientifique à une époque mais tu n’avais plus tous tes souvenirs comme tu les avais cachés dans une montre pour ne pas te faire détecter. Ensuite tu n’avais pas forcément cherché à mentir, t’avais juste décidé à la place des autres pour devenir premier ministre par exemple. Non vraiment, t’adorais cette ville où tu pouvais sortir ça sans que ce soit un sujet de raillerie.
« Programmons nous cela alors car j’ai encore à faire dans cette journée. »
Comment peux-tu refuser cela alors qu’il te demande de bénéficier de ton expérience ? Il a dit exactement ce qu’il fallait pour t’attirer car t’adores faire cela. Certes tu sais que vous n’avez pas tout à fait la même façon de voir la politique mais t’es jamais avare d’anecdotes, de conseils et d’avis comme tu as pu expérimenter toute sorte de régimes politiques. Enfin non pas tout à fait, tu connais plus les tyrannies mais il n’y a pas d’âge pour, justement, découvrir de nouvelles choses. Tant que tu ne t’ennuies pas, ça devrait pouvoir te passionner.
« Bonne question ! J’avais une machine qui me permettait de le faire mais hélas, je ne l’ai plus ici. Peut être finira t’elle par apparaître de nouveau ! Si c’est le cas, je serai très heureuse de vous la faire découvrir. »
Bon ce n’était pas la tienne puisque tu l’as volé il y a longtemps sur Gallifrey -et oui le docteur n’était pas le premier, même s’il n’aime pas forcément mettre en avant que lui aussi a volé un TARDIS- mais ça l’est devenue ensuite, avant que le docteur ne te la détruise. Tu lui as pris la sienne ensuite, le temps de retrouver tes biens mais ça a toujours été comme ça de toute façon entre vous : le jeu constant du chat et de la souris. A la toute fin tu n’en avais plus mais qui sait ? Les choses semblent étranges ici alors peut être qu’elle reviendra. Ou alors ton chéri retrouvera la sienne et tu lui piqueras sans aucun remord. Il le sait de toute façon.
« Hélas je doute qu’on puisse sortir d'ici ou bien remonter longuement dans le passé mais il serait quand même intéressant de s’en servir je pense. Peut être revenir le tout premier jour ou bien observer une période précise. Que feriez-vous si vous aviez cette machine ici ? »
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Sam 25 Nov - 19:26
Démocratie ou tyrannie ?
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« Laissez-moi vous prendre au mot », dit-il avec un léger sourire, à la fois aimable mais toutefois sérieux, quand son interlocutrice suggère qu’ils devront se programmer un nouveau rendez-vous s’ils veulent discuter plus en détails des sujets qui les interpellent et les accapare.
Il la prend au mot en effet et fouille d’ores et déjà sa poche pour en extirper un smartphone (merveilleuse invention du nouveau siècle) pour dénicher son planning. Un planning très chargé, bien sûr, mais quand, comme Alex, on court constamment après le temps, on trouve des manières intéressantes de s’en procurer, d’une manière ou d’une autre.
« Vendredi de la semaine prochaine, à partir de 17 h », dit-il alors sans spécialement lui laisser le choix, même si, de toute évidence, il n’est pas le seul à avoir un planning chargé, et à l’évidence, la femme qui se trouve sous ses yeux est elle aussi quelqu’un de très occupé. Ils parviendront malgré tout à se consacrer du temps, en dépit de leurs programmes chargés, car il semble assez évident que leurs opinions fortes et leur conversation animée méritent plus que quelques minutes d’échange.
Rendez-vous pris, Alexander s’intéresse très sincèrement à l’histoire de son interlocutrice et à ses compétences. Il est remarquable de songer au fait qu’elle ait ainsi pu voyager de la sorte, à travers le temps et l’espace. Une chose absolument fascinante. Comment s’y prenait-elle, c’est une question que, définitivement, elle se pose, et son interlocutrice lui répond sans le moindre détour. Elle y parvenait grâce à une machine qu’elle ne possède malheureusement plus dans ce monde, mais ainsi qu’elle l’affirme en effet, il est très probable que cette machine lui revienne... comme d’autres retrouvent des spécificités de leur vie passée à rebours… Sans que cela rencontre vraiment d’explication digne de ce nom.
« En effet, si un jour vous remettez la main sur cette machine, j’apprécierais grandement de la découvrir. »
Il n’y aurait pas forcément de raisons pour qu’elle décide de lui montrer cette machine si elle la retrouvait, étant donné son degré de préciosité, mais l’immense curiosité d’Alexander ne peut naturellement qu’être titillée par de telles informations.
« J’explorerai l’histoire de ce monde, si cette machine me le permettait. J’en retirerai probablement des déductions fascinantes. Il n’y aurait probablement rien de mieux, d’ailleurs, pour débusquer ce satané maire, que de découvrir cet endroit à ses balbutiements », suggère-t-il quand elle lui demande quel usage il ferait d’une telle machine.
Il n’aurait pas d’autre volonté que pour ce monde, en réalité, car revenir à son époque, si c’était possible, ne l’intéresserait pas outre mesure… Plus maintenant du moins.
T’as aussi sorti ton téléphone, retirant tes gants pour pouvoir pianoter dessus plus facilement. Tu es aussi très très fan de la technologie de ce monde. Tu peux faire énormément de choses avec ton parapluie sonique mais tu trouves extraordinaire tout ce que les hommes ont fait sur ce sujet. Et pourquoi se prendre la tête en plus à le faire soi-même alors qu’il y a tant de choses qui fonctionnent si bien ? Non vraiment ça te passionne et tu as, comme Alexander, un agenda très bien rempli. Surtout que tu n'accepteras pas -par défaut et même si t’es libre- la première date qu’on t’offre parce que c’est dans ta nature de te faire désirer. Mais tu lui laisseras te faire une contre proposition si besoin, jusqu’à ce que vous trouviez LA date parfaite pour vous deux.
« Ce sera avec plaisir. »
Ce serait même très intéressant de lui faire découvrir le TARDIS parce que t’es persuadée qu’il aura des idées que tu n’as peut être pas eu. Pas qu’il soit plus intelligent ou malin que toi -c’est impossible- mais il ne cherchera peut-être pas la même chose. C’est pour ça que tu aimes autant communiquer avec les êtres autour de toi, ils ont toujours des cheminements de pensée qui peuvent être parfois bien loin des tiens et te faire découvrir de nouvelles facettes du monde. Le Maître aimait que personne ne vienne déranger ses plans car il voulait être seul -ou à la limite avec une seule personne pour avoir l’impression d’être aimé- mais toi t’aimes être entourée au contraire.
« Je le pense aussi. Rendez-vous est pris pour quand il sera de nouveau mien. »
Tu lui offres un petit clin d'œil complice avant de te redresser. Tu pars avec un programme complet à potasser et un futur rendez-vous qui sera certainement très intéressant. De plus, ça te permet d’avoir le temps de te mêler de ce qui se passe dans les autres parties politiques et d’avoir un peu plus d’informations pour le jour J. Après tout, vous pourriez aussi remonter à l’origine de certains groupuscules pour vous y mêler et les empêcher de prendre trop d’influence si jamais ils sont inaccessibles aujourd’hui.
« Pour notre prochain rendez-vous j’aurais eu le temps de lire entièrement votre programme, nous pourrons ainsi discuter de bien d’autres domaines. Prenez soin de vous, je suis sûre que nous nous croiserons à certains meetings. »
Avant même de vous retrouver pour discuter de nouveau si ça se trouve. Tu remets donc tes gants et te redresses avec élégance avant de le saluer et de sortir. Cette longue discussion non prévue était très intéressante et, dans ta tête, tourne déjà tout ce que t’aimerais mettre en place sur les prochaines semaines pour savoir exactement qui désire faire quoi pour cette ville. Tout ce que tu aimes ! Souriante et enjouée, tu reprends tes activités avant de rentrer pour faire un résumé de tout ce que t’as appris à Twelve.
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