Les dernières secondes étaient les pires. Elles semblaient passer plus rapidement que toutes les autres. Elles semblaient ne plus leur laisser le temps de se dire quoi que ce soit. Que restait-il à dire d'ailleurs ? Trop de choses. Trop pour qu'elles puissent toutes l'être. Ils n'auraient jamais assez de temps parce qu'ils n'étaient pas prêts à devoir se séparer. Tout était trop brutal, trop rapide, inattendu. Ils n'avaient pas eu le temps de vivre tout ce qu'ils avaient à vivre, de se dire tout ce qu'ils avaient à se dire. On les privait de leur vie, de leur avenir, de leur amour. On les privait de leur temps. On les privait de tout en un temps infiniment trop court.
Elizabeth voulait graver chaque instant dans sa mémoire pour être certaine de se souvenir, dans les moindres détails, des derniers instants d'Alexander - s'ils devaient être les derniers. Elle ne voulait rien oublier de lui. Elle voulait se souvenir de tout. Elle voulait le garder vivant au fond d'elle, dans sa mémoire, dans ses souvenirs. Elle voulait qu'il continue à vivre quelque part. Elle voulait pouvoir se raccrocher à quelque chose.
Jusqu'au bout, jusqu'à la dernière seconde, elle voulait être présente pour lui, pour lui apporter son soutien et de l'espoir. Elle voulait se rassurer elle-même, elle voulait le rassurer lui, elle voulait qu'ils puissent encore penser que tout se passerait bien alors même que ce décompte continuait de s'approcher dangereusement de zéro sans qu'ils ne puissent y faire quoi que ce soit. Il fallait y croire, autant que possible du moins, pour ne pas céder, craquer. Il fallait rester fort pour ne pas rendre ces derniers instants plus difficiles encore qu'ils ne l'étaient déjà. Il ne fallait ni pleurer, ni s'effondrer pour se dire les dernières choses qu'ils pouvaient se dire. Ils n'avaient pas de temps à perdre, il était plus que précieux et devenu si rare. « Je te le promets. » Même s'il était difficile de s'imaginer poursuivre tout ce qu'il avait entrepris sans lui, elle ne pouvait pas laisser tout ça disparaître, parce que ce serait comme le faire disparaître lui, une nouvelle fois. Sans lui, elle n'avait aucune envie de se battre pour cet endroit, il était celui qui lui insufflait sa force et celui qui lui avait permis de devenir elle-même, mais elle ne pouvait pas lui refuser une telle chose. Alors, elle se battrait pour lui, comme elle s'était battue avec lui. Elle ferait tout pour lui faire honneur, pour que ses idées vivent, même après lui.
Il ne restait que quelques secondes. Les toutes dernières, avant, peut-être, ce à quoi elle refusait de penser. « Je t'aime. » Répondait-elle à son tour. Ces mots seraient peut-être les derniers qu'elle entendrait de sa part et les derniers qu'il entendrait de la sienne. Les seuls qui avaient véritablement de la valeur parce qu'ils voulaient tout dire à la fois. Les seuls qu'elle avait encore le temps de prononcer, là, dans ses bras, tandis que le zéro approchait dangereusement. Les seuls qu'elle pouvait encore prononcer alors qu'elle le serrait contre elle dans l'espoir qu'il ne s'effondre pas.
Elle refusait de regarder son bras, elle refusait de voir le zéro s'afficher, mais elle avait fait le compte, et elle savait que le moment était venu. Un bruit inquiétant avait accompagné la fin du décompte. Un bruit qu'elle ne savait pas identifier et qu'elle ne cherchait pas à identifier, trop concentrée sur Alexander. Il ne s'effondrait pas. Il restait debout. Elle entendait le bruit de sa respiration. Pourtant, Elizabeth ne bougeait pas et ne parlait pas. Etait-ce juste ça ? Tout était terminé ? Ou n'avait-elle pas encore le droit de se réjouir parce que le pire n'était tout simplement pas encore arrivé ? Comme à chaque épreuve envoyée par cette ville, il était difficile de savoir quand l'on pouvait se réjouir, quand l'on pouvait être certain que tout était bel et bien terminé.
Alexander Hamilton
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
Don't be shocked when your
history book mentions me
I will lay down my life if it sets us free
Eventually you'll see my ascendancy
Dim 12 Mai - 16:00
Running out of time
feat. Elizabeth
Le temps leur joue de violents tours. Les minutes précédentes avaient défilé si vite dans l’esprit d’Alexander qu’il aurait presque fallu qu’il court à toutes jambes pour espérer les rattraper… Et maintenant ? Maintenant, chaque seconde qui le rapproche du zéro fatidique paraît durer plusieurs minutes entières. Les battements de son cœur s’alignent sur ces secondes à rallonge, et Alexandre ferme les yeux pour s’imprégner autant que possible de ce qui s’avère peut-être être les derniers instants qu’il pourra passer auprès de la femme de sa vie. Il apprécie sa chaleur, sa présence, son odeur, son souffle qui se répand au creux de son cou, toutes ces sensations qui le font se sentir si tragiquement vivant quand sa vie s’apprête peut-être à s’achever. Il y a tant de choses qu’il aurait encore voulu faire, il se sentait capable d’accomplir tant de choses encore. A l’échelle de la ville, bien évidemment, mais pas seulement…
Alexander pensait, plus simplement, à leur relation, à leur histoire, à ce qu’il se passerait s’il avait l’occasion de la prolonger encore un peu, juste un peu. Ils pourraient se marier en bonne et due forme. Qui sait, même, ils finiraient peut-être par fonder une famille. Ces rêves qui ne se réaliseraient peut-être jamais, il les emporterait avec lui… Au fond, c’est certainement la meilleure manière de partir. Dans les bras de la personne qu’on aime. On ne peut pas dire qu’il ait eu ce privilège, la dernière fois, quand il accusait le coup, la trahison de Burr, sans rien pouvoir y faire. Il n’a pas le contrôle sur la situation, cette fois, certes, mais… Elizabeth est là… Alors.
9 – 8 – 7 – 6 – 5 – 4 – 3 – 2 – 1….
Zéro.
Le cœur d’Alexander semble s’arrêter de battre un instant. Est-ce l’effet de son imagination ? Pendant un bref instant… Il s’est bel et bien senti mourir, il s’est accroché au monde des vivants, pourtant, encouragé par la respiration et la présence de son « épouse »… Est-ce que ce monde si étrange avait eu pitié de lui et décidé de lui donner une seconde chance ? Ou bien tout ceci n’était-il qu’une sorte de farce absurde ? Quand il ose ouvrir les yeux, il constante qu’Elizabeth est toujours là, et lui-même paraît… En pleine disposition de son corps et de sa conscience.
« Je suis vivant ? »
Il pose la question d’un ton incertain. Tous les indices tendent à le prouver, mais…. Comme pour retrouver prise avec la réalité, Alexander serre les bras d’Elizabeth entre ses doigts, cherche à tout prix à garder cette prise tangible avec la réalité. Son regard se baisse sur son bras… la marque a simplement… disparu.
« Je suis vivant ! » Il rit de bonheur et de soulagement avant de poser ses lèvres sur celles d’Elizabeth. « Je suis vivant et nous avons des fiançailles à célébrer », affirme-t-il, le regard humide mais l’air plus sûr de lui que jamais (ce qui n’est pas peu dire).
Au monde, il n'y avait rien de plus terrible que ces interminables dernières secondes, rien de plus cruel. En l'espace de quelques instants, la vie d'Elizabeth pouvait changer du tout au tout. En l'espace de quelques secondes, Alexander pouvait lui être retiré. Disparaître à tout jamais. Il fallait profiter de chaque seconde. Il fallait imprimer chaque respiration, chaque sourire, chaque trait, chaque intonation, chaque expression, chaque mot. Il fallait tout garder en mémoire pour continuer à faire vivre son souvenir. Il ne fallait rien oublier pour ne pas le faire disparaître, pour ne pas le voir s'effacer, petit à petit, avec le temps.
Elle aurait aimé inverser leur place. Elle, Elizabeth, celle qui avait passé toute sa vie à se battre pour survivre, aurait été prête à échanger sa place, à s'offrir à la mort pour sauver celui qu'elle aimait par-dessus tout... Ce monde étrange était capable de vous faire faire des choses impensables, de vous changer. Malheureusement, ce monde étrange était également capable de vous mettre face à votre impuissance, de vous faire comprendre votre incapacité à protéger les vôtres.
La dernière seconde était arrivée. Elizabeth ne pouvait être qu'un soutien, ne pouvait être qu'une présence, elle ne pouvait rien faire d'autre pour l'aider, le soutenir. Elle sentait son coeur battre de plus en plus vite. Elle sentait son coeur se serrer de douleur à l'idée de le sentir s'effondrer dans ses bras d'un instant à l'autre. Elle était terrifiée, comme jamais elle ne l'avait été auparavant, mais elle tentait d'être forte. Pour lui.
Le décompte était arrivé à sa fin. Alexander ne s'effondrait pas. Tous les deux restaient immobiles, hésitants. Elizabeth sentait son coeur s'arrêter. Elle craignait de se réjouir trop vite, elle craignait de voir le destin d'Alexander s'accomplir d'un instant à l'autre, elle craignait que tout ne soit pas encore terminé... Pourtant, les secondes défilaient et il ne se passait toujours rien.
Alexander avait été le premier à prendre la parole. Elizabeth ne répondait rien à sa question parce qu'elle en était incapable. Incapable de croire que tout était fini. A chaque instant, elle craignait le pire. Alors, elle le laissait réaliser seul qu'il était bel et bien vivant, en la touchant, en regardant son poignet, en sentant l'air entrer dans ses poumons. Et à mesure qu'il en prenait conscience, elle en prenait conscience elle-même, malgré les mille questions qui l'envahissaient à propos du pourquoi. Elle était heureuse, bien sûr, que tout se termine bien, mais... Pourquoi leur avoir fait vivre ça ? Pour les effrayer ? Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour se questionner, l'heure était à la joie et au soulagement, mais la jeune femme craignait tellement de revivre la même chose qu'elle ne pouvait s'empêcher de vouloir comprendre.
Cependant, face aux conclusions d'Alexander, à son bonheur et à son rire, elle ne pouvait qu'oublier ses propres interrogations. Elle ne pouvait que partager ce qu'il ressentait à travers son baiser. Elle ne pouvait qu'avoir envie, à son tour, d'exploser de joie, de rire et de pleurer, de le couvrir de baisers et de tendresse, de remercier tout ce qu'il était possible de remercier pour lui avoir laissé l'homme qu'elle aimait, de lui répéter qu'elle l'aimait, encore et encore... Les questions disparaissaient, ne restait alors plus que le bonheur. « Tu es vivant. » Confirma-t-elle, tout en déposant plusieurs baisers sur ses lèvres, ses mains s'agrippant à lui pour ne plus jamais le laisser s'éloigner d'elle. « Des fiançailles et une victoire contre le temps. »Et contre la mort. Ce qui n'était pas rien, en une seule nuit. « Promets-moi que jamais tu ne m'abandonneras. » Une promesse qu'il lui avait déjà faite, à plusieurs reprises, et pour laquelle il ne pouvait pas lui offrir la moindre certitude, mais elle avait besoin de l'entendre de sa bouche. Une fois de plus.
Alexander Hamilton
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Dim 4 Aoû - 16:46
Running out of time
feat. Elizabeth
C’est incompréhensible… Pourquoi cette menace ? Avait-il fait quoi que ce soit pour la rompre ? Ou bien n’était-ce pour commencer qu’un jeu, là pour jouer avec ses nerfs ? Avait-il le seul à en être la victime ? Quand il songe que la perspective de la mort l’avait invité à demander Elizabeth en mariage, il songe aux décisions précipitées qui avaient dû accompagner des situations similaires… Pour le meilleur… Ou pour le pire… Quoi qu’il en soit, Alexander, pour une fois, choisit de ne pas se perdre en circonvolutions. Il avait déjà tutoyé la mort une fois, il était heureux de ne pas avoir réitéré l’expérience.
Même s’il ne bénéficie peut-être que d’un sursis, il décide de mettre cette pensée de côté pour se concentrer seulement sur le moment présent, sur le plaisir instantané que procure le sentiment d’être en vie… et en excellente compagnie. Cette situation est heureuse, en fin de compte. Elle le rend heureux, du moins. Si elle a servi à quelque chose, c’est bien à leur prouver la force de leurs sentiments mutuels. Ses sentiments pour Elizabeth l’avaient saisi avec la violence d’une tornade, mais bon sang, ce qu’elle le rend heureux. Elle est parfaite, et ils sont à présent fiancés… C’est tout ce qu’il décidera de retenir de cette soirée. Cela, et rien d’autre.
Des fiançailles et une victoire contre le temps. Cette précision de la part d’Elizabeth lui plaît immensément. Il a passé sa vie, son existence entière, à batailler contre le temps, avec le sentiment qu’il ne pourrait jamais faire tout ce qu’il pourrait, qu’il ne parviendrait jamais à emporter cette course contre la montre. Alors qu’il y a tant de choses qu’il veut croire, tant de choses qu’il peut faire. C’est vrai, c’est une double victoire.
« Une preuve de plus que je suis capable de réussir l’impossible quand je suis avec toi », affirme-t-il avec un léger sourire, tout en caressant doucement ses cheveux. Une victoire contre le temps et contre la mort n’est-elle pas supérieure à toutes les victoires ? Que ne pourra-t-il pas accomplir, à partir de là ? Rien, certainement pas. « Je te promets, sur tout ce que j’ai… Bon… c’est vrai que ce n’est pas grand-chose », plaisante-t-il. « Bon… Je te promets sur tout ce que j’aurai, que je ne t’abandonnerai jamais, quoi qu’il advienne. » Et pour cause. Parce qu’il ne serait rien sans lui. « Tu es ma force… Comment est-ce que je pourrai t’abandonner ? » Il sourit. « Je crois… qu’on devrait sabrer le champagne, tu ne penses pas ? »
Vaincre la mort. C'était ce qu'Alexander avait réussi à faire cette nuit. Elle ignorait comment, mais il était en vie. Le reste n'avait aucune importance. Elle ne voulait que se réjouir de cela. De sa survie. De cette bataille remportée. Et elle voulait prier tous les dieux pour que jamais ils n'aient à revivre un événement pareil - mais dans cette ville, il lui semblait utopique d'espérer une telle chose. Jamais elle ne voulait avoir à revivre ce qu'elle venait de vivre. Jamais plus elle ne voulait ressentir la peur de le perdre. Jamais plus elle ne voulait ressentir ce qu'elle avait ressenti. Elle l'aimait. Infiniment. Elle l'avait toujours su, depuis l'instant où elle avait accepté ses sentiments, mais cette nuit avait prouvé autre chose : elle l'aimait bien plus encore que ce qu'elle avait pu imaginer jusqu'à présent. Elle ressentait pour lui quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Une chose qu'il lui était impossible de décrire, qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même. Il faisait partie d'elle, il était une partie de ce qu'elle était. Le perdre, c'était se perdre elle-même. Elle l'avait ressenti cette nuit.
Peu à peu, la crainte de le voir disparaître avait laissé place au bonheur indescriptible de le savoir toujours là, de toujours sentir ses bras autour d'elle, son souffle, ses mains dans ses cheveux... Des choses dont elle aurait été incapable de se passer parce qu'elle était incapable de se passer de lui et de tout ce qu'il était. « Je te suis donc indispensable. » Souffla-t-elle, joignant son sourire au sien, tandis qu'il prétendait être capable de réussir l'impossible avec elle. Elle avait toujours aimé cette idée. Celle qu'ensemble, ils étaient invincibles et capables de tout. Ils se donnaient mutuellement de la force et du courage. Ils se soutenaient dans toutes les épreuves et ne s'abandonnaient jamais. Ce qui donnait une force toute particulière à leur couple.
Et Elizabeth avait besoin de l'entendre dire que jamais il ne l'abandonnerait. C'était une promesse qu'elle lui demandait régulièrement de faire. Parce qu'elle avait besoin de l'entendre. Parce qu'elle avait besoin d'être rassurée. Heureux d'être en vie, il plaisantait et lui promettait. Il lui promettait une chose sur laquelle il n'avait pas vraiment le contrôle, mais elle se rassurait toujours de l'entendre lui dire ces mots. Des mots qu'il prononçait depuis le premier jour. Des mots dont elle ne se lassait jamais. Elle aimait l'entendre dire qu'elle était sa force. Elle avait ainsi l'impression de lui être réellement indispensable, d'être essentielle pour lui. « Je te l'interdis, de toute façon. » Soufflait-elle. Il lui promettait de ne jamais l'abandonner, il lui promettait qu'il en était incapable, et elle lui interdisait ne serait-ce que d'y songer un instant. Elle avait besoin de lui, plus qu'elle n'avait jamais eu besoin de personne. « Ce n'est pas tout à fait la bonne heure pour boire du champagne, mais tu as raison. » Ils avaient le droit - non, ils devaient - de fêter ce qu'ils venaient de vivre. Leur victoire. Leurs fiançailles. Leur amour. Tout. « Je vais le chercher. » Même s'il était difficile de s'éloigner de lui après ce qu'il venait de vivre, même juste pour une minute, elle s'éloignait. Il était étrange d'avoir peur à ce point de le voir disparaître en l'espace de quelques malheureuses secondes, comme par magie, mais elle supposait qu'il n'y avait rien d'anormal à cela après la nuit qu'ils venaient de passer. Tout comme il lui semblait étrange d'être à ce point soulagée de le voir toujours là, dans le salon, à son retour, comme s'il avait été réellement possible de disparaître aussi soudainement que le temps d'un aller-retour.
Alexander Hamilton
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Dim 11 Aoû - 16:12
Running out of time
feat. Elizabeth
Alexander se remet doucement de ses émotions de la soirée. Il ne se sent pas totalement rassuré, conscient que l’être totalement serait à coup sûr une erreur fondamentale. Si cette situation s’est produite par le passé, elle pourrait tout à fait se reproduire, et puisque cela était arrivé sans prévenir, il fallait s’attendre à ce que le drame surgisse à tout instant… et par conséquent, il faut aussi se sentir capable d’y faire face, d’y faire face avec le plus de dignité possible. C’est ce qu’il pourra toujours, tant qu’Elizabeth sera à ses côtés, digne et présente, prête à le soutenir. A ce compte, oui, Alexander considère bel et bien qu’elle ne lui est rien d’autre qu’indispensable… Un comble, peut-être, pour un homme qui a toujours estimé ne pouvoir et ne savoir compter que sur lui-même, pas tant par égoïsme néanmoins que parce qu’il avait tout de même l’orgueil de s’être fait seul… Sur le principe. Mais personne ne se fait jamais vraiment seul, en réalité. Les personnes qui nous accompagnent le long du chemin ont un rôle crucial à jouer… Et le rôle que joue Elizabeth pour lui est au-delà de primordial à ses yeux. « J’en ai bien peur, oui », dit-il avec un léger sourire taquin alors qu’Elizabeth observe qu’elle lui est donc indispensable.
C’est le cas, et pour rien au monde il ne le niera. Elle l’est en effet. Et il ne voudrait plus rien vivre ou faire sans la prendre en considération. Quand bien même ses desseins politiques prendront toujours une immense place dans sa vie, plus jamais il ne prendra le risque de négliger son cœur, encore moins à l’heure où il n’a jamais battu plus fort. Ce qu’il ressent pour Elizabeth n’est pas de l’ordre de ce que l’on quantifie. Alexander qualifierait même ce sentiment de transcendantal. Et il veut pouvoir l’apprécier pleinement. Quand il lui promet de ne jamais l’abandonner, il le fait d’une manière très solennelle… Et qui n’est jamais que sincère. Il n’a aucune intention de faillir à cette promesse. Elle est beaucoup trop précieuse, par bien trop d’aspects, pour qu’il y consente seulement. Il sourit doucement quand Elizabeth l’interdit dans un souffle de la laisser. Il n’y songera même pas. Leurs destins sont liés, à la vie, à la mort. Pour de bon. « Je crois pour être honnête que le temps n’a plus vraiment de sens à l’heure actuelle », remarque-t-il quand Elizabeth constate qu’il n’est plus vraiment l’heure pour le champagne. Certainement, mais cette heure, quelle qu’elle soit, est la leur, et ils ont bien mérité d’anesthésier un peu des émotions négatives auxquelles ils ont dû faire face avec quelques gorgées de champagne.
Elizabeth revient, bouteille et verres à la main. Alexander s’empresse de remplir leurs flûtes respectives. « A nous », propose-t-il en faisant tinter son verre contre le sien. « Et à tout ce que tu voudras. Tout ce que tu désires, je te l’offrirai. Promis. »
Elizabeth aimait l'entendre lui dire à quel point elle lui était indispensable, à quel point elle avait de l'importance pour lui. Elle se rassurait grâce à ses paroles. Elle se rassurait, se sentait aimée et avait l'impression que plus rien ne pouvait l'atteindre. Elle aimait avoir l'impression de lui être essentielle. L'impression qu'il ne pourrait jamais l'abandonner, quoi qu'il se passe dans leur vie, parce qu'il avait besoin d'elle comme elle avait besoin de lui.
La victoire qu'il avait remportée cette nuit méritait d'être fêtée. S'il n'était plus tout à fait l'heure pour boire du champagne, ce n'était pas non plus une habitude que de vaincre la mort et le temps, ils pouvaient donc faire une exception. Après tout, comme Alexander le soulignait si bien, l'heure avait-elle encore une importance ? Après ce qu'ils venaient de vivre, après cette course contre le temps lui-même... Certainement pas.
Après tout ce qu'ils avaient déjà vécu depuis qu'ils s'étaient trouvés dans ce monde, Elizabeth n'avait jamais plus craint qu'aujourd'hui de le voir disparaître. Pour tout un tas de raisons, elle avait toujours eu peur de le perdre, mais aujourd'hui, elle avait peur de le voir disparaître à l'instant où il ne serait plus dans son champ de vision. En s'absentant un court moment dans la cuisine pour aller chercher les verres et le champagne, Elizabeth avait craint, plus que jamais, de ne plus le revoir en revenant dans le salon. C'était certainement une peur absurde pour beaucoup, mais dans un monde comme celui-ci où une entité mystérieuse semblait capable de tout, comment pourrait-il en être autrement ? Comment pourrait-elle être sereine après ce qu'elle venait de vivre ? Elle ne s'était donc sentie soulagée qu'à l'instant où elle avait vu son visage. Il n'avait pas disparu. Et il ne disparaîtrait pas, elle devait réussir à s'en convaincre.
Alexander avait rempli leur verre avant de lui en tendre un. Ils trinquaient ensemble. En leur honneur. Pour eux. Et il lui promettait de lui offrir tout ce qu'elle voudrait. Il lui offrait déjà tellement. Plus qu'elle ne l'avait jamais espéré, certainement. Il n'y avait pas grand-chose qu'elle désirait encore. Pas grand-chose qu'il puisse lui offrir en tout cas. « J'ai déjà tout ce que je veux. » Lui. En vie. En pleine forme. En sécurité. Autant qu'il était possible de l'être avec leur vie respective, en tout cas. Une totale sécurité, la paix, l'assurance qu'ils ne leur arriveraient jamais rien, l'absence de peur... Tout ça, et même si c'était son plus grand souhait à l'heure actuelle, après ce qui venait de se passer, il ne pourrait jamais lui offrir. « Tu m'offres déjà tellement. Je ne croyais pas pouvoir être aussi heureuse un jour. » Il lui offrait le bonheur d'être aimée comme jamais elle ne l'avait été, d'être heureuse chaque jour à ses côtés, ce qui avait toujours été impossible pour elle avant de le rencontrer.
Alexander Hamilton
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Jeu 15 Aoû - 10:41
Running out of time
feat. Elizabeth
Alexander affiche un fin sourire quant à la réponse d’Elizabeth, plus que sincèrement touché par les propos de cette dernière… à plus forte raison qu’il sait que ces mots lui viennent absolument du cœur. Il sait qu’elle pense chacune des syllabes qu’elle articule, et cela le touche profondément. Il sait qu’elle revient de loin, ils reviennent de loin tous les deux, et Alex tient avant toute chose à le protéger, à les préserver, autant que possible, autant que nécessaire. Elle a déjà tout ce qu’elle veut. Peut-il en dire autant ? Quand il la regarde dans le blanc des yeux, il en est convaincu, et c’est un sentiment très étrange, pour lui.
Alexander a toujours voulu plus, il a toujours souhaité davantage. Son ambition dévorante a toujours tout ravagé, au plus haut degré… Mais alors qu’une course contre le temps lui a fait tenir compte de la vanité et de la vacuité de ces mêmes ambitions… il se sent capable, plus qu’il ne l’a jamais été, de profiter, tout simplement, et d’apprécier, autant que nécessaire, le temps présent. En cet instant, il rejette toutes ses pensées les plus invasives, les projets politiques qui lui tiennent à cœur et qui lui dévorent constamment le cerveau, il ne se focalise que sur elle. Sur sa beauté, sur son intelligence, sur son bel esprit… Sur tout ce qui fait d’elle une personne exceptionnelle, hors du commun, et lui donne constamment envie d’être avec elle, et de n’apprécier qu’elle, envers et contre tout, sans la moindre réserve, et sans songer à autre chose. « Et pourtant ce n’est que le début », promet-il, à la fois flagorneur et sincère, alors qu’Elizabeth observe n’avoir pas imaginé pouvoir être heureuse à ce point un jour…
Ces paroles le touchent, profondément… Et elles sont réciproques. Lui-même s’est découvert, grâce à Elizabeth, une forme de bonheur qu’il avait cru inaccessible avant de la connaître… Ils s’apportent beaucoup l’un à l’autre… Ils s’apportent énormément… Et ce sera probablement toujours le cas.
Il entend bien faire en sorte que le bonheur qu’elle expérimente en cet instant soit aussi pérenne que possible. Il n’est pas forcément celui qui sera capable de lui offrir la vie la moins mouvementée, c’est certain, mais il entend, en revanche, lui accorder la vie la plus belle et la plus douce. C’est celle-là qui, à l’évidence, compte véritablement. « Normalement, après un mariage, on part en lune de miel », commente-t-il, malicieux… « Malheureusement, je crains que nos possibilités de destination soient assez limitées. »
La vie d'Elizabeth, avant d'arriver dans ce monde, n'avait jamais été qu'apparence. Il n'était pas question pour elle de se marier par amour ou de vivre la vie qu'elle voulait avoir. Il n'était pas question de faire passer son bonheur personnel avant tout le reste ou de prendre ses propres décisions. Chaque aspect de sa vie était guidé par sa position, par sa place dans son royaume. Elle n'avait jamais été libre d'être celle qu'elle voulait et d'être heureuse comme elle le voulait. Elle devait entièrement dévouer sa vie à son peuple et son bonheur était secondaire. A son arrivée ici, dans ce nouveau monde, elle avait cru un temps qu'elle était désormais libre et maîtresse de sa propre destinée. Elle l'avait cru. Jusqu'à retrouver Mary. Mary qui l'avait privée de sa liberté et de sa vie, de ses choix et de son bonheur. Elle s'était enfermée dans une vie où elle ne fréquentait personne, où elle ne voyait personne, pour être certaine de ne mettre personne en danger et pour être certaine que Mary n'ait aucun moyen de pression sur elle. Puis elle avait rencontré Alexander. Malgré ses réticences, au début, il avait su lui ouvrir les yeux et lui montrer à quel bonheur elle avait le droit. Il lui offrait tellement plus que de l'aimer. Il lui offrait la liberté, la joie de connaître le bonheur, la joie d'être elle-même. Il lui offrait plus que ce qu'elle n'avait jamais espéré. Alors, tout n'était pas parfait et Elizabeth avait bien des envies pour changer certaines choses, mais en cet instant, après ce qu'ils venaient de vivre, elle ne voulait que se contenter de ce qu'elle avait. Ne pas trop en demander au risque de tout perdre.
Le début. Elle n'avait jamais été aussi impatiente de connaître la suite. De voir de quoi ils seraient capables ensemble et à quel point ils étaient capables de s'aimer. Elle savait qu'il la rendrait toujours heureuse et elle voulait profiter de chaque instant. Elle le savait et elle ne voulait pas lui en demander davantage parce qu'elle savait à quel point elle pouvait se montrer exigeante lorsqu'elle le voulait. Et cette nuit, elle n'avait pas envie d'être exigeante, mais simplement reconnaissante pour tout ce qu'il lui apportait déjà et lui apporterait par la suite.
« Quel dommage, je rêvais de voir ce qu'était devenue l'Angleterre et je croyais que tu pouvais tout réaliser pour moi. » Souffla-t-elle faussement déçue. « Alors je crois que je saurai me contenter de quelques jours ici. Juste toi et moi. Comme s'il n'existait plus rien en dehors de nous. Pas d'ennui, pas de problème, pas d'ennemi, pas de politique. Juste nous. » Eux et rien d'autre. Pour quelques jours. Le bonheur d'être ensemble, comme si rien ne comptait en dehors de ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Elle aurait aimé fuir loin de cet endroit, mais ils ne le pouvaient pas, alors elle se contenterait de ce qu'elle avait et tâcherait de s'en satisfaire.
Alexander Hamilton
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Sam 17 Aoû - 9:27
Running out of time
feat. Elizabeth
Touché. Alexander esquisse un sourire amusé quand Elizabeth lui fait remarquer que son incapacité à la conduire partout où elle voudrait se rendre semblait contredire sa promesse de tout pouvoir réaliser pour elle… Ce n’est qu’une question de temps, a-t-il envie de dire… qui sait, peut-être que tôt ou tard, les frontières de leur monde viendront à s’agrandir… Bon, en ce qui le concerne, l’Angleterre n’est pas exactement l’endroit où il souhaiterait se rendre en premier (oui, il vient tout juste d’épouser une reine anglaise, n’empêche qu’il s’est trop longtemps battu dans sa vie contre la couronne britannique pour envisager l’Angleterre comme un lieu de villégiature idéal… mais que ne ferait-il pas pour Elizabeth)… Il se verrait plutôt la conduire sur l’île des Caraïbes où il était né… ou bien lui faire découvrir les Etats-Unis, cette nation qu’il avait si fièrement contribué à bâtir… Au fond, ce n’est peut-être pas plus mal que leurs perspectives, de ce point de vue, soient limitées… pas la peine de se disputer sur une destination.
Il ne répond rien et se contente de regarder la jeune femme avec la plus grande tendresse alors qu’elle lui affirme pouvoir aisément se contenter de passer quelques jours ici, pas seulement comme ils en ont l’habitude, mais complètement coupés du reste du monde. Juste tous les deux. Ils n’auront qu’à se faire oublier du reste du monde et rester entre eux…
L’esprit en ébullition d’Alexander aurait tendance à souffrir une telle suggestion, alors qu’il pourrait difficilement rester inactif trop longtemps, et encore moins mettre en veilleuse ses ambitions politiques le temps d’une pause bien méritée… mais… Il y a une exception à tout. Et Elizabeth est son exception à bien des choses. Cette fois ne fera pas exception… car en cet instant, la suggestion qu’elle lui fait est certainement la plus séduisante qui puisse être. Après les émotions bien trop fortes qu’il vient de vivre, il est on ne peut plus soulagé de pouvoir apprécier un moment d’accalmie, et de pouvoir le partager avec celle qui a bouleversé sa vie pour le meilleur. « Pas de politique, hein ? » répète-t-il, malicieux, d’un ton qui en dit long sur son intention de bel et bien se laisser vivre. Une parenthèse qui leur sera au-delà d’utile, et qui leur fera, bien sûr, le plus grand bien. « Tu sais ce qui arriverait à quiconque d’autre que toi me suggérerait une chose pareille ? » Il sourit. « Tu as raison. On en a besoin, autant toi, que moi. Regarde… » Il se saisit de son portable (bon sang, le temps qu’il a fallu pour qu’il sache s’en servir) et il l’éteint. « Je suis rien qu’à toi les prochains jours. » Il pose ses lèvres sur les siennes. « Je suis à toi tout le temps. »
Pouvoir quitter cet endroit, l'espace de quelques jours, pour profiter de n'être qu'ensemble. Pouvoir s'échapper de cette île qui s'amusait avec leurs peurs. Pouvoir vivre plus sereinement loin de tous ceux qui leur voulaient du mal. Elizabeth aurait préféré partir loin, même si ça n'avait été que pour quelques jours. Partir loin, oublier, faire comme si et profiter... Elle aurait aimé, mais ce n'était pas possible. Ils pouvaient tout tenter. Ils pouvaient tout vouloir, mais la ville restait seule maîtresse de leurs déplacements. Ils étaient coincés sur cette île, pour toujours - ou il fallait l'espérer, d'une certaine manière, parce que s'ils devaient un jour repartir chez eux, ils seraient séparés par la force des choses et Elizabeth n'était pas prête à l'accepter.
Puisqu'ils n'avaient pas le choix, Elizabeth affirmait pouvoir se contenter de cet endroit où elle vivait déjà chaque jour avec Alexander. Elle s'en contenterait à condition de se couper entièrement du monde. Elle voulait qu'il ne soit qu'à elle, l'espace de quelques jours. Elle voulait pouvoir profiter entièrement de sa présence, sans avoir à se soucier des problèmes extérieurs, des dangers ou de la politique, sans avoir à le voir partir pour travailler, pour écrire ou pour tout autre chose. Elle voulait qu'ils s'accordent une vraie pause, où plus rien n'aurait d'importance en dehors d'eux. Et cette idée ne semblait pas déplaire à Alexander - pourtant rarement prêt à ne rien faire - pour son plus grand plaisir. « Non, quoi ? » L'interrogeait-elle faussement alors qu'il lui demandait si elle savait ce qui arrivait à ceux qui lui proposaient d'oublier la politique un instant, en dehors d'elle.
Alexander était généralement inarrêtable, mais il avait besoin, comme tout le monde, et contrairement à ce qu'il croyait, de faire une pause et de profiter de ce que la vie lui offrait, le temps qu'elle lui offrait de vivre - temps qui avait bien failli manquer dès cette nuit. Et, pour une fois, il lui confirmait. Il lui confirmait en avoir besoin et pour lui prouver qu'il comptait tenir sa promesse, il éteignit son portable. De son côté, elle n'aurait qu'à annuler tous ses rendez-vous et il n'existerait plus rien du monde extérieur, plus rien après cette porte qui séparait leur domicile de l'extérieur. Le plus difficile, s'ils réussissaient à se couper de tout durant quelques jours, serait de reprendre une vie normale - pour Elizabeth, en tout cas, qui saurait se satisfaire, après tant d'années de lutte, de ne plus exister pour personne, à part Alexander. Portable reposé, il lui promettait alors de n'être qu'à elle pour les prochains jours, avant d'ajouter, après avoir posé ses lèvres sur les siennes, qu'il était à elle tout le temps, ce qu'elle appréciait particulièrement entendre. « Ne dis pas ça si tu ne veux pas que j'exige de toi de m'accorder plus de moments de ce genre. » Il lui suffisait de quelques mots pour en profiter. « Tu sais qu'en épousant la reine d'Angleterre... tu deviens.. quelque part... un peu de ce que tu as toujours combattu et rejeté... » Soufflait-elle contre ses lèvres pour le faire enrager gentiment à cette idée, ses yeux amusés qui en disaient long posés sur lui. Et si ça ce n'était pas lui prouver à quel point il tenait à elle - même s'il était capable de trouver toute sorte d'arguments pour contrer le sien et même si elle n'avait plus aucun pouvoir désormais, il n'en restait pas moins qu'elle était reine, dans une autre dimension, dans un autre univers.
Alexander Hamilton
▿ Ton univers : Hamilton: An American Musical
▿ Date de naissance : 11/01/1980
▿ Age : 44
▿ Métier : Ecrivain, chercheur en sciences politiques, polémiste, travaille pour un maire qu'il n'a jamais vu...
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : I don't pretend to know the challenges we're facing. But I'm not afraid. Just let me stay here by your side. That would be enough.
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I will lay down my life if it sets us free
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Sam 24 Aoû - 10:27
Running out of time
feat. Elizabeth
Alexander ne prend même pas la peine de répondre quand Elizabeth rétorque par un « Non, quoi ? » quand le politicien l’interroge sur ce qui arrive d’ordinaire à ceux qui exigent de lui qu’ils mettent la politique de côté. Sa question n’appelle pas la moindre réponse. Car elle sait, elle sait à quel point il peut avoir tendance à faire passer ses ambitions politiques avant absolument tout le reste, au point d’oublier tout ce qui se trouve autour, et au point surtout de s’oublier lui-même… Mais avec elle, ce n’est pas pareil. Avec elle, le temps passé ne ressemble jamais à du temps perdu. Elle le rend heureux, sans besoin de chercher autre chose, sans vouloir nécessairement courir après quoi que ce soit d’autre quand il est avec elle. Alexander l’aime si follement que tout ce qu’il pensait, tout ce qu’il croyait savoir, y compris de lui-même, s’estompe à présent au profit de joies plus pures, plus éternelles, plus abouties. « Je suis prêt à accepter tout ce que tu exiges de moi », promet-il… et il est surprenant pour lui de constater qu’il le pense réellement.
Il se pensait incapable de se laisser assujettir aux seuls élans de son cœur. Mais il ne s’agit pas seulement d’élans, dans leur cas. Ce qu’ils ont, ce qu’ils partagent… C’est quelque chose de transcendant, de puissant. Il aurait toujours l’impression de devenir la meilleure version de lui-même en sa compagnie… Il aura toujours le sentiment d’avoir fait les meilleurs choix, car elle est le meilleur choix possible pour lui. Elle le complète par tant d’aspects qu’il ne saurait tous les énumérer. Elle a un pouvoir remarquable sur lui. Un pouvoir à nul autre pareil… et qui ne l’effraie pas, bien au contraire. Il se sentira toujours plus fort tant qu’il est avec elle. « J’assume totalement les risques », ajoute-t-il d’un ton mutin. Et il l’accepte, quand elle ajoute qu’il deviendrait, en épousant la reine d’Angleterre, tout ce qu’il a toujours rejeté.
Il pourrait bien lui faire remarquer qu’ici, elle n’est la reine d’aucun royaume, dans tous les cas, et que du coup, ça ne compte pas vraiment. Mais le moment est trop beau pour qu’il décide de le gâcher avec le mauvais esprit.
« Est-ce que c’est supposé de faire de moi le roi d’Angleterre ? » Il pose la main sur son cœur, l’air contrit. « Je ne suis pas sûr que j’arriverais à le supporter. »
Qu'aurait-elle pu espérer de plus qu'un homme qui jurait être prêt à tout pour elle ? Qu'aurait-elle pu vouloir de plus qu'un homme réellement prêt à tout pour elle ? Alexander lui avait montré à bien des reprises, il pouvait tout accepter, ou presque, d'Elizabeth. Après avoir été capable d'accepter son passé et ce qu'elle avait été, en connaissant sa haine de la monarchie, pouvait-elle encore seulement douter de ses promesses ? « Dans ce cas... » Souffla-t-elle, son regard plongeant dans le sien, alors qu'il assurait être prêt à assumer tous les risques en lui faisant cette promesse. « Je veux que tu m'offres plus de moments comme celui-ci. Je veux que, régulièrement, tu oublies cette ville, ce maire, ton parti, la politique et tout le reste, pour n'être qu'à moi. Je te veux pour moi seule, pas seulement après avoir frôlé la mort de trop près, mais... de temps à autre. » Elle ne lui demandait pas d'abandonner la politique ou ses ambitions, mais elle voulait qu'il puisse s'en détacher un peu plus souvent afin qu'ils puissent s'accorder quelques jours, comme ils s'apprêtaient à le faire, de façon plus régulière. Elizabeth ne se lassait jamais de l'entendre parler de ses projets, de l'aider ou de le soutenir, mais elle avait besoin de lui parfois. Juste lui. Alexander, l'homme qu'elle avait accepté d'épouser, pas Alexander, l'homme politique. Elle savait qu'il lui accordait déjà ce genre de moments, mais ils étaient bien trop courts et bien trop rares à ses yeux - la réalité les rattrapait toujours... Qu'il lui promette de céder à tout ce qu'elle lui demanderait était une trop belle occasion pour la rater et ne pas en profiter.
Tout comme le faire enrager à propos de ce qu'il devenait, d'une certaine façon, en épousant la reine d'Angleterre, était une occasion trop belle pour la laisser passer. Et sa réaction la faisait sourire. Elle ne l'imaginait pas une seule seconde devenir roi - l'accepterait-il s'ils devaient retourner chez elle un jour ? « Oh, roi, peut-être pas... Tu peux te rassurer... » tenait-elle à le rassurer immédiatement, afin que son coeur y survive. « J'ai toujours refusé qu'un homme puisse avoir plus de pouvoirs que moi ou puisse avoir du pouvoir sur moi, alors tu devras te contenter d'un titre inférieur à celui de roi... » Souffla-elle, le regard malicieux et le sourire aux lèvres, « mais tu auras tout de même de nombreux devoirs. Tu penses pouvoir y survivre ? » Ne pouvait-elle s'empêcher d'ajouter, malicieuse et souriante.
Alexander Hamilton
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▿ Date de naissance : 11/01/1980
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Sam 31 Aoû - 12:49
Running out of time
feat. Elizabeth
Alexander ne saurait prétendre être un homme profondément altruiste. Ses idéaux politiques le sont certes par essence, mais dans sa quête de réussite et d’absolu, il aura souvent eu tendance à négliger les personnes autour de lui, privilégiant ce qu’il estime être le bien commun. C’est une erreur qu’il avait commise avec toutes les personnes qui avaient un jour compté pour lui, c’est une erreur qui a pu lui coûter cher, parfois.
C’est une erreur qu’il n’a pas envie de commettre avec Elizabeth, même s’il sait qu’il ne suffit pas de chasser le naturel pour qu’il cesse de vous rattraper, et à toute allure, qui plus est. Elizabeth est l’occasion pour lui de se rattraper, mais elle n’est pas pour lui qu’une manière de faire amende honorable, elle est aussi et surtout l’amour de sa vie. Et pour elle, pour eux, et parce que cela ne paraît pas être un sacrifice si grand – ni même un sacrifice tout court – quand il s’agit d’elle, il est prêt à l’écouter et à respecter ses désirs. « D’accord », dit-il en la regardant dans le blanc des yeux pour lui faire lire dans son regard une réponse qui n’est pas tant obligée que sincère. « Je te le promets. »
Oui, il lui offrira davantage de moments similaires à celui-ci, oui, il acceptera de faire des compromis et de mettre de côté ses ambitions pour se consacrer à elle… Bien sûr, il ne peut pas changer du tout au tout, sa démarche politique est bien trop essentielle à ses yeux. Mais il consentira à faire la part des choses. Ne serait-ce que parce qu’il doit bien admettre avoir beaucoup progressé au contact d’Elizabeth. Il se sent plus sûr de ses opinions, de ses choix et de ses ambitions. Se détourner de son œuvre pour se concentrer sur elle n’est pas une perte de temps le moins du monde, non. C’est une opportunité.
« Voilà qui me rassure », répond Alexander, amusé des confessions d’Elizabeth, qui admet n’avoir jamais voulu qu’aucun homme puisse avoir du pouvoir sur elle, et lui être supérieur. Il trouve cette affirmation… Particulièrement évidente, et assez séduisante. « Donc tu me veux pour vassal et non pour roi, je suis profondément indigné », ment-il d’un ton particulièrement affligé. « Je ne suis pas certain d’y survivre mais si je n’ai pas le choix… », dit-il en prenant un air profondément affligé. « Je vais donc devoir me plier à la moindre de tes directives. »
Elizabeth savait à quel point les projets d'Alexander lui tenaient à coeur. Elle savait à quel point ses ambitions et ses rêves avaient de l'importance pour lui. Il n'était pas question, et il ne serait jamais question, de lui demander de tout arrêter pour ne se consacrer qu'à eux. Il n'était pas question de lui demander de tels sacrifices. Au contraire, même, elle était prête à tout pour le voir réussir et pour l'aider à obtenir ce qu'il voulait. Elle voulait être ce soutien dont il avait besoin, cette aide précieuse qui lui était nécessaire. Cependant, elle ne voulait pas que ses projets se réalisent au détriment de leur couple. Elle ne voulait pas qu'ils s'oublient et qu'ils finissent par se perdre, trop absorbés par cette ville. Elizabeth, mieux que personne, pouvait comprendre Alexander. Elle avait connu tout cela, elle aussi. Passer des heures, des jours, à travailler, sans se préoccuper des êtres qui nous entouraient. Elle avait fait passer son travail, son royaume, avant tout le reste, avant ceux qu'elle aimait, avant sa vie privée. Parce qu'elle n'en avait pas eu le choix, parce qu'elle était comme ça. Pourtant, aujourd'hui, elle rêvait d'autre chose. De paix. De tranquillité. De repos. De moments bien à eux. De moments où il n'existerait plus rien en dehors de ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Afin qu'ils puissent toujours se retrouver, afin qu'ils puissent continuer à s'aimer sans s'éloigner. Alors, l'occasion se présentant, elle en faisait le souhait à Alexander. Elle demandait à ce qu'ils s'accordent davantage de moments comme ceux qu'ils s'apprêtaient à passer et pas seulement lorsque la mort était venue frapper à leur porte. Ils ne devaient pas attendre les situations les plus désespérées pour en profiter, au risque qu'il ne soit trop tard. Il lui promettait. Il promettait de lui offrir plus d'instants comme celui-là et elle le croyait. Elle savait que ce ne serait pas facile, mais elle le croyait.
Elle aimait ces moments de complicité, où ils étaient capables de profiter l'un de l'autre, sans se préoccuper de la réalité et du danger qui les entourait. Elle aimait pouvoir plaisanter de tous les sujets avec lui. Elle aimait se sentir libre de tout évoquer, sans craindre de le voir s'en agacer. Elle aimait plaisanter de ce qu'il devenait en l'épousant, comme si ce qu'elle avait été n'avait finalement aucune espèce d'importance pour lui. Elle aimait cela parce qu'ils pouvaient en plaisanter sans risque de voir les choses se réaliser et tout compliquer. Il ne serait jamais roi d'aucun royaume, tout comme elle ne serait plus jamais reine. « Tu te plains quand tu penses devenir roi, tu te plains quand je te refuse ce titre... Tu ne sais vraiment pas ce que tu veux. » Souffla-t-elle en souriant. « Je n'y peux rien si tu te montres particulièrement doué pour faire ce que je te demande... Et tu es tellement dévoué... Je m'en voudrais de tout gâcher en faisant de toi mon égal ou, pire, mon supérieur. » S'amusait-elle face à ses réponses. Pourquoi le priver de quelque chose qu'il faisait si bien ? Elle n'était pas monstrueuse à ce point. « L'ordre le plus important, celui que tu ne dois jamais oublier, n'a pas changé depuis le premier jour... » Elle le lui avait donné avant même qu'ils ne soient ensemble, avant même qu'elle n'ait conscience des sentiments qui naissaient en elle. « Je t'interdis de mourir. » Souffla-t-elle en se rapprochant de lui. « Alors, tu n'auras pas d'autres choix que de survivre à tout ça. » Ajouta-t-elle avant de venir poser ses lèvres sur les siennes. Ce devait être une directive plutôt facile à suivre, non ? Survivre. N'était-ce pas ce qu'il venait déjà de faire cette nuit ?
Alexander Hamilton
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Dim 15 Sep - 10:27
Running out of time
feat. Elizabeth
« Je t’interdis de dire une chose pareille », répond Alexander, toujours en plaisantant quand Elizabeth remarque qu’il ne sait pas ce qu’il veut.
Ce n’est définitivement pas une chose que l’on peut dire de lui. Alexander n’est pas un indécis… c’est même l’un de ses très grands défauts. Il a beaucoup trop tendance à foncer tête baissée, fort de ses convictions, et n’autorisant personne à les contredire… Quand il accepte la contradiction, ce n’est jamais chose aisée pour lui, tant il doit consentir à mettre de son orgueil de côté. Et son égo n’est pas des moindres, loin s’en faut. Mais en cet instant, la question ne se pose vraiment pas, il se contente de plaisanter, de la taquiner, et d’apprécier leur complicité à sa juste valeur. « Je sais exactement ce que je veux. »
Et ce qu’il veut ressemble étrangement à ça. Oh non, ses prétentions politiques ne se sont pas soudainement évanouies – il ne faut pas exagérer non plus. Mais il est capable d’observer les choses sous un autre angle… Il est capable d’apprécier cela, juste ça, ce moment partagé, la compagnie d’Elizabeth et le bonheur simple qu’il éprouve à ses côtés. De même qu’il peut l’entendre affirmer vouloir être sa supérieure sans particulièrement en prendre ombrage… Alexander n’a jamais cherché le pouvoir quoi qu’il en soit… Il avait compromis de son propre chef ses chances de devenir président, dans son autre vie, dans la simple intention de prouver sa probité. Il avait compromis sa carrière au nom de ses convictions, et n’avaient eu aucune difficulté à ne pas être sur le devant de la scène s’il pouvait y projeter ceux qui incarnaient toutes ses valeurs les plus absolues, comme ce fut le cas avec Washington. « Bientôt tu vas me demander de me prosterner à tes pieds », réplique Alexander de son ton le plus amusé, avant qu’Elizabeth ne lui répète l’ordre qu’elle entend le voir respecter, au-delà de tous les autres.
Ce qu’elle lui demande n’est pas de se prosterner, mais de rester en vie… Sur le principe, ça ne devrait pas être si compliqué. Mais il a déjà échoué à ce test dans sa vie passée, et il a manifestement l’art de se faire des ennemis, alors il ne peut prétendre que la chose sera si simple, et encore moins évidente. « Je remets ma vie entre tes mains. Tant que tu en prends soin, elle ne craint rien », promet-il en souriant. « Je suis à vous ordre, ma reine », plaisante-t-il de plus belle (une plaisanterie que son lui passé aurait peut-être vu du pire œil possible. Son sourire disparaît contre les lèvres d’Elizabeth, qu’il embrasse en retour. « Tu es décidément dure en affaires. »
« Tu ne peux rien m'interdire, » rétorqua-t-elle aussitôt, alors qu'Alexander lui interdisait de dire qu'il ne savait pas ce qu'il voulait. A sa reine, il ne pouvait rien interdire. Elle pouvait faire ou dire tout ce qu'elle désirait, sans qu'il ne puisse opposer la moindre résistance. Techniquement. Elle savait parfaitement que leurs mots, comme tous les autres, n'étaient pas à prendre au sérieux. Il plaisantait. Il se détendait comme il le pouvait, et comme elle le faisait, après l'épreuve difficile qu'ils venaient de surmonter tous les deux. « Dans ce cas, prouve-le-moi et dis-moi ce que tu veux. » Puisque ce n'était pas l'impression qu'il donnait à cet instant précis, malgré ce qu'il prétendait - même si elle savait bien qu'il n'y avait pas un mot à prendre au sérieux dans tout ce qu'ils venaient de dire - il se devait bien de lui donner des détails. Des explications.
Elle, elle savait ce qu'elle voulait. Lui. Juste lui. Et ces moments qu'ils étaient en train de partager. Loin de l'angoisse quotidienne de voir Mary débarquer et tout gâcher, loin de la terreur quotidienne d'apprendre une mauvaise nouvelle concernant Alexander, à cause de ses adversaires politiques, loin des horreurs que cette ville était capable de leur envoyer. Elle le voulait, lui, en vie et en pleine forme, elle le voulait lui, amoureux et heureux. Elle voulait pouvoir l'aimer, sans devoir toujours avoir peur. Elle voulait pouvoir rire et plaisanter de tout, sans toujours penser aux choses sérieuses qui les attendaient. Elizabeth avait toujours vécu pour ces choses sérieuses, il était temps pour elle que les choses changent, qu'elle puisse profiter d'une autre vie. Différente. Plus sereine. Même si c'était encore très loin d'être gagné et même si elle n'était pas certaine que cela puisse être gagné un jour. Si elle avait, au moins, ce genre d'instants, c'était toujours mieux que rien. « Ne me donne pas de telles idées, tu pourrais le regretter. » A trop la chercher, il la trouverait. S'il lui donnait de telles idées, il ne pourrait pas lui en vouloir de les appliquer ?
Mais l'ordre qu'elle souhaitait lui donner, au-delà de tous les autres, était d'un autre genre. D'un genre tout à fait différent. D'un genre qu'elle espérait le voir tenir, respecter. C'était la première promesse qu'il lui avait faite, celle qui avait le plus d'importance aux yeux d'Elizabeth : il devait rester en vie. Avec son caractère et sa tendance à se faire des ennemis, ce n'était pas la promesse la plus facile à tenir, mais certainement celle qu'il prendrait le plus soin d'essayer de tenir, au moins. S'il voulait vivre, il la tiendrait avant toute chose pour lui. S'il l'aimait, il veillerait à sa sécurité autant qu'il était possible de le faire dans ces circonstances.
Remettre sa vie entre ses mains... quelle drôle d'idée. Toute cette conversation, toute cette soirée, lui rappelait étrangement tout ce qu'ils avaient pu se dire les premières fois où ils avaient commencé à se fréquenter en dehors du cabinet. Elle avait remis sa propre vie entre ses mains en avouant son secret, en lui donnant le moyen de la détruire avec des informations que Mary rêvait d'entendre. Aujourd'hui, c'était à son tour de lui donner cette vie, de lui demander d'en prendre soin. A elle, celle qui avait perdu, au fur et à mesure, toutes les personnes auxquelles elle tenait. A faire ce genre de réflexion, ne prenait-il pas les pires décisions de sa vie ? « C'est une bien grande responsabilité que tu me confies là. » Plus encore en sachant qu'il refusait pertinemment d'agir comme elle le lui demandait lorsqu'il s'agissait de répondre aux attaques qu'il subissait.
Elle aimerait qu'il puisse respecter le moindre de ses ordres. Pas pour lui ordonner tout et n'importe quoi, pas pour en faire son sujet, mais simplement pour l'obliger à prendre soin de lui, à se défendre avec les bonnes armes, à se montrer plus méfiant et plus prudent, à survivre envers et contre tout... Elle aurait aimé que cela soit possible, mais elle l'aimait, en même temps, pour ce qu'il était et il était tout ça. Têtu. Impulsif. Rêveur. Déterminé. Infatigable. Sûr de lui. Elle l'aimait pour tous ces défauts qui faisaient de lui cet homme si particulier. Tout était toujours compliqué, partagé entre ce qu'elle aimait chez lui et les risques qu'il prenait à cause de ça, mais elle l'oubliait dès l'instant où leurs lèvres se rencontraient. Dans ces moments-là, il ne restait rien à part ce qu'elle ressentait. Ses peurs s'envolaient, tout comme ses doutes. « Et tu n'as encore rien vu. » Lui promettait-elle alors qu'il assurait qu'elle était dure en affaire. « Ce n'est que le début. » Ensuite, plus tard, il aurait le droit de la trouver véritablement dure en affaire.
Alexander Hamilton
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Ven 1 Nov - 16:15
Running out of time
feat. Elizabeth
« Ce n’est pas très juste, il y a quelques minutes tu m’interdisais de mourir et maintenant je ne peux rien t’interdire », plaisante Alexander avec un léger sourire. « Mais tu es raison, je dois me plier à tes règles », ajoute-t-il uniquement par jeu, car en réalité et même si cette situation l’amuse et qu’il serait capable, pour elle et uniquement pour elle, de tout ce que d’autres ne pourraient certainement pas attendre de sa part, il ne peut certainement pas entendre pleinement raison de qui que ce soit, ni totalement obéir à quiconque, y compris à la femme qu’elle aime. « Je n’ai besoin que d’un mot pour te répondre », affirme Alexander, une lueur de malice dans le regard, quand Elizabeth lui demande de lui dire directement ce qu’il veut, lui qui prétend savoir exactement ce qu’il désire – et c’est le cas, Alexander a toujours été fort de ses convictions… beaucoup trop pour son propre bien… Et il est également certain de ce qu’il veut en cet instant, car la chose se résume en un geste, un constat très simple, pour ne pas dire évident. « Toi. »
Et aussi mielleux l’affirmation soit-elle, aussi dégoulinante d’un romantisme dont Alexander n’est capable qu’à petites doses, ce n’en est pas moins vrai. Alexander est entier en tout. En politique comme en sentiments. Et il aime passionnément cette femme, de toutes les fibres de son aime. Il ne veut certainement pas gâcher leur histoire, il ne veut surtout pas revenir en arrière. Il veut l’apprécier entièrement, pleinement, et sans se poser la moindre question. En attendant, si cette situation complexe et absurde lui a bien prouvé quelque chose, c’est définitivement le fait que l’importance qu’elle a pour lui, dans cette vie, est telle qu’il ne peut imaginer la sienne indépendamment d’Elizabeth. Et ne veut surtout pas l’imaginer, sous aucun prétexte. « Je sais que tu en es digne », ajoute-t-il, plus sérieusement, presque trop sérieusement, quand Elizabeth observe que c’est une bien grande responsabilité qu’il lui confiait, en affirmant remettre sa vie entre ses mains.
S’il continuait en partie de plaisanter, il était très sincère sur ce sujet. Il lui fait aveuglément confiance. De la même manière qu’Elizabeth peut lui faire aveuglément confiance. Ils s’aident, ils se soutiennent, ils se choisisssent… face à l’adversité et dans les situations les plus incontrôlables qu’on puisse imaginer. Un nouveau sourire orne ses lèvres en l’entendant affirmer qu’il n’aurait encore rien vu, que ce ne serait que le début.
« A quoi est-ce que je dois m’attendre ensuite, dans ce cas ? »
Alexander est prêt à tout entendre, en vérité, tout ceci n’est en partie qu’un jeu mais pas tout à fait, car quand il est question de l’obstination d’Elizabeth ou encore de la sienne propre, il est évident que le chemin qu’ils sont capables de poursuivre tous deux semblerait presque ne pas avoir de fin.
« Ai-je déjà prétendu être juste ? » Il cherchait la justice là où il ne devait pas y en avoir. Elle pouvait ordonner pour qu'il puisse obéir, mais jamais elle n'avait prétendu que le contraire était vrai. Au contraire, même. Ne s'était-elle pas elle-même désignée comme sa supérieure ? Sa reine ? « C'est ce que je voulais entendre, » souriait-elle alors qu'il admettait finalement qu'il devait se plier à ses règles. Si elle n'attendait pas réellement de lui qu'il exauce la moindre de ses demandes, elle était, en revanche, inflexible sur cet ordre : il avait interdiction formelle de mourir. Elle lui interdisait de l'abandonner, de la laisser seule dans ce monde qui n'avait trouvé de sens à ses yeux que lorsqu'elle l'avait partagé avec lui.
Alexander prétendait savoir ce qu'il voulait, sans toutefois lui affirmer clairement de quoi il s'agissait. Il se montrait contradictoire et pour convaincre Elizabeth qu'il savait réellement ce qu'il voulait, il devait lui dire de quoi il s'agissait. « Un seul mot ? Tu es plus bavard habituellement. » Le taquinait-elle alors qu'il prétendait qu'il ne voulait qu'elle. « Et comme tu es un homme très chanceux, je suis déjà à toi. » Il avait donc tout ce qu'il voulait dans la vie - même si elle devinait plutôt très facilement que s'il pouvait avoir deux ou trois autres choses en rapport à la politique de cette ville et au Maire, il ne serait franchement pas contre, mais elle préférait fermer les yeux sur cette vérité... juste une fois, quelques instants, par plaisir d'avoir l'impression d'être le centre de tout.
Elizabeth avait toujours tout perdu. Comme une malédiction qui planait au-dessus de sa tête, elle perdait les personnes qu'elle aimait, qu'il s'agisse de sa famille ou des hommes. Et elle avait toujours cette crainte de perdre Alexander. Pire encore, elle craignait d'être responsable de sa perte. Elle craignait toujours les actions de Mary ou de n'importe quel autre ennemi qui pourrait faire son retour en ville. Alors qu'il remette sa vie entre ses mains... il ne savait pas ce qu'il disait, il n'avait pas conscience des risques qu'il courait à vivre avec elle chaque jour. Mais il avait accepté ces risques dès l'instant où il avait compris qui elle était et où il avait accepté de l'aimer, malgré tout.
Il prétendait qu'elle était difficile en affaires... Le pauvre n'avait encore rien vu, ce n'était que le début et elle comptait bien se montrer de plus en plus difficile. « Je ne peux pas tout te dévoiler maintenant, où serait le plaisir de la découverte ? » Elle ne pouvait pas le mettre en garde contre tout, le prévenir de tout - il finirait par fuir. Il découvrirait les choses le moment venu. « Mais sache que je compte bien te faire entendre raison sur de nombreux points et que je n'abandonnerai pas tant que tu n'auras pas changé d'avis et là, seulement, tu pourras dire que je suis une femme difficile. » Même s'ils étaient en train de plaisanter, elle pouvait bien se permettre de dire des vérités pour le préparer. Parce qu'elle était prête à insister longtemps et à ne jamais abandonner, même s'il était presque aussi têtu qu'elle - plus têtu qu'elle, même - il pourrait alors la trouver difficile.