(I) Les médecins lui diagnostiquent un TOC, un TDA, un trouble anxieux généralisé et éventuellement un trouble bipolaire. Ses pathologies influencent et handicapent son quotidien, cela entraine notamment une incapacité à se concentrer sur une tâche, des crises d’anxiété persistantes et des épisodes maniques et dépressifs. Rapidement mise sous traitement, les comprimés exacerbent son sentiment de déconnexion avec la réalité. Comme elle le dit elle-même : « Le monde bougeait vite et mon cerveau bougeait lentement ».
(II) À onze ans, une violente crise d’angoisse l’a amenée à l’hôpital. Mise sous Valium liquide pour l’apaiser, elle décrit cet évènement comme « le sentiment qu’elle avait recherché durant toute sa vie ». C’était la première fois qu’elle se sentait en sécurité dans sa propre tête…
(III) Quand Rue avait treize ans, elle s’occupait avec l’aide de sa mère et de sa sœur de son père malade. Une nuit, alors qu’elle était blottie contre son père endormi, Rue lui dérobe une pilule d’Oxycontin… Cette première prise initie sa terrible descente aux enfers…
(IV) Une année après, son père décède des suites de son cancer. Rue est dévastée. Elle s’accroche à la drogue et à l’alcool pour survivre à cette terrible épreuve, se perdant dans les méandres de ses vices. Son état se dégrade… Qu’importe le nombre de substances qu’elle mélangeait et consommait, elle n’arrivait pas à ôter ce profond mal-être. À l’âge de seize ans, Rue fait une overdose. C’est Gia, sa petite sœur, qui la retrouve inconsciente, allongée dans son propre vomi. Elle passera une bonne partie de l’été en cure de désintoxication dans l’espoir de se rétablir – promesse qu’elle ne respectera pas. Elle est libérée une semaine avant la rentrée scolaire.
(V) Les bonnes résolutions établies lors de sa cure de désintoxication ne tiennent pas vingt-quatre heures, qu’elle choisit de replonger corps et âme dans ses travers. Malgré les mises en garde de son entourage, elle continue et use de tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour passer outre les tests antidrogues que sa mère lui impose.
(VI) L’arrivée de Jules Vaugh va chambouler sa vie. Leur amitié évolue rapidement en quelque chose de plus sentimental. Leur relation est rythmée par les excès de Rue avec la drogue et d’autres éléments en lien avec la famille Jacobs. Malheureusement, cette amourette ne dure pas… Une violente dispute éclate entre elle et Jules. Rue a découvert que Jules et Elliot avaient dit à Leslie, sa mère, qu’elle continuait de se droguer. Une trahison, qu’elle ne supportera pas et signera la fin du couple.
(VII) Depuis leur séparation, Rue a entamé une nouvelle cure et commence à gentiment se sevrer. Apaisée, elle commence à renouer avec son ami d’enfance, Lexi, et pardonne même à Jules d’avoir trahi sa confiance. À la fin de la pièce de théâtre, Jules se glisse près de Rue et s’excuse. Malgré son « je t’aime », Rue embrasse son front et quitte l’amphithéâtre sans un mot. Voilà, comment Rue définit leur relation : « Jules a été mon premier amour. J'aimerais m'en souvenir comme ça. Je ne sais pas si c'est vraiment le cas. Je crois que j'étais trop défoncée pour ça ».
(VIII) Malheureusement, à peine eut-elle le temps de sortir de l’établissement scolaire où se déroulait la pièce de théâtre de son ami d'enfance, qu’un phénomène astronomique illumine le ciel. Frappée d’une profonde léthargie, elle s’écoule sur le bitume. À son réveil, elle n’est plus à East Highland. Sidérée, elle essaie de comprendre ce qu’il vient de se passer, mais impossible d'établir la moindre théorie. Les recherches qu’elle entame pour retrouver sa mère et sa petite sœur n’aboutissent à rien, elles restent introuvables. Sans repère, sans l’appui de ses proches, Rue essaie d’avancer dans ce nouvel univers.
(IX) Durant ces cinq années, Rue traverse diverses difficultés qui finiront par avoir raison de ses bonnes résolutions. Perdue, sans repère, sans argent, vivant dans une certaine précarité, elle finira par renouer avec ses vieux démons, s’empêtrant dans davantage de problèmes. Un cercle vicieux qu’elle ne connait que trop bien…
(X) La fête foraine ou les parcs d'attractions à sensation forte ? Très peu pour elle… Rue a peur de certains types de manèges, dont le Gravitron et la grande roue.