We choose our Path- Sarada & Sakura

La journée avait été longue pour la jeune Sarada qui écoutait patiemment son cours. C’était son dernier cours de la journée, mais la sienne était loin d’être terminée car elle devait assurer le service du soir dans le petit café. C’était un emploi qu’elle n’aimait pas vraiment mais cela lui permettait de se mouvoir et de rester dynamique. Ce métier de serveur n’était pas vraiment passionnant selon elle, c’était trop répétitif que cela en devenait presque inhumain. De toute façon, la jeune adolescente voulait suivre les traces du Septième du nom, devenir Hokage afin d’assurer la paix dans le village. La philosophie du Septième l’avait touchée au plus haut point. C’était un homme qui considérait chaque personne de son village comme sa famille, la protégeant et la conseillant plus que tout. Le Septième était investi dans tout ce qu’il entreprenait, qu’importe les sacrifices. On pouvait remarquer son investissement auprès du village en voyant à quel point la ville prospérait sous lui. Certes, le Sixième du nom avait réussi le projet de faire Konoha, une ville prospère en s’alliant avec les différents Grands Pays. Il avait réussi à faire en sorte que l’économie marche à fond les ballons pour éviter une inflation. Enfin, c’était ce que Sarada pensait. Après la Quatrième Grande Guerre, l’économie du monde ninja aurait pris un coup et pourtant le Sixième avait fait en sorte de prospérer en modernisant le village avec de la technologie. Le Sixième avait ouvert la voie pour que le Septième prenne un nouveau tournant, en reprenant la fonction . D’après Boruto, le village de Konoha du passé n’avait rien avoir avec celui actuel. Ils avaient fait un travail de fou, un travail monstrueux pour tout relancer. Enfin, ce n’était qu’une théorie que Sarada pensait, car en général après une guerre, l’économie prenait un coup furieux dans le thorax.

Quoiqu’il en soit, c’était grâce au Septième du nom qu’elle entreprit ce rêve. Il avait réussi à la toucher avec sa sagesse, la consoler avec de simples mots, la rassurer par sa sincérité. Le Septième avait gagné son admiration et son plus grand respect lors de cette conversation. Il lui avait ouvert les yeux grâce à sa sagacité. Secouant la tête doucement pour sortir de sa rêverie afin de poursuivre son cours assez inintéressant car elle ne comprenait même pas la moitié. Un coup à la porte se fit entendre dans le silence de la classe. Certains élèves s’étaient même réveillés au bruit de la porte qui s'ouvrait sur des personnes. Observant les personnes qui rentraient, Sarada vit une chevelure qu’elle reconnaîtrait entre mille. Ce visage gracieux au teint d’albâtre, des cheveux aussi roses qu’une fleur de cérisier en floraison. C’était sa mère, Sakura Haruno. Le choc fut tel qu’elle se leva de son siège avant de s’apercevoir que tout le monde l’observait. Remettant ses lunettes, Sarada se rassit en tentant d’écouter les intervenants en vain. Son attention n’était tournée que vers sa mère qui se tenait là. Aussi belle que dans son souvenir. Lorsque l’intervention fut terminée, Sarada se leva précipitamment en rangeant ses affaires et sortir du cours en courant après l’autre femme qui marchait dans les couloirs bondés.

-Maman ! S’exclama Sarada mais celle-ci ne se retourna pas. Sakura ! Hurla-t-elle un peu plus fort.

Quelque chose troubla Sarada en regardant sa mère se tenir devant elle. Elle semblait un peu plus jeune qu’avant son arrivée sur l’île, de plus, son sceau violet en formant de losange n’était plus sur son front. C’était ce qui l’intriguait car sa mère l’avait eu vers ses 17 ans. Elle donnait à sa mère, proche de la vingtaine grâce aux photos de l’époque. Elle se sentit gênée de l’avoir interpellée mais il fallait qu’elle parle à sa mère. Après tout, c’était son repère dans la vie, depuis le commencement jusqu’à maintenant. Elles avaient un lien fort. Certes, il arrivait qu’elles se disputent mais cela ne faisait que renforcer leurs liens. Sa mère la soignait lorsqu’elle était malade, la réconfortait lorsqu’elle était triste, la conseillait lorsqu’elle était perdue, la rassurait lorsqu’elle était nerveuse. Sa présence sereine et calme lui manquait énormément depuis son arrivée dans ce monde. Son absence lui pesait plus qu'elle ne voulait l’admettre. Elle se sentait perdue sans elle dans ce tout nouveau monde, comme un nouveau-né découvrant un tout nouveau monde. Sa mère était ancre dans n’importe quel monde. La revoir lui donnait de l’espoir et une joie incommensurable. Une joie bien vite effacée par l’attitude de sa mère. Celle-ci ne la reconnaissait pas.

Il n’y avait aucun signe de reconnaissance dans ses yeux verts, aucun signe d’amour maternel, aucune douceur, juste une bienveillance qu’elle offrait à ses patients. A ses yeux, Sarada n’était pas sa fille mais une élève en plein questionnement. La jeune Uchiha ne sut quoi faire à ce moment sous le regard insistant de sa mère. Elle se tortillait même quelque peu sous le regard. Que dois-je faire ? Lui dire tout en bloc ou montrer un faux intérêt pour la médecine ? Pensa-t-elle en faisant une moue boudeuse qui était la même que son père au même âge d’après sa mère. Elle se sentait perdue et n’avait personne à qui parler. Elle n’allait pas embêter le Rokudaime pour une simple affaire.

Tout à coup, sa vue lui fit mal et elle enleva ses lunettes pour frotter ses yeux afin d’enlever cette petite douleur au niveau de ses pupilles. C’était lors des émotions trop fortes que cela lui arrivait. D’ailleurs, elle se demandait pourquoi cela lui arrivait. Elle remit ses lunettes, s’armant d’un peu de courage.

-Je… On se connaît mais je crois que tu ne te souviens pas de moi, s’enquit-il d’un ton bas, fronçant les sourcils.Je…hum suis ta…fille, ajouta-t-elle d’un ton très inaudible avec le vacarme des couloirs.

Sa mère n’avait pas dû l’entendre car elle avait penché un peu plus l’oreille vers elle, ce qui lui fit perdre le peu de courage qu’elle avait.

-Je voudrais en savoir plus sur la médecine, s'enquit Sarada d’un ton très audible par rapport à sa phrase d’avant qui n’avait pas été entendue à cause du boucan.

Sarada était complètement perdue entre son envie, son besoin de retrouver sa mère et la peur de la retrouver. Son intervention dans ce monde pourrait changer la donne dans le sien. Pourtant son envie de retrouver sa mère était puissante, très puissante. Bien qu’elle soit une shinobi expérimentée, pouvant faire face aux dangers mais Sarada restait une simple adolescente qui avait besoin de sa mère, de ses encouragements ainsi que de sa présence. Sarada vit une larme rouler sur la joue pâle de sa mère avant que celle-ci l’essuie rapidement. La jeune fille sentait sa confiance se perdre au fil de la conversation qui se déroulait entre sa mère et elle. Il y avait comme un mur entre eux, un bloc de glace qui les séparait. Une pensée soudaine parvient à bousculer le cours de son esprit. Si Sarada lui disait ce qu’elle était par rapport à elle, la croirait-elle ?

Sarada se mit à triturer ses doigts tandis qu’elle hochait la tête par rapport à sa requête de s’isoler. Sarada vint à suivre la jeune femme aux cheveux roses dans une pièce qui servait pour le cours d’art plastique. Elle était assez petite par rapport aux restes mais suffisante pour contenir une dizaine d’élèves. Sarada vient mettre de la distance entre sa mère et elle, cela pourrait l’aider à mettre tout cela au clair. Ce mélange d’émotion rendit sa vision floue pendant un moment, elle enleva ses lunettes rouges tout en essuyant ses yeux avant de les remettre. Elle ne savait pas vraiment par quoi commencer. Qui elle était ? Ce qu’elle était ?

-Tu ne me connais pas encore dans notre monde mais on est très proche, vraiment proche. Un peu comme une mère et sa fille, commença Sarada en balbutiant sur certains mots avant de se reprendre. Je suis ta fille et mon nom est Sarada, ajouta la jeune fille avec un petit sourire.

Sarada espérait que sa mère la croit à propos de cette histoire, car cela serait stupide que sa mère ne la croit pas et ne veut plus jamais la revoir après cette déclaration alors que la jeune fille avait besoin d’elle dans sa vie.